Urgence un toit, droit au logement, luttes...à Tours

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Messagede Pïérô » 14 Sep 2015, 11:40

Retour à la rue pour les familles d’exilés du camp du Sanitas
Après avoir été expulsés le 31 août à l’aube, les exilés qui campaient sur une pelouse du Sanitas ont été hébergés pendant une dizaine de nuits dans des hôtels. Ce vendredi 11 septembre, une quinzaine de personnes était de nouveau sans solutions d’hébergement.
... http://larotative.info/retour-a-la-rue- ... -1160.html


Emission de Demain Le Grand Soir
Emission du 9 septembre 2015 sur les migrant-e-s.
http://demainlegrandsoir.org/spip.php?article1464
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Messagede Pïérô » 09 Avr 2016, 10:30

Fin du plan Hiver : 35 personnes mises à la rue, la Direction de la cohésion sociale envahie

Avec la fin du plan Hiver le 1er avril, deux foyers provisoires gérés par l’association Emergence ont été fermés à Tours. Au moins 35 personnes hébergées se sont donc retrouvées à la rue. Ce mardi 5 avril, une vingtaine de militants et militantes ont investi les locaux de la direction départementale de la cohésion sociale pour dénoncer une fois de plus cette situation, et exiger des logements pour tous.

... http://larotative.info/fin-du-plan-hive ... -1484.html
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Messagede Pïérô » 09 Mai 2016, 19:27

« Dis Maman, on dort où ce soir ? » : des dizaines de migrants sans hébergement à Tours

Cette question, des mômes la posent chaque soir à leurs parents, après que ceux-ci aient appelé en vain le 115. L’association Chrétiens Migrants, qui vient en aide aux demandeurs d’asile et sans-papiers, alerte une nouvelle fois sur la situation des hommes, femmes et enfants qui sont laissés à la rue faute de volonté d’intervention des pouvoirs publics.

... http://larotative.info/dis-maman-on-dor ... -1553.html
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Messagede Pïérô » 12 Juin 2016, 11:51

Mercredi 15 juin 2016

UN TOIT C'EST UN DROIT

Depuis la fin du plan hiver, chaque soir, de 80 à 90 personnes sont rejetées par le 115 et sont à la recherche d'un abri pour la nuit. Il s'agit souvent de familles entières, parfois avec des bébés. Les plus chanceuses d'entre elles sollicitent leur communauté pour dormir une nuit ou deux en s'entassant dans des appartements déjà trop petits. Mais beaucoup n'ont que les halls d'immeubles ou les salles d'attente de l'hôpital Bretonneau ou de Clocheville pour passer la nuit sur des chaises.

Tous espèrent être hébergés dans un foyer ou une chambre d'hôtel, mais pour les hommes célibataires l'espoir est très mince car leur situation passe après celle des familles, des femmes et des mineurs isolés.

Cette absence d’hébergements est insupportable,
Elle conduit à des souffrances et à des dégradations de la santé des personnes.

La préfecture via la Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS) maintient volontairement des personnes à la rue pour éviter ce qu'elle nomme «l'appel d'air».et pourtant :

- 30 logements avaient été libérés en urgence pour accueillir les migrants « relocalisés » d'Allemagne qui ne sont jamais venus,

- 600 logements sont vacants à Tours et rapidement disponibles,

En refusant de donner à la DDCS les moyens d'héberger les personnes à la rue,
la Préfecture, donc l’État, se met hors la loi.

Nous exigeons :

- Que soit appliqué immédiatement et sans réserve l'arrêt du Conseil d’État du 10 février 2012 qui reconnaît “qu’il appartient aux autorités de l’État de mettre en œuvre le droit à l’hébergement d’urgence reconnu par la loi à toute personne sans abri qui se trouve en situation de détresse médicale, psychique et sociale; et qu’une carence caractérisée dans l’accomplisseme​nt de cette tâche, constitue une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale lorsqu’elle entraîne des conséquences graves pour la personne intéressée”.

- Que cet Arrêt qui impose à l’État de mobiliser tous les moyens nécessaires à l’hébergement, donne droit au maintien dans les lieux d'accueil jusqu’au relogement.

- Que la notion d'assistance à personne en danger soit reconnue comme prioritaire pour ne laisser personne à la rue.

