Appel à la Grève Internationale des femmes, 8 mars 2017

Appel à la Grève Internationale des femmes, 8 mars 2017

Messagede Lila » 05 Fév 2017, 20:41

Appel à la Grève Internationale des femmes, 8 mars 2017

Appel international de l’Argentine

Le 8 mars, la terre tremble. Nous, les femmes dans le monde, nous nous organisons en une épreuve de force et en un cri commun : la Grève Internationale des femmes. Nous nous arrêtons. Nous faisons grève, nous nous organisons et nous nous rencontrons entre nous. Nous mettons en pratique le monde dans lequel nous désirons vivre.

À suivre la traduction de l’appel écrit par #NiUnaMenos en Argentine, qui relance les mobilisations des femmes des derniers mois en Amérique Latine, Pologne, Italie, États-Unis..

Appel à la grève internationale des femmes – 8 Mars 2017

#Nousfaisonslagrève

Nous faisons grève pour dénoncer :
Que le capital exploite nos économies informelles, précaires et intermittentes.
Que les États-nations et le marché nous exploitent quand ils nous endettent.
Que les États criminalisent nos mouvements migratoires.
Que nous gagnons moins que les hommes et que la différence de salaire atteint en moyenne les 27 %.
Qu’il ne soit pas reconnu que le travail domestique et de soin est un travail qui n’est pas rémunéré et qui rajoute au moins 3 heures à nos journées de travail.
Que cette violence économique augmente notre vulnérabilité face à la violence machiste, dont l’acte extrême est le féminicide.
Nous faisons grève pour réclamer le libre droit à l’avortement et pour qu’aucune ne soit obligée à la maternité.
Nous faisons grève pour rendre visible le fait que tant que le travail de soin ne sera pas une responsabilité de toute la société, nous serons obligées de reproduire l’exploitation de classe et coloniale entre femmes. Pour sortir travailler, nous dépendons d’autres femmes. Pour nous déplacer, nous dépendons d’autres femmes.
Nous faisons grève pour mettre en valeur le travail invisible que nous faisons : celui qui construit des réseaux, des soutiens et des stratégies de survie dans les contextes difficiles et de crise.

#Nousnesommespastouteslà

Nous faisons grève parce qu’il manque les victimes de féminicide, ces voix qui s’étendent violemment au rythme terrifiant d’une par jour rien qu’en Argentine.
Il manque les lesbiennes et les trans assassinées par les crimes de haine.
Il manque les prisonnières politiques, les persécutées, les assassinées dans la lutte de défense de la terre et de ses ressources dans notre continent latino-américain.
Il manque les femmes incarcérées à cause des délits mineurs, ceux qui criminalisent des formes de survie, tandis que les crimes des multinationales et du narcotrafic demeurent impunis car ils bénéficient au Capital.
Il manque celles qui sont mortes et incarcérées pour avortement illégal.
Il manque les desaparecidas (disparues).
Face aux foyers qui deviennent un enfer, nous nous organisons entre nous pour nous défendre nous même et prendre soin de nous.
Face au crime machiste et à sa pédagogie de la cruauté, face à la tentative des médias de nous victimiser et de nous terroriser, nous faisons du deuil individuel une consolation collective et de la rage une lutte partagée. Face à la cruauté, plus de féminisme.

#NousNousOrganisons

Nous nous rapproprions des outils de la grève car nos demandes sont urgentes. Nous faisons de la grève des femmes une mesure ample et actualisée, capable de protéger les travailleuses et les chômeuses, celles qui sont sans salaire y celles qui touchent des allocations, les travailleuses indépendantes et les étudiantes, car nous sommes toutes des travailleuses. Nous faisons grève et nous organisons contre l’assignation à la sphère domestique, contre la maternité obligatoire et contre la compétition entre femmes : ce sont toutes des formes impulsées par le marché et le modèle de la famille patriarcale.
Nous nous organisons partout : dans les maisons, dans les rues, sur les postes de travail, dans les écoles, dans les marchés, dans les quartiers. La force de notre mouvement est dans les liens que nous tissons entre nous.

Nous nous organisons pour tout changer.

#L’InternationaleFéministe

Tissons un nouvel internationalisme. À partir des situations concrètes dans lesquelles nous plongeons, interprétons la conjoncture.

Nous voyons que face au nouvel essor du néo-conservatisme, ici et dans le monde entier, le mouvement des femmes émerge comme une puissance alternative.
Nous voyons que la nouvelle « chasse aux sorcières », qui maintenant persécute ce qui est appelé « l’idéologie du genre », cherche précisément à neutraliser notre force et à briser notre volonté.
Face aux multiples dépouillements, aux expropriations, aux guerres contemporaines dont la terre et le corps des femmes sont les territoires privilégiés de conquêtes, nous faisons corps unique politiquement et spirituellement.

#LeDésirNousMène

Parce que #NousNousVoulonsVivantesEtLibres, nous prenons le risque des alliances insolites.
Parce que nous nous réapproprions du temps et de la disponibilité pour nous-mêmes, nous faisons de l’être ensemble un soulagement et un dialogue entre alliées, nous transformons les assemblées en manifestations, les manifestations en fête, la fête en un futur commun.

Parce que #NousSommesLàPourNousMêmes, ce 8 mars est le nouveau jour de notre nouvelle vie.
Parce que #LeDésirNousMène, 2017 est le temps de notre révolution.

