réforme des retraites

Re: réforme des retraites

Messagede Pïérô » 07 Oct 2013, 02:13

mémo
Retraites, qu’est-ce qu’il y a au bout des réformes ?

Encore une réforme des retraites, la 5ème en 20 ans. Quand aura-t-on la retraite ? Est-ce-qu’on en aura une ? Mais pourquoi est-ce que les patrons et les gouvernants nous détestent tant ? L’objet de cet article n’est pas de détailler la nouvelle réforme des retraites mais plutôt de voir au delà. Une chose est claire : cette réforme n’est qu’un jalon sur le chemin qui mène a la destruction du régime des retraites, et plus globalement à l’aggravation de nos conditions de vie. En avant pour les réjouissances…

Commençons par un bref historique de ces réformes. Elles commencent en 1991 avec l’écriture d’un « livre blanc » sur les retraites, http://www.ladocumentationfrancaise.fr/ ... ndex.shtml, commandé par la gauche (Michel Rocard)… Et suivent une trajectoire bien précise, qu’on peut résumer par la formule de « tactique du salami » : au lieu de s’attaquer de manière frontale à une situation, on va plutôt la découper en tranches. Avec les retraites, ça donne :

1993 : Réforme Balladur :

– La durée de cotisation pour avoir le droit à une retraite à taux plein est repoussée à 40 ans dans le privé, contre 37,5 auparavant. Soit 2 ans et demi de travail en plus.

– Le salaire moyen de référence, base du montant des retraites est calculé sur les 25 meilleures années et non plus sur les 10 meilleures, ce qui veut dire une perte sèche de fric…

– Enfin, la revalorisation de la pension se fait à partir de l’évolution des prix et non plus à partir de l’évolution générale des salaires, ce qui, là aussi, signifie une perte de pognon.

1995 : Tentative de réforme des retraites du public sous Juppé.

L’objectif était d’appliquer les réformes Balladur au secteur public en ce qui concerne les retraites. D’autres mesures étaient prévues pour sabrer dans les dépenses destinées à ces assistés de prolos…

Mais à l’issue d’une mobilisation de plus d’un mois, avec près de 3 semaines de grève dans les transports par exemple, le gouvernement recule. Ce n’est que partie remise, mais ça marque profondément la période, et tout le cycle de lutte qui suit (dont on vous parlera plus en détail).

2003 Première loi Fillon de réforme des retraites. On y trouve un bon paquet de mesures :

– La reprise du plan Juppé, qui cette fois-ci passe. La durée de cotise augmente donc à 40 piges dans le public, avec une application échelonnée entre 2004 et 2008. Le tout au nom de l’égalité avec le privé. Allez, tout le monde privé de dessert, c’est ça l’égalité.

– Dans la foulée, allongement global de la durée de cotisation, qui passe de 40 à 41 ans, le tout échelonné de 2009 à 2012 : décidément, pas le temps de souffler. Le gouvernement parle déjà de l’allongement de la durée de vie. A priori on déconne ferme à pas vouloir mourir avant 65 ans.

– Fillon crée un mécanisme dit de « décote » qui instaure une pénalité en cas de cotises incomplètes. Ainsi, si on a pas assez de cotises, il faudra bosser jusqu’à minimum 65 piges pour avoir une retraite « à taux plein ». Premières touchées : les femmes, souvent précaires et à temps partiel.

2008 : Réforme des « régimes spéciaux ». Le gouvernement Fillon termine le boulot de Balladur, cette fois-ci pour les fonctionnaires des établissements publics à caractère industriel et commercial (EDF, GDF, SNCF, RATP, Banque de France, Opéra national de Paris, Comédie française).

2010 : Deuxième réforme Fillon. Les deux principales mesures sont :

– Le passage progressif de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans, à coups de quatre mois par an, à partir de 2011.

– Le relèvement progressif de 65 à 67 ans, à partir de 2016, de l’âge à partir duquel ne s’applique plus la décote (voir plus haut).

