Syrie

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Messagede bipbip » 19 Nov 2016, 14:56

À Alep, la famine s’installe sous un déluge de bombes

Frappée sans relâche par le régime syrien et les avions russes, la ville rebelle se trouve dans une situation critique. Jusqu’à dix-huit quartiers ont été touchés par les raids aériens depuis mardi, faisant au moins 65 morts parmi les civils.

Les habitants des quartiers rebelles d’Alep étaient terrés chez eux, ce vendredi, par peur des raids aériens et surtout des bombardements d’artillerie, les plus violents depuis deux ans, signe de la détermination du régime syrien à s’emparer de toute la ville. Depuis la reprise mardi des bombardements sur les quartiers rebelles d’Alep, après une suspension d’un mois, les tirs d’artillerie et les largages de barils d’explosifs par le régime ont tué au moins 65 civils selon l’OSDH.

... http://www.anti-k.org/2016/11/19/a-alep ... DBZlWczW1t
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Re: Syrie

Messagede Lila » 04 Déc 2016, 19:02

Violences à l’encontre des femmes en Syrie : briser le silence

La FIDH publie une note de position intitulée "Violences à l’encontre des femmes en Syrie : briser le silence ».
Cette note élaborée sur la base d’entretiens réalisés avec des femmes syriennes en Jordanie en décembre 2012, met en lumière des formes de violences spécifiques qui visent les femmes dans le cadre du conflit en Syrie.

La délégation de la FIDH s’est rendue dans trois camps de réfugiés, al Zaatari, King Abdullah Park et Cyber City, et a organisé des réunions avec 80 réfugié-e-s vivant à l’extérieur des camps “officiels”, à Amman, Rusaifa, Dhleil et Sama Sarhan (Gouvernorat de Zarqa ).

" Mesurer l’ampleur des violences sexuelles demeure extrêmement difficile, notamment en raison de la stigmatisation entourant les personnes victimes de ces crimes " a déclaré Souhayr Belhassen, Présidente de la FIDH. "Toutes les personnes interrogées déclarent avoir été témoins ou avoir entendu parler de cas de violences sexuelles, et ont déclaré que la peur d’être violées avait motivé leur décision de fuir le pays " a-t-elle ajouté.

Plusieurs des femmes interrogées ont rapporté des cas de viol et d’autres formes de violences sexuelles commises par les forces pro-gouvernementales lors des fouilles de maisons, suite à des arrestations à des points de contrôle et en détention. Certains récits font également état de tels crimes commis par des groupes armés anti-gouvernementaux. Une grande partie des personnes interrogées a également parlé du risque d’enlèvement de femmes par toutes les parties au conflit, pour obtenir des informations ou comme monnaie d’échange pour obtenir la libération de prisonniers.

Des femmes entendues par la FIDH ont indiqué que la plupart d’entre elles ont été ensuite victimes d’exclusion. Selon plusieurs femmes et des organisations proposant des services de soutien, les familles forcent parfois les survivantes d’un viol à se marier pour « sauver l’honneur familial ».

la suite : https://www.fidh.org/fr/regions/maghreb ... le-silence
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Messagede bipbip » 13 Déc 2016, 16:50

Le régime syrien combat-il vraiment l’État islamique?

L’armée syrienne dit être «dans les derniers instants avant la proclamation de la victoire» à Alep face aux rebelles. Mais, neuf mois après la reconquête de Palmyre, l’armée syrienne l’a de nouveau laissée tomber aux mains de l’État islamique. S’agit-il d’une stratégie délibérée?

Dans une série d’articles publiés sur The Daily Beast, le journaliste Roy Gutman a cherché à démontrer que le régime Assad manipulait l’État islamique à son avantage. Dans une première partie, il rappelle un fait avéré: entre 2003 et 2010, le régime syrien a permis à de de nombreux djihadistes de se rendre en Irak en passant par son territoire. Dans un deuxième article, il affirme que des attentats attribués à al-Qaïda ont été planifiés par le gouvernement syrien. Dans le dernier papier, il explique que l’armée de Bachar el-Assad a laissé volontairement l’EI s’étendre en Syrie, en libérant ses prisonniers djihadistes les plus dangereux et en évitant de l’affronter militairement. Ces affirmations reposant principalement sur des témoignages, elles sont à prendre avec précaution et méritent discussion.

... http://www.autogestion.asso.fr/?p=2293
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Re: Syrie

Messagede bipbip » 14 Déc 2016, 01:16

Radio. ALEP

ALEP EST est assiégée, depuis sa libération en 2012, par la dictature de Bachar al-Assad et ses soutiens. Ses 250.000 habitants subissent leur siège qui les affament, leurs bombardements, intensifiés depuis l’été 2016, qui ont détruit les hôpitaux et les infrastructures, qui tuent et blessent chaque jour des centaines de civils, dans l’objectif de soumettre la principale résistance démocratique populaire à la dictature en Syrie.

