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Messagede bipbip » 18 Juil 2016, 10:58

Irak : Cinq syndicats s’unissent dans une coalition

Ce 17 juillet, cinq organisations syndicales (dont nos camarades de la Fédération des Syndicats et Conseils Ouvriers d’Irak) ont décidé lors d’une conférence tenue à Bagdad de s’unir au sein d’une coalition ouverte à d’autres syndicats indépendants sous le mot d’ordre « la force de la classe ouvrière c’est son unité et son organisation ».

https://communismeouvrier.wordpress.com ... coalition/
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Messagede Lila » 11 Déc 2016, 20:08

Irak : une jeune femme à vélo brave les tabous à Bagdad

Pour faire entendre la voix des femmes, une jeune Irakienne circule à vélo dans les rues de Bagdad.

La petite reine de Bagdad. Au mépris des tabous, une jeune Irakienne de 25 ans s'est promenée ce lundi à vélo dans le centre de Bagdad, accompagnée de dizaines de jeunes, pour promouvoir les droits de la femme dans un pays pétri de traditions. «Assez de la peur : les femmes devraient faire valoir leurs droits et s'en servir, car nous sommes la société», a déclaré Marina Jaber en expliquant sa démarche, applaudie par de nombreux passants.

à lire : http://www.leparisien.fr/laparisienne/s ... 416688.php
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Messagede bipbip » 09 Fév 2017, 16:43

Irak. Les Yézidies victimes de sévices en captivité aux mains de l’EI sont négligées par la communauté internationale

Des femmes, des jeunes filles et des fillettes yézidies ayant été réduites en esclavage, violées, frappées et soumises à d’autres actes de torture par le groupe armé se faisant appeler État islamique (EI) ne bénéficient pas d’un soutien adéquat de la part de la communauté internationale, a déclaré Amnesty International lundi 10 octobre.

Lors d’une mission dans la région semi-autonome du Kurdistan irakien en août 2016, des délégués de l’organisation ont recueilli les propos de 18 femmes et jeunes filles qui avaient été enlevées par l’EI. Soit ces femmes et jeunes filles s’étaient échappées, soit elles avaient été libérées après le paiement d’une rançon par leur famille. Plusieurs d’entre elles ont très sérieusement envisagé le suicide, ou ont des sœurs ou des filles qui se sont donné la mort après avoir subi de terribles abus en captivité. La souffrance des victimes est exacerbée par leurs misérables conditions de vie actuelles, leur peine pour leurs proches tués par l’EI et leurs craintes pour ceux qui restent en captivité.

« L’horreur subie par ces femmes et jeunes filles yézidies aux mains de l’EI donne un éclairage nouveau sur les crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis par ce groupe. De nombreuses femmes et jeunes filles ont été violées, frappées ou soumises à d’autres actes de torture de manière répétée, et continuent à souffrir du traumatisme causé par ce qu’elles ont traversé », a déclaré Lynn Maalouf, directrice adjointe pour les recherches au bureau régional d’Amnesty International à Beyrouth.

« Ces témoignages soulignent la nécessité absolue d’un soutien international accru, afin d’aider ces personnes à faire face aux traumatismes physiques et psychologiques à long terme causés par les sévices qu’elles ont subis et dont elles ont été témoins. »

... https://www.amnesty.org/fr/latest/news/ ... community/
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Messagede Lila » 02 Juil 2017, 16:28

"Ils faisaient ce qu'ils voulaient de moi" : en Irak, les femmes yézidies racontent leur calvaire sous le joug des jihadistes

Pendant les trois années d'occupation du groupe Etat islamique dans la plaine de la Ninive, en Irak, de nombreuses femmes ont servi d'esclaves sexuelles. franceinfo a recueilli leurs témoignages.

à lire : http://www.francetvinfo.fr/monde/proche ... 58061.html
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Messagede Lila » 13 Déc 2017, 20:57

Offensive contre les femmes en Irak

L’invasion de l’Irak par les États-Unis en 2003 a abouti à la montée en puissance de forces confessionnelles et à une offensive contre les droits des femmes. Ces derniers mois se dessinent des tentatives de réforme du Code du statut personnel, véritable régression par rapport aux acquis de la révolution de juillet 1958.

