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Messagede bipbip » 18 Avr 2017, 07:00

Représentativité : Le piège du « syndicalisme rassemblé » se referme sur la CGT

La politique de rapprochement avec la CFDT connue sous le nom de « syndicalisme rassemblé » avait trouvé sa traduction institutionnelle avec la loi de 2008. Cette loi reprenait intégralement la « position commune » MEDEF-CFDT-CGT sur la réforme de la représentativité qui devait mettre fin à la représentativité automatique des cinq confédérations historiques : CGT/CFTC/FO/CFDT/CGC. Derrière la promesse d’une représentativité plus démocratique, basée sur les élections, c’est en fait toute une stratégie de recomposition syndicale créant une majorité CFDT/CGT stable qui se mettait en place afin d’ancrer durablement la CGT dans un syndicalisme d’accompagnement digne des orientations de la CES. Les luttes sociales et les résistances politiques dans la CGT ont bloqué partiellement cette stratégie mais la CFDT sort naturellement renforcée de ce long épisode.

La loi de 2008 : rappels
La représentativité des syndicats est un enjeu décisif puisqu’elle accorde ou dénie le droit de négocier et de conclure des accords tant au plan de l’entreprise que dans les conventions collectives ou les accords nationaux interprofessionnels (ANI). C’est également un enjeu important en terme de financement public des syndicats...
Nous avions d’un côté la volonté patronale d’ancrer définitivement la CGT hors d’un syndicalisme de lutte des classes en créant la nécessité d’une majorité CFDT/CGT pour passer la barre de 50%. De son côté la CFDT espérait éliminer et intégrer la CFTC privée de sa représentativité « irréfragable », voir des secteurs FO. Et intégrer l’UNSA qui n’avait aucune de chance de devenir représentative dans le seul secteur privé. Pour la CFDT, il s’agissait de construire une confédération rassemblant l’ensemble des secteurs syndicaux dirigés par des militants socialistes. En prévoyant de préserver les intérêts des cinq confédérations « historiques » pendant neuf ans, la loi laissait du temps aux négociations entre bureaucraties mais rien n’a bougé. C’est donc l’élimination de FO d’un tiers des conventions collectives (la moitié pour la CFTC !) à partir de cette année qui va bouleverser les équilibres dans les branches professionnelles et ouvrir la voie à des recompositions. Notre direction confédérale (tout comme la CFDT) voulait aussi bloquer le développement de Solidaires au moment où un pôle CGT/CFDT ouvrait des brèches sur sa gauche.
En supprimant le DS immédiatement représentatif au profit du RSS qui doit prouver sa représentativité avec des droits très restreints, la loi donnait un avantage flagrant au bénéfice des syndicats d’accompagnements. Dans les petites entreprises, l’implantation de la CGT s’en trouvait plus difficile face aux pressions du patron.
Signalons enfin qu’après l’interdiction des élections à la Sécurité Sociale qui étaient un thermomètre beaucoup plus fiable, la loi de 2008 actait en catimini la suppression également des élections prud’homales...

Relativiser le résultat ?
Il existe de nombreuses raisons de questionner « la première place de la CFDT ». La prise en compte de la fonction publique bien sûr qui inverserait le résultat. Le droit de vote dont sont privés les salariés des entreprises dépourvues d’IRP, les salariés privés d’emplois ou encore les retraités rendent fragiles les chiffres établis.
La destruction des anciens bastions ouvriers, la montée relative des cadres, la précarisation et la sous-traitance des emplois les moins qualifiés sont autant d’explications justificatives du recul de la CGT. La répression subie par les élus CGT dans les boites tandis que la CFDT est devenue bien souvent le syndicat maison impulsé par le patron est une autre justification qui s’entend.
Mais le recul de la CGT dans les grandes entreprises issues du public, mis en avant par la direction confédérale, n’est pas une excuse ! Au contraire nous y voyons l’expression du problème ! Alors soyons courageux et plutôt que de relativiser l’échec, tâchons d’en résoudre les causes.

Notre implantation dans le privé
Les deux outils de proximité et de continuité qui permettent de pérenniser la présence CGT dans un secteur sont bien connus : le syndicat et l’union locale.
Mais dans bien des cas, l’union locale ne possède plus l’attractivité qui faisait sa force. Manque d’argent, manque de moyens militants, manque de volonté politique... Il est urgent de redonner à cet échelon les moyens de travailler sérieusement et l’envie d’innover dans les activités proposées, d’ouvrir l’UL sur des objectifs plus larges de solidarités, de combats, de débats, de formations et de culture. L’appauvrissement dans le temps long du contenu des formations syndicales de base, généralement assumées par les UL, est également le signe et la cause de l’effacement d’une CGT au cœur des luttes et de la vie locale.
En détruisant systématiquement les syndicats d’industrie locaux ou régionaux au profit de syndicats d’entreprise, nous avons coupé la continuité de la syndicalisation d’un travailleur qualifié quand il change d’entreprise et nous nous sommes privés d’une structure qui permettait de soutenir les entreprises les plus faibles syndicalement en s’appuyant sur les militants des entreprises les mieux structurées. Avec le syndicat d’entreprise c’est chacun chez soi ! Mais ce qui est jouable dans les grandes entreprises ne l’est pas dans le tissu des moyennes entreprises où justement la CFDT nous a devancé. Et c’est faire reposer sur des militants souvent fragiles politiquement tout les tracas du fonctionnement juridique et administratif. Dans toutes ces petites et moyennes entreprises ouvrières où nos délégués souvent lisent et écrivent à peine le français, c’est seulement le suivi quotidien, par l’UL ou par un syndicat d’industrie local, là où ils existent encore, qui permet de former et consolider une action CGT dans la durée. L’exemple du Syndicat Général du Livre parisien en Ile de France doit être médité.