Nous appelons à un rassemblement
le mercredi 15 juin à 17h30 Place Jean Jaurès
et nous demandons qu'une délégation de nos associations, syndicats soit reçue en préfecture à l'issue de cette manifestation.


RESF 37, Chrétiens-Migra​nts, SUD/SOLIDAIRES 37…

http://demainlegrandsoir.org/spip.php?article913
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Messagede Pïérô » 04 Avr 2017, 13:05

Fin de la trève hivernale : le préfet doit utiliser son pouvoir de réquisition !

Communiqué commun du groupe Convergence Services Publics et de la Ligue des Droits de l’homme d’Indre-et-Loire concernant la crise de l’hébergement d’urgence à Tours. Avec la fin de la trêve hivernale, les expulsions locatives vont augmenter le nombre de personnes à la rue chaque nuit, une centaine à l’heure actuelle.

A Tours, les hébergements d’urgence sont saturés et cent personnes environ restent à la rue chaque nuit faute de place après avoir appelé le "115". Dans le même temps, l’agglomération compte 12 000 logements vacants, dont 1 000 dans le parc public (chiffres donnés par la Nouvelle République du 28 janvier 2017). Or la loi stipule que « Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale doit avoir accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence dans des conditions d’accueil conformes à la dignité de la personne humaine » (article 345-2-2 du Code de l’action sociale et des familles).

La réquisition de logements vacants dans un état correct, c’est-à-dire clos, couverts, pourvus d’installation électrique, de gaz, d’arrivée d’eau courante et de sanitaires, est tout à fait possible. Le Préfet possède en effet le pouvoir de réquisitionner des locaux inoccupés. Il ne l’utilise cependant pas. Pourquoi ? La raison le plus souvent opposée est le manque de moyens financiers. Mais quand l’exaspération est à son comble, l’argent public est alors dépensé sans aucune rationalité : ouverture de gymnases, location de chambres d’hôtel à la dernière minute… solutions éphémères qui mettent très provisoirement les personnes à l’abri et ne correspondent pas aux conditions de dignité fixées par la loi.

Vu le retard pris et l’asphyxie du système actuel, rendus plus graves encore en raison de la fin de la trêve hivernale, les Associations Convergence Services Publics et LDH 37 demandent au Préfet d’Indre et Loire :
• de mettre en place un dispositif fiable pour gérer l’hébergement d’urgence, afin qu’aucune personne n’en soit plus écartée après avoir appelé le "115" ;
• dans le cadre de ce dispositif, d’user de son pouvoir de réquisition des logements vacants dans le respect des règles en vigueur, comme cela est mis en œuvre dans un certain nombre d’autres départements ;
• en tout état de cause, de n’accepter aucune expulsion sans solution de relogement, en refusant le concours de la force publique.

Nos associations appellent les élus de la République et tous les citoyens, notamment ceux investis dans la campagne de la présidentielle et des législatives, à soutenir cette initiative pour la mise en place d’un système pérenne de l’hébergement d’urgence. Afin que le droit à un toit devienne un droit effectif et non plus une angoisse permanente, tant pour la population concernée que pour ceux qui le gère au quotidien dans la pénurie de moyens.


http://larotative.info/fin-de-la-treve- ... -2157.html
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Messagede Pïérô » 09 Nov 2017, 19:56

Crise de l’hébergement à Tours : « La situation est toujours aussi révoltante »

On compte toujours des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants qui sont à la rue. Les services sociaux n’agissent pas, alors que la situation est dramatique. Témoignage d’une militante qui vient en aide aux personnes sans hébergement.

... http://larotative.info/crise-de-l-heber ... -2489.html
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Messagede Pïérô » 19 Nov 2017, 15:59

Hébergement d’urgence : un dispositif sous-dimensionné pour la période hivernale

Le dispositif d’accueil et d’hébergement d’urgence est renforcé par les autorités depuis le 1er novembre, et jusqu’au 31 mars. Mais le plan présenté par la préfecture d’Indre-et-Loire est insuffisant pour répondre aux besoins.

... http://larotative.info/hebergement-d-ur ... -2509.html
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Messagede Pïérô » 29 Nov 2017, 22:28

Des nouvelles de toit

L’association Droit au Logement 37 (DAL), propose une chronique pour donner des informations, nationales ou locales, sur le logement, sur l’absence de logement, et sur les luttes pour le logement.

