Grèce. Une chute libre. Sans fin ?
Un an après le référendum (le 5 juillet 2015, avec 61,31% de Non à la politique des «institutions») et le passage du gouvernement SYRIZA dans le camp du TINA («Il n’y a pas d’alternative»), la domination néolibérale en Grèce s’approfondit quotidiennement et sur tous les plans. La deuxième évaluation du programme grec par les «institutions» commencera en septembre. Elle devrait se terminer en octobre.
Elle porte sur de multiples domaines: l’application de la nouvelle loi de sécurité sociale et la création d’un Fonds unifié de sécurité sociale jusqu’au 2017; l’abolition des allocations sociales et leur replacement par un «revenu minimum garanti» qui implique des coupes d’un montant de 900 millions d’euros jusqu’en 2019; l’achèvement d’un vaste programme de privatisations: des aéroports, des ports, des transports, de l’énergie et – probablement – de l’eau; la vente ou la mise en nantissement de 71’500 bâtiments et terrains publics, y compris 597 îles; la transformation du Secrétariat général des revenus publics [taxes, revenus douaniers, etc.] en une institution indépendante – l’Autorité indépendante des revenus publics – qui échappera pour l’essentiel au contrôle politique; l’évaluation de la situation des quatre banques systémiques – Alpha Bank, Eurobank Ergasias, National Bank of Greece and Piraeus Bank – et du FHSF (Fonds hellénique de stabilité financière, une structure établie par le gouvernement grec et la troïka en 2010 afin de stabiliser le système bancaire grec); la finalisation du cadre légal concernant les dettes privées dites rouges [qui concernent, entre autres, les dettes hypothécaires pendantes, donc l’expulsion possible du logement]; les salaires du secteur public et, en particulier, les salaires des militaires, des forces de l’ordre et des pompiers; et, finalement, le nouveau Code du travail.
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