Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage

Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage

Messagede Pïérô » 09 Mai 2012, 23:50

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Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage

à partir de 14h, place des antilles, Paris, (Métro Nation)

Après une année de l’Outre Mer en 2011 qui n’aura pas marqué les esprits, les problématiques sociales de vie chère et de chômage dans les territoires d’ “Outre-Mer” restent toujours aussi urgentes. Pour preuve, après la grève générale de 2009 aux Antilles, c’est un mouvement de grève sans précédent qui s’est déroulé fin 2011 à Mayotte contre la vie chère, dans un contexte de tension sociale exacerbée à la Réunion.
En métropole, les revendications des originaires des DOM restent d’actualité. Les tentatives de casser les acquis des personnels fonctionnaires sont toujours à l’ordre du jour (annonce de La Poste récemment sur le fret, mutation), tout comme l’obtention de droits équivalents pour les collègues contractuels de droit privé (participation aux frais de transport, dont La Poste fait un blocage manifeste). Postier-e-s originaires des DOM - ACO comme fonctionnaires - pourront compter sur SUD pour défendre ces revendications ! Chaque 10 mai, la fédération SUD PTT se saisit de cette journée commémorative pour lier l’histoire au présent par le biais d’une manifestation. Le 10 mai a bien un sens particulier. Pour se souvenir d’un passé, pas si lointain. Pour connaître le présent dans toutes ses dimensions économiques, sociales et humaines. Et pour préparer l’avenir !


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Re: Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage 10 m

Messagede Pïérô » 04 Mai 2014, 13:53

Campagne pour les réparations de l’esclavage et de la traite négrière
Appel à l’Unité 10 mai 2014

Appel à l’Unité 10 mai 2014. Campagne pour les réparations de l’esclavage et de la traite négrière.

Alors que le principe de réparation est toujours nié par l’Etat français, l’esclavage et la traite négrière, puis les formes d’exploitation plus récentes des peuples dominés sont encore présentés sous le seul aspect mémoriel.

Cet appel à l’unité pour ce 10 mai 2014 porte l’exigence d’un vrai débat pour une politique de réparations, lors de la journée « commémorative du souvenir de l’esclavage et de son abolition ».

Connaître notre passé colonial et sa continuité dans les rapports économiques de la France envers les anciennes colonies est d’autant plus important pour la participation à des mobilisations sur les rapports Nord/Sud, le droit à l’autodétermination des peuples, l’abolition des dettes historiques, la défense des immigr-é-es.

http://www.solidaires.org/article47884.html

* Un tract IdF : http://www.solidaires.org/IMG/pdf/10_ma ... resIdF.pdf
* Un tract hors IdF : http://www.solidaires.org/IMG/pdf/10_ma ... rovdef.pdf
* Une maquette de brochure : http://www.solidaires.org/IMG/pdf/cuv_16p_inter.pdf

Paris
Rassemblement samedi 10 mai à partir de 9h, square Edmond Rostand (face au sénat)

Lille

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Re: Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage 10 m

Messagede Pïérô » 08 Mai 2015, 11:01

Guadeloupe, 10 mai

COMBATTRE LE NEGATIONNISME

TRAVAILLEURS, PEUPLE de GUADELOUPE, notre pays, notre peuple, notre histoire, notre mémoire sont aujourd’hui la cible d’une offensive caractérisée de l’Etat colonial français. Pour les autorités, la traite négrière ne peut être un génocide car les nègres étaient capturés pour le travail et non pour être tués même si ils en mourraient. Elles adoptent les thèses d’historiens qui nient la gravité des crimes commis. Ainsi, Mme Pau-Langevin, ministre des outres-mers, reprend les thèses de l’historien Olivier Pétré-Grenouilleau. Cela s’appelle développer le « négationnisme » !

