Réseau de Géographes Libertaires

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Messagede bipbip » 23 Avr 2015, 12:23

Journées d’études du Réseau de Géographes Libertaires (RGL)

Le Réseau de Géographes Libertaires (RGL) de Lyon organise des journées d’études ouvertes à tou-te-s le mardi 28 et le mercredi 29 avril autour du thème des « Outils des Géographes ».

Avec le développement des nouvelles technologies (généralisation d’Internet, smartphones, tablettes, GPS intelligents, etc.), l’instrumentation géographique (ensemble des instruments de mesure, d’analyse, d’observation) a beaucoup évolué. Elle offre aujourd’hui la possibilité d’usages ouverts, collaboratifs, partagés, ... On observe en effet le développement continu de bases de données en libre accès — open source —, d’approches collaboratives dans la cartographie et leur appropriation par des collectifs militants — autour de l’open access ou de la culture libre.
L’émergence de ces outils pose des questionnements forts pour les géographes quant aux nouvelles données produites, autant en termes de propriété (à qui appartiennent-elles ?) que d’utilisation (qui peut légitimement les utiliser ?), mais aussi d’objectifs poursuivis (à quoi/à qui peuvent-elles servir ?). La cartographie participative, développée sur Internet de manière fulgurante en est un exemple. Les positionnements idéologiques sous-jacents à ces pratiques ainsi que les grilles de lecture qui leurs sont apposées méritent d’être analysées avec soin afin de rendre compte de leurs enjeux.
Le pan critique et/ou radical de la géographie effectue aujourd’hui un retour remarqué dans la discipline et voit parfois ses concepts réappropriés par les mouvements sociaux. Certains de ces concepts — ville néolibérale, gentrification, justice spatiale — manquent pourtant souvent d’une définition claire, ce qui mène parfois à des conflits terminologiques voire à des contradictions. Si les grilles d’analyse des géographes se renouvellent, leurs présupposés implicites restent parfois obscurs.
Souhaitant articuler les outils réflexifs, techniques et pratiques, les journées d’études sur les « Outils des Géographes » entendent interroger les enjeux liés à l’évolution de l’instrumentation géographique et, par la même occasion, questionner son ouverture à la société civile.
Ces journées se veulent ouvertes et plurielles, l’esprit étant de construire une discussion thématique autour d’approches et points de vues différents, dans le but de susciter un débat constructif entre les intervenant-e-s.

Maison de la Jeunesse et de la Culture Jean-Macé à Lyon (France), du mardi 28 au mercredi 29 avril, de 9h à 17h.

http://rebellyon.info/Journees-d-etudes ... aphes.html

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Re: Réseau de Géographes Libertaires

Messagede bipbip » 18 Nov 2015, 07:46

Vendredi 20 Novembre à Lyon

Occuper, s’approprier, habiter... Luttes territoriales et ZADs : pour qui, pour quoi ?

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Les années 70 ont connu un véritable « tournant » avec la naissance des premiers grands mouvements de contestation des politiques d’aménagement en France, tels que les luttes contre les projets de centrale nucléaire de Plogoff dans le Finistère et de Super Phénix, dans l’Isère, ainsi que la lutte contre l’extension du camp militaire sur le plateau du Larzac.
Ces grands mouvements d’opposition ont ensuite laissé place à une « généralisation des conflits » dans les années 80 et surtout dans les années 90. La contestation des politiques d’aménagement a alors semblé se banaliser, les mobilisations se trouvant circonscrites à une échelle régionale, voire locale, notamment du fait d’une revalorisation du territoire du proche et de l’échelle locale, mais aussi du fait que les principaux programmes d’aménagement aient été mis en œuvre.
Cependant, nous observons actuellement un renouveau des conflits d’aménagement en capacité de mobiliser à plus vaste échelle. Ces luttes s’opposent à des projets d’aménagement de grande envergures, parfois nommés « Grands Projets Inutiles et Imposés » (GPII), nouvelle catégorie militante désignant en grande partie des projets d’équipements et d’infrastructures (énergétiques, de transport, touristiques, sportifs…). « ZAD », Camp pour le climat, mobilisations citoyennes, constituent alors tout autant de manières de se mobiliser.
La ZAD de Roybon opposée au projet de Center-Parcs dans la forêt des Chambaran et la lutte contre le projet d’un Central Park pour le Grand Paris au Parc Georges Valbon en Seine-Saint-Denis figurent comme des exemples de ces mobilisations. Si elles mettent en lumière des manières de lutter différenciées, toutes deux semblent revendiquer des postulats communs : un rejet des politiques économiques d’attractivité comme seule solution pour les territoires en déclin, la remise en cause des processus de décision dans l’aménagement du territoire, l’habiter comme motif de lutte…
Nous invitions à une réflexion commune et au débat autour de ces mobilisations, à travers les moyens de lutte employés, les rapports aux territoires mis en lumières et ce que cela soulève en retour dans le domaine de l’aménagement.

Rendez-vous Vendredi 20 Novembre de 12h à 14h30 au 18 rue Chevreul (salle 604, 6e étage), Lyon 7e / Buffet prix libre prévu pour la pause midi.

http://rebellyon.info/1ere-seance-du-seminaire-Espaces
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Re: Réseau de Géographes Libertaires

Messagede bipbip » 20 Jan 2016, 16:06

Vendredi 22 Janvier 2016

Séance 2 du séminaire "Espaces Critiques" du RGL : "Engagement et recherche"

Dans le cadre du séminaire Espace Critique du Laboratoire Environnement, Ville, Société (UMR 5600), le Réseau des Géographes Libertaires propose une séance consacrée à l’engagement et aux pratiques de la recherche le vendredi 22 janvier 2016 au 18 rue Chevreul, Lyon 7ème.

