Gestion de l’eau

Re: Gestion de l’eau

Messagede bipbip » 17 Fév 2017, 12:28

Carcassonne
POUR UN RETOUR EN RÉGIE PUBLIQUE DE L'EAU

Dès ce mois de Février 2017 l'agglomération de Carcassonne qui a la compétence Eau et assainissement va faire un choix capital pour notre territoire: maintien de la délégation aux multinationales ou retour en régie publique.Les Maires de Carcassonne et Trèbes favorables au secteur privé n'envisagent pas de consulter leurs conseillers municipaux ni les électeurs concernés! Le président de l'agglo n'a pas non plus prévu de rencontrer les élus de ces 2 villes avant de présenter sa délibération. Depuis plus de 40ans les citoyens de ces villes sont privés d'expression sur ce choix pour le plus grand bénéfice des actionnaires! Venez vous exprimer sur cette question,

Samedi 18/02 venez signer la pétition pour que l'ensemble des élus communautaires y compris ceux de Carcassonne et Trèbes puissent voter en toute transparence sur la création d'une grande régie publique de l'eau sur l'agglo, à 10h, Place Carnot, Carcassonne

http://eaupublique-carcassonne.wifeo.com/
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Re: Gestion de l’eau

Messagede Pïérô » 16 Avr 2017, 02:11

Saint-Pierre-des-Corps : de l’eau plein les poches !

Le transfert de la compétence « Eau » à la nouvelle Métropole s’avère une véritable aubaine cette année pour la ville de Saint-Pierre-des-Corps, qui a municipalisé la distribution de l’eau en janvier 2013.

En raison de la clôture des comptes de la régie municipale, avant la reprise du service par la Métropole, était présenté au dernier conseil municipal le bilan du budget annexe de l’eau. Il s’agit de près d’un million d’euros (977 000 euros exactement) de l’ex-régie municipale qui reviennent au budget primitif de la ville, en raison de l’excédent budgétaire accumulé depuis cinq ans.

Ce million serait allé directement dans les poches des actionnaires de Véolia si cette entreprise avait gardé jusqu’à aujourd’hui la délégation de service public qu’elle avait depuis le début des années 90. Et sans doute plus même, car avec la municipalisation, le conseil municipal avait décidé de baisser les tarifs.

On peut ainsi imaginer un instant l’ampleur des bénéfices que se font les multinationales sur ce genre de délégation de service public, surtout quand elles les gardent pendant des dizaines d’années avec la complaisance de certains élus.

Rendez l’argent !

http://larotative.info/de-l-eau-plein-l ... -2177.html
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Re: Gestion de l’eau

Messagede bipbip » 02 Mai 2017, 11:07

Grèce. Face à la privatisation de l’eau, il faut assurer son statut de «bien commun»

La privatisation de l’eau a toujours été l’un des objectifs les plus malfaisants des politiques néolibérales. Mais c’est aussi l’un des secteurs où ces politiques ont dû s’affronter à de fortes résistances et subir des défaites. Aujourd’hui, en Grèce, l’eau comme bien public est à nouveau menacée. Nous nous sommes entretenus avec Ioannis Papadimitriou des enjeux, des différentes positions et des mouvements sociaux liés au type de gestion de l’eau

... http://alencontre.org/europe/grece/grec ... ommun.html
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Re: Gestion de l’eau

Messagede bipbip » 07 Juin 2017, 01:00

Aubervilliers (93) vendredi 9 juin 2017

Pour une gestion publique de l'eau

Projection débat « Vague citoyenne »

Documentaire de François Guieu

Le Collectif Climat d'Aubervilliers organise la projection du film " La vague citoyenne" en présence du réalisateur, François Guieu

La projection sera suivie d'un débat avec J.C Oliva président de la Coordination Eau Ile de France

A l'heure où s'ouvre pour les villes une opportunité de récupérer la gestion publique de l'eau, ce film pose la question essentielle: A qui appartient l'eau ?

