Brest
Stage d’autodéfense Riposte
http://brest.mediaslibres.org/spip.php?article114
https://renverse.ch/Geneve-Atelier-d-au ... femmes-635TU APPREND À SE DÉFENDRE AU CLUB !
Le Club accueille le TU-Théâtre de l’Usine pour une journée d’auto-défense pour femmes. L’atelier, donné par Leila Talib, se déroulera en deux temps :
> une première partie portée sur l’autodéfense verbale
> la deuxième sur une introduction à l’autodéfense physique.
Il s’agit d’apprendre à reconnaître des situations potentiellement dangereuses, à réagir et se défendre au moyen du corps et de la parole et se sentir forte pour faire face à tout type d’agression sexiste. Il s’agit également d’offrir un espace de discussion pour échanger vos expériences et vos opinions, dans un climat de confiance, respect et confidentialité.
L’Atelier est exclusivement pour les femmes (selon auto-définition). Il est ouvert à toutes, sur inscription, sans restriction d’âge ou d’état physique, à prix libre.
Repas de midi offert sur place.
DIMANCHE 22 MAI // 11H - 18H // PRIX LIBRE // ART’LIB (Av. des Libellules 41, 1219 Châtelaine)
Pour s’inscrire : mail à inscription@theatredelusine.ch ou sur place : au Club ou à la Maison de Quartier des Libellules, d’ici le samedi 21 mai 2016.
http://www.cla01.lautre.net/Autodefense-pour-femmesAutodéfense pour femmes.
Le groupe féministe d’ Hauteville Lompnes s’est réuni au mois de Novembre, dans le cadre d’un stage d’autodéfense pour femmes, prodigué par une intervenante de l’association PotentiElle de Dôle, Marika. (www.potentielle.net)
Qu’est ce que l’autodéfense ?
C’est avant tout la connaissance de ses limites, celles que l’on ne souhaite pas voir empiéter verbalement et physiquement par une autre personne, et ainsi les faire respecter.
Marika nous a fait aborder plusieurs niveaux d’autodéfense :
Nous avons donc travaillé à repérer nos propres limites. Une fois que nous avons repéré celles-ci, nous nous sommes exercées à les faire respecter, à dire stop !
Les actes de violence verbale ou psychologique sont extrêmement courants, que ce soit dans le monde du travail, dans les foyers ou dans la rue. Nous avons repris plusieurs cas de figure vécus en tentant de désamorcer l’escalade de la violence, ou en faisant comprendre à l’interlocuteur(trice) que les propos qu’il ou elle utilise sont déplacés et procurent un malaise, un manque de respect que nous ne saurions continuer d’accepter.
La méthode est très perspicace : répéter ce que l’autre dit en lui expliquant exactement ce que l’on ressent pour ensuite dire que nous n’acceptons pas que les choses se passent ainsi, et que nous voulons être respectées.
Plus tard nous avons vu comment agir en cas de débordement de nos limites, c’est à dire lorsqu’il y a intrusion de manière plus ou moins violente, en nous exerçant à des prises de défense, en repérant les points faibles du corps, nous nous sommes aperçus que nous pouvions terrasser un agresseur en quelques gestes bien enchaînés. Cela est très rassurant, nous ne sommes pas des gazelles sans défense, nous avons en nous un potentiel inouï ; reste à le découvrir !
Nous avons appris à crier avec force et assurance en prenant conscience de l’énergie que cela dégage et du respect qui en ressort.
Nous avons appris que les violences en France se manifestent à 85% dans l’entourage de la victime, la plupart des victimes étant des femmes et des enfants.
En abordant le sujet des violences conjugales nous avons fait le tour des réactions possibles, pour éviter le pire, c’est à dire les coups allant jusqu’à la mort. Il y a des choses très importantes à savoir mais je ne les citerai pas là.
C’était un moment très troublant de se placer dans la situation d’une personne qui vit sous le joug de la violence (conjugale) extrême, de se rendre compte qu’il est très difficile de briser un tel cercle infernal. Lors de cette session la plupart des participantes n’étaient pas concernées dans leur quotidien, mais il est bon de connaître les réflexes à avoir, car nous serons toujours amenées, tant que durera le patriarcat, à rencontrer des femmes battues ou à tomber dans l’escarcelle d’une personne violente. Ce que nous apprenons dans ce stage peut nous aider à les aider (modestement). En France trop peu de structures existent pour protéger les femmes victimes de violences conjugales.