Brita Hagi Hassan, « maire » (Président du Conseil local de la ville d’Alep (CLVA) élu par 63 quartiers en décembre 2015) de la partie Est d’ALEP libérée en 2012, aujourd’hui menacée d’un massacre de masse, fut de passage à Paris du 1er au 6 décembre, à l’invitation du Collectif des Amis d’ALEP (CAA) (Lyon). Le CLVA, de même que le Conseil du Gouvernorat d’Alep dont il fait partie, ont été créés en 2013 pour continuer d’assurer les services publics désertés par le régime lors de la libération d’Alep et de son gouvernorat en juillet 2012.

Dans l’émission de ce jour,nous allons entendre l’intervention de Brita Hagi Hassan et quelques échanges qui ont eu lieu avec le public présent ce 6 Décembre a la mairie du 2eme arrondissement de Paris.

à écouter : https://actualitedesluttes.info/?p=1401
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Re: Syrie

Messagede bipbip » 16 Déc 2016, 12:02

« Burning Country » Les syriens dans la guerre et la révolution...

Interview avec Robin Yassin-Kassab, co-auteur avec Leila Al-Shami du livre « Burning Country » sur le processus révolutionnaire en Syrie depuis 2011, la situation actuelle, et l’impasse et l’aveuglement d’une partie de la gauche occidentale.

... https://paris-luttes.info/burning-count ... -dans-7259
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Re: Syrie

Messagede bipbip » 22 Déc 2016, 15:17

L'autre gagnant de la bataille d'Alep

Beaucoup parlent d'une victoire du régime à Alep mais c'est occulter le fait que les FDS, les Forces Démocratiques Syriennes, dont la principale composante sont les YPG/YPJ à majorité kurde du Rojava , ont pris le contrôle de 6 quartiers supplémentaires dans l'ancienne capitale économique du pays.

... https://blogs.mediapart.fr/raphael-lebr ... ille-dalep
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Messagede bipbip » 29 Déc 2016, 13:56

« J’avais 17 ans quand tout à commencé » - Cinq ans de révolution syrienne

Depuis une semaine, le monde braque subitement ses yeux sur Alep. Nous assistons impuissants à la chute des territoires libérés de la ville, mètre carré par mètre carré. Dans les médias, chaque nouveau commentateur contredit le précédent, les "civils" sont bloqués tantôt par les rebelles, tantôt par le régime. Le summum de la confusion consistant à présenter les Alépins comme une population inerte qui par milliers rejoindrait les zones du régime. Simultanément, l’humanitarisme européen met en scène son engagement du côté de la « vie humaine », et nous informe qu’il serait de bon ton désormais de « sauver Alep ». À l’horreur des massacres et à l’abjection de tant de lâcheté, s’ajoutent les discours et manoeuvres qui ne visent qu’à enterrer cinq années de révolution en Syrie, pour en réécrire l’histoire.

Depuis 2010, les insurrections arabes font partie de notre histoire, nous y avons trouvé et perdu des amis. Il est impensable de laisser leurs écrasements dans le sang être recouverts par le mensonge, la manipulation et la calomnie.
À Alep, c’est une révolution que l’on finit de massacrer.

Cette semaine, nous avons interviewé un exilé syrien. Depuis ses 17 ans, en 2011, il a participé au soulèvement contre le régime à Deir ez-Zor, avant de devoir fuir son pays en 2015.
Il nous raconte la rue du Cinéma Fouad lorsque, lycéen, il se jette dans la révolution avec ses amis, dès les premières manifestations. Mais aussi la transformation de la révolution en conflit armé, la naissance de l’Armée Syrienne Libre, l’arrivée du Jabbat al-Nosra, et l’installation de l’État Islamique. Ou comment ceux qui ont initié la révolution, en ont été écartés et se retrouvent aujourd’hui exilés en Europe. La seconde partie de cette interview sera publiée ultérieurement.

... https://lundi.am/J-avais-17-ans-quand-t ... n-syrienne
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Re: Syrie

Messagede Pïérô » 30 Déc 2016, 22:19

Contre la conquête d'Alep-Est par le régime Assad.

Déclaration de la Black Rose Anarchist Federation / Rosa Negra Federación Anarquista.

Traduction : Collectif anarchiste Emma Goldman.

Nous, membres du Black Rose/Rosa Negra Rojava-Syria Solidarity Committee (BRRN-RSSC), condamnons fermement le régime de Bachar al-Assad et ses alliés russe et iranien pour leur récente conquête d'Alep-Est. La défaite brutale des rebelles d'Alep, composés à la fois de laïcs et d'islamistes, a entraîné des bombardements massifs et un siège par le régime syrien et ses alliés russe et iranien contre une population civile estimée, dans les derniers mois, à 250 000 personnes. Le 12 décembre 2016, cette politique de «la terre brûlée» sur Alep-Est a mené à la défaite finale des rebelles dans cette partie de la ville, et à un «accord» permettant leur évacuation et celle des familles encore sur place afin de pouvoir sécuriser la zone. Toutefois, des rapports crédibles ont prévenu que dans plusieurs cas, les forces victorieuses d'Assad et ses alliés n'ont pas respecté les trêves avant la capture complète de la ville. Elles sont accusées d'avoir fait disparaître par la force des centaines d'hommes et d'enfants lors de leur reprise des anciennes positions tenues par les rebelles dans la citadelle millénaire. La défaite de ceux qui défendaient ce qui était appelé «Alep libre» a été engendrée par les méthodes les plus cruelles, incluant la destruction gratuite de vies humaines, plus particulièrement celles des enfants, de bombardements aériens et de frappes d'artillerie du régime et des Russes sur les districts tenus par les rebelles. Ces nombreuses atrocités, dont sont accusées les forces syriennes et paramilitaires lors de la prise d'Alep-Est, font partie du modus operandi de terreur despotique généralement employé par le régime Assad, et qui a mené à la disparition d'environ 60 000 personnes depuis le début de la Révolution syrienne en mars 2011.

