Brésil : la riposte populaire commence
[Photos] Après la destitution de la présidente Dilma Rousseff, le nouveau président, Michel Temer, a lancé une politique de régression sociale. La grève générale du 28 avril, marquée par des affrontements, a été la première réponse massive à ce défi. Un commentaire par la Coordination anarchiste brésilienne.
Le 28 avril 2017 a été d’une grande importance pour la lutte des classes dans ce pays. La résistance aux politiques d’ajustement fiscal et de suppression des droits (retraites, Code du travail...) s’est faite sentir dans tous les États et dans des milliers de villes brésiliennes. Des arrêts de travail, des piquets de grève, des blocages de routes et d’autoroutes avec des pneus enflammés, des marches unitaires et des affrontements avec les forces de répression ont donné le ton.
Les participantes et les participants : des étudiant.es, des enseignant.es, des travailleuses et des travailleurs du transport routier, du métro, de la métallurgie, de la santé, du nettoyage, des municipalités, de la construction civile, du commerce, des banques, de la poste, mais aussi des indigènes, des travailleurs et travailleuses sans toit ni terre, des habitant.es des quartiers populaires et une série d’autres secteurs à la base de la société.
La grève générale a enregistré une importante participation des secteurs ouvriers dans la région industrielle de l’État de São Paulo, à Curitiba, Manaus et Belo Horizonte. A sa façon, chaque secteur du prolétariat a contribué à semer les graines de la lutte et de l’action directe.
La Brigade militaire à l’action
Cette journée ne s’est pas faite sans affrontements. Les polices militaires de plusieurs États ont agi avec violence, réprimant les initiatives de mobilisation. Cela a été le cas dans l’État de São Paulo, avec l’arrestation de militant.es du Mouvement des travailleurs sans toit (MTST) ; dans l’État de Rio de Janeiro où la répression s’est brutalement abattue sur les manifestant.es en face de l’Assemblée législative et ailleurs dans le centre-ville ; dans l’État de Rio Grande do Sul où la Brigade militaire a dispersé au gaz lacrymogènes les piquets des dépôts de bus et des routes, et où la garde municipale de Porto Alegre a agressé des agent.es de la municipalité qui avaient verrouillé l’entrée de la préfecture.
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