Communiqué de presse des Faucheurs Volontaires suite à l'Inspection Citoyenne à l'INRA de Colmar
http://yonnelautre.fr/spip.php?article1573En plein état d’urgence, si vous ne craignez pas d’afficher publiquement
que vous fréquentez d’ « anges heureux terroristes », nous, Alban, Didier,
Samuel et Yves (tous les 4 faucheurs volontaires d’OGM) vous invitons à
venir nous soutenir le vendredi 12 février.
Nous sommes accusés de « dégradations » pour avoir tiré à boulets de toutes
les couleurs sur les grilles du port de Lorient, avec comme armes.... des
pinceaux, de la peinture, des brins de laine et quelques affiches. Nous
dénoncions l’importation de 660 000T de soja transgénique par an dans ce
port.
Notre poésie « Lorient port OGM », « OGM, poison légal », « Pesticides tueurs »,
« OGM tue dans les champs, les ports et les assiettes. ».. . ....et notre
art pictural n’ont pas été du goût de tous.
Venez nous soutenir lors de notre convocation au TRIBUNAL de GRANDE
INSTANCE de LORIENT,
le VENDREDI 12 FÉVRIER à 11H00
Nous serons aussi accompagnés par notre avocat Me Jérôme Bouquet-Elkaïm.
Les tas d’hures (en)geance n’est pas pour nous, nous ne sommes pas des
cochons...
À bientôt.
Vos 4 artistes
Communiqué de Presse – Lyon, le 1er juin 2016
Les Faucheurs Volontaires et d’autres collectifs occupent les DRAAF de France
OGM cachés : c’est l’omerta.
Depuis plusieurs années, nous alertons le Ministère de l’Agriculture et ses délégations régionales, les DRAAF, sur les problèmes posés par le développement des cultures de tournesol et de colza obtenus par mutagénèse. Ce sont des OGM cachés dans nos champs et nos assiettes. Aucune réponse ne nous a jamais été donnée quant aux surfaces cultivées, au suivi de ces cultures et de leur implantation. Comment par exemple un apiculteur peut-il savoir si des champs de colza ou de tournesol OGM ont été semés près de son rucher ? Comment un éleveur peut-il garantir que les tourteaux consommés par ses animaux sont sans OGM ? Comment un consommateur peut-il faire le choix de ne pas consommer d’huile de colza ou de tournesol sans OGM ?
Nouvelles techniques de modification génétique : ce sont de nouveaux OGM
Par ailleurs, les multinationales, dont Vilmorin-Limagrain en France, veulent nous imposer leurs nouveaux OGM. Elles font pression auprès du gouvernement et de la Commission Européenne pour qu’ils soient exclus du champ d’application de la réglementation européenne. Ainsi ces produits ne seraient pas OGM, donc pas évalués, pas tracés, pas étiquetés, mais bel et bien brevetés. Et le tour est joué pour cacher ces OGM dans nos champs et nos assiettes.
Notons que le danger ne portera pas que sur les plantes : des virus, bactéries, des animaux pourront aussi être manipulés et envahir notre environnement.
Si aujourd’hui, nous sommes venus investir ces locaux, c’est parce que le gouvernement doit agir :
– pour exiger des semenciers une vraie traçabilité pour les cultures de tournesol et colza
mutés, et un étiquetage de la semence à l’assiette
– pour faire pression auprès de la Commission Européenne afin que les nouveaux OGM
soient bien considérés comme tels, et qu’ils soient ainsi évalués, tracés et étiquetés de la
semence à l’assiette
http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=4782Le 20 mai, la Confédération paysanne et les Faucheurs volontaires d'OGM ont occupé les locaux de l'entreprise Vilmorin, du groupe Limagrain, dans la Drôme. Dans leur viseur: les nouvelles techniques de sélection végétale pour produire des OGM de nouvelle génération.
Le groupe Vilmorin-Limagrain compte bien obliger les Français à manger ses nouveaux OGM brevetés. Mais comment faire manger des OGM à des consommateurs qui n'en veulent pas ? Très simple : il suffit de dire que ce ne sont pas des OGM !
La ficelle est énorme, mais elle est déjà mise en œuvre au niveau mondial par le trio de tête des multinationales semencières. Monsanto, Pionner et Syngenta ont colonisé tous les lieux de propagande et de décision du monde. Que ce soit à la FAO* (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), dans les universités les plus prestigieuses, les centres de recherche agricole, aux gouvernements étasuniens et canadiens, à la Commission européenne, dans tous les programmes agricoles de lutte contre la faim ou d'adaptation au changement climatique, on entend désormais la même chanson : « Les nouveaux OGM issus de mutations dirigées in vitro, cisgénèse et autres techniques... ne sont pas des OGM. » Ils seraient même devenus agroécologiques !
