Contre attaques du Code du travail et loi travail

Re: Contre attaques du Code du travail et loi travail

Messagede bipbip » 11 Aoû 2017, 15:40

Foire aux questions sur le projet de loi Macron

Quels sont les grands principes et les mesure phares du projet d’ordonnances Macron?

Vous trouverez ci-dessous une foire aux questions pour comprendre rapidement les différents enjeux de la réforme à venir… et la nécessité de la combattre : http://www.cnt-f.org/urp/faq-loi-macron

https://www.cnt-tas.org/2017/08/10/foir ... oi-macron/
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Re: Contre attaques du Code du travail et loi travail

Messagede Pïérô » 12 Aoû 2017, 11:10

Cahier de l’été n° 2

La casse du code du travail : décryptage par SUD Santé Sociaux

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PDF : https://solidaires.org/IMG/pdf/loitrava ... ociaux.pdf
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Re: Contre attaques du Code du travail et loi travail

Messagede bipbip » 14 Aoû 2017, 12:13

Mobilisations de fin août et septembre

La vidéo de SUD CT pour préparer le 30 août et le 12 septembre



https://www.solidaires.org/Mobilisation ... -septembre
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Re: Contre attaques du Code du travail et loi travail

Messagede bipbip » 16 Aoû 2017, 16:32

Il nous faut un nouvelle Nuit du 4 Août

Il s’agit de passer d’une colère froide, qui se traduit par l’abstention et l’impopularité croissante de l’exécutif, à une active. Le roi est nu, mais encore faut-il le rhabiller pour l’hiver: la journée nationale de grève et de manifestations du 12 septembre est l'occasion, pour peu d’élargir son mot d’ordre au-delà du seul retrait de la loi Travail 2 et l’arc syndical qui y appelle.

Tribune dans L'Humanité de Laurent Degousée 3, SG de SUD Commerce 3 et animateur du FrontSocial 3.

Le 4 août 1789, les députés, réunis en assemblée nationale constituante, proclamait la fin des privilèges. A la royauté a succédé l’oligarchie qui peut plus que jamais compter sur un nouveau clergé, les politiques et les médias à sa solde. Le peuple attend lui encore sa révolution qui confierait au plus grand nombre le soin de déterminer la conduite de son existence.

Deux siècles et une « révolution » politique plus tard, nous sommes face à un président et à un gouvernement, dont l’élection par défaut ne fait pas débat, qui ont réalisé le tour de force, depuis leur installation il y a quelques mois, de se mettre successivement à dos les salariés, les fonctionnaires, les retraités, l’armée, les collectivités locales, les femmes et les étudiants : chapeau bas !

Il s’agit pour le nouveau pouvoir de poser dès la rentrée, au travers de sa réforme du Code du travail, la première pierre d’un projet d’hyper-austérité qui vise à baisser salaires et prestations sociales pour garantir, dans un contexte de reprise économique fragile, la richesse des plus fortunés et des grands groupes à coups de nouvelles baisses d’impôts et de charges. Comme cela ne se fera pas sans tension croissante, son pendant coercitif étant la transposition des dispositions extraordinaires de l’état d’urgence dans le droit commun.

Les grandes lignes de la loi Travail XXL sont connues. Concrètement, les DRH des grandes entreprises ont fait leur liste de commissions pour que soit supprimé tout ce qui peut encore faire obstacle à l’exploitation sans vergogne des salariés : disparition du CHSCT, référendum d’entreprise à la main de l’employeur, généralisation du CDI de projet, plafonnement des indemnités prud’homales, facilitation des licenciements économiques etc. Ces mesures sont l’aboutissement du rapport De Virville de 2004, ex-DRH de Renault, et prépare un bouleversement similaire de notre modèle de protection sociale, appelée elle par Denis Kessler, alors vice-président du MEDEF, afin de rapprocher la France du canon austéritaire européen et de laisser libre cours à une mondialisation libérale sans frein, ni entrave.