Ou encore, l’esclave ne serait pas un meuble, n’est pas une chose car on ne baptise pas une chaise ni n’envoie son chien à la messe. Aussi, le code noir ne peut être vu comme cette monstruosité juridique destiné à légaliser l’esclavage mais comme un outil de protection de l’esclave car il fait ressortir son humanité. Thèses, absolument pas nouvelles, mais remises au goût du jour par un certain Jean-François Niort, professeur d’histoire du droit colonial français. Et tout cela, toujours au nom de « la neutralité et de la recherche scientifique ». Et les Guadeloupéens se doivent de dire AMEN ! devant ces manifestations éloquentes de « la science historique ».

Ainsi, sous couverts de « neutralité scientifique, d’analyse objective, de recherche scientifique », ces historiens tentent de réécrire l’histoire coloniale de la France en la rendant « plus humaine », allant jusqu’à à désigner les Africains responsables de ce crime contre l’Humanité. Mais, c’est parce qu’ils sont libres direz-vous ! Pas du tout ! Leur objectif principal est de briser la résistance des colonisés, des exploités, des opprimés, dans le but de soustraire l’Etat français de sa pleine responsabilité de puissance coloniale et esclavagiste, coupable d’avoir commis et encouragé des crimes.

Et, devant ce « négationnisme institutionnel » savamment distillé dans nos écoles, dans les livres, dans le cerveau de nos enfants et toujours au nom de la « recherche et de la neutralité scientifique », il nous faut dire : AMEN !

NĖTRALITĖ SYANTIFIK ! Manti a Mantè ! Pas de confusion ! C’est de politique dont il s’agit ! C’est l’idéologie coloniale qui est ainsi distillée depuis des décennies en réponse au grand mouvement de décolonisation qui a touché la terre entière.

En 2004, l’ancien ministre et historien Max Gallo est poursuivi pour contestation de crime contre l’humanité. Il a déclaré, au sujet du rétablissement de l’esclavage par Napoléon : « …...Cette tâche, car c’est une tache réelle, est-ce que c’est un crime contre l’humanité ? Peut-être, je ne sais pas… ». Il a été blanchi par le Tribunal de Grande Instance de Paris qui précise : « Il demeure que chacun doit être libre d’exprimer son attachement à ce que tel évènement du passé reconnu crime contre l’humanité soit ainsi nommé comme un hommage rendu à des souffrances longtemps tues. Et que d’autres doivent être libres de s’interroger sur la pertinence à qualifier de crime un fait historique quand il n’y a plus personne à juger ».

En 2009, c’est au tour du sieur Hugues Despointes de déclarer : "Les historiens exagèrent un petit peu les problèmes. Ils parlent des mauvais côtés de l’esclavage, mais il y a les bons côtés aussi (….) et quand je vois des familles métissées, enfin blancs et noirs, les enfants sortent de couleurs différentes, il n’y a pas d’harmonie. Il y en a qui sortent avec des cheveux comme moi, il y en a d’autres qui sortent avec des cheveux crépus, dans la même famille avec des couleurs de peau différentes, moi je ne trouve pas ça bien. On a voulu préserver la race"

Que dit la Cour de Cassation ? : Il n’y a pas apologie car la loi Taubira de 2001, n’est qu’une loi mémorielle, un texte qui ne comporte aucun élément juridique d’ordre pénal, c’est-à-dire qui peut servir de fondement légal à une condamnation pour apologie de la traite et de l’esclavage. Et il nous faut dire : AMEN !

Et c’est également le sens du jugement du Tribunal Administratif de Basse-Terre concernant la stèle de Pointe-Allègre.

Toutes ces thèses masquent les intérêts de l’Etat et de la bourgeoisie coloniale qui au nom de la liberté de penser laisse croire que tous les citoyens sont menacés dès lors que l’idéologie esclavagiste et coloniale est condamnée.

Toutes ces personnes, toutes ces institutions servent une cause : celle de la puissance coloniale. Elles sont si déterminées que leur aveuglement laisse apparaître des « négationnismes respectables » et d’autres qui ne le sont pas comme « les chambres à gaz, point de détail de l’histoire de la seconde guerre mondiale »….etc

Faire l’apologie de la traite négrière et de l’esclavage ! Nier que l’esclavage est un crime contre l’humanité ! Ce n’est pas condamnable par la loi française. C’est un négationnisme respectable.

