L'institut français d'Athènes pris pour cible par les émeutiers
http://www.info-grece.com/modules.php?n ... e&sid=4637
L'institut français d'Athènes pris pour cible par les émeutiers
http://www.info-grece.com/modules.php?n ... e&sid=4637
Ecole Polytechnique, Athènes : risque de violation de l'asile universitaire
Subject: Ecole Polytechnique, Athènes : risque de violation de l'asile
universitaire
>
>>
>>
>> _*Communiqué des occupants de l'Ecole Polytechnique (Athènes)*_
>>
>>
>> /*La contre-attaque de la "normalité" ne passera */
>>
>> /*ni à l'Ecole Polytechnique, ni ailleurs.*/
>>
>>
>> *source : http://katalipsipolytexneiou.blogspot.com/*
>>
>>
>> /_Note du traducteur_ : L'asile, instauré par la loi grecque, protège
>> l'Ecole Polytechnique et les établissements universitaires à cause du
>> rôle et du destin historiques de ces lieux, de leurs étudiants et
>> occupants, durant la lutte sanglante contre la dictature militaire, en
>> novembre 1973. L'asile de l'Ecole Polytechnique et des Universités
>> signifie donc que la police ne peut s' y introduire./
>>
>>
>> Depuis Samedi 20 décembre au soir, suite à la manifestation autour de
>> l'Ecole Polytechnique occupée, qui a abouti à une confrontation entre les
>> manifestants et la police (une des dizaines de confrontations qui ont
>> suivi l'assassinat d'Alexandre Grigoropoulos, 15 ans), des rumeurs ont
>> circulé autour de l'établissement occupé, à savoir :
>>
>>
>> *L'irruption de la police (CRS) dans les murs de l'Ecole Polytechnique
>> serait imminente. *
>>
>> Ces rumeurs, en combinaison avec les déplacements stratégiques des CRS
>> durant les affrontements, annoncent le probable : La police a le projet
>> d'envahir le lieu. *En menaçant de violer l'asile universitaire, *en
>> ignorant le prytane de l'Ecole, dans le but de rendre l'Ecole
>> Polytechnique au procureur, à la police et au ministère de l'intérieur,
>> "on" nous a fait savoir de façon insidieuse mais sans équivoque, par le
>> biais de menaces et de chantages, qu'il ne nous reste que "quelques
>> heures"...
>>
>>
>> _*Notre réponse est la suivante : *_
>>
>> Nous, manifestants - occupants de l'Ecole Polytechnique à Athènes,
>> déclarons "avoir autant de temps" que nous le permet cette partie de la
>> société en révolte, qui n'accepte ni de menaces ni de dates butoires.
>> Ceux qui nous gouvernent ferait bien de craindre toutes celles et tous
>> ceux qui ont participé, participent et participeront à des pratiques de
>> désobéissance et d'insurrection. Celles et ceux précisément, ces milliers
>> d'insurgé-e-s, d'élèves, d'étudiant-e-s, d'ouvrier-e-s, de
>> chomeurs/euses, d'immigré-e-s, de camarades, nous les invitons à une
>> présence et à une surveillance continues dans l'enceinte de l'Ecole
>> Polytechnique à Athènes, étant donnée le projet de l'invasion policiaire.
>>
>> *Nous lançons une invitation urgente à toutes et à tous, pour une
>> présence massive dans les murs de l'Ecole Polytechnique occupée.*
>>
>> *Nous convoquons à une assemblée générale ce soir, dimanche 21 décembre à
>> 21h.*
>>
>> *Nous vous invitons demain, lundi, 22 décembre, 18h, à un concert de
>> solidarité et de soutien matériel au profit des manifestants arrêtés,
>> dans l'enceinte de l'Ecole Polytechnique.
>> Nous aurons le dernier mot. Ces nuits et ces jours sont pour Alexis.*
>>
>>
>> *Occupants de l'Ecole Polytechnique d'Athènes*
>>
>> *21/12/08*
>>
>>
>> *ΕΜΕΙΣ ΘΑ ΠΟΥΜΕ ΤΗΝ ΤΕΛΕΥΤΑΙΑ ΛΕΞΗ
>> ΑΥΤΑ ΤΑ ΜΕΡΟΝΥΧΤΑ ΕΙΝΑΙ ΤΟΥ ΑΛΕΞΗ!*
>> Κατάληψη Πολυτεχνείου
>> 21/12/08
It is horrific news to us, that police murder a young member of the community. We don't need to mention the brutal repression that you must
face when resisting this state crime and terror, only that we are aware of much that is occurring. We share the rage against the police, government
and capitalist institutions, in all nation states, and we applaud the resistance in the streets of many Greek cities.
Nor do we need to mention the way the mainstream media has handled this, only that we are using our own channels to get the truth out, and in countering the propaganda.
From the November anniversary demo of the student up-rising, the hunger strikes of thousands of prisoners in the same month, to the many stories
of successful direct actions which take place throughout you're country; everywhere people are inspired by the movement in Greece and it is hoped
that the call for solidarity spreads widely throughout the global networks and takes many different forms, including tactical unity in revolutionary
struggle in our home countries, internationally and in building relationships of permanent solidarity, mutual aid and co-operation.
There are many of us who support you're struggle, even when it may not seem so obvious. It is our hopes that things soon become better for all of
you. That through your continued efforts, you succeed in your goals, in a permanent state of peace from prisons, police, governments and capitalists.
Stay strong and keep up the spirit of total resistance without surrender!
Solidarity.
ABC Wellington, New Zealand
La révolte des étudiants grecs en ligne
Depuis douze jours, la Grèce fait face à des manifestations violentes d'étudiants : la révolte est née suite à la mort d'Alexis, un adolescent tué par un policier. Quelques heures à peine après le décès d'Alexis Grigoropoulos, les jeunes se donnaient rendez vous dans les rues du pays via de nombreux blogs. D’autres profitaient de ces forums pour exprimer leur colère. "Nous étions des camarades de classe d’Alexis Grigoropoulos. Venez tous crier votre peine au nom d’Alexis. Moi aussi j’ai l’âge d’Alexis et je pleure" : des termes que l’on trouve sur les banderoles déployées par les milliers d’étudiants grecs lors des manifestations. De nombreux [url="http://www.facebook.com/home.php#/group.php?gid=38623788422"]groupes de soutien[/url] se sont notamment créé sur le réseau social Facebook.
Dans toutes les villes, les blogs ont été utilisés pour organiser les manifestations et critiquer le gouvernement. Les plateformes de blogs Kavala ou Patras, ont servi de point de ralliement virtuel.