#NiUnaMenos #VivasNosQueremos



https://mars-infos.org/de-l-argentine-a ... greve-2017

https://www.facebook.com/notes/ni-una-m ... 5324718987
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Re: Appel à la Grève Internationale des femmes, 8 mars 2017

Messagede bipbip » 12 Fév 2017, 14:46

NI UNA DI MENO, « Pas une de moins » : l’appel des femmes italiennes après celles d’Argentine
« Un tiers des femmes italiennes, étrangères et migrantes subissent des violences physiques, psychologiques et sexuelles, souvent dans leurs maisons et devants leurs enfants. En Italie, des dizaines de femmes ont été assassinées par des hommes depuis le début de l’année…
Ça suffit ! c’est le cri qui se lève de plusieurs parties du monde.
En Pologne, en Argentine et en Espagne, les grèves et les manifestations de femmes qui se rebellent face à la violence et au féminicide et luttent pour l’autodétermination des femmes ont paralysés des pays entiers. » Après les très grosses manifestations du 26 novembre, des femmes se rassemblent dans de nombreuses villes italiennes pour la préparation d’un 8 mars en grève.
https://www.solidaires.org/Un-8-mars-de ... -de-greves


Etats-Unis. «Au-delà de Lean-In: pour un féminisme des 99% et une grève internationale combative le 8 mars»
La massive Marche des femmes le 21 janvier 2017, dans diverses villes des Etats-Unis, a été conclue sur la décision d’un appel pour une grève générale des femmes, dont la date n’était pas précisée. En date du 6 février, la Women’s March publiait sur Twitter l’annonce suivante: «General strike: a day without a woman. Date to be announced». Suite à la Marche du 21 janvier, la Women’s March déclare: «D’abord nous avons marché. Maintenant nous nous rassemblons, nous réunissons nos communautés et nous planifions le prochain pas.» Autrement dit, les modalités de poursuite du mouvement du 21 janvier sont largement débattues.
Dans ce contexte, le thème d’une grève générale des femmes est aujourd’hui d’actualité aux Etats-Unis. Il s’inscrit dans un mouvement international plus large initié entre autres en Amérique latine. Nous publions ci-dessous le texte publié sur Viewpoint Magazine, «un collectif militant de recherche», le 3 février 2017. La convergence effective – qui nécessite certainement un dialogue entre de multiples composantes – des diverses initiatives en cours apparaît de la plus grande importance pour consolider la mobilisation du 21 janvier. (Réd. A l’Encontre)
... http://alencontre.org/ameriques/americn ... -mars.html
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Re: Appel à la Grève Internationale des femmes, 8 mars 2017

Messagede Lila » 12 Fév 2017, 22:23

Irlande appel à la grève pour le 8 mars :
https://www.facebook.com/strike4repeal/
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Re: Appel à la Grève Internationale des femmes, 8 mars 2017

Messagede bipbip » 26 Fév 2017, 13:29

8 mars : journée internationale de luttes pour les droits des femmes

Tract du Réseau syndical international de solidarité et de luttes

Image

à télécharger : https://www.solidaires.org/IMG/pdf/2017 ... f55b8ace9f

https://www.solidaires.org/8-mars-journ ... des-femmes
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Re: Appel à la Grève Internationale des femmes, 8 mars 2017

Messagede bipbip » 03 Mar 2017, 19:15

Belgique samedi 4 mars 2017 à Bruxelles

Journée Internationale des femmes
« Les femmes serrent la ceinture au gouvernement ! »

Action nationale de la Marche mondiale des femmes, place de la Monnaie, 1000 Bruxelles

Journée Internationale des femmes

Action nationale de la Marche mondiale des femmes le 4 mars 2017, place de la Monnaie


La Marche Mondiale des femmes est un mouvement international féministe, démocratique, autonome, transparent et créatif. Il regroupe plus de 5000 réseaux, organisations et militants-es de 164 pays et régions qui ont un but commun : marcher tant que les femmes ne seront pas libres. L'ensemble de ces revendications est le résultat d'une collaboration active entre toutes les organisations et militantes de la Marche Mondiale de Belgique. Les revendications de la Marche Mondiale des Femmes 2017 sont axées autour de deux thématiques qui doivent trouver une réponse aussi bien au niveau mondial que local : la première est les biens collectifs, les services publics, la protection sociale et l'autonomie économique des femmes, et la seconde est la lutte contre les violences faites aux femmes, la paix et la démilitarisation.

L'action de la MMF-Belgique de 2017 dénonce les effets des politiques prises par ce gouvernement qui sont en train de démanteler la sécurité sociale (et tout le système de protection sociale)

Voici quelques exemples : Le gouvernement a entre autres mesures, dans le cadre de l'austérité, augmenté de plus de 45% le montant du ticket modérateur pour les visites chez les spécialistes comme les gynécologues ou les ophtalmologistes.

Cela a évidemment eu un impact très direct sur les patients, au vu des centaines de milliers de personnes ayant postposé leurs soins de santé. (Dobbelaere, 2014). En fait, en 2013 en Wallonie, 24,9%32 des femmes et 44,3% des familles monoparentales ont reporté des visites médicales ou y ont renoncé alors qu'elles en avaient besoin ; le ticket modérateur est passé de 8,23 à 12 euros en 2015.

En ce qui concerne les femmes enceintes, à partir de 2015, elles sont censées quitter la maternité un demi-jour plus tôt qu'avant. Il s'agit là d'un renvoi trop précipité des patientes chez elles, ce qui peut déclencher de graves complications. En fait, ce qui devrait aller de pair avec cette réforme, c'est un suivi professionnel à domicile de ces patientes, ce qui n'est pas possible si l'on continue d'affaiblir les services de protection sociale. Nous constatons donc que celles qui paient, en santé et financièrement, ce sont les femmes.