Durant ces deux jours qu’a duré le stage nous avons beaucoup appris sur nous mêmes, nos limites à faire respecter, nos ressources et notre force. Nous avons, chacune à notre niveau, pris un peu plus confiance en nous et appris à moins subir. Bien-sûr, il faut plus d’entraînement mais c’est une prise de conscience qui s’opère. Une forte sororité enveloppait ce stage, car toutes ont subi des violences ou des agressions sexistes plus ou moins graves et répétées. Le fait d’évoquer ce sujet fait ressortir les vécus parfois enfouis en nous, sans que l’on soit obligées de raconter quoi que se soit de nous mêmes. Ce stage fut néanmoins un lieu où la parole put se libérer. La non-mixité est pour cela une condition cruciale. Le déroulement du stage se fait dans le respect de la parole, des émotions. Aucune n’est tenue de participer à un atelier si cela lui est trop difficile moralement.
Je conseille à toutes les jeunes femmes, dès leur 16 ans, mais aussi aux femmes de tout âge, de participer à un stage tel que celui là.
Prendre conscience de l’oppression, prendre conscience de sa force, se libérer de l’oppression.
A bas le patriarcat.
Ta main sur mon cul, ma main sur ta gueule
Par Montreal Sisterhood
Réflexion sur l’usage de la violence face aux comportements et agressions sexistes
Dans les derniers mois, le sujet du harcèlement de rue a été considérablement mis en lumière. En effet, ces commentaires, gestes et comportements sexistes subis par les femmes dans les espaces publics ont suscité des discussions. Ainsi, les réactions des femmes ont été abordées : silence, stratégies d’évitement mais aussi … auto-défense. Ainsi, est revenu le débat sur l’usage de la violence en réponse aux attaques sexistes. Bien que cette question se pose aussi pour différents types d’attaques comme celles racistes, homophobes, transphobes ou autres, la réponse violente au sexisme dérange souvent. Voici notre réflexion sur la question.
Qu’elle soit verbale ou physique, on cherche à comprendre le sens, la pertinence et l’impact de cette stratégie. Pour certain-e-s, la violence est nécessaire dans une perspective d’auto-défense et quand le dialogue est impossible. Pour d’autres, la violence devrait être évitée le plus possible puisque nous voulons que celle-ci disparaisse de nos rapports sociaux. Si nous croyons que l’éducation populaire est certainement la méthode idéale afin d’amener des réflexions et inciter le changement, force est d’admettre que celle-ci ne s’applique pas à tous les contextes. Que faire avec un gars relou dans un party ? Avec une main baladeuse dans un show ? Avec des commentaires dégueux dans la rue ? En effet, le sexisme ordinaire, on le vit dans notre milieu de travail, à l’école, dans la rue, dans nos activités sociales, et ces lieux et/ou situations ne sont pas toujours propices à de réelles discussions, auxquelles les deux parties sont intéressées de participer.
Pour nous, la violence constitue aussi une stratégie d’autodéfense légitime puisqu’elle est en riposte à une violence qui nous a été imposée. Elle permet aux femmes de s’approprier ce moyen de défense dans une optique d’empowerment où elles prennent contrôle de la situation et de l’espace. Elle permet de démontrer sa force, mais aussi de déstabiliser l’autre et de rendre la situation sécuritaire. Contrairement au silence, la violence a, selon nous, un effet à court terme, mais aussi à long terme puisqu’elle détruit des stéréotypes et enclenche une réflexion.
