http://costif.parla.fr/communique/notre ... de-saclay/Notre Saclay des Landes ! Une cabane sur le plateau de Saclay
Depuis des mois, l’opposition à la bétonisation du plateau de Saclay se renforce : à tel point que le projet de contrat de développement territorial sud a reçu un avis défavorable unanime des commissaires enquêteurs et que le récent débat sur le projet de métro balafrant les terres agricoles a été l’occasion pour les habitants de manifester à chaque réunion leur forte hostilité au métro.
Pour se faire entendre, samedi 18 juillet, une trentaine de citoyens, à l’appel de la COSTIF (COordination pour la Solidarité des Territoires d’Ile-de-France et contre le Grand Paris) se sont retrouvés dans le but de construire une cabane symbole de résistance à ces projets inutiles et coûteux qui urbanisent le plateau de Saclay et font disparaitre les terres agricoles..
En à peine deux heures, palettes et madriers ont été rapidement assemblés, sur une parcelle de terrain prêtée par un agriculteur, avec le soutien d’élus locaux..
Aussi, personne ne s’est inquiété lorsqu’un gendarme est arrivé. L’un des « bâtisseurs » est allé à sa rencontre pour répondre à ses questions et entendre ses remarques : la construction d’une cabane, même symbolique, de plus de deux mètres carrés au sol, sans autorisation de travaux serait illégale ! Dix minutes plus tard, pas moins de quatre fourgonnettes et de deux voitures de gendarmerie étaient sur les lieux, plus de 18 gendarmes ont été déployés sur la zone… était-ce bien nécessaire ? Sur ordre de la sous préfecture, les gendarmes sont entrés dans le champ, ont relevé les plaques d’immatriculation des véhicules et ont demandé aux militants de décliner leur d’identité…
Le gouvernement préfère le béton au bois et a peur d’une petite cabane sur le plateau de Saclay !
Les citoyens présents, souhaitant avant toute chose inscrire leur action dans un cadre légal et pacifiste ont décidé de démonter les panneaux, et, ajoute Claudine Parayre, porte parole de la COSTIF, ils restent déterminés à défendre les terres agricoles du plateau et à faire connaitre les risques inhérents au cluster Paris-Saclay et à la ligne 18 du métro.
http://casorsay.canalblog.com/archives/ ... 80034.htmlNotre Saclay Des Landes (NSDL): épisode 1
Palettes de bois, planches, clous, marteaux, détermination et bonne humeur : tous les ingrédients étaient réunis pour la construction hier après-midi à Villiers-le-Bâcle de la première cabane de résistance du Plateau de Saclay. Une bonne dose d'improvisation parmi la cinquantaine de zadistes militants réunis : combien de palettes par mur ? 4 ou 6 ? Comment faire tenir les murs une fois qu'on les aura dressés et avant de mettre le toit ? Aucun doute, un petit échange d'expérience avec quelques bâtisseurs aguerris de NDDL, Montesson, Roybon, ou de la ferme des Bouillons aurait été nécessaire. Mais grâce à la réflexion collective, le chantier avance vite et le premier mur est prêt à être dressé. C'est alors qu'arrive, dans une voiture banalisée, un capitaine de gendarmerie, qui nous informe que la construction d'un dispositif de plus de 2 m2 au sol nécessite un permis de construire et qu'il devra verbaliser. Incrédulité, discussion entre zadistes militants. Entre temps arrivent deux autres voitures de gendarmerie puis deux ou trois autres, puis des fourgonnettes, au final pas loin d'une dizaine de véhicules et au moins 25 gendarmes.
Tout n'était pas improvisé du coté des zadistes militants qui n'avaient aucune intention de se mettre dans l'illégalité : évidemment l'exploitant agricole avait donné son accord pour cette action qui se déroulait sur ses terres, évidemment le maire de la commune était lui aussi prévenu. Il s'est d'ailleurs rendu sur place. Beaucoup d'improvisation par contre du coté des forces de l'ordre : cette obligation de permis de construire pour une emprise pour de 2 m2, on ne l'a trouvé nulle part. On a trouvé plutôt cela. En considérant que nous sommes dans un secteur sauvegardé (la Zone de protection naturelle, agricole et forestière du plateau de Saclay), une simple déclaration préalable de travaux autoriserait à bâtir un abri de 20 m2: à verifier. Au passage, il y a quantité d'abris de jardin dans les environs qui sont dans l'illégalité, mais que fait la police ? Deux poids, deux mesures ?
En tout cas, cette déclaration préalable, les zadistes militants ne l'avaient pas et ont pacifiquement remballé tout le matériel. Un échec en forme de victoire : un tel déploiement de forces de l'ordre du tac au tac montre bien combien les bâtisseurs-en-béton ont peur des bâtisseurs-en-bois : une cabane de résistance, n'est-ce pas le premier pas vers une [mot de 3 lettres que l'on n'écrit pas tellement il fait peur, commençant par Z et finissant par D avec un A au milieu] ? En tout cas, ceux qui n'y croyaient guère sont désormais déterminés, et ceux qui était déterminés le sont plus encore. Le buzz provoqué par cette maladroite intervention des forces de l'ordre (merci!) va booster Notre Saclay Des Landes (NSDL) épisode 2. A bientôt donc !