Quelle orientation pour la CGT ?
Les journalistes et autres commentateurs s’en donnent à cœur joie, mais le débat existe aussi dans la CGT : faut-il renoncer à la lutte des classes pour repasser premier syndicat dans quatre ans ? La « victoire » de la CFDT serait-elle la preuve du rejet du syndicalisme de lutte ?
Un journaliste radio qui interrogeait Pierre Laurent, dirigeant du PCF, a poussé le ridicule jusqu’à qualifié la CGT « d’anarchisante » durant le conflit contre la Loi Travail demandait au passage si Laurent regrettait le temps où la CGT était mieux contrôlée et plus raisonnable... Alors ?
Alors il nous semble surtout que les difficultés de la CGT proviennent d’une image brouillée par son attentisme durant le puissant mouvement de 2010 sur les retraites ou les « affaires » autour de Le Paon. La CGT doit trancher entre un retour clair à un syndicalisme de lutte de classe, porteur d’un projet politique émancipateur et une intégration complète au syndicalisme institutionnel conforme aux pratiques de la CES.
Si la CGT devait rallier pour de bon le pôle du syndicalisme de renoncement elle n’y retrouverait pas pour autant sa première place, celle-ci étant solidement occupée par la CFDT...
Si au contraire la CGT reprenait avec confiance le chemin du syndicalisme révolutionnaire, celui de nos fondateurs, rien ne dit qu’elle en sortirait gagnante à la loterie électorale de la représentativité mais à coup sûr elle pourrait se renforcer solidement dans l’animation des combats. Et là est bien l’essentiel !
A coup sûr il faut que notre CGT tranche pour de bon entre ces deux choix fondamentaux. Si « le choc électoral » n’est qu’une baudruche tant les chiffres en quatre ans ont si peu évolués, les questions posées à la CGT ouvrent clairement un débat choc pour le 52° Congrès !

http://www.communisteslibertairescgt.or ... a-CGT.html
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Messagede Fred1 » 26 Avr 2017, 18:29

Nous n’avons pas peur des ruines. Nous sommes capables de bâtir aussi.

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Messagede bipbip » 30 Avr 2017, 19:06

NI PESTE, NI CHOLÉRA - Engageons la MOBILISATION ! [CGT Industries Chimiques]

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http://www.communcommune.com/2017/04/ni ... iques.html
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Messagede Pïérô » 02 Mai 2017, 02:19

faut pas pousser à la CGT...

Martinez "condamne fermement" une affiche "ni FN, ni Macron" d'un syndicat de la CGT

Le leader de la CGT, assure lundi sur Europe 1, être "en profond désaccord" avec une affiche créée par un des syndicats de la CGT qui affirme que le choix entre Le Pen et Macron revient à choisir entre la peste ou le choléra.

... http://www.europe1.fr/societe/martinez- ... gt-3316358


Elle est pourtant bien cette affiche !

Image
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: CGT

Messagede bipbip » 05 Mai 2017, 19:07

Blessés : 6 policiers, plusieurs centaines de manifestants

« Poulet grillé », le tweet de la CGT Publicis. Le gouvernement à l’attaque, Martinez s’exécute

Après un tweet ironique visant à dénoncer les violences policières, la CGT Publicis est attaquée de toute part. Dès lors, le premier flic de France, Matthias Fekl, a dénoncé comme « ignoble » et a « exiger » de Martinez « à condamner avec la plus grande fermeté ». Martinez s’est exécuté.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Poul ... -s-execute
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Messagede bipbip » 06 Mai 2017, 16:13

AFFAIRE DU TWEET
Communiqué du syndicat Info'Com-CGT

Le syndicat Info’Com-CGT déplore l’utilisation de l’expression « poulet grillé » dans un tweet d’une de ses sections syndicales, publié le 1er mai et rapidement effacé. Notre syndicat n’a pas pour habitude de fustiger ses équipes ou ses adhérent.e.s, quelles que soient les pressions exercées. Néanmoins, il ne saurait être question d’ironie ou d’humour noir lorsque la vie d’un homme bascule dans l’horreur. Info’Com-CGT apporte son soutien moral à ce fonctionnaire et à sa famille, ainsi qu’à tous les manifestant.es blessé.es le 1er mai.

Pour autant, notre organisation dénonce toutes les violences et appelle à un traitement médiatique juste et équilibré des brutalités subies par les manifestant.es. En effet, la manifestation parisienne CGT-Solidaires-FSU-FO du 1er Mai a été, une fois encore, un théâtre d’exactions inadmissibles.

Info’Com-CGT affirme avec force qu’aucun.e de ses adhérent.es ne participe à des provocations contre les forces policières. Le bilan, éloquent, fait état de 5 policiers et 168 manifestant.es blessé.es (source : Street Medic https://goo.gl/VmQHD7). Depuis de nombreux mois, chaque manifestant.e motivé.e par la défense des revendications collectives, est passible de mesures de répression violente.

Ainsi, disposer de ces deux mots malheureux comme d’une machine à discréditer l’action syndicale de la CGT, et plus particulièrement d’Info’Com-CGT, attachés aux valeurs de paix, relève d’une pure instrumentalisation. Elle prend pour cible, entre autres, les syndicalistes, les militant.es, les manifestant.es qui se situent dans la continuité du mouvement majoritaire contre la loi Travail, qui subissent la criminalisation et la répression de l’action syndicale.

Tou.tes ont conscience que l’après‑deuxième tour électoral sera le moment de nouvelles agressions contre le droit social, le droit à l’emploi et le droit à la Sécurité sociale. C’est pourquoi le syndicat Info’Com-CGT appelle à la constitution d’un front social contre la politique ultralibérale annoncée par Macron et contre le racisme néofasciste représenté par Le Pen.

Au-delà de l’émotion suscitée, la fonction du lynchage médiatique en cours ne doit pas nous faire perdre l’objectif de la construction d’un front social qu’Info’Com-CGT appelle de ses vœux.

Soyons nombreux.euses à se mobiliser dès le premier jour du nouveau quinquennat, le 8 mai à 14 heures, à République, pour s’opposer aux politiques libérales et pour le progrès social.


https://www.facebook.com/infocomcgt/pho ... =3&theater


Révolutionnaire mais pas trop !

