Divers films, cinéma, cinéastes

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Messagede Lila » 19 Fév 2017, 19:32

Top 25 des meilleurs films sur le féminisme

Quels sont les meilleurs films sur le féminisme ? Quels sont les films qui racontent au mieux l'émancipation de la femme ?
Le féminisme se définit par la recherche et l'atteinte d'une égalité sur tous les plans (social, politique, économique, juridique, culturel et personnel) entre les hommes et les femmes. Il consiste ainsi à mettre en avant et à défendre les droits des femmes aussi bien au sein de la société qu'au sein de la sphère privée.

à lire : https://www.senscritique.com/top/result ... sme/858059
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Messagede bipbip » 25 Fév 2017, 19:28

La Sociale, le documentaire sur l’histoire de la sécurité sociale qui cartonne en salles

Faire un film sur la Sécurité sociale, quelle idée ! C’est le pari audacieux du réalisateur Gilles Perret, dont le documentaire La Sociale, sorti en novembre dernier, continue de faire salle comble à chaque projection. Il relate comment les bases de toute la Sécurité sociale ont été posées en moins de dix mois, à la sortie de la seconde guerre mondiale. Avec un formidable apport : la fin de l’insécurité et de la crainte de la pauvreté associée à la maladie. Cette « utopie », dont bénéficient 66 millions de Français, est aujourd’hui la cible des politiques néolibérales. A travers ce documentaire transparait l’urgence de défendre ce qu’il reste de ce bien commun.

... http://www.bastamag.net/La-Sociale-le-d ... i-cartonne
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Messagede Lila » 06 Mar 2017, 00:33

Terre des roses
Film documentaire de Zaynê Akyol (8 mars 2017)

Image


« Si tu te connais, tu sauras ce qu’il faut connaître et apprendre. Tu créeras ta liberté. La connaissance de soi est la base de tous les savoirs. »

Dans les montagnes et les plaines du Kurdistan, les combattantes sont en première ligne du combat de libération des régions kurdes victimes des attaques militaires des pays avoisinants et du groupe armé État islamique. Le film documentaire de Zaynê Akyol, Terre de roses, suit un groupe de combattantes, leur entrainement militaire, leur quotidien où tout est collectif, les réunions politiques et les cours de stratégie, mais aussi les moments d’échange, de rires, du partage de l’eau d’orties à mettre dans les cheveux. Ces jeunes femmes, pour qui les armes n’ont plus de secret, appartiennent à la branche armée du PKK, mouvement de guérilla en lutte contre Daech près des frontières irakienne et syrienne. Sur le terrain, explique Sozdar, il y a des mines partout, les attaques sont triangulaires et viennent de Turquie, d’Iran et de Daech. « il y a des camarades sur chaque montagne. Nous sommes au cœur du Kurdistan, Saddam y a placé beaucoup de mines. Nous déminons, mais il y a des accidents. »

la suite : http://divergences2.divergences.be/spip.php?article1453
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Messagede Lila » 12 Mar 2017, 21:47

Manchester by the sea / 2

Des hommes blancs si tristes...

À la fin d’une année où des hommes se sont comportés comme des salauds, comme des fous, et même comme des joyeux drilles, c’est bienvenu de voir un film en compétition aux Oscars, dans lequel des hommes se comportent, surprise, tristement. En fait, tous les comportements masculins qui composent le répertoire des hommes blancs ont trouvé leur apothéose dans ce film où finalement on comprend pourquoi l’homme blanc est triste, pourquoi tous les autres sont mauvais, et pourquoi malgré sa tristesse due au fait que tous les autres sont mauvais, il apprend à être un père.

Manchester by the Sea (dirigé par Kenneth Lonergan) est un film complaisant mais agréable à regarder où Affleck le jeune, c’est à dire Casey, broie du noir devant la caméra pendant une heure entière avant que nous comprenions que quelque chose de terrible lui est arrivé. Son frère est mort mais ça ne mérite pas une larme de notre triste type alcoolique. Est-ce parce qu’il a un vraiment sale boulot comme concierge qui l’amène à se faire insulter par des femmes et des gens de couleur et parce qu’il subit même quelque chose qui ressemble beaucoup à du harcèlement sexuel de la part d’une femme de couleur ? Non, le triste homme blanc le plus souvent supporte les abus et continue son boulot. Il prend sur lui parce qu’il est un homme blanc triste et c’est ce que doivent faire les hommes blancs.