Le budget pour 2017 présente des coupes énormes dans le secteur de santé, de l'ordre de 900 millions, notamment sur les prix des antibiotiques dits de court terme, et sur les infrastructures. Tout cela aura un impact néfaste sur les femmes (et le reste de population à risque ou pauvre) étant donné que « Les femmes seront particulièrement concernées car ce sont elles qui, faute de moyens, s'auto médicalisent ». Cette situation entraîne une augmentation des maladies des femmes, à cause de la surcharge mentale et des responsabilités excessives |1|.

Action nationale de la Marche mondiale des femmes le 4 mars 2017, place de la Monnaie

Programme
- 12h45 : Rassemblement à la Place de la Monnaie
- 13h15 : « Chaine féministe », Action symbolique des femmes de la MMF contre la politique d'austérité, dont chacune de participants devra apporter une ceinture à fin de pouvoir s'attacher les unes avec les autres (se serrent la ceinture)
- 13h45 : Départ à Kartuizercenter
- 14h05 : Accueil au local « Kartuizercenter », rue des Chartreux 70, 1000 Bruxelles
- 14h15-15h45 : Bilan des impacts des politiques d'austérité du gouvernement sur les femmes, notamment sur la sécurité sociale et la santé (avec la participation de la CSC, FGTB, une représentante de la MMF internationale, la Commission égalité de la CE, V'la la facture !)
- 15h15-15h45 : Débats - échanges avec la salle
- 16h-17h : Ateliers (créatifs, de lobbying, de mobilisation)
- 17h-17h15 : Clôture
Garderie sur réservation avant le 2 février.

Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche !

- Contact fr : Marcela de la Peña V. marcela@mondefemmes.org
- Contact ndl : Gart Goorden, NVR.GGoorden@amazone.be

Notes
|1| Pourquoi les politiques d'austérité touchent davantage les femmes ?, Le Monde selon les femmes, Bruxelles, 2016 ? Marcela de la Peña Valdivia et Melania Giubbilei


https://bxl.demosphere.eu/rv/11518
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Re: Appel à la Grève Internationale des femmes, 8 mars 2017

Messagede Lila » 06 Mar 2017, 00:22

Communiqué international de la MMF

Nous, Femmes de la Marche Mondiale des Femmes, nous unissons nos voix pour rendre hommage à toutes les luttes historiques, pleines d’énergie, des femmes et des mouvements féministes de par le monde.

Nous dénonçons le contexte politique mondiale, marqué par le contrôle croissant des gouvernements par des partis de droite pleins de haine, de racisme, de misogynie, d’intolérance et de discriminations ; Nous devons aussi faire face à une montée et une radicalisation de la violence militariste employée pour contrôler nos territoires : corps, esprit, terre, eau, forêts, savoir, et même notre passé historique, notre présent et notre futur ; pour perpétuer le patriarcat, le capitalisme néolibéral et le colonialisme sont les paradigmes dominants. Dans le même temps, le discours du développement perd tout sens alors que les élites accumulent les richesses, sont discréditées par la corruption et l’impunité, et que les institutions, fragilisées, ne rendent jamais de compte aux peuples.

Les injustices climatiques s’aggravent partout et détruisent les modes de subsistance, provoquant des morts, surtout dans les communautés pauvres. Les Etats-nations ne parviennent pas à remplir leurs engagements sur la justice climatique et continuent à proposer de fausses solutions. Nous appelons le monde à jeter l’opprobre sur le président des Etats-Unis pour la régression que suppose son refus du plan d’action pour le climat. De même, son discours « Les Etats-Unis d’abord » confère plus de pouvoir aux entreprises des Etats-Unis pour qu’elles continuent à polluer, à dépouiller les communautés locales et à exploiter la main d’œuvre du monde entier, comme cela avait été le cas il y a des siècles avec l’esclavage. Nous savons bien que les femmes du Sud, les migrantes, les femmes de couleur, les autochtones, et des minorités sexuelles paient de leurs corps et de leur travail le prix de la croissance économique, sans en tirer aucune gratification.

Dans ce contexte, nous femmes du Nord et du Sud, devons faire face à la plus grande agression contre nos droits, qui se répercute par une violence croissante en termes de féminicides, de migrations forcées (qui débouche sur l’exploitation des femmes), de traumatismes et de morts.

Toutes ces raisons sont plus que suffisantes pour exprimer notre solidarité avec los camarades et avec toutes les femmes qui luttent.

• Dans tout l’Afrique, les femmes résistent à de nombreuses formes de violences néocoloniales perpétrées par les multinationales du secteur extractif et de l’agro-industrie, qui envahissent nos communautés, détruisent nos modes de subsistance et nous appauvrissent. Face à ces réalités, les femmes et les petites filles sont soumises aux viols, aux mariages forcés et aux grossesses précoces, ce qui limite leur accès à l’éducation et ne leur permet pas de vivre dignement.

• Dans le Monde arabe et au Moyen-Orient, les femmes résistent aux groupes fondamentalistes qui sèment la terreur dans les communautés et exposent les femmes à toutes sortes de violences et brutalités, y compris à l’esclavage. Les femmes y font face par des mécanismes d’autodétermination et d’autodéfense.

• En Amérique, la gauche est en train d’être remplacée par des gouvernements d’extrême-droite qui détruisent les importants acquis des dernières décennies et reprennent les programmes néolibéraux qui servent les intérêts capitalistes. Les femmes résistent en défendant les droits fondamentaux, les droits de la nature et les biens communs et doivent affronter en retour la criminalisation de leur lutte, des agressions et des assassinats.