Le Rojava-Syria Solidarity Committee reconnaît totalement que la Révolution syrienne existe toujours et qu'elle continue malgré la perte d'Alep aux mains des forces du régime. La chute dévastatrice d'Alep et l'énorme souffrance humaine qui en a découlé représentent des tragédies aux proportions immenses dont les révolutionnaires et l'humanité en général ne peuvent négliger. Cette «victoire» pour le régime Assad et ses crimes contre l'humanité laisse présager le pire pour la Révolution syrienne. Avec la capture d'Alep, et celle de Daraya survenue il y a quatre mois, seules quelques villes syriennes restent au-delà de la portée dictatoriale d'Assad. Exceptés pour le Rojava et les territoires tenus par l'État islamique, seul Erbil et quelques petites villes restent sous le contrôle des rebelles. Devant les pillages, la destruction des besoins de base, la résurgence de maladies autrefois disparues, les exécutions de masse, le danger de mourir brûlé sous l'écroulement de bâtiments et d'avoir seulement un hôpital en fonction dans une ville d'environ 2 millions de personnes, tout ce qu'il reste aux gens est de fuir la guerre ou d'y participer. Concernant la lutte armée, nous voulons spécifier que le groupe d'extrême-droite maintes fois diffamé, Jabhat Fatah al-Sham (anciennement Jabhat al-Nusra ou JAN), est resté une minorité distincte des rebelles d'Alep-Est, et qu'il a même été expulsé par les forces révolutionnaires pendant presque un an, jusqu'à l'été dernier où il s'est regroupé afin de participer aux tentatives de briser le siège mené par Assad et ses alliés, et qui a débouché sur les résultats que l'on connaît. En parallèle, les rebelles d'Alep-Est ont expulsé du secteur les combattants de l'État islamique dès 2014. Devant les circonstances créées par des dirigeants autoritaires comme Assad et des États impérialistes comme les États-Unis et la Russie, nous devons soutenir les réfugiés à tout prix, et employer toutes les manières possibles de le faire. Nous nous attendons à ce que Assad et ses alliés militaires russe et iranien répètent la même vague de terreur qu'à subit la population civile d'Alep-Est en bombardant les villes restantes à majorité sunnite et en soumettant le peuple via des disparitions forcées et des exécutions de masse.

Dans cette réflexion sur la chute d'Alep, il est important de rester critique face au rôle qu'à jouer dans ce processus le Parti de l'union démocratique du Kurdistan (PYD) et ses milices de renommée mondiale, les YPG et YPJ. Pendant que la gauche internationale anti-autoritaire acclamait, avec raison, que la révolution au Rojava (2012 à aujourd'hui) rappelait le développement émancipateur de la Révolution espagnole (1939-1939), peu de regards étaient portés sur la relation entre le Rojava et le régime.En réalité, les gains incontestables réalisés par la Révolution au Rojava ont été rendus possible grâce à la retraite, en 2012, des troupes d'Assad de la région du nord-est. Malheureusement, ce fut totalement le contraire pour la Révolution syrienne où pendant ces mêmes années, les troupes du régime ont fait subir des pertes massives aux régions à majorité sunnite en lutte contre Assad. En effet, quelques commentateurs critiques ont accusé le PYD de rester «neutre» ou même parfois d'ouvertement pencher du côté du régime depuis 2012. À Alep, les milices du PYD sont accusées d'avoir conspiré avec Assad et ses différents alliés réactionnaires internationaux en démantelant le système aleppin de conseils et en ramenant le district de la ville sous le contrôle de l'État. Nous voulons éventuellement investiguer davantage sur les déclarations concernant les actions menées par les milices du PYD à Alep. Nous démontrons notre préoccupation et nous déclarons notre support, en dehors de certains des aspects militaires du PYD, au mouvement TEV-DEM qui lutte pour l'instauration du confédéralisme démocratique à travers la construction d'un pouvoir populaire basé sur des communes et des conseils, ainsi qu'aux éléments féministes de la Révolution au Rojava.