Pourtant, nous sommes de plus en plus nombreux à sentir confusément que ça ne peut plus durer mais pour cela, il s’agit de passer d’une colère froide, qui se traduit par l’abstention et l’impopularité croissante de l’exécutif, à une active. Le roi est nu depuis le début mais encore faut-il le rhabiller pour l’hiver : la journée nationale de grève et de manifestations du 12 septembre prochain, pour peu d’élargir son mot d’ordre au-delà du seul retrait de la loi Travail 2 et l’arc syndical qui y appelle (la présentation du contenu des ordonnances devrait y contribuer), constitue cette occasion. Il nous faut la réussir, à l’image de celle du 31 mars 2016 qui a sonné le début de quatre mois de mobilisation face à la loi El Khomri.

Mettre à profit l’été pour informer le plus largement possible et préparer un plan de mobilisation par secteur, à commencer par la manifestation prévue le 30 août prochain à l’université d’été du MEDEF, le commanditaire de ces mesures, à l’appel de Solidaires, de la CGT locale et du Front social, voilà la feuille de route des militants qui veulent en découdre avec Macron. La France Insoumise, dont il faut saluer le travail d’éducation populaire menée face à des députés godillots, appelle à une marche contre ce coup d’état social mais après la date d’adoption des ordonnances en Conseil des ministres. Une telle initiative a le mérite de pointer la nécessité d’une initiative centrale, comparable à la manifestation nationale contre la loi Travail du 14 juin 2016, mais doit être préparée sans exclusive, sous peine d’être réduite à un exercice d’auto-affirmation : la situation l’exige !

Pour autant, quelle organisation appelle véritablement à préparer une confrontation majeure ? Le Front social, lancé en avril dernier et composé à ce jour d’une cinquantaine de collectif locaux et de près de cent cinquante organisations dont la composition va au-delà de la sphère syndicale, porte lui cette orientation. En Guadeloupe avec le LKP en 2009, en Guyane cette année ou à Mayotte de nouveau, c’est bien un mouvement d’ensemble de la société qui a obligé le pouvoir central à céder. On me rétorquera que la situation en métropole est différente de celle de cette France périphérique mais, quand la paupérisation croissante fait renoncer à l’accès aux soins ou qu’un nombre croissant d’étudiants et de retraités en sont réduits à faire les poubelles pour s’alimenter, la frontière est-elle si réduite que ça ? Et le dégoût n’est-il pas un puissant ferment de révolte quant à l’indécence d’une ministre du travail qui veut plafonner les indemnités de ceux qui sont licenciés plutôt que celles de ceux qui licencient s’ajoute, pour les gens de rien qui touchent le minimum de l’APL, le fait de ne plus y avoir droit du tout ?

L’énergie existe pour amorcer une telle mobilisation : on la retrouve dans les équipes syndicales de lutte, dans le nombre croissant de jours de grèves, chez les livreurs ubérisés qui commencent à s’organiser, dans la jeunesse à l’origine de Nuit Debout ou dans celle plus radicale du cortège de tête, chez les habitants des quartiers populaires qui résistent aux violences policières, ceux des ZAD ou les soutiens aux migrants. Le moment viendra où le corps social, qui n’en peut plus d’être maltraité, s’électrisera à son tour. « Les pensées qui mènent le monde marchent sur des pattes de colombes » a écrit Nietzsche : ne reste plus qu’à accélérer le pas face à tous ceux qui veulent non seulement nous mener en marche arrière mais nous écraser.

Laurent Degousée est co-délégué de la fédération SUD Commerce et un des animateurs du Front social.


https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/ ... -du-4-aout
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Re: Contre attaques du Code du travail et loi travail

Messagede Pïérô » 17 Aoû 2017, 00:23

Vers la grève du 12 septembre… et au-delà

Par Théo ROUMIER

La CGT vient d’annoncer une journée de grève pour le 12 septembre. Cette date peut fournir un point de ralliement, un tremplin, pour toutes celles et tous ceux qui refusent de céder à la « macronisation » de leur vie. Il faut se préparer à ne pas s’y limiter.