A l'approche des fêtes de fin d’année, certains blogueurs appellent à arrêter le mouvement, tandis que d'autres veulent le renforcer.
Des blogs, qui permettent aussi aux policiers de se mobiliser dans certains quartiers plutôt que d’autres. Des blogs qui reflètent avant tout une colère bouillonnante, mais étouffée par la société. Des blogs qui annoncent que l’année 2009 débutera sous les cocktails molotov.
Alexia K.
La révolte grecque peut-elle enflammer l’Europe ?
Les Grecs ne décolèrent pas, au contraire. Des militants de la gauche radicale ont déployé une banderole sur l'Acropole mercredi pour appeler à une mobilisation au niveau européen. Un nouveau mai 68 est-il en marche en Europe ?
Les banderoles affichaient leurs messages en quatre langues différentes. La première indiquait simplement "Résistance", la seconde "Le 18 décembre, manifestation de soutien dans toute l'Europe". Elles ont été jugées "inexcusables" par le porte-parole du gouvernement, et la police grecque est intervenue en moins de deux heures pour les faire enlever.
Des étudiants européens nous donnent leur avis sur le mouvement grec et sur sa possible contagion.
"Il suffirait d'un débordement policier pour faire exploser la poudrière"
Damien Ramage est étudiant à l'IEP de Paris. Il est le responsable international du syndicat étudiant UNEF.
Nous sommes derrière les étudiants grecs à 200 %. On s'est rassemblé vendredi dernier devant l'ambassade et on a exprimé publiquement notre soutien. Notamment leur demande de démission du gouvernement. La mort de Malik Oussekine [bavure policière pendant une manifestation en 1986] avait abouti à la démission du ministre de l'Éducation.
C'est toute une génération qui est méprisée aujourd'hui en Grèce. Les médias filment les cocktails Molotov lancées par une frange radicale des manifestants, mais c'est l'arbre qui cache la forêt. Nous, on soutient les milliers de manifestants qui sont moins visibles, mais qui se battent pour leurs droits sociaux.
Les gouvernements européens ont peur que la violence ne se propage. Mais de quelle violence parle-t-on ? La violence sociale est déjà partout. Les jeunes la subissent quotidiennement. Avant la génération "700 euros", il y avait la génération CPE. Tous les pays d'Europe sont déjà en lutte. Mais il ne s'agit pas de transposer la violence que connaît la Grèce en France. On ne va pas tout faire brûler parce que ça brûle là-bas.
Mais ce qui est sûr, c'est que que la rentrée de janvier sera très tendue. Comme en Grèce, il suffirait d'un débordement policier pour faire exploser la poudrière créée par la politique de Sarkozy."
Damien Ramage
"Notre génération est plus réceptive aux résultats du foot qu'à l'injustice sociale"
Jonathan Teuma est étudiant à Madrid.
Au début, on a senti un semblant de révolte et il y a eu quelques altercations avec la police à Madrid et Barcelone. Mais plus personne n'a l'air de s'y intéresser maintenant.
L'apathie politique est assez répandue en Espagne. Il n'y a aucun mouvement organisé qui soutienne les manifestations en Grèce. C'est vrai que nous avons les mêmes soucis, comme le manque de travail et les salaires trop bas. Mais ici, les gens sont plus déçus qu'en colère. On n'aurait jamais atteint le même niveau de violence que là-bas, même si le même événement déclencheur avait eu lieu ici. Notre génération est plus réceptive aux résultats du foot qu'à l'injustice sociale. Tant qu'ils ont de quoi vivre et qu'ils se marrent un peu, ils sont contents. Personne n'a envie de se battre contre les problèmes sociaux."
Jonathan Teuma
"Ce qu'on espère, c'est ne plus voir de policiers se promener avec des armes à feu"
Edd est illustrateur à Londres. Il a prévu de participer à une marche de soutien aux manifestants grecs à Londres samedi prochain.
J'ai fait cette bande dessinée parce que j'ai été très choqué qu'un gamin de 15 ans ait pu être tué par balle. Et cet événement me semble lié à plein d'autres choses qui se passent dans le monde et qui ne devraient pas se passer. La police est la même partout. Ce n'est pas vraiment une force positive.
Londres a connu les mêmes bavures, on se souvient encore de Jean-Charles de Menezes, abattu par un policier en 2005.
Les communautés anarchistes de Londres se mobilisent pour exprimer leur solidarité, mais je doute que ça se transforme en émeutes. Ce qu'on espère, c'est ne plus voir de policiers se promener avec des armes à feu."
Appel à manifestation*
>
>
> *Mardi 23 décembre 2008 à 14h*
>
> *aux Propylées, Athènes.*
>
>
> *Appel à une manifestation massive*
>
> *de la part de l'ensemble des élèves, lycéens, étudiants, enseignants,
> salariés.*
>
>
> *Suite à la manifestation, aura lieu une assemblée générale à
> l'Université d'Athènes occupée - Département de Droit (rue de Solon)*
>
>
> *A bas le régime des assassins !*
>
> *Aucune persécution – *
>
> *Libération immédiate de tous les manifestants arrêtés.*
>
>
> *Source :*
>
>
> *Occupants de l' Université d'Athènes, Département de Droit, *
>
> *Athens Indymedia*
>
Choses vues à Thessalonique (sur le blog d'un anglais prof là bas)
Deux individus masqués s'appretent à charger une banque, prêt à pulvériser les caméras de sécurité et mettre hors d'état de marche un distributeur de billet. Il y a toutefois une jeune femme, qui visiblement ne tient pas compte du chaos autour d'elle, et qui est en train de retirer de la monnaie. Les hommes masqués attendent, poliment, lui demandent si elle a fini, puis ils s'attaquent au distributeur à coup de marteaux.
Une manif passe devant un van, avec à l'intérieur deux petits poney shetland, sérrés dans un espace à peine plus grand qu'eux. Les manifestants, choqués par cela discutent de ce qui'l convient de faire. Finalement ils arrachent la plaque d'immatriculation afin ... de dénoncer le propriétaire aux autorités pour maltraitance aux animaux. Pendant ce temps là, à quelques mètres seulement, la police anti émeute arrive, menaçante ...
50 gamins, dont un qui ne devait pas avoir plus de 10 ans, font pleuvoir des pierres à jets continue des peirre contre le commissariat central, tandis que les passants qui font leur courses, perplexes, ne comprennent pas bien ce qui se passe et alors que des morceaux de pierres pavés éclatent tout autour d'eux. La quasi militaire police anti émeute doit faire passe à des gamins de 12 ans ...