Certain-e-s diront que la violence est une attitude patriarcale ou autoritaire. Nous croyons que ce genre de commentaire renforce les stéréotypes. La violence est masculine que si nous voulons qu’elle le soit. Elle est une pulsion non-genrée, qui est ressentie autant chez les hommes que chez les femmes, mais on s’attend à ce que ces dernières discutent davantage. Lorsque des femmes qui utilisent cette méthode, comme ce n’est pas des caractéristiques socialement attribuables à celles-ci, le renversement du stéréotype semble inconfortable pour certains et chercheront une explication qui permettra de nous caser dans des normes sociales. On essaiera parfois de nous abaisser à « crisses de folles » ou à des personnes trop émotives, etc., afin de réduire notre action. Cela ce qui réaffirme d’ailleurs l’idée selon laquelle la dépossession des femmes de la force ou de la violence consiste en une stratégie de maintient de vulnérabilité.
Dans les milieux de gauche, il y a une certaine glorification de la violence lors de confrontation avec des nazis, des fachos, des scabs, des flics ou des réacs. Ce type d’action n’est pas remis en question et ne le serait pas non plus dans le contexte où une personne racisée, par exemple, souhaiterait se défendre. Mais nous, quand on utilise la violence, nous sommes «trop intense». Oui, le sexisme est réel et nous fait violence quotidiennement. Notre réaction agressive est légitime puisqu’elle n’est que le reflet de celle-ci.
Pour terminer, la réalité est que parfois nous préférons garder le silence devant ce type d’attaque, car oui, nous pouvons avoir peur, ce qui est tout à fait normal. Il faut se sentir à l’aise de prendre des moyens qui nous conviennent. Toutefois, cette peur est bien souvent reliée à la confiance que nous en nous même puisque nous avons été conditionnées ainsi. L’organisation d’activités non-mixtes d’auto-défense ou de sports de combat est entre autres, un bon moyen pour pousser ses limites, prendre conscience de sa force, développer sa confiance en soi et en les autres.
Texte paru dans le deuxième numéro du Smash It Up!, fanzine du Montréal Sisterhood lancé le 8 mars 2015 et publié sur le webzine Dure Réalité.
Pour aller plus loin, Sisterhood, féminisme et antifascisme, une interview des Montreal Sisterhood réalisé par AL : https://albruxelles.wordpress.com/2015/ ... ifascisme/
Lorsque D, serveuse, est agressée verbalement avec des propos sexistes et lesbophobes sur son lieu de travail, rien ne la prépare à subir à nouveau, de la part du Procureur, des propos également sexistes : « où avez vous appris à vous battre comme ça ? Ca n’est pas commun pour une fille ! ».
Surprise ! Certain.e d’entre nous ont développé différentes stratégies face aux agressions. Et ça, ça dérange Monsieur le Procureur : « si vous vous sentiez réellement en danger, pourquoi ne vous êtes pas enfuie » (pour rappel 6 personnes encerclaient D à ce moment là). Ou encore : « pourquoi ne pas avoir frappé sur les parties basses de Monsieur A ? ».
Mais la passivité des femmes semble attendue dans cette cour de justice, où la victime est incriminée pour avoir agit face à l’agresseur et de s’être défendue de manière inattendue.
Et oui ! la fuite ou le coup de pied dans les couilles sont une réaction entendable dans ces sphères de loi ! Mais attendez vous à être poursuivi.es si par malheur, vous vous défendez par un autre moyen !
Plutôt que de relever le caractère lesbophobe, sexiste de l’agression de D., les institutions, chacune leur tour (police, procureur) vont s’acharner à protéger la masculinité de l’agresseur, qui meskin, ne peut “parler de cette agression à son entourage du fait que son agresseur était une femme”, que de ce fait ses amis “se moquent de lui”.
Racisée, D. sera d’autant plus considérée comme fautive par un système pénal qui ne cache plus son engouement à condamner de fait, et abusivement les personnes non-blanches.
En plus d’avoir subi l’agression de M.A puis le refus par la police d’enregistrer sa plainte, D. sera condamnée à verser 28 000 Euros de dommages et intérêts.
Contre cette justice qui ne reconnaît pas la légitime défense et accuse les victimes d’être des agresseurs ;
Contre cette justice qui condamne à tour de bras les racisé.es.
Soutenons D. condamnée par une justice classiste, sexiste, raciste, pour s’être défendue lors d’une agression sexiste et lesbophobe.
P.-S.