La CGT a donc finalement décidé unilatéralement de la journée de grève du mardi 12 septembre 3. Solidaires avait pris ses responsabilités en conviant à des réunions intersyndicales nationales à plusieurs reprises (et avec plus ou moins de succès). Sortant tout juste de congrès, la motion d’actualité générale votée 3 par les délégué.e.s proposait justement « de nouvelles initiatives dans le cadre le plus unitaire possible dès le début septembre en construisant un mouvement fort appuyé sur une grève large, unitaire et intersyndicale. »

On aurait donc pu espérer un appel rapide et commun à la riposte aux ordonnances Macron. Ce sera finalement un peu différent : ça ne doit pas être un obstacle pour autant. Destruction programmée du CDI, flexibilisation à outrance et démantèlement des droits et protection des salarié.e.s… la loi travail XXL que nous promet le gouvernement Philippe II est une attaque sans précédents qui en annonce encore d’autres (sur les retraites notamment 3). Nous avons donc besoin de cette journée de grève, parce que nous avons besoin dès maintenant de faire le travail d’information et de conviction avec une perspective claire de mobilisation. On sait bien sûr qu’une journée isolée ne suffira pas et la question d’un calendrier d’action, incluant plusieurs dates (et pourquoi pas d’affilée?) va être un enjeu intersyndical. Comme le dit là encore le texte de Solidaires, il faut tout autant discuter des objectifs à donner à nos mobilisations : « On ne peut pas aujourd’hui faire l’économie d’un débat, entre organisations syndicales, avec les salarié-es, sur le blocage de l’économie et de la production, donc sur la grève générale. Sans pour autant tomber dans l’incantation, en en mesurant toutes les difficultés, mais sans en négliger les enjeux et la nécessité. »

Comme en 2010, comme en 2016, où il a justement manqué, cette question du blocage (réel) de l’économie est bien au centre du rapport de force. Il faudra faire, sur ce point comme sur d’autres, avec la réalité de l’action collective.

De toutes nos forces

Nous aurons besoin de toutes les forces pour cela. Dans plusieurs villes, avec des périmètres et des réalités diverses, des collectifs « Front social » 3 se sont constitués, occupant un espace laissé vide par le manque d’initiatives. Ailleurs, d’autres collectifs, d’autres espaces unitaires avec le mouvement social existent (sur Orléans par exemple avec la Fête des résistances et des alternatives, sur Nîmes et Dijon avec des collectifs « Nos droits contre leurs privilèges »…). Ces espaces ne sont pas à négliger même s’ils ne se substituent évidemment pas au travail au sein des entreprises et des services.

Pour cela, et c’est sans conteste le meilleur point d’appui, des intersyndicales départementales et locales ont déjà mobilisé à plusieurs reprises, organisant rassemblements ou manifestations. C’est le cas notamment au Havre, à Paris. On peut s’appuyer sur des luttes déjà existantes (par exemple pour la défense de la protection de l’enfance dans le Maine-et-Loire 3, dans l’éducation en Seine-Saint-Denis 3…). Dans les semaines qui viennent nous mesurerons les possibilités d’ancrage de la grève dans les secteurs professionnels et les « territoires » comme on dit. À condition aussi que les intersyndicales départementales soient autre chose que des chambres d’enregistrement des « décisions nationales » mais réussissent à être un appui dynamique à celles et ceux qui veulent entrer en action.

C’est ce que nous pointions avec mon camarade Christian Mahieux dans un article pour 3Les Utopiques 3, la revue de Solidaires : « les appels intersyndicaux sont pour l’essentiel conçus comme des plateformes revendicatives qui n’impliquent pas nécessairement de pratiques communes. Co-signer un texte suffirait ? On pourrait, au contraire, imaginer que ce modèle soit inversé – ou tout du moins repensé – et que la préoccupation des moyens à mettre en œuvre pour mobiliser dans l’unité soit un préalable : appels à organiser des AG communes de syndiqué-es, à se répartir des tournées et permanences syndicales pour débattre avec les collègues, voire à les organiser ensemble, même chose pour les heures d’informations, les tractages, les affichages… »

Si c’est bien contre les ordonnances et la loi travail XXL que les équipes syndicales vont devoir mobiliser, il ne faut pour autant pas laisser de côté les autres projets liberticides du gouvernement, au premier rang desquels l’inscription des mesures de l’état d’urgence dans le droit commun. Une manifestation est organisée à Paris le 1er juillet 3. Quand on sait de quel poids la répression a pesé sur les manifestations du printemps 2016, il est clair que la mobilisation contre l’état d’urgence, les crimes et violences policières et d’État, est également d’actualité. Là aussi, les structures interprofessionnelles syndicales, locales et départementales, peuvent s’y impliquer et contribuer à la convergence des luttes.