• L’Asie souffre historiquement des effets du colonialisme et du néolibéralisme. Aujourd’hui, alors que la pauvreté augmente en raison de l’intensification du contrôle du territoire par les multinationales, protégées par les politiques néolibérales mondiales, les femmes sont bien plus exposées à l’exploitation au travail, à la violence sexuelle et à la traite.

• En Europe, dans les différentes régions, les femmes s’opposent au recul de leur droit à l’avortement, imposé par des forces de plus en plus fondamentalistes et radicales qui prennent le contrôle des mécanismes étatiques de prise de décision. Les mesures d’austérité et de sécurité servent de justificatif à la résurgence d’un nationalisme radical qui provoque l’intolérance vis à vis des migrant-es et des autres minorités.

• A l’occasion de la Journée Internationale des Femmes, nous soutenons la proposition d’une grève internationale des femmes car nous croyons en la nécessité de construire et de renforcer notre mouvement international féministe, moteur d’une solidarité internationale des femmes. L’autogestion des femmes dans leurs luttes locales, nationales et régionales est essentielle. Nous nous unissons comme Femmes du monde, de la même voix qui a été la nôtre lors de la 10ème Rencontre internationale “Femmes en résistance, construisons des alternatives pour un monde meilleur” . Car, comme nous le disons, notre mouvement est notre alternative. Nous pensons qu’en unissant nos efforts avec d’autres mouvements de femmes actifs dans cet appel, nous renforçons la lutte sur des préoccupations communes et nous nous donnons davantage de raisons d’espérer.

Nous continuons à poursuivre les Actions mondiales que nous avons planifiées lors de notre 10ème Rencontre internationales, telles que :

• Le 24 avril – “Rana Plaza est partout!”, Journée internationale du calendrier de la Marche mondiale des femmes avec des actions autour de l’économie des femmes (tendances économiques mondiales), le monde du travail, l’autonomie économique des femmes, etc.

• Le 3 juin – Action mondiale : 24 heures pour la Paix et la migration

• Parallèlement, nous soutenons les appels à des actions organisées sur le plan régional pour aborder des questions régionales.

Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous continuerons en marche !


https://marchemondialedesfemmesfrance.o ... de-la-mmf/
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Re: Appel à la Grève Internationale des femmes, 8 mars 2017

Messagede bipbip » 09 Mar 2017, 16:18

Journées des droits des femmes: Cinquante pays du monde lancent une grève internationale des femmes

C’est une première. Une cinquantaine de pays ont décidé, en ce mercredi 8 mars, de lancer une grève internationale des femmes pour répondre à la violence « sociale, légale, politique, psychologique et verbale que les femmes subissent sous différentes latitudes », rapporte Le Monde. « Si nos vies ne valent rien, produisez donc sans nous ! », peut-on lire sur le site parodemujeres.com (grèves des femmes), qui recense les différentes mobilisations.

Les actions organisées à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes sur les cinq continents sont ainsi coordonnées et ont toutes pour slogan « la solidarité est notre arme ».

... http://www.20minutes.fr/monde/2026963-2 ... ale-femmes
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Re: Appel à la Grève Internationale des femmes, 8 mars 2017

Messagede bipbip » 11 Mar 2017, 17:09

Turquie
Journée internationale des femmes à Diyarbakır

La détermination des associations féministes a eu raison des autorités locales qui avaient dans un premier temps interdit tout rassemblement à Diyarbakır pour raisons de sécurité. Comme un symbole, les nuages ont rapidement laissé place à un soleil éclatant pour les 2 à 3000 personnes qui se sont rendues à İstasyon Square. Jeunes et vieux, femmes et hommes, la foule danse et chante sur la musique traditionnelle kurde en tapant du pied sur l’asphalte. Entre deux chansons, les femmes qui se succèdent au micro rappellent les droits inaliénables des femmes, trop souvent bafoués en Turquie et ailleurs.

... http://www.kedistan.net/2017/03/10/jour ... iyarbakir/
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Re: Appel à la Grève Internationale des femmes, 8 mars 2017

Messagede Lila » 12 Mar 2017, 21:27

Italie : http://comune-info.net/2017/03/non-meno ... tografico/


Les Argentines, fer de lance du féminisme sud-américain

Des centaines de milliers de femmes ont défilé à Buenos Aires pour protester contre les violences sexistes.

Dans la moiteur de l’été austral, des centaines de milliers d’Argentines se sont rassemblées, mercredi 8 mars, à Buenos Aires, marchant du Congrès jusqu’à la Casa Rosada, le palais présidentiel, pour revendiquer leurs droits. Elles ont fait grève, elles ont crié leur colère, elles ont bruyamment envahi les rues, la plupart vêtues de noir, parfois accompagnées d’hommes. Comme un peu partout dans le monde, mais les femmes argentines sont aussi des fers de lance du mouvement féministe international.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/ameriques/article ... WDOU3UC.99

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/ameriques/article ... WDOU3UC.99
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Re: Appel à la Grève Internationale des femmes, 8 mars 2017

Messagede bipbip » 18 Jan 2018, 18:31

8 mars 2018 : en route vers la grève !

Collectif Ni Una Menos

Depuis quelques années, la remontée des luttes féministes a marqué l’Argentine. Pour la deuxième année consécutive, le 8 mars donnera lieu à une grève internationale des femmes. Le mouvement Ni Una Menos est une des organisations qui appelle à cette grève. Nous publions le premier appel lancé pour le 8 mars 2018 ; d’autres articles reviendront sur cette mobilisation d’ici le mois de mars.

