Syrie

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Messagede bipbip » 12 Avr 2015, 12:16

Syrie : bombes barils et tireurs embusqués à Yarmouk
Au moins 18 civils, dont une fillette de 12 ans et un travailleur humanitaire, ont été tués à Yarmouk depuis que des combattants se revendiquant du groupe armé État islamique (EI) ont attaqué ce camp de réfugiés palestiniens et en ont quasiment pris le contrôle la semaine dernière.
Des milliers d'autres civils sont menacés tandis que les forces gouvernementales syriennes intensifient le pilonnage et les bombardements de la zone en réaction à l'arrivée de l'EI, notamment en larguant des barils d'explosifs. Les civils sont aussi la cible de tireurs embusqués et sont pris dans des affrontements entre groupes armés, notamment entre l'EI et le groupe majoritairement palestinien Aknaf Beit al Maqdess.
... http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Cri ... mouk-14792


Ce qui se joue à Yarmouk, quartier palestinien de Damas sous contrôle de l’EI
L’Etat islamique (EI) contrôle depuis lundi 6 avril la majeure partie du camp palestinien de Yarmouk, à Damas. Le quartier, en développement jusqu’à l’éclatement du conflit syrien, subit depuis 2011 les conséquences humaines et matérielles de la guerre. Sa possession reste stratégique, tant pour le régime de Bachar Al-Assad que pour l’EI.
... http://www.lemonde.fr/proche-orient/art ... tfhWKH4.99
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Re: Syrie

Messagede Pïérô » 15 Avr 2015, 10:20

La descente aux enfers du camp palestinien de Yarmouk

Connu pour sa vitalité avant la révolte contre Bachar Al-Assad, Yarmouk, le plus grand camp palestinien de Syrie jusqu’en 2011, est devenu un tombeau. Symbole de l’inhumanité infligée par le régime syrien aux civils, soumis à un implacable siège depuis près de deux ans, ce faubourg, situé à sept kilomètres au sud de Damas, vit à l’heure des avancées de l’Etat islamique (EI), des retournements d’alliance au sein de la rébellion et de la peur d’une offensive majeure de l’armée syrienne.

... http://www.lemonde.fr/proche-orient/art ... ibAv72o.99
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Re: Syrie

Messagede Pïérô » 20 Avr 2015, 11:16

Le camp de Yarmouk déserté par l’État islamique

Le groupe État islamique (EI) a retiré la plupart de ses combattants du vaste camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, à la périphérie de Damas, après en avoir chassé une organisation rivale liée au Hamas, Aknaf el-Maqdis, ont rapporté hier plusieurs témoins et un responsable palestinien. Selon ces sources, plusieurs centaines de combattants de l’EI sont repartis vers leur bastion voisin de Hadjar Assouad, d’où ils avaient lancé au début du mois leur assaut pour s’emparer du camp. Leur départ a été marqué par des accrochages avec les hommes d’Aknaf el-Maqdis, qui leur sont idéologiquement opposés. Des combats sporadiques entre les deux groupes étaient encore signalés hier par deux témoins en lisière nord du camp.

... http://www.france-palestine.org/Le-camp ... -islamique
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Re: Syrie

Messagede Pïérô » 23 Avr 2015, 18:50

Quelques pensées sur la Syrie

En 2011, le peuple syrien, partie prenante d’un soulèvement transnational à travers la région, s’est révolté en grand nombre exigeant la chute du régime. Ce fut une rébellion populaire spontanée, originaire des zones rurales et urbaines défavorisées. C’était une réponse à des décennies de dictature, à un État policier répressif, à une élite mafieuse et aux politiques néolibérales du régime baassiste qui avait appauvri de larges secteurs de la population.

Ce fut un mouvement sans chef qui unissait les personnes au-delà des barrières de classe, d’ethnie et de religion. Les jeunes hommes et femmes se sont organisé•e•s horizontalement dans les comités qui ont surgi dans les villes et villages à travers le pays pour coordonner les manifestations et les campagnes de désobéissance civile, et pour envoyer de l’aide aux communautés assiégées et bombardées. Dans les comités, les activistes ont travaillé pour coordonner les exigences de la révolution à travers le pays — pour la chute du régime et pour une transition vers un état civil, démocratique et non sectaire. Au fil du temps, face à l’augmentation et à la brutalité sauvage de la répression étatique, le peuple s’est armé et organisé en milices populaires pour défendre les manifestants et leurs communautés contre les attaques. En 2012 il y avait un affrontement militaire entre, d’une part, une multitude de milices populaires vaguement regroupées sous l’étiquette « Armée libre » et, d’autre part, l’État.

La Syrie a été la révolution la plus profonde de tous les pays du « printemps arabe ». À la mi-2012, l’État avait perdu le contrôle de plus de la moitié du pays. Dans les aires libérées et dans les zones autonomes nouvellement créées s’établirent des conseils locaux (sur la base de la vision de l’anarchiste Omar Aziz [1]) pour administrer la vie, faire fonctionner les services de base comme l’éducation et l’approvisionnement en eau, ainsi que la culture pour leur propre alimentation. À travers les conseils et les comités, les gens ont mené leurs propres affaires dans les zones libérées au cours des quatre années suivantes, exprimant une solidarité communale des plus créatives et pratiques. Ces expériences en autonomie et auto-organisation peuvent avoir été conduites plus par nécessité que par idéologie, mais elles étaient la preuve d’une transformation sociale importante qui a reconfiguré les relations sociales, loin de celles fondées sur la hiérarchie et la domination, vers l’autonomisation des individus et des communautés. Les énergies qui déchaînèrent la révolution ont conduit à l’émergence de centaines d’organisations et de campagnes civiles ainsi qu’à l’épanouissement d’une culture longtemps réprimée (dans les arts et dans le débat critique).

Mais, comme ailleurs dans la région, la contre-révolution était très forte. Assad a utilisé des missiles balistiques, des armes chimiques et des bombes-barils, ciblant principalement la population civile dans les zones libérées. Au début de 2015, plus de 210 000 personnes avaient été tuées, et quatre fois plus avaient été blessées. Des villes entières sont en ruines, des maisons, des hôpitaux, des écoles et des milieux de vie sont détruits. Plus de 150 000 personnes ont été incarcérées dans les donjons d’Assad, principalement