Le 1er novembre 2017, une réforme législative remettant radicalement en cause les droits des femmes a été présentée au Parlement irakien. Elle consiste en une série d’amendements apportés au Code du statut personnel (loi n° 188 de 1959) régissant les droits des femmes en matière de mariage, de divorce, d’héritage, etc. Cette proposition est révélatrice du contexte actuel, marqué par la montée en puissance de forces sociales et religieuses conservatrices et par une instabilité politique majeure. Elle représente une rupture avec le Code du statut personnel (CSP) irakien adopté en 1959 qui repose sur les jurisprudences religieuses sunnite et chiite. Le Code tel qu’il existe s’applique à tous les musulmans, sunnites et chiites, et permet donc les unions interconfessionnelles.

Les amendements proposés introduisent la possibilité de codes confessionnels tels que la « loi Jaafari »(1) dominante chez les chiites d’Irak, dans laquelle le mariage d’une jeune fille est permis dès qu’elle a atteint 9 ans, considéré comme âge de la maturité. Ainsi, il s’agirait d’une remise en question fondamentale de l’âge légal du mariage, fixé à 18 ans pour les deux sexes.

Cette réforme ouvre la possibilité d’un affaiblissement de l’autorité du juge désigné par l’État au profit des tribunaux religieux. Depuis 2003, l’approche transconfessionnelle et non religieuse des droits personnels est déjà affaiblie par les forces sociales et politiques qui régissent le pays. L’Irak est depuis l’invasion américaine dirigé par des partis islamistes chiites conservateurs, et la rue irakienne est dominée par des milices confessionnelles conservatrices qui s’imposent par la violence.

la suite : http://orientxxi.info/magazine/offensiv ... -irak,2146
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Re: Irak

Messagede bipbip » 14 Juil 2018, 21:02

6ème jour d'un soulèvement social en Irak, contre la déliquescence des services publics, le chômage, la corruption, la faim

Les manifestations s'étendent dans le sud de l'Irak

Des Irakiens ont de nouveau manifesté vendredi à Bassora, au sixième jour d'une contestation sociale qui s'est étendue à d'autres provinces du sud de l'Irak, un pays miné par la corruption et des années de violences.

Les protestations contre le chômage et la vétusté des services publics, principalement l'électricité, ont été exacerbées par la mort d'un manifestant dimanche à Bassora, au premier jour des manifestations dans ce chef-lieu de la province du même nom, riche en pétrole.

... https://actu.orange.fr/monde/les-manife ... 4a79b.html
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Re: Irak

Messagede bipbip » 16 Juil 2018, 15:57

Irak : deux morts dans des mouvements de contestation sociale
La progression du mouvement de contestation sociale a poussé les autorités à décréter un couvre-feu à Bassora.
Deux personnes ont été tuées dans le sud de l’Irak dans la nuit de vendredi à samedi 14 juillet, au cours d’un mouvement de contestation sociale qui gagne du terrain, poussant les autorités à décréter un couvre-feu à Bassora.
Les circonstances n’ont pas été clairement établies. « Il y a eu des tirs à l’aveugle », a indiqué le porte-parole des services de secours provinciaux, Ahmad al-Kanani. Ces décès portent à trois le nombre de morts depuis le début du mouvement de contestation sociale, au cours duquel des dizaines de personnes, notamment des membres des forces de sécurité, ont été blessées.
Face aux manifestations qui menacent de s’étendre à d’autres régions du pays, le pemier ministre Haider al-Abadi a annoncé samedi soir l’allocation de fonds et promis des investissements pour la province de Bassora, où il s’était rendu la veille et avait déjà fait des promesses et des annonces.
Les manifestants dénoncent la déliquescence des services publics ainsi qu’un chômage endémique, et crient leur colère contre l’incurie des autorités dans cette région pourtant riche en pétrole.
La grogne s’étend
... https://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.html