A Tours, une situation sordide

Michel, 49 ans, habite depuis dix ans dans le quartier Paul Bert. Il loue un abri de jardin de 11 m2² , équipé d’un minimum de confort (convecteur électrique, eau courante). Il n’ a jamais eu de bail, pratiquement pas de quittance, le loyer est de 190 euros, en liquide s’il vous plaît ! Le propriétaire a déclaré Michel à la CAF comme résidant dans son propre appartement de Tours Nord et perçoit à ce titre un peu plus de 100 euros par mois.

Michel est au chômage de longue durée et perçoit une allocation ASS de 488 à 500 euros. Il y a un an, il ne pouvait plus payer son loyer. Le propriétaire a sommé Michel de quitter son logement, et est allé signaler le départ de son locataire à la CAF qui arrête donc de verser l’allocation logement. S’appuyant sur cette situation montée de toute pièces, le propriétaire expédie une lettre recommandée à Michel lui signifiant de quitter son appartement. Au mois de juillet, il lui a coupé l’eau et l’électricité.

En septembre, le collectif Droit au Logement est informé de cette situation par un voisin de quartier et rend visite à Michel pour l’informer de ses droits, et l’aider. Le propriétaire renforce alors ses méthodes, et bloque à Michel l’accès au logement par une barre de fer. Aidé du collectif DAL, Michel réintègre son logis. Le 25 octobre, profitant de l’absence de son locataire, le propriétaire démonte porte et fenêtre. Michel se retrouve dans un abri de jardin, sans eau, ni électricité, et désormais ouvert à tous les vents.

Le collectif Droit au Logement et Indecosa-CGT organisent un rassemblement devant le logis de Michel le 26 octobre et donnent une conférence de presse à laquelle répond La Nouvelle République. L’association a aussi aidé Michel à faire une demande DALO (droit au logement opposable) en préfecture, afin de faire tous les recours possibles et de faire valoir son droit à un logement. Une plainte a été déposée, et après un signalement les services du procureur qui envisagent une éventuelle poursuite pénale ont demandé des précisions. Cette situation est marquée par de nombreux délits : le logement insalubre et indigne, la violation de domicile, la mise en danger d’autrui, mais aussi une fraude à la CAF.

Michel, pour l’instant, n’a nulle part ou aller. Il a réintégré son logis dévasté. La politique du logement à Tours ne lui permet pas d’avoir un logis digne de ce nom, il ne peut compter que sur lui-même et les bénévoles pour mener des recours. Les demandes prendront un temps long qui n’est pas celui de l’urgence humaine. (Michel est défendu par Maître Raimbault, avocat de Droit au Logement 37)

Des chiffres dramatiques, mais pas pour tout le monde

Nous sommes en 2017, dans un pays en paix dont le PIB progresse chaque année de 40 milliards d’euros (selon l’Insee). Le patrimoine cumulé des dix plus grandes fortunes de France est passé de 22,9 milliards d’euros à 240,8 milliards d’euros entre 1997 et 2017 (selon L’Expansion), soit une augmentation de 950 % ! Pendant ce temps-là, l’action politique du gouvernement accentue sa pression sur les plus pauvres, en baissant de 5 euros leurs APL, alors qu’elle modère voire supprime les impôts des plus riches.

Depuis des années, pourtant certaines priorités deviennent criantes : les Restos du cœur ont distribué l’an passé 135,8 millions de repas ; le nombre de pauvres se situe entre 5 et 8,9 millions d’individus [1]. Quel que soit le mode de comptage, 810 000 personnes supplémentaires sont devenues pauvres de 2008 à 2012, une sorte de réplique à la crise financière de 2008. Cette population augmente à minima de 0,5 % par an, selon l’Observatoire des inégalités.

Le chômage est bien une cause récurrente de la pauvreté, mais ce n’est pas la seule. Plus d’un million de travailleuses et de travailleurs sont pauvres et gagnent à peine plus de 800 € par mois, du fait des temps partiels contraints. Une partie des retraité-e-s sont aussi dans une grande pauvreté. Ces situations choquantes résultent bien de choix politiques, comme les refus réitérés de ne pas augmenter les minimums salariaux, sociaux, ou les pensions (œuvres de Sarkozy et Hollande). Il est, hélas à craindre que de nouvelles lois de dérégulations sociales aggravent la situation de ménages qui jusqu’à aujourd’hui survivaient tout juste et réussissaient à ne pas sombrer financièrement au prix de grande privations (vacances, culture, loisir, habillement, chauffage, soins).