à 19h30, Cinéma le Studio, 2 rue Edouard Poisson, Aubervilliers (93)

Image

https://paris.demosphere.eu/rv/55628
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Re: Gestion de l’eau

Messagede bipbip » 10 Juin 2017, 17:39

Gestion de l’eau : Les communes, solubles dans l’intercommunalité

La hiérarchie territoriale a subi un grand chamboulement appelé loi NOTRe. Cette loi impose un renforcement des régions et des communautés de communes, qui vont accroître leurs domaines de compétence d’ici 2020. Le pouvoir des communes s’en trouve fortement amoindri, ce qui donne peut-être l’opportunité de conquérir d’autres modes de gestion, à la base, par les usagers et usagères par exemple.

La nouvelle organisation territoriale de la République (loi NOTRe) votée en 2015 a été très médiatisée, mais pas pour de bonnes raisons. La réduction du nombre de régions de 23 à 12 a plutôt déchaîné les passions identitaires qu’une critique du pouvoir centralisé. En augmentant la taille des régions et leur domaine de compétences, comme la gestion des transports publics ou bien la décision en matière économique sur le territoire, l’État a voulu une vraie concentration du pouvoir. Autre symbole de concentration : les huit métropoles créées pour qu’elle pèsent plus fort sur le territoire. Elles accèdent à un régime d’autonomie par rapport à la hiérarchie [1] ce qui va favoriser leur étalement, comme si on n’avait pas encore assez de problèmes avec ça.

Mais la question qui va nous intéresser ici est plutôt celle des intercommunalités. Devant les difficultés des communes à financer les développements du « progrès », l’État croit au financement commun et accélère la mise en place des communautés de communes. Ce qu’on appelle un transfert de compétence depuis les communes va leur permettre de gérer la distribution de l’eau et son assainissement, les déchets, le tourisme, les équipement sportifs, les aires d’accueil , la gestion du plan local d’urbanisme (PLU) ou encore la politique culturelle du village. Bien sûr les communes siègeront à l’intercommunalité, mais proportionnellement à leur importance et les petites n’auront presque plus de pouvoir de décision. Elles deviendront gestionnaires locales des intentions de la communauté de communes.

Le lien entre ces deux niveaux de restructuration ? La hiérarchie. Moins de donneurs d’ordres, de plus grands espaces qui permettent des décisions plus « efficaces ». Le risque est que le sommet de la hiérarchie se mette à exiger n’importe quoi et que les communes décrochent complètement du train en marche.

L’exemple de l’eau

La loi NOTRe étant un texte long, on va se concentrer sur le nouveau schéma de l’eau. Pour commencer, ce sont de nouveaux établissements à fiscalité propre mais faisant partie de l’intercommunalité (établissements publics de coopération intercommunale ou EPCI) qui géreront l’eau et son assainissement. Plus aucune commune n’aura de gestion en direct de ce sujet, un seuil par nombre d’habitants forçant les communes à créer des établissements communs. Selon Marc Laimé [2], nous devrions passer de 15 000 établissements actuels à 1 500 dans trois ans, un changement sans précédent.

On pourrait se réjouir que des moyens communs soient mis en œuvre pour une gestion plus cohérente de l’eau, mais en fait, bon nombre de communes vont perdre la gestion de leur ressource et à terme la ressource tout court. En effet, de grands établissements de gestion ne veulent pas dire que la compétence technique sera conservée. Au contraire, plus les responsabilités sont grandes, plus les établissements vont vouloir sous-traiter à des privés leur gestion de l’eau potable et/ou usée, ainsi que celle des réseaux de distribution. Et d’un autre côté, plus les marchés sont importants, plus les privés vont essayer de les obtenir.

Sortir de l’engrenage du privé est ensuite très dur, à cause de la perte de personnel compétent, ou de l’opacité de la gestion des sous-traitants. Avec un peu de malchance une commune qui avait ses propres sources les verra condamnées et remplacées par de l’eau normée issue du réseau du sous-traitant, pompée parfois très loin. Une boîte comme Véolia Eau, qui distribue de l’eau à 23 millions de personnes en France, doit probablement se lécher les babines de voir tous ces EPCI agglomérer les petites communes qui n’ont jamais voulu privatiser !

Autre innovation de la loi : la compétence de gestion du milieu aquatique et prévention des inondations (GEMAPI). Cette compétence votée en 2014 force l’adhésion à des groupes (EPCI) qui gèreront la pollution et le cycle complet de l’eau sur leur territoire. Liée à la restructuration de la loi NOTRe elle vise à plus de cohérence, pour une meilleure gestion.