Je marche le long du Boulevard Egnatia à Thessalonique, où finissent de se consumer une douzaine de feux, et qui est rempli d'un mélange de gas lacrymogène et de plastique brulé. Deux personnes d'age moyen sont là, au milieu dela rue, et discutent pour savoir si les anarchistes sur le point d'incendier la banque ont raison ou pas. Le plus vieux, cheveux blancs, dit au plus jeune "pourquoi tu t'en fait ? Ce n'est pas ton argent !"
Une vieille femme qui ajuste le bouton de fermeture de la cagoule d'un ado qui passe, tout en le sermonant sur ce qui est en train de se passer. D'autres vieilles femmes se joignent à un débat passionné sur les évènements des derniers jours.
Une femme élégante, sacs de shopping sous le bras, attend le bus. Alors que passent des manifestants masqués, elle appaludit. Un homme, derrière la femme, crie "honte, honte à vous".
"Batsi, gourounia, dolofoni - flics, porcs, assassins". Ce slogan a été crié à chaque manifestation. Votre vision du monde change quand vous voyez un retraité, littéralement hors de lui, aller seul jusqu'à un peloton de véhicules fortement blindés de la police anti-émeute et le leur crier au visage au milieu d'une émeute.
Trouvé sur un site anarchiste grec :
APPEL POUR UNE NOUVELLE INTERNATIONALE
Politiciens et journalistes ouvrent leurs claque-merdes pour nous imposer leur rationalité. Ainsi, nous nous revolterions parce que le gouvernement est corrompu, ou parce que nous voudrions un peu plus de leur argent et de leurs boulots. Mais, si nous cassons les banques c'est parce que nous reconnaissons l'argent comme une des causes principales de la tristesse. Si nous brisons les vitrines ce n'est pas parce que la vie est chère mais parce que la marchandise nous empêche de vivre à tout prix. Si nous attaquons les flics ce n'est pas juste pour venger nos camarades morts mais parce qu'entre ce monde et celui que nous voulons ils seront toujours un obstacle.
Nous savons que le temps est venu pour nous de penser strategiquement. Dans cette époque impériale nous savons que la condition d'une insurrection victorieuse est qu'elle se propage, au moins, à l'échelle européenne. Ces dernieres annees nous avons vu et appris : les contres sommets partout dans le monde, les émeutes des banlieues et des étudiants en France, le mouvement contre le train à grande vitesse en italie, la commune de oaxaca, les émeutes de montreal, la defense offensive de ungdomshuset, les émeutes du RNC aux USA... liste encore en cours.
Nés dans la catastrophe, nous sommes les enfants de toutes les crises : politiques, sociales, économiques, écologique. Nous savons que ce monde est une impasse. Il faut être fou pour s'accrocher à ses ruines. Il faut de la sagesse pour s'auto-organiser. Il y a une évidence dans le rejet total des politiques de partis et d'organisations : ils font partis du vieux monde. Nous sommes les enfants gâtés de cette société et nous ne voulons rien d'elle. C'est le pêché ultime qu'ils ne nous pardonnerons jamais. Derrières les cagoules, nous sommes vos enfants. Et nous nous organisons.
Nous ne mettrions pas autant d'efforts à détruire la matérialité de ce monde, ses banques, ses supermarches, ses commissariats si nous ne savions pas que dans le même temps nous minons aussi sa métaphysique, ses idéaux, ses idées, sa rationalité. Les médias auront décris les évènements de la semaine passée comme une expression du nihilisme. Ce qu'ils ne comprennent pas c'est que dans le processus même d'agresser et de harceler cette réalité, nous expérimentons une forme supérieure de communauté, de partage et d'organisation spontanée et joyeuse qui posent les bases d'un monde différent.
D'aucuns diront que notre révolte trouve ses propres limites dans le fait qu'elle ne produit que pure destruction. Ce serait vrai si, en parallèle des émeutes, nous n'avions élaboré l'organisation nécesssaire que requiert un mouvement à long terme : cantines approvisionnées par des pillages réguliers, infirmeries pour soignés nos blessés, les moyens d'imprimer nos propres journaux, notre propre radio. A mesure que nous libérons un territoire de l'Etat et de sa police, nous devons l'occuper, le remplir et en transformer l'usage pour qu'il serve le mouvement. Pour que le mouvement ne s'arrête pas de s'amplifier.
Dans toute l'Europe, les gouvernements tremblent. Pour sur, ce qui les effraie le plus n'est pas la possibilité que quelques émeutes se reproduisent sur leur territoire, mais la menace que la jeunesse occidentale fasse cause commune et se lève ensemble afin de donner à cette société son coup fatal.
Ceci est un appel pour tous ceux qui peuvent l'entendre :
De berlin à madrid, de londres à tarnac, tout devient possible.
La solidarité doit devenir de la complicité. Les affrontements doivent se propager. Les communes doivent être déclarées.
Afin que la situation ne revienne jamais à la normale. Afin que les idées et les pratiques qui nous relient deviennent de véritables liens.
Afin que nous restions ingouvernables.
Salut révolutionnaire à tous nos camarades dans le monde. A tous les prisonniers : nous vous sortirons.
Αναρτήθηκε από ΚΑΤΑΛΗΨΗ ΑΣΟΕΕ στις 7:06 μμ 0 σχόλια
Open Letter to the People and City of Larisa by a Parent
An open letter from the parent of an arrested minor to the society of Larisa
11 underage kids [up until the moment the text was written] are charged for gross acts (forming an organization with a permanent and stable character, etc etc), with the events of Monday, December 8 as an excuse.
Some want to persuade us that there is an authority, and we citizens are powerless against it, without rights, without existence. They can ridicule and disgrace Justice and institutions without being punished.
WILL WE ACCEPT THIS?
The town's associations, the parties, the citizens should answer.
OPENLY, NOW!
Later will be too late.
Everyone should come Monday at the City Council.
I will propose a declaration to be voted. Who will sign it?
11 underage students are accused that:
They threw stones and other objects to policemen who were guarding their march, while they caused damages to 36 banks, the post bank, two shops, a tobacco kiosk, the offices of Olympic Airways, the Town Hall, the court house, traffic lights and garbage bins.
They formed a team of persons (an organization) which was functioning on an organized base, with distributed roles, with a constant extrovert activity, that pursued arsons and offenses relative to explosive materials.
They subdued their personal will to the will of the criminal organization, they co-formed a uniform unit that conferenced and co-decided their acts, wore hoods, possessed bags full of stones, molotov cocktails, bottles and crowbars, were carrying wooden sticks and metal objects, and launched coordinated team attacks.