Le temps de la grève

Aujourd’hui 8 janvier, nous commençons le compte à rebours de la grève internationale des femmes 2018. Il ne s’agit pas d’un temps de comptabilisation mais d’accumulation de forces, de conversations, de rencontres pour construire un nouveau cri commun.

Nous produisons ensemble le temps de la grève, qui est un temps pour nous, un temps qui devient dense et se multiplie dans un corps à corps qui prend en compte nos dissidences, nos territoires, nos expériences et nos savoirs.

Comment construisons-nous le temps de la grève ?

Nous nous réunissons sur nos lieux de travail et dans les communautés indigènes, avec nos voisines et nos amies, avec les organisations et les syndicats, avec les étudiantes, les enseignantes et les travailleuses de l’économie informelle. Nous nous multiplions en réunions et nous donnons un temps d’assemblées dès maintenant. Produisons des traces de ces réunions pour rendre compte de ce temps d’ébullition et de tissage commun. Que ce qui se dit et s’élabore quelque part puisse nourrir et encourager ailleurs.

Pourquoi insister sur l’outil de la grève

Quand nous disons #NosotrasParamos nous inventons un “nous” qui embrasse les femmes, lesbiennes, travestis, trans, et toutes les identités dissidentes du cis-hétéro-patriarcat. Nous disons grève internationale parce que cet outil nous permet de rendre visible, de dénoncer et d’affronter la violence que nous subissons, une violence qui ne se réduit pas à une question privée ou domestique. Cette violence se manifeste comme violence économique, sociale et politique, comme formes d’exploitation et de dépossession chaque jour plus cruelles (des licenciements à la militarisation des territoires, des conflits néo-extractivistes à l’augmentation du prix des aliments, de la criminalisation des mouvements sociaux à la criminalisation des migrations, etc.). Avec la grève internationale des femmes, nous valorisons d’autres modes de vie et crions que si nos corps comptent si peu, produisez sans nous. Nous savons que si nous arrêtons de faire ce que nous faisons, nous pouvons arrêter le monde.

Nous l’avons fait en 2017. Nous relevons le défi de renforcer et complexifier en 2018 cette mesure commune et d’élargir cette marée internationaliste.

Comment nous nous mettons en grève ?

Nous multiplions les images et les sens de ce que grève veut dire, même quand on nous dit que nous ne pouvons pas nous mettre en grève ou que nous ne sommes pas légitimes pour appeler à la grève. Nous faisons de la question de la grève une recherche concrète et située. C’est un défi lancé au sein des syndicats et une interpellation à produire des alliances avec les luttes syndicales en cours. Mais notre grève déborde en même temps les limites du travail salarié, et valorise le travail de soin et le travail non reconnu ou non rémunéré, la production du commun dans les villes et à la campagne, dans les banlieues et les territoires indigènes. Produisons des traces de ce qui s’arrête lorsque nous nous mettons en grève, des multiples travaux que nous arrêtons de faire, et de tous les gestes de suspension que la grève permet d’inventer.

L’Internationale féministe

Comme les zapatistes nous le disent dans leur appel lancé pour le 8 mars, la rage, la rébellion et la dignité nourrissent des formes d’autonomie, d’insoumission et de soulèvement dans différents endroits du monde. Nous disons que le désir nous meut : c’est un désir de sororité dans la recherche active de la dignité pour tou.te.s et pour nos territoires, en défense de la vie et la Terre face à l’avancée des violences capitalistes. Nous sommes mues par un désir de révolution.

Comment nous organisons-nous ?

Lors de différentes rencontres en Amérique Latine et dans les Caraïbes au cours des derniers mois, est apparue la proposition de nous identifier pour le 8 mars en violet, couleur qui marque le féminisme pour rendre visible cette marée et pour rendre plus puissant encore ce geste commun pendant les heures effectives de notre grève. Nous savons que différentes coordinations internationales sont en cours. Nous sommes au défi de converger vers la construction de mesure commune qu’est la grève, en l’étendant au travers d’alliances insolites. Nous construisons ces coordinations à travers les réseaux sociaux et dans le corps à corps des assemblées et de la rue. A deux mois du 8 mars, ce n’est pas un temps à rebours, c’est le temps de l’insoumission.

Traduction : Marie Bardet


http://www.contretemps.eu/ni-una-menos- ... 018-greve/
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Re: Appel à la Grève Internationale des femmes, 8 mars 2017

Messagede Lila » 25 Fév 2018, 18:56

Déclaration de la Marche mondiale des femmes à l'occasion de la Journée internationale des femmes 2018

Ce 8 mars 2018, Journée internationale des femmes, nous, femmes de la Marche mondiale des femmes, femmes diverses, de tous les peuples, toutes les races, tous les âges, nous nous rassemblons une fois de plus pour réaffirmer que nous poursuivrons notre Marche tant que toutes nous ne serons pas libres de toute oppression patriarcale, capitaliste et coloniale. Le féminisme est notre façon de vivre et les rues sont notre espace pour réclamer nos revendications.

Nous dénonçons le contexte politique mondial, contre lequel nous résistons, marqué par l’aggravation de la crise économique mais aussi sociale, politique, climatique et idéologique, nous dénonçons en définitive l’état de guerre totale qui nous affecte en premier chef, nous les femmes.