En tant que groupe de chercheur-es se réclamant d’une pensée libertaire, il nous a paru nécessaire dans le cycle des séminaires du RGL d’approfondir et d’organiser un débat autour de la place de l’engagement et du militantisme dans la recherche scientifique. Tout d’abord parce que le RGL est une initiative dont l’objectif premier est de valoriser et d’encourager une recherche géographique critique et réflexive à la fois par son approche, sa méthode et par les sujets traités. Il s’agit donc lors de cette séance de soumettre une série de questionnements sur les conditions mêmes de la production de connaissances scientifiques et la place du militantisme dans celles-ci. Pour cela nous nous proposons dans un premier temps de présenter nos travaux et de réfléchir à comment certains choix méthodologiques ou thématiques ont pu nous mener à la réalisation d’un travail qui se veut engagé (Eliott Ducharme, Isabelle Edwards-Chenet et Audrey Klein).

Le rôle du chercheur-e, la position stratégique du statut qui lui est conféré-e, les relations entre sciences et pouvoir, les limites du cadre institutionnel dans lequel prend place la recherche scientifique ainsi que les outils méthodologiques pouvant permettre la réalisation d’une recherche engagée sont autant de thématiques que nous souhaitons soumettre à la discussion afin d’en débattre à la fois les limites et les nécessités. Nous reviendrons également sur le rôle, parfois sombre, de la géographie sur la scène publique et militante et tenterons de présenter quelques outils mobilisables dans le cadre d’actions « engagées », de perspectives de luttes libertaires, ce qui nous permettra de revenir sur les précédentes journées d’études du RGL sur « Les outils des géographes ».

Marion Tillous, maître de conférence à Paris 8, présentera un outil pédagogique mis en place par des enseignant-e-s de cette faculté en partenariat avec l’Université Populaire de St Denis Dionyversité. L’enjeu étant d’associer l’idée d’une éducation pour tou-te-s et la volonté de mettre en avant des approches critiques en géographie, dans le but d’allier autonomie et émancipation.

Merci de nous contacter à rgl@riseup.net pour confirmer votre venue !


http://rebellyon.info/Seance-2-du-semin ... -Critiques
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Re: Réseau de Géographes Libertaires

Messagede bipbip » 05 Avr 2016, 11:25

Séminaire Genre et Géographie sociale animé par le Réseau de Géographes Libertaires le 8 avril

Le Réseau de Géographes Libertaires (RGL) de Lyon et le Collectif de Géographie Féministe organise une séance présentation/débat intitulée :"Genre et Géographie sociale : Dialogues entre géographie, études de genre et anarchisme" à Lyon le 8 avril 2016.


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Le Réseau des Géographes Libertaires (RGL) a le plaisir de vous inviter à la troisième séance de son séminaire "Espaces Critiques", réalisée dans le cadre de l’atelier 7 de l’UMR 5600 EVS (Environnement, Ville et Société) et en présence du Collectif de Géographie Féministe :

Genre et Géographie sociale
Dialogues entre géographie, études de genre et anarchisme


Comment les études de genre sont-elles entrées en géographie ? Qu’est-ce que la géographie apporte aux études de genre ? Qu’est-ce qu’une géographie féministe ? De quels outils dispose-t-on pour étudier la dimension spatiale des rapports sociaux de domination de sexe ?
Trois recherches, portant sur les lieux & milieux queers à Paris et Montréal, les espaces de la pauvreté à Jakarta et le harcèlement sexuel dans les transports collectifs au Brésil, tenteront d’éclairer ces questions. Complétées par la lecture de textes de référence, elles seront aussi l’occasion d’entrer en dialogue avec l’approche anarchiste et de voir comment celle-ci peut éclairer une géographie féministe.
En présence de Kira Ribeiro, chercheuse en sciences politiques, qui présentera la revue féministe, queer et post-coloniale Comment s’en sortir ? dont elle a dirigé le numéro 2 sur les "Transféminismes".

Buffet prix libre pour la pause midi.
Merci de nous contacter à rgl@riseup.net pour confirmer votre venue.

La journée se poursuivra ensuite à l’Atelier des Canulars (91 Rue Montesquieu, Lyon 7) pour une soirée sur les "Transféminismes" dès 19h30 : Présentation/débat autour de la revue d’études féministes Comment S’en Sortir ? avec Kira Ribeiro ; projection du documentaire "We Are Born Naked" (+ autres vidéos) ; lectures de divers textes transféministes...


http://rebellyon.info/Seminaire-Espaces ... enre-16003
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Re: Réseau de Géographes Libertaires

Messagede bipbip » 16 Juin 2016, 13:38

Vendredi 17 juin 2016 à Lyon

Séminaire "Réflexions, propositions et pratiques enseignantes en Géographie, Histoire et ECJS dans le secondaire"

Le Réseau des Géographes Libertaires (RGL) a le plaisir de vous inviter à la quatrième séance de son séminaire "Espaces Critiques", réalisée dans le cadre de l’atelier 7 de l’UMR 5600 EVS (Environnement, Ville et Société

Réflexions, propositions et pratiques enseignantes en Géographie, Histoire et ECJS dans le secondaire

Le vendredi 17 juin 2016 au 18 rue Chevreul, Lyon 7ème (salle 604, 6ème étage) de 12h à 14h30.
Buffet à prix libre pour le déjeuner.


Dans le cadre du séminaire du Réseau des Géographes libertaires, nous vous proposons une séance consacrée à l’enseignement de la géographie mais aussi de l’histoire et de l’ECJS dans le secondaire.
Plusieurs sujets seront abordés :

- La limite Nord/ Sud est toujours en vigueur dans les programmes. Tous les manuels du secondaire la reprennent et elle est enseignée dès la 5e. Elle découpe le monde en deux parties d’un côté des pays du Nord dits « riches et développés » et de l’autre des pays du Sud dits « pauvres et peu développés ». Elle ne rend pourtant pas compte de différences majeures au sein du Sud mais aussi du Nord et instaure une vision binaire du monde, imprécise et obsolète. Elle pose un véritable problème vis à vis des représentations. En effet, elle est une représentation, enseignée dès le plus jeune âge. L’école impose dès lors à l’enfant une vision du monde dépassée et basée sur un seul modèle de développement, le modèle occidental.

