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Messagede bipbip » 16 Juin 2016, 17:18

CGT : Un congrès sous haute tension

Mille représentants et représentantes des syndicats cégétistes se sont réunis à Marseille fin avril. Martinez a installé son leadership mais reste sous surveillance de la base. Les divergences dans la direction se lisent dans les difficultés à poser un calendrier clair dans la lutte pour le retrait de la loi travail.

Les délégué-e-s d’un congrès confédéral de la CGT sont de deux natures. Les gros syndicats ont leurs délégués directs. Ils sont alors, suivant le degré de préparation démocratique, plus ou moins porteurs des opinions de leur base. Mais tous les petits syndicats sont de fait « représentés » par des mandatés dont le dosage est un savant compromis politique entre leurs fédérations et leurs unions départementales. Ils portent alors surtout la visée de leurs directions, mais aussi leur opinion personnelle, loin de tout mandatement…

En tout cas, nombre de délégués en avaient gros sur la patate. Ils ont hué tour à tour Thierry Lepaon mais aussi les représentants de la Cfdt ou du PS, et même le bureau de congrès à maintes occasions. Ils ont applaudi le PCF mais aussi le PG, l’Unef et même LO et le NPA... Ils ont découvert, pour ouvrir le congrès, une vieille chanson de Georges Moustaki, écrite en 1969, commençant par « Je voudrais sans la nommer vous parler d’elle ». Cette rengaine est bien connue, mais des seuls militants anarchistes et trotskystes ! Elle fut écrite à la gloire de la « révolution permanente », ce concept antistalinien qui s’opposait à « l’étapisme » des PC et à la théorie du « socialisme dans un seul pays »...

Énorme colère et profonde défiance

Les délégué-e-s ainsi chauffés au rouge (et noir) n’allaient pas laisser retomber la température. Plus votre attaque était forte et plus l’ovation de la salle vous était garantie. Au-delà de Lepaon, c’est tout le fonctionnement de la direction confédérale qui est critiqué. Et qui a profité des surfacturations de l’appartement de Vincennes, demande une déléguée ? Et pourquoi ­n’avons-nous pas su mobiliser contre les lois Macron et Rebsamen ? Et pourquoi les textes sont si pauvres sur le démantèlement des services publics à travers la réforme territoriale et celles du statut de la fonction publique ? Les votes du bilan d’activité, du bilan financier et du document d’orientation portent les traces d’une énorme colère et d’une profonde défiance : jusqu’à 14 % d’abstention et 31 % de contre, du jamais vu !

Bras de fer entre la direction et la salle

La question de l’unité syndicale était un des points chauds du congrès. Martinez l’a habilement désamorcé dès son rapport d’introduction en donnant une lecture toute personnelle et plutôt correcte des documents qui, sur ce sujet aussi, disent tout et son contraire. Tout en maintenant, face aux tentations de repli sectaire qui existent dans la CGT, la nécessité d’une recherche permanente de l’unité la plus large possible, Martinez affirme que l’axe privilégié avec la CFDT avait été une erreur. Et il donne la recette nouvelle : nous proposons à tous et nous faisons avec ceux qui veulent agir, comme pour la bataille contre la loi travail.

C’est sur la motion d’actualité que le bras de fer entre la direction et la salle fut le plus rude, obligeant le bureau de congrès à avancer le vote de vingt-quatre heures. Grève générale ou reconductible, à tout le moins l’affirmation claire de sa brûlante nécessité. C’est un délégué de Rouen, inspecteur du travail, qui remporte l’applaudimètre avec une standing ovation, la salle reprenant son cri : tous ensemble, tous ensemble, grève générale !

Malgré la pression exercée sur le bureau de congrès qui avait refusé d’ouvrir une traditionnelle commission de rédaction, le texte présenté au vote en reste strictement aux décisions de la direction qui étaient annoncées la veille du congrès dans un long interview de Martinez à Mediapart : la reconduction de la grève sera soumise aux AG et rien de plus pour conforter les militants et donner confiance aux salariés de s’engager. Déçus par la timidité de la résolution, largement adoptée sans aucun amendement, des délégué-e-s s’abstiennent ou votent contre. Bousculé mais inébranlable, l’appareil démontre sa puissance.

Le vote pour la nouvelle direction confédérale va confirmer la capacité de l’appareil à fabriquer du consensus. Après avoir refusé d’ouvrir la commission aux délégué-e-s, le bureau du congrès propose une liste inchangée. Sans le moindre débat politique, des dirigeants sont éconduits, reconduits ou introduits et personne ne pose de question en termes d’orientation, pas même les éconduits alors que certains obtiendront, hors liste officielle, jusqu’à 10 % des voix. Le vote des délégué-e-s est paradoxalement un vote à l’ancienne, le plus mal élu obtenant tout de même 84%. Comme si tout le monde s’était défoulé lors du débat et des votes mais que chacun était pressé de tourner la page de la crise de direction. Une volonté aussi de donner une chance à l’équipe sélectionnée autour de Martinez.

“Gauchisation” de la CGT ?

En sortant grand vainqueur de ce congrès difficile, Martinez ne peut ignorer que la défiance persiste dans les syndicats et qu’il sera jugé, très vite, sur son comportement dans le conflit sur la loi travail. Une nouvelle crise s’ouvrirait inévitablement si la direction confédérale portait aux yeux des militants la moindre responsabilité dans une éventuelle défaite. La barre est haute : celle du retrait pur et simple de la loi El Khomri. La « gauchisation » de la CGT dénoncée dans la presse sera-t-elle l’heureuse réalité en mai ?

Pour les avoir scrutés à la loupe, aucun des amendements adoptés lors du congrès ne vient changer d’un iota les analyses et propositions du document ­d’orientation. Le compromis de direction aura été défendu bec et ongles par l’appareil, laissant en souvenir de ce congrès un document qui, chapitre après chapitre, n’hésite pas à se contredire, ce qui permet à chacun de trouver des paragraphes satisfaisants...

C’est donc un chèque en blanc qui est donné à la nouvelle direction. Et la défiance reste grande. Martinez le sait, il sera jugé très vite, à l’occasion de la lutte en cours sur la loi travail. Il marche sur une corde raide et les divergences dans la commission exécutive confédérale ne sont pas réglées même si les candidats représentants les secteurs les plus « gauche » ont été soigneusement écartés. Les divergences dans l’appareil intermédiaire, fédérations et unions départementales restent, elles, inchangées.