L’organisation des travaux et les expertises vont se faire à plus grande échelle, par bassin versant, dans des commission pilotées par les acteurs économiques et les politiques. Il faut noter que le bassin versant est une spécificité de l’eau, techniquement bien fondé puisqu’il se fie au parcours de l’eau dû à la gravité (l’écoulement des cours d’eau depuis sa source jusqu’à la mer) et non par unité technocratique (les 12 régions par exemple).

Le problème c’est que les bassins versants sont au nombre de six. C’est donc au niveau de territoires très vastes que se prendront les décisions. Or les solutions à grande échelle favoriseront la plupart du temps des réponses techniques à fort investissement, quand la petite échelle favorise des solutions plus concrètes et moins coûteuses ou plus intelligentes.

Une structuration hyperhiérarchisée

Les échelons « supérieurs » sont le département et la région voire la métropole pour les autres domaines de compétence. Au-delà dans la hiérarchie, il y a les schémas directeurs, qui ont analysé jusqu’en 2016 les capacités en eau et mettent maintenant en œuvre la politique d’état. Puis l’Agence de l’eau, et enfin la directive cadre sur l’eau (DCE) qui est la directive européenne.

En prenant les objectifs de la DCE, sur le plan de l’action publique il s’agit pour tous les pays d’Europe d’améliorer la qualité de l’eau de consommation, mais aussi les cours d’eaux, et de limiter les dégâts liés aux inondations.

Et pour le versant capitaliste des choses, il s’agit surtout d’augmenter la quantité d’eau disponible et de quantifier son exploitation. Toutes ces évaluations sont déjà effectuées sur le territoire (ou en cours), et la loi NOTRe par son obligation d’EPCI viendra faire appliquer la directive d’ici 2025. Cette marche forcée va obliger les communes à de nombreux investissements sans aucun pouvoir de décision.

Si la loi n’est pas allée aussi loin que le gouvernement l’avait prévu, concédant par exemple des possibilités de blocages aux communes, elle aura quand même causé une grogne importante.

Les premiers à être monté.es au créneau sont les maires qui se sont même fendu.es de la création de blogs et ont multiplié les revues pour exprimer leur mécontentement. Évidement, ils voient leur propre obsolescence programmée si ce n’est par cette loi, peut-être par la suivante.

Il s’en est fallu d’un cheveu pour qu’une nouvelle élection soit créée afin d’élire l’intercommunalité et donc les substituer aux communes. Telle est la volonté de l’État. Les maires pensent qu’il faut se recentrer sur leur pouvoir, qu’ils et elles sont les seul.es à pouvoir créer une cohésion dans le village ou la ville. Il existe un certain soutien de la population à cette colère puisque les électrices et électeurs sont aussi dépossédé.es de leurs moyens d’agir (sinon le droit de veto péniblement concédé). Il ne sera plus possible de saisir directement un ou une élue pour une quelconque question d’aménagement, comme un captage d’eau ou tout autre question locale.

Une opportunité d’action locale ?

Loin de se limiter à une question d’eau, toutes les compétences des communes sont affectées. Il s’agit d’un réel vide qui se crée et il est nécessaire de s’en saisir. Certains maires n’hésitent pas à dire que cette fracture favorise le FN en séparant les institutions des administré.es, favorisant l’impression d’isolement. Ils ont probablement raison et veulent tirer la couverture à eux et elles, mais si le mécontentement se fait entendre, il s’agit peut être aussi de le critiquer et d’amener les gens à se poser d’autres questions que celles qui sont d’actualité. Qu’est ce qu’un élu local quand la décision se prend ailleurs ? Qu’est ce donc qu’être un électeur ou une électrice ? Quels moyens de conserver du pouvoir local ? Ces questions se posent aux personnes qui s’impliquent dans les affaires de leur localité. Et il s’agit donc d’en profiter ! Dans ces moments d’incertitude, d’autres questions peuvent être mieux entendues comme celles de la nature du pouvoir, de la nocivité du centralisme, de l’inutilité des scrutins électoraux, ou comment prendre une décision hors système. Des expériences comme le confédéralisme démocratique de Murray Bookchin ou ce qui se passe dans la commune de Saillans sont basées sur la lutte contre une agression par l’aménagement du territoire et donnent des idées à beaucoup de monde. Il est important que le passage à la loi NOTRe soit considéré comme une agression, et que cela crée des ouvertures.