They didn't march occasionally, but on a permanent and stable basis and their infrastructure was of such extent and potential that they were in possession of various technical means of every kind, with which they jammed the police radio. The team could substitute and surrogate its members without itself being changed.
They prepared explosive bombs, and an undefined number of incendiary molotov cocktails.
They were illegally carrying weapons (that is, clubs, metal or wooden, which are considered weapons) despite the facts that this is prohibited.
Etcetera, etcetera, etcetera.
WE DON'T BELIEVE THIS!
This is ridicule and disgracement of Justice
and Democracy!
We demand:
1. The immediate relieve of the children from the nightmare of these charges.
2. The punishment of those who reached the point of fabricating these charges and commited this crime against the children and the institutions.
WE WANT TO BE SURE THAT WE WON'T BE THE NEXT VICTIMS
Jeunesse grecque, jeunesse française, même combat
C'est la même protestation qui sourd de la jeunesse, contre un modèle social inéquitable qui sacrifie leur avenir, écrit Grégoire Tirot, auteur de France anti-jeune, comment la société française exploite sa jeunesse.
Les troubles qui ont secoué la Grèce au début du mois de décembre peuvent nous sembler lointains. Ce serait une erreur que de le croire : cette jeunesse grecque désenchantée de 20 à 35 ans, rebaptisée « génération 600 euros », est en réalité la cousine de la « génération précaire » française qui s'est battue contre le CPE, ainsi que des mouvements lycéens qui viennent d'aboutir au report d'une réforme portée par le ministre de l'Education nationale.
N'oublions pas leurs proches parents : la « generazione 1000 euro » italienne qui a manifesté massivement il y a quelques semaines contre la mise en œuvre d'une loi aboutissant à supprimer près de 9 milliards d'euros dans l'enseignement scolaire et supérieur d'ici à 2013, ainsi que les "Mileuristas" espagnols qui, de 18 à 30 ans, vivent encore à 80% chez leurs parents, du fait de l'extrême difficulté à pouvoir devenir autonome financièrement.
Il existe en effet un lien invisible mais très fort entre ces jeunesses européennes. En Europe, les pays latins - l'Italie, l'Espagne, la Grèce et bien évidemment la France - ont chacun développé, pour éviter de se réformer, un modèle économique et social qui sacrifie et paupérise ses jeunes classes en s'en servant comme d'une variable d'ajustement. Ce qui n'est pas le cas des autres grandes nations européennes. Une donnée illustre parfaitement ce clivage : le taux de chômage des jeunes actifs en 2007 (Eurostat) était de 18% en Espagne, 19,4% en France, 20% en Italie, et 23% en Grèce qui est championne en la matière. Ce chiffre dit tout : ce taux est à 14% au Royaume-Uni, 11% en Allemagne, et 6% aux Pays-Bas, des pays qui ne connaissent pas de mouvement de révolte de ce type. Le fait d'avoir relégué la jeunesse à n'être qu'une soupape du marché du travail a transformé ce qui n'était qu'un "âge de la vie" en classe sociale exploitée par le reste de la société.
Ce « modèle » socio-économique latin s'appuie sur un puissant substrat culturel catholique centré autour de la famille et se traduit par le développement de ce que la sociologue Cécile Van de Velde appelle le « familialisme politique » : soit une protection sociale de la jeunesse particulièrement limitée, qui par défaut est donc assurée par la famille proche... quand elle en a les moyens. Très concrètement, cette politique se manifeste en France par l'exclusion du bénéfice du RMI, et bientôt du RSA, avant l'âge de 25 ans ; de la légalisation du travail quasi-gratuit et sans protection juridique pour les jeunes avec la généralisation de l'utilisation des stagiaires ; ou encore par un système de bourses universitaires peu généreux et qui, surtout, ne bénéficie pas aux classes moyennes.
L'écart de niveau de vie s'est ainsi considérablement creusé suivant la génération à laquelle on appartient. Au point qu'il vaut mieux aujourd'hui avoir entre 50 et 70 ans qu'entre 20 et 35 ans. Des données de l'INSEE permettent de bien illustrer ce propos :
Le patrimoine détenu par les jeunes générations est moins important qu'il y a une quinzaine d'années tandis que celui des plus de 50 ans a augmenté. Entre 1992 et 2004, le patrimoine des 60-70 ans est passé de 120 à 140% du patrimoine médian ; celui des moins de 30 ans de 7 à 4%, soit quasiment une division par deux ; celui des 30-40 ans de 85 à 70% .
En termes de revenus, en 2004, 15,3% des hommes et 17,8% des femmes de 18 à 24 ans vivaient sous le seuil de pauvreté. En comparaison, comme l'indique le Conseil d'orientation des retraites dans son rapport de novembre 2007, le taux de pauvreté des plus de 65 ans s'échelonne entre 6,7% et 9,1%, soit un niveau deux fois moins élevé.
Pour autant, malgré cette paupérisation rampante des jeunes générations, malgré ce que Bernard Spitz considère comme le grand « hold up » du XXIe, nous ne sommes pas encore confrontés à une guerre ouverte entre générations. Pour la simple raison que les jeunes générations, lorsqu'elles réagissent, ne prennent pas pour cible leurs aînés, mais, suivant l'humeur du temps, le capitalisme, le libéralisme, un projet de loi, un gouvernement ou un homme politique. Il s'agit en réalité de boucs émissaires, un exécutoire hélas improductif — voire contre-productif — à cette colère et à ce désarroi dont les jeunesses de l'Europe du sud ne parviennent pas encore à identifier la cause réelle. Tant qu'il n' y aura pas conscience de cette spoliation intergénérationnelle, on ne pourra pas parler de lutte des âges. Mais ce n'est qu'une question de temps.
Les jeunes manifestants sentent bien en effet, même s'ils n'en ont pas la conscience aigue, qu'ils sont en quelque sorte les sacrifiés de l'avenir et que la vie qui les attend risque d'être une longue lutte pour éviter le déclassement social plutôt qu'une ballade tranquille sur l'autoroute des acquis sociaux. Derrière ce pessimisme, il y a la menace d'une rupture de solidarité entre générations. Quoiqu'on en pense, l'insatisfaction générale d'une classe d'âge ne peut pas être considérée comme un gage de paix social, et il est à espérer qu'elle puisse s'exprimer et se traduire sur un plan politique plutôt que dans la rue.