Quelle est donc la chose terrible qui est arrivée à Casey Affleck pour avoir fait de lui un zombie, silencieux et dépressif, plein de colère et de ressentiment. Attention, spoiler ! Je vous explique : Lee Chandler (incarné par Affleck le jeune), nous le découvrons par des flashbacks, a été marié et a eu des enfants. Et c’était un brave homme. Et il se comportait joyeusement et quelque fois même un peu trop. Comme cette nuit où avec ses copains ils ont fait trop de bruit. Alors sa femme a mis fin à la fête et leur a demandé de rentrer chez eux. Lee a ranimé le feu dans le séjour en faisant la gueule, puis est parti dans la nuit acheter des bières. Quand il est rentré chez lui, la maison était en feu avec ses enfants à l’intérieur et seule sa femme en a réchappé.

... Parce que les femmes sont des mégères

Après un épisode au poste de police où l’on peut penser qu’il va être inculpé par exemple d’homicide involontaire, il est finalement mis hors de cause et tente de voler le pistolet d’un des policiers, sans doute pour se suicider. Les policiers se saisissent de lui avec ménagement et le confient aux bons soins de son frère. Eh bien ! Donc il a mis le feu à sa maison puis a brandi une arme dans un poste de police et reste en vie pour raconter cette histoire parce que… la vie des hommes blancs tristes importe et brûler accidentellement ses propres enfants et brandir une arme sur des policiers, ce n’est pas bien grave et requiert juste un petit changement de vie. Vous ne comprenez pas ? Il souffre et on est supposé s’attendrir sur son sort à lui, parce que tout ça est trop triste ! Pas sur sa femme, pas sur ses enfants, pas sur son frère, sur lui. Toutes les choses tragiques qui lui arrivent, sont ses tragédies à lui.

Pourquoi les hommes blancs sont-ils si tristes ? Et bien, dans ce film, ils sont tristes parce que les femmes sont des mégères défoncées et alcooliques qui les entraînent vers l’abîme, leur provoquent des attaques et, bon dieu, essaient de leur parler et de les nourrir. Ils sont tristes aussi parce qu’ils travaillent pour des salaires de misère et font les pires boulots au monde. Ils nettoient les toilettes des autres, réparent les douches, et vivent seuls dans des gourbis misérablement meublés. Pauvres hommes blancs tristes !
Cet homme blanc triste doit en plus prendre sur ses épaules le fardeau de la paternité, après la mort de son frère. Son frère laisse son fils unique à la charge de Lee et Lee et le garçon doivent s’affronter à propos des filles, du sexe et de l’autorité jusqu’à ce que Lee accepte de voir dans le garçon son héritier, un autre homme blanc qui devrait jouir de son adolescence parce que très bientôt tout ça va lui être arraché.

la suite : http://www.genre-ecran.net/?Manchester-by-the-sea-88
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Messagede bipbip » 07 Avr 2017, 14:29

MESSA GUERRILLERA

Road-movie extatique à travers les ruines révolutionnaires de France.
Première Bande Annonce. Sortie au printemps.

Image

Bande annonce : https://vimeo.com/191705889

https://www.facebook.com/Messa-Guerrill ... 146841854/
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Messagede Lila » 17 Avr 2017, 19:17

En Israël, les femmes se libèrent sur grand écran

Le film « Je danserai si je veux », actuellement à l’affiche, illustre les tensions entre la pratique religieuse stricte, de mise dans les zones rurales, et l’hédonisme qui prévaut désormais dans les grandes villes du pays.

Un événement considérable est survenu au Festival international du film de Haïfa, en octobre 2016. Trois films, réalisés par des femmes, étaient en compétition, traitant d’un même thème : la difficile coexistence entre Palestiniens et Israéliens. Pour la première fois, les premiers cessaient d’être des figurants ou des terroristes, rôles qui leur sont traditionnellement dévolus. Parmi ces œuvres, il en est une qui a fait particulièrement parler d’elle, depuis sa sortie en salle en janvier dernier. Il s’agit de Bar Bahar, de Maysaloun Hamoud.