Voilà pour la théorie de la démocratie représentative, mais il reste l’aspect technique. Une restructuration de la hiérarchie territoriale servira avant tout les leaders économiques locaux puisqu’il s’agit de mettre tous les moyens dans le même panier. Cette organisation sera coûteuse et favorisera les grandes entreprises privées qui pourront par exemple effectuer des aménagements de cours d’eau sur des dizaines de kilomètre de rivière d’un seul coup. Elles seront les seules capables de répondre à de tels appels d’offres. Et le plus important, l’alternative par une initiative locale sera encore plus impossible par manque de cohésion. Pour prendre la question de l’assainissement, vaut-il mieux suivre les propositions des intercommunalités et installer une station d’épuration par village qui isolera tout le monde ou bien transformer l’usage que l’on fait de l’eau, puis son recyclage de manière collective afin que les ressources ne soient plus menacées, c’est à dire en prenant pleine conscience des enjeux de production et environnementaux ? Collectivement, cela veut dire que tous les habitantes et habitants s’imposeraient à la table des discussions, sans rester dans le rôles d’« acteurs » par secteur que veut leur faire jouer l’État. Il y a là une place à prendre pour des militantes et militants locaux.

Reinette noyée (AL Aveyron)


La France et son écosystème privé de l’eau

Actuellement, 80 % de la distribution de l’eau sur le territoire national est gérée par le privé ainsi que 50 % de son assainissement. Cette proportion opère de l’échelon local à l’international. De grosses boîtes qui datent du XIXe siècle sont actrices dans le développement d’un marché de l’eau. Véolia a commencé en faisant trier les déchets de l’industrie par les victimes des premières pollutions, puis s’est orienté vers le contrôle de l’eau pour les industries, puis les particuliers.

Si l’implication au plus petit échelon du territoire reste une priorité pour de tels groupes (siéger dans les EPCI par exemple), leur but est international. Dans ce registre Véolia et Suez ont fondé en 1990 un de ces tanks à pensée nommé Cercle français de l’eau (CFE) qui se vante d’avoir bien pesé dans toutes les lois émises depuis 1992 [3]. Cette année-là, il s’immisce au sommet de la Terre à Rio pour y insuffler la vision d’un monde responsable écologiquement grâce à leur « accompagnement de l’essor industriel ». C’est à partir de là aussi que Veolia devient international, puis leader mondial de l’eau. Actuellement la propagande du CFE est orientée sur l’économie « circulaire », c’est-à-dire le contrôle de toutes les entrées et sorties d’un réseau pour pouvoir le considérer comme un écosystème (leur appartenant), en prétextant l’écologie [4].

Les « petites » entreprises, pour leur part, axent leurs efforts sur l’innovation, sans négliger l’implantation locale en y noyautant toutes les institutions (la base). L’entreprise Sogédo se présente comme un pionnier des compteurs électroniques de l’eau. Après le remplacement du personnel d’entretien par des capteurs (les coûts fixes), aucune diminution ni des consommations ni des pertes ne se constate sur les réseaux. De plus, l’adhésion au réseau basse fréquence Sigfox contribue à la saturation du réseau hertzien qui est source de diverses maladies. Mais ce qui profite au profit...

Le partenariat public-privé en France (qui passe pour modèle mondial) est fondé sur une propriété publique des réseaux (avec frais d’entretien donc), et une exploitation privée de ceux-ci. Mais face à la gestion pour le moins inégalitaire et coûteuse du privé, on a vu une vague de remunicipalisation ces dernières années comme à Paris ou Grenoble. Ayant peur de perdre leur fond de commerce, les grands groupes ont inspiré un décret pour que le privé n’ait plus à transmettre ses données que six mois avant la prise de décision de changement, entravant sa possibilité. De plus quand un service a été délégué depuis des années c’est la compétence de gestion qui est perdue. Ceci donne lieu à d’invraisemblables compromis, des mairies voulant conserver les réseaux, et déléguer le reste en espérant pouvoir acquérir de la compétence. L’espoir dans le statu quo [5].


