Solidarité avec nos camarades en Afrique du Sud !
SOLIDARITÉ AVEC NOS CAMARADES EN AFRIQUE DU SUD !
Le vendredi 9 octobre 2015 au soir, un militant de l'organisation Zabalaza Anarchist Communist Front (Afrique du Sud) a été menacé par un groupe de huit nervis pour son activité politique dans le township (bidonville noir) de Khutsong. Le lendemain, alors qu'ils s'apprêtaient à tenir avec un-e autre camarade une formation politique dans le quartier, ils ont été interrompu-e-s par un groupe d'une quinzaine de personnes, qui leur ont lancé des pierres et les ont menacé-e-s. Les deux camarades ont dû s'échapper et se cachent actuellement dans un autre township, puisque les nervis qui les ont menacé-e-s rodent autour de la maison de l'un des camarades.
D'après les informations données par le communiqué de nos camarades de ZACF et d'autres déclarations de solidarité, ces faits ne sont pas des évènements isolés. Ils visent régulièrement des militant-e-s progressistes et révolutionnaires, notamment parce qu'ils remettent en cause le pouvoir corrompu et clientéliste des caciques locaux et nationaux de l'African National Congress, le parti au pouvoir. Ce sont ces autorités qui paient des hommes de main pour semer la terreur et interdire de facto les voix dissidentes dans leurs zones d'influence.
Tous les Etats ont recours à ce genre de pratiques à travers le monde. Se servant de la misère ou de la cupidité de certaines personnes, ils fabriquent des machines à tabasser et à tuer qui terrorisent les populations pour prévenir tout soulèvement populaire. Ainsi, au Mexique, l'Etat envoie régulièrement des paramilitaires tirer sur les foules contestataires et même kidnapper les militant-e-s, comme il y a un an les 43 d'Ayotzinapan. En France, les plus agé-e-s d'entre nous se souviennent encore des fourberies et des coups du Service d'Action Civique, qui se déguisait en ambulance pour mieux tabasser les blessé-e-s des manifestations des années 60 et 70.
Certains évènements similaires, en Afrique du Sud et ailleurs, ont engendré des conséquences très graves, des morts, des mutilations et des handicaps à vie, des hospitalisations en soins intensifs, etc. Ne laissons pas faire ! N'attendons pas la mort d'un camarade pour condamner la violence étatique et para-étatique !
Toutes nos pensées et notre solidarité vont à nos camarades persécuté-e-s en Afrique du Sud, dans le reste du continent africain et partout ailleurs dans le monde.
Vive Zabalaza, vive l'anarchisme révolutionnaire partout dans le monde !
Le 23/10/2015,
Relations Internationales de la Coordination des Groupes Anarchistes.
Solidarity with our comrades in South Africa !
On the 9th of October, at night, an activist of the South African organization Zabalaza Anarchist Communist Front was threatened by a group of eight thugs in relation with his politicalactivities in the black impoverished township of Khutsong.
The day after, while he and another comrade were preparing a political education session in the same area, an group of about 15 people came at them to throw stones and threaten them. The two comrades have had to escape and are currently hiding themselves in another township, since those thugs who threatened them are still looking around for them in places where they usually live.
From the information we got from our comrades of ZACF and other solidarity statements, these are not isolated facts in South Africa. They regularly target activists who fight for social justice and revolution, especially as they criticise the corrupted and cryonistic power of local andnational bigwigs of the ruling-party African National Congress. These authorities are the people who hire henchmen to spread terror and de facto prohibit dissent in their areas.
Every State use this kind of practice over the world. They use misery or cupidity of some people to make them become battle bots or even killers who terrorize populations so they don't rise up. In Mexico, for instance, the State regularly send paramilitaries to shoot on revolted crowds and even kidnap activists, as for the 43 of Ayotzinapan last year. In France, the eldest amongst us still remember the trickeries and blows from the Service d'Action Civique, who used to disguise in ambulances to better punch the wounded in demos of the 60's and 70's.
Similar events, in South Africa and elsewhere, have already caused severe damages, deaths,
dismemberments and disabilities, hospitalizations in intensive care and so on. We can't let it happen! We won't wait for the death of one of our comrade to stand up against the violence of the State and its henchmen !
All our warm thoughts and our solidarity go to our persecuted comrades in South Africa, in the rest of the African continent and everywhere else in the world.
Long live to Zabalaza ! Long live to revolutionary anarchism everywhere in the world !
On Friday 23 October 2015
International Relations of the Coordination des Groupes Anarchistes (france)