- Nous voulons réfléchir à l’enseignement de la géographie, c’est à dire non plus APPRENDRE la géographie mais FAIRE de la géographie avec les élèves. Sur ce point, nous pouvons rappeler l’exemple du chapitre de « l’espace proche » vu en 6e, qui vient d’être supprimé au profit de nouveau chapitre tel « la ville de demain ». Nous sommes en droit de nous interroger sur ce futur chapitre et son contenu. S’agira-t-il de mettre en avant et de montrer à des enfants (très jeunes) un modèle d’aménagement du territoire ?

- Au cours de cette séance, il ne s’agit pas d’émettre seulement des critiques mais aussi de rendre compte de pratiques, proposer des solutions et d’envisager de futures rencontres à ce sujet.
Faire une carte est une démarche technique mais surtout une recherche créative de spatialisation des recherches. Nous proposons un retour d’expérience sur un devoir de cartographie libre en première L/ES. En ECJS, nous nous pencherons sur l’analyse de la symbolique d’un court métrage en classe de seconde afin de provoquer une réflexion sur la violence sociétale et son traitement.

Entrée libre. Merci de nous contacter à rgl@riseup.net pour plus d’informations.

https://rebellyon.info/Seance-no4-Refle ... s-et-16618
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Re: Réseau de Géographes Libertaires

Messagede bipbip » 02 Fév 2017, 19:48

Vendredi 3 février 2017 à Lyon

Séminaire "Espaces Critiques" (RGL) : Auto-construire la résilience après la catastrophe : l’expérience d’un écovillage en Italie

Le Réseau de Géographes Libertaires (RGL) de Lyon vous invite à une séance du séminaire "Espaces Critiques" animée par Isabella Tomassi (Doctorante en Géographie et Urbanisme à l’Université Lyon 2) et intitulée : "Auto-construire la résilience après la catastrophe : l’expérience de l’ecovillage E.V.A. à Pescomaggiore (Italie)". Elle aura lieu le 3 février 2017, au 18 rue Chevreul (Lyon 7e), de 10h à 12h dans la salle 604.

Contexte

Dans le contexte de crise globale à la fois économique et sociale, suite à l’énième vague d’émigration au départ des zones internes de l’Italie, un tremblement de terre frappe la ville de L’Aquila, chef-lieu de la Région des Abruzzes, la nuit du 6 Avril 2009. Le bilan de cette catastrophe est de 309 morts, 1.500 blessés dont 800 graves pour une population de 70.000 résidents et de 27.000 étudiants, sur une des communes les plus vastes d’Italie, avec ses 49 villages. 90% du patrimoine publique (écoles, mairie, bureaux, ...) fut détruit et environ 50% du patrimoine privé : environs 60.000 buildings dont 18.000 jugés sérieusement endommagés en grande partie classé (du fait de l’origine pré-romaine de la ville).
Le gouvernement italien déclare le centre historique « zone interdite » - une zone rouge c’est, donc, à partir de la fin d’avril 2009 que 67.500 personnes ont besoin de nourriture et d’aide médicale (ICPD, 2009). La première étape a été d’abriter 22.000 rescapés dans 169 campements et 21.000 dans des résidences et hôtels touristiques sur la côte Adriatique. Ensuite, entre septembre 2009 et février 2010, le gouvernement italien a développé deux différentes stratégies pour reloger la population. D’abord, des préfabriqués temporaires (M.AP. – moduli abitativi provvisori), qui ont la caractéristique de s’insérer dans le tissu urbain endommagé ; le deuxième concerne la construction de complexes d’habitat, dit « new towns » antisismiques, soutenables, éco-compatibles en référence au projet C.A.S.E. (Complessi Anti-Sismici Eco-compatibili). Environs 15.000 habitants ont été placés dans 19 sites du projet C.A.S.E. qui est constitué de 184 bâtiments et 5.736 appartements éparpillés dans les environs de L’Aquila. Puis, 8.500 personnes ont été hébergées dans des logements temporaires dans 54 localités, dont 26 appartenant à la municipalité de L’Aquila. L’ainsi dit "cratère sismique", malheureuse expression journalistique, s’étend au totale sur 57 Communes et a une surface d’un rayon de 100 km.

Autoritarisme – participation- autogestion

Durant la période entre avril 2009 et février 2010, la Protection Civile prend les rênes en main, sans informer aucunement les habitants de son mode opératoire, de manière très autoritaire : état d’urgence, et donc suspension, « pour l’efficacité des opérations », des procédures démocratiques normales et des lois et règlements en matière de protection de l’environnement. A partir de là, deux constats : d’un côté, une après-crise gérée de manière managériale, technocratique, faite de déplacements forcés de population, de zones rouges permanentes (interdites d’accès), de récupération de terres et de contrats juteux pour les promoteurs et constructeurs immobiliers, et enfin construction de « nouvelles villes » isolées, abandonnées des services publics et complètement déconnectées de l’ancienne ville, soit autant de pratiques mises en œuvre par les autorités étatiques italiennes qui se marient parfaitement avec les principes de la thérapie de choc. D’un autre côté, en opposition totale, ce que les habitants réclamaient : transparence, participation et reconstruction.