[1] loi Maptam : Modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles.

[2] Voir le blog eauxglacees.com

[3] Cerclefrancaisdeleau.fr/le-cfe

[4] Voir Alternativelibertaire.org, « L’économie-circulaire lave plus vert »

[5] Pour une soirée documentaire, voir le film Water makes money.

http://www.alternativelibertaire.org/?G ... ommunalite
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Re: Gestion de l’eau

Messagede bipbip » 15 Juin 2017, 16:05

En France, un million de personnes n’ont pas accès à l’eau

Onze ans après la loi sur l’eau de 2006, il manque toujours les systèmes de solidarité qui aideront tous les ménages démunis à avoir de l’eau potable pour vivre dignement, expliquent les auteurs de cette tribune.

... https://reporterre.net/En-France-un-mil ... es-a-l-eau
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Re: Gestion de l’eau

Messagede bipbip » 29 Juin 2017, 16:22

Biens communs

Régie de l’eau, autonomie énergétique, zéro déchet : quand villages et villes moyennes montrent la voie

Viser l’autonomie énergétique pour un territoire où vivent 35 000 habitants, réduire la production de déchets d’un tiers en quelques années, remettre la gestion de l’eau au service des usagers : telles sont les dynamiques qui guident des maires, des élus et des citoyens de Briançon et de ses environs, dans les Hautes-Alpes. Objectifs : contribuer très concrètement à la lutte contre le réchauffement climatique et sanctuariser des biens communs hors des logiques de profits et de prédation. Avec un moyen : la constitution de régies publiques, plus transparentes dans leur gestion et moins coûteuses que les multinationales. Cette re-municipalisation est cependant menacée par des lois qui tentent de les freiner. Basta ! est allé à la rencontre de celles et ceux qui, dans ce territoire des Hautes-Alpes, aspirent à un monde plus soutenable.

... https://www.bastamag.net/Regie-de-l-eau ... -et-villes
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Re: Gestion de l’eau

Messagede Pïérô » 23 Juil 2017, 02:17

REMOUS

Emmanuel Macron et les territoires : tsunami en vue pour la gestion de l’eau

Une remise en cause du transfert obligatoire des compétences eau et assainissement aux EPCI–FP le 1er janvier 2020 instauré par la loi NOTRe, l’entrée en scène de super-préfets, un droit à géométrie variable au nom de l’expérimentation, une réforme radicale de la Métropole du Grand Paris… Emmanuel Macron a multiplié les annonces choc lors de la Conférence nationale des territoires. Si elles sont mises en oeuvre, leur impact s’annonce explosif pour les collectivités locales.

En installant le 17 juillet au Sénat la conférence nationale des territoires, en présence de nombreux parlementaires et représentants des associations d’élus locaux, le président de la République a annoncé de nouvelles libertés pour organiser et faire fonctionner avec plus de souplesse les collectivités territoriales, un combat contre les normes, et un droit facilité en matière d’expérimentation...

En échange, l’exécutif a exigé une réduction de 13 milliards d’euros en cinq ans des dépenses publiques locales, au lieu des 10 milliards initialement évoqués.

Un montant que les élus ont jugé trop élevé. Le président de la République a aussi annoncé une refonte de la fiscalité locale, proposant d’affecter une part de CSG ou de CRDS aux communes.

... http://www.eauxglacees.com/Emmanuel-Mac ... erritoires
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Re: Gestion de l’eau

Messagede bipbip » 16 Aoû 2017, 16:03

REMOUS
Relance de l’irrigation : la colère des chercheurs

Après le drame de Sivens, le ministère de l’Ecologie avait commandé une expertise collective sur l’impact cumulé des retenues d’eau sur les milieux aquatiques à l’INRA, l’IRSTEA et l’ONEMA. Rendue publique en mai 2016, cette expertise soulignait l’absolue nécessité d’engager des recherches multidisciplinaires très étendues avant toute décision de création de nouvelles retenues. Précaution que Nicolas Hulot, Stéphane Travert et Emmanuel Macron viennent de fouler aux pieds en cédant au diktat de la FNSEA. Dans la communauté scientifique, l’incompréhensiuon le dispute à la colère.