Le film, qui sort mercredi 12 avril en France sous le titre Je danserai si je veux, a provoqué une vive émotion, critique et populaire, pour avoir mis en lumière des tensions fondamentales au sein de la société israélienne, avec des personnages d’habitude invisibles à l’écran. Il narre l’histoire d’une jeune Arabe, Nour, originaire de la ville d’Umm Al-Fahm, dans le district d’Haïfa, qui s’installe en colocation à Tel-Aviv avec deux autres membres de sa communauté. La première vient d’un milieu conservateur, strict sur le plan religieux ; les deux autres veulent davantage profiter de la vie douce qu’offre la cité. Fêtes, drogue, cigarettes, alcool, hommes… les tentations sont nombreuses. Je danserai si je veux met en images des déchirements intimes, qui expriment la tension entre la culture urbaine et celle du village, entre la pratique religieuse stricte et l’hédonisme urbain.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/m-moyen-format/ar ... 2ZChjXU.99
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Messagede bipbip » 14 Aoû 2017, 13:33

Film : Urbanisation et Résistances

Le vaste espace de la plaine de Baud à Rennes, où l'on trouve quantité de bâtiments désaffectés, est vitalisé depuis vingt ans par un collectif d'artistes autogéré et autorisé par la mairie de Rennes : L'Elaboratoire.

Ils sont une cinquantaine à vivre sur place. L'Elaboratoire a fêté ses vingt ans en mai dernier : https://20ans20jours20lieux.wordpress.com/

https://www.facebook.com/Collectif-Arti ... 529568033/

Une sorte de village gaulois entouré d'immeubles qui gagnent chaque mois du terrain.

Ce terrain est parfois le théâtre de très graves incidents qui ne sont pas sans rappeler le film Il était une fois dans l'Ouest où le promoteur de la ligne de chemin de fer, achète à vil prix, en utilisant tous les moyens, les terrains pour construire sa ligne de chemin de fer. Quand les propriétaires ne veulent pas vendre ...

Le projet du film

Après un préambule urbain, cela commence par un embrasement, la mort de Joe Sacco en mars 2008, la chronique judiciaire agrémentée d'autres incendies criminels qui s'égrainent tout an long de l'histoire ... introduit à chaque fois par le son d'un harmonica.

Joe devant son bus. Son manifeste ici : http://yurtao.canalblog.com/archives/20 ... 47423.html

"L’habitat léger peut être adapté à faible coût aux personnes en handicaps physiques, y compris handicap avec dépendances lourde" (Alain Cocq)

... https://fr.ulule.com/urbanisation-et-resistances/
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Re: Divers films, cinéma, cinéastes

Messagede bipbip » 16 Aoû 2017, 17:34

Sur les traces d’Hervé Le Roux (« Reprise », démolition totale)

Une visite à l’usine Wonder de St Ouen, deux jours après la mort du cinéaste. Hommage, pélerinage et pelleteuses.

On l’a retrouvé mort chez lui, à Poitiers, ville morte. Hervé Le Roux avait 59 ans, et un chef d’oeuvre, au moins, au tableau : « Reprise », film modèle, film déclencheur, qui a donné l’impulsion à certains de vouloir devenir réalisateur. C’est mon cas.

Le week-end dernier, le hasard, qui n’existe pas, a voulu que je traine du côté des puces de St Ouen. Comme un pélerinage décennal, je me suis rendu rue des Rosiers, devant l’usine Wonder ; celle-la même qui fut l’objet du film de Le Roux (sur le film, lire ici http://www.davduf.net/reprise-un-film-d-herve-le-roux).

L’usine Wonder, mai 68, la reprise du travail, les syndicats collabos, les contre-maitres, le petit mao, et cette idée simple, prodigieuse, du cinéaste : retrouver un à un les protagonistes du film de 1968, vingt cinq ans plus tard, avec une quête, celle de la vérité et de la colère, celle de cette femme, ouvrière, « déguelasse jusque là » à cause du goudron des piles, qui « rentrera pas là-dedans », dans cette usine cradingue.

... http://www.davduf.net/sur-les-traces-d- ... demolition
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Re: Divers films, cinéma, cinéastes

Messagede bipbip » 02 Sep 2017, 15:59

Le renouveau du cinéma noir américain

Sous l'ère Obama, de nombreux films évoquent la condition noire. La plupart privilégient l'éloignement historique tandis que d'autres s'inscrivent dans une critique sociale.

Le cinéma évoque souvent les enjeux politiques et sociaux. Le cinéma noir américain traite de la « condition noire » et du vécu de la communauté afro-américaine. Durant les années Obama, de nombreux films emblématiques évoquent l’histoire ou l’actualité des afro-américains. Régis Dubois présente ses réflexions dans son livre sur Le cinéma noir américain des années Obama.