Et ça continue en 2013…

Ou, sans rentrer dans les détails, le plan gouvernemental prévoit un allongement de la durée de cotises d’un trimestre supplémentaire tous les trois ans jusqu’en 2035. Les générations nées à partir de 1973 devront cotiser ainsi 43 ans pour bénéficier d’une pension à taux plein…

Depuis 20 ans, la retraite est un enjeu central de la lutte des classes en France et en Europe. Car dans la période actuelle du capitalisme, les patrons n’ont d’autre choix que de nous mettre à la diète, toujours plus, pour tenter de maintenir autant que possible leur taux de profit. « Vous nous coûtez trop cher », qu’ils n’arrêtent pas de répéter, en oubliant à peine que sans nous ils ne produisent et ne vendent rien. Tout l’enjeu, c’est donc le salaire. Il s’agit de le baisser, le baisser, et encore le baisser. Réduire le coût du travail, comme ils disent. Et ils ne sont pas près de se calmer, suffit de jeter un coup d’œil sur le reste de l’Europe.

Sauf qu’en France, le mouvement de 1995 a bloqué les réformes sur la retraite et la sécu, pendant près de 10 piges dans le public ! Que ça a provoqué la naissance, ou le renforcement, de nombreux syndicats, et structures de types syndicales. Sans compter que la combativité dans les luttes, en 2003, 2006 (CPE) ou 2010, a sûrement poussé à calmer les ardeurs de nos maîtres… Les réformes sont passées depuis, mais le capital a tout de même dû s’adapter à la donne. Du coup, la consommation française a été beaucoup moins attaquée qu’ailleurs, ce qui explique pas mal de choses dans la manière dont la France est touchée par la crise aujourd’hui.

Et aujourd’hui, la consommation des prolos en France, http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1347 ... hique1.jpg, fait partie de ce qui fait tenir la croissance européenne. Alors, comment croire que l’état puisse baisser encore le salaire indirect (une année de cotisation en plus ! Gratos !) sans que ça fragilise cette même relance de l’économie dont les gouvernants nous rabattent les oreilles ? La nouvelle réforme ferait monter à 43 annuités les retraités de la génération des années 70. Soyons honnêtes, dans quel monde imaginaire allons-nous réunir 43 annuités, nous qui alternons contrats précaires et vaches maigres, au chômage ou au RSA, souvent plusieurs fois dans l’année ?

Cette réforme ne sera pas la dernière. Elle n’est pas une réaction à « l’augmentation de l’espérance de vie des français », ou dieu sait quel argument rabâché. C’est la tendance de notre époque : l’écrasement des prolos, perçus par les patrons comme les véritables poules aux œufs d’or.

Et comme dans la fable, on arrive doucement au moment où les capitalistes ne se contentent plus des œufs, mais veulent bouffer la poule. C’est que le capitalisme est un système pleins de contradictions. Il est parfois obligé de pousser aujourd’hui, à ce qui risquera de le foutre en l’air demain. Avec ces réformes d’austérité, dont les retraites, on est en plein dedans : il s’agit de défoncer l’un des principaux mécanismes qui a limité l’impact de la crise sur les salariés : les retraites, et ce qu’elle permettent de solidarité intergénérationnelle.

C’est comme ça dans toute l’Europe.

– En Allemagne, où un retraité sur deux vit avec une pension de moins de 700€, on parle de faire passer l’âge de la retraite à 69 ans, http://www.latribune.fr/actualites/econ ... 9-ans.html. La loi permet bien de partir à la retraite dès 35 annuités… à condition de perdre 7% du revenu, sur la base des annuités déjà payées !

– En Angleterre, malgré trois grosses séries de grèves et de mobilisations, on passerait à terme à un départ à 68 ans, dans un pays où on « peut » travailler jusqu’à 70 ans.

– En Italie, la situation est dramatique pour pas mal de préretraités : une loi leur permettait, en accord avec l’entreprise, un licenciement à l’amiable, deux ou trois ans avant la retraite, en échange d’une aide d’état. Mais les réformes de « super Mario » Monti mettent désormais la barre du chômage à 67 ans pour 2020… Sans maintenir les aides. Et ceux qu’on appelle les « esodati » se sont fait enfler en beauté, http://www.italianallegro.com/home/unca ... beginning/.