Nous dénonçons les arguments économiques et nationalistes qui visent à nous priver de l’exercice des droits et libertés fondamentales et, en conséquence, à bafouer l’autonomie des femmes et des peuples. Nous refusons toutes les politiques des gouvernements de droite, toujours plus radicaux, qui développent la haine, le racisme, la misogynie, l’intolérance et d’autres formes de discrimination. Nous restons fermes dans la lutte contre la criminalisation des mouvements sociaux. La lutte pour nos droits et nos libertés est juste, nous ne sommes donc PAS DES CRIMINELLES!. Nous resterons dans les rues solidaires de nos camarades assassinées, pourchassées et privées de leur liberté et de leur latitude d’action politique.

Nous dénonçons et combattons l’avancée de la militarisation du monde, qui est une stratégie de contrôle de la vie des peuples. La militarisation renforce le néocolonialisme, le néopillage et l’appropriation par le capital des ressources naturelles ; elle est la base de l’enrichissement de l’industrie d’armement en ces temps de crise. Outre l’état de guerre permanent au Moyen-Orient et en Afrique, nous sommes préoccupées par les mouvements des puissances militarisées du Nord qui font peser une menace de retour à la guerre froide et par l’ingérence continue dans les pays du Sud où elles cherchent à promouvoir le modèle de démocratie néolibérale nordique comme étant l’objectif à atteindre.

Nous dénonçons les accords de libre-échange qui appauvrissent toujours plus les peuples du Sud. L’appropriation, la privatisation et la commercialisation du savoir, de la terre, de l’eau, de la santé, de l’éducation et des autres biens communs aggravent les conditions d’exploitation du travail des pauvres et laissent les générations futures sans perspectives, perpétuant ainsi le cycle de la pauvreté. L’industrie extractive et l’agro-industrie continuent de dégrader notre santé et nos conditions de vie, tandis que les élites politiques accumulent des richesses fondées sur la corruption et l’impunité et construisent des États au service des entreprises multinationales. Nous réaffirmons que nous continuerons à sortir dans la rue pour affronter cette situation, alors que les institutions du droit sont de plus en plus fragiles face au pouvoir du capital et ne fonctionnent pas comme elles le devraient. Les forces du marché minent l’État de droit et l’Etat social.

Nous dénonçons l’assassinat de la planète par l’institutionnalisation d’un universalisme occidental et la recherche effrénée du profit. Le cartel des multinationales sans morale détruit la terre mère qui nous nourrit. Les accords climatiques ont créé de fausses solutions qui reposent sur un marketing linguistique de plus en plus vide de sens et qui perpétuent la violence contre la nature. Nous, les femmes de la Marche mondiale des femmes, femmes des campagnes et des villes, sommes du côté de la vie. Nous donnons nos vies pour défendre la nature dans laquelle nous vivons, dont nous faisons partie et qui nous permet d’être là où nous sommes (l’eau, la terre et les forêts de nos territoires), parce que nous croyons en des modes de vie qui interagissent de façon durable avec les ressources naturelles.

Nous dénonçons un marché qui exploite et précarise les conditions de travail des femmes : longues journées de travail, bas salaires et exposition à toutes sortes de risques ; nous dénonçons la précarité du travail domestique et des soins. Un travail qui est la base même de la vie humaine, qui nourrit, harmonise, enseigne, protège. Un travail invisible et sous-évalué ! Nous remettons en question la division sexuelle du travail qui surestime le travail socialement conçu pour les hommes en se fondant sur le déni de la valeur du travail attribué aux femmes. Comment le monde peut-il considérer comme inférieur l’accomplissement des tâches les plus fondamentales de l’existence humaine, telles que l’acte de cuisiner qui nous nourrit ou celui de nettoyer le lieu où nous vivons et dormons? Le travail des femmes est la base de la vie et constitue donc une importante contribution économique. Nous exigeons la reconnaissance de la valeur du travail domestique, car les contributions économiques vont bien au-delà de ce qui peut être monétisé.

Nous dénonçons l’industrie de l’aide internationale et les programmes de développement, en particulier ceux qui se concentrent sur les questions de genre, car ce sont les agents de la promotion des programmes néolibéraux et impérialistes, qui perpétuent la discrimination, la racialisation et l’exploitation des femmes des pays du Sud.

Nous dénonçons et continuerons toujours à dénoncer toutes les formes de violence parce que nous n’oublions pas la violence machiste à laquelle nous sommes confrontées chaque jour dans les espaces publics et privés. Nous le crions haut et fort. Ça suffit! Assez d’abus, de viols, de mariages forcés et de féminicides qui ne se produisent pas seulement dans les pays d’Asie et d’Afrique, mais sont le quotidien de la vie des femmes de toutes les classes et du monde entier. Nos corps et nos vies nous appartiennent et ce droit n’est pas négociable.

Nous célébrons, soutenons et participons aux initiatives qui visent à mettre fin au silence, comme les récents mouvements de dénonciation et d’occupation de l’espace public : Marcha das Mulheres, Time’s up, #metoo, Ni una a menos!, Vivas nos queremos! et la grève internationale des femmes, ainsi qu’à des initiatives qui renforcent les luttes permanentes et incontournables que nous tissons contre l’oppression du système patriarcal, capitaliste et colonialiste.

Nous célébrons les luttes et les résistances des femmes qui travaillent au niveau local, forgent de nouveaux discours et réécrivent l’histoire des populations marginalisées, mettant en lumière la diversité et le multiculturalisme des peuples, la solidarité comme stratégie de subversion du système actuel et comme stratégie d’humanisation et contribuant ainsi à la transformation des sociétés pour les rendre plus justes et égalitaires.

C’est pour tout cela et plus encore que nous, les femmes de la Marche Mondiale des Femmes, mouvement permanent d’action, nous marcherons ce 8 mars.