Cinéma noir et société américaine

En 2008, Barack Obama est le premier président noir élu à la tête du pays le plus puissant du monde. Cette élection devient un événement mondial. « Et quelle source de fierté pour tous les damnés de la Terre, à commencer par les descendants d’esclaves », commente Régis Dubois. Ce président noir se montre à la fois cool et intelligent. Sa présidence reste un symbole et une source de fierté. Même si ces mandats restent des échecs économiques et politiques.

Barack Obama reste le président le plus cool des Etats-Unis. C’est un enfant de la pop culture qui aime la musique populaire et les séries comme The Wire ou les films de science fiction comme Star Wars. Une véritable obamania se déclenche. Le président devient lui-même une icône pop, avec des évocations dans Les Simpsons.

Pendant l’ère Obama, de nombreux films se penchent sur la condition noire. L’esclavage, le racisme, la ségrégation et la luttes pour les droits civiques deviennent des sujets centraux au cinéma. L’histoire influence le cinéma. L’élection d’un président noir a eu une influence sur les thématiques des films de la période. Le cinéma des années Reagan est synonyme des Blockbusters musclés, manichéens et conservateurs. Le cinéma des années Obama reflète également l’image de son président.

... http://www.zones-subversives.com/2017/0 ... -noir.html
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Re: Divers films, cinéma, cinéastes

Messagede Lila » 24 Oct 2017, 20:24

"L'Entrave" : un court-métrage engagé pour défendre le droit à l'avortement

à voir sur Vimeo : https://vimeo.com/236902318

Dans "L'Entrave", le réalisateur Nicolas Doretti filme le parcours du combattant de Marie, une jeune femme cherchant à mettre un terme à une grossesse non désirée. Ou comment entre fausses informations et discours moralisateur, avorter reste encore un chemin de croix en 2017.

Un court-métrage réaliste

Dans L'Entrave, le court-métrage qu'il a co-écrit avec la comédienne du film Marie Coutance, on suit une jeune femme qui, enceinte, cherche à mettre un terme à cette grossesse non-désirée. Comme beaucoup d'autres, Marie appelle une hotline pour se renseigner sur l'interruption volontaire de grossesse. Déjà isolée, se posant de multiples questions, la jeune femme devient la proie d'une militante anti-avortement qui la suit jusque chez elle. Culpabilisé pour son choix de mettre fin à sa grossesse, méprisé par le gynécologue qu'elle consulte lorsqu'elle lui fait part de son désir d'avorter, le personnage joué par Marie Coutance subit les mêmes épreuves que celles de milliers de jeunes filles et femmes en France.

la suite : http://www.terrafemina.com/article/-l-e ... _a336337/1
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Re: Divers films, cinéma, cinéastes

Messagede bipbip » 18 Nov 2017, 21:54

« Derrière les fronts »

Palestine : « Si vous croyez que nous sommes un peuple détruit, vous vous trompez »

Dans un film dense et engagé, la réalisatrice Alexandra Dols interroge les conséquences psychologiques individuelles et collectives de l’occupation israélienne sur le territoire palestinien. À travers le témoignage d’une psychiatre et écrivaine vivant à Jérusalem, « Derrière les fronts » explore la souffrance sociale et la dépression collective liées au conflit et au système d’occupation et d’oppression mis en place par l’État d’Israël, faisant émerger des formes de résistance.

De nombreuses choses ont été dites, depuis plusieurs dizaines d’années, sur le conflit israélo-palestinien et ses conséquences géopolitiques, territoriales, humaines. Le documentaire Derrière les fronts nous rappelle qu’un élément a (souvent) été laissé de côté : l’impact psychologique lié au système d’oppression et d’occupation. Samah Jabr est psychiatre à Jérusalem et travaille en Cisjordanie, où ils ne sont que vingt à exercer cette profession. En 2007, alors que la réalisatrice Alexandra Dols tourne un film sur la place des femmes dans la guerre d’indépendance algérienne, elle découvre les chroniques de la psychiatre palestinienne. La particularité de Samah Jabr est, à la manière de Frantz Fanon, de politiser le psychologique, pour décoloniser les esprits.



... https://www.bastamag.net/Palestine-Si-v ... us-trompez
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Re: Divers films, cinéma, cinéastes

Messagede Lila » 19 Nov 2017, 19:56

Au Chili, son film sur l'avortement a créé le scandale

À la veille de l’élection présidentielle au Chili, un pays très conservateur en matière de droits des femmes, on a rencontré Constanza Figari, la réalisatrice d’un film coup de poing sur l’avortement.