Info’com : la révolution mais pas trop...

Le syndicat Info’com est devenu célèbre avec un visuel sur la répression policière habilement présenté comme une affiche CGT. Le visuel fut publié en plein congrès confédéral pour être certain de faire le buzz. Choix malin puisque Martinez fut alors obligé de tenir en urgence un point de presse ! Mais hors circonstance du dernier congrès qui plaçait la CGT et son nouveau secrétaire général sous les feux de l’actu, le visuel serait tout simplement passé inaperçu.

Info’com est de création récente mais son histoire est des plus anciennes puisqu’il s’agit de l’ex- Chambre Syndicale Typographique Parisienne (CSTP). Ce syndicat, historique s’il en est, a connu ses pages de gloire mais a toujours été un bastion du réformisme dans la CGT. La modernisation technologique faisant disparaitre le métier de typographe, la CSTP a choisi de se transformer en Info’com pour survivre, sans se soucier de venir piétiner le champ traditionnel des autres syndicats CGT de la profession : Syndicat Général du Livre, Syndicat National des Journalistes et Syndicat des Correcteurs (qui vient de fusionner avec le Syndicat Général du Livre parisien- SGLCE). Il se murmure qu’aujourd’hui et via les réseaux sociaux des salariés de toutes professions adhèrent à Info’com...

Avant d’être soudainement un « rebelle », Marc Peyrade, le secrétaire général de la CSTP, fondateur d’Info’com et militant du PCF, est devenu ensuite secrétaire général de la Fédération du Livre, la Filpac, avec l’appui du SIP, le syndicat des rotativistes de presse parisienne. Pour donner une idée de la « radicalité » d’Info’com et du SIP, Marc Peyrade condamnait en 2010 le Syndicat Général du Livre parisien qui accompagnait chaque journée de manifestation contre la réforme des retraites par une journée de grève : le SGLCE était alors taxé d’aventurisme ! Un de ses militants fut même agressé pour avoir mis en grève son imprimerie malgré les consignes du SIP...

A la tête de la Filpac Marc Peyrade développa progressivement un discours ultra-radical que nous aurions pu appuyer mais qui ne s’accompagnait d’aucun travail sérieux pour sa mise en oeuvre pratique dans les entreprises. Info’com, qui ne représente plus grand chose sur le champ syndical mis à part au Journal Officiel, fut l’exemple même de ce grand écart entre théorie et pratique.

Au décès de Marc Peyrade, Info’com a poursuivit cette curieuse gymnastique qui peut être appréciée loin de Paris mais qui fait rire les salariés de la profession... Des postures mais pas d’actes, sauf en dehors de son champs de syndicalisation car personne ne lui reprochera d’avoir soutenu les Goodyear.

Ce double langage entre discours enflammés et pratiques réelles a pourtant ses limites. Un communiqué de la section Info’com de Publicis, pourtant le seul vrai succès d’implantation hors presse d’Info’com, évoque « le poulet grillé du 1° Mai ». Et aussitôt, comme la direction confédérale, Info’com se démarque et condamne sa section d’entreprise...

Révolutionnaire mais pas trop !


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Messagede bipbip » 13 Mai 2017, 20:42

Macron : Dès maintenant la mobilisation contre les mauvais coups

La déclaration de la direction confédérale était très attendue. Elle est tombée mercredi et nous la publions ici pour celles et ceux qui ne l’auraient pas vu. Si le contenu général est correct, il faut regretter l’absence de perspective concrète de mobilisation.

Solidaires avait proposé une rencontre de l’intersyndicale nationale ce qui semble avoir été refusé aussi bien par FO que la CGT.

Nous avons pourtant besoin de perspectives et de calendriers clairs pour faire monter la mobilisation. S’il existe un noyau militant très pressé d’en découdre depuis la loi Travail, chacun a aussi pu constater les difficultés à mobiliser en profondeur dans les entreprises. D’autant que les expériences depuis 2010 montrent les limites des seules manifestations de rue pour faire plier un gouvernement.

Pour stopper Macron avant l’été, interdire les ordonnances promises pour briser les restes du Code du Travail, c’est bien la grève générale qu’il faudra réussir.