La fronde sociale prend de l'ampleur en Irak, al-Abadi débloque 3 milliards
La contestation sociale qui a débuté il y a une semaine s'est amplifiée ce week-end. Deux personnes ont été tuées dans la nuit de vendredi à samedi. Plusieurs rassemblements ont été dispersés dimanche à Bassorah dans le sud mais aussi à Najaf et Kerbala, les affrontement ont fait des dizaines de blessés. Les Irakiens protestent contre le chômage et le délabrement des services publics. Le gouvernement a pris des mesures d'urgences.
A Bassorah, où la contestation a éclaté il y a une semaine, de nombreuses manifestations ont eu lieu ce week-end, les manifestants ont pris d'assaut un bâtiment officiel, et ont tenté d'entrer dans les installations pétrolières d'Al Zoubeir.
Mais le mouvement a gagné d'autres régions, il touche même désormais la capitale, Bagdad. Le Premier ministre irakien a durci le ton ce week-end et pris des mesures sécuritaires : il a placé les forces de sécurité en alerte maximum mais leur a interdit de tirer à balles réelles sur les manifestants. A Bassorah, désormais sous couvre-feu, l'armée a été déployée autour des installations pétrolières. L'internet a été coupé. Les Irakiens protestent contre la pauvreté, le délabrement des infrastructures publiques du pays et la corruption de l'administration.
... http://www.rfi.fr/moyen-orient/20180716 ... -milliards
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Re: Irak

Messagede bipbip » 01 Aoû 2018, 22:35

Des nouvelles des manifestations à Bagdad et dans le sud de l’Irak : ça continue !

Ce court article traite des derniers développements de la situation sociale explosive qui a cours actuellement en Irak.

Les manifestations à Bagdad et dans le sud de l’Irak continuent !

Par Zaher Baher
Irak – Souleymanieh
24/07/2018

Les manifestations à Bagdad et dans le sud de l’Irak continuent et sont désormais rentrées dans leur 3ème semaine. Jusque là, les manifestant-e-s sont parvenu-e-s à protéger leur indépendance et aucun des partis politiques ni des gouvernements régionaux n’ont été capables de les canaliser ou de les contrôler.

Alors même que certains médias, notamment Al-Jazeera, essaient de porter le discrédit sur les protestataires en les décrivant comme des groupes et des agents des USA. Cela dit, le gouvernement irakien, dans une certaine mesure, reconnaît la légitimité des revendications des manifestant-e-s. Le Premier Ministre irakien, Hadier al-Abadi, s’est déclaré favorable à dépenser 3 millions de dollars US pour satisfaire quelques-unes des revendications du peuple.

En fait, il ne fait aucun doute que les USA, l’Iran, et d’autres Etats voisins sont actuellement à la manœuvre pour tenter de domestiquer la protestation, étant donné qu’ils souhaitent intervenir en Irak et s’assurer que le pays reste en position de faiblesse afin de mieux pouvoir le contrôler pour leur propre intérêt. Cependant, ils savent aussi pertinemment que la chute du gouvernement irakien sous la pression des manifestations de masse, des protestations populaires et d’un soulèvement n’est pas dans leur intérêt. Le « Printemps Arabe » leur a donné à ce sujet une bonne leçon.

Il est absolument évident que les revendications du peuple sont légitimes. Le peuple n’a que trop souffert, depuis trop longtemps et n’a maintenant plus d’autre choix que de forcer le gouvernement, par un (des) soulèvement(s), de satisfaire une partie de ses revendications.

Les manifestations ont commencé le 8 juillet 2018, quand les autorités iraniennes ont coupé l’électricité à Basra quand les températures avoisinaient les 50°c. Les manifestations sont devenues de plus en plus grandes et se [sont étendues jusqu’à Bagdad et plusieurs autres villes au sud de l’Irak].