Le lieu ne prend ni CB, ni chèque, pensez aux espèces. Partagez un max pour qu’aucune d’entre nous ne se retrouve seule face à cette « justice » de classe, sexiste, raciste et lesbophobe.
Limoges. Des maisons à colombages, des rues pavées, des cris d’enfants qui s’échappent d’un square, quelques passants qui ne semblent pas pressés. Pressé, il vaut mieux ne pas l’être non plus quand on habite ailleurs. Car Limoges est une cité qui se laisse désirer. On n’y arrive pas en TGV mais en Intercités. Récemment promue ville idéale pour finir ses vieux jours, elle rassure les anxieux de la sécurité, avec un faible taux de crimes et délits.
Techniques simples
C’est pourtant là, dans un café du centre historique, que l’on retrouve Angel, formatrice d’autodéfense féministe, un soir pluvieux de mars. Elle a passé l’après-midi au Planning familial, dont elle était l’unique salariée – en contrat aidé – avant que son poste ne soit supprimé. Les bras recouverts de tatouages qui débordent aussi de son décolleté, la jeune femme souligne de son propre chef : « On en profite souvent pour me faire des réflexions sur mes seins ».
Au rez-de-chaussée de l’Espace El Doggo, un bistrot à l’ancienne qui ne paye pas de mine, avec son flipper qui attend les habitués à l’entrée, Angel déambule en sirotant un coca-cola. Les participantes n’arriveront que dans trois quarts d’heure. Depuis trois ans, elle donne des cours au sous-sol, dans la salle de concerts. Je patiente aussi, titillée par une petite inquiétude. Avec une tendinite récalcitrante et les cervicales fracassées, je crains que mon corps ne réponde pas tout à fait aux critères pour apprendre à faire des clés de bras. Ceci dit, on se rassure comme on peut. Ni tonique ni athlétique, Angel n’a pas non plus le profil-type de la prof d’arts martiaux. Plutôt rassurant.
Et son discours l’est tout autant : « Avec un travail sur ses émotions, on peut désamorcer 95 % des agressions sans avoir besoin de se servir de son physique », affirme-t-elle. C’est-à-dire ? « Le langage du corps nous trahit. Quand on a peur, on se recroqueville et on a le regard qui fuit. Il suffit parfois de travailler là-dessus pour que la situation ne bascule pas. » Comme ça ne marche pas à tous les coups, elle enseigne aussi des techniques corporelles très simples pour immobiliser son agresseur. Mais rien à voir avec un sport comme le Kravmaga, qui apprend à viser les points vitaux pour tuer quelqu’un.
Apprendre à réagir
La cinquantaine toute menue, le cheveu court et l’allure raide, une femme s’approche, attirée par l’annonce de ce cours lue dans le journal local, mais pas complètement sûre de vouloir rester. « Je suis juste venue voir comment ça se passe, mais j’ai trop mal au dos pour participer. » Angel a l’habitude : « J’ai trois disques vertébraux bousillés et ça ne m’empêche pas d’être formatrice », réplique-t-elle sans réfléchir. Vrai ou faux, peu importe, la phrase fait son petit effet.
Une adhérente du Planning familial se présente, plus détendue. Ce jour-là, celles qui viennent régulièrement ont prévenu de leur absence. Pour les présentes, qui arrivent au compte-gouttes, c’est une première. La séance commence donc par un tour de présentation. Chacune vient chercher quelque chose, mais aucune ne sait vraiment à quoi s’attendre. « Je viens là pour apprendre à me défendre plutôt qu’à attaquer comme j’ai l’habitude de le faire quand un mec me prend la tête », souffle Marie, qui semble à peine sortie de l’adolescence, avec l’air sur le qui-vive des écorchés. Ça tombe bien, « on n’apprend absolument pas, ici, à attaquer les gens », rebondit Angel.
Encore faut-il préciser que la rage n’est pas – et de loin – la réaction la plus fréquente. « Quand on se fait agresser, le cerveau lance l’alerte au corps, protège ce qui est vital et coupe tout ce qui ne l’est pas. Autrement dit, les bras et les jambes. Ce qui explique qu’on reste paralysé. Le rythme cardiaque s’accélère et la crise d’angoisse se déclenche. On pleure, on tremble, on saigne du nez… », explique la formatrice. Elle poursuit : « Pour surmonter la tétanie et réactiver la machine, il faut respirer par le ventre. On inspire par le nez, on expire par la bouche. C’est la base de l’autodéfense ».