... http://www.eauxglacees.com/Relance-de-l ... -la-colere


Communiqué Confederation Paysanne

EAU
Les gouvernements passent et les cours d’eau trépassent ?


Dans une communication conjointe du 9 août, le ministre de la Transition écologique et le ministre de l'Agriculture ont présenté des actions pour la gestion quantitative de l'eau. Nous espérions du courage et de l'ambition pour une véritable refonte de la gestion de l'eau en agriculture. Cette ressource vitale pour toutes les formes de vie sur terre mérite mieux que quelques phrases pleines de bonnes intentions, mais qui ne remettent pas en cause les pratiques passées !

Derrière les annonces vagues qui ont été faites hier, le gouvernement vise la simplification pour libérer la ressource. Alors que l'idée sous-jacente est de favoriser la prolifération de réserves, nous rappelons que, non, les pluies hivernales ne tombent pas pour rien mais participent au cycle naturel de l'eau.

Abreuver, à coup de subventions publiques, des systèmes agricoles intensifs déjà à forts impacts négatifs sur les ressources naturelles, c'est adopter une posture de fuite en avant irresponsable face aux enjeux graves du dérèglement climatique en cours.

Pour répondre aux enjeux de gestion de la ressource en eau en cohérence avec son milieu, la priorité doit être donnée à la transition vers des pratiques agricoles qui cherchent son économie (assolements, variétés adaptées au milieu naturels, etc…). La gouvernance de l'eau doit absolument être revue pour stopper l'accaparement par une minorité. Les ouvrages de stockage doivent être pensés pour bénéficier à l'ensemble d'un territoire et de ses acteurs et leur construction doit avoir le moins d'impact possible sur le milieu naturel.

La Confédération paysanne défend une irrigation compatible avec les besoins des milieux naturels, accessible à tous et qui doit avant tout sécuriser les productions, en particulier celles à forte valeur ajoutée en emploi. Elle ne doit pas servir à entretenir un système agricole intensif.En ne s'attaquant qu'aux conséquences des changements climatiques par le biais d'une adaptation coûteuse et inégalitaire, les pouvoirs publics poursuivent l'enfermement des paysans dans un cycle destructeur.

A l'heure de l'ouverture des EGA, au moment ou plus que jamais le revenu des paysannes et des paysans se réduit à peau de chagrin, seule une remise en cause profonde et collective des systèmes agricoles permettra d'ouvrir de nouveaux horizons au plus grand nombre.

http://www.confederationpaysanne.fr/act ... fj6nqv7uo3
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Re: Gestion de l’eau

Messagede bipbip » 26 Aoû 2017, 14:26

Gestion de l’eau : Les communes, solubles dans l’intercommunalité

La hiérarchie territoriale a subi un grand chamboulement appelé loi NOTRe. Cette loi impose un renforcement des régions et des communautés de communes, qui vont accroître leurs domaines de compétence d’ici 2020. Le pouvoir des communes s’en trouve fortement amoindri, ce qui donne peut-être l’opportunité de conquérir d’autres modes de gestion, à la base, par les usagers et usagères par exemple.

... http://alternativelibertaire.org/?Gesti ... ommunalite
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Re: Gestion de l’eau

Messagede bipbip » 10 Sep 2017, 11:45

Alerte sur la réutilisation des eaux usées

France Nature Environnement a timidement contesté le 3 septembre 2017, par communiqué de presse, l’actuelle campagne de propagande massive conduite en faveur de la réutilisation des eaux usées (Re-use ou Reut en France), par les autorités européennes, françaises, relayant les ambitions de Veolia et Suez, comme de la FNSEA, qui se sont de belle date prononcées en faveur de cette fuite en avant technologique, qui est une aberration environnementale et sanitaire. Thierry Uso, membre d’Eau secours 34 et de l’European Water Movement, critique cette illusion funeste.