Dimanche 22 juillet, pour la troisième fois, des milliers de manifestant-e-s se sont réuni-e-s place Tahrir [Place de la Libération, NdT] et se sont affronté-e-s avec les policiers et les forces de sécurité irakiennes lourdement armées. Selon le rapport du vendredi 20 juillet de la Commission des Droits Humains, 14 manifestant-e-s ont été tué-e-s, 729 blessé-e-s et 757 autres ont été arrêté-e-s.

En outre, le même dimanche, les protestataires sont parvenu-e-s à occuper un champ pétrolifère à Nasiryah. Selon le quotidien politique Almada, les manifestant-e-s ont séquestré 75 travailleuses-eurs et cadres qui travaillaient sur le champ en question. Les revendications des manifestant-e-s comprennent l’accès à l’eau potable, l’augmentation des salaires et l’emploi de 270 travailleuses et travailleurs supplémentaires. Bien que les autorités prétendent qu’il n’y a pas eu de séquestration par les manifestant-e-s, il a été confirmé par ailleurs que le champ pétrolifère a bien été occupé et que des négociation entre les autorités et les protestataires avaient cours.

En vérité, il est difficile de savoir si les manifestant-e-s seront en mesure d’imposer la satisfaction de toutes leurs revendications ou pas. Mais nous savons d’ors et déjà qu’elles et ils ont discrédité les politiciens, les partis politiques et le gouvernement. A mon sens, la lutte populaire a nettement progressé et a désormais laissé derrière elle la guerre entre fractions religieuses. Les gens qui luttent ont commencé à réaliser que peu importe qui les gouverne, la situation reste sensiblement la même. La seule différence, peut-être, entre les différents gouvernants, c’est la façon d’exploiter, d’imposer ses lois et de voler le peuple.

Traduction : Gio (Coordination des Groupes Anarchistes)


https://www.anarkismo.net/article/31084
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Re: Irak

Messagede bipbip » 11 Aoû 2018, 17:05

3 août à Sinjar, Irak, plaies ouvertes et fosses communes

Il y a quatre ans la communauté yézidie fut prise pour cible au Sinjar, par la barbarie de l’État islamique qui déferlait sur le nord de l’Irak. En quelques jours, cinq à six mille personnes sont massacrés, des milliers de femmes et d’adolescentes sont réduites en esclavage, les enfants sont enlevés pour être convertis et endoctrinés. Selon l’historiographie yézidie, il s’agit du 74ème massacre commis contre eux. Comme le fait remarquer un survivant, le prochain sera mémoriel, c’est l’oubli.

En août 2014, à Hurdeh, comme dans les autres villes et villages de la région du Sinjar, la rumeur enfle depuis plusieurs jours. Les pick-up et autres véhicules surmontés de l’étendard noir du califat autoproclamé quelques semaines plus tôt ne seraient qu’à quelques encablures des monts Sinjar. Inquiète, la population cherche des informations auprès des autorités locales et des peshmergas du Parti Démocratique du Kurdistan (PDK), fidèles à la dynastie Barzani. La région est alors sous le contrôle du Gouvernement régional du Kurdistan (GRK), en pleine déroute face à l’ascension de l’État islamique dans le nord de l’Irak. Mossoul est tombée en quelques heures, il y a deux mois, Tal Afar, située à une cinquantaine de kilomètre plus à l’est, n’a pas plus résisté et Erbil est menacée. C’est dire si les craintes de la communauté yézidie de Hurdeh, dont la moitié de la population est arabe, sont fondées. Mais les peshmergas leur répètent à plusieurs reprises que les bruits qui courent ne sont pas fondés…