Avant qu'il ne soit trop tard, travaillons pour que la question de l'équité intergénérationnelle prenne enfin la place qu'elle mérite dans le débat public. L'économiste Mario Monti, ancien commissaire européen, lors d'une conférence prononcée en septembre 1998, avait prophétisé que l'avenir était à la grève générationnelle : «s'il est une grève justifiée, je ne crois pas qu'il s'agisse de la grève générale mais de la grève générationnelle. Celle des jeunes qui vont au-devant d'une probabilité élevée de ne pas trouver de travail, et s'ils en trouvent, de se voir soutirer par l'impôt, pour payer les pensions des générations précédentes, une part plus élevée que celle des classes d'âges qui leur correspondent dans le reste de l'Europe», avait-il dit.
Posons la question de la justice sociale entre les générations au niveau communautaire puisqu'il s'agit de la grande question sociale du XXIe siècle à laquelle l'ensemble des pays de notre Europe vieillissante devra trouver rapidement des solutions. Profitons de l'écho des élections européennes de juin 2009 pour imposer cette thématique au cœur des débats. Canalisons cet élan qui fera peut-être naître un embryon de mouvement de la jeunesse européen qui, s'il est suffisamment puissant et structuré, pourra un jour se faire entendre à travers une grève générationnelle qui s'étende à l'ensemble de l'Europe. Cette Europe qui, ne l'oublions pas, est le dernier et le seul grand projet politique qui puisse encore faire rêver les jeunes générations.
* France anti-jeune, comment la société française exploite sa jeunesse, éditions Max Milo, 2008
Grèce : tirs contre un fourgon policier
AFP 23/12/2008 | Mise à jour : 07:16
Des inconnus ont tiré ce matin des coups de feu sur un fourgon des forces anti-émeutes qui sortait de la base de ce corps, dans le quartier athénien de Goudi, crevant un pneu du véhicule, a-t-on annoncé de source policière.
Aucun des policiers embarqués dans le fourgon n’a été blessé. L’enquête a été confiée à la brigade anti-terroriste, a-t-on ajouté de même source. L’attaque, non revendiquée, intervient sur fond de mobilisation de la jeunesse grecque après la mort, le 6 décembre à Athènes, d’un adolescent de 15 ans tué par un policier. Depuis des groupes ont mené de nombreuses attaques contre des véhicules et bâtiments de la police, mais aucune action à l’arme à feu n’avait jusque là été signalée.
_*Communiqué des occupants de l'Ecole Polytechnique (Athènes)*_
>>>
>>>
>>> /*La contre-attaque de la "normalité" ne passera */
>>>
>>> /*ni à l'Ecole Polytechnique, ni ailleurs.*/
>>>
>>>
>>> *source : http://katalipsipolytexneiou.blogspot.com/*
>>>
>>>
>>> /_Note du traducteur_ : L'asile, instauré par la loi grecque, protège
>>> l'Ecole Polytechnique et les établissements universitaires à cause du
>>> rôle et du destin historiques de ces lieux, de leurs étudiants et
>>> occupants, durant la lutte sanglante contre la dictature militaire, en
>>> novembre 1973. L'asile de l'Ecole Polytechnique et des Universités
>>> signifie donc que la police ne peut s' y introduire./
>>>
>>>
>>> Depuis Samedi 20 décembre au soir, suite à la manifestation autour de
>>> l'Ecole Polytechnique occupée, qui a abouti à une confrontation entre
>>> les manifestants et la police (une des dizaines de confrontations qui
>>> ont suivi l'assassinat d'Alexandre Grigoropoulos, 15 ans), des rumeurs
>>> ont circulé autour de l'établissement occupé, à savoir :
>>>
>>>
>>> *L'irruption de la police (CRS) dans les murs de l'Ecole Polytechnique
>>> serait imminente. *
>>>
>>> Ces rumeurs, en combinaison avec les déplacements stratégiques des CRS
>>> durant les affrontements, annoncent le probable : La police a le projet
>>> d'envahir le lieu. *En menaçant de violer l'asile universitaire, *en
>>> ignorant le prytane de l'Ecole, dans le but de rendre l'Ecole
>>> Polytechnique au procureur, à la police et au ministère de l'intérieur,
>>> "on" nous a fait savoir de façon insidieuse mais sans équivoque, par le
>>> biais de menaces et de chantages, qu'il ne nous reste que "quelques
>>> heures"...
>>>
>>>
>>> _*Notre réponse est la suivante : *_
>>>
>>> Nous, manifestants - occupants de l'Ecole Polytechnique à Athènes,
>>> déclarons "avoir autant de temps" que nous le permet cette partie de la
>>> société en révolte, qui n'accepte ni de menaces ni de dates butoires.
>>> Ceux qui nous gouvernent ferait bien de craindre toutes celles et tous
>>> ceux qui ont participé, participent et participeront à des pratiques de
>>> désobéissance et d'insurrection. Celles et ceux précisément, ces
>>> milliers d'insurgé-e-s, d'élèves, d'étudiant-e-s, d'ouvrier-e-s, de
>>> chomeurs/euses, d'immigré-e-s, de camarades, nous les invitons à une
>>> présence et à une surveillance continues dans l'enceinte de l'Ecole
>>> Polytechnique à Athènes, étant donnée le projet de l'invasion
>>> policiaire.
>>>
>>> *Nous lançons une invitation urgente à toutes et à tous, pour une
>>> présence massive dans les murs de l'Ecole Polytechnique occupée.*
>>>
>>> *Nous convoquons à une assemblée générale ce soir, dimanche 21 décembre
>>> à 21h.*
>>>
>>> *Nous vous invitons demain, lundi, 22 décembre, 18h, à un concert de
>>> solidarité et de soutien matériel au profit des manifestants arrêtés,
>>> dans l'enceinte de l'Ecole Polytechnique.
>>> Nous aurons le dernier mot. Ces nuits et ces jours sont pour Alexis.*
>>>
>>>
>>> *Occupants de l'Ecole Polytechnique d'Athènes*
>>>
>>> *21/12/08*
>>>
>>>
>>> *ΕΜΕΙΣ ΘΑ ΠΟΥΜΕ ΤΗΝ ΤΕΛΕΥΤΑΙΑ ΛΕΞΗ
>>> ΑΥΤΑ ΤΑ ΜΕΡΟΝΥΧΤΑ ΕΙΝΑΙ ΤΟΥ ΑΛΕΞΗ!*
>>> Κατάληψη Πολυτεχνείου
>>> 21/12/08
>>>
>>
Dès aujourd’hui, distribuons des tracts (par exemple des textes issus de http://emeutes.wordpress.com et collons des affiches.
Dès aujourd’hui, taggons PARTOUT : “SOUTIEN AUX EMEUTIERS GRECS”.
Montrons que NOUS, nous n’oublions pas nos frères et nos soeurs grecs.
