http://www.ldh-france.org/17-octobre-19 ... -2013.html17 octobre 1961 - 17 octobre 2013 : 52e anniversaire - Vérité et Justice
Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, préfet de police de Paris. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés – notamment par la « force de police auxiliaire » – ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrême des forces de police.
52 ans après, la Vérité est en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, - en particulier la Guerre d’Algérie - non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’Etat que constitue le 17 octobre 1961. L’an dernier, le Président de la République a certes fait un premier pas important, en déclarant « Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes. » Mais le terme de crime n’est pas repris, et la responsabilité, sous entendue, n’est pas clairement définie, Certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des « bienfaits de la colonisation », à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République, à « honorer » les criminels de l’OAS.
Dans ce domaine, il est donc nécessaire que des mesures significatives soient prises :
- redéfinition de la « Fondation pour la mémoire de la Guerre d’Algérie », (dotée de plus de sept millions d’euros), créée en application de l’article 3 de la loi du 23 février 2005 (dont l’abrogation est demandée sous sa forme actuelle) vantant les « aspects positifs de la colonisation ». Cette Fondation est sous la coupe d’associations nostalgiques de l’Algérie Française qui voudraient exiger des historiens qu’ils se plient à la mémoire de « certains » témoins ;
- pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs homologues de l’autre rive de la Méditerranée ;
- la vérité doit être dite sur l’organisation criminelle de l’OAS que certains, au sein de l’ancienne majorité présidentielle ont voulu réhabiliter.
Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la Guerre d’Algérie, à savoir le racisme dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyennes et citoyens, ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières.
On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations. Après un demi-siècle, il est temps :
- que le Président de la République, au nom de la France, confirme, par un geste symbolique, la reconnaissance et la condamnation de ce crime d’Etat ;
- que la Fondation pour la Mémoire de la Guerre d’Algérie soit redéfinie sur des bases totalement différentes ;
- que l’Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l’internement arbitraire, pendant la Guerre d’Algérie, d’Algériens dans des camps ;
- que l’Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l’abandon des harkis, les massacres et l’enfermement dans les camps en France en 1962 ;
- que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens ;
- que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant.
A l’occasion de ce 52e anniversaire, nous exigeons Vérité et Justice
Rassemblement le 17 octobre 2013 à 18h au Pont Saint-Michel à Paris
Signataires (au 4 octobre 2013) :
Associations : 4ACG (Anciens Appelés à la Guerre d’Algérie et leurs Amis contre la Guerre), 17 Octobre Contre l’Oubli, 93 Au cœur de la République, ACCA (Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui), Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Féraoun et leurs Compagnons, AHDH (Association Harkis droits de l’Homme), ANPROMEVO (Association Nationale pour la Protection de la Mémoire des Victimes de l’OAS), Au Nom de la Mémoire, Arac (Association Républicaine des Anciens Combattants), Comité Vérité et Justice pour Charonne, Fnaca Paris (Fédération Nationale des Anciens Combattants AFN), LDH (Ligue des droits de l’Homme), Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié des peuples), Sortir du colonialisme
Syndicats : FSU (Fédération syndicale unitaire), Fédération SUD Education
Partis Politiques : AL (Alternative Libertaire), PCF (Parti communiste français)
Toulouse
Rassemblement à 18h sur le Pont Neuf, côté rue de metz.
http://toulouse.demosphere.eu/rv/682417 octobre 1961 : un crime de l'Etat français !
Le 17 octobre 1961, en pleine guerre d'Algérie, la police française réprimait sauvagement une manifestation d'algérien(ne)s dans les rues de Paris. Ce sont des centaines de personnes, battues à mort, mitraillées ou jetées dans la Seine qui ont péri ce jour-là… Avec la complicité silencieuse d'une bonne partie de la classe politique.
52 ans après, nous dénonçons ces crimes odieux de l'État français. Mais nous n'oublions pas ceux perpétrés à partir du 8 mai 1945 à Sétif et Guelma qui ont réprimés dans le sang l'aspiration de tout un peuple pour sa liberté.
La reconnaissance de ces crimes par la France n'est pas le véritable enjeux. Cela n'empêchera pas l'impérialisme français de continuer à mener la même politique.
Aujourd'hui encore, des milliers des personnes fuient les conséquences de la domination des puissances impérialistes dans leurs pays parfois au péril de leur vie. L'État français continue de traquer et d'expulser des sans papiers, de stigmatiser et d'insulter les Roms. En cette période de crise économique, les personnes immigrées ou d'origine immigrées font les parfaits boucs émissaires des conséquences du capitalisme.