Pourtant les menaces sont désormais audibles et portent un visage, celui du voisin arabe. Selon Tarêq Haidêr Qesîm, prospère commerçant de Hurdeh, “les Arabes du village nous ont fait savoir avant même que l’on parte que désormais, nos biens leurs appartenaient. Dans notre famille comme dans d’autres, les jeunes sont restés avec quelques armes pour défendre le village”. La majorité des Yézidis quitte cependant Hurdeh pour se réfugier dans les montagnes du Sinjar que l’on aperçoit en regardant vers le sud. D’autres familles font confiance aux peshmergas, qui se montrent rassurants.
Le 3 août pourtant, les militaires kurdes du PDK quittent le village à neuf heures du matin, sans explications. Une heure et demie plus tard, la petite bourgade posée au milieu de la plaine est totalement encerclée par les miliciens extrémistes de l’État islamique. Ils appellent ceux qui en possèdent à déposer les armes, affirment qu’aucun mal ne leur sera fait. Peu ou pas de coups de feu, les jihadistes investissent sans peine le village. Quelques villageois parviennent à s’enfuir, tandis que 370 habitants sont raflés et rassemblés dans une grande maison. Les femmes et les adolescentes sont séparées de leurs familles et rapidement envoyées à Tal Afar d’où elles iront à Mossoul et Rakka, vendues sur les marchés aux esclaves, négation de la condition humaine venue d’un autre temps. 55 personnes, principalement des hommes, sont exécutés et ensevelis dans sept fosses communes à proximité du village, au bord de la route. Une fois vidées de leurs occupants, les maisons sont pillées, du sol au plafond. À la fin de la journée, tout est terminé. Hurdeh n’est plus qu’une ombre.

... http://www.kedistan.net/2018/08/06/3-ao ... njar-irak/
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Re: Irak

Messagede bipbip » 02 Sep 2018, 16:16

Les habitants de Bassora affrontent la police

Des centaines de manifestants irakiens ont lancé des pierres et tenté d’entrer par effraction dans la ville pétrolière de Bassora, dans le sud du pays, pour réclamer de meilleurs services publics et lutter contre la corruption. Certains manifestants ont également mis le feu à des pneus de véhicules à l’extérieur du bâtiment et il y a eu des escarmouches avec la police anti-émeute qui ont tiré des gaz lacrymogènes pour contrer la manifestation.

Les manifestations de vendredi étaient particulièrement liées à la forte salinité de l’eau potable à Bassorah, ce qui, selon les habitants, les rend impropres à la consommation. L’infrastructure de la ville souffre d’années de négligence et d’investissements médiocres, ce qui a suscité un ressentiment généralisé alors que la population compare sa situation à la richesse pétrolière fournie par les caisses de la province du gouvernement fédéral.

https://secoursrouge.org/Irak-Les-habit ... -la-police
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Re: Irak

Messagede bipbip » 08 Sep 2018, 11:59

Crise sociale en Irak : un nouveau mort à Bassorah, des obus sur la zone verte à Bagdad

Le pays est secoué par un mouvement anti-corruption dans la province de Bassorah, la région pétrolière du sud.

Tensions en Irak. Trois obus se sont abattus tôt vendredi 6 septembre sur la Zone verte où siègent les autorités à Bagdad, alors qu'un couvre-feu était imposé à Bassorah, capitale de la province pétrolière du sud, après la mort d'un nouveau manifestant et l'incendie de bâtiments publics et de sièges de partis. L'attaque au mortier sur le secteur ultra-sécurisé de Bagdad, un incident rare et dont les auteurs ne sont pas identifiés, n'a fait "ni victime ni dégât", selon le commandement des opérations dans la capitale irakienne.

Elle survient sur fond de contestation sociale dans la province de Bassorah, la plus riche en hydrocarbures du pays et pourtant l'une des moins bien dotées en infrastructures, qui s'est soldée par de la mort de huit personnes depuis mardi. Ce mouvement, dénonçant l'incurie de la classe politique, a débuté le 8 juillet pour réclamer eau, électricité et emplois. Il vient d'être relancé par une crise sanitaire qui a mené plus de 30 000 personnes à l'hôpital pour des intoxications à l'eau polluée à Bassorah.