Voir aussi : http://www.non-fides.fr/spip.php?article132
15h09: Manifestation aujourd’hui en solidarité avec les arrêtéEs; occupations de postes de radios et de journaux continuent; l’organisation populaire en plein épanouissement •24
Un appel a été lancé pour une manifestation de solidarité avec les arrêtéEs, pour aujourd’hui à 16h, par l’assemblée de l’occupation du GSEE (l’occupation de l’immeuble de la confédération générale des travailleurs et travailleuses qui a depuis pris fin). Selon la décision prise lors de l’assemblée populaire anarchiste qui a eu lieu hier à l’université des Sciences économiques, les gens qui occupent l’université utiliseront la manifestation comme moment propice pour évacuer l’immeuble en masse et en sécurité. Les occupations de l’école de Droit et de la Polytechnique continuent. Cependant, il semble y avoir un consensus sur la nécéssité de quitter les universités et de semer l’esprit de la révolte dans la société en générale.
… un esprit de révolte qui se répand déjà assez rapidement: des immeubles municipaux et des hôtels-de-ville sont occupés partout à Athènes, des assemblées populaires (λαϊκές συνελεύσεις) sont organisées dans des quartiers d’Athènes et de Thessaloniki. Un des résultats les plus positifs de toute cette révolte est le fait que les gens commencent à reprendre le contrôle de leurs vies. Rue après rue, carré après carré, quartier après quartier. Ceci n’est pas une simple question de renversement de gouvernement, d’obtention d’une “justice” quelconque ou de réussir à gagner certaines revendications. Les gens dans les rues ne demandent rien; ils et elles occupent et s’organisent entre eux et elles. Ils et elles savent qu’il n’y a aucun retour à la normalité et que la lutte en opposition à cette normalité est, littéralement, une question de survie.
Dans la ville de Volos, la radio municipale et les bureaux du journal local “Thessalia” ont tous les deux été occupé. Une nouvelle manifestation là-bas a été appelé pour le samedi 27 décembre.
Je file pour la manif de solidarité avec les arrêtéEs. Une mise à jour suivra.
#34. 13h32: Un raid de la Polytechnique devient de moins en moins probable; la police utilise des mesures de surveillance du temps de la dictature; manifestation étudiantE commencera sous peu •23 décembre 2008 • 2 commentaires
MISE À JOUR, 19h41: Les médias rapportent que la fourgonette des anti-émeutes à Goudi a été tiré à 7 reprises et non pas que 2. Un groupe se nommant “Action Populaire” (Λαϊκή Δράση) a annoncé sa responsabilité pour l’attaque. La manifestation étudiante dans le centre-ville d’Athènes a pris fin il y a une heure. Un bon nombre de personnes y ont assisté et c’était relativement paisible; une auto de la police a été renversé.
Après une nuit calme à la Polytechnique, les grands médias (qui souvent prépare le terrain pour les manoeuvres policières) rapportent qu’un raid de la Polytechnique par la police est maintenant peu probable. Les gens qui occupent le campus ont réussi à défendre leur droit de décider quand ils et elles quitteront et cette décision sera prise à l’assemblée d’aujourd’hui à 18h.
On nous rapporte, par le biais d’indymedia et durant les assemblées populaires, que la police demande au conducteurs de taxis de les informer au sujet de leurs clientEs (exactement comme ils faisaient durant la dictature entre 1967 et 1974). Une femme qui a embarqué dans un taxi à l’extérieur de l’occupation de l’université des Sciences économiques pour se rendre dans une banlieue au nord d’Athènes a été transporté directement au siège social de la police. Heureusement, lorsqu’elle a réalisé vers où qu’on la transportait, elle a réussi à s’enfuir en sortant par la fenêtre du taxi et elle a été chassé par la police et le conducteur du taxi.
Les grands médias rapportent aussi qu’une fourgonette anti-émeute a été tiré dessus à deux reprises à 5h50 dans la banlieue Goudi d’Athènes, près du campus universitaire à Zografou. Une balle a frappé un des pneus de la fourgonette et l’autre le moteur.
La dernière manifestation étudiante de l’année va bientôt commencer. L’appel a déjà été lancé pour une nouvelle manifestation le 9 janvier et il est prévu que les manifestations continuerons d’être organisées dans la nouvelle année.
Les occupations aux trois universités (Sciences économiques, la Polytechnique et l’école de Droit) prendront fin vers la fin de cette semaine puisque les gens sont épuisés suite aux occupations d’une durée sans précédant de 17 jours. Les actions vont continuer, bien entendu. On vise l’élargissement de la révolte et les gens mettent l’accent là-dessus dans leurs plans pour le futur. Nous devrons avoir une meilleure idée vers où qu’on se dirige après les assemblées de cette semaine.
Une autre mise à jour suivra après la manifestation étudiante.
Manifestation aujourd’hui en solidarité avec les arrêtéEs; occupations de postes de radios et de journaux continuent; l’organisation populaire en plein épanouissement
24 décembre 2008
Un appel a été lancé pour une manifestation de solidarité avec les arrêtéEs, pour aujourd’hui à 16h, par l’assemblée de l’occupation du GSEE (l’occupation de l’immeuble de la confédération générale des travailleurs et travailleuses qui a depuis pris fin). Selon la décision prise lors de l’assemblée populaire anarchiste qui a eu lieu hier à l’université des Sciences économiques, les gens qui occupent l’université utiliseront la manifestation comme moment propice pour évacuer l’immeuble en masse et en sécurité. Les occupations de l’école de Droit et de la Polytechnique continuent. Cependant, il semble y avoir un consensus sur la nécéssité de quitter les universités et de semer l’esprit de la révolte dans la société en générale.
un esprit de révolte qui se répand déjà assez rapidement: des immeubles municipaux et des hôtels-de-ville sont occupés partout à Athènes, des assemblées populaires (λαϊκές συνελεύσεις) sont organisées dans des quartiers d’Athènes et de Thessaloniki. Un des résultats les plus positifs de toute cette révolte est le fait que les gens commencent à reprendre le contrôle de leurs vies. Rue après rue, carré après carré, quartier après quartier. Ceci n’est pas une simple question de renversement de gouvernement, d’obtention d’une “justice” quelconque ou de réussir à gagner certaines revendications. Les gens dans les rues ne demandent rien; ils et elles occupent et s’organisent entre eux et elles. Ils et elles savent qu’il n’y a aucun retour à la normalité et que la lutte en opposition à cette normalité est, littéralement, une question de survie.
Dans la ville de Volos, la radio municipale et les bureaux du journal local “Thessalia” ont tous les deux été occupé. Une nouvelle manifestation là-bas a été appelé pour le samedi 27 décembre.
