Les gobeuses d’amiante d’hier et d’aujourd’hui
Dans les mines d’amiantes
Dans les années 1880, au Québec comme dans la plupart des pays en cours d’industrialisation, un mineur de l’amiante ne peut généralement pas faire vivre sa famille avec son seul salaire. C’est pour cela que des enfants très jeunes [1] vont travaillent à séparer la fibre d’amiante de la pierre après son extraction (le scheidage).
Au moment où l’industrie de l’amiante commence à se mécaniser, les femmes mais aussi des filles [2] font leur entrée dans l’univers des mines en remplacement des enfants aux ateliers de scheidage. Cette tache désignée en anglais sous le terme de cobbing deviendra dans le langage populaire, le « gobage » (cobbing shed ou « shed à gober »). À mesure que le nombre de femmes augmentera, dans l’industrie de l’amiante, les ouvrières employées au cobbing, les cobbers féminins, finiront par être baptisées « gobeuses ».
Les gobeuses ont pratiquement toutes moins de vingt-cinq ans. Dans les mines d’amiante comme dans toutes les autres industries, les femmes reçoivent des salaires moindres que ceux des hommes et ne peuvent donc pas en vivre. À cette époque, on n’exerçait donc généralement le métier de « gobeuse » qu’en attendant de se marier et dans la société canadienne, il fallait se trouver un époux avant l’âge de vingt-cinq ans.
Sur les sols de bureaux
Dorénavant, l’extraction de l’amiante est interdite dans de nombreux pays. Les femmes ne sont plus productrices de ce matériaux. Mais elles gardent pour certaines encore quand même les mains dans l’amiante. C’est le cas des femmes de ménages
On peut noter la similitude de la situation sociale entre ces femmes d’époques et de pays différents, travail sur une tache dévolue par préjugé aux femmes et salaire insuffisant pour vivre.
L’exposition dans le nettoyage à l’amiante se fait par le frottement des surfaces de matériaux amiantées.
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