Barrer la route au FN et amplifier la mobilisation sociale

Déclaration de la Commission exécutive confédérale
mercredi 10 mai 2017

Les citoyens ont fait preuve d’une grande responsabilité en faisant barrage au front national. Toutefois, le score élevé qu’obtient sa candidate est une blessure importante. Sans attendre de nouvelles échéances électorales, la CGT continuera résolument à lutter, avec les salariés, contre les conséquences désastreuses de l’influence grandissante de l’extrême droite.
Depuis sa création, la CGT a toujours combattu l’extrême droite et le fascisme, elle est restée fidèle à ses valeurs tout au long de son histoire.
La CGT a appelé les salariés à ne donner aucune voix à ce parti raciste, xénophobe, sexiste, homophobe, libéral et anti social. Mais c’est au quotidien, et non pas seulement au soir du premier tour de l’élection présidentielle, que la CGT et ses syndicats combattent le front national.
Les idées d’extrême droite se nourrissent et se développent sur la désespérance sociale, sur les promesses non tenues, les reniements, les besoins sociaux non satisfaits, la démocratie bafouée et la promotion de politiques d’austérité en France comme en Europe. La CGT exige une Europe sociale et solidaire.
Assurément, les leçons du 21 avril 2002 n’ont pas été retenues. La responsabilité des hommes et femmes politiques au pouvoir depuis est engagée. Ils devraient s’interroger au lieu de culpabiliser les seuls citoyens.
Ceux qui demain seront au gouvernement et au parlement doivent être conscients de la lourde responsabilité de leurs actes et des politiques qu’ils mettront en oeuvre. Ne pas stopper celles qui ont conduit à une telle situation nous condamnerait à la revivre.
Le Président de la République a été élu par défaut par une grande partie de ses électeurs. Nombre d’entre eux ont combattu une loi portant son nom, une majorité s’est mobilisée pendant des mois contre la loi Travail, largement inspirée et soutenue par Emmanuel MACRON. Il doit en prendre acte. Considérer qu’il s’agirait là uniquement d’un vote d’adhésion et un blanc-seing à son programme, comme il l’a fait, jusqu’aux derniers instants de sa campagne, aux risques de renforcer le FN, serait irresponsable.
La CGT appelle solennellement Emmanuel MACRON à renoncer à imposer de nouveaux reculs sociaux par ordonnance ou 49.3.
Alors que des aspirations à une alternative sociale sont fortes, que des exigences à vivre mieux et dignement s’expriment, la responsabilité du nouveau Président et du futur gouvernement est engagée à plusieurs titres.
Les luttes n’ont jamais été aussi nombreuses durant cette période électorale traditionnellement vécue comme une période de « trêve sociale ». Il est essentiel que les travailleurs se syndiquent plus nombreux, s’organisent et se mobilisent pour leurs revendications, dans les administrations, les entreprises et les territoires sur toutes les questions qui les concernent et les impactent.
La seule solution pour éradiquer les idées d’extrême droite, c’est de répondre aux aspirations des citoyens, du monde du travail dans une société plus juste, plus fraternelle, solidaire et dans un monde de paix.
La CGT se place résolument dans une dynamique revendicative offensive pour agir contre tout projet régressif. Elle a des propositions concrètes dans les domaines sociaux et économiques pour sortir durablement de la crise. Elle appelle les syndicats, avec les salariés et retraités, à amplifier les luttes pour gagner de nouvelles conquêtes sociales.


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Messagede bipbip » 17 Mai 2017, 21:10

Le CCN sous pression pour un calendrier d’actions

Plusieurs fédérations et UD sont intervenues au CCN pour réclamer des objectifs précis de mobilisation sans attendre davantage que le gouvernement Macron livre ses premières attaques. La nomination d’une ex-conseillère Martine Aubry au ministère de Travail ne rassure que FO... Une date est dorénavant évoquée pour fin juin. C’est encore très loin même si nul n’ignore les difficultés à mobiliser.

Nous publions ici la déclaration du Syndicat Energie 75 :

LETTRE OUVERTE DE LA CGT ENERGIE PARIS A LA CONFEDERATION CGT SUR SON MANQUE DE COMBATIVITE

Cher(e)s camarades,

Par cet écrit, notre syndicat CGT Énergie Paris tient à interpeller la Commission Exécutive confédérale suite à sa déclaration du 10 mai 2017 (lire ci-dessous).

Autant vous dire que ce communiqué n’est absolument pas à la hauteur des enjeux en cette période bien trouble.

Dans la première partie, vous revenez sur les dangers que représentent l’extrême droite et sur la position confédérale qui appelait « les salariés à ne donner aucune voix à ce parti raciste », ce que nous partageons totalement, bien qu’il nous semble qu’une analyse un peu plus poussée de la mécanique de l’élection présidentielle aurait été la bienvenue.

Quant à « l’exigence d’une europe sociale et solidaire », cette revendication nous paraît impossible à obtenir dans le cadre existant de l’Union Européenne, où la souveraineté des peuples est piétinée par la technocratie de Bruxelles au service du capital.

Mais ce qui est le plus problématique dans cette déclaration et qui a provoqué une certaine colère chez nos militants, se trouve dans la deuxième moitié de votre écrit.

En effet, vous faites un certain nombre d’incantations et d’avertissements en direction de Macron et de son futur gouvernement, qui de notre point de vue sont complètement stériles et donc inefficaces.

Vous écrivez en ce sens « ceux qui demain seront au gouvernement et au parlement doivent être conscients de la lourde responsabilité de leurs actes et des politiques qu’ils mettront en œuvre. Ne pas stopper celles qui ont conduit à une telle situation nous condamnerait à la revivre. »

Et à propos du vote du second tour vous écrivez « …considérer qu’il s’agirait là uniquement d’un vote d’adhésion et un blanc-seing à son programme, comme il l’a fait, jusqu’aux derniers instants de sa campagne, aux risques de renforcer le FN, serait irresponsable. »

Et de finir sur ce sujet par cette phrase « la CGT appelle solennellement Emmanuel Macron à renoncer à imposer de nouveaux reculs sociaux par ordonnance ou 49.3. »

Pour nous, cette posture est vraiment problématique et naïve car au travers de ces déclarations vous en appelez à la responsabilité de Macron, comme si ce dernier n’était pas le représentant de la haute finance, comme si ce dernier œuvrait en conscience pour les intérêts du peuple, et qu’il était juste dans l’erreur.

Il est évident que Macron est un pur produit du système capitaliste et qu’il est parfaitement conscient de ce qu’il fait et pour qui il le fait.

Ce qui est clair pour nombre de nos militants au travers de cette élection, c’est que le patronat ne s’embarrasse même plus de choisir un porte flingue parmi les 2 grands partis traditionnels (qui d’ailleurs ont été provisoirement laminés), il a directement désigné un homme du sérail, un banquier, car on est jamais mieux servi que par soi-même.

D’ailleurs, c’est grâce aux médias de masse détenus par les grands oligarques, que le produit Macron a été vendu avec succès au peuple français.

C’est pourquoi, Macron écoutera la voix de ses maitres et travaillera avec zèle, au démantèlement de tous les conquis sociaux obtenus dans la rue par notre classe sociale.

Quant au risque de renforcer le FN, Macron n’en a que faire, pire il l’encouragera par sa politique antisociale, puisque c’est justement la présence de ce parti fasciste, qui sert d’épouvantail au capital pour porter au pouvoir ses serviteurs les plus zélés depuis 30 ans.

Comme vous le notez justement, dans cette période « les luttes n’ont jamais été aussi nombreuses ».