Et pourtant, l’Etat, les politiciens et autres élus locaux nous répètent, sans y croire eux-mêmes, que nous sommes dans un monde de liberté, d’égalité et de fraternité. Depuis 1635, la société coloniale créée par un coup de force, et ensuite codifiée est dynamisée par un système de valeur privilégiant une vision raciale, avec le postulat de la couleur de la peau de l’homme. Les politiques publiques mises en œuvre depuis 1946 se fondent sur ce système qui engendrent mépris, discrimination, racisme, chômage, misère et pauvreté pour les Travailleurs et le Peuple de Guadeloupe.

Le 10 Mai prochain, François Hollande sera en Guadeloupe pour inaugurer le Mémorial Acte, miroir en plein milieu de l’arc Caraïbe destiné à vanter les mérites du système colonial. Un système colonial basé sur :

Davwa :

. Le sang de YANS, le Grand Chef Kalina et de tous ceux qui ont été assassinés par De l’Olive et Duplessis, coulent encore dans les flots qui baignent les côtes des îles de Guadeloupe ;
. La tombe de Richepanse, général de Napoléon venu rétablir l’esclavage en 1802, est exposée au Fort Delgrès comme une véritable insulte aux droits humains et à nos ancêtres ;
. Nos rues, nos hameaux et nos sections portent encore les noms d’esclavagistes et de négriers ;
. Les services de l’Etat autorisent l’installation d’une stèle à la gloire de De l’Olive alors que la mairie du 18ième arrondissement de Paris débaptise la rue De l’Olive pour ses crimes coloniaux ;
Le 10 mai 1802, le général Richepanse ouvrait le feu de ses canons contre les forces anti-esclavagistes guadeloupéennes devant Basse-Terre ;
. L’esclavage a donc été rétabli en juillet 1802 : plus de 10000 victimes auxquels il faut ajouter la longue liste des victimes des massacres coloniaux, crimes sans coupable : 1910, 1925, 1931, 1952, 1967, 1985, 2009…… ;
. Le décret d’indemnisation des esclavagistes en 1849 consacre la discrimination et le mépris et ainsi, pour l’éternité, la liberté est attachée à l’assistanat car octroyée par la république. Nous sommes « Libérés de l’esclavage mais sans ressources, émancipés mais subordonnés, libres mais entravés, mais débiteurs, égaux mais inférieurs, souverains mais dominés, citoyens mais assujettis. » ;
. Ce 10 mai 2015, l’Etat français étale son arrogance coloniale entre Fouillole et la Place de la Victoire, précisément là où en 1802, les forces esclavagistes ont exécuté et décapité près de 300 combattants Guadeloupéens et exposé leurs têtes, tels des trophées, sur des pics sur la place de la victoire ;

le Valeureux Palerme gagne la bataille de Dolé à Trois-Rivières contre Seriziat.

Les travailleurs, les chômeurs, les jeunes, les retraités ont le devoir de se rebeller, de dire NON à tant de MÉPWI, de DISKRIMINASYON, de PWOVOKASYON !!! Faisons notre, ces pensées de Frantz FANON :

« Le colonialisme n’est pas une machine à penser, n’est pas un corps doué de raison. Il est la violence à l’état de nature et ne peut s’incliner que devant une plus grande violence. »

monde sous développé comme de véritables criminels de guerre. Les déportations, le travail forcé, l’esclavagisme ont été les principaux moyens utilisés par le capitalisme pour augmenter ses réserves d’or et de diamants, ses richesses, et pour établir sa puissance. Il y a peu de temps, le nazisme a transformé la totalité de l’Europe en véritable colonie. Les gouvernements des différentes nations européennes ont exigé des réparations et demandé la restitution en argent et en nature des richesses qui leur avaient été volées… »

OSONS ! OSONS ! OSONS ! DÉFENDONS L’HONNEUR ET LE RESPECT DE NOS ANCÊTRES !