Au milieu de cette tournure négative des événements suite à la chute d'Alep – alors que certains veulent faire taire les Révolutions arabes, du moins pour l'instant – nous reconnaissons la dignité de la résistance de la défense civile syrienne face aux atrocités commises par Assad, la Russie, l'Iran et leurs milices alliées. Nous déclarons notre support à la Révolution syrienne qui vit encore à travers les comités locaux de coordination et les efforts parallèles d'auto-organisation, ainsi que dans les martyrs qui ont perdu la vie depuis le déclenchement de la Révolution et son développement en guerre civile régionale/globale. Nous dénonçons le terrible mépris pour la vie humaine démontré par l'État contre-révolutionnaire et les forces militaires internationales à Alep et à travers une bonne partie de la Syrie. Nous exigeons l'arrêt immédiat des transferts et des ventes d'armes au régime Assad et le retrait des forces militaires russes et iraniennes ainsi que des milices Chi'ites d'Irak, du Liban et d'Afghanistan qui supportent une dictature chancelante, en plus d'une suspension du support des États-Unis/OTAN envers les milices kurdes et la fin du financement et de l'armement des rebelles islamistes d'extrême-droite par la Turquie, l'Arabie Saoudite, le Qatar et les autres royaumes réactionnaires du Golfe. Nous croyons que c'est seulement en nettoyant le terrain de toute intervention impérialiste en Syrie qu'une progression vers la justice et la libération peut se faire puisque ces forces impérialistes vont inévitablement amener à une dégradation des stratégies de libération. C'est par la fin de l'interventionnisme qu'il sera possible de surmonter le danger d'une future guerre par procuration. Nous supportons également l'investigation et l'accusation immédiates d'Assad et ses alliés pour les violations des lois internationales et naturelles. Nous encourageons nos camarades et nos lecteurs/trices de partout à s'organiser en soutien aux réfugié.e.s syrien.ne.s et pour la Révolution menacée, contre l'intervention étrangère en Syrie et la résurgence du fascisme d'Assad.

Al-sha’ab yourid isqat al-nizam! «Le Peuple veut la chute du régime!»

The Rojava-Syria Solidarity Committee of Black Rose/Rosa Negra


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Re: Syrie

Messagede Pïérô » 16 Jan 2017, 21:24

Le rôle de l’Iran dans la tragédie syrienne

Il y a 11 ans, l’équipe d’Hachemi Rafsandjani [décédé le 8 janvier 2017], opérant sous le nom de «Conseil de Discernement», a rédigé une directive intitulée «Les perspectives de la République Islamique d’Iran dans les 20 prochaines années» approuvée par le Guide Suprême.

La volonté affirmée de devenir une puissance régionale

Dans les grandes lignes de ce document est affirmé la volonté de «devenir la première puissance économique, scientifique et technologique de la région de l’Asie du Sud-Ouest» comprenant l’Asie centrale, le Caucase, le Proche-Orient et les pays voisins.

La recherche de la suprématie militaire n’apparaît pas dans ce dossier, mais les sous-entendus sont clairs. Afin de parvenir à ce but il est conseillé de développer des relations privilégiées avec des forces et pays amis. Partout il est conseillé de promouvoir des relations étroites avec les forces religieuses.

La même année est parue une analyse concernant l’Irak après l’invasion américano-anglaise. Elle porte le titre «L’Iran et le nouvel Irak, les défis à venir» et a été rédigée par le «Centre des Recherches stratégiques» dépendant de l’équipe de Rafsandjani. Les grandes lignes de cette stratégie y sont appliquées au cas de ce «pays devenu ami» suite à l’invasion impérialiste occidentale de 2003.

Dans ce document, il est clairement stipulé que l’Iran doit intervenir directement dans la politique irakienne, en appuyant les partis chiites contre les autres forces. Il y est également défendu le principe du maintien de l’intégrité territoriale d’Irak, et proclamé l’opposition aux revendications séparatistes. Contrer «les influences» d’autres forces régionales dans ce pays est souligné comme un des impératifs de cette politique à l’égard d’Irak.

Bien entendu, cette stratégie de recherche d’une suprématie régionale se heurte de plein fouet aux ambitions des autres puissances régionales (comme l’Arabie saoudite, Israël, et la Turquie) et exacerbe les rivalités.

On sait depuis longtemps qu’une alliance non officielle anti-République islamique est formée autour d’un axe «Riyad – Jérusalem» à laquelle les pays du Golfe persique sont «affiliés». Mais la Turquie d’Erdogan a aussi ses visées stratégiques et s’appuie sur les minorités turkmènes présentes en Irak et en Syrie.

... http://alencontre.org/moyenorient/iran/ ... ienne.html
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Re: Syrie

Messagede bipbip » 26 Jan 2017, 12:43

Syrie : Après Alep, contre tous les tyrans

La victoire russo-iranienne à Alep marque une nouvelle étape dans la mêlée impérialiste en Syrie. Moscou et Téhéran sont à présent en position de force pour régler le conflit à leur avantage, avec le consentement d’Ankara. Dans cette nouvelle configuration, la gauche kurde cherche à consolider le Rojava.

Les 23 et 24 janvier, à Astana (Kazakhstan), la Russie, la Turquie et l’Iran ont lancé un premier round de négociations de paix avec leurs clients respectifs – Bachar d’un côté, chapeauté par Moscou et Téhéran ; les brigades islamistes parrainées par la Turquie de l’autre. Les autres puissances ingérentes sont, pour le moment, en retrait. Mais que s’est-il passé pour qu’un tel retournement de situation soit possible ?

Il se passe que la Turquie, qui apparaît d’ores et déjà comme la grande perdante de la guerre civile en Syrie, cherche à sauver les meubles.