Alors pourquoi ne pas proposer un véritable calendrier d’actions pour les semaines à venir, avec comme objectifs impérieux, de confédérer les luttes, afin de tenter d’organiser un grand mouvement national, massif, coordonné, de tout le monde du travail et d’aller reprendre par la lutte, tout ce que le capital nous a volé et d’obtenir de nouveaux conquis sociaux.

Cette démarche aurait en plus une vertu fondamentale, c’est d’imposer notre calendrier revendicatif, afin de lutter non pas contre une énième contre-réforme, mais bien pour nos revendications de salariés, de citoyens.

Alors que l’on sait que le train libéral est lancé à pleine vitesse contre le monde du travail et le peuple français, n’attendons pas qu’il nous écrase dès cet été, rentrons dans l’action dès maintenant.

Et cela mérite d’exprimer la volonté de la CGT de combattre la politique Macron par les mobilisations, sans attentisme.

Effectivement les luttes partout dans le pays n’ont jamais été aussi nombreuses, des fronts sociaux s’organisent partout dans le pays autour de structures CGT et autres, et la répression envers nos militants n’a jamais été aussi forte.

Il est de la responsabilité de la plus grande organisation de masse en France, notre CGT, de mener l’offensive de classe et de masse du monde du travail face à un pouvoir qui nous promet la ruine sociale et de nouvelles guerres impérialistes au sein de l’Otan pour notre peuple.

Fraternellement.

Le Syndicat CGT Energie Paris
Paris le 16 mai 2017


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Messagede bipbip » 08 Juin 2017, 19:06

Communiqué CGT

Au Havre : l’appel de la CGT à une journée de mobilisation contre les ordonnances Macron

Alors que le gouvernement est à l'offensive et que les syndicats sont dans une posture d'attentiste, nous relayons ci-dessous le communiqué de l'UD CGT 76 appelant à une journée de mobilisation le Jeudi 22 juin 2017*.

A l’unanimité, la Commission Exécutive de l’UD CGT 76, réunie le mardi 6 juin 2017 au Havre, a décidé d’appeler à une journée de mobilisation contre les projets d’ordonnances de Macron, le Jeudi 22 juin 2017*

Il nous semble nécessaire de concentrer les forces de la CGT sur une même journée nationale de mobilisation sur la base des mots d’ordre suivants :
NON AUX ORDONNANCES MACRON DE CASSE DU CODE DU TRAVAIL
- Abrogation des lois EL Khomri – Rebsamen – Macron et rétablissement complet du Code du travail et de la hiérarchie des normes.
- Maintien de tous les droits syndicaux et des Institutions Représentatives du Personnel. Pas de fusion des instances représentatives.
- Non au plafonnement des indemnités de licenciement.
Dans cette perspective :
- Nous invitons, les syndicats et les UL, à diffuser largement aux salariés, à la population, le tract de l’UD CGT 76 (une version « actualisée » vous sera envoyée sous deux jours)
- Nous tiendrons demain soir, à la maison CGT, une intersyndicale départementale avec FO, Solidaires, FSU et UNEF pour chercher toutes les convergences possibles.
- L’UD va éditer des autocollants pour cette campagne contre les ordonnances.
La commission exécutive de l’UD

* Cette date pourrait être modifiée dans le cas d’un appel national à une date différente dans la 3ème semaine de juin


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Re: CGT

Messagede bipbip » 10 Juin 2017, 18:55

Droit du travail
Une piètre stratégie de camouflage


Après une longue phase tactique durant laquelle les intentions étaient secrètement gardées, le gouvernement vient d’annoncer, à quelques jours du 1er tour des législatives, sa feuille de route concernant les réformes sur le droit du travail.

Une piètre stratégie de camouflage vient de débuter, alors que l’élément central des discussions n’est autre que le démantèlement du Code du travail, un des piliers essentiels de notre modèle social, construit pas à pas depuis des décennies et qui rythme, au bas mot, la vie de millions de salariés.

Depuis des semaines, le chef de l’État et son gouvernement affirment qu’ils consulteront les syndicats, en vantant les mérites d’une méthode qui ressemble plus, à ce jour à de l’enfumage qu’à de véritables intentions de négocier.

L’exécutif essaie donc de nous duper car, aujourd’hui encore, aucun texte ne précise les mesures concrètes qui seront avancées.

Répéter sans cesse que 50 réunions sont d’ores et déjà programmées avec les syndicats sans, toutefois, préciser que prit séparément chacun bénéficiera en tout et pour tout de 3 réunions de 2 heures sur les 3 thèmes décidés, c’est tout bonnement scandaleux.

Dissimuler les véritables objectifs, attendre les résultats des législatives, jouer du nombre de rencontres avec les syndicats puis promulguer par ordonnances une reconfiguration d’un Code du travail aux services du patronat, la CGT ne laissera pas faire !

Avancer masquer ne laisse donc guère de doute sur les mesures envisagées dans la droite ligne de la loi travail ; mesures qui pourraient se révéler beaucoup plus dangereuses que les intentions affichées par le gouvernement : en renforçant principalement le lien de subordination des employeurs, en vidant de sa substance les contrats de travail et en ouvrant la possibilité de pouvoir licencier sans ménagement.
La méthode est donc révélatrice de la nocivité du projet.

Se préparer à la lutte et à la mobilisation pour faire reculer les mauvaises mesures et imposer nos propositions sont les seules réponses de nature à changer la donne dans les prochaines semaines.

Montreuil, le 8 juin 2017

http://www.cgt.fr/Une-pietre-strategie- ... flage.html
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Messagede bipbip » 24 Juin 2017, 18:20

Loi travail: 24 syndicats de la CGT poursuivent leurs recours juridiques

Vingt-quatre syndicats de la CGT ont affirmé mercredi poursuivre leurs recours juridiques contre la loi travail, contre l'avis de la Confédération, appellant d'autres à les rejoindre, avant de s'attaquer bientôt aux projets d'ordonnances de l'exécutif pour réformer le code du travail.