Quinze millions de personnes touchées par la crise du logement

Pour le logement, la Fondation abbé Pierre, dans son rapport annuel (janvier 2017), dresse un état aggravé de la situation. La 22e édition du rapport annuel sur l’état du mal-logement de la Fondation Abbé Pierre dessine le portrait d’une France fracturée par la crise du logement. Quatre millions de personnes sont sans abri, mal logées ou sans logement personnel. A savoir :
• 143 000 SDF ;
• 25 000 en chambres d’hôtel ;
• 85 000 en habitation de fortune ;
• 643 000 en hébergement contraint chez des tiers ;
• 2 090 000 en privation de confort (sanitaires, chauffage, etc.) ;
• 934 000 en surpeuplement accentué.

Outre ces situations les plus graves, 12,1 millions de personnes sont touchées à des degrés divers par la crise du logement : effort financier excessif (5,7 millions), précarité énergétique (3,6 millions), risque d’expulsion locative (1,3 million), copropriétés en difficulté (1,1 million), surpeuplement (4,2 millions)… Au total, sans les doubles comptes, près de 15 millions de personnes sont touchées, à un titre ou à un autre, par la crise du logement.

Le nombre de personnes sans domicile a augmenté de 50 % entre 2001 et 2012. Celui des personnes en hébergement contraint chez des tiers de 19 % entre 2002 et 2013. Les personnes en surpeuplement accentué sont de plus en plus nombreuses, alors que la tendance depuis des décennies était plutôt à la baisse : +17 % entre 2006 et 2013 pour le surpeuplement accentué et +6 % pour le surpeuplement modéré.

Les locataires continuent de payer leur loyer puisque le nombre d’impayés semble stable. Mais à quel prix... Les Français sont 44 % de plus qu’en 2006 à se priver de chauffage à cause de son coût, 42 % de plus à subir un effort financier excessif pour payer leur logement.

Résultat, le nombre de personnes modestes ayant eu froid à leur domicile pour des raisons liées à la précarité s’est accru de 25 % entre 2006 et 2013. Le nombre d’expulsions locatives avec le concours de la force publique a atteint son record en 2015, avec 14 363 expulsions, un chiffre en hausse de 33 % par rapport à 2006 [2].

Mortalité et inexistence

Tout d’abord un constat : si l’espérance de vie moyenne en France s’établit à 80 ans, celle des SDF n’est que de 49 ans. Le collectif « Morts de la rue », qui recense les SDF décédés, a dénombré 501 personnes SDF, de 48,5 ans d’âge moyen, mortes dans la rue en 2016. Ce collectif estime que le chiffre est à multiplier par six [3] 143 000 personnes environ connaissent une espérance de vie réduite d’un tiers, en raison d’une vie dégradée, sans hygiène ni intimité ni soins.

Ces chiffres insoutenables ne résument pas, hélas, la situation. D’autres personnes, des familles entières, vivent dans la rue. Ce sont les migrants, les sans papiers, et la police est le seul service public qui leur est dévolu, comme à Calais ou dans la vallée de la Roya, par exemple. Tours n’échappe pas à cette funeste réalité. L’association Chrétiens Migrants, à qui la municipalité a coupé toute subvention, tente d’organiser l’hébergement des migrants et des plus pauvres.

L’hébergement d’urgence par le Samu social, est sous dimensionné, par choix politique encore une fois. Il faut savoir que face à la situation catastrophique du logement en France, l’Etat n’envisage qu’une aide ponctuelle. Lorsque le 115 trouve une nuit de sommeil au chaud à un individu, ou une famille, il ne s’agit que d’une nuit, et non pas d’une solution perenne. On peut comparer cela à un sauvetage en mer ou vous seriez rejeté à l’eau le lendemain.

Un collectif qui veut grandir

L’association Droit au Logement suit de près la situation de Michel. Une dizaine de personnes sont mobilisées. C’est sans doute trop peu pour appréhender la totalité des problèmes de logement sur l’agglomération de Tours, il faut que ce collectif grandisse.