... https://www.francetvinfo.fr/monde/proch ... 29249.html



Dans Bassora à feu et à sang, des Irakiens brûlent le consulat d’Iran

Des centaines d’Irakiens ont incendié hier le consulat iranien à Bassora, lors d’une nouvelle soirée de manifestations dans cette ville pétrolière. L’attaque contre la représentation diplomatique du grand voisin iranien, puissance agissante en Irak, et plus particulièrement dans la province méridionale de Bassora, marque un tournant dans le soulèvement que connaît le sud du pays depuis juillet contre la corruption des politiciens et la déliquescence des services publics malgré les richesses pétrolières de la région. Jeudi soir, les manifestants s’en étaient pris à des partis et groupes armés proches de l’Iran. Mais le consulat, où ils s’étaient heurtés à d’importants cordons de sécurité, n’avait pas été touché. Hier soir, ils ont brisé ce rempart et pénétré par centaines au-delà de l’imposante muraille de béton, a constaté un photographe de l’AFP. D’immenses flammes s’échappaient du bâtiment que les employés avaient quitté avant l’arrivée des manifestants, selon le consulat. Les Affaires étrangères irakiennes ont dénoncé un « acte inacceptable portant atteinte aux intérêts de l’Irak et de ses relations internationales ».

« Assoiffés, malades et abandonnés »

Téhéran tente depuis les législatives de mai de peser sur la formation du futur gouvernement irakien. Le bloc pro-Iran au Parlement, emmené par Hadi al-Ameri, tête de liste d’anciens combattants antijihadistes, dont la plupart des quartiers généraux à Bassora ont été saccagés par les manifestants, revendique la majorité des députés nécessaire à former le cabinet. Hier soir, des témoins ont indiqué que les manifestants avaient incendié le domicile du ministre des Télécommunications, issu du même mouvement que M. Ameri. Mais le Premier ministre sortant Haïder al-Abadi, allié au populiste Moqtada Sadr, qui se veut le héraut de l’indépendance politique de Bagdad face à Washington et Téhéran, assure aussi avoir la plus large coalition. Aujourd’hui, à l’appel de Moqtada Sadr, M. Abadi se présentera avec plusieurs de ses ministres devant le Parlement pour évoquer le mouvement social à Bassora, exacerbé par une crise sanitaire qui a déjà mené à plus de 30 000 hospitalisations pour intoxication par l’eau. « On a soif, on a faim, on est malades et abandonnés, résume à l’AFP TV Ali Hussein, un protestataire. Manifester est un devoir sacré, et tous les gens honnêtes devraient le suivre. » En outre, lors de la prière hebdomadaire, le représentant du grand ayatollah Ali Sistani, la plus haute autorité religieuse chiite du pays, a dénoncé une nouvelle fois « le mauvais comportement des hauts dirigeants ». Il a appelé à ce que « le futur gouvernement soit différent de ceux qui l’ont précédé ».

... https://www.lorientlejour.com/article/1 ... diran.html
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Postface

Messagede GUERRE DE CLASSE » 31 Oct 2018, 19:05

Postface – Il était une fois un appel à une réunion internationale au Kurdistan…

Il y a deux mois, nous avons publié ici un appel à une réunion internationale au Kurdistan, signé par des « Militants au Kurdistan, Irak », en lien avec le développement et l’intensification de la lutte des classes dans la région du Moyen-Orient, en particulier en Irak et en Iran.

Mais une chose est de traduire et/ou publier et diffuser des matériaux de groupes militants comme une tâche pratique pour développer ensemble la communauté prolétarienne de lutte et de critique, une autre chose est d’accepter (ou non) complètement le contenu du texte.

Depuis lors, une discussion internationale s’est développée autour de cet appel. Les lignes qui suivent sont le reflet de cette discussion, une discussion qui a également servi de base au développement de nos critiques du texte.