"Une première audience devant le Conseil d'Etat devrait avoir lieu début juillet pour fixer un calendrier. On espère qu'une audience pourra avoir lieu avant la fin de l'année", a indiqué à l'AFP Me Fiodor Rilov, l'avocat de ses syndicats, lors d'une réunion à la Bourse du Travail de Lille.

Parmi ces 24 syndicats figurent ceux de Goodyear à Amiens Nord, Marks & Spencer de la région parisienne, Faurecia de Méru, du CHRU de Lille, Randstad France, SDIS 59, de la CAF du Nord, Alstom transport ou encore des hôtels de prestige et économiques (HPE).

"Dans la CGT, un très grand nombre de structures a la volonté de ne pas arrêter le combat contre la loi travail, cette loi scélérate, et la mettre en échec. Voilà pourquoi nous poursuivons des procédures pour excès de pouvoir et le Conseil d'Etat devra se prononcer sur la conformité de la loi à la Constitution", a poursuivi M. Rilov.

Selon ces syndicats, la loi travail "viole les droits fondamentaux des salariés en les empêchant de pouvoir contester les décisions au sein de l'entreprise", notamment avec "l'augmentation du temps de travail et de la dangerosité".

Un courrier expliquant leur démarche a ainsi été envoyé "à plus de 1.000 organisations CGT" pour les encourager à les rejoindre. "Si tous les syndicats se mobilisent, la Confédération sera obligée de nous suivre. A nous de prendre nos responsabilités", a estimé Isabelle Bosseman, secrétaire générale du syndicat MICT-CGT du CHRU de Lille.

"Nous ne savons pas pourquoi la Confédération est hostile à ce recours. Elle a préféré s'opposer à la loi travail au niveau international, devant l'Organisation internationale du Travail. Pourquoi pas, mais cette mesure reste purement symbolique!", a regretté Ludovic Bouvier, secrétaire général de l'Union des syndicats des travailleurs de la métallurgie.

... http://www.boursorama.com/actualites/lo ... ea55ecc34d
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Re: CGT

Messagede bipbip » 26 Juin 2017, 09:11

Quand le « syndicalisme rassemblé » divise la CGT

Il aura fallu attendre que la CFDT se purge progressivement de ses secteurs « gauches » pour que la CGT, dans le contexte de l’effondrement matériel et idéologique du bloc de l’Est, se tourne vers elle en adoptant, en 1995, le concept de « syndicalisme rassemblé ».

Trois ans après la création de la FSU et en phase ascendante des syndicats SUD, certains courants militants1 crurent alors y lire un possible rapprochement organique des « syndicats de transformation sociale ». Ils prirent donc la formule en positif et contribuèrent ainsi à semer des illusions. Car, en premier lieu, il aurait fallu comprendre que, au-delà des phrases de congrès et de statuts, la CGT (nous ne donnerons pas ici notre avis sur les autres organisations) avait rompu depuis (très) longtemps avec un syndicalisme révolutionnaire. Mais, alors, ces mêmes camarades auraient été contraints d’en tirer la conclusion qu’il fallait se battre politiquement et publiquement contre les orientations confédérales, ce à quoi ils se refusaient absolument, préférant imaginer que l’accession de Bernard Thibault à la direction de la CGT, juste après la grande grève de l’hiver 1995, marquait un tournant à gauche.

En vérité, la direction de la CGT n’opérait en rien un tel tournant. Bien au contraire : quittant la Fédération syndicale mondiale (FSM) pour adhérer à la Confédération européenne des syndicats (CES), elle se fabriquait une virginité « réformiste » pour être adoubée par la CFDT, qui, comme FO, s’opposait alors à l’adhésion de la CGT à cette confédération européenne des syndicats qui, en partenariat avec la Commission européennes et le Parlement européen, construisent l’Europe ultralibérale.

Le délitement organique et politique du PCF va, bien évidemment, jouer un rôle considérable dans l’évolution de la CGT jusqu’à la participation de ministres communistes au gouvernement Jospin. Mais, à la base comme dans les différentes strates des directions fédérales ou départementales, des militants CGT vont continuer à s’opposer à ce qu’ils identifient à une dérive réformiste récente de leur CGT. D’autant que le « syndicalisme rassemblé » n’existe nul part : soit la tactique freine les mobilisations nationales ou appauvrissent les contenus revendicatifs ; soit les luttes bien réelles (2003, 2010, 2016) se mènent contre la CFDT, laquelle accompagne toutes les contre-réformes. Ces militants, rattachés à des courants qualifiés parfois un peu rapidement de « néostaliniens », sont en tout cas nostalgiques de la CGT des années 1970, quand celle-ci prétendait tout à la fois tenir le terrain des luttes sociales et la perspective politique de l’abolition du capitalisme2 (2). Le problème posé par certains de ces courants militants, c’est qu’ils sont parfois sectaires et qu’ils refusent le « syndicalisme rassemblé » parce qu’ils refusent toute idée d’unité syndicale. Orphelins d’une période où le couple PCF-CGT quadrillait les forteresses ouvrières, ils peinent à imaginer autre chose qu’un retour au glorieux passé.