Nous allons mener des actions dans le monde entier pendant les 24 heures du 24 avril 2018 pour réaffirmer que “Rana Plaza est partout”; nous dénoncerons l’industrie textile, les multinationales et toutes les formes d’exploitation du travail des femmes.

Nous irons vers la XIème rencontre internationale qui se tiendra du 22 au 28 octobre, au Pays Basque, et où nous construirons collectivement des utopies et des alternatives, pour marcher vers un Monde de justice, de liberté et de paix!

Nous continuons à transformer notre douleur en force!

Nous continuons à faire confiance à la solidarité et au travail collectif!

Nous sommes toujours en marche, nous les femmes… Toujours!


https://marchamundialblog.wordpress.com ... mmes-2018/
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Re: Appel à la Grève Internationale des femmes, 8 mars 2017

Messagede bipbip » 04 Mar 2018, 18:19

8 mars, grève des femmes

Réseau syndical international de solidarité et de luttes

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Le 8 mars nous allons arrêter le monde !

CONCLUSIONS DE LA 3ème RENCONTRE DU RÉSEAU SYNDICAL INTERNATIONAL DE SOLIDARITE ET DE LUTTES POUR LE 8 MARS.

La 3ème rencontre du réseau syndical international de solidarité et de luttes, appelle à la PARTICIPATION ACTIVE ET A LA MOBILISATION dans toutes les actions, luttes et grèves convoqués pour le prochain 8 mars.

Nous appelons à participer tous les travailleurs et les travailleuses par un travail préalable de discussions, débats, assemblées, etc, dans les lieux de travail, dans les quartiers, dans les universités, dans les écoles, dans les mouvements sociaux, etc.

Le 8 mars est une JOURNÉE DE LUTTES POUR LES DROITS DES FEMMES et non pas comme « le jour de la femme ».

Nous dénonçons LE MACHISME, LE RACISME, LA VIOLENCE DE GENRE ET LA DISCRIMINATION EN MATIERE D´EMPLOI ET SOCIAL pour raison d´orientation sexuelle : LGTBIQ+.

Pour nous il est clair que la lutte des femmes ne peut se limiter au 8 mars, mais q´elle doit être une lutte continue pendant tout l´année.

Nous devons atteindre l´unification des luttes des femmes avec le reste de la classe ouvrière pour vaincre le patriarcat et le capitalisme.

LE 8 MARS NOUS ALLONS ARRÊTER LE MONDE !Retour ligne automatique
C´EST NATUREL D´ÊTRE DIVERSE !Retour ligne automatique
NOUS NOUS VOULONS LIBRES !


http://www.laboursolidarity.org/8-mars- ... 60?lang=es
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Re: Appel à la Grève Internationale des femmes, 8 mars 2017

Messagede bipbip » 08 Mar 2018, 17:27

Espagne. « Il n’y a pas qu’une raison de faire grève , il y en a trop »
Les collectifs de femmes se sont inspirés des Islandaises qui, en 1975, ont observé une grève féministe sur leurs lieux de travail et dans leurs foyers. Une première de l’autre côté des Pyrénées où le mouvement féministe marque des points.
La « Journée sans femmes » a marqué un précédent en Islande. Pour certains hommes, ce fut le « long vendredi ». Le 24 octobre 1975, 90 % des Islandaises ont observé une grève pour l’égalité des droits au travail, mais également au sein des foyers. Du jamais-vu alors.
... https://humanite.fr/espagne-il-ny-pas-q ... rop-651692


Via Campesina

8 Mars 2018 : Journée Internationale de lutte pour les droits des Femmes

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(Harare, Zimbabwe, mars 2018) En ce 8 mars, Journée International des Femmes, nous, femmes de la Via Campesina, provenant de plusieurs organisations et de différentes formes de lutte, paysannes, indiennes, noires, métisses, pêcheuses, bergères, femmes issues du milieu urbain et rural, nous voulons apporter une salutation toute spéciale aux femmes du Monde, aux femmes qui luttent, qui se battent pour gagner leur pain, mais aussi leur participation politique, l’égalité, l’équité, pour que nous soyons reconnues comme la moitié des habitants de ce monde, ayant les mêmes droits que les hommes.

Nous témoignons de notre reconnaissance aux femmes qui luttent chaque jour et chaque instant pour mettre fin à la violence contre les femmes et contre tout être humain; qui rompent le silence, qui font face à l’oppression capitaliste et structurelle et qui n’acceptent pas les formes patriarcales incrustées au sein des sociétés, lesquelles violent, discriminent, exploitent, oppressent et tuent quotidiennement. Nous sommes appelées à renforcer la campagne en cours « METTONS FIN À LA VIOLENCE CONTRE LES FEMMES », pour laquelle l’ensemble de la Via Campesina a réaffirmé son engagement lors de sa VII Conférence Internationale à Bilbao, en 2017.

Nous reconnaissons toute la valeur de celles qui n’ont pas peur de se battre, à leur manière suivant leurs différentes cultures et dans différents lieux – pour la terre, pour la souveraineté alimentaire, pour l’éducation, la santé, pour leur condition dans les usines, pour leur quotidien, pour leur émancipation politique, économique et sociale. Solidaires de toutes les femmes du monde, nous reconnaissons notre propre valeur et notre capacité à porter des rêves émancipateurs. Nous bâtissons une société nouvelle, avec toute la classe ouvrière du monde.