L’Assemblée citoyenne de L’Aquila apparaît comme instance de résistance, de coopération et de (re)construction de tous les habitants et mouvements de base : immédiatement après le tremblement de terre, les citoyens de L’Aquila ont éprouvé un profond besoin de participation à la vie civique, reconnaissant le caractère crucial de toute décision prise. L’absence totale de tout mécanisme de participation dans le fonctionnement politique, et en particulier dans les actions de la Protection Civile les a forcés à trouver une alternative, basée sur l’autogouvernement et la démocratie directe. Pour la première fois, le 21 février 2010, la population viola l’interdiction d’entrer dans la ville, dans la zone rouge ; le 28 février, 5000 personnes formant une chaîne humaine réussirent à pousser la police et à réinvestir, très solennellement, le centre-ville. De telles opérations eurent lieu tous les dimanches, afin d’attirer l’attention des médias et des institutions locales.
Dans l’entre-deux de cette situation chaotique et dans une zone reculée, oubliée pendant 40 jours par les secours, naît l’éco village EVA (Ève) pour Éco Village Auto-construit. Ici se met en place des technologies alternatives (panneaux solaires, phyto-purification etc.) construites à différents endroits, en refaisant appel à la tradition des maisons construites « arraiutasse » (en s’aidant les uns les autres). Les acteurs principaux sont du village, du voisinage et surtout de jeunes précaires de la ville ; ils reçoivent un très fort soutien d’un incroyable réseau de centaines de supporters et volontaires d’Italie et d’ailleurs.
Un des buts principaux est de défendre les biens communs (les Commons) et l’objectif principal est d’arriver à l’ALMA (L’âme – acronyme de « Vivre – Travailler – Mémoire et Environnement ») : une approche particulière de tous les aspects de la vie humaine, d’un point de vue éco-soutenable, prenant soin du concept de communauté. L’étincelle qui a permis cette initiative fut l’opposition des habitants à un projet de décharge qui augmentait la pollution de l’air et détruisaient le paysage.
Pescomaggiore est un village rural typique de la région de L’Aquila, l’Abruzzo, qui s’était complètement dépeuplé à partir des années 50 et qui ne comptait plus qu’une cinquantaine d’habitants. En 2007, ses habitants, plein d’énergie, créent le Comité pour la renaissance de Pescomaggiore, formé des résidents, expatriés, et propriétaires du village, dans le but d’améliorer la qualité de vie, de réintroduire dans le centre du village des campagnes d’information permettant les processus participatifs, d’impulser des projets dans le domaine de l’agriculture, du tourisme et de l’art de la convivialité. Les objectifs sont d’abord ceux inscrits dans l’idée de l’ALMA et sont une réponse à l’aggravation des conditions matérielles et à la pénurie. L’important est le territoire local avec sa biodiversité et ses ressources, l’alliance et l’équilibre entre savoir-faire traditionnels et technologies…
La renaissance des vergers et des graines locales, les projets de paysages comestibles, une série de laboratoires artisanaux et la promotion de nouvelles formes de tourisme vert constituent des pans importants de cette nouvelle politique. La volonté de réappropriation des « communaux » /biens communs – pilier fondateur de la communauté (le Comité a ainsi reconstruit un grand four commun pour le pain) – et très importante dans la démarche. L’exemple/expérience de Pescomaggiore que ses habitants ont refusé d’abandonner, en dépit des injonctions de l’État, et qu’ils ont transformé en éco-village basé sur une économie morale (co-construction de logements, énergies vertes, permaculture, encouragement de l’artisanat et d’un tourisme différent, rejet d’un projet de décharge), sur la solidarité et sur la prise de décision collective démocratique (grâce également au moyen de l’assemblée) décris très bien ce qu’une société de l’après-rareté (« post-scarcity », en référence aux écrits de Murray Bookchin, – « sociétés d’abondance » dirait Pierre Rabhi, « de convivialité » dirait Ivan Illich), de zones autonomes provisoires, où un pouvoir réel sur l’existence sort des marges et s’affiche sur l’espace publique.

J’aborderais cette catastrophe comme « occasion » pour l’ouverture d’espaces de circulation de discours publics autour de bien communs (commons), ainsi qu’à de nouvelles formes de re-subjectivisation de formes politiques de coexistence (participation, autogestion). Je me réfère à l’insolite processus de production, duplication et désarticulation de “communauté” et de “pratiques” ou de « communauté de pratique » (CdP) qui pénètre le scénario de la post-urgence en toutes ses ramifications locales et globales. Le projet E.V.A. (éco-village auto-construit) de Pescomaggiore (AQ), dont j’ai été une des promotrices, animatrices et constructrices, était à l’époque une organisation de bénéficiaires impliqués dans un laboratoire sociale et politique, finalisé à la construction de nouvelles unités résidentielles en paille après la catastrophe. La paille nous a permis de nous abriter à des coûts dérisoires et a activé une dynamique au sein du projet, un cercle vertueux lié à l’agriculture et en particulier à la production de variétés de blé autochtones, presque disparues.
Tout ceci nous ramène à des notions telles que l’autogestion, l’aide mutuelle, le DIY (do it yourself) sans lesquelles la survie dans ces conditions géographiques et sociales serait impossible. Mais, plus encore, elles rendent vivantes les potentialités de résilience dans les situations d’urgence future (et actuelle), devenant une base pour commencer à comprendre le caractère fondamental, dans tout processus vers l’après-rareté, de l’existence d’un réseau social qui soit profondément enraciné et actif sur le territoire et l’importance de l’assemblée comme lieu pour construire du tissu social et de l’autogouvernement.

https://rebellyon.info/Seminaire-Espace ... Auto-17430
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Re: Réseau de Géographes Libertaires

Messagede bipbip » 07 Avr 2017, 13:03

Présentation/débat « Corps et spatialités » animé par le Réseau de Géographes Libertaires le 7 avril

Le Réseau des Géographes Libertaires (RGL) a le plaisir de vous inviter à la 8e séance de son séminaire "Espaces Critiques", réalisée dans le cadre de l’atelier 7 de l’UMR 5600 EVS (Environnement, Ville et Société) :
« Corps et spatialités, constitutifs du social ? Approche écologique du collectif. »
avec Anne Volvey & Denis Cerclet - Organisation et animation Guillaume Matuzesky

Présentation de la séance :
Les Sciences sociales contemporaines s’intéressent de près aux corps, aux émotions, aux espaces de perceptions et aux espaces d’actions (les fameuses spatialités). L’approche du collectif est renouvelée, la focale abandonne un temps le groupe sociodémographique homogène d’individus comme unité de base ; pour s’intéresser à d’autres niveaux constitutifs du vivre ensemble. La question se porte alors sur les processus qui tissent le social. Le séminaire invitera à la discussion concernant d’une part les aspects épistémologiques des évolutions des régimes de scientificité, et, d’autre part les implications méthodologiques qui invitent à d’autres approches de terrain en Sciences sociales.