Vilmorin/Limagrain est le quatrième semencier au niveau mondial. Pour ne pas rester à la traîne de ses trois concurrents et complices, il a décidé d'appliquer cette recette chez nous. Il a placé ses cadres ou anciens cadres à tous les postes clefs des lieux de décision des politiques publiques concernant les semences : à l'interprofession semencière (Gnis*), à l'Union française des semenciers, au service officiel de contrôle des semences (Soc), au contrôle public de l'enregistrement au catalogue des semences et de l'octroi de certificats d'obtention végétale (Geves), au Comité technique permanent de la sélection, aux pôles de compétitivité agronomique...
Sans oublier pas moins de trois représentants au Comité économique, éthique et social du Haut Conseil des Biotechnologies (HCB). C'est là qu'il a pesé de tout son poids pour permettre la publication en début d'année d'un faux avis du HCB grâce auquel le ministère de l'Agriculture peut reprendre la chanson préférée des « biotechnologues » : « Les nouveaux OGM ne sont pas des OGM. » Ce forfait a provoqué la démission d'un membre du Comité scientifique du HCB et de 7 organisations membres de son Comité économique, éthique et social (cf. CS n°317). Suite à cette tempête, le faux avis a été rétrogradé a rang d'un simple document. Mais le gouvernement, aveuglé par les pressions du lobby Fnsea/Gnis*/Limagrain, semble ne pas l'avoir remarqué.
Et il y a un « avantage » supplémentaire à ne pas réglementer ces nouveaux OGM : cela devrait permettre de breveter les semences qui existent déjà dans les champs des paysans et des paysannes ! Vilmorin/Limagrain a beau assurer qu'il refuse le brevetage de gènes existants déjà à l'état naturel (traits natifs), cela ne concerne en fait que les brevets de ses concurrents. Lui en revendique d'autres afin de pouvoir interdire aux paysan·ne·s de continuer à sélectionner et reproduire leurs propres semences, et envoie ses lobbyistes convaincre les parlementaires de ne pas l'en empêcher.
L'occupation des locaux de Vilmorin, près de Valence le 20 mai, se déroulait à la veille de la journée mondiale d'actions contre Monsanto (cf.p.22), avec un message clair : Vilmorin/Limagrain doit s'engager publiquement à renoncer à ses nouveaux OGM et à ses brevets biopirates sur les traits natifs des plantes. Le gouvernement français est propriétaire de 10% du capital du groupe Vilmorin/Limagrain par l'intermédiaire de la Caisse des Dépôts et Consignations : il peut et doit l'y contraindre !
Ne laissons pas l'industrie semencière s'approprier nos savoir-faire !
La commission OGM de la Confédération paysanne
http://www.cnt-f.org/cnt66/spip.php?article1277Les Faucheurs Volontaires d’OGM ont procédé à la destruction d’une parcelle de plus de 3 ha, de semences de tournesols rendus tolérants aux herbicides ( Variété rendue Tolérante aux Herbicides : VrTH), située dans le département des Pyrénées Orientales, sur la commune d’Elne, route du Bocal du TECH.
Depuis 2013, l’entreprise NIDERA loue des terres aux agriculteurs pour y cultiver des semences de tournesols préparant des hybrides VrTH destinés à être semés dans toute la France.
Dès le printemps 2013, différentes entités opposées aux VrTH ont alerté les autorités sur la caractère nocif de ces cultures : réunions avec la Chambre d’Agriculture, le GNIS, le Conseil Général, les responsables locaux de NIDERA.
Les media locaux se sont faits l’écho de ces préoccupations.
La population a été invitée à manifester son opposition, en plantant des graines de tournesols bio : 3000 sachets de graines ont été distribués.
Malgré cela, les Faucheurs Volontaires constatent la persistance de cultures de semences de tournesols, dans l’opacité la plus totale.
Les Faucheurs Volontaires dénoncent les conséquences des cultures de tournesols VrTH, identiques à celles des transgéniques :
- l’atteinte à l’environnement par multiplication des résistances à l ’herbicide Imazamox, et, par conséquent, l’augmentation des doses d’herbicides déversés dans les champs de tournesols,
- l’atteinte à la santé puisque l’herbicide se retrouve dans la plante et donc, dans l’huile,
- l’absence de réglementation de ces cultures : pas d’autorisation de mise sur le marché, pas d’information, pas de traçabilité : le consommateur doit subir sans pouvoir choisir,
- la mainmise sur le vivant par dépôt de brevets, ayant pour but d’empêcher à terme, la libre circulation de toutes les semences.
Les Pyrénées Orientales où sont cultivées les semences de tournesols sont un maillon à l’origine des cultures d’hybrides de tournesols VrTH.
Même si le département ne subit pas directement toutes les conséquences néfastes de ces cultures, les Faucheurs Volontaires ne peuvent rester passifs face à leur dissémination : ils doivent faire ce qui est en leur pouvoir pour les empêcher :
Prenant acte de l’indifférence des autorités et des entreprises semencières quant aux conséquences inacceptables des VrTH, les Faucheurs Volontaires ont procédé à leur destruction.
Les Faucheurs Volontaires demandent :
- un moratoire sur les VrTH cultivés en France : colza et tournesol, en attendant que leurs conséquences sociales et environnementales soient évaluées par un organisme indépendant.
Perpignan, le 2 août 2016
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