Boîte à outils
Les exercices s’enchaînent. On se redresse, on trouve son point d’équilibre, on adopte une démarche bizarre sans se soucier du regard des autres, on évite d’avoir le regard fuyant… Mais pour arrêter les importuns, il en faut parfois plus. « Comment on crie, techniquement ? », interroge Angel qui propose un jeu de rôle avec des agresseurs et des agressés. D’abord, on s’insulte : « Toutes les insultes sont autorisées, y compris sexistes, racistes et homophobes. On débriefe après ». Les « casse-toi », « connasse », « sac à merde », « fils de pute » sortent difficilement, entrecoupés de silences. Et pour cause : on réfléchit à ce qu’on crie. Et en plus, on a toutes les chances d’énerver l’autre. Donc on oublie, c’est contre-productif. « Par contre, crier est utile. Pour poser les choses, donner l’alerte et lâcher la tension. »
Angel expose les outils : fuir, répéter « Je ne veux pas », surligner ce qui est en train de se passer (« Vous me suivez, je vous demande d’arrêter »), rappeler la loi, prendre à partie des personnes de l’entourage, tourner en ridicule la situation, etc. Bien que faux, l’adage « Qui ne dit mot consent » est un poison qui se nourrit de l’absence de réaction face au danger. Contrairement à une idée reçue, faire l’autruche encourage l’agresseur à passer à l’acte.
Pas à pas, la formatrice déconstruit les clichés qui alimentent la peur, à commencer par le fantasme de l’inconnu tapi dans l’ombre d’une ruelle glauque : « Dans les chiffres, qui ne tiennent pas compte du harcèlement verbal, les agressions sexuelles et sexistes sont plus courantes la journée que la nuit. Et l’immense majorité des agresseurs sont des personnes que l’on connaît et que l’on croise sur des trajets habituels. » Il est 22 heures. Agnès, qui était arrivée sur la pointe des pieds, a l’enthousiasme de quelqu’un qui se sent déjà plus légitime à affirmer ses choix et ses désirs. Mais pour s’initier aux techniques d’immobilisation, elle devra revenir.
VERBATIM
« Quand les femmes réagissent, on les traite de folles »
Sarah, formée à la méthode Ripostes, anime des stages en Seine-Saint-Denis pour l’ARCA-F (Association d’autodéfense et de ressources pour le choix et l’autonomie des femmes et des lesbiennes).
« J’ai suivi une formation pendant un an à la méthode Ripostes, qui s’inspire de la méthode Action enseignée depuis 1984 à Montréal. Cette méthode s’appuie sur une approche anti-oppression – intersectionnelle, pour utiliser un mot à la mode – qui consiste à outiller toutes les femmes contre les violences sexistes, mais aussi racistes, comme aux discriminations liées à l’orientation sexuelle, la religion, la situation sociale, l’âge, le handicap… Nous avons compilé des outils, mais une grande partie du travail consiste à rassurer les femmes sur ce qu’elles ont elles-mêmes mis en place pour se défendre. On est spécialistes de nos propres vies. On n’est pas obligées de casser le nez de son beau-frère s’il nous touche les fesses, pour mettre fin à de tels gestes. C’est à chacune de trouver la réponse adaptée à la situation. On peut nommer ce que la personne est en train de faire, manier l’humour, ou encore viser des “cibles incapacitantes”. Un coup de talon dans le pied, par exemple, c’est très efficace. Quoi qu’il en soit, il faut faire confiance à son intuition, s’autoriser à être en colère. Régulièrement, des participantes nous racontent qu’elles se sont sorties d’une agression, parfois de manière spectaculaire. Et qu’elles se sont fait traiter de folles pour avoir osé réagir, alors qu’elles se sont mises en sécurité et qu’elles ont parfois protégé d’autres femmes en intervenant. Pourquoi personne ne les félicite ? »
Retourner vers Féminisme et LGBTI
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 26 invités