Avec toute notre légitimité

Il faudra faire avec un pouvoir arrogant. Le spectacle lamentable du prétendu « dialogue social » et son lot de documents fuitant dans la presse en dit long sur le mépris que Philippe et Macron ont pour les organisations syndicales. Il était par ailleurs incongru (au mieux) d’attendre quoi que ce soit de ces « échanges courtois » avec ceux qui ont annoncé dès le début vouloir liquider le code du travail.

Le gouvernement peut s’appuyer sur une chambre « en ordre de marche ». Pour autant il faut sans cesse rappeler que les député.e.s LREM et leurs allié.e.s n’ont aucune légitimité. Au second tour des législatives, avec un taux de 57,4 %, l’abstention a dépassé tout les records. Les bulletins blancs et nuls ont été multiplié par quatre entre les deux tours, atteignant près de deux millions des inscrit.e.s sur les listes électorales. Au final, les député.e.s n’ont été élu.e.s en moyenne que par quelques 20 % des inscrit.e.s. Quand à Macron, « Jupiter élyséen », lui-même ne doit son élection qu’à la présence de Marine le Pen au second tour. Malgré ça, la modestie n’étouffe pas ces gens-là, habitués à perpétuer la morgue de leur classe sociale. C’est une autre réalité statistique, imparable et incontournable : celles et ceux qui vont décider pour la majorité de la population n’en sont pas représentatifs et représentatives. Les employé.e.s, les ouvrières et les ouvriers sont parmi les moins représenté.e.s à l’assemblée nationale où par contre paradent les cadres supérieurs et les chefs d’entreprise.

Face à eux, nous avons pour nous la légitimité de notre classe sociale, celle qui fait fonctionner la société au quotidien par son travail. Le porte-parole de Philippe II, Christophe Castaner peut bien déclarer qu’« on n’a pas le droit de bloquer la France » (sur France 2, fin mai) : il va falloir lui rappeler qu’on n’a pas le droit, quand on est minoritaire comme l’est le gouvernement, de détruire plus de 100 ans de conquis sociaux. Nous avons tout l’été pour en convaincre et le 12 septembre pour nous retrouver massivement en grève et dans la rue.

NB : Et dès le 30 août même, en manifestant devant l’Université d’été du MEDEF 3 à Jouy-en-Josas !

https://blogs.mediapart.fr/theo-roumier ... xtor=CS3-5

Bon, on passera à nouveau à côté de la critique de la CGT, et on est encore parti par se faire mener par le bout du nez... mais il est clair qu'élargir et converger reste de mise, et que c'est là qu'on se rejoint.
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Re: Contre attaques du Code du travail et loi travail

Messagede bipbip » 20 Aoû 2017, 13:27

Travail: syndicats et patronat attendent les premiers arbitrages

La concertation entre dans sa dernière ligne droite: les partenaires sociaux découvriront à partir de mardi les premiers arbitrages du gouvernement sur la réforme du code du travail, premier grand chantier social du quinquennat Macron qui doit entrer en vigueur fin septembre.

Alors que le gouvernement profite d'une courte trêve estivale, les équipes de la direction générale du travail (DGT) rédigent depuis début août les ordonnances réformant le droit du travail. Une première mouture de leur travail, qui devrait tutoyer les 200 pages, sera présentée aux organisations syndicales et patronales la semaine prochaine.

... https://www.boursedirect.fr/fr/actualit ... 971321809a
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Re: Contre attaques du Code du travail et loi travail

Messagede bipbip » 23 Aoû 2017, 13:06

Le 30 août, bloquons le Medef

Le 30 août, le Medef tient son université d’été, dans laquelle il présentera au gouvernement ses nouvelles exigences, de plus en plus fortes.

Ce même jour, le conseil des ministres se réunira avant la présentation du contenu des ordonnances de la nouvelle loi travail par le premier ministre.

Jamais la collusion entre les sommets de l’Etat et le Medef n’a été aussi importante : loi travail, mesures anti-sociales pour réaliser l’équilibre budgétaire comme la baisse des APL, la suppression des contrats aidés, les suppressions d’emplois et le gel des rémunérations dans le public, la hausse de la CSG, préparation d’une réforme de l’assurance chômage et des retraites en droite ligne avec les exigences patronales.