Bref, il suffit de voir ce qui se passe ailleurs : des réformes, il y en aura d’autres en France, comme il y en a déjà d’autres de programmées dans les autres pays. Et particulièrement chez ceux où le processus d’austérité est le plus avancé.
Par exemple, l’âge légal de départ à la retraite est annoncé à 67 ans chez nos voisins espagnols d’ici 2020.

Et en Espagne, on en a bien besoin des revenus des retraités : dans 1,8 millions de foyers, il n’y a pas de travailleur fixe. Une question, comment feraient ils sans les revenus des vieux ?

En somme les États scient une des dernières branches qui nous fait consommer : les retraites et épargnes héritées de la période faste du capitalisme européen. Sans compter les retombées en travaux domestiques en plus, de toutes sortes…

L’avenir dans la gestion de la crise, de droite, de gauche ou du centre, c’est la misère. Les perspectives sur le plus long terme, ne sont pas, pour les prolétaires, de toucher la retraite à taux plein plus tard : tout indique qu’il s’agit juste de baisser la retraite de tout le monde… Et faire en sorte que les pauvres ne puissent jamais partir avec plus qu’une demi-retraite.

A plus long terme, on peut imaginer que, de la même façon que le RSA est devenu la norme pour pas mal de gens, l’allocation-vieillesse le devienne pour tous. Son nom complet, c’est Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa). C’est max 787 €/mois, http://vosdroits.service-public.fr/part ... tml#N100AC, donc un peu plus que le RSA.

Avec un petit détail tout de même : l’allocation vieillesse est un crédit que fait l’état : il est remboursable par les successeurs, http://vosdroits.service-public.fr/part ... tml#N10283, prélevé sur l’ héritage. (Avec un plancher de 39 000 euros, merci qui ?) Ainsi, la bicoque de papy, le seul bien qu’il lègue à ses gosses… Confisqué !

En conclusion, nous le voyons bien : toutes ces mesures, en participant à baisser radicalement la consommation, ne feront qu’empirer la crise demain. C’est que contrairement à ce que croient les « complotistes » et autres théoriciens des stratégies du pouvoir-secret-qui-a-déjà-tout-prévu, les patrons nous montrent tous les jours que s’ils sont en effet déterminés à nous sabrer, ils ne savent en revanche pas du tout où ils vont, quelles seront les conséquences de toutes ces réformes.

De notre côté, nous pouvons tirer au moins un enseignement de la période actuelle : le cycle de lutte, en France, qui s’est ouvert avec la victoire du mouvement contre le plan Juppé en 1995, s’est bel et bien terminé avec la défaite du mouvement d’automne 2010. Et si nous ne savons pas de quoi demain sera fait, nous savons une chose : dans la période qui s’ouvre, il n’y aura pas de demi-victoire possible, de coup d’arrêt provisoire. C’est le capitalisme ou nous.

Et comme dans un bon vieux Rocky, le capitalisme a beau cogner et cogner, à la fin, c’est pas dit qu’il l’emporte.

http://www.tantquil.net/2013/10/05/retr ... #more-2713
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Re: réforme des retraites

Messagede bipbip » 22 Aoû 2017, 14:18

Un droit à la retraite pour toutes et tous à défendre et à améliorer

Le projet Macron pour les retraites

Macron envisage la mise en place d’un système de retraite par points, chantier prévu pour 2018. Ce 4 pages décortique le projet et présente la situation actuelle des retraites.

à télécharger : https://www.solidaires.org/IMG/pdf/4p_r ... c94bb224bb
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Re: réforme des retraites

Messagede bipbip » 09 Sep 2017, 20:07

LE TRAIN MACRON NE S’ARRETE PAS…

SNCF : le régime de retraite des cheminots en ligne de mire du gouvernement

Parmi le train des « Réformes à Grande Vitesse » que Macron a lancé contre les travailleurs depuis son élection, en commençant par les ordonnances sur la Loi Travail, un projet lui tient particulièrement à cœur : la destruction des régimes spéciaux de retraite des fonctionnaires, qui vise notamment les travailleurs du rail. Premiers dans le collimateur, les salariés de la SNCF ont appris, dès le mois de juillet, lors d'un échange du président avec une dizaine d’entre eux triés sur le volet, à quelle sauce il comptait manger leurs futures pensions, dès 2018.