Le 51e congrès de la CGT (18-22 avril 2016) fut l’occasion d’affrontements et de positionnements nouveaux. Dès son discours d’ouverture du congrès, Philippe Martinez (qui avait une légitimité à se construire) se livrait à une autocritique inattendue du bilan du « syndicalisme rassemblé », reconnaissant que la CGT avait eu trop souvent tendance à « attendre » la CFDT ou à adapter ses revendications aux exigences de ses dirigeants. Il allait jusqu’à souligner « l’erreur que nous avons faite ces dernières années en favorisant peut-être nos relations avec la CFDT au moment de l’accord puis de la loi sur la représentativité ». C’était toutefois oublier que, pour autant, des divergences profondes pouvaient aussi exister avec FO sur certaines revendications, minant presque d’avance des batailles essentielles, quasi délaissées pour ne pas contrarier l’esprit du « syndicalisme rassemblé » (défense de l’Agirc-Arrco en 2013, accord sur une nouvelle convention d’assurance chômage en 2014). Malgré l’autocritique, Philippe Martinez n’en défendit pas moins le maintien de la formule dans les textes d’orientations du congrès, en priant de la lire tout autrement : comme une invitation toujours plus large à l’unité, mais sur des bases combatives pour mener les luttes avec les organisations qui répondraient présent. Cette inflexion notable ouvrait la porte à un tsunami anti-CFDT et pro-grève générale d’où il était toujours aussi difficile de tracer une ligne claire mêlant unité et combativité. Le sectarisme, réel ou redouté, amenant certains syndicats à afficher un soutien critique à la nouvelle lecture promise du concept de rassemblement… Le fait notable, néanmoins, est qu’une nette majorité s’exprimait contre la vision faisant de la CFDT l’allié privilégié.

Le conflit social prolongé de 2016 apporte un éclairage sur le sujet de l’unité. Après la déclaration intersyndicale lamentable du 23 février 2016 (dont la CFDT, la CGT et Solidaires furent signataires) et sous la pression de la mobilisation annoncée pour le 9 mars 2016, le pacte « rassemblé » explosait. Une configuration étonnante prenait forme autour d’un pôle CGT-FO-Solidaires (la FSU étant partie prenante, mais pratiquement invisible dans bien des régions). Dans cette période, la CGT a pratiqué une unité tournant le dos à la CFDT, mais sans dégager des pratiques réellement nouvelles en termes d’élaboration collective. Le mouvement social n’était d’ailleurs même pas achevé que les vieilles pratiques hégémoniques ressurgissaient pour attaquer devant la justice bourgeoise les listes déposées par le Syndicat des travailleurs corses (STC) et le syndicat basque LAB, au motif qu’ils porteraient des valeurs incompatibles avec la République française.

Reste que, en quinze ans d’existence, le « syndicalisme rassemblé » semble surtout n’avoir été qu’une réalité « confédérale », une unité au sommet qui s’est plutôt peu exprimée dans les entreprises et les territoires. Et c’est, de fait, dans la diversité des pratiques locales ou professionnelles que peuvent être aujourd’hui décelés des signes d’espoirs. Au cours du combat contre la loi Travail, la CGT, dans certains endroits, a été jusqu’à intégrer la CNT et la CNT-SO dans la défense de militants inculpés et dans les intersyndicales (choix qui se retrouve aussi dans des entreprises, où des listes unitaires CGT-CNT-Solidaires ont pu se monter pour les élections professionnelles). Des militants et quelques structures CGT (syndicats, unions locales) ont même également participé, en toute transparence, à l’élaboration et à l’animation de l’appel « On bloque tout ! », autour duquel s’est constituée une petite intersyndicale de terrain ayant notamment à cœur de porter l’idée de grève reconductible dans le mouvement contre la loi Travail. Il est ainsi établi que le retour aux valeurs fondatrices de la CGT sur des bases syndicalistes révolutionnaires va de pair avec une vision claire de l’unité dans les luttes avec toutes les organisations syndicales qui partagent l’anticapitalisme comme perspective concrète. La CGT n’a jamais été le monolithe qu’elle prétendait être. Plus que jamais, elle est soumise à des tensions fortes entre courants « réformiste » et courants lutte de classe. L’issue des ces confrontations internes est très clairement un enjeu pour tout le mouvement syndical.


1 Dans la LCR, chez les Refondateurs du PCF et autour d’ex-PCF, dans les décombres du PSU.

2 La CGT est officiellement signataire du Programme commun de gouvernement.

Jean-Yves Lesage et Guillaume Goutte

Jean-Yves Lesage est membre du Syndicat général du Livre et de la communication écrite (SGLCE-CGT).
Guillaume Goutte est membre du Syndicat des correcteurs et des professions connexes (SDC-CGT).
Tout deux font partie du collectif d’animation de l’appel On bloque tout.

http://www.lesutopiques.org/syndicalism ... ivise-cgt/
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Re: CGT

Messagede bipbip » 14 Juil 2017, 11:38

Martinez réclame une « réunion multilatérale fin aout » pour poursuivre les « concertations »

Invité de Jean-Jacques Bourdin ce lundi 10 juillet sur le plateau BFM-TV/RMC, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez est resté très ambigu quant à la marche à suivre face au gouvernement et la réforme du code du travail. Alors qu’il appelle à la mobilisation le 12 septembre prochain Martinez continue de réclamer une nouvelle concertation multi syndicale fin août avec le gouvernement.

Une négociation envisageable pour Martinez ?

Martinez l’admet. Même si le contenu des ordonnances n’est pas encore précisément connu, « le contour [de la loi travail] est large mais suffisamment précis » pour savoir ce qu’elle représente en termes de régression des droits des travailleurs. Mais en se focalisant sur certains points d’opposition – « le fait qu’on puisse déroger en entreprises aux conventions collectives », « le fait que, par accord d’entreprise, on puisse modifier le contrat de travail » et « les contrats de chantier, de projet » - c’est l’ensemble de la loi que Martinez refuse de contester.

Pis, il ouvre même la porte à l’acceptation d’un certain nombre de concessions gouvernementales, notamment sur la question de la négociation, au niveau de la branche, du contrat de travail. Et c’est d’ailleurs un point qui a été proposé par Force Ouvrière, dans son « tournant constructif », et la CGPME, syndicat patronal des PME, et sur lequel le gouvernement semble prêt à se rallier.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Mart ... certations
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Re: CGT

Messagede bipbip » 28 Juil 2017, 10:36

Loi Travail, Ordonnances, la CGT en Résistance ·

Recours contre la loi travail et les futures ordonnances : Rejoignez-nous !