Lieu : Université Lyon 3, 18 rue Chevreul, Lyon 7. Salle 604 (6e étage).

Merci de nous contacter à rgl@riseup.net pour confirmer votre venue.

Plus d’informations sur l’affiche et sur le carnet de recherche du Réseau des Géographes Libertaires : https://rgl.hypotheses.org/

https://rebellyon.info/Presentation-deb ... ites-17661
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Re: Réseau de Géographes Libertaires

Messagede bipbip » 24 Mai 2017, 07:47

Lyon mercredi 24 mai 2017

Séminaire du Réseau de Géographes Libertaires, FAIRE de la géographie à l’école : l’expérience des balades urbaines

Le laboratoire EVS Environnement Ville Société (UMR 5600) & son atelier 7 Épistémologie et heuristique vous convient à la séance du séminaire Espaces Critiques :
FAIRE de la géographie à l’école : l’expérience des balades urbaines.
Mercredi 24 mai à 14h

La séance de séminaire du mercredi 24 mai que nous proposons est en lien avec l’enseignement de la géographie à l’école. Il s’agit de présenter des projets menés avec les élèves et d’échanger autour de ceux-ci. Le thème de ce séminaire est la balade urbaine appréhendée comme outil pour « faire » de la géographie.
Nous vous proposons donc de commencer la séance avec une balade urbaine autour du Street art à Lyon (rendez-vous Esplanade du gros caillou 69001 Lyon). Elle reprend un projet mené au Lycée Ella Fitzgerald avec les intervenants des « Deux Lyricists » (Justin Follenfant et Martin Fuster). Le but était de faire découvrir aux élèves les multiples dimensions, variations et enjeux que peuvent inclure la pratique graphique dans l’espace public : Tag/Graff/Street Art, centre/périphérie, marketing urbain, ségrégation socio-spatiale...
Le séminaire se poursuivra dans une salle de l’université (salle 604, 18 rue Chevreul 69007 Lyon) avec l’intervention de Dominique Chevalier ( Maîtresse de Conférence-HDR, Université-Lyon ESPE) autour des balades urbaines qu’elle réalise à l’ESPE.
Enfin, nous échangerons sur ces pratiques enseignantes avec les personnes présentes.

https://rebellyon.info/Seminaire-du-Res ... phes-17827
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Re: Réseau de Géographes Libertaires

Messagede bipbip » 07 Nov 2017, 22:13

Une place, une forme pour des imaginaires post-étatiques et post-nationaux de l’espace ?

Lyon vendredi 10 novembre 2017

Le RGL (Réseau des Géographes Libertaires) organise la première séance du séminaire "Espaces Critiques" ce vendredi 10 novembre, de 10h à 12h, au 18 rue Chevreul à Lyon 7ème, salle 604. La première séance se tiendra autour de l’intervention de B. Debarbieux sur le thème suivant : "Une place, une forme pour des imaginaires post-étatiques et post-nationaux de l’espace ?"

Le RGL (Réseau des Géographes Libertaires) tiendra de nouveau cette année un cycle de séminaire, intitulé "Espaces Critiques" dans le cadre de l’Atelier 7 de l’UMR Environnement, Villes et Sociétés.

La première séance se tiendra autour de l’intervention de Bernard Debarbieux, professeur en géographie politique et culturelle et en aménagement du territoire et portera sur le thème suivant : "Une place, une forme pour les imaginaires post-étatiques et post-nationaux de l’espace ?"
La première partie s’organisera autour d’une présentation de B. Debarbieux puis la place sera laissée aux discussions et aux débats.

Elle aura lieu ce vendredi 10 novembre de 10h à 12h dans les locaux au 18 rue Chevreul dans le 7ème arrondissement de Lyon. Salle 604 au 6ème étage.

Les séances sont ouvertes à tou-te-s et à tous.

En espérant vous y voir nombreux,

Le RGL
https://rgl.hypotheses.org/
rgl@riseup.net

https://rebellyon.info/Une-place-une-fo ... ires-18351
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Re: Réseau de Géographes Libertaires

Messagede bipbip » 01 Fév 2018, 16:46

Présentation/débat le 2 février « Municipalisme & droit au logement à Barcelone et Madrid »

Le Réseau des Géographes Libertaires (RGL) organise une présentation/débat dans le cadre du séminaire « Espaces Critiques » sur le thème des luttes pour le droit au logement et du municipalisme à Barcelone et Madrid, le 2 février 2018.

Réalisée dans le cadre de l’atelier 7 de l’UMR 5600 EVS (Environnement, Ville et Société).

« Municipalisme & droit au logement à Barcelone et Madrid »

Lieu et horaire : Vendredi 2 février de 10h à 12h30 dans les locaux de l’Université au 18 rue Chevreul à Lyon 7, en salle 604 (6e étage).

Présentation de la séance :
En 2015, des candidatures citoyennes issues des mouvements sociaux ont remporté les élections municipales à Barcelone et Madrid. À travers le prisme des luttes pour le droit au logement, nous questionnerons la notion de « nouveau municipalisme » qu’elles tentent d’appliquer. Quels sont les atouts et les limites de ces « municipalités du changement » ? Comment comptent-elles améliorer l’accès au logement des habitant.e.s ? Comment les mouvements sociaux se positionnent-ils face à ces nouvelles municipalités ?