... http://www.alternativelibertaire.org/?S ... e-tous-les
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Re: Syrie

Messagede bipbip » 05 Fév 2017, 15:55

La chute d’Alep, retour sur une révolution trahie

“Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans le clair-obscur surgissent les monstres” (Gramsci). Un clair-obscur barbare, décidément récurrent, annoncé, rappelons-le depuis les guerres balkaniques et caucasiennes. Elles se propagent depuis, telle une hydre aux têtes monstrueuses. Le “nouveau monde” ne saurait pointer à l’horizon, dès lors que l’histoire de notre humanité n’est pas déterminée, mais construite par des rapports conflictuels globaux entre intérêts divergents. Conflits générés par le capitalisme dans un contexte délétère de sous-humanité.

Depuis 2011 se sont développées dans toutes les agglomérations de Syrie, une protestation de masse contre l’austérité, la précarité, et une farouche volonté d’ouverture démocratique. Ces élémentaires et légitimes revendications, non seulement ne seront pas reconnues mais donneront lieu à une répression telle qu’elle provoquera de nombreuses désertions dans l’armée de Bachar al-Assad, lesquelles seront constitutives de l’Armée Syrienne Libre, en défense du peuple insurgé.

Située au cœur du Machrek, la dynamique même du processus armé insurrectionnel de tout un peuple contre un régime de nature mafieuse, dictatoriale, autoproclamé “État souverain légal” et reconnu comme tel par la communauté internationale, ne pouvait que susciter à terme, l’intervention des puissances étrangères, régionales et impérialistes. Ces puissances devaient tout faire pour freiner, dévoyer l’élan insurrectionnel ou encore, frontalement écraser une volonté populaire désireuse de s’affranchir de son oppression, de son exploitation.

Une coalition de circonstance

La Communauté européenne, sous la houlette des États-Unis, associée à l’axe sunnite (Turquie, Arabie Saoudite, Qatar), constituera une coalition de circonstance dite “des amis du peuple syrien”. L’aide qui sera accordée au peuple syrien insurgé, dans son opposition à la dictature, sera conditionnée au bon vouloir et à l’aune des intérêts de l’impérialisme américain. Afin de garder la maîtrise de la situation, Obama s’opposera systématiquement à toute dotation d’armes défensives anti-aériennes au profit de l’Armée Syrienne Libre, et empêchera de surcroît, l’unification des katibas insurgées afin que ne se constitue une entité militaire et politique unifiée.

Inversion des rapports de force

L’axe chiite, quant à lui, organisé en soutien au régime alaouite, apportera une aide massive en armes et en hommes. Les milices du Hezbollah, combatives et “sans états d’âme”, liées à celles des “gardiens de la révolution” de Soleimani Ghassam, commandant des forces Al Qods, constitueront des corps armés redoutables sur le terrain. Des cohortes chiites irakiennes, afghanes, yéménites leur seront associées. À ces troupes nombreuses, se porteront en appui les forces de l’armée russe : “conseillers techniques militaires” au sol, escadrilles de chasseurs et de bombardiers pour assurer une couverture aérienne et pilonner les cibles rebelles. Ces escadrilles décolleront des bases syriennes de Hmeimim, près de Tartous, du porte-avions Amiral-Kouznetsov, au large de Lattaquié, mais aussi d’une base iranienne et d’une base russo-iranienne située dans l’espace syrien.

Le contrôle de l’espace aérien par l’aviation russe et son intervention directe en septembre 2015 contre l’opposition insurgée, inverseront radicalement le rapport de force en faveur du régime.

Enfin pour détourner et pervertir l’élan démocratique insurrectionnel, les puissances sunnites régionales conforteront, dans un jeu implicite tactique avec le régime de Bachar al-Assad, l’élargissement et l’armement des forces djihadistes, salafistes, radicales qui constituent les groupes armés de Daech ou encore d’al-Nosra, liée à al-Qaïda. Ces forces, d’une violence mortifère, prendront à revers les katibas de l’ASL confrontées, par ailleurs, aux milices du PKK-PYD au nord-Est d’Alep. Ces dernières profiteront de cette situation de dislocation pour affirmer des rapports de forces territoriaux.

Le siège d’Alep

Privé d’armes défensives anti-aériennes le peuple d’Alep-Est insurgé ne pouvait que sombrer dans une lente agonie. L’Histoire actera le basculement de la réalité politique, que représente la perte par le peuple syrien libre de son espace national, sur le point de tomber sous le contrôle de forces étrangères totalitaires.

L’Histoire retiendra pourtant que lors de ce siège, les seuls Syriens à se battre ont été ceux des zones libérées. Ceux-ci ont dû s’opposer à des forces étrangères constituées en une coalition internationale rassembleuse, étendue de la péninsule arabique à la Perse, du Machrek à la Fédération de Russie, forces sur-armées et soutenues par une couverture aérienne russe d’une efficience dévastatrice terrifiante. Dans son combat titanesque, et, soulignons-le, sans armes défensives aériennes, il a su développer une praxis de dynamique révolutionnaire, où le collectif intellectuel dans ses potentialités populaires s’articule avec la mise en place de conseils locaux élus qui innervent l’ensemble du corps social.

Dans un tel contexte de guerre totale, rien ne pourrait autrement expliquer la force, le courage, la pugnacité et la vitalité de tout un peuple contre l’hydre aux multiples têtes monstrueuses.