Les organisations suivantes seront présentes le 30 devant l’université d’été du Medef pour engager la lutte commune en cette rentrée :

- Pour la défense des droits des travailleurs, des travailleuses, des chômeurs, chomeuses, retraité-es, étudiant-es.

- Contre la loi travail 2 XXL

- Pour le droit au logement pour toutes et tous

Une manifestation partira de la gare de Jouy en Josas à 11h30 et rejoindra le lieu de rassemblement devant l’entrée de l’université du Medef. L’après midi se tiendront des animations, prises de parole et un forum débat.

Signataires au 23 août 2017 : Agir ensemble contre le chômage, ATTAC, DAL, MNCP, Solidaires.

https://www.solidaires.org/Le-30-aout-bloquons-le-Medef

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https://www.solidaires.org/le30BloquonsleMedef
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Re: Contre attaques du Code du travail et loi travail

Messagede Pïérô » 25 Aoû 2017, 00:36

#LoiTravail VIDEO. Loi Travail : pourquoi les syndicats sont contre en 5 points
Le gouvernement entre dans sa dernière ligne droite avant de faire valider la loi Travail par ordonnancesl. CDD, CDI, licenciements abusifs, accords d'entreprise ou accords de branche, etc. "L'Obs" vous explique en 5 points pourquoi les syndicats comme la CGT et Solidaires appellent déjà à une journée de mobilisation le 12 septembre.
... http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direc ... ontre.html


Ordonnances : pourquoi les salariés devraient s’inquiéter
Les échanges gouvernement/syndicats relatifs à la réforme du Code du travail sont entrés cette semaine dans leur dernière ligne droite. Mais le but de l’exécutif semble moins de négocier que d’éviter un mouvement social.
Le gouvernement et les organisations patronales et syndicales se rencontrent, cette semaine, pour un ultime round de « négociations » autour des ordonnances pour réformer le Code du travail.
Drôles de négociations, à vrai dire. Symboliquement d’abord, c’est le Medef qui a ouvert le bal, mardi, avant toutes les organisations syndicales. Plus concrètement, ensuite, les documents présentés aux syndicats ne portent que sur les deux tiers des ordonnances, et non sur la totalité. De plus, les négociateurs ne peuvent partir avec les documents écrits, soi-disant pour limiter les fuites dans la presse. Enfin, le gouvernement a refusé de convoquer en même temps l’ensemble des organisations représentatives, pour n’organiser que des rencontres bilatérales, évitant ainsi une large mise à plat des accords et désaccords.
Fidèle à sa ligne de conduite dans ce dossier, le gouvernement fait ainsi tout pour gagner du temps en repoussant le plus possible la révélation du contenu précis des ordonnances. Le but (bien sûr inavoué) ? Éviter qu’une mobilisation des salariés se mette en place. En effet, dans une semaine, le 31 août, les ordonnances dans leur version définitive seront rendues publiques, avant d'être adoptées en Conseil des ministres autour du 20 septembre à la suite de quoi elles pourront entrer en application immédiatement. Il restera donc moins de trois semaines aux syndicats pour tenter d’impulser un mouvement social.


C'est pas que de la responsabilité du gouvernement, parce qu'il y a des syndicats pour jouer le jeu, et laisser croire qu'il pourrait y avoir possibilités de discussion. Et c'est plutôt là que la bas blesse !
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Re: Contre attaques du Code du travail et loi travail

Messagede bipbip » 26 Aoû 2017, 16:06

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Re: Contre attaques du Code du travail et loi travail

Messagede bipbip » 27 Aoû 2017, 15:01

Pétition : plus de 20000 signataires pour le maintien du CHSCT

Alors que cette pétition unitaire pour le maintien du CHSCT a été lancée en plein été, 20000 personnes ont déjà signé sur change.org, dont des militantes et militants de la CFTC, de la CGC, de la CGT, de FO, de la FSU de Solidaires, de l'UNSA.

Nous en appelons à la vigilance et à l’action de tous les salariés et de leurs représentants du personnel, pour le maintien d’une prévention efficace !