Nous aborderons notamment les thèmes suivants : municipalisme, mouvements sociaux, communalisme libertaire, communs, logement social, coopératives d’habitant.e.s...

La présentation sera suivie d’un débat avec les personnes présentes sur le thème du municipalisme et des luttes pour le droit au logement.

Entrée libre sur inscription (pour des raisons de capacité de salle, merci de nous contacter à rgl[at]riseup.net pour confirmer votre venue).

Plus d’informations sur l’affiche et sur le carnet de recherche du Réseau des Géographes Libertaires : https://rgl.hypotheses.org/

https://rebellyon.info/Presentation-deb ... rier-18628
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Re: Réseau de Géographes Libertaires

Messagede bipbip » 17 Fév 2018, 18:07

Fête de soutien au Réseau des Géographes Libertaires le Vendredi 23 février

Le vendredi 23 février 2018 grrrndzero hors les murs et le Réseau des Géographes Libertaires (RGL) vous convient à une grande fête de soutien. Au programme : Ventre de biche, Deux lyricists+cas d’école, Balladur, The brand new men et Tournicotape.

Le Réseau des Géographes Libertaires regroupe des enseignant.e.s venu.e.s de disciplines variées, des étudiant.e.s, des doctorant.e.s, des urbanistes, des fonctionnaires des collectivités territoriales, etc. Ce Réseau a pour buts :
• l’ouverture d’un espace d’autonomie et d’expérience collective dans nos milieux professionnels et militants
• la production de réflexions en lien avec l’espace et le territoire dans une perspective critique
• la diffusion la plus large possible des idées et des pratiques libertaires.

Pourquoi une caisse de soutien au RGL ?

Le RGL organise principalement trois types d’événements.
• Les séminaires, rencontres, interventions sont pensés comme des lieux d’échanges et de production collectifs sans avoir la vocation d’imposer un savoir d’autorité.
• Des recherches de terrain en relation avec nos sensibilités respectives et les luttes qui nous semble rentrer en résonance avec une critique du monde proche de la notre. Sans oublier les pièges de "l’entre soi", nous cherchons aussi à fléchir certains schéma interprétatifs et à se mêler aux phénomènes réels et ses contradictions.
• Enfin, des ateliers « hors les murs », à destination des militant.e.s et plus largement de tout.e un.e chacun.e.

Nous parvenons aujourd’hui à financer institutionnellement notre séminaire régulier ainsi qu’une part de nos déplacements sur les terrains de lutte (certain.e.s chercheurs/euses ayant fait de ces derniers leur sujet d’étude). Toutefois, nous aimerions développer des pratiques non académiques : prêter main forte sur des terrains décorrélés de nos activités professionnelles, réfléchir en commun aux enjeux de luttes. Pour ce faire, nous aurions besoin d’un fond de caisse suffisant afin de réunir, autour d’évènements conviviaux, des intervenant.e.s extérieur.e.s, des militant.e.s, chercheurs/euses, artistes, collectifs dont les engagements sont susceptibles de nous faire avancer et agir

Notre site internet : http://rgl.hypotheses.org/

Programme de la soirée du 23 février
https://rebellyon.info/Fete-de-soutien- ... murs-18712
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Re: Réseau de Géographes Libertaires

Messagede bipbip » 22 Avr 2018, 10:24

Vers une géographie anarchiste :

politiques pour embellir le monde

Rencontre avec Simon Springer autour de son livre "Pour une géographie anarchiste" - Simon Springer, lux éditions

Montreuil (93) mercredi 25 avril 2018
à 19h30, La Maison de l’Arbre / La Parole Errante, 9 rue François Debergue

Entrée libre

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Devenons beaux nous-mêmes et que notre vie soit belle ! - Élisée Reclus

"Une approche anarchiste de la géographie s'intéresse à des mondes parcellaires, fragmentés, qui se recoupent et dans lesquels l'autonomie et l'émancipation deviennent possibles en tant qu'îlots mouvants de réflexivit entre la théorie et la pratique" (texte en couverture du livre)

Le mercredi 25 avril à 19h30 nous recevons Simon Springer dont l'ouvrage "Pour une géographie anarchiste" a été récemment traduit et publié aux éditions Lux. Simon Springer présentera sa perspective et son travail (en anglais avec traduction simultanée).

Ce sera l'occasion de discuter les perspectives anarchistes pour penser l'espace et la géographie, et discuter des formes de politiques anarchistes tournées vers le renforcement des liens et des relations,

"L'anarchie est un magnifique puissance. En tant que pratique politique, elle nous permet d'embrasser notre capacité de vivre ici et maintenant, et de mette en œuvre par et pour nous-mêmes ce que nous laisserions autrement aux autorité dominantes. Sa force ne réside pas dans le rêve possible, mais dans l'illumination de la beauté puissante et immédiate que nous sommes collectivement. L'anarchisme insiste sur le développement de nouvelles relations avec notre monde et, surtout, entre nous. Reconnaître la force des liens implique toute une géographie relationnelle et une prise de conscience sensible de la puissance que nous sommes chacun, et combien nous sommes tous partie d'un plan de beauté immanente. Dans cette reconnaissance de notre capacité àla beauté, apparaît la semence de quelque chose de nouveau, nourri par toutes les possibilités de nos désirs d'un monde meilleur. Une géographie relationnelle est donc une façon d'essayer de donner un sens à un monde infiniment complexe, inter-dépendant, traversé de devenirs en constante évolution. Le récent réengagement de la géographie dans les perspectives anarchistes nous rapproche de la possibilité de secouer les chaînes qui nous entravent aux idées étatistes, capitalistes, racistes, sexistes et impérialistes en soutenant que notre plus grande ressource se loge dans nos liens des uns avec les autres.