Cher-e-s camarades,

Après plusieurs mois de lutte durant l’année 2016 contre la loi travail, qui a mobilisé des centaines de milliers de travailleurs du privé et du public dans les entreprises et les rues du pays, notre syndicat avec vingt-quatre autres organisations syndicales CGT (pour le moment !!!) a décidé de mener et de continuer le combat contre cette loi en contestant juridiquement ses décrets, promulgués à coup de 49.3 par le Gouvernement précédent.
En effet, il existe un recours juridique devant le conseil d’état qui permet de contester les décrets d’une loi. Conformément à l’engagement qu’a pris la CGT au soir du 15 septembre 2016 : nous devons tout mettre en
œuvre juridiquement pour que cette loi ne passe pas la porte de l’entreprise !
Il convient donc de continuer à la combattre par tous les moyens mis à notre disposition.

Notre Confédération a fait le choix d’interpeller l’Organisation International du Travail (O.I.T.), qui n’a pourtant pas vocation, ni même le pouvoir, d’ordonner et/ou d’empêcher un pays quel qu’il soit, de promulguer ou d’entériner une telle loi. Tout au plus, l’Organisation International du Travail (O.I.T.) pourra rendre un rapport et/ou donner un avis condamnant (peut-être) cette loi travail.

La contestation des décrets d’une loi devant le conseil d’état reste donc un moyen existant et efficace pour prétendre tenter la retoquer partiellement ou totalement.
Ce moyen est d’ailleurs utilisé régulièrement par les parlementaires, les partis politiques ou les associations pour contester des lois.

Les vingt-trois organisations syndicales CGT déjà engagées dans cette procédure ont estimé qu’il était important d’informer un maximum de bases CGT du pays, afin de pouvoir porter cette contestation des décrets de la loi travail, avec le plus grand nombre. Sachant qu’une délibération des Commissions Exécutives suffit à s’engager et à donner du poids à cette procédure (suivant vos statuts), il ne tient qu’à vous de nous rejoindre.

Nous représentons déjà plus de 10 000 syndiqué-e-s et plusieurs dizaines de milliers de salarié-e-s !

Enfin, il nous semble important d’aborder la nécessité qu’il y a d’engager les luttes sur cette question de la loi travail au moment où, Emmanuel Macron et son Gouvernement annoncent vouloir mettre en œuvre une loi travail XXL par ordonnances, durant le mois d’août pour l’entériner en septembre.

Peut-on continuer d’attendre « l’arme au pied », sachant que notre Confédération n’a pas pris de réelles décisions de luttes lors du dernier CCN qui s’est tenue les 16 et 17 mai dernier (Parlement de la CGT composé de la Commission Exécutif Confédérale, des secrétaires généraux des UD et des Fédérations), en n’appelant pas dès maintenant, à de grandes mobilisations nationales interprofessionnelles contre les prétentions de ce Gouvernement ?

L’ensemble des organisations syndicales CGT ne doivent-elles pas, dans ces conditions, interpeller (par courriers, déclarations, mail, téléphone…) la Confédération, les Unions départementales et les fédérations pour imposer l’impulsion et la construction de la mobilisation générale nécessaire et indispensable avec notamment, l’appel à des journées d’actions nationales interprofessionnelles dès maintenant ?

Avons-nous un autre choix que celui de tenter cette impulsion pour une mobilisation générale dans l’intérêt des salariés, de nos enfants et pour toutes les générations futures ?

Nous pensons que non et vous invitons à nous rejoindre, vive la lutte, vive la CGT !

Liste des syndicats CGT parties prenantes à ce jour :
1) Le syndicat CGT GOODYEAR AMIENS (USINE AMIENS NORD)
2) Le syndicat CGT PULLMAN PARIS MONTPARNASSE
3) Le syndicat DES SALARIÉS DES HOTELS DE PRESTIGE ET ECONOMIQUES CGT
4) Le syndicat DES SALARIÉS DES ETS MARKS ET SPENCER DE LA REGION PARISIENNE
5) Le syndicat CGT ALLIBERT AUCHEL
6) Le Syndicat CGT FAURECIA DE MERU,
7) L’UNION LOCALE DES SYNDICATS CGT DE BETHUNE ET ENVIRONS,
8) Le Syndicat INFO’COM CGT / CSTP,
9) Le Syndicat CGT ENERGIE PARIS,
10) Le Syndicat CGT du CHRU de Lille,
11) Le Syndicat MICT CGT du CHRU de Lille,
12) Le Syndicat CGT Hôpital de Wattrelos,
13) Le Syndicat CGT RANDSTAD FRANCE,
14) Le syndicat CGT DES AGENTS CATEGORIE C EPSM LILLE METROPOLE,
15) Le syndicat CGT DES AGENTS CATEGORIES A ET B EPSM LILLE METROPOLE
16) L’Union des Syndicats des Travailleurs de la Métallurgie CGT du Hainaut / Avesnois /Cambrésis
17) L’Union locale des Syndicats CGT de SECLIN et Environs
18) Le syndicat CGT DE PCA HORDAIN
19) Le syndicat CGT du SDIS 59
20) Le syndicat CGT de la mairie de ROUBAIX
21) Le syndicat CGT de l’Institut Vancauwenberghe de Zuydcoote
22) Le syndicat CGT Simply market logistique Amiens
23) Le syndicat CGT de la CAF du Nord,
24) Le syndicat CGT PCA DOUVRIN de la française de Mécanique
25) Le syndicat des Métaux CGT ALSTOM transport


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Re: CGT

Messagede bipbip » 30 Juil 2017, 14:37

L'UD CGT DU NORD APPELLE A FAIRE GRÉVE ET MANIFESTER LE 12 SEPTEMBRE MAIS AUSSI A DES AG DANS TOUTES LES ENTREPRISES LE 13 SEPTEMBRE POUR ORGANISER LA SUITE
FAISONS PAREIL PARTOUT !

L'UL CGT TOURCOING VEUT FAIRE DU 12 SEPTEMBRE LE POINT DE DÉPART D'UNE REPRISE DE CONFIANCE EN NOS FORCES

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