Wir schaffen das ! On y arrivera ! Qu’en est-il aujourd’hui ?
Vu d’Allemagne : observations et réflexions dans un pays divisé.
Là où se dressait, il y a quelques mois encore, ici, à Lich, une grande tente abritant 200 personnes, seul l’emplacement rectangulaire, où l’herbe est différente, rappelle l’arrivée d’un grand nombre de réfugiés et réfugiées.
Fin de l’hébergement d’urgence
200 personnes, mais pas toujours les mêmes, vivaient là. Cette structure, avec ses compartiments séparés par des draps ou des couvertures, où aucune vie privée n’était possible, a vu passer beaucoup de personnes émergeant du chaos qui régnait à l’époque à Gießen, dans le centre d’enregistrement, ou venant de centres ouverts à la hâte dans d’autres villes. On a vu de jeunes Érythréens aux joues encore creuses, des Somaliens marqués par des périples invraisemblables, des Syriens venus seuls, cramponnés à leur smartphone, dans l’espoir d’avoir des nouvelles de leur famille restée quelque part là-bas. On a vu beaucoup d’Afghans, parfois des Algériens. Ils et elles sont arrivéEs et repartiEs.
Pour quelle destination ? Peu de personnes ont été renvoyées dans leur pays d’origine, car un premier tri avait déjà eu lieu à Gießen et dans les centres semblables. Les Kosovars, les Albanais ne sont pas arrivés jusque dans les petites localités, ils ont été renvoyés chez eux. avant.
Quelques personnes arrivées à Lich ont accepté de repartir, ayant compris que leur demande d’asile serait refusée.
Recherche de logements
Un groupe de bénévoles s’est lancé à la recherche de logements dans notre commune, n’hésitant pas à sonner aux portes. Une jeune femme dont le mari a une PME très connue dans la région a été particulièrement efficace. Le nom a fait miracle, les portes se sont ouvertes.
Des propriétaires d’origine turque, iranienne, afghane ont également accueilli des nouveaux-venus.
Pas loin de chez moi, il y a un Égyptien, des Érythréens, des familles syriennes.
Centres d’hébergement de longue durée
Ceux et celles qui n’ont pas (encore) trouvé de logement, sont dans des centres d’accueil. Il y en a deux à Lich, je vais réglièrement dans l’un d’eux. Ce sont surtout des jeunes hommes célibataires qui s’y trouvent.
Avant que ce centre, qui peut accueillir 60 personnes, ne soit ouvert dans une zone d’activité commerciale et artisanale, on racontait dans le voisinage, que les femmes qui font leurs courses chez Aldi, tout proche, n’auraient plus qu’à se cramponner à leurs sacs à mains, il était question d’aggressions sexuelles probables, avec tous ces jeunes gens célibataires. Chaude ambiance !
Il y a un autre centre d’hébergement en pleine ville.
http://www.emancipation.fr/spip.php?article1447