Dans la notion de " géographie universelle " d'Élisée Reclus, géographe anarchiste, nous voyons une première approche d'une telle politique du possible, qui considère les liens, ou la perspective relationnelle, comme son impulsion. Pour Élisée Reclus, tous les gens devraient partager la Terre comme des frères et sœurs en élargissant notre cercle d'empathie et en réorganisant les paysages du pouvoir par la constitution de liens de solidarité renforcés, démultipiés. Ainsi, la géographie anarchiste ne se contente pas seulement de suivre les devenirs, elle cherche à laisser être la beauté du monde et des liens."

Des extraits de l'ouvrage sont disponibles en ligne.

La parution du livre a donné l'occasion au Québec de discussions & enquêtes sur "territoires et espaces libérés" écoutables en ligne également, organisées par le groupe d'enquêtes sur le contemporain Stasis.

"Grâce aux ouvrages de David Harvey, Mike Davis ou même Henri Lefebvre, on connaît aujourd'hui la géographie radicale ou critique née dans le contexte des luttes politiques des années 1960 aux États-Unis et qui a, comme le disait Harvey, donné à Marx « la dimension spatiale qui lui manquait ». Dans ce livre, Simon Springer enjoint aux géographes critiques de se radicaliser davantage et appelle à la création d'une géographie insurrectionnelle qui reconnaisse l'aspect kaléidoscopique des espaces et son potentiel émancipateur, révélé à la fin du XIXe siècle par Élisée Reclus et Pierre Kropotkine, notamment.

L'histoire de l'humanité est une longue suite d'expériences dans et avec l'espace ; or aujourd'hui, la stase qui est imposée à ces mouvements vitaux, principalement par les frontières, menace notre survie. Face au désastre climatique et humain qui nous guette, il est indispensable de revoir les relations que nous entretenons avec le monde et une géographie rebelle comme celle que défend Springer nous libérerait du carcan de l'attentisme. Il faut se défaire une bonne fois pour toutes des géographies hiérarchiques qui nous enchaînent à l'étatisme, au capitalisme, à la discrimination et à l'impérialisme. « La géographie doit devenir belle, se vouer entièrement à l'émancipation. » "(4ème de couverture)

Simon Springer
Simon Springer enseignera à partir de septembre 2018 à l'Université de Newcastle en Australie en tant que responsable du département de Géographie et d'études environnementales, et directeur du centre d'études urbaines et régionales. Actuellement, il enseigne à l'Université de Victoria au Canada. Ses perspectives de recherches explorent les dynamiques d'exclusions sociales et politiques provoquées par le néolibéralisme, particulièrement au Cambodge où il étudie plus spécifiquement la géographie des violences et du pouvoir. Simon Springer poursuit une approche théorique singulière, qui convoque à la fois la critique poststructuraliste et une reprise radicale de la philosophie anarchiste. Ses livres comprennent The Anarchist Roots of Geography : Towards Spatial Emancipation (University of Minnesota Press, 2016), The Discourse of Neoliberalism : Anatomy of a Powerful Idea (Rowman & Littlefield), Violent Neoliberalism : Development, Discourse and Dispossession in Cambodia (Palgrave Macmillan), and Cambodia's Neoliberal Order : Violence, Authoritarianism, and the Contestation of Public Space (Routledge). Et il a aussi participé à The Handbook of Neoliberalism (Routledge), The Handbook of Contemporary Cambodia (Routledge) et la trilogie Anarchism, Geography and the Spirit of Revolt (Rowman & Littlefield). Il est rédacteur en chef de ACME : An International Journal for Critical Geographies et coéditeur de la série Transforming Capitalism publiée par Rowman & Littlefield.

Page de Simon Springer https://www.uvic.ca/socialsciences/geog ... rsimon.php

https://openagenda.com/cafe-librairie-m ... r-le-monde
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Re: Réseau de Géographes Libertaires

Messagede bipbip » 15 Mai 2018, 08:14

« Ecrire la ville », séminaire « espaces critiques » du RGL le mercredi 16 mai

Le mercredi 16 mai de 14h à 17h séance du séminaire « Espaces Critiques » organisé par le Réseau de Géographes Libertaires, dans le cadre de l’atelier 7 de l’UMR EVS (Environnement Ville Société) : "Ecrire la ville".
Cette séance a pour thème "Ecrire la ville". L’idée est aussi bien de revenir sur des expériences et des pratiques pédagogiques que d’interroger les liens entre géographie et littérature à propos de la ville.

Plusieurs intervenants viendront nous en présenter des exemples :

Dominique Chevalier, Maîtresse de Conférences-HDR, Université Lyon-ESPÉ, Environnement Ville Société (UMR 5600) reviendra sur des regards croisés autour de flâneries entre Pente et Plateau : une expérience urbaine et pédagogique. Cette expérience fait suite à un mail informant que des commémorations auraient lieu en mars 2018 pour célébrer le 50e anniversaire de la parution du Droit à la Ville, œuvre majeure d’Henri Lefebvre. Cette thématique du « Droit à la ville » a été travaillée avec les étudiants et les étudiantes du Master MEEF de l’ESPÉ, dans le cadre des ateliers « Enseigner la géographie autrement » de l’UE5. Puis au fil de l’avancement du projet deux enseignantes de l’École Aveyron se sont jointes à cette aventure, Virginie Fourtoy, PEMF, et Clémentine Bertrand, PES. Toutes deux ont fait travailler leurs élèves de CE1 et CM1 à partir d’une balade urbaine sur les pentes et le plateau de la Croix Rousse. Les carnets qui seront présentés dans le cadre du séminaire matérialisent un travail tout à fait singulier, où différents niveaux de constructions des savoirs élaborés, du CE1 au Master1 MEEF, se conjuguent et montrent les résultats d’investigations autour d’un objet commun : les expériences urbaines.