Pointe-à-Pitre, le 17 Avril 2015 - Racines-AI-FKNG !-LKP

http://danactu-resistance.over-blog.com ... nisme.html
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Re: Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage 10 m

Messagede bipbip » 09 Mai 2015, 01:08

Lyon, mercredi 13 mai

Journée nationale de commémoration de l’esclavage

Peut-on réparer l’esclavage ? Certains historiens disent que l’idée est impensable, de même certains juristes disent que sa réalisation est imprescriptible par le droit français, enfin certains descendants d’esclaves le pensent « indigne » de la mémoire de leur ancêtre.

Or le philosophe politique Louis Sala Molins signe et persiste la possibilité de réparer l’esclavage.

Sur quels arguments le philosophe se fonde-t-il pour contredire les historiens et les juristes ?

Avec Doumbé billé (professeur de droit international)
et Louis Sala Molins (philosophe politique) autour de son
dernier livre Esclavage : Réparations, la lumière des capucins et les lueurs des pharisiens

Organisé par Le Centre d’Etudes Postcoloniales de Lyon

Mercredi 13 mai 2015 à 18h30
A l’Auditorium de la Bibliothèque de la Part-DIEU


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Re: Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage 10 m

Messagede bipbip » 16 Mai 2015, 16:12

Antilles, esclavage, musée et réparations


A l’occasion de la visite de François Hollande en Guadeloupe, pour l’inauguration du Mémorial ACTe – le Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la Traite et de l’Esclavage – le secrétaire de l’UGTG, Élie Domota, a déploré que la République française refuse toujours la logique des « réparations » pour le préjudice subi par les populations noires des Antilles, issues de la traite esclavagiste. Mais qu’entendait-il par là ?

Interrogé par France Inter le 10 mai 2015, Élie Domota a expliqué qu’implanter un musée géant à Pointe-à-Pitre ne suffisait pas à réparer les dommages hérités de la période esclavagiste de la Guadeloupe http://www.la1ere.fr/2015/05/10/elie-do ... 54617.html.

Mais qu’entendait-il précisément par « réparations » ? Le journaliste ne lui pose pas la question.

Cette équivoque laisse libre cours aux fantasmes, qui se sont déchaînés dans les commentaires sur les sites web de différents médias. L’argument principal pour refuser les réparations est que les parties concernées par l’esclavage aux Antilles sont toutes décédées depuis des décennies, rendant caduque toute poursuite judiciaire contre quiconque.

Or la question n’est pas là.

Dans un entretien à Alternative libertaire en mars 2013, Élie Domota expliquait quelle était la nature des réparations que l’UGTG exigeait : http://alternativelibertaire.org/?Elie- ... iberations.

http://alternativelibertaire.org/?Antil ... e-musee-et
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Esclavage...

Messagede luco » 01 Nov 2015, 17:57

Entracte "déculpabilisation du petit blanco" afin de revenir à des analyses de classe des questions politiques.

Un peu d'histoire donc, pour les amis du PIR et autres racialistes d'EG qui croient ou voudraient faire croire que les "blancs", les "européens" ou les "occidentaux" portent collectivement tous les péchés du Monde et qu'à ce titre, que "nous le voulions ou non nous faisons partie des dominants".

Entre 1 million et 1,5 million d'esclaves blancs capturés par les barbaresques et emmenés dans divers endroits de l'Afrique et du Moyen-Orient sur une période de 300 ans. Une économie presque entièrement centrée sur le pillage et l'esclavage.
Des raids de pillage jusqu'à Reykjavik (en 1627, 800 esclaves emmenés). Des attaques régulières sur toutes les côtes de la méditerranée (Espagne, France, Sicile, Italie etc.).

http://www.scienceshumaines.com/esclave ... 14660.html

http://www.actes-sud.fr/catalogue/essai ... usulmans-0
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Re: Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage 10 m

Messagede bipbip » 09 Avr 2016, 16:31

Paris, lundi 11 avril 2016

Happening pour les

70e ans de l'abolition du travail forcé dans les Colonies

Le lundi 11 avril 2016, soixante-dix ans jour pour jour après la loi Houphouët-Boigny qui a aboli le travail forcé, le CRAN, le Comité d'Organisation du 10 mai, l'Union Syndicale Solidaires et le Collectif Dom de la CGT organiseront un happening Place de la République, à partir de 12h30.