Tous ces problèmes d’orientation, non réglés, se lisent dans les signes envoyés sur la lutte en cours. D’un côté, Martinez insiste sur la mise en débat de la grève reconductible et ne cède pas aux journalistes qui cherchent à lui faire dénoncer « les casseurs » ; d’un autre côté, la semaine qui va s’ouvrir, au moment où ces lignes sont écrites, donnerait le vertige aux militants : journées nationales le 17 et le 19 (on choisit laquelle ?), journées professionnelles qui s’étalent du 16 au soir au 20, et la fédération des cheminots qui annonce deux jours chaque semaine ?

Alors même que nous ne pouvons cacher les difficultés réelles à mobiliser les travailleurs dans nos entreprises, c’est justement d’un calendrier clair dont les militants ont besoin pour construire le mouvement à la base. Reste à espérer que la mayonnaise prendra néanmoins, gonflée de la colère du recours au 49.3.

Jean-Yves Lesage (AL 93)

http://www.alternativelibertaire.org/?C ... te-tension
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Messagede bipbip » 18 Juin 2016, 11:04

Martinez ouvre une porte de sortie... qui pourrait faire entrer le loup

Nous publions ici l’intégralité du document de travail remis par la délégation CGT à la ministre du Travail ce vendredi. A propos des accords dérogatoires, les propositions remises par Martinez ne demandent plus le retrait de l’article 2 mais organisent un encadrement très strict des conditions de validation d’un accord dérogatoire.

Si la totalité de l’argumentaire était intégré par le vote des députés, il apporterait en effet des garanties importantes, sauf dans les branches où la CFDT et ses amis sont majoritaires...

Mais le risque est grand de désarmer en plein vol la mobilisation des travailleurs. Martinez ouvre une porte qu’un mauvais courant d’air pourrait refermer sur ses doigts !

Proposition de la CGT remises à la Ministre du travail et du dialogue social le 17 juin 2016

Gagner un code du travail digne du 21ième siècle protecteur pour les salariés et sécurisant pour les entreprises nécessite de porter à la discussion les articles du projet de loi qui structurent à eux seuls l’intégralité du texte à savoir ceux concernant la primauté de l’accord d’entreprise, les référendums d’entreprises, les accords dits de préservation et de développement de l’emploi, les licenciements économiques, la médecine du travail, le remboursement des indus par les privés d’emplois.
La CGT avance des propositions concrètes :
Favoriser la négociation collective, instaurer l’accord majoritaire à tous les niveaux de la négociation, revoir les règles et conditions de la négociation collective (article 2)
La loi
En préambule, le socle légal doit être élargi car il s’agit de remettre au centre la protection de l’intégrité physique du travailleur.
Il nous faut donc revisiter les définitions d’heures d’équivalence, de temps de pause, d’amplitudes horaires, de forfait jours, de temps de trajets, de travail de nuit, de travail dominical, d’astreintes et le droit aux congés payés.
Pour chacune de ces définitions, la loi fixera un plancher et/ou plafond en termes de rémunération et de modalités d’organisation du temps de travail.
L’accord de branche
Le rôle de régulation sociale de la branche doit être réaffirmé tout en acquérant une fonction « normative ».
Les branches définiront, dans le respect des planchers et des plafonds légaux, les marges de négociation possible dans les entreprises.
• Les accords de branche seront validés majoritairement. La majorité se calculera en fonction de la représentativité patronale et salariale.
• Toutefois si un accord nécessite un réaménagement du cadre légal il sera alors soumis au parlement.
De fait, les branches distingueront ce qui relève de l’ordre des clauses impératives et ce qui relève de la négociation d’entreprises.
Les accords d’entreprises
Les accords d’entreprise devraient avoir pour but de limiter la subordination en traçant une frontière claire entre temps de travail et temps de vie personnel.
• Les accords d’entreprise seront négociés dans les limites fixées par la branche et devront alors être validés par les OS majoritaires.
• Soit les entreprises souhaitent obtenir des dérogations au cadre fixé par la branche, dans le respect des limites légales. Auquel cas, la demande sera adressée à la Commission de Branche, celle-ci devra effectuer un contrôle en légalité mais aussi en opportunité c’est-à-dire vérifier que les concessions réciproques sont équilibrées, que le contexte économique et social justifie une telle dérogation, qu’il n’y a pas d’atteinte à la santé des salariés. Pour cela, les membres de la commission de branche doivent avoir accès aux données économiques, pouvoir se faire assister d’experts (création d’un droit d’expertise au niveau de la branche) et disposer d’une assistance juridique en plus de leurs moyens habituels de fonctionnement.
La commission de branche doit donc fonctionner sur le modèle du Comité d’Entreprise, seuls les membres des organisations syndicales ont droit de vote.
Si les entreprises ne soumettent pas la demande dérogatoire à la commission de branche, les IRP des entreprises du secteur d’activité ou de la branche pourront saisir la commission de branche sur tout ou partie d’accord d’entreprise jugé dérogatoire, ce qui n’exclue pas pour autant un recours en justice.
Cela nécessite de fixer au préalable clairement le périmètre de la branche.
L’efficience du rôle des commissions de branche ne pourra être assurée que si le travail de regroupement des branches est conduit selon la logique du mieux disant.
Afin de renforcer la négociation d’entreprise et d’en garantir sa loyauté, un certain nombre de droits nouveaux doivent être créés : Heures d’information syndicale sur le temps de travail, accès intranet, droit à l’expertise, processus de consultation uniquement à l’initiative et sur proposition des syndicats.
S’agissant des négociations dans les TPE, l’idéal serait le renforcement des CPRI dans leurs rôles et moyens.
A défaut, et même si le mandatement ne semble pas pertinent, au minimum le salarié mandaté par une organisation représentative dans la branche, pourra se faire accompagner par un membre de cette organisation syndicale lors des négociations. Les accords d’entreprises négociés par les salariés mandatés, ne seront validés que lorsqu’ils seront signés par des mandatés dont les organisations sont majoritaires dans la branche.
La refonte totale du code du travail, prévue par le projet de loi, doit procéder de la même articulation.
Le référendum d’entreprise (article 10)
Cette question étant traitée dans la discussion autour de l’article 2, l’article 10 n’a plus de fondement.
Les accords de préservations et de développement de l’emploi (article 11)
L’évaluation des accords de maintien de l’emploi issus de de l’Ani de 2013 et de la loi ont montré l’échec de ces accords tant du point de vue du nombre d’accords signés que d’emplois sauvegardés.
Les raisons en tiennent notamment aux dispositions introduites par la loi de sécurisation de l’emploi de 2013 qui ont accru la flexibilité.
La logique d’accord offensif demandant de fortes concessions aux salariés, alors même que l’entreprise se porte économiquement bien s’oppose frontalement à la notion de responsabilité sociale de l’entreprise.
Les licenciements économiques (article 30)
A la place de qualifier précisément ce qu’est une difficulté économique réelle, nous proposons que la question de la réalité du motif puisse être examinée par le juge judiciaire en amont et avec une procédure accélérée. Le rôle des IRP doit également être renforcé. Le comité d’entreprise doit être doté d’un droit de véto sur la question des suppressions d’emploi (droit suspensif sur les licenciements économiques). Le fait de discuter des modalités d’un licenciement économique sachant que toutes les parties sont convaincues de la réalité des difficultés économiques rencontrées, facilitera le processus pour tous.
Conforter la médecine du travail (article 44)
La loi de 1946 sur la médecine du travail institue un contrôle étroit de la puissance publique qui repose sur trois grands principes : son action se déploie dans l’intérêt exclusif du travailleur ; le travail étant facteur de santé, la possibilité de maintien au travail est l’objectif prioritaire de la médecine du travail ; toute décision qui a une incidence sur la santé du salarié est arbitrée par la puissance publique.
La visite médicale d’embauche doit être rétablie pour l’ensemble des salariés ainsi que la périodicité. La réserver aux seuls salariés sur un poste à risque particulier revient à instaurer un permis d’embaucher dédouanant la responsabilité de l’employeur et dévoie les grands principes régissant l’instauration de la médecine professionnelle.
Renforcement de la médecine préventive, indépendante et multidimensionnelle : La médecine professionnelle doit être rattachée à la sécurité sociale assurée par les cotisations employeurs. La possibilité de recours contre une décision de la médecine professionnelle devant l’inspecteur du travail doit être également rétabli.
Le remboursement des indus par les privés d’emploi
Le projet de loi prévoit également que Pôle emploi n’aura plus besoin de saisir le juge et pourra prélever directement sur les allocations chômage des mois suivants le trop-perçu. En conséquence, si pôle emploi a fait une erreur, c’est au demandeur d’emploi d’engager une procédure judiciaire pour obtenir à nouveau le versement. Dans tous les cas, le demandeur d’emploi peut se retrouver d’un mois sur l’autre avec une baisse très importante de ses ressources. Pour ces raisons nous demandons la suppression de l’article.
D’autres points du projet de loi demeurent à discuter. Ils feront l’objet de propositions complémentaires de la CGT.
Montreuil le 17 juin 2016