A Tours aujourd’hui, on construit deux hôtels Hilton, le quartier Sanitas est menacé, les constructions de logements visent les classes moyennes. La restructuration hospitalière, comme à Clocheville, fournira des opportunités immobilières à une municipalité qui entend sélectionner ses habitants dans les classes moyennes et supérieures. Au niveau national, la politique du logement est rabotée, les logements sociaux mis en vente, l’Etat se désengage sur cette question prioritaire. Les fonds de l’épargne populaire destinés initialement au logement social sont joués au casino boursier des grandes places financières. Ce sont les mêmes qui organisent des loteries fumeuses pour le patrimoine historique.

Parce qu’un toit est un droit, nous avons besoin de chacune et chacun pour exiger des logements en nombre suffisant , pour toutes et tous. Rejoignez nous.

Collectif DAL 37
tel 06 30 68 26 36
dal37tours@gmail.com
Permanences de 14 à 16 h, tous les samedis, bar « les Colettes », quai Paul Bert


Notes

[1] Suivant la définition choisie, à savoir 50 % ou 60 % du revenu médian qui est de 1 783 €, soit 891 € ou 1 069 € mensuels.

[2] Chiffres Fondation abbé Pierre 2017.

[3] Source Libération.fr. http://www.liberation.fr/desintox/2017/ ... us_1542805

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Re: Urgence un toit, droit au logement, luttes...à Tours

Messagede Pïérô » 05 Mar 2018, 11:52

COMMUNIQUÉ DES RÉSIDENT.E.S DE LA MAISON " MA PETITE IDÉE "

Ma Petite Idée est une maison ouverte en novembre 2017 à Saint-Pierre-des-Corps et squattée depuis cette date par des militant.e.s précaires. Désireux.ses d’en faire plus qu’un lieu d’habitation, nous y avons ouvert une bibliothèque autogérée et une zone de gratuité, et nous y organisons des ateliers et des projections ouverts à tou.te.s. Cet espace culturel alternatif et ses occupant.e.s
sont aujourd’hui mis en danger par une décision d’expulsion rendue le 23
février dernier par le Tribunal d’Instance.

Le jugement est le suivant : nous avons une semaine pour quitter les lieux, sans
application de la trêve hivernale. Pour contester ce droit qui s’applique d’ordinaire à tous, y compris aux squats, le tribunal décide de qualifier en voie de fait la
supposée escalade d’une grille d’entrée qui était... ouverte.

Ce tour de passe-passe juridique qui nous ôte les droits les plus élémentaires, associé au raccourcissement à l’extrême des durées de procédure, témoignent d’une volonté claire d’établir une justice d’exception vis-à-vis d’un collectif de précaires. Nous la condamnons.

Nous comptons évidemment nous défendre en appel de cette condamnation
pour une infraction que nous n’avons pas commise mais lorsque la Cour
rendra sa décision, nous serons sans doute déjà dehors. La situation
scandaleuse dans laquelle nous met la justice n’est pas à prendre à la légère : en période de grand froid,est-il éthique d’expulser des individu.e.s sans proposition
de relogement ?

Il est désormais du ressort de la préfecture de décider de la date effective de l’expulsion par les forces de l’ordre. C’est pourquoi :

- Nous appelons Madame la Préfète à ne pas faire d’excès de zèle. Rien
ne la contraint à nous déloger pendant l’hiver.

- Nous appelons toute personne intéressée par notre situation et nos
combats à nous exprimer son soutien et à venir nous rencontrer dans ce
qui est encore, à l’heure actuelle, chez nous.

Nous sommes dans l’adversité plus combatif.ve.s que jamais. Le collectif qui est né dans cette maison ne mourra pas.

Collectif Ma Petite Idée
18, rue Marceau, 37700 Saint-Pierre-des-Corps
mapetiteidee@enmousse.com
Facebook : Ma Petite Idée – Une maison autogérée


http://demainlegrandsoir.org/spip.php?article1832
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Re: Urgence un toit, droit au logement, luttes...à Tours

Messagede Pïérô » 23 Avr 2018, 11:17

Face à l’absence de logements, réquisition d’un immeuble par la coordination Résistance 37
Mercredi 18 avril, les associations et collectifs qui composent Résistance 37 ont annoncé avoir réquisitionné un lieu face à la nécessité de loger un certain nombre de familles, alors que la trêve hivernale est terminée.
Pour la coordination [1], il s’agit d’interpeller les pouvoirs publics face à une situation d’accueil saturée et à l’incapacité du 115 à remplir ses missions d’hébergements. L’espace réquisitionné a fait l’objet d’un élan de solidarité et a pu être équipé au mieux pour accueillir ces familles. Communiqué de Résistance 37.
... https://larotative.info/face-a-l-absenc ... -2752.html