“L’entreprise ne peut plus être le lieu du bruit des machines et du silence des hommes”. Ainsi s’exprimait Jean Auroux, alors Ministre du Travail, créant en 1982 le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT). Cette instance devait – enfin – permettre aux représentants du personnel de discuter à égalité avec leur employeur, de tout ce qui concernait le travail. La France choisissait là une voie de sagesse, s’appuyant sur la prévention et l’échange plutôt que sur la contrainte.

Depuis 35 ans, le CHSCT s’est révélé une instance de plus en plus essentielle, promoteur de santé et de Qualité de Vie au Travail. Sur toutes les questions qui relèvent de son champ d’action, elle donne la parole aux acteurs, et aux experts si besoin. Elle favorise un traitement efficace des grandes crises, des grands changements et mutations, et améliore les conditions de travail quotidiennes des salariés. Des milliers d’élus spécialisés, de mieux en mieux formés, s’y impliquent. Les salariés comme l’entreprise en sortent toujours vainqueurs.

Pourquoi, dès l’aube de ce nouveau quinquennat, le CHSCT se voit-il ainsi mis sur la sellette ? On parle de le fusionner avec le comité d’entreprise et les délégués du per­sonnel. On envisage de créer pour toutes les entreprises une instance unique, comme c’est déjà le cas dans celles de moins de 300 salariés où peut exister la délégation unique du personnel (DUP) regroupant CE, DP et CHSCT. On générali­serait cette instance à l’en­semble des entreprises, et on la rendrait obligatoire.

On craint de deviner l’objectif premier : réaliser des éco­nomies de fonctionnement considérables. Mais au plan symbolique, s’attaquer claire­ment, et par voie d’ordonnances, au socle du dialogue social le plus concret, sur le terrain réel, celui de la santé, marque, nous le dénonçons, une volonté de régression violente et radicale.

Nous affirmons avec gravité et solennité que cette instance ne peut et ne doit pas disparaitre !

Supprimer le CHSCT ramènera à la situa­tion d’avant. L’ins­tance unique ne permettait alors aucune expression ni aucun contrôle des conditions de travail. Autre danger pour les salariés, cela éradiquerait la jurisprudence protectrice et spécifique qui s’y attache.

Depuis 2007, tous les gouvernements ont voulu bouleverser les règles du jeu dans l’entreprise. On a prétendu mettre le dia­logue social au premier plan. Ce fut surtout pour renforcer la compétitivité par la mo­dération des coûts, notamment salariaux. Dans la même période, les thèmes des risques psychosociaux, de l’épuisement professionnel ont pris place dans l’actua­lité sociale et politique. Tandis que les transformations s’accélèrent, les condi­tions de travail sont mises à mal, de vraies violences sociales existent, qui aboutissent à des drames.

Le CHSCT est un lieu de régulation et de prévention, un point d’équilibre vital. Alors qu’il faudrait faire marcher en harmonie, l’économique et le social, on se prépare à sacrifier le second pour le bien “possible” du premier.

Sans doute le CHSCT doit-il lui aussi évoluer. Les transformations du travail réel, notam­ment la révolution numérique qui touche tous les secteurs de l’économie sans excep­tion, lui fixent de nouveaux objectifs.

Pour autant, il faut confirmer l’existence d’au moins deux ins­tances de représentation distinctes, même si elles devront rester étroitement liées. L’une aura mission d’examiner les fonda­mentaux de la santé économique de l’en­treprise, sa compétitivité “coûts”. L’autre devra renforcer sa performance sociale et sa compétitivité “hors coûts”. Cette sépa­ration s’impose d’autant plus que les com­pétences nécessaires pour y siéger sont profondément différentes. Toute entreprise ne possède-t-il pas deux direc­tions distinctes, l’une « financière », l’autre des « ressources humaines » ?

Le gouvernement doit entendre cette inter­rogation sur le sens du travail, née des mutations récentes. Il doit pour cela préser­ver l’institution consacrée aux conditions de travail d’une fusion portée par des convictions dogmatiques qui lui serait fatale. Ne pas sacrifier le travail et les salariés sur l’autel de la simplification du Code du travail.

