Vendredi 5 février 2016 à La Chapelle sur Erdre (44240)
Soirée de soutien à la ZAD à 19h, AU GRIGRI (12 rue Ampère, La Chapelle-sur-Erdre)
Il n'y a jamais de temps morts sur la Zad de NDDL. Mais on constate ces derniers temps, face aux menaces d'expulsions, un emballement des forces actives pour contrecarrer les décisions de justice et faire vivre la zone : manifestations diverses, réunions publiques, blocages, chantiers collectifs, occupations, décorations des bâtiments publics et des propriétés de Vinci, gestes de solidarité à travers le monde... et soirées de soutien. Le but étant surtout de retrouver pour faire la fête mais aussi de récolter un peu de thunes pour soutenir la lutte : aider les propriétaires des véhicules saisis lors de l'opération escargot du 12 janvier, le CARILA (Comité Anti-répression Issu de la Lutte Anti-aéroport), participer aux chantiers en cours, imprimer des affiches...
Au programme : La projection du film No Ouestern* (super 8, 27 min.), tourné sur la Zad l'été dernier par le Collectif des Scotcheuses** qui sera là.
Une petite bouffe pour ceux qui veulent.
Et après des concerts :
Globnaute (chant, accordéon, contrebasse, batterie : reprises de chansons d'ici et d'ailleurs)
Mouche (blue rock de Montreuil)
Armando Balconni (reprises à la volée, l'avez-vous déjà vu?)
La Suprême Boum acoustique des Scotcheuses
(reprises suprême de chansons de boum par les Scotcheuses)
Ça commencera vers 19h
prix libre
* No Ouestern
No Ouestern, c'est la suite du processus des Scotcheuses à la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes. La volonté dès le début était de se lancer dans une écriture filmique plus poussée que Sème ton western. Nous voulions fabriquer une sorte d'odyssée qui permettrait de traverser la zone sans la réduire à une seule réalité. Il s'agissait autant de faire récit des inventions de cet espace que d'accompagner les formes de luttes par l'imaginaire. Nous voulions un peu de fantastique, un brin de documentaire, pas vraiment de western, une esquisse post-apolitique... mais que voulions-nous ? Nous sommes donc revenus plusieurs fois à la ZAD sous le soleil de l'été pour esquisser un scénario que nous avons tourné à l'automne 2014. Un fourmillement d'occupants de la ZAD se sont joints à cette aventure.
** Présentation des scotcheuses
Les scotcheuses sont les petits objets mécaniques qui servent à couper et scotcher la pellicule pour le montage d'un film. C'est le nom qu'on s'est donnés.
Nous sommes un collectif de cinéma artisanal. On utilise la caméra Super 8 car c'est un outil qu'on peut facilement s'approprier et transmettre (il permet de comprendre le cinéma). On aime aussi le grain des images de cette caméra faite pour les films amateurs, les films de famille, rattachée aux histoires du quotidien. Ses images chaleureuses.
Le collectif est un endroit poreux, parfois nous sommes vingt, parfois moins et parfois plus. Certains d'entre nous ont une expérience plus ancienne dans la fabrication de films et d'autres ont plein d'autres connaissances. On apprend les uns des autres. Malgré les difficultés, nous avons réussi à inventer une façon de faire un cinéma horizontal et partagé, où les hiérarchies et les divisions du travail sont toujours remises en cause.
Partir, voyager, passer et filmer en one shot, c'est ce qu'on fait : se réapproprier des outils pour pas les laisser aux mains de l'ennemi parce que si nous on a plein d'outils qu'on sait toutes utiliser, eh bien là, voyez-vous, on sera les plus fortes.
Les plus forts dans les failles et les interstices d'un monde qui vacille. Les plus forts avec nos faiblesses. Chaque rencontre, chaque lutte, est comme une petite allumette pour ne plus fermer l'objectif. Pour poser nos regards aux endroits de lutte, de vie.
Vendredi 5 février 2016 à Nantes
Univ Pop : Le Temps des révoltes
à 20h, B17, 17 rue Paul Bellamy 44000 Nantes, dans la deuxième cour à gauche au-dessus du garage associatif "l'Atelier"
Le Temps des révoltes
Suite à une discussion autour des liens entre surréalisme et anarchie, le cycle Art & anarchie se poursuit le vendredi 5 février à partir de 20h, à B17 (
http://bellamy17.free.fr/adresse.html), par une discussion avec Anne Steiner autour de son nouvel ouvrage, Le temps des révoltes, une histoire en cartes postales des luttes sociales à la « Belle Époque ». La discussion sera introduite et animée par Xavier Nerrière.
Dans les années précédant la Première Guerre mondiale, les conflits sociaux se multiplient dans toute la France, et dans la plupart des secteurs d’activité, des vignerons du Midi ou de la Champagne aux mineurs de Franche-Comté en passant par les dockers de Nantes. À l’âpreté de ces combats, souvent comparés aux jacqueries d’antan, répond la brutalité de la répression. La troupe charge, mutile et tue, et les peines de prison pleuvent sur les manifestants et les syndicalistes. Ces années de guerre sociale correspondent à l’âge d’or de la carte postale, dont la production explose entre 1900 et 1914. À une époque où les photographies de presse sont rares et de qualité médiocre, c’est sur ce support, média à part entière, qu’ont été fixés les moments forts de ces révoltes urbaines ou rurales.
Cette séance est organisée en partenariat avec le Centre d’Histoire du Travail de Nantes
https://nantes.indymedia.org/events/33194