L'impérialisme c'est la guerre, qu'elle soit menée dans les pays dominés ou ici, contre le peuple.
En cela, notre combat anti-impérialiste ne se limite pas à dénoncer et combattre les interventions militaires de la France à l'étranger. C'est aussi un combat de tous les jours, dans les quartiers populaires où nous vivons et militons, contre le racisme et le chauvinisme qui nous divisent. Un combat contre la répression toujours plus forte qui s'abat sur quiconque ose remettre en question l'impérialisme français. Un combat pour la libération de Georges Abdallah, communiste libanais, enfermé en France depuis 1984. Otage depuis bientôt 30 ans de l'impérialisme français qui lui fait payé bien cher ses actes de résistance.
C'est pourquoi nous rendons un hommage aujourd'hui à ces centaines d'hommes et de femmes qui ont osés manifester dans les rues de Paris ce 17 octobre 1961 pendant le couvre feu. Nous saluons leur courage et leur détermination et clamons haut et fort :
Hier, comme aujourd'hui, A BAS L IMPÉRIALISME FRANCAIS !
Rassemblement à Toulouse le 17 octobre à 18h sur le Pont Neuf, côté rue de metz.
Strasbourg
Rassemblement 17h30, place du corbeau
http://www.al-alsace.tk/Massacre du 17 octobre 1961 : La municipalité PS inaugure une place à Strasbourg
Alternative Libertaire Alsace appelle à rejoindre le rassemblement sans le moins du monde cautionner cette mascarade municipale appelée inauguration de la place du 17 octobre 1961, ni la récupération exprimée clairement dans le texte collectif. Alors que des migrants sont chassés sous le gouvernement Hollande, que chaque jour les faits démontrent un racisme d’État et une répression dans la droite ligne du gouvernement précédent, il nous paraît plus qu’indigne de servir de caution à la municipalité socialiste et verte, également responsable de la politique de Valls. Oui à la commémoration du 17 octobre 61 et non à la farce républicaine quel que soit le geste symbolique pour masquer la bassesse d’un pouvoir qui décide de punir des individus en raison de leur origine et de leur condition.
Ci-dessous le texte du collectif « D’ailleurs nous sommes d’ici » local :
Cette année, comme chaque 17 octobre, c’est sur le pont du Corbeau que nous nous retrouverons, puis nous irons ensemble participer à l’inauguration de la Place du 17 octobre 1961 (située au bout de la rue de la Douane). Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, préfet de police de Paris. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés – notamment par la « force de police auxiliaire » - ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrême des forces de police. Un demi-siècle après ce crime d’État, le Président de la République François Hollande a reconnu en octobre 2012, les massacres du 17 octobre 1961 à Paris. En décembre 2011, pour que Strasbourg puisse également apporter sa pierre à cette reconnaissance, le collectif « D’ailleurs nous sommes d’ici 67 » a adressé une demande au Maire pour l’inauguration d’une place dédiée aux victimes du 17 octobre 1961. Le 16 octobre 2012, le Maire de Strasbourg, Roland Ries a annoncé son avis favorable à cette demande. Le 29 avril 2013, le vote du Conseil Municipal permettait la réalisation de ce projet porté et défendu depuis 2011 par notre collectif. Ces avancées nationales et locales sont le résultat de décennies de combats et de rassemblements, de la mobilisation sans relâche de militant-e-s, d’historien-ne-s, d’élu-e-s, d’associations anticoloniales et progressistes, d’organisations syndicales et politiques sur tout le territoire pour que la vérité sur ce tragique événement soit enfin établie ! Le Collectif d’Ailleurs nous sommes d’Ici 67 se félicite que la ville de Strasbourg ait franchi ce pas contribuant, ainsi, à la reconnaissance d’un fait historique trop longtemps ignoré. Notre exigence est que cela soit suivi par la reconnaissance aussi bien des crimes d’État que des assassinats politiques. La Place du 17 octobre 1961 un lieu de mémoires contre l’oubli !
RASSEMBLEMENT 17H30 PONT DU CORBEAU INAUGURATION DE « PLACE DU 17 OCTOBRE 1961 » 18H15
Collectif « D’ailleurs nous sommes d’ici » : ASTU, ATMF 67, Attac Strasbourg, FSU 67, MRAP Strasbourg, NPA 67, PCF 67, UJFP 67.
Besançon : 18h Pont Battant
http://agendamilitant.besancon.over-blo ... -rien.html