http://www.communisteslibertairescgt.or ... -loup.html
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Messagede bipbip » 13 Juil 2016, 00:21

La CGT dans le mouvement contre la "loi travail"

A la mi-juin, la question du rôle de la CGT dans le mouvement contre la "loi travail" se pose avec une particulière acuité, étant donné la poursuite chaotique des grèves et son rôle ambigu dans les dernières manifestations. Un des animateurs du site "Où va la CGT?" nous aide à comprendre l'état d'esprit des syndicalistes de base ainsi que les dynamiques internes à la confédération qui peuvent expliquer son apparente radicalisation.

émission à écouter : http://vivelasociale.org/les-emissions- ... oi-travail
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Messagede bipbip » 26 Juil 2016, 00:39

STC et LAB : La justice bourgeoise n’est pas notre amie

La direction confédérale persiste dans l’erreur. Elle n’a rien retenue des années passées à tenter de faire interdire des syndicats SUD !

Les fédérations CGT qui pensaient gagner en empêchant les créations de syndicats SUD n’ont donc pas tirer de bilan ! Non seulement le recours à la Justice bourgeoise n’a rien empêché, mais la CGT est durablement affaiblie par la fuite de militants révolutionnaires qui auraient du avoir toute leur place dans notre CGT.

Lors des premières grandes vagues d’exclusions des secteurs et militants combatifs de la CFDT, la CGT a raté l’occasion de réparer le mal fait par l’exclusion et l’acharnement à l’encontre des militants « gauchistes » dans ses rangs depuis la Libération puis crescendo avec la montée de radicalité des années 60/70.

Au moment où le 51° Congrès tire un trait sur l’alliance privilégiée avec la CFDT, et où l’unité dans les luttes contre la loi El Khomri nous oblige à travailler avec les syndicats Sud-Solidaires, la direction reste au milieu du gué. Car la conclusion de la séquence des luttes du printemps c’est que la CGT devrait lancer un appel vers les syndicats SUD dans la perspective du regroupement des syndicalistes combatifs. Cet appel pourrait d’ailleurs viser aussi quelques secteurs FO.

Après avoir contesté en vain la légitimité du syndicat indépendantiste breton (SLB) en 2013, la CGT s’associe à la CFDT et la CFTC pour demander l’interdiction du STC, le syndicat indépendantiste Corse, alors même que ce syndicat est devenu la première force sur l’Ile ! Et la CGT attaque également le syndicat indépendantiste du Pays Basque, le LAB, qui finissait troisième des dernières prud’homales et second des dernières TPE...

Nous ne sommes pas obligés de partager toutes les valeurs de ces syndicats qui lient la lutte pour l’émancipation sociale et nationale. Mais tenter de les empêcher de participer aux élections, dans les entreprises comme dans les territoires est une bêtise qui entravera les possibilités de combat unitaire. L’irruption des militants de LAB empêchant la tenue des journées d’été de la fédération locale du PS avait pourtant été largement plébiscitée par les militants CGT sur Facebook !!!