Pascal Clerc, professeur des Universités en géographie à l’université de Cergy-Pontoise et l’ESPÉ de l’Académie de Versailles (voir aussi le blog Géographies buissonnières http://geobuis.hypotheses.org/) s’est intéressé à l’écriture de Haïkus au sujet de la ville.

Les élèves du lycée Ella Fitzgerald ainsi que les animateurs Justin Follenfant et Martin Fuster, animateurs d’atelier d’écriture présenteront le travail réalisé avec la classe de première littéraire autour du chapitre de géographie : la France en villes. Il s’agissait de lier journalisme, écriture, terrain et géographie.

Guillaume Grondin, enseignant au collège, présentera le travail réalisé en cours de français autour de la notion d’espace proche.

Un temps sera réservé aux discussions après les interventions.
L’affiche en PJ contient toutes les informations pratiques.
En espérant vous y voir nombreux,

Le RGL

https://rebellyon.info/Le-mercredi-16-m ... e-du-19174
Modifié en dernier par bipbip le 26 Mai 2018, 11:26, modifié 1 fois.
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Re: Réseau de Géographes Libertaires

Messagede bipbip » 21 Mai 2018, 18:01

5e Journées d'études du Réseau des Géographes Libertaires

Commun·e·s : actualité du municipalisme libertaire

Saint-Denis (93) samedi 26 mai 2018
à 10h, Local de la Dionyversité, 4 Place Paul-Langevin

Réinvestir la notion de « commune », conçue comme processus d'émancipation et d'organisation en construction permanente, doit permettre de faire dialoguer des pensées du 19e siècle avec celles d'aujourd'hui. Il s'agit de confronter les expériences fondatrices avec les plus récentes en France, en Europe et ailleurs dans le monde. Notion-pivot, la « commune » peut constituer l'outil privilégié d'une géographie critique de l'action publique, de l'organisation du territoire et des mouvements sociaux. (présentation détaillée dans le document en pièce jointe)

Programme

Dionyversité - 4 place Paul Langevin - Saint-Denis. Dedans, ou devant, sur la pelouse.
• 10h : Atelier d'auto-cartographie « Territoire de soi, frontières intimes »
Inspiré par l'Atelier de Géographie Populaire du Plateau de Millevaches : « A partir du contour de sa propre silhouette, chercher à représenter les frontières, les liens, les porosités entre le dedans/le dehors. Représenter et mettre en partage ce qui nous peuple, ce qui nous touche, nous habite, nous traverse et ce qui nous est extérieur ». Apportez vos couleurs !
• 12h30 - 14h : déjeuner commun (chacun-e apporte de quoi partager)
• 14h : Atelier de cartographie participative : les JO 2024 dans votre quartier! Pour partager les connaissances sur les bouleversements prévisibles qu'occasionneront les Jeux olympiques à Saint-Denis et imaginer ensemble des alternatives.
• 19h : repas à prix libre
• 20h : projection du film Permakabadio
Histoire d'un jardin expérimental en permaculture, dans le village de Kabadio en Casamance, dans le Sud du Sénégal. Film documentaire réalisé par Anouk Lejczyk. Projection en présence de la réalisatrice et du producteur, Benjamin Jayr, de l'Association IEFR.

https://paris.demosphere.eu/rv/62060

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Re: Réseau de Géographes Libertaires

Messagede bipbip » 28 Mai 2018, 10:44

Projection-débat : documentaire "les dépossédés" - RGL « hors les murs » le 31 mai

Séance "hors les murs" du Réseau des Géographes Libertaires (RGL). Projection du film « Les Depossédés » d’Antoine Costa suivie d’un débat avec le réalisateur.

Le jeudi 31 mai de 19h à 21h se tiendra une nouvelle séance du séminaire « Espaces Critiques » organisée par le Réseau de Géographes Libertaires, dans le cadre de l’atelier 7 de l’UMR EVS (Environnement Ville Société).

Cette séance sera l’occasion d’un séminaire « hors les murs » de l’université.
Elle se tiendra à l’ALPES, 13 rue Dalandine 69002 Lyon.

Il s’agira d’une projection du film « Les Dépossédés » d’Antoine Costa suivie d’un débat avec le réalisateur. A l’issue de la soirée vous êtes invités à un apéro convivial !

Présentation du film Les Dépossédés :
« Le capitalisme a véritablement crée des richesses. Il a su en trouver là où l’on n’en voyait pas. Ou plutôt, il a crée de la valeur là ou l’on ne voyait que des richesses. En monétarisant la nature, en donnant une valeur à chaque chose, un prix à la biodiversité il achève dans un même mouvement de la saccager en la protégeant. À l’heure où une nouvelle loi sur la biodiversité, dix mois après son passage devant l’Assemblée, est présentée au Sénat, ce documentaire revient sur un amendement faisant débat : celui de la compensation. Inscrit dans la législation dès 1976, mais jamais appliqué, le principe de compensation oblige un aménageur à compenser les dégâts qu’il cause sur la nature, en protégeant un territoire équivalent à celui qu’il vient de détruire. Mais cette nouvelle loi qui autorise la création de « réserves d’actifs naturels » ouvre aussi la voie à une monétarisation de l’environnement qui attise les craintes de certains écologistes. S’il suffit maintenant de compenser, c’est à dire d’acheter la nature, qu’est-ce qui arrêtera celui qui a les moyens de payer ? Quelques mois après la COP21 et alors que l’État s’apprête à reprendre l’offensive contre Notre Dame des Landes, la monétarisation de l’environnement semble être ici l’ultime fuite en avant du nihilisme marchand : protéger la nature en continuant de la saccager. L’économie arrivera-t-elle à sauver la biodiversité ? En revenant sur l’exemple du marché carbone et l’histoire des régulations environnementales du début du 19 ème siècle, Les Dépossédés tente de répondre à la question. »

https://rebellyon.info/Projection-debat ... -les-19262
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