... http://www.revolutionpermanente.fr/SNCF ... uvernement
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Re: réforme des retraites

Messagede bipbip » 16 Nov 2017, 22:09

Le matraquage fiscal des retraités en six dates-clés

Le gouvernement va augmenter de 1,7 point la CSG. Une mesure injuste pour les retraités. Retour sur 25 ans de coups de bambou fiscaux.

Des retraités très maltraités… Le gouvernement prévoit une hausse de la CSG de 1,7 point à partir du 1er janvier 2018 afin de compenser la suppression des cotisations d’assurance-chômage et maladie des salariés du secteur privé. Cette mesure concerne également les pensions de 7 millions de retraités, dont 2,5 millions ne percevront aucune compensation.

Il convient toutefois de rappeler que ce dernier n’a pas le monopole de ce type de politique puisque cela fait 25 ans que le pouvoir d’achat des retraités est régulièrement attaqué par les gouvernements successifs.

... https://www.lesechos.fr/idees-debats/ce ... 126237.php
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Re: réforme des retraites

Messagede bipbip » 18 Nov 2017, 21:59

Négociation de fusion AGIRC-ARRCO

Le patronat (Medef) et une majorité de syndicats à l’exception de la CGT et de FO ont signé ce vendredi 17 novembre l’Accord sur les retraites complémentaires Agirc-Arrco
... https://www.humanite.fr/retraite-comple ... rco-645746

Négociation de fusion AGIRC-ARRCO

Le 17 novembre 2017, s’est tenue la dernière séance de négociation sur la fusion en un seul régime de retraite complémentaire des régimes AGIRC (cadres) et ARRCO, fusion prévue par l’accord du 30 octobre 2015 que la CGT n’a pas signé.

Le document soumis à la signature des organisations syndicales par le patronat (80 pages) reprend l’intégralité des dispositions antérieures et des accords successifs de l’AGIRC et de l’ARRCO.

Il reprend en particulier les dispositions profondément régressives de l’accord d’octobre 2015 :
- baisse de la pension de 10%, pendant 3 ans, si un salarié ne recule pas son âge de départ sans décote d’un an, ce qui anticipe un éventuel recul de l’âge de départ en retraite de 62 à 63 ans ;
- recul de la date de revalorisation des retraites du 1er avril au 1er novembre ;
- à partir du 1er janvier 2019, plus d’acquisition de nouveaux droits pour la garantie minimale de points des cadres ;
- revalorisation de la valeur d’achat et de la valeur de service du point tenant compte d’un facteur de soutenabilité financière qui n’exclut plus une baisse de la valeur de service donc des retraites, ce qui va au-delà des dispositions de l’accord d’octobre 2015 ;
- mise en place d’un pilotage semi-automatique du régime, avec une négociation tous les 4 ans sur les paramètres et une réduction du pouvoir de décision du Conseil d’administration.

La transformation de la cotisation AGFF en cotisation ordinaire et la disparition de l’association AGFF est un des rares points positifs de cet accord. Cette cotisation pour le financement des départs entre 60/62 ans et 65/67 ans faisait l’objet d’un chantage permanent de la part du Medef, en menaçant de supprimer le financement des départs avant 65 ans.

La justification de la fusion des régimes AGIRC et ARRCO pour les signataires d’octobre 2015 était le déficit des deux régimes. Force est de constater que le nouveau régime sera lui aussi déficitaire et que la question d’un accroissement des ressources est toujours refusée par le patronat.

La négociation de novembre 2017 n’est pas seulement le dernier acte de l’accord d’octobre 2015, il est aussi le premier acte de la future réforme des retraites prévue par M. Macron pour 2018.