Mais nous savons aussi que partout dans le monde, nous sommes en train de vivre une offensive impérialiste du capitalisme, intrinsèquement lié au patriarcat conservateur et fasciste, qui veut exploiter encore davantage nos terres, nos territoires et nos biens naturels, de même que le travail, la vie et le corps des femmes. Nos droits sont quotidiennement violés par les entreprises multinationales, qui provoquent des migrations, qui imposent des conflits familiaux et sociaux et qui fomentent les guerres. Nous souffrons des violences et beaucoup d’entre nous sont en situation de vulnérabilité soumises à la prostitution, à la traite des femmes et à l’exploitation sexuelle. Nous sommes aussi criminalisées pour la simple raison que nous luttons parce que nous ne voulons pas mourir, parce que nous voulons vivre. Il nous faut encore et toujours faire face au défi de la violence domestique, des agressions physiques, psychologiques, morales, sexuelles, qui mènent souvent au suicide, au féminicide, à la disparition.

Par conséquent, en tant que mouvement paysan mondial, de nature féministe et qui lutte pour un monde de justice et de dignité, nous réitérons notre engagement collectif à poursuivre la lutte pour l’égalité des genres, pour la promotion et la concrétisation de la participation politique dans toutes les instances de prise de décisions. Nous nous engageons aussi, à mener des actions concrètes, quotidiennes et collectives, bien au-delà des discours et des déclarations, pour mettre fin à la violence contre les femmes.

Oui, il nous faut rendre hommage à la lutte des premières femmes dans les usines pour de meilleurs salaires, de meilleurs conditions de travail et de vie. Oui, il nous faut rendre hommage à l’apport des femmes de par le monde. Oui, il nous faut rendre hommage à celles qui se sont battues pour le droit de vote des femmes, pour que l’égalité des droits soit reconnue.

Un hommage aux femmes qui ont donné leur vie, dans la lutte pour les droits des femmes dans différents domaines, qui ont subi la torture, les violations sexuelles et morales, qui ont été portées disparues, emprisonnées, décapitées, massacrées pour avoir défendu la vie, la dignité, la terre mère et les droits des femmes. C’est pourquoi nous sommes inspirées par leurs exemples et les héritages qu’elles nous ont laissé et qui nous accompagnent dans nos différents espaces de travail, et tous nos autres espaces du quotidien .

Nous savons que ce moment nous demande un engagement particulièrement fort pour défendre nos droits, Nous devons faire preuve d’un grand courage pour affronter ce monstre tentaculaire qui renforce le patriarcat et toutes les injustices commises contre les travailleurs et travailleuses du monde.

C’est pour cela que nous disons que, sans le féminisme, nous ne pourrons pas construire une société nouvelle.

Vive la lutte des femmes des campagnes et des villes!

Nous, paysannes de la Via Campesina, saluons affectueusement toutes les femmes qui luttent.


https://viacampesina.org/fr/8-mars-jour ... ts-femmes/
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Re: Appel à la Grève Internationale des femmes, 8 mars 2017

Messagede bipbip » 08 Mar 2018, 20:30

Arrêts de travail, piquets et mobilisation de l’autre côté des Pyrénées.

8 Mars dans l’Etat espagnol : c’est la grève !

De l’autre côté des Pyrénées, les femmes sont appelées à rejoindre l’appel à la grève lancé par les syndicats combatifs et les organisations féministes et de gauche radicale. Et c’est par dizaines de milliers qu’elles sont au rendez-vous, dans tout l’Etat. Le bilan, à la mi-journée.

Au niveau de l’Etat espagnol, l’appel à la grève de 24h a été lancé par la CGT et la CNT et relayé par d’autres organisations au niveau des communautés autonomes. Les grandes centrales, l’UGT et Commissions Ouvrières n’ont, quant à elles, qu’appelé à des arrêts de travail de 11h30 à 13h30 et de 16h à 18h. Mais dès les premiers rayons du soleil, des dizaines de rassemblements étaient organisés devant les entreprises, les lieux de travail et d’étude, de même que des piquets volants dans les principales villes de l’Etat, avec des rendez-vous centraux donnés à midi et des manifestations en fin début de soirée.

... http://www.revolutionpermanente.fr/8-Ma ... t-la-greve
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Re: Appel à la Grève Internationale des femmes, 8 mars 2017

Messagede bipbip » 11 Mar 2018, 00:36

Grève générale sans précédent pour les femmes en Espagne
Manifestations, grève du métro et des trains, piquets devant les grands magasins, présentatrices-vedettes absentes des médias: l'Espagne s'est mobilisée pour les droits des femmes jeudi, avec une grève générale "féministe" sans précédent dans le pays.
L'appel de syndicats et d'organisations féministes, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, a pour but de défendre l'égalité salariale, de dénoncer le harcèlement ou la violence faite aux femmes.
... https://information.tv5monde.com/terrie ... gne-224840

8 Mars : un océan de femmes inonde les rues d’Argentine, et du monde
Le 8 mars, journée internationale du droits des femmes, a vu une mobilisation rassemblant des centaines de milliers de personnes en Argentine. Dans un pays où l’avortement n’est pas légal, la question de l’IVG a été centrale. Récit d’Andrea D’Atri, militante féministe de l’organisation Pan Y Rosas et militante au PTS (Parti des Travailleurs Socialistes).
... http://www.revolutionpermanente.fr/8-Ma ... t-du-monde

5,3 millions de personnes mobilisées dans l'Etat espagnol
8 Mars : mobilisations, manifestations et grèves dans plus de 150 pays

Cette journée internationale pour les droits des femmes s'est transformée en un grand événement politique. Des mobilisations, des manifestations et des grèves ont eu lieu dans de nombreux pays.
... http://www.revolutionpermanente.fr/8-Ma ... e-150-pays
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