... http://www.eauxglacees.com/Alerte-sur-l ... sation-des
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Re: Gestion de l’eau

Messagede bipbip » 05 Oct 2017, 20:20

Eau et assainissement : les budgets annexes des grandes collectivités à la diète ?
En parallèle du PLF 2018, le gouvernement a présenté le dispositif contractuel par lequel 319 collectivités et EPCI vont devoir s’engager à réduire de 13 milliards d’euros en 5 ans leurs dépenses de fonctionnement. Les budgets annexes de ces collectivités étant également concernés, l’équilibre financier des BA de l’eau et de l’assainissement va donc être impacté…
... http://www.eauxglacees.com/Eau-et-assai ... es-budgets


Le gouvernement siphonne la trésorerie des Agences de l’eau : les agents se mettent en grève
C’est la goutte d’eau de trop. Celle qui a déclenché un mouvement de grève au sein de l’ensemble des agences de l’eau françaises, particulièrement suivi en Adour-Garonne, où l’on dénombrait un taux élevé de 78% de grévistes parmi les 250 salariés. En cause, les coupes dans le budget des agences de l’eau, annoncées par le ministre Nicolas Hulot.
... http://www.eauxglacees.com/Le-gouvernement-siphonne-la
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Re: Gestion de l’eau

Messagede bipbip » 07 Oct 2017, 16:02

Assainissement non collectif : la faute des industriels, par Claude Réveillaut (*)
Le syndicat des industriels de l’ANC a tenté d’empêcher la publication d’une étude scientifique, commandée par le ministère de l’Ecologie, mettant en cause des dispositifs de traitement inefficcaces. La manœuvre a échoué, révélant un scandale à plusieurs milliards d’euros, qui affecte 5 millions de foyers français.
L’étude publique sur le suivi in situ des installations d’ANC rendue publique le 13 septembre dernier à Limoges, a violemment contrarié un syndicat professionnel des industriels de l’ANC qui hystérise depuis quelques années, dans des proportions inconnues jusqu’à présent, son discours et ses actions.
Pour les protagonistes bien informés, l’incertitude a duré plusieurs semaines avant les Assises de l’ANC qui se sont tenues à Limoges les 13 et 14 septembre 2017, et jusqu’au moment de la restitution de l’étude lors de la plénière d’ouverture : les résultats tant attendus de cette investigation, seraient-ils rendus publics, comme cela avait annoncé ?
Pourtant, le « Groupe National Public » chargé de son pilotage, avait rempli sa mission. L’équipe de scientifiques de l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA), avait achevé le traitement des quelque 75 000 données recueillies pendant les 7 années de l’étude, les documents rendant compte de cet énorme travail étaient fin prêts, et les intervenants annoncés sur la plaquette du programme des Assises…
Mais, c’était sans compter avec le syndicat professionnel IFAA (Industriels français de l’assainissement autonome) !…
Par l’envoi de mises en demeure en rafales, assorties de menaces extravagantes, adressées à l’IRSTEA et à l’AFB (Agence Française de la Biodiversité qui a financé le suivi), ce syndicat prétendait tout simplement empêcher la publication des résultats de l’étude, rien moins !
... http://www.eauxglacees.com/Assainisseme ... if-la,1947


Nicolas Hulot, pompier pyromane des Agences de l’eau
En publiant dans son édition du 3 septembre 2017 un long entretien avec le ministre de l’Ecologie, la Gazette des communes se prête à une opération de désinformation visant à désamorcer la contestation croissante des prélèvements opérés par l’Etat dans la trésorerie des Agences de l’eau, prélèvements dont l’ampleur menace désormais leur pérennité.
A la veille d’une rencontre des présidents des Comités de bassin, qu’ils ont prévu de tenir le 4 septembre, les propos de Nicolas Hulot sont aussi peu fondés que parfaitement consternants.
“Les Agences ont beaucoup d’argent, elles doivent contribuer à l’effort national de réduction des déficits publics, donc elles vont faire plus et mieux avec moins”, déclare en substance “l’icone” écolo…
Nicola Hulot chiffre à 175 millions d’euros les prélèvements de l’Etat.
Faux, ils vont se chiffrer au total à 400 millions d’euros !
Une “erreur” que se garde bien de relever son intervieweur…
... http://www.eauxglacees.com/Nicolas-Hulo ... romane-des
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Re: Gestion de l’eau

Messagede bipbip » 11 Oct 2017, 16:15

Assainissement non collectif, service public ou au service de sociétés privées ?