Le candidat à la présidence de la République prévoyait ce printemps de mettre en place un pilotage financier du système de retraite faisant du niveau des retraites et pas du niveau des ressources la principale variable d’ajustement, à l’image du système suédois.

Les propositions du Medef pour le régime unifié AGIRC-ARRCO sont cohérentes avec cet objectif de régression sociale.

La CGT appelle le monde du travail à la plus grande vigilance, dès le début de la concertation sur la réforme des retraites Macron prévue en 2018, et présentera des propositions de progrès social pour garantir l’avenir du système de retraite.

Montreuil, le 17 novembre 2017

http://cgt.fr/Negociation-de-fusion-AGIRC-ARRCO.html
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Re: réforme des retraites

Messagede bipbip » 27 Nov 2017, 20:13

Le matraquage fiscal des retraités en six dates-clés

LE CERCLE/HUMEUR – Le gouvernement va augmenter de 1,7 point la CSG. Une mesure injuste pour les retraités. Retour sur 25 ans de coups de bambou fiscaux.

Des retraités très maltraités… Le gouvernement prévoit une hausse de la CSG de 1,7 point à partir du 1er janvier 2018 afin de compenser la suppression des cotisations d’assurance-chômage et maladie des salariés du secteur privé. Cette mesure concerne également les pensions de 7 millions de retraités, dont 2,5 millions ne percevront aucune compensation.

Il convient toutefois de rappeler que ce dernier n’a pas le monopole de ce type de politique puisque cela fait 25 ans que le pouvoir d’achat des retraités est régulièrement attaqué par les gouvernements successifs.

1993 : nouveau mode de calcul

La réforme Balladur a conduit à ce que les pensions des salariés du privé soient calculées sur les 25 meilleures années de cotisation – au lieu des 10 meilleures – avec pour conséquence une baisse de 15 % à 20 % du salaire de référence pris en compte pour le calcul des pensions de retraite et, partant, une baisse corrélative de ces dernières.

Au reste, cette réforme a fait évoluer les modalités de calcul de la revalorisation des pensions de base, de sorte que celles-ci sont désormais indexées sur l’inflation et non plus sur l’évolution des salaires. Or depuis plusieurs années, l’inflation est largement inférieure à l’évolution des salaires.

2013 : pensions gelées et nouvelle cotisation sur la dépendance

Depuis 2013, les pensions complémentaires versées par les régimes complémentaires (l’Arrco et l’Agirc) sont gelées. Autant dire qu’elles ne sont pas près d’être revalorisées de sitôt puisque l’accord signé en 2015 par les partenaires sociaux prévoit pour 2016, 2017 et 2018 une revalorisation égale à l’inflation, diminuée d’un point. Pour information, l’inflation était de 0,2 % en 2016 et devrait rester proche de 1 % en 2017.

À cela s’ajoute, depuis la même année, une nouvelle cotisation sur les pensions de retraite qui a vocation à financer les frais liés à la dépendance : la contribution de solidarité pour l’autonomie (CAS). Prélevée au taux de 0,3 %, elle s’ajoute à la CSG et à la CRDS.

2014 : deux niches fiscales supprimées

Deux niches fiscales destinées aux retraités ont été supprimées en 2014. La première est la majoration de retraite de 10 % pour charges de famille qui bénéficient aux retraités ayant élevé au moins trois enfants : auparavant exonérée, celle-ci doit désormais être intégrée dans leur revenu imposable.

Lire aussi : Les 20 niches fiscales qui ouvrent droit à des réductions d’impôt
https://www.lesechos.fr/28/04/2017/LesE ... QRGowIO.99

La seconde est «la demi-part veuve» qui profitait à de nombreux retraités. Sa suppression a eu un impact substantiel, non seulement au regard de l’impôt sur le revenu, mais aussi des taxes locales (taxe d’habitation et/ou taxe foncière). La suppression de ces deux niches fiscales a aussi eu pour conséquence d’assujettir certains retraités au taux normal de CSG de 6,6 %, et non plus au taux réduit de 3,8 %.