L’année dernière, son film 7 semanas avait créé un vif débat dans son pays au moment de sa sortie au mois de décembre. En effet, le long-métrage de Constanza Figari suit le parcours d’une jeune Chilienne qui décide, contre l’avis de tous, de mettre un terme à une grossesse non voulue. Depuis, la loi autorisant l’IVG thérapeutique a été votée. La plupart des médias ont alors parlé d’une victoire historique. Qu’en est-il vraiment? À deux jours de l’élection présidentielle qui se tiendra dimanche, où le candidat de droite Sebastian Piñera a déjà annoncé qu’il reviendrait sur la législation en vigueur, rencontre avec la réalisatrice du film, Constanza Figari.

à lire : http://cheekmagazine.fr/featured/consta ... ment-film/
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Re: Divers films, cinéma, cinéastes

Messagede bipbip » 22 Déc 2017, 22:17

Film • “7 jours 7 nuits”, Mère Taybet, assassinée par l’Etat turc

“7 jours 7 nuits“, le film d’Ali Bozan, a reçu un prix pour la meilleure fiction au Festival international de film court-métrage de Marmaris. Il est dédié à mère Taybet, assassinée par l’Etat turc.

Et pourtant, même s’il fut impossible de tourner dans les lieux mêmes où se sont déroulés les exactions, ce film n’est pas une fiction. Et nombre de personnes qui ont vécu ces sièges, les nuits interminables où les tirs ne cessaient pas, la vue des corps impossibles à déplacer sans risquer la mort à son tour, l’odeur des brûléEs dans les caves, peuvent témoigner de ces crimes contre l’humain.

Zehra Doğan fut aussi de celles et ceux-là, qui, comme journalistes, ont vécu cet enfer, décidé par l’Etat turc, de l’intérieur. Ses œuvres d’artiste ne cessent d’en témoigner.

Alors, qu’un court métrage très épuré exprime à son tour cet indicible, dont le continent européen n’a jamais voulu regarder les réalités en face, quoi de plus normal, venant de quelqu’un qui s’est senti tout autant blessé dans sa chair, par ces massacres qui relèvent de crimes contre l’humanité, perpétrés par les forces de répression de l’Etat turc, à nouveau deux années durant, contre les populations kurdes du Bakur.

Il faut regarder ce film, non pour l’infinie tristesse, mais comme un cri contre le silence.

La caméra s’éloigne du corps, et dans cette élévation, symboliquement, la vie est arrachée, dans ce paysage urbain détruit lui aussi. Les sons, les bruits de tir accompagnent l’ascension, ponctuée par une voix off, à la fois expression de douleur d’un fils démuni, et colère froide contre le déni du massacre. 7 jours, 7 nuits…

Taybet İnan, 57 ans, mère de 11 enfants, fut tuée par balles devant chez elle le 19 décembre 2015 à Silopi, district de Şırnak, alors sous couvre-feu. Sa dépouille est restée 7 jours durant dans la rue. Son beau frère Yusuf İnan, qui s’était porté à son aide, fut également blessé dans la cour de la maison et est décédé après 20 heures d’attente d’une ambulance. Le mari de Taybet a été également blessé au bras. Cette affaire a été portée au Parlement par le député HDP Aycan İrmez avec une demande d’enquête. En fin 2017, l’enquête interminable se poursuit…

Ali Bozan : “J’avais appris cette mort incroyable de Taybet İnan, pendant la période de couvre-feux, et je sentais la colère et le désespoir qui me laissaient démuni. Lorsque le député Sezgin Tanrıkulu a lu la lettre du fils de Taybet İnan, je me suis senti une deuxième fois atteint dans ma chair. Mais celui-ci m’a fait découvrir de quelle façon j’allais enregistrer cet événement douloureux dans l’histoire. Je devais faire ce film. Et là, où les choses s’étaient passées.

Mais il n’était pas possible d’entrer dans cet endroit qui portait encore les traces de la guerre, ni même de s’en approcher.

Nous nous sommes retournés alors, vers d’autres zones, scènes de réhabilitation urbaine, car le tissu de ces zones, ressemblait à Sur, Cizre, Silopi. Nous avons fait le tournage dans le quartier Fikirtepe à Istanbul, et nous avons fait ce film qui se présente en un plan unique, en un lieu unique, en une seule journée.”