Ouverture du Bercail : « Nous voulons que l’État s’engage dans une démarche d’accueil et de logement pour tous »
Le 6 avril dernier, des locaux du diocèse de Tours ont été réquisitionnés par un collectif d’associations pour mettre à l’abri des dizaines de personnes laissées à la rue par les pouvoirs publics.
... https://larotative.info/ouverture-du-be ... -2759.html
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Re: Urgence un toit, droit au logement, luttes...à Tours

Messagede Pïérô » 01 Mai 2018, 08:12

Le Bercail n’est pas un hôtel : réponse aux menaces de fermeture

Deux semaines après l’ouverture du Bercail, lieu d’accueil d’urgence réquisitionné par le collectif Résistance 37, une commission de sécurité requalifie le bâtiment d’hôtel et demande sa fermeture, le lieu ne correspondant pas aux exigences de sécurité pour un tel type d’établissement.

... https://larotative.info/le-bercail-n-es ... -2762.html
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Re: Urgence un toit, droit au logement, luttes...à Tours

Messagede Pïérô » 04 Mai 2018, 11:26

Emission de Demain Le Grand Soir du 2 mai 2018 sur l’hebergement d’urgence.
http://demainlegrandsoir.org/spip.php?article1868
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Re: Urgence un toit, droit au logement, luttes...à Tours

Messagede Pïérô » 30 Mai 2018, 22:10

Fermeture du Bercail : « Pour faire appliquer la loi, on a dû se mettre hors la loi ! »

Pendant près de cinquante jours, le collectif Résistance 37 a réquisitionné des locaux diocésains dans le nord de Tours, pour héberger une soixantaine de personnes et contraindre les pouvoirs publics à respecter leurs obligations.

... https://larotative.info/fermeture-du-be ... -2802.html
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Re: Urgence un toit, droit au logement, luttes...à Tours

Messagede Pïérô » 03 Nov 2018, 14:27

Explusion des sans abris hébergés au CLOUS de Tours

Devant l’hypocrisie des pouvoirs publics face aux sans-abris, une soixantaine de personnes se sont retrouvées à Tours, ce 31 octobre, pour la réquisition des bâtiments du CLOUS, avenue de Lattre de Tassigny. Le vendredi deux novembre en fin d’après midi, ce bâtiment a été évacué par les forces de l’ordre. La mobilisation continue...

Ce mercredi 31 octobre débutait la trêve hivernale ; et alors que le Président de la République annonçait la nécessité « qu’une solution soit trouvée pour tout le monde », un collectif de tourangeaux constatait la contrainte pour de nombreuses personnes, jeunes isolés, familles avec enfants en bas âge de passer les nuits dehors. Face à l’hypocrisie des institutions pour subvenir aux besoins vitaux de ces jeunes et de toutes les personnes à la rue alors que les moyens attribués restent insuffisants, la solidarité s’est alors organisée autour de la réquisition de bâtiments inutilisés [1]. Ainsi, une soixantaine de personnes rassemblées à l’initiative d’Utopia 56 Tours et du Collectif de citoyens solidaires des réfugiés de Saint-Pierre-des-Corps ont réquisitionné les locaux vides du CLOUS, avenue De Lattre de Tassigny.

Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que soit donné l’ordre d’expulser tous ceux qui y ont trouvé refuge. Le vendredi deux novembre en fin d’après midi, une vingtaine de membres de la CDI (compagnie départementale d’intervention), lourdement armés, ont occupé le bâtiment, chassé les occupants.
Sur la quarantaine de personnes hébergées au CLOUS, 25 ont été relogées par la DDCS dans un foyer d’urgence jusqu’à lundi matin. Le problème n’est donc en rien d’être réglé.

Au moment où l’État annonce que 14.000 places d’hébergement supplémentaires vont compléter les 136.000 déjà ouvertes (ce qui devrait porter le chiffre des places ouvertes à Tours à 1.500), la situation est sans appel : le rejet quotidien par le 115 de 80 à 100 personnes, la prise en charge par les associations, paroisses, ou familles d’environ 200 places permanentes d’hébergement, montrent qu’il y a, en Indre-et-Loire, un déficit de financement d’au moins 350 places d’hébergement. De plus, la loi ELAN (Evolution du logement, de l’aménagement et du numérique [2]) qui vient d’être adoptée marque la fin de la notion de trêve hivernale pour les bâtiments réquisitionnés.