2015 : la fin de la CSG au taux réduit pour 460.000 retraités

Depuis 2015, le taux réduit de CSG est réservé aux retraités dont le revenu fiscal de référence ne dépasse pas un certain seuil (14.375 euros en 2017), alors qu’il était avant applicable aux retraités non-imposables du fait de l’application de réductions fiscales. Quelque 460.000 retraités ont ainsi vu la CSG appliquée sur leur retraite passer de 3,8 % à 6,6 %.

2016 : une hausse du reste à charge dans les frais de santé

La réforme Touraine de 2016 est venue indirectement augmenter le coût des dépenses liées à la santé. Or les retraités représentent la population la plus exposée à ce type de dépenses. La réforme de l’ancienne ministre de la Santé a imposé la limitation des remboursements des frais de santé par les complémentaires.

L’objectif de cette mesure était de faire baisser les tarifs des médecins de secteurs 2 pratiquant des dépassements d’honoraires, lesquels étaient jusqu’alors couverts par la prise en charge des complémentaires santé.

Cependant, la plupart des médecins n’ont pas matérialisé la baisse escomptée de leurs tarifs. Par suite, ce sont les assurés, et en particulier les retraités, qui ont vu la part restant à leur charge augmenter.

2017 : hausse de la CSG

Actuellement, les prélèvements sociaux opérés s’élèvent à 7,4 % pour la retraite de base et à 8,4 % pour la retraite des régimes complémentaires. Avec la hausse de 1,7 point de la CSG, ces prélèvements s’élèveront à 9,1 % pour la retraite de base et à 10,1 % pour la retraite des régimes complémentaires.

À ces prélèvements sociaux s’ajouteront bien entendu les prélèvements fiscaux, selon les règles de droit commun (les retraités n’ont pas été épargnés par les hausses d’impôts du quinquennat Hollande) : les pensions de retraite continueront ainsi d’être soumises au barème de l’impôt sur le revenu, dont le taux marginal s’élève à 45 %, voire 49 % avec la contribution sur les hauts revenus.

Virginie Pradel est fiscaliste

En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/idees-debats/ce ... dLfsm74.99


http://www.anti-k.org/2017/11/11/matraq ... ates-cles/
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Re: réforme des retraites

Messagede bipbip » 14 Déc 2017, 19:03

Solidaires réaffirme son opposition à l’instauration d’un système de retraite à points

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https://www.solidaires.org/Solidaires-r ... retraite-a
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Re: réforme des retraites

Messagede bipbip » 23 Déc 2017, 20:47

NON à l’injuste et inégalitaire système de retraite à points !

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https://www.solidaires.org/NON-a-l-inju ... e-a-points
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Re: réforme des retraites

Messagede bipbip » 16 Jan 2018, 00:22

Retraites complémentaires, qu'ont à attendre les salariés de la fusion Agirc-Arrco ?

L'accord national sur les retraites complémentaires, signé le 17 novembre 2017 par les patrons et les syndicats sauf la CGT et FO, prévoit la fusion des régimes Agirc-Arrco. Quel impact sur les retraites des salariés et des cadres qui risquent de subir un malus de 10% ?

Quelles sont les grandes lignes de cet accord ?

... https://humanite.fr/retraites-complemen ... rco-645284
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Re: réforme des retraites

Messagede bipbip » 26 Avr 2018, 21:35

Communiqué CGT – Une réforme des retraites ? Pour mieux baisser les pensions ?

Après les premières rencontres avec le Haut-commissaire à la réforme des retraites (HCRR), la CGT reste très interrogative et particulièrement vigilante face à un projet dont tous les objectifs ne sont pas affichés, en particulier celui du niveau des pensions qui en ressortirait.

On observe déjà que, pour légitimer la démarche, la critique du système actuel ne brille pas par son objectivité. Ainsi, le mécanisme « par annuités » en vigueur dans tous les régimes de base est condamné au motif que certaines règles ne correspondent plus aux objectifs fixés. La belle découverte ! A force de dégrader les paramètres tout au long des réformes additionnées depuis 1993, le système a fini par devenir difficile à lire et par produire des retraites en baisse. Mais, n’était-ce pas le but de ces réformes ?