Plus grave encore est la nature des arguments choisis par les avocats de la CGT : Revendiquer un droit à l’indépendance serait anti-républicain ? Tout comme poursuivre des « objectifs politiques » ? Ou pis encore quand LAB ne devrait pas pouvoir participer aux élections du fait qu’il s’était opposé aux nouvelles grandes régions ? Ou parce qu’il dénoncé l’emprisonnement de son ex-secrétaire général ?

Comment ne pas comprendre que la jurisprudence qui se construirait sur de telles assertions se retournerait un jour où l’autre contre le syndicalisme de classe tout entier ? Car mettre à bas le capitalisme ce n’est pas très « républicain », ni très « apolitique » !

Si on ajoute que le STC et LAB sont membres de la Plateforme des Syndicats des Nations sans Etats comme l’USTKE de Kanaky, l’UGTG de Guadeloupe, l’UGTM de Martinique, on mesure et le ridicule et le risque d’isolement de la CGT dans cette démarche aux relents autoritaires, nationalistes et électoralistes...

Pour en savoir plus sur la Plateforme : http://www.psnse.com/index.php

http://www.communisteslibertairescgt.or ... -amie.html
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Messagede bipbip » 27 Juil 2016, 14:21

Requête intentée par la CGT contre l'union syndicale LAB pour les élections TPE

Motion des syndicats CGT des cheminots d’Hendaye et de Bayonne

Les syndicats CGT des cheminots d'Hendaye et de Bayonne ont été surpris d'apprendre par voie de presse la requête intentée par la CGT contre l'union syndicale LAB pour les élections TPE.

Sur la forme, la confédération CGT, éloignée géographiquement du territoire sur lequel le syndicat LAB est implanté a fait une erreur de jugement en ne consultant pas les syndicats CGT des Unions Locales (UL) CGT de Bayonne, d’Hendaye et de Mauléon. Quelle que soit la décision de justice, localement, la CGT ne sortira pas grandi de cette initiative. Dans la période actuelle de lutte contre des reculs sociaux sans précédent, est-il réellement judicieux de perdre du temps à effectuer des recours juridiques ? Les élections ne peuvent se gagner ou se perdre sur des recours juridiques mais sur des débats d'idées. C'est la raison pour laquelle il est incompréhensible que l'avis des unions locales n'est pas été demandé.

Sur le fond, certains arguments utilisés par la CGT dans son réquisitoire ont choqué de nombreux militants et syndiqués CGT qui oeuvrent au quotidien pour la convergence des luttes, la liberté d'expression et d'opinion. Nous rappelons que depuis 2010, de nombreuses requettes ont été déposées, par divers syndicats CGT, auprès de l'Union Départementale (UD) CGT 64 concernant le travail avec le syndicat LAB. Dernièrement, lors du congrès de l'UL de Bayonne des 2 et 3 Juin 2016, une motion demandant à l'UD CGT64 de revoir son positionnement vis à vis du travail avec le syndicat LAB a été votée. L'UD CGT 64 est, pour l'instant, restée sourde à ces demandes.

Aux vues de ces irrégularités tant sur la forme que le sur le fond, les syndicats CGT des cheminots d'Hendaye et de Bayonne se démarquent de cette initiative, la dénonce fermement et demandent par cette motion :
. à la confédération CGT de stopper cette action juridique et de respecter la démocratie syndicale en prenant à l'avenir l'avis des syndicats de site
. à l'UD CGT 64 de revoir rapidement sa position sur l'intégration du syndicat LAB dans l'intersyndicale.

Salutations fraternelles.

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Messagede bipbip » 19 Aoû 2016, 10:57

Syndicalisme : Un printemps, deux CGT

Quatre mois d’un conflit social soutenu par la majorité de l’opinion publique, ponctué de manifestations à répétitions, de grèves reconductibles, de blocages ciblés et de violences vont forcément provoquer des débats et des réajustements au sein de la CGT. Un enjeu pour tous les syndicalistes « lutte de classe » et pour les libertaires.

Au terme du 51e congrès confédéral, en avril, on se posait la question suivante : la « gauchisation » de la CGT, dénoncée par les médias, sera-t-elle une réalité malgré les divergences non réglées lors du con­grès ? [1] Deux mois plus tard, après la manifestation giratoire du 23 juin à Bastille, nous avons plus de questions que de réponses...

Une seule chose semble certaine : Philippe Martinez avait accédé au poste de secrétaire général dans des conditions contestables. Puis il a gagné son vote d’intronisation au 51e congrès en proposant la grève reconductible dans les AG de salariés. Le congrès confédéral validait alors la position exprimée par Martinez la veille du congrès dans Médiapart [2]. Dans cette interview, il mettait au pied du mur l’aile la plus droitière de la CGT et coupait l’herbe sous le pied de l’aile gauche... Grâce au mouvement contre la loi El Khomri, il s’est construit une vraie légitimité, aussi bien dans la base militante qu’à l’extérieur de la CGT. Sauf faux pas de dernière minute, il restera celui qui s’est rendu dans les usines en grève, a soutenu les blocages de raffineries et de dépôts pétroliers, allant jusqu’à jeter un pneu devant les photographes pour alimenter un barrage enflammé. Bref l’avion CGT a un pilote ; ses passagers sont ravis. Mais y a-t-il un équipage dans le cockpit ?

Ligne illisible de la fédération des cheminots

De toute évidence, les divergences d’orientation, les baronnies locales et fédérales ont empêché la CGT d’avoir un vrai plan, clair, de montée vers la grève générale. Les agendas des uns et des autres se sont percutés jusqu’à rendre illisible l’attitude de la fédération des Cheminots alors que plusieurs syndicats CGT partaient en grève reconductible en même temps que SUD-Rail…

Pour le reste, la pétition de Caroline Haas et ses 1,3 million de signataires, le mouvement lycéen-étudiant et, d’une certaine manière, l’affrontement avec les flics impulsé par les réseaux « autonomes » auront en permanence poussé aux fesses l’intersyndicale. Il ne sera donc pas possible, comme en 2010 sur les retraites, d’accuser la direction confédérale CGT d’avoir saboter le mouvement. Et il faut reconnaître que même les équipes syndicales les plus combatives n’ont pas réussi à entraîner leurs collègues dans un mouvement de grève dure.