Traduction en francais des info du 24 décembre :
Grande manifestation de solidarité avec les détenus. Fin de l’occupation des bâtiments de l’université et nouvelles actions programmées
Ce 24 décembre une manifestation en solidarité avec les personnes arrêtées suite aux événements des derniers jours était appelée par des anarchistes. Mais elle a rassemblée plus de personnes au dela du mouvement anarchiste, certains se joignant au cortége pendant qu’il passait.
Environ 2000 personnes ont participé. La manifestation était puissante mais pacifique. Elle est passée par la principale rue commercante d’Athenes (Ermou) pour aller jusqu'à la place Syntagma, puis est revenu en prenant un autre chemin. Ils y a eu quelques tensions lorsque les manifestants sont passé devant la Cathédrale d’Athenes, mais comme il avait été décidé que ce serait une manifestation paisible, seuls des graffitis ont été peints sur les murs et des slogans ont été lancé contre l’Eglise et les prêtres. Les unités anti-émeute nous suivaient mais elles n’ont pas osé s’approcher ni attaquer la manifestation. Les slogans lances durant la protestation étaient tres originaux et n´étaient pas seulement addresses contre l´Etat ou les flics mais aussi contre le consumérisme et contre ceux qui ferment les yeux sur les événements et font leur courses de noel comme si rien ne s´était passé .
Photos: http://athens.indymedia.org/front.php3? ... _id=955388
Ceux qui ont été arrêté sont maintenant en prison, et qui attendant leur process ( ce qui peut prendre plusieurs mois), ont rédigé une declaration qui dit « notre corps est peut etre emprisonné mais notre esprit est avec ceux qui continuent de se battre dehors »
Il y a eu ensuite une nouvelle assemblée a l’Université Polytechnique, après la manifestation. L’Assemblée a decide de lever l’occupation (mais pas la lutte) a minuit. Les occupants de Úniversité d’Economie (ASOEE) ont aussi decide de lever leur occupation et ont quitté l’établissement dans l’après-midi pour rejoindre la manifestation. Ces deux occupations, ainsi que celle de la fac de droit, ont été tenues pendant 18 jours malgré les attaques fréquentes de la police, et ont joué un tres grand rôle dans la révolte. La lutte nest pas finie pour autant et toutes les assemblées des occupants ont appelé tout le monde a participer á la manifestation du 27 décembre appelée par l’assemblée des occupants du syndicat GSEE quelaues jours auparavant.
A Alimos (Athenes), les citoyens se sont emparés de la sono installée par la municipalité pour jouer des chansons de noel. A la place, pendant une heure, ont été lu au micro les communiqués qui demandent entre autre la mise en liberté immediate des détenus, le désarmement de la police, la dissolution des brigades anti émeutes et l’abolition des lois anti terroristes.
A Volos, la station de radio municipale a été occupée pour parler des événements et de leurs exigences.
A Lesvos, des manifestants ont installé une sono dans le centre de la ville et ont transmis des messages.
A Ptolemaida, un arbre de noel comme celui de Ioannina, a été décoré avec des photos d’Alexis et des manifestations ainsi que des exigences du mouvement.
Photos: http://athens.indymedia.org/front.php3? ... _id=955106
Sur le pont de Gorgopotamos (célebre parce qu’il a été détruit par les partisans Durant la seconde guerre mondiale, pour couper les lignes logistiques d’approvisionement des Nazis) une grande banderole a été déployée « votre tolérance [envers le systeme] depuis votre canapé est complicité »
Photos: http://athens.indymedia.org/front.php3? ... _id=955036
En ce qui concerne l’incident des coups de feux contre le car de police, revendiqué par une soit disant « Action populaire », les informations recueillies tendent á démontrer qu’il s’agit d’un acte de provocation policiére. La police, apres avoir fait des tests balistiques, a annoncé que les coups ont été tirés de deux kalashnikov AK 47 et non d’une seule. Ils ont aussi indiqué que l’attaque aurait été lancé depuis une vieille salle du campus qui avait été squatté par les étudiants il y a quelques mois pour être utilisée comme atelier pour différents projets de construction d’éoliennes, de recyclage ou encore d’initiation á l’utilisation de logiciels open-source.
Avec les évenements, tous les projets initiés avaient été suspendus et ce bâtiment n’était plus utilisé depuis des semaines, Tous ces faits rendent les occupants plus que suspicieux quant qux motifs et aux auteurs de cette attaque.
[De plus selon d’autres compagnons grecs, seuls des personnes très bien informés des mouvement de la police – c'est-à-dire des policiers eux-mêmes – pouvaient connaître les mouvements de c fourgon a 5 heure 50 du matin heure de l’attaque … L’attaque alors que dans la journée avaient eu lieu d’intenses discussions sur la question du maintien de l’occupation tombait opportunément pour la police …
Open Letter to the People and City of Larisa by a Parent
An open letter from the parent of an arrested minor to the society of Larisa
11 underage kids [up until the moment the text was written] are charged for gross acts (forming an organization with a permanent and stable character, etc etc), with the events of Monday, December 8 as an excuse.
Some want to persuade us that there is an authority, and we citizens are powerless against it, without rights, without existence. They can ridicule and disgrace Justice and institutions without being punished.
WILL WE ACCEPT THIS?
The town's associations, the parties, the citizens should answer.
OPENLY, NOW!
Later will be too late.
Everyone should come Monday at the City Council.
I will propose a declaration to be voted. Who will sign it?
11 underage students are accused that:
They threw stones and other objects to policemen who were guarding their march, while they caused damages to 36 banks, the post bank, two shops, a tobacco kiosk, the offices of Olympic Airways, the Town Hall, the court house, traffic lights and garbage bins.
They formed a team of persons (an organization) which was functioning on an organized base, with distributed roles, with a constant extrovert activity, that pursued arsons and offenses relative to explosive materials.
They subdued their personal will to the will of the criminal organization, they co-formed a uniform unit that conferenced and co-decided their acts, wore hoods, possessed bags full of stones, molotov cocktails, bottles and crowbars, were carrying wooden sticks and metal objects, and launched coordinated team attacks.
They didn't march occasionally, but on a permanent and stable basis and their infrastructure was of such extent and potential that they were in possession of various technical means of every kind, with which they jammed the police radio. The team could substitute and surrogate its members without itself being changed.
They prepared explosive bombs, and an undefined number of incendiary molotov cocktails.
They were illegally carrying weapons (that is, clubs, metal or wooden, which are considered weapons) despite the facts that this is prohibited.
Etcetera, etcetera, etcetera.
WE DON'T BELIEVE THIS !
This is ridicule and disgracement of Justice and Democracy !