Ali Bozan, est né le 22 octobre 1985. Diplômé de la faculté de Beaux-Arts de l’Université de Mustafa Kemal, il travaille actuellement pour des séries télévisées. Ses films précédents, “Muhteşem Üçlü”, (Magnifique Trio) réalisé en 2012 et Ayakkabılar (Chaussures) en 2009, ont été sélectionnés pour plusieurs festivals.
(Pour plus d’infos : Kameraarkası)

“7 jours 7 nuits” • Court métrage, 3 min. Version originale en kurde, sous titrée en turc, en anglais. Réalisation Ali Bozan Taybet Ana : Halime Ok. Assistant réalisateur : Jwan Abdo, Camera drone / directeur photo : Serdar Canik et Özgün Özdemir, Montage : Mevlüt Akçın, Son : Ercan Bilgili, Maquillage : Kianna Sheweki, Müzik : Seyhan Şenyaylalar.

Avec l’aimable autorisation du réalisateur nous re-publions “7 jours 7 nuits” avec des sous-titrages français. La source originale se trouve ICI https://youtu.be/7Ru5TzH_dio.

Ce film accompagnera en projection, toutes les expositions de Zehra Doğan.



https://www.youtube.com/watch?v=BfmNMA6qPqY
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Re: Divers films, cinéma, cinéastes

Messagede bipbip » 17 Jan 2018, 14:20

« Faire du cinéma comme on occupe des zones à défendre »
ZAD, rituel, micropolitique et cinéma : entretien avec les Scotcheuses

Dans l’histoire du cinéma, y compris celle du cinéma militant, on trouve peu de films réalisés collectivement, c’est-à-dire des productions où chacun prend part à la réalisation, de manière horizontale et non hiérarchique. En France, il y a les exemples célèbres des différents groupes de la fin des années 1960 et des années 1970, groupes Medvedkine 1 ou Dziga Vertov 2 en tête. À la même période, on peut aussi citer Cinema Action au Royaume-Uni, le Kasseler Filmkollektiv en RFA, des collectifs participant au mouvement des Newsreels aux États-Unis, d’autres en Amérique du Sud. Sans oublier les collectifs féminins comme le Collettivo Femminista di Cinema di Roma, London Women’s Film Group, le Frauenfilmteam de Berlin, et en France, autour de Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig et Ioana Wieder 3… Aujourd’hui, les exemples de créations collectives dans le champ du cinéma se font plus rares. C’est pourtant le choix fait par les Scotcheuses, un groupe mouvant, fabriquant des films en Super 8, formé en 2013, et qui a déjà finalisé quatre films. Les trois premiers ont été fabriqués dans des temps très courts, tournés, développés et montés sur le lieu même du tournage et montrés sous une forme performative avec un accompagnement sonore en direct. No Ouestern, leur dernière production, a été réalisé en un an sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, avec un temps d’écriture préalable, pour aboutir à une forme fixée, accompagné d’un son synchronisé à la projection.

... http://jefklak.org/?p=5496
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Re: Divers films, cinéma, cinéastes

Messagede Lila » 18 Fév 2018, 20:31

Jusqu’à la garde

Xavier Legrand / 2018



Saluons d’abord ce film courageux, efficace et d’une brûlante actualité. Pour traiter de la violence conjugale (c’est-à-dire de la violence de certains hommes contre leur conjointe) qui provoque, rappelons-le, la mort de plus d’une femme tous les trois jours en France sans que les pouvoirs publics s’en émeuvent outre mesure (le discours d’Emmanuel Macron sur le sujet ne s’est assorti d’aucun financement supplémentaire pour cette soi-disant « grande cause nationale »), Xavier Legrand (auteur d’un court métrage multi-récompensé sur un sujet voisin) réalise ce premier long métrage après s’être longuement documenté sur le sujet et avec une distribution impeccable, où les quelques acteurs professionnels (Léa Drucker, Denis Ménochet, Jean-Marie Winling) sont entourés de beaucoup d’inconnu·e·s, ce qui renforce la crédibilité du film, d’autant plus que leur jeu est marqué par la sobriété et la retenue : le réalisateur a jugé que la situation était suffisamment anxiogène pour ne pas en rajouter. On a beaucoup parlé à juste titre de la performance du jeune Thomas Giora, qui incarne Julien, le fils qui tente de donner le moins de prise possible à la violence de son père par son immobilité et son mutisme, en vain.

la suite : http://www.genre-ecran.net/?Jusqu-a-la-garde
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