Avec ses méthodes hypercentralisées, la fédération des Ports et Docks aura tenu plusieurs journées de grèves. La fédération de la Chimie a manifestement poussé à la grève des raffineries mais n’a pas réussi à aller au-delà dans cette branche industrielle. Les fédérations de la Métallurgie, du Commerce, du Livre n’ont guère été visibles alors que l’inversion de la hiérarchie des normes vise directement les entreprises de ces secteurs. Idem dans l’interpro : là où les unions départementales des Bouches-du-Rhône et de Seine-Maritime ont réellement pris des initiatives fortes, combien d’UD ou d’UL auront attendu la votation citoyenne pour se bouger ? Dans combien de villes la CGT a-t-elle construit des AG intersyndicales et interprofessionnelles ? C’est tout autant la frilosité des directions fédérales que la faiblesse des équipes syndicales dans les entreprises et les localités qui sont donc en cause. Pour les militants révolutionnaires, l’enjeu qui se dessine est clairement de reconstruire à la base les forces syndicales qui ont fait faux bond au printemps 2016.

Réticence à dénoncer les «  casseurs  »

L’attitude de la CGT vis-à-vis des «  casseurs  » mérite aussi un décryptage. Si la chasse aux «  gauchistes  » reste un réflexe, il ne s’applique pas partout de la même façon  [3]. Mais c’est l’attitude de Martinez qui mérite d’être soulignée car il a, au début des violences, refusé de condamner ceux que les journalistes appel­lent «  les casseurs  » alors que de nombreuses déclarations fédérales ou départementales les con­damnaient sans ambages.

Il aura fallu l’escalade des destructions et des pressions médiatiques et internes pour l’amener à condamner plus nettement, puis brutalement, après le 14 juin et le bris des vitres de l’hôpital Necker, les « individus » qui s’en seraient pris aux manifestants, ce qui était faux [4].

Accusé de « collusion avec les casseurs » il n’était pas facile, dans sa position, de s’en tenir à renvoyer dos à dos casseurs et policiers. Mais il sera plus difficile d’avoir en interne un débat sur les méthodes des « autonomes » après avoir ainsi simplifié et nié les choix politiques de ces militants assimilés sans autre forme de procès à des provocateurs policiers. Car leur capacité, sur Paris par exemple, à entraîner des milliers de manifestants hors des cortèges syndicaux posent de vraies questions…

Un rôle central dans la lutte des classes

Néanmoins il ne faudrait pas qu’un débat indispensable sur les conséquences des tactiques de guérilla urbaine et leur instrumentalisation par le gouvernement devienne l’arbre qui cache la forêt. Si une leçon est à retenir de la séquence de lutte du printemps 2016, c’est la place centrale que conserve la CGT dans la lutte des classes en France. L’évènement qui pourrit la vie d’un gouvernement, c’est bien la capacité de la CGT à mettre (ou pas) des centaines de mil­liers de salarié-e-s en grève ; de remplir l’immense majorité des rangs des manifestations ; d’organiser la grande majorité des blocages de sites.

Après ce constat, pour les communistes libertaires, une double tâche : renforcer l’expression des va­leurs du syndicalisme de lutte avec toutes et tous les militants qui s’y retrou­vent, dans leur diversité politique ; faire vivre dans nos sections et syndicats, nos unions locales et départementales, les pratiques de démocratie directe, d’AG, de radicalité des méthodes de lutte inspirées du syndicalisme révolutionnaire des origines.

Avec le refus de bouger même sur l’article 2, et l’interdiction de manifester le 23 juin, le gouvernement veut humilier les sept syndicats qui lui tiennent tête. Plus encore, il cherche à rendre la défaite amère pour permettre aux ailes droites des bureaucraties syndicales de tirer un bilan négatif de l’affrontement. Infliger une défaite aux syndicalistes com­batifs pour discréditer leurs discours et ramener la CGT dans le sillage de la CFDT. Voilà l’enjeu pour le PS et le patronat.

Jean-Yves Lesage (AL 93)


[1] «  CGT : un congrès sous haute tension  », Alternative libertaire, juin 2016.

[2] «  Philippe Martinez (CGT) : “Le gouvernement joue un jeu de dupes”  », Mediapart, 18 avril 2016.

[3] «  Affrontements du 12 mai à Paris  : un mauvais remake  », blog Communisteslibertairescgt.org, 14 mai 2016.

[4] Pour le prouver, il a exhibé au JT de France 2 la photo d’un autocar caillassé. En fait, ce car, garé à hauteur du métro Duroc et vide d’occupants, n’a jamais été visé. Il a simplement pris des pierres perdues, destinées aux CRS massés à côté.

http://www.alternativelibertaire.org/?S ... s-deux-CGT


Nord : La bureaucratie nous divise, l’action nous unit !

Dans le Nord, l’UD CGT, de mèche avec la préfecture pour éviter les «  débordements  », a été bousculée par la base militante, révoltée, elle, par les violences policières.

Fin février, lors de la réunion du comité départemental CGT du Nord, fin février, l’assistance était remontée contre le projet de loi El Khomri. Sur toutes les lèvres  : « On va rien lâcher ! » A ce moment-là se profilait la date du 9 mars, appel citoyen lancé en dehors des organisations syndicales, mais qui rencontrait un écho croissant sur Internet. En comité départemental il a donc été décidé de s’y inscrire… surtout dans l’idée que la CGT ne pouvait pas en être absente au cas où ça marcherait.

Et de fait, bingo, le 9 mars est une bonne surprise : la foule est au rendez-vous, et les syndicats et UL de la région n’ont pas fait semblant de mobiliser ! On prend espoir.

Pour ne pas faire retomber la pression en attendant la journée d’action nationale du 31 mars, une manif intermédiaire est organisée à Douai, en soutien aux camarades de Goodyear et d’Air France victimes de la répression. D’autres dates suivent, sur Valenciennes par exemple.