Les journalistes, les militants et les passants seront invités à jouer à la « Roue de la Fortune coloniale » et à participer à cette grande aventure, comme au « bon vieux temps des colonies ». Si la chance leur sourit, ils pourront acquérir gratuitement des mines de diamants, des gisements d'or, des puits de pétrole ou des concessions portuaires, et s'enrichiront ainsi grâce aux indigènes mis à leur disposition dans le cadre du travail forcé.

Par ailleurs, sur un mode plus sérieux, le public sera également invité à signer un appel pour la reconnaissance du travail forcé, tel qu'il a eu lieu dans les colonies françaises, comme crime contre l'humanité.

Expliquant l'enjeu de cet événement original, Louis-Georges Tin a déclaré : « L'abolition de l'esclavage en 1848 pose à la France un grave problème : comment éviter la ruine, étant donné que le modèle économique du pays est fondé sur l'exploitation coloniale ? Dès lors, dans les nouvelles colonies d'Afrique et d'Asie, ne pouvant instituer l'esclavage, désormais illégal, les colons mettent en place le travail forcé, système très différent du point juridique, mais tout à fait semblable du point de vue pratique. C'est ainsi qu'on est passé de l'esclavage colonial à la colonisation esclavagiste », a ajouté le président du CRAN.

« C'est ainsi qu'on est passé de l'esclavage monarchiste à l'esclavage républicain, a ajouté Théo Lubin, vice-président du CRAN chargé de la mémoire. Plusieurs millions de personnes ont ainsi été raflées, déportées, internées dans des camps de travail et littéralement tuées à la tâche, comme le montre l'exemple du chemin de fer du Congo-Océan, mis en place par la Société de Construction des Batignolles, dont nous poursuivons les descendants ».

« Ce sont des faits relativement récents, qui font partie de notre histoire nationale, mais qui ont été totalement refoulés. Le travail forcé a été un crime contre l'humanité, et c'est pourquoi nous demandons réparation », a commenté Jean-Paul Dessaux (Union Syndicale Solidaires).

A cette occasion, les organisations distribueront une brochure inédite sur le travail forcé, avec des textes d'historiens, spécialistes du sujet, comme Catherine Coquery-Vidrovitch ou Olivier Lecour Grandmaison. Bien que l'Elysée, Matignon et l'Assemblée aient refusé de célébrer le 70e anniversaire de la loi Houphouët-Boigny, les organisations présentes feront en sorte de rendre hommage aux victimes, tout en réservant au public des surprises de toutes sortes.
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Re: Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage

Messagede bipbip » 06 Mai 2016, 11:28

Rassemblement unitaire pour les réparations issues de l’esclavage

Appel à Mobilisation pour le 10 mai 2016
RDV à 17h, Place du Général-Catroux, Paris

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Loi Taubira, quinze ans après, rien n’a changé !

Nous exigeons réparation


Le 10 mai prochain, ce sera le 15e anniversaire de la loi Taubira, et cependant, rien n’a vraiment changé. Ce sera aussi le dernier 10 mai avant l’élection présidentielle.

Nous devons donc nous mobiliser pour un rassemblement unitaire.

Nous exigeons réparation.

Nous voulons obtenir que l’Hôtel Gaillard appartenant à la Banque de France, établissement fondé sur le capital issu de l’esclavage colonial, soit mis à disposition du Centre Dumas, regroupant le Centre des Cultures d’Afrique et le musée de l’esclavage que nous appelons de nos voeux.

Déjà, le 10 mai 2015, sur France Ô, le Premier Ministre Manuel Valls s’était déclaré
« ouvert » à cette hypothèse. Il s’agit pour nous cette année de transformer l’essai en faisant que l’on passe d’une hypothèse à une décision officielle.

Mais pour obtenir cela, il nous faut une mobilisation unitaire. De nombreuses associations et personnalités sont déjà mobilisées. Cette cause nous est commune.

Venez et faites venir.