Pour autant et malgré ces dégradations, notre système de retraite par annuités et par répartition, grâce au principe de solidarité qui le fonde, a sorti les retraités de la pauvreté en moins de 30 ans : ils étaient 28 % à vivre en-dessous du seuil de pauvreté (défini comme 50 % du salaire médian) en 1970, ils n’étaient plus que 4,7 % en 1997 (Insee Première n°761). Aujourd’hui, les proportions d’actifs et de retraités vivant en-dessous du seuil de pauvreté restent équivalentes

Le HCRR, à partir des travaux du COR (Conseil d’orientation des retraites), fait également ce constat : notre système conserve effectivement une part importante de solidarité. Pour la CGT, c’est effectivement essentiel car cela permet encore aujourd’hui de diminuer les inégalités liées au travail.

On peut alors se poser la question : mais pourquoi s’aventurer dans une réforme systémique qui va chambouler tous les repères aussi bien pour les travailleurs que pour les retraités ? De surcroît alors que les comptes sont grosso modo à l’équilibre. Rappelons que la Suède a englouti, dans la phase de transition de sa réforme, plusieurs années de pensions mises en réserves.

Pourquoi ne pas répondre clairement aux difficultés réelles et connues : le niveau des pensions dans l’avenir et le taux de remplacement que peuvent espérer les jeunes générations ; les basses pensions ; l’égalité femmes/hommes ; une vraie prise en compte de la pénibilité ; le maintien du pouvoir d’achat des retraites ; une réforme du financement liée à l’emploi. Autant de sujets mis en avant par la CGT depuis plusieurs années et réaffirmés lors de la rencontre avec M. Delevoye, Haut-Commissaire à la réforme des retraites.

Chambouler les repères et centrer le débat sur du meccano administratif, points ou comptes notionnels, est-ce innocent ? N’y aurait-il pas d’autres objectifs, d’autres intentions ? On est bien obligé de s’interroger.

Sous couvert de simplification, n’y a-t-il pas en réalité la volonté de mettre en place un système produisant une baisse encore plus forte des pensions futures, de manière automatisée, dans des conditions illisibles pour le commun des salariés ?

La CGT pose les questions que tous les salariés se posent : une réforme pour quel montant de pension, après quelle durée et à quel âge ? Questions qui sont soigneusement écartées dans ce projet de réforme.

Questions que la CGT n’aura de cesse de mettre en avant et sur lesquelles elle appelle la plus grande vigilance de tous les salariés.

Montreuil, le 26 Avril 2018

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Re: réforme des retraites

Messagede bipbip » 08 Mai 2018, 19:07

Réforme des retraites, pourquoi partir à 62 ans va se compliquer ?

C’est le top départ vers une énième réforme des retraites dont le but est en 2019 année de la fusion Agirc-Arrci et ses conséquences pour les salariés et les cadres. Comparatif régime de retraite actuel et ce que prévoit la réforme notamment sur l'âge légal de 62 ans.

... https://www.humanite.fr/reforme-des-ret ... uer-653831
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Re: réforme des retraites

Messagede bipbip » 02 Juin 2018, 18:53

Retraites : ce qu’universel ne signifie pas !

Le gouvernement annonce à grand renfort de publicité une consultation participative sur la réforme des retraites. Il entend changer complètement le système pour mettre en place un système « universel ».

Cet « universel » ne veut pas dire égal ou équitable

Dire que pour un euro, on aura la même valeur de retraite c’est passer outre le fait que certain-es gagnent beaucoup d’euros et d’autres beaucoup moins. C’est passer sur le fait que les femmes, les précaires, ceux et celles qui ont connu des périodes de chômage ou qui ont dû travailler de façon non-déclarée… auront aussi moins d’euros.

Cet « universel » ne veut pas dire juste

Dans un des systèmes que le gouvernement veut mettre en place, l’espérance de vie moyenne de la génération entrerait en ligne de compte. Mais cette espérance de vie moyenne n’est pas la même quand on est cadre supérieur ou quand on est ouvrier-e dans l’industrie ou le bâtiment ou dans des professions soumises à la pénibilité (reconnue ou non). Les 5 % les plus riches toucheront leur retraite pendant 13 ans de plus que les 5 % les plus pauvres, selon l’Insee !