Lorsque nous avons reçu cet appel, nous l’avons considéré comme une initiative de notre classe, comme un effort militant visant à se centraliser et à centraliser l’action directe du prolétariat dans la région du Moyen-Orient, même s’il peut ne pas correspondre à tous nos critères, même si nous ne l’aurions pas rédigé de cette manière, même si les jalons posés ainsi que de nombreux points restent en suspens ou sont peu clairs, voire très flous, et nécessitent un approfondissement, une clarification…

Depuis ces dernières années et ces derniers mois, la lutte de classe dans la région est de plus en plus intense : manifestations, émeutes, occupations, incendies de bâtiments gouvernementaux et de ses milices, armement du prolétariat, réorganisation de ses forces… lutte contre l’exploitation et contre la dictature mondiale de la valeur qui empêche le développement et l’imposition de la dictature des besoins humains.

Il semble donc logique que les groupes prolétariens locaux essaient de s’organiser, de développer notre associationnisme de classe, de partager et de centraliser leurs activités et tout cela, non seulement dans le cadre d’un État national, mais aussi au niveau international (ce qui est important). Nous ne pouvons que saluer ces tentatives, car elles sont cruciales pour la poursuite, le développement et la propagation de la lutte de classe, d’autant plus qu’elles sont issues de la réalité locale de la lutte de classe, comme c’est le cas en Irak.

Sans tomber dans le piège d’un excès d’optimisme et de surévaluation, nous n’avons pas voulu repousser (et il n’a jamais été question pour nous de repousser) cette initiative, ce qui nous aurait fait sombrer dans l’indifférence irresponsable et liquidatrice ou dans l’autosatisfaction nombriliste… Hier, aujourd’hui et demain, les communistes ont été, sont, et seront encore, confrontés à des dizaines, des centaines d’initiatives avec peu de critères clairs, avec des perspectives floues, évasives, qu’il a fallu, qu’il faut, et qu’il faudra encore, aux éléments les plus déterminés du prolétariat en lutte, de diriger, de clarifier, d’approfondir, de coordonner, de centraliser… pour extirper le poison de la contre-révolution de nos rangs…

De tout temps, les communistes (et nous insistons une fois de plus ici sur le fait que l’appellation officielle que nous nous donnons n’est ni une garantie ni l’élément le plus déterminant dans le développement de notre lutte), les communistes donc ont toujours dû batailler ferme pour critiquer, dénoncer, briser, anéantir, éradiquer toute tendance sociale-démocrate qui se distille au sein de nos luttes, de nos structures militantes, dans nos textes, appels, manifestes… comme un poison pour les vider de leur substance subversive, pour les dévier de leur objectif final : l’abolition du travail salarié et donc du capital (et vice versa), de l’état des choses actuel et de son État…

Ce sont là essentiellement les raisons pour lesquelles nous avons décidé de publier et de diffuser l’appel.

Mais d’autre part, nous étions et sommes bien sûr conscients des faiblesses importantes de cet appel.

C’est notamment le manque de critères clairs pour les participants potentiels. Une réunion internationale et internationaliste n’est pas un débat ouvert (une conférence) où tout peut être discuté et remis en question ! Si le problème de la réunion internationale, c’est de discuter de questions aussi importantes que : comment centraliser les forces prolétariennes, comment retourner les armes contre notre propre bourgeoisie, comment transformer une guerre inter-bourgeoise en une guerre civile…, il est dès lors nécessaire de clarifier avec qui nous voulons nous centraliser et sur quelle base. Qui considérons-nous comme révolutionnaire, internationaliste, communiste ? Ceux qui prétendent l’être ou ceux dont la pratique démontre qu’ils le sont ? Nous pensons qu’une discussion internationaliste ne peut avoir lieu qu’avec les groupes qui partagent les positions fondamentales des communistes – l’internationalisme, le défaitisme révolutionnaire, la lutte contre le travail salarié, contre l’État, contre le Capital…

Nous devons également rejeter une sorte de fétichisme de la lutte armée tel qu’il apparaît dans l’appel. Si nous insistons sur le fait que le prolétariat doit s’armer, si la situation au Kurdistan l’exige comme une nécessité absolue pour la survie des prolétaires, nous pouvons difficilement défendre ou faire l’éloge d’une quelconque milice ou d’unité d’autodéfense en tant que telle, ni considérer cela comme un saut de qualité en tant que tel dans la guerre de classe. La lutte armée n’est pas révolutionnaire en tant que telle. La lutte armée ne peut être révolutionnaire que par suite d’une pratique sociale révolutionnaire du prolétariat. Et c’est cette pratique sociale qui détermine les formes de la lutte (armée). Ce qui fait la différence entre un noyau armé et l’armée rouge, c’est son contenu – son contenu de classe, son programme prolétarien assumé comme tel.