Mais, en dépit de cette leçon qui marquera l’Histoire, nous constatons que ce peuple demeure tragiquement seul. “Orphelin”. Mais debout !

Silence abyssal

Le siège d’Alep renvoie au paroxysme de la violence, tel celui de Grozny en 1999, en cela égal à celui de Stalingrad en 1943… sans que ne se soit manifesté une quelconque empathie particulière, un réflexe de solidarité de classe dans notre mouvement ouvrier pourtant si disert en évocation de sa propre geste révolutionnaire nationale.

Tous les témoins, commentateurs de ce siège évoquent une résistance âpre et opiniâtre, contre la multitude des assassins, la mort “venue du ciel”, des massacres au quotidien, des crimes de guerre répétés…

Aux fracas du déluge balistique, ne se manifeste que le silence abyssal des profondeurs océanes de nos syndicats, organisations et partis, représentants de la classe ouvrière et du monde du travail.

Cette distance ethno-centrée et auto-centrée scelle encore et toujours le vieux paradigme de la guerre froide. Cet obsolète héritage politique lègue une vision du monde qui pointe sa focale sur le seul impérialisme américain, seul ennemi à combattre, justifiant ou occultant ainsi toutes les violences perpétrées par d’autres forces impérialistes, impériales, régionales. Nous sommes sommés de prendre parti pour des forces capitalistes contre d’autres forces capitalistes.

Bêtise au front de bœuf

Cette vision ou croyance manichéenne se perpétue au-delà de 1989, année de la chute de l’empire soviétique. Cette vieille théorie stalinienne, reprise par Mao, pouvait faire illusion, dès lors que les courants marxistes, orthodoxes ou d’opposition trotskyste, caractérisaient l’Union Soviétique d’“État ouvrier” (avec sa variante “État ouvrier dégénéré”), pôle emblématique de l’anti-capitalisme. Maintenir aujourd’hui le même paradigme, la même grille de lecture, relève d’un parti-pris inepte particulièrement dévastateur et criminel !

Communauté d’intérêts

Il se révèle pourtant que les impérialismes ont à protéger leurs propres intérêts fondamentaux. Dans le contexte d’une économie mondialisée en crise, l’intrication des intérêts financiers et l’exploitation partagée des sources d’énergie (projets communs entre Rosneft et Exxo Mobil dans l’océan arctique et la mer de Kara) nécessitent une communauté d’intérêts d’autant plus obligée que l’économie des États-Unis ne permet plus l’affirmation d’une hégémonie planétaire.

Compte-tenu de cette faiblesse économique, les pôles dominants impérialistes, qu’ils soient occidentaux, orientaux (Russie et Chine), japonais ou américain, tendront à affirmer leur autoritarisme fascisant qui ne saurait supporter la volonté des peuples à s’affranchir de l’exploitation, de l’oppression, de l’indignité. Tout élan d’émancipation doit être étouffé, écrasé !

Horizons funestes

N’ayons pas la naïveté de penser que cet ouragan effroyable achèverait ses dévastations sur les seuls quartiers d’Alep-Est. La ville d’Idlib, au Sud-Ouest attend son passage.

Le rapport de force militaire acquis par le Kremlin doit trouver, au risque d’un possible enlisement stratégique, une rapide résolution “diplomatique”, d’autant plus bénéfique, qu’elle sera sans partage.

Idlib, sous contrôle du Front Fatha Al-Cham, ex Front Al-Nosra, lié à Al-Qaida, doit tomber et son espace régional au nord-ouest, sur l’axe Alep Bab Al-Hawa, tenu par l’ASL, doit se vider de ses populations sunnites. La Syrie dite “utile” exige une pacification de terre brûlée dans l’espoir de “sécuriser” les places fortes russes de Tartous et Hmeimin, trophées acquis par le Kremlin sur les côtes orientales de la Méditerranée. Ces limites territoriales enfin atteintes par les forces russo-chiites, il faudra conclure entre vainqueurs, le partage autour d’une table de négociations réduite à celle d’un jeu de poker, entre Russes, Iraniens, et... Turcs, accessoirement. Concernant ces derniers, les concessions faites par Erdogan pour faciliter la prise d’Alep-Est insurgée, pourrait lui valoir en retour des facilités pour affirmer sa prédominance militaire sur le PKK-PYD, lui-même victime de ses propres alliances sans principes.

Les vainqueurs d’aujourd’hui seraient-ils demain des alliés “à couteaux tirés” ? Dans ce marigot moyen-oriental, viendra le temps où un crocodile sera de trop ! Comment concilier en Syrie, les intérêts du Kremlin avec ceux de l’Iran chiite ? La république islamique d’Iran sort considérablement confortée dans sa volonté impériale de domination, enjambant la Syrie jusqu’aux côtes méditerranéennes. Ses terminaux d’hydrocarbures s’ouvriront ainsi aux marchés européens. Intronisé par la puissance chiite perse, le Hezbollah libanais, devenu maître au “Pays du Cèdre”, au point de vassaliser Michel Aoun, le dirigeant de la communauté chrétienne, par ailleurs doté d’une véritable armée, acquiert le statut de nouveau gendarme au Machrek, pôle militaire opposé dans ce rôle répressif, à celui d’Israël, autre gendarme, versant américano-occidental.