Le 10 mai 2016, RDV à 17h, Place du Général-Catroux, M° Malesherbes, pour le
rassemblement unitaire, pour la réparation. !!

Premiers signataires : Act-dtour, Afac, Afrique Arc-en-Ciel, Alliance de la diaspora noire d’Europe, Alliance Noire Citoyenne, Alpha de Sol, Amicale des Béninois du Poitou-Charentes, Amicale des Burkinabé du Poitou-Charentes, Amitié Judéo-noire, Amivogt Europe, An Nou Allé, Armepes-France, Association culturelle des Togolais de Poitiers, Association des Gabonais de Poitiers, l’Association des amis du Général Dumas, Association des étudiants congolais de Poitiers, Association des étudiants mauritaniens de Poitiers, Association des Sénégalais de Poitiers, Association des
stagiaires et étudiants camerounais de Poitiers, Association des stagiaires et étudiants du Poitou-Charentes, Azec, Black is really beautiful, la Brigade Anti-Négrophobie, le Centre des Cultures d’Afrique, le Cercle d’Action Panafricaine, le
Cercle James Baldwin, la CGT Dom, le Cifordom, le Club Efficience Junior, Effort, le Club Ivoire de la Vienne, Coallia, le Coffad, Collectif des Associations Afro-caribéennes, le Comité d’Organisation du 10 mai, CRAC, le CRAN, le CRFC, DEDDIP, Debout l’Afrique, Elikia, la Fadom, Ecclethique, Etudiants Guinéens du Poitou, Euréka les Douets, la Fédération des Associations Franco-Africaines, la Fetafe, la France Outre-mer, les Indivisibles, Les Oranges, Maison principale des Antilles-Guyane, le MDD, Moov’in, le Mouvement des Sarrasins, le Mouvement pluricitoyen, Nasyon Kaf, Nofi, Nouvelle Génération des étudiants mahorais à Poitiers, Orchidée, l’Or des Îles, Partage, Pilow, République et Diversité, Réseau africain des promoteurs et entrepreneurs culturels, Le Secours de l’Eternel, Union syndicale Solidaires, Solidarité Africaine de France, Solidarité Gor, Sortir du colonialisme, SOS Racisme, Tremplin, Umoja Kongo, UPKN, le Village d’Eva, Zonzon 93 !

Programme pour la réparation !

1) Créer dans l’Hôtel Gaillard de la Banque de France le Centre Dumas regroupant le musée de l’esclavage et le Centre des cultures d’Afrique. Créer une fondation nationale pour la réparation liée à l’esclavage et imposer aux bénéficiaires de la traite négrière une contribution annuelle à ce fonds, sur la base d’un forfait de 1 % du chiffre d’affaires annuel.

2) Faire du 10 mai dans l’Hexagone un jour férié et chômé pour commémorer l’esclavage et l’abolition, comme il y en a déjà dans les départements d’Outre-Mer.

3) Faire évoluer les programmes scolaires et les recherches universitaires de manière à mieux prendre en considération les réalités coloniales et postcoloniales.

4) Lutter contre l’apartheid scolaire (carte scolaire, redéploiement des moyens, etc.), lancer un véritable plan Marshall pour les Français issus de l’esclavage et de la colonisation, dans l’Outre-Mer comme dans l’Hexagone, afin qu’ils bénéficient de l’égalité réelle (en matière d’emploi, de logement, d’accès au foncier, etc.), notamment pour les plus jeunes.

5) Lutter contre les préjugés issus de l’imaginaire colonial, et se mobiliser contre le contrôle au faciès et les violences policières en mettant en place un récépissé, en créant une instance de contrôle de l’action policière, ouverte à la société civile, et en installant des caméras sur la tenue vestimentaire des forces de l’ordre.

6) Reconnaître le travail forcé dans les anciennes colonies françaises comme un crime contre l’humanité, restituer les trésors pillés pendant la Colonisation et mettre en place une politique d’aide au développement qui soit d’abord au bénéfice des populations des pays en question.