Nous voulons également insister sur la critique du gradualisme dans la compréhension de la lutte de classe qui apparaît dans l’appel. Nous voudrions souligner ici que la lutte de classe ne se développe pas graduellement – depuis une manifestation jusqu’à l’insurrection, d’un petit groupe prolétarien au prolétariat organisé en parti mondial, mais au contraire à travers une série de ruptures organisationnelles, de clarifications programmatiques qui prendront inévitablement des formes violentes. Les communistes ne sont loyaux envers aucune organisation, groupe ou parti, ils ne sont loyaux qu’envers le programme communiste et si une structure donnée s’en écarte, les communistes devraient non seulement la quitter, mais aussi s’organiser en dehors et contre elle. Une fois encore, c’est le contenu révolutionnaire qui prévaut.

Nous ne doutons pas qu’il soit nécessaire de centraliser les activités prolétariennes dans la région du Kurdistan. Mais il y a bien sûr aussi la question de la faisabilité d’une telle réunion internationale, particulièrement en ce qui concerne la sécurité des militants y participant. Les camarades « Militants au Kurdistan, Irak » sont-ils en mesure d’assumer une telle responsabilité dans une région qui grouille de forces militaires et de services secrets de toutes les couleurs possibles ?

Si un débat sur ces questions se développe dans le milieu internationaliste, s’il existe des tentatives de clarification des problèmes susmentionnés, nous devons admettre qu’il n’y a pas beaucoup de réponses fournies par les « Militants au Kurdistan, Irak ». Est-ce dû à une dure répression ou à des problèmes techniques ? Ou avons-nous eu tort de prendre leur appel au sérieux ?

Quelle que soit la réponse, cela ne change rien au fait que les communistes doivent continuer à se charger de la décentralisation de l’action directe, des initiatives locales et régionales, du regroupement des forces militantes et des tentatives d’étendre la lutte, d’une part, et de la centralisation « politique », programmatique, par le biais de directives centrales claires qui déterminent et définissent l’objectif global à atteindre et l’ennemi à détruire, d’autre part… C’est-à-dire que la centralisation et la décentralisation ne constituent pas une contradiction, mais font partie du même processus, du même mouvement, au Kurdistan, dans le monde entier.

Guerre de classe – 24/10/2018.

Source : https://www.autistici.org/tridnivalka/p ... kurdistan/
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Re: Irak

Messagede bipbip » 23 Déc 2018, 17:35

Les forces de sécurité tirent sur les "gilets jaunes", 6 morts

Le symbole des gilets jaune a été repris en Irak par les manifestants anti-corruption (voir notre article). Six manifestants ont été abattus et de nombreux autres blessés lorsque des manifestants ont pris d’assaut un bâtiment du gouvernement local à Bassora mardi, à l’issue d’un cortège en l’honneur d’un manifestant tué la veille par la police. Au moins 39 personnes ont été blessées, dont des forces de sécurité. Un couvre-feu a été imposé à travers la ville mardi soir alors que les autorités tentaient de reprendre le contrôle.

Bassora, le principal centre pétrolier irakien, a été le berceau des nombreuses manifestations qui ont eu lieu depuis cet été (voir notre article). Les manifestations ont commencé par des pénuries d’électricité et ont rapidement visé la corruption, la pauvreté et le manque d’emplois. La province souffre aussi d’une eau "potable" polluée et salée. Les hôpitaux ont signalé plus de 17 000 cas liés à de l’eau potable contaminée le mois dernier.

https://secoursrouge.org/Irak-Les-force ... es-6-morts
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