Après le succès relatif de la journée du 31 mars, très vite les manifs prennent la forme d’actions de blocage, avec pour mot d’ordre « blocage de l’économie ». Même si elles n’ont pas fait crouler le système capitaliste, ces actions auront au moins permis d’entretenir l’agitation et éviter le décou­ragement que l’on avait subi pour les retraites en 2010. Mais, en parallèle, on constate avec inquiétude que même si 70 % de la population est hostile à la loi, la masse n’est pas vraiment dans la rue. Certains syndicalistes avanceront, pour se donner bonne conscience, que si les gens ne viennent pas en manif, « c’est la faute des casseurs ». Certes, pourquoi pas. Ça évite surtout de se remettre en question. On se conforte dans ­l’idée qu’à la CGT, « c’est nous les plus beaux, les plus forts ».

Mais en réalité, les manifs se passent bien. Entre l’intersyndicale, Nuit debout et le pôle anticapitaliste (libertaires, antifas, autonomes, cénétistes...), la cohésion est bonne, l’unité sans accrocs.

De connivence avec le préfet et les RG

Tout roule bien jusqu’au moment où certains secrétaires d’UL et d’UD, de connivence avec le préfet et les RG, s’attellent à faire exploser cette cohésion. Le 22 avril, un premier communiqué de l’UD du Nord condamne les « dégradations » imputées à la jeunesse révoltée qui peuple les manifs. Colère immédiate de la base cégétiste qui exige que ce soient les violences policières qui soient condamnées. Cinq jours plus tard, l’UD est con­trainte d’obtempérer : son communiqué du 27 avril ne parle plus que des violences policières à Lille, Hazebrouck et Tourcoing.

Après cette claque pour l’UD, la préfecture et la police, on a droit à un nouveau coup tordu. Le 12 mai, lors d’une manif, le service d’ordre organisé par l’UD, après avoir retiré ses brassards, facilite la séparation de la manif en deux par les CRS. Gazage, matraquage, grenades de désencerclement… c’est la totale. Et une grande amertume.

Mais ces combines n’y peuvent rien  : les actions de blocage, comme celle du dépôt de carburant de Douchy-les-Mines, ont permis aux camarades de la base de rencontrer et de discuter avec des camarades libertaires, autonomes, antifas, etc. Des liens se sont créés, et lors des manifs suivantes, on a pu voir des syndicats et syndicalistes rester aux abords du pôle anticapitaliste pour protéger notre ­jeunesse de la police. Par la suite, la solidarité avec notre camarade Antoine, dont l’arrestation ciblée a eu un certain retentissement dans la région et même au niveau national, a renforcé la dynamique unitaire.

C’est une des choses importantes qui restera de ce printemps brûlant : une solidarité de classe, vivante et chaleureuse, forgée dans la lutte.

AL Douai-Valenciennes

http://www.alternativelibertaire.org/?N ... s-divise-l
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Re: CGT

Messagede bipbip » 07 Sep 2016, 00:42

Calais : Tenir une ligne de classe

Il est bien évident que, de par sa taille, le bidonville de Calais pose des problèmes compliqués et quotidiens pour les habitants et les salariés de Calais et des alentours.

Mais il n’est pas possible pour autant de perdre notre boussole CGT, de manifester avec les petits patrons du coin, sur des mots d’ordres qui prônent le « démantèlement » du bidonville en lieu et place du « relogement » des personnes ou pire l’« expulsion immédiate des immigrés économiques » !

Secrétaire général de la CGT du Port, Hervé CAUX, dans un communiqué daté du 1° septembre, justifie la position de certains secteurs CGT locaux par la nécessité de couper l’herbe sous les pieds de l’extrême-droite. Si l’intention du camarade, connu également pour avoir été plusieurs fois candidat sur des listes du PCF, est louable, il est bien évident que la méthode est funeste. Ce n’est pas en reprenant une partie de la thématique des fachos que l’on pourra les combattre !

Dans une formule volontairement ambigüe, Hervé Caux demande « l’éradication » des personnes qui gravitent autour du bidonville. Or s’il existe des salopards qui profitent de la misère des réfugiés, nombre de militants travaillent de manière solidaire sur le terrain et venir les renforcer devrait être un axe militant pour des syndicalistes.

Des syndicalistes du secteur maritime et d’Euro-Tunnel pourraient y compris jouer un rôle utile en organisant un passage massif de la Manche puisque c’est l’objectif de celles et ceux qui s’entassent à Calais. Voilà qui ferait une belle manifestation de classe et la chose est possible avec le soutien de toute la CGT !

Enfin comment entendre qu’un syndicat CGT puisse demander que Calais soit déclarer zone franche ? Comment des syndicalistes peuvent-ils demander que les patrons soient exonérés de taxe alors qu’on sait que ces zones franches ne produisent aucun emploi mais seulement des effets d’aubaines pour des patrons qui emménagent volontiers mais sans créer même un chouia d’emploi ?

Il est sans doute temps que la direction confédérale se déplace et vienne apporter son soutien et une orientation claire aux militants du calaisis. Sinon le risque est grand que la CGT ne s’ensable...

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Re: CGT

Messagede bipbip » 12 Sep 2016, 10:49

Il va falloir mettre la gomme....
CGT GOODYEAR

Il va falloir mettre la gomme....

Nous ne disons pas ça parce que nous sommes des ex goodyear mais la, cette fois ci y a plus à chercher à comprendre ils veulent nous dézinguer....

Bien-sûr nous sommes les 8 Goodyear certainement les plus touchés (24 mois de prison dont 9 fermes !)

Mais il serait grand temps que les instances listent tous les camarades, militants, manifestants menacés et que nous lancions une grande offensive nationale pour exiger l’arrêt de TOUTES les poursuites ....

Des jeunes ont été emprisonnés, des camarades sont convoqués, d’autres menacés de prison ,il va falloir se mobiliser à la hauteur de cette situation inadmissible !!!
Nous proposons de faire du 15 septembre un énorme mouvement sur Paris qui permette de redémarrer la lutte au plus fort, ensuite faire des journées où sont convoqués des camarades, des journées d’actions nationales !!!!

ET terminer par une mobilisation énorme devant le ministère de l’injustice , ils ne font pas semblant, ils tapent dur et fort, nous devons avoir une réaction de masse tous ensemble .....

La finance, le MEDEF et le gouvernement ont déclaré la guerre au monde du travail, à ceux qui relèvent la tête, a ceux qui disent non ET qui agissent, nous sommes bien plus nombreux qu’eux, alors à nous d’agir !!!