L’impérialisme russe, à l’évidence fort du retrait américain, pourrait-il soutenir un effort de guerre si celle-ci devait perdurer ? Les forces russes ont déjà payé un lourd tribut par la perte de nombreux conseillers techniques militaires au sol , dont le colonel Rouslan Galitski et deux médecins militaires et autres personnels de santé lors du siège d’Alep.

La prise d’Alep insurgée a fait immédiatement écho à la reprise de Palmyre par Daech, et l’arrivée tonitruante des spetsnaz, forces spéciales tchétchènes, attachées à la “sécurité” dans d’Alep-Est ainsi que sur les bases de Tartous et Hmeimim, à la non moins bruyante et meurtrière irruption, les 17 et 18 décembre, de “bandes terroristes” qui firent, dans trois commissariats du centre de Grozny, de nombreuses victimes.

L’assassinat, le 19 décembre 2016, d’Andreï Karlov ambassadeur de Russie, paraphe une série de revers, lesquels sont les signes avant-coureurs de difficultés à venir. Un contexte de foyers de guerre sporadiques dans toute la Syrie et ceux, tout aussi violents, autour des positions tenues par Daech laisse en perspective des conflits non résolus et meurtriers.

Bilan d’un siècle de révolutions et de luttes ouvrières

Nous pouvons d’ores et déjà en tirer à l’évidence trois conclusions :
- la première, dans l’actuel système en crise d’une économie capitaliste mondialisée, nul espace ne sera laissé aux revendications démocratiques pourtant appréciées comme relevant du droit, selon le corpus des valeurs inscrites dans la charte des droits de l’Homme. La tendance actuelle à rebours, manifeste une fascisation des États. Le peuple syrien endure la violence de la guerre totalitaire déjà observée en Tchétchénie.
- la deuxième observation est la fascisation rampante de nos propres organisations ouvrières, lesquelles ont largement rejoint le camp de la réaction et de la contre-révolution appliquée à la question syrienne. En cette année de commémoration de la révolution d’octobre , ces réalités dramatiques nous prennent d’autant plus à la gorge ! Sinistre bilan !
- troisième observation et non la moindre : pour tenter de mettre un terme au conflit en Syrie, les négociations engagées à Moscou, pourraient se conclure à Astana ! Elles écartent avec un mépris froidement affiché, non seulement les États arabes mais aussi les puissances impérialistes attendues à Genève. Fâcheux contre-pied, insolent pied de nez ! Une page historique se tourne, bannière étoilée en berne et dans la dérision !

Claude Marill


http://www.emancipation.fr/spip.php?article1495
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Re: Syrie

Messagede Lila » 12 Fév 2017, 20:09

Viols collectifs, rat dans le vagin : en Syrie, le viol est une arme

« Il a inséré un rat dans son vagin. Elle hurlait. Ensuite on a vu du sang sur le sol. Il lui a dit : “C’est assez pour toi ?” Ils se moquaient d’elle. C’était évident qu’elle agonisait. Nous pouvions la voir. Après cela, elle n’a plus bougé. »

Les témoignages de prisonniers syriens recueillis par le journaliste de la BBC Fergal Keane font froid dans le dos. Ils mettent en évidence que, comme dans bien d’autres conflits, le viol est une arme de guerre en Syrie.

à lire : http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/ru ... -arme.html
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Re: Syrie

Messagede Lila » 12 Fév 2017, 22:19

Syrie. Des combattantes arabes contre Daech

Elles sont arabes, et comme leurs consœurs kurdes, elles combattent dans les rangs des Forces démocratiques syriennes (FDS) contre les djihadistes de Daech.

Jusque-là, il n’y avait que les femmes kurdes qui avaient pris les armes contre les djihadistes. Mais depuis quelques temps, dans cette région du nord est-syrien, près de Raqqa, elles sont de plus en plus nombreuses, ces jeunes femmes arabes à imiter l’exemple de leurs consœurs kurdes et à rejoindre les rangs des « Unités de protection de la femme », au sein des Forces démocratiques syriennes (FDS, coalition arabo-kurde). Lesquelles ont fait montre d’une redoutable efficacité en s’emparant de plus de 200 villages à proximité de Raqqa, le fief de Daeh.

L’engagement de ces jeunes femmes arabes dans les rangs des FDS constitue une révolution dans cette région conservatrice du nord-est syrien traversée par l’Euphrate, une région où de tout temps, y compris sous le régime du parti Baas, les femmes sont confrontées à la persistance du poids dominant des traditions et de l’archaïsme bédouin et religieux. Et, selon les témoignages cités par l’AFP, elles assument pleinement leur nouveau statut : « Mon but est de libérer la femme de l'oppression de Daech mais aussi de l'oppression de la société » affirme l’une d’elles.