We demand:
1. The immediate relieve of the children from the nightmare of these charges.
2. The punishment of those who reached the point of fabricating these charges and commited this crime against the children and the institutions.
WE WANT TO BE SURE THAT WE WON'T BE THE NEXT VICTIMS
Nothing will ever be the same anymore
On 6 December, at nine in the evening, a man of the special police force stopped, took aim and shot dead a fifteen-year old kid in the neighbourhood of Exarchia, Athens. This murder is not a singular event of police violence. The morning of the same day, immigrants waiting to apply for asylum at the police station of Petrou Ralli avenue were attacked by riot police. A Pakistani man suffered traumatic brain injury and has been struggling for life ever since in the intensive care unit of Evangelismos hospital. These are just two of the dozens of similar cases over the past years.
The bullet that pierced Alexis's heart was not a random bullet shot from a cop's gun to the body of an 'indocile' kid. It was the choice of the state to violently impose submission and order to the milieus and movements that resist its decisions. A choice that meant to threaten everybody who wants to resist the new arrangements made by the bosses in work, social security, public health, education, etc: Whoever works must stretch herself too thin for a mere 600 euros monthly wage. She must work herself to exhaustion whenever the bosses need her, working overtime without pay, getting laid off whenever businesses are 'in crisis'. And finally, she must get herself killed whenever the intensification of production demands it, just like those five dockers who died in the Perama shipyards five months ago. If she is an immigrant, and dares to demand a few euros more, she will be faced with a beating and a life of terror, just like the agricultural workers of both sexes in the strawberry hothouses of Nea Manolada in the western Peloponese.
Whoever is a pupil must spend her time in crummy school halls and intensive tutoring to 'prepare' herself for protracted, annual exam seasons. As a kid she has to forge about playing with others in the street and feeling carefree, in order to befuddle herself with reality shows on TV and electronic gaming, since free public spaces have become shopping malls, or there is no free time for hanging out.
Later on, as a university student, because such is the natural 'evolution' to success, she discovers that the alleged 'scientific knowledge' is in fact geared towards the needs of bosses. A student has to continuously adapt herself to new study curricula and gather as many 'certificates' as possible in order to be awarded in the end with a degree of equal value to loo-paper, but without its practical importance. A degree that ensures nothing more than a 700 euro monthly wage, often without national insurance or health cover. All this takes place in the midst of a crazy dance of millions landing in priestly businesses and doped-up Olympic athletes who are paid extravagantly to 'glorify the homeland'. Money that ends up in the pockets of the moneyed and powerful. From bribes to 'compadres' and haggling of scandalous DVDs with corrupt journalists in order to cover-up government 'scandals'. While dozens of lives are wasted in forest-fires to allow big capital to turn forests into tourist businesses and while worker deaths in construction sites and in the streets are dubbed 'work accidents'. While the state gives money away to banks to aid them sink us deeper in a sea of debts and loans and raises direct tax for all workers. While the stupidity of heftily paid television stars becomes the gospel for an increasing number of exploited people.
The bullet that pierces Alexis's heart was a bullet to the heart of exploitation and repression for an important part of this society who knows that it has nothing to lose apart from the illusion that things might get better. The events following the murder proved that for a large part of the exploited and oppressed have sank in this swamp up to their neck, and this swamp has just overflowed and threatens to drown bosses and politicians, parties and state institutions. It's running its course to clean this dirty world that is based upon the exploitation of human by human and the power of few over the many. It filled our hearts with confidence and filled the hearts of bosses with fear.
The destruction of the temples of consumption, the reappropriation of goods, the 'looting' that is, of all these things that are taken from us, while they bombard us with advertisements, is the deep realisation that all this wealth is ours, because we produce it. 'We' in this case means all working people as a whole. This wealth does not belong to the shop-owners, or the bankers, this wealth is our sweat and blood. It is the time that bosses steal from us every day. It is our sickness when we start our pension. It is the arguments inside the bedroom and the inability to meet a couple of friends on a weekend night. It is the boredom and loneliness of Sunday afternoon and the choking feeling every Monday morning. As exploited and oppressed, immigrants or greek, as working people, as jobless, students or pupils, we are called now to answer back to the false dilemma posed by the media and the state: are we with the 'hoodies' or are we with the shop-owners.
This is dilemma is only a decoy.
Because the real dilemma that the media do not want you to ask is: are you for the bosses or are you for the workers? Are you for the state or for the revolt? And this is the one reason that journalists need to do their best to defame the movement, talking about 'hoodies', 'looters' etc. The reason they want to spread fear among the oppressed is simple: the revolt makes their position – and that of their bosses – very precarious. Revolt turns against the reality they create, against the feeling of 'all goes well', against the separation between 'rightfully sentimental revolt' and 'extremist elements' nd finally against the distinction between 'outlaws' and peaceful protesters.
In this dilemma we have one answer: we are for the 'hoodies'. We are the 'hoodies'. Not because we want to hide our face, but because we want to make ourselves visible. We exist. We wear hoods not for the love of destruction but for the desire to take our life in our hands. To build upon the grave of commodities and powers a different society. A society where everybody will decide collectively in general meetings of schools, universities, workplaces and neighbourhoods, about everything that concerns us, without the need of political representatives, leaders or comissars. A society where we will all together guide our fortunes and where our needs and desires will be in our hands, and not those of every MP, mayor, boss, priest or cop.
The hope for this life was put back on the table by the barricades that were set up everywhere in Greece and in solidarity abroad. It remains to make this hope a reality. The possibility of such a life is now put to the test by public assemblies in occupied municipal buildings, trade union buildings and universities in Athens and elsewhere in Greece, where everybody can freely express her opinions and shape her action collectively, based on her desires and needs. The dream of this life has started taking shape.
What remains to do to see this dream realised?
We should organise in our paces of study, work and habitation. In our workplaces we discuss our everyday problems and we create nuclei of resistance against the terror of the bosses. In our schools we contribute and support their occupations, we create counterinformation groups, we organise lectures and workshops, we question sovereign knowledge, we produce new knowledge geared to our needs and not those of capital. In neighbourhoods and housing blocks we talk to our neighbours, we create gatherings and committees, we share knowledge and skills, we decide collectively for actions. We take part in marches and protests, we stand by each other, we break the fear that is spread by the state, we help the pupils that are now bearing the brunt of the attack of the state. We stand in solidarity to those arrested in the revolt, both greeks and immigrants, in Greece and abroad, most of which are now prosecuted with every legal trick in the arsenal of counter-terrorism laws because they opposed the dictates of the state. Everything begins now. Everything is possible.
movements for the generalisation of revolt
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 1 invité