Le 15 septembre être la maximum à Paris , faire un nouveau 14 juin pour démarrer la rentrée sur une action énorme qui donne la niaque à tout le monde !!!

Annoncer vite la suite, notamment des mobilisations nationales pour soutenir les camarades menacés de prison et qui sont en réalité des intimidations pour faire passer les lois anti salariés !!!!!

Ce n’est pas quand les prisons seront remplis de militants que nous devrons réagir....
La CGT Goodyear demande que le 19 octobre soit déclaré journée d’action interprofessionnelle unitaire à Amiens, qu’il en soit de même partout ou cela est plus que nécessaire ....

Nous devons multiplier les appels, aucun des menacés dans nos rangs n’est un voyou, un criminel, un bandit, aucun de nous n’a détourner des fortunes, nous devons nous unir plus que jamais ...

La liste des camarades menacés doit être faite en urgence, les actions décidées à chaque date ET communiquées pour l’organisation des mouvements.

Nous répondrons à chaque mauvais coup, à partir du 15 septembre nous devons reprendre la rue, les élections de 2017 nous n’en attendons rien, c’est à la rue d’aller chercher le changement et la justice sociale.

TOUS ENSEMBLE MOBILISONS NOUS ....MÊME JOUR, MÊME HEURE, MÊME ENDROIT !!!!

LA CGT GOODYEAR

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Re: CGT

Messagede RDF » 12 Sep 2016, 17:37

Un article sur la façon dont l'a joué le gouvernement face à la CGT. Si ça vous branche

http://rapportsdeforce.blogspot.fr/2016 ... il_12.html
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Re: CGT

Messagede Pti'Mat » 29 Sep 2016, 05:36

Communiqué de Presse de l"Union Syndicale de la Construction du Bois et de l’Ameublement 31:

Transformons nos souffrances individuelles
en colère collective !


Le jeudi 15 septembre, Daniel s’est suicidé dans un local technique de son entreprise, COFELY (INEO-ENGIE), à Toulouse.
Le mardi 20 septembre, Jean Paul, ouvrier d’Eiffage Construction Midi Pyrénées, s’est suicidé.
Un autre compagnon de cette entreprise s’était suicidé au travail l’année dernière.
En juillet, Jean Marc, ouvrier de Socotrap s’est suicidé à Toulouse.


Alors, en hommage à nos camarades de travail, nous ne ferons pas une minute de silence.
Car nous n’acceptons plus la loi du silence ! Ce silence nous tue à petit feu, renvoie la violence du patron vers nous et nos proches.

Nous voulons, au contraire, faire entendre la puissance de notre colère !
Elle s’exprimera le jeudi 29 septembre sur les chantiers et dans les entreprises,
par un mouvement de grève générale dans la profession.

La CGT appelle donc les salariés de toutes les entreprises de la Construction à se mettre en grève.
Nous devons, tous ensemble, serrer les coudes pour imposer le respect de nos vies.

Nous nous rassemblerons à partir de 6 heures sur le chantier Eiffage de Montaudran (sortie 19 du périphérique)

Notre organisation syndicale tiendra une conférence de presse à 9 heures sur ce chantier.
"Il n'y a pas un domaine de l'activité humaine où la classe ouvrière ne se suffise pas"
Le pouvoir au syndicat, le contrôle aux travailleurs-euses !

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Re: CGT

Messagede bipbip » 02 Oct 2016, 12:20

Henri Krasucki : la Brigade au Kurdistan répond à la direction confédérale

Camarades et amis,

Nous sommes étonnés du démenti qu’a dû fournir la direction de la CGT suite à notre message de soutien aux syndicalistes d’Air France en procès. La photo prise de la ville de Manbij et notre déclaration n’étaient destinés qu’aux camarades en procès pour leur assurer que, même a l’autre bout du monde, ils avaient du soutien, et aucun cas entraîner la CGT dans une quelconque polemique.

Non ce n’est absolument pas le syndicat qui nous a envoyés combattre en Syrie et ce n’est pas lui qui nous a organisés. Ce n’est pas le but de la CGT. C’est de notre propre chef que nous nous sommes rendu en Syrie pour combattre l’organisation fasciste Daech au côté du peuple kurde.

C’est ici même que nous nous sommes rendus compte que nous étions plusieurs à être syndiqués à la CGT, ce qui a renforcé notre lien, et c’est simplement de camarades à camarades que nous avon voulu apporter notre soutien aux syndicalistes en procès.

Même d’ici nous pouvons suivre l’actualité de notre pays et nous sommes fiers du travail effectué par la CGT, particulièrement lors des dernières grèves contre la loi Travail. Cependant nous n’avons aucun droit à nous exprimer au nom de la CGT. Nous nous excusons auprès de nos camarades si cela les a entraînés dans une polémique.

Cependant nous souhaitons répondre ceci à la direction de la CGT :

tout d’abord nous ne pouvons être considérés comme un « groupuscule » car nous ne sommes pas une organisation politique,
ensuite nous avons choisi le nom du camarade Henri Krasucki pour notre Brigade (ou takim ici) car nous pensons notre combat dans la continuité du sien. Internationaliste il a combatu l’occupant nazi en France dans les rangs des FTP-MOI, puis a continué son combat au sein du Parti communiste et à la direction de la CGT pour défendre les droit des tavailleuses et des travailleurs. Ses valeurs de fraternité et de paix, nous les portons ici contre l’organisation fasciste Daech et pour la liberté des peuples de Syrie écrasés par tant d’années de guerre.

Durant la guerre d’Espagne ce sont par centaines que l’on pouvait compter les membres de la CGT partis combattre le franquisme aux côtés des républicains espagnols.