Cet « universel » ne veut pas dire une retraite sécurisée

Dans les systèmes envisagés on saura ce qu’on paiera chaque année, mais on ne saura qu’à la fin ce qu’on aura comme retraite : c’est un système à cotisation définies et à prestations indéfinies (comme aujourd’hui pour l’Agirc-Arrco).

Le gouvernement cache son jeu, il veut :

un système où les retraites ne coûteraient pas cher et baisseront (parce que les retraité-es sont « improductif-ves »)
un système qui encouragera (éventuellement avec des aides fiscales et financières) à prendre en complément des retraites par capitalisations soumis aux aléas de la bourse donc favorables aux marchés financier.
un système où nous n’aurons plus rien à dire, avec une discussion avec les syndicats réduite à peau de chagrin…

Les gouvernements depuis 1986 ont réformé les retraites et largement dégradé le système actuel, ce qui a des conséquences pour tous-tes mais plus particulièrement pour les travailleur-euses âgé-es qui se retrouvent au chômage, pour les femmes qui ont des carrières heurtées et des métiers moins rémunérés ou en temps partiel subi, pour tous ceux et celles qui ont vécu des formes de précarité au travail, et pour les jeunes qui entrent tard dans des emplois stables.

Il est possible d’arrêter ce massacre de nos droits sans changer de système et en les améliorant.

en prenant ce qu’il y a de meilleur dans les régimes actuels et en faisant cotiser les dividendes versés aux actionnaires ;
avec une retraite à hauteur de 75% du salaire, et un minimum de pension égal au smic pour une retraite complète ;
en permettant le départ après 37 ans d’activités, ce qui est la durée moyenne de cotisations validées ;
par un système redistribution en faveur des personnes qui ont touché le moins dans leur carrière ;
en assurant que les personnes qui passent d’un régime à l’autre lors d’un changement professionnel n’y perdent pas ;
en garantissant le pouvoir d’achat des pensions en les indexant sur le salaire moyen.

Ce qu’il y a d’universel dans ce projet du gouvernement, ce sont les risques pour tous et toutes de voir leurs retraites sérieusement entamées. Ce projet de réforme sert des intérêts particuliers, ceux de celles et ceux qui gagnent le plus, ceux des banques et assurances qui fourniront des complémentaires. Le gouvernement Macron n’a jamais été au service de « l’universel » : il ne défend pas l’intérêt général, il défend ceux de ses clients.


https://solidaires.org/Retraites-ce-qu- ... gnifie-pas
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Re: réforme des retraites

Messagede bipbip » 12 Juin 2018, 21:04

Tribune

Réforme des retraites : les femmes toujours plus perdantes

Le Haut Commissaire à la réforme des retraites a annoncé que les pensions dépendraient de la somme des rémunérations tout au long de la vie, ce qui sera très défavorable aux femmes… tant que dureront les inégalités de salaires, de carrières et de partage des tâches parentales.

... http://www.liberation.fr/debats/2018/06 ... es_1658307
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Re: réforme des retraites

Messagede bipbip » 20 Juin 2018, 21:15

Retraite. Avec cette réforme, « le cynisme confine à l’absurdité »

Jean-Marie Harribey alerte sur cette énième réforme des retraites et rappelle que les retours de l’expérience suédoise, dont Macron s’inspire, montrent une forte aggravation des inégalités. Explications.

... https://www.humanite.fr/retraite-avec-c ... ite-656706
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Re: réforme des retraites

Messagede bipbip » 24 Juin 2018, 20:55

Retraites, le nouveau chantier de démolition

Le coup d’envoi de la future réforme des retraites vient d’être donné. L’objectif du gouvernement : remplacer le système actuel, basé sur la répartition, par une capitalisation à peine déguisée. à la clé, des pensions toujours plus basses.

... https://www.humanite.fr/retraites-le-no ... ion-656710
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