7) Annuler la dette des anciennes colonies, mettre fin au système du franc CFA et rembourser à Haïti le tribut qui lui a été imposé.

http://www.solidaires.org/Rassemblement ... -esclavage
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Re: Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage

Messagede Pïérô » 16 Mai 2017, 21:29

Saint Denis (93), jeudi 18 et vendredi 19 mai 2017

Festival « Esclavage révolte et résistance »

Deux soirées dans le cadre du Festival Esclavage Révolte et Résistance qui propose d'explorer l'Histoire de l'esclavage encore trop méconnue à travers des films documentaires et des fictions.

Jeudi 18 mai à 19:00

Projection « 12 Years a Slave »

Film de Steve Mc Queen Etats-Unis/2014/couleur/2h15/VO sous-titrée
avec Chiwetel Ejiofor, Michael Fassbender

Rencontre avec Bruno Maillard, historien

tarif unique 4,50


Vendredi 19 mai à 20:30

Projection « Citoyens bois d'ébène »

Documentaire de Franck Salin - France/2016/couleur/52'/

Le docteur Emmanuel Gordien est un militant de la mémoire, il réhabilite l'histoire et le souvenir des noms oubliés des aïeux esclaves. Il a retrouvé le sien, Georges, qui, le premier après l'abolition, a porté son nom : Gordien.

Rencontre avec l'équipe du film

entrée libre

https://www.lecranstdenis.org/evenement ... esistance/
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Re: Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage

Messagede bipbip » 11 Mai 2018, 01:34

170e anniversaire de l'abolition de l'esclavage

Dunkerque vendredi 11 et samedi 12 mai 2018
Halle aux Sucres, Route du quai Freycinet

A l'occasion du 170e anniversaire de l'abolition de l'esclavage, l'association Karib Alive vous invite à plusieurs évènements: débats, projections, expositions, concerts.

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https://www.facebook.com/Karib-Alive-174231456543329/
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Re: Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage

Messagede Lila » 14 Mai 2018, 00:11

10 mai, commémoration de l'abolition de l'esclavage: hommage aux femmes esclaves, héroïnes méconnues

En cette date symbolique du 10 mai, jour de commémoration de l'abolition de l'esclavage en France, accordons un peu de lumière à ces oubliées de l'histoire, ces femmes esclaves qui ont lutté pour la liberté, et dont on ne sait pas grand chose. Solitude, Sanite, Heva, Claire : portrait de quatre héroïnes ayant combattu contre l'ex-France coloniale esclavagiste.

On les appelle les femmes debout, ou femmes-courage, mais sont-elles, pour autant, des femmes sans histoire ? Car d'elles, on ne sait finalement pas grand chose, en tout cas moins encore que leurs alter-ego masculins, eux aussi peu reconnus dans l'histoire française, hormis peut-être l'icône de l'indépendance haïtienne, Toussaint Louverture.

Elles, ce sont ces héroïnes, esclaves qui au nom de la liberté se sont levées face à l'oppresseur, face au système esclavagiste. Avec si peu d'archives et de documents les concernant, il est bien difficile d'aller à leur rencontre. Tout de même, donnons-leur un peu de cette lumière historique. Elles le méritent. Voici donc quatre d'entre-elles : Heva, de la Réunion, Claire de Guyane française, Sanité Belair d'Haïti, et Solitude la Mulâtresse, de Guadeloupe.
Un tiers des personnes déportées d'Afrique étaient des femmes

Sur les 15 millions de personnes déportées d'Afrique lors de la traite esclavagiste transatlantique, entre le XVIe siècle et le XIXe siècle, plus d'un tiers étaient des femmes. "Les navires négriers amènent deux hommes pour une femme", peut-on lire dans le rapport Les esclaves femmes du Nouveau Monde (signé Arlette Gautier et publié à l'issue du colloque Femmes et esclavage, novembre 2001, ndlr).
Pour ces millions de femmes, ce fut la triple peine. Outre les travaux forcés et les conditions cruelles dans lesquelles vivaient ces populations esclaves, elles ont subi de multiples discriminations en raison de leur sexe et de leur couleur de peau.

la suite : https://information.tv5monde.com/terrie ... s-heroines
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