Nous continuons leur combat.

brigade Henri-Krasucki

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Re: CGT

Messagede bipbip » 04 Oct 2016, 00:28

[Genève] Tout ce qu’il faut savoir sur ce briseur de grève qui va participer à une soirée sur la 1ère Internationale

“"Comme tous les parvenus, ces chefs de notre mouvement syndical étaient gonflés d’admiration pour eux-mêmes, leur habileté, leur entregent, et le plus petit d’entre eux s’imaginait être, au bas mot, un Talleyrand, voire un Machiavel ou un Napoléon. Chacun de ces messieurs était comme le propriétaire d’une vaste carte du pays plantée d’épingles indiquant les diverses localités dotées d’organisations plus ou moins considérables, et passsait le plus clair de son temps dans la contemplation et de ce jeu d’épingles et de son important personnage. De temps en temps, on déclenchait une grève à seule fin de démontrer que l’on était un homme d’action, et parce que cette grève, qui ne poouvait pas manquer de rater, allait une fois de plus prouver aux ouvriers à quel point il est dangereux de jouer aux grévistes."

Fritz Brupbacher, Soixante ans d’hérésie, 1935”

Rien ne va plus dans le milieu syndical à Genève ! Après une visite guidée plutôt réussie sur les traces du congrès de l’Association internationale des travailleurs (AIT) de 1866, c’est une soirée-débat sur l’avenir de l’internationalisme ouvrier organisée par la CGAS le jeudi 29 septembre qui est sous le feux des critiques. C’est surtout la présence d’un des participants qui fait réagir l’assemblée, et les raisons derrière ce courroux vont vous étonner.

C’est en effet rien de plus que l’ancien secrétaire général de la CGT française Bernard Thibault qui sera amené à s’exprimer ce jeudi 29 septembre à l’Université ouvrière des Grottes. Et puisque l’heure est à la mémoire, permettez-nous d’opérer un petit rétropédalage dans un passé proche.

Du fait de sa fonction, Thibault a été amené à un certain nombre de mouvements sociaux dans les années 2000 en défendant avec acharnement une ligne d’accomodement syndical avec le développement capitaliste (défense du Traité constitutionnel européen malgré la décision du Comité confédéral national de la CGT) et d’”union syndicale” (c’est-à-dire un alignement sur les positions de la CFDT de Chérèque).

Cette orientation a bien sûr un coût politique, elle impliquait de donner des gages au pouvoir quant à la modération dont était capable la CGT. C’est pourquoi Bernard Thibault n’a jamais voulu soutenir les grèves des Continental (Oise) ou du conflit de 2 ans et demi chez les Goodyear d’Amiens-Nord. La CGT Goodyear avait d’ailleurs écrit une lettre ouverte à Thibault en 2010, elle déclarait que face à “une catastrophe voulue et mise en place par un gouvernement et les patrons […], la réaction de la CGT est plus que timide : inexistante !!! […] Il va falloir quand même que vous réagissiez là-haut […] pour le moment ceux qui luttent se sentent bien seuls”

Il est vrai que les usines qui ferment, c’est moins sexy que d’aller prendre le thé avec Sarkozy !

De même, Xavier Mathieu (ex-délégué des Conti) déclarait au journal Le Monde en 2009 :

“Je ne reproche pas à Bernard Thibault de ne pas venir devant les usines,. Ce que je reproche à la direction, c’est qu’elle a refusé de nous soutenir quand nous étions convoqués au tribunal [pour les dégradations dans la sous-préfecture de Compiègne]. Quand on a demandé de l’aide, il n’y a que des partis politiques de gauche qui sont venus et aucune confédération syndicale, Alors que dans les sept convoqués, il y avait trois élus CGT, deux syndiqués et deux sympathisants. Dans les confédérations paysannes ou autres, on n’abandonne jamais ses adhérents. La CGT a laissé ses propres délégués dans la merde. C’est honteux.”

Heureusement pour lui, Thibault n’a pas eu à connaître les affres du chômage comme les anciens Conti. Par une sorte de pantouflage d’un nouveau type, le voilà embauché au comité exécutif de l’OIT. Il s’est maintenant donné l’objectif exorbitant "d’intégrer les normes sociales dans les accords de libre-échange" et de "donner à l’OIT un rôle aussi important que celui du FMI ou de l’OMC”. Dans une récente interview accordée à Mediapart au sujet du mouvement contre la loi Travail, il a également rappelé que la collaboration de la CGT avec les flics pour mater les “incontrôlables” se passait bien mieux durant les manifestations anti-CPE de 2006.

L’auteur d’un ouvrage récent sur l’AIT estimait que celle-ci pouvait être comparée à une sorte d’ “agence intergréviste” internationale. Une question se pose dès lors qu’on prend l’histoire un tant soit peu au sérieux : Faut-il vraiment avoir la tête pleine de merde pour inviter ce briseur de grève notoire à une commémoration de la naissance de l’AIT ?

https://renverse.co/Geneve-Tout-ce-qu-i ... iper-a-790
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Re: CGT

Messagede bipbip » 08 Oct 2016, 21:29

Retraités Filpac : Résolus !

Nous publions ici un extrait de la Résolution finale adoptée lors du 10° Congrès de l’UFR-FILPAC :

« les congressistes réaffirment leur volonté de s’opposer à toutes tentatives d’institutionnalisation du syndicalisme et continueront à se battre pour un syndicalisme de classe et de masse dans un esprit solidaire et unitaire. »

Il n’a pas échappé aux camarades que le 51° Congrès n’a pas tranché entre une orientation réformiste et une orientation révolutionnaire pour notre confédération, et qu’il faut donc poursuivre les débats afin de clarifier les positions des uns et des autres.

http://www.communisteslibertairescgt.or ... solus.html

Une orientation révolutionnaire ?

Vraiment ??

Où ça ???
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Re: CGT

Messagede mimosa rouge » 09 Oct 2016, 22:49

ah ah ah ! c'est assez énigmatique comme phrase !! :bourre: ou :fume:
mimosa rouge
 
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Re: CGT

Messagede bipbip » 23 Oct 2016, 13:10

UGFF : Coordonner oui, caporaliser non !

Les débats pour améliorer les fonctionnements et adapter l’outil syndical aux bouleversements provoqués par les destructions/restructurations dans les services de l’Etat ne sont pas nouveaux. Une première réforme proposée à la hache avait été refusée largement. Avec le prochain congrès de l’UGFF, les débats reprennent de l’actualité. Opposées aux projets initiés les six fédérations exigent un rendez-vous avec la direction confédérale. Nous publions ici quelques réflexions et la résolution de la CGT-Inra qui illustre bien les problèmes

... http://www.communisteslibertairescgt.or ... r-non.html
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