Le nombre de combattantes arabes ayant rejoint les FDS s'élève actuellement à plus de 1.000, assure la kurde Jihan Cheikh Ahmad, une des porte-parole des YPG (Unités de protection du peuple). Les victoires remportées contre l'EI les ont encouragées à se rallier aux FDS. En 2014, l’Algérienne Linda Chalabi, mariée à un kurde syrien, était la première femme non kurde à s’engager dans les rangs des « Unités de protection de la femme » à Kobané. Elle semblait être une exception. « Je vis ici depuis 7 ans, mon mari est ici, je me suis habituée aux gens ici. C'est mon deuxième pays, je me sens comme si j'étais en Algérie, pas dans un pays étranger. Je ne peux pas abandonner Kobané simplement » témoignait-elle en décembre 2014 sur la chaîne privée algérienne KBC, propriété du journal arabophone algérien El-Khabar. Depuis, d’autres femmes non kurdes l’ont donc rejointe.

la suite : http://www.humanite.fr/syrie-des-combat ... ech-631980
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Re: Syrie

Messagede bipbip » 16 Fév 2017, 12:06

Expériences de communes autonomes dans la Syrie en guerre

L’héritage d’Omar Aziz et la commune de Deraya par Leila Al-Shami

Deraya est un territoire de la banlieue ouest de Damas, situé à quelques kilomètres du palais présidentiel. Le régime a repris cette zone fin Août 2016 après d’intenses bombardements. Cette perte fut un énorme coup porté à la révolution, tant la commune de Deraya était devenue un symbole, un modèle de libération au sein de la révolution syrienne. Pendant cinq ans, l’entrée du quartier était marquée par un portrait de Bachar posé au sol, qu’il fallait d’abord piétiner avant de rentrer dans la zone libre de Deraya. Les brigades de l’ASL qui tenaient le quartier, avaient la réputation d’être de redoutables spécialistes de la guerre urbaine. On nous rapporte de Syrie que toutes les franges de la rébellion voulaient s’associer avec eux pour les batailles importantes.
Omar Aziz est un activiste syrien, mort en détention en 2013, qui développa l’idée de commune à travers la mise en place de comités locaux au sein des territoires libérés par l’Armée Syrienne Libre. A ce propos il déclara, peu avant son arrestation en 2012, "Nous avons fait mieux que la Commune de Paris, qui a résisté 70 jours. Cela fait un an et demi et nous tenons toujours."
Au sujet de l’expérience de Deraya et de la pensée d’Omar Aziz nous publions ici un article de Leila Al-Shami. Cette dernière est la co-auteure, avec Robin Yassin-Kassab, de « Burning Country : les syriens dans la guerre et la révolution », sur lequel nous avions consacré un article. Elle est aussi co-fondatrice de « Tahrir-ICN », un réseau qui œuvre à lier les luttes anti-autoritaires au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Europe.
Cet article est paru une première fois, en anglais, dans Fifth Estate en septembre 2016. Leila Al-Shami a accepté que Lundimatin en publie la traduction française.

... https://lundi.am/Experiences-de-commune ... -en-guerre
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Re: Syrie

Messagede bipbip » 18 Fév 2017, 16:01

« La révolution syrienne est une révolution acéphale » - Entretien avec Arthur Quesnay

Sur les territoires libérés de l’Armée Syrienne Libre

En ce moment le régime mène une offensive sur la Ghoutta (déjà tristement célèbre pour avoir subi les attaques chimiques en août 2013), aux mains de l’insurrection dans la banlieue est de Damas. Après Alep-est, c’est le deuxième grand bastion que perd la révolution en l’espace de deux mois. Sur ces quartiers, ces villages de l’opposition syrienne soutenue par l’Armée Syrienne Libre, nous en savons très peu, alors que nous arrivent des territoires aux mains des YPG ou sous contrôle de l’Etat Islamique beaucoup plus d’informations. Depuis bientôt six ans, l’opposition syrienne aura pourtant vécu au rythme d’un riche processus révolutionnaire, déployant de denses réseaux d’organisations. Les comités locaux, municipaux répondent aux besoins vitaux et logistiques mais aussi à des questions d’ordre plus politique.
Les moments où le pouvoir est chassé d’un territoire, et où ses habitants doivent se ressaisir de la totalité de leur vie sont précieux, en ce qu’ils sont riches d’enseignements. Ils nous apprennent les dynamiques qui renforcent ou affaiblissent un camp révolutionnaire. Quelles sont les erreurs ? Quelles sont les victoires ? Quels sont les rapports de force ?

Pour jeter un peu de lumière sur cette partie du soulèvement, En route ! s’est entretenu avec Arthur Quesnay [1], chercheur et spécialiste des questions de guerres civiles, qui durant deux voyages en Syrie ( hiver 2012-2013 et été 2013) s’est spécifiquement attardé à étudier la mise en place des comités de coordinations et des administrations civiles, à Alep-Est.

Nous avons choisi de rendre compte ici uniquement de la partie « civile » et non militaire de la rébellion syrienne. Nous traiterons des aspects militaires du soulèvement depuis la formation de l’Armée Syrienne Libre dans un prochain article. Bien qu’au final ces deux aspects soient poreux sur le terrain, l’opposition syrienne tient à la distinction entre ce qui relève du « militaire » et du « civil ». Ceci est un véritable choix qui fait une des particularités de la structure du soulèvement syrien, que cet article éclairera en partie.

... https://lundi.am/La-revolution-syrienne ... n-acephale
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