Moralisation. L’exemplarité pour tous, sauf pour les candidats pro-Macron
Le projet de loi « pour la confiance dans notre vie démocratique » est présenté ce matin en Conseil des ministres. Or, de nombreux candidats En marche qualifiés au second tour sont loin de répondre à ces exigences de probité.
Bienvenue dans le monde de Bruno Bonnell, candidat de la République en marche arrivé en tête à Villeurbanne (Rhône) (36,69 %). Ce proche de Gérard Collomb, ex-PDG du numéro 2 mondial des jeux vidéo, possède deux sociétés domiciliées dans le Delaware, petit État américain considéré comme un paradis fiscal, selon les révélations du journal en ligne Mediacités. À cela s’ajoute une « restructuration » de son patrimoine pour échapper au paiement de l’ISF. Il n’est pas le seul des candidats macronistes à la députation à ne pas remplir tous les critères de probité, alors que la promesse d’exemplarité est sans cesse martelée par le gouvernement. Un gage pourtant jugé crucial pour tourner la page des vieilles pratiques politiques, par François Bayrou, le ministre de la Justice, portant la loi « pour la confiance dans notre vie démocratique », alors que le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur des emplois fictifs présumés au Modem.
D’autres candidats sont sous le coup de poursuites judiciaires, à l’instar de Romain Grau, en lice dans la 1re circonscription des Pyrénées-Orientales. Cet ancien camarade de promotion de Macron à l’ENA est ciblé par une enquête préliminaire pour harcèlement moral sur les employés de son entreprise, EAS Industries, société de maintenance aéronautique à l’aéroport de Perpignan. Malgré ce dossier embarrassant, la commission nationale d’investiture d’En marche a décidé de maintenir sa candidature. Une décision qui vaut aussi pour Véronique Avril (2e circonscription de Seine-Saint-Denis, 20,69 %), sous le coup d’une enquête préliminaire pour avoir loué un bien immobilier dans un bâtiment insalubre, à des prix abusifs
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