Les usagers du service public de l’assainissement non collectif (SPANC) se posent la question suite aux contrôles abusifs et à la dernière révélation : 8 installations agréées sur 10 seraient non conformes. Décryptage et interview de Claude Réveillault animatrice du réseau confiANCe http://reseauconfiance.org/

Les faits

En France, à l’heure actuelle 12 à 15 millions de personnes ne sont pas raccordées au « tout-à-l’égout ». Elles sont donc obligés pour ne pas rejeter les eaux polluées dans la nature soit de s’équiper d’une installation d’assainissement non collectif et si, c'est le cas, la faire contrôler, soit d'être raccordées au réseau communal des eaux usées.

Problème :

- les tarifs des contrôles sont abusifs (33 à 229 euros selon les communes) et les contrôles eux-mêmes bâclés en 5 minutes sans tenir compte des obligations légales,

- suite aux contrôles il peut être exigé des travaux (pas toujours nécessaires) qui peuvent aller jusq'au remplacement complet de l'installation dont le prix moyen est de 10 000 euros !

Ceci avait été dénoncé suite à la publication, en mars 2016, de l’ «Opération transparence sur l’eau » à l’initiative de 60 millions de consommateurs, France Liberté et le réseau confiANCe Notre article assainissement-non-collectif-des-pratiques-qui-laissent-sceptique

Or donc, 8 sur 10 de ces installations agréées (type micro-stations) vendus par une cinquantaine ( !) de sociétés privées agréées par les ministères de l’environnement et de la santé… ne sont pas aux normes selon une étude téléchargeable réalisée par l’IRSTEA (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture).

Celui-ci précise : « Avec 246 particuliers volontaires et 1448 visites réalisées sur 22 départements, ce sont plus de 75 000 données qui ont été recueillies. L’analyse statistique de ces données, tenant compte de la diversité des installations, montre que seulement 5 des 21 dispositifs qualifiés sont satisfaisants quant aux seuils de référence « qualité de l’eau ». Si l'on intègre aussi le critère « fréquence d’entretien », seuls 3 dispositifs (sur 18 qualifiés sur les 2 critères) sont satisfaisants. »

Quant à la validité de cette étude, elle a été actée par le GNP – Groupe National Public, composé des agences de l’eau, de l’agence française pour la biodiversité, de l’association des maires ruraux de France, des Spanc, du Cerema, de l’IRSTEA, des conseils et syndicats départementaux, du ministère de la transition écologique et de propriétaires volontaires.

Derrière le lobby des industriels veille au grain en poussant le SPANC vers la privatisation.

... https://www.humanite.fr/assainissement- ... ees-642965
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Re: Gestion de l’eau

Messagede Pïérô » 14 Oct 2017, 02:40

Saint Denis (93), samedi 14 octobre 2017

Débat - gestion publique de l'eau

La gestion publique de l'eau dans le Grand Paris, bientôt impossible ?

Eau à St Denis et Plaine Commune : adhérer au SEDIF maintenant, c'est s'interdire de passer en régie demain !

Débat public samedi 14 octobre à 14h30 à la bourse du travail de St Denis (métro Porte de Paris )

Appel pour que l'eau devienne notre bien commun

Depuis 95 ans, l'eau sur notre territoire est gérée par le Syndicat des Eaux d'lle-de-France (SEDIF) qui en délègue la gestion a Véolia. Les abus sont nombreux, les tarifs anormalement élevés, les coupures d'eau illégales...

Pour la sortie du SEDIF.

Le territoire de Plaine Commune a jusqu'au 31 décembre 2017 pour renouveler ou non son adhésion au SEDIF et nous pensons qu'il ne faut pas adhérer. Il n'y aura pas de risque de coupure d'eau comme certains nous le disent, le contrat avec Veolia court jusqu'en 2022 qu'on soit dans ou hors du SEDIF. Il n'y aura pas d'augmentation des impôts locaux car l'eau n'est pas incluse dans les budgets des Villes.

Nous demandons au Conseil Municipal de Saint-Denis:
• de décider de passer en gestion publique
• de ne pas ré-adhérer au SEDIF au 31 décembre 2017
• le lancement d'études sur les modalités du passage en régie publique

https://paris.demosphere.eu/rv/57515

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