Afin de nous opposer ensemble à la disparition programmée du CHSCT comme instance distincte telle qu’inscrite dans le projet de loi d’habilitation, nous vous invitons à signer la pétition :

Soyez les plus nombreux possible, c’est ainsi que nous nous ferons entendre, et partagez !


https://www.change.org/p/minist%C3%A8re ... n-du-chsct
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Re: Contre attaques du Code du travail et loi travail

Messagede bipbip » 28 Aoû 2017, 10:53

Paris lundi 28 août 2017

Réunion :
« Quelles propositions d'initiatives
pour lancer une mobilisation massive ? »


à 19h, Centre international de culture populaire (CICP)
21 ter, rue Voltaire, Paris 11e

Le 10 août, des participants du Front Social 75 et du collectif "pour une assemblée de lutte" se sont réunis afin de discuter de la préparation du mois de septembre, et notamment de l'organisation d'une réunion et d'un rassemblements regroupant un ensemble des forces en luttes de Paris et d'IDF.

Il a été décidé d'organiser une réunion le 28 août au CICP à laquelle sont conviés tout.te.s celleux qui souhaitent participer à une mise en commun des initiatives visant à lancer une mobilisation massive dans la foulée de la journée de mobilisation du 12 septembre.

Depuis, un appel "Pour un mouvement social unitaire" a été publié par une personne extérieure à notre collectif. Nous adhérons à ce texte, qui nous paraît constituer une bonne base de travail.

Nous vous invitons donc à une réunion de travail autour de la question "quelles propositions d'initiatives pour lancer une mobilisation massive ?" le 28 août à 19h au CICP. Le même jour, un rassemblement des livreurs Déliveroo Est organisé par le CLAP à 15h place de la République. Nous y serons.

CR de la réunion du 10 août : https://mensuel.framapad.org/p/ODJ-publ ... es-1082017

Pour un mouvement social unitaire : https://paris-luttes.info/pour-un-mouve ... taire-8558

Collectif pour une assemblée de lutte

https://paris.demosphere.eu/rv/56452
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Re: Contre attaques du Code du travail et loi travail

Messagede Béatrice » 29 Aoû 2017, 17:48

mercredi 30 août 2017 à MARSEILLE

-12 h 30 place du général de Gaulle 13001

Rassemblement et apéro de lutte
Manifestation devant le Medef 13
Solidaires 13

Le mercredi 30 août, le Medef tiendra son université d’été à Jouy-en-Josas près de Paris et y présentera ses nouvelles exigences au gouvernement. L’Union syndicale Solidaires appelle le même jour à un rassemblement national pour bloquer cette université.
À Marseille, Solidaires 13 organise à partir de 12h30, une distribution de tracts et des prises de paroles devant le siège du Medef au 13, place du général de Gaulle, qui sera suivi d’un apéro de lutte.
Cette action sera suivie à 18h30 de la projection du film « Les Jours heureux » de Gilles PERRET, sur le programme du Conseil National de la Résistance (CNR) que veulent détruire Medef et gouvernement. Cette projection avec débat est organisée avec l’association Thalassanté, au 175 plage de l’Estaque (Mise à l’eau du port de l’Estaque, Bus 35S (arrêt Estaque Riaux).

http://www.millebabords.org/spip.php?article30895
« Simple, forte, aimant l'art et l'idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée. »
Louise Michel
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Re: Contre attaques du Code du travail et loi travail

Messagede bipbip » 31 Aoû 2017, 13:52

Une manifestation vient perturber l'université d'été du Medef à Jouy-en-Josas
Le cortège, mené par l'intersyndicale Solidaires et quatre associations, a atteint le campus d'HEC vers 13h. L'école de commerce accueille depuis mardi l'université d'été du Medef.
"Séparation du Medef et de l'Etat", "nous ne sommes pas de la chair à patron" et sa variante "chair à Macron" : 400 personnes ont manifesté mercredi à partir de midi à Jouy-en-Josas, dans les Yvelines, où le campus d'HEC Paris accueille depuis mardi l'université d'été du syndicat patronal.
Le rassemblement, organisé à l'initiative de l'union syndicale Solidaires et d'associations comme Attac et le Droit au logement (DAL), dénonce la réforme du code du travail discutée pendant l'événement ou "loi travail 2XXL", selon les slogans des manifestants. Le cortège est arrivé à 13h devant l'entrée du campus, protégé par des CRS.
... http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 18885.html


Mobilisation à l’occasion d’université d’été du Medef : un tour de chauffe réussi

L’Union syndicale Solidaires se félicite du succès de l’initiative #le30BloquonsleMedef pendant laquelle un millier de manifestant-es ont initié le début de la rentrée sociale. Ils/elles ont montré autant de détermination que d’humour à dénoncer la collusion entre le Medef et le gouvernement, largement démontrée par la présence de 12 ministres.

Si Gattaz engage le gouvernement à « ne rien lâcher » personne n’est dupe, ce sont bien les demandes patronales qui ont guidé les décisions gouvernementales jusqu’à présent. Code du travail, justice prud’homale mais aussi réduction des dépenses publiques et attaques contre les fonctionnaires et pour demain, remise en cause de l’assurance chômage
et des retraites.

Ce premier tour de de chauffe ayant été réalisé, l’Union syndicale Solidaires engage toutes ses forces pour le succès de la journée de grève et de manifestations du 12 septembre, dans les entreprises, les services et les administrations, dans les localités en impulsant et participant aux intersyndicales locales. Cette journée sera un moment décisif d’une mobilisation qui ne fait que commencer.

https://solidaires.org/Mobilisation-a-l ... ffe-reussi


Bloquons le Medef... l’an prochain !

Nous portons depuis trois ans l’idée de perturber pour de vrai l’insupportable et arrogante université d’été des patrons. Mais faute de forces suffisantes nous n’avions pas pu mettre en oeuvre cette opération et la date c’est vrai ne facilite pas la mobilisation.

Quand Solidaires a lancé l’initiative « Bloquons le Medef » nous avons donc souscrit, comme d’autres, à l’initiative qui s’est tenue ce mercredi 30 aout à Jouy en Josas (78) sur le campus d’HEC.

Plusieurs centaines de militants se sont donc retrouvés à la gare RER à 11h pour monter en manif jusqu’au campus d’HEC. Outre les différents SUD, nous avons pu voir quelques militants CNT, Info’com et SGLCE (CGT) ainsi que les chômeurs CGT et le MNCP. Et même un militant FO ! Le Front Social avait une présence certaine. L’affiche du Front Social 78 collée dans la ville réclamait « la séparation du Medef et de l’Etat ». Ce mot d’ordre étrange fut également au centre de l’intervention de son représentant à la sono. Etonnant mot d’ordre ! Dénoncer la servilité des ministres est une chose. En faire une revendication centrale est totalement illusoire. Comme si dans une société capitaliste l’Etat pouvait être autre chose que l’agent des intérêts de la bourgeoisie !

Une petite poignée de militants CGT attendaient devant l’entrée du Medef l’arrivée de la manifestation... Comme s’il était honteux de se rallier à une initiative prise par d’autres ? Comme s’il n’était pas plus utile d’être dans cette manif plutôt qu’ à cette ultime concertation avec le gouvernement demain matin...

Pour une première syndicale, l’action de ce jour devrait, à notre avis, permettre de faire... beaucoup mieux l’an prochain. Car nous n’avons hélas rien bloqué du tout. Et, s’il n’est pas déshonorant de faire une manif plan-plan, il y avait ce jour fraude sur l’étiquette ! Un mot d’ordre radical doit s’accompagner d’une action radicale sinon les mots perdent leur sens et Macron peut se prétendre révolutionnaire !

Pour l’an prochain donc, nous proposons à nouveau une vraie opération « bloquons le Medef », ce qui veut dire a minima être présents massivement pour bloquer l’entrée des voitures des patrons dès le matin, sans exclure d’autres formes d’incursions sur le campus. Il reste douze mois pour réussir.

http://www.communisteslibertairescgt.or ... chain.html
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Re: Contre attaques du Code du travail et loi travail

Messagede Pïérô » 01 Sep 2017, 01:03

«Et tout le monde déteste le Medef !»

Ce 30 août, l’Union syndicale Solidaires, AC !, Attac, le DAL, le Front social 78 et le MNCP appelaient à « bloquer le Medef » en manifestant à Jouy-en-Josas. Aux cris de « Nous ne sommes pas de la chair à Macron » et autres « Tout le monde déteste le Medef », plus de 500 personnes ont défilé dans les rues de la ville des Yvelines jusqu’au campus d’HEC où se tenait l’université d’été patronale.

... https://blogs.mediapart.fr/579695/blog/ ... e-le-medef
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