Il s’agit d’une situation voulue, entretenue par les pouvoirs publics qui reportent la prise en charge des sans-abris sur les différentes associations et collectifs. Pour les autorités, il n’est pas question d’ouvrir plus de 70 places d’hébergement afin de ne pas favoriser le flux migratoire. Pour Madame la préfète "on ne peut pas imaginer que l’on ouvre des places en fonction des arrivées car on n’arrêterai pas le flux" [3]. En ouvrir plus serait pour elle "une posture qui facilite la vie aux passeurs et aux trafiquants" voire être "dans un monde de Bisounours".
C’est bien parce que les collectifs et associations ne vivent pas dans un monde de Bisounours qu’ils refusent que qui que ce soit soit à la rue.

Après l’occupation de l’église Saint-Libert, l’installation d’un campement sur le terrain de la paroisse de l’Assomption à Saint-Pierre-des-Corps, cette troisième initiative marque la poursuite de l’engagement solidaire des tourangeaux pour la protection de toutes les personnes à la rue.

Les collectifs, associations et individus appellent ce samedi trois novembre à un rassemblement de solidarité à 15 h devant le local de Chrétiens-Migrants, 4 allée de Lyunes au Sanitas.

Notes

[1] Cette réquisition était la prolongation du campement place André Theuriet, tout proche, qui avait été mis en place ces dernières semaines pour pallier l’absence des mises à l’abri de dizaines de personnes à la rue.

[2] Voir le texte sur le site de l’Assemblée nationale http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/1 ... _numerique.

[3] Voir l’entretien de Corinne Orzechowski préfète d’Indre-et-Loire sur le site de 37degrés-mag https://www.37degres-mag.fr/politique/a ... -et-loire/.


https://larotative.info/refuser-la-mise ... -2979.html
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Re: Urgence un toit, droit au logement, luttes...à Tours

Messagede Pïérô » 24 Déc 2018, 16:26

A Velpeau, un squat de 150m² pour éviter la rue aux jeunes étrangers
http://www.info-tours.fr/articles/tours ... etrangers/


Le Plan B : mettre les mineurs non accompagnés à l’abri pour l’hiver

Les mineurs non accompagnés de Tours sont toujours sans solution de mise à l’abri, malgré les demandes réitérées des associations et collectifs de soutien. Un immeuble a été réquisitionné par des militants pour les héberger temporairement. Communiqué des habitant-es du Plan B.

Force a été de constater pour les associations locales que les mineurs non accompagnés - en attente d’évaluation par l’Aide Sociale à l’Enfance ou en recours devant le juge des enfants - n’étaient toujours pas mis à l’abri par le département ou par la préfecture. Entre 25 et 40 jeunes se retrouvent à la rue tous les jours, puisqu’écartés des dispositifs d’hébergement d’urgence du 115.

Utopia 56 Tours a lancé deux référés au tribunal administratif pour une dizaine de jeunes, sans succès.

Nous avons contacté les mairies alentours pour la réquisition d’un gymnase.
Nous avons alerté la Direction Départementale de la Cohésion Sociale, demandant une solution en urgence.
Nous avons sollicité églises et mosquées pour des prêts de locaux inoccupés.
Bref, il n’y a toujours aucune solution à l’horizon et toujours de nombreux jeunes qui arrivent.
Jeunes qui se retrouvent à la rue en plein mois de décembre.

C’est pourquoi depuis l’expulsion du C.L.O.U.S, nous avons pensé à un Plan B.

Pour protéger Utopia 56 et ses actions quotidiennes, 13 bénévoles ont constitué un collectif « Plan B » pour réquisitionner, le jeudi 13 décembre, un bâtiment vide appartenant à un propriétaire privé dans lequel nous avons installé une trentaine de jeunes.

Pour que nous ne revivions pas l’expulsion illégale du C.L.O.U.S, nous avons choisi de mettre des noms sur la boîte aux lettres pour pouvoir entamer une procédure, en espérant tenir l’hiver....

Nous appelons les citoyen.nes qui, comme nous ne supportent plus cette situation, à venir être occupants sans droit ni titre avec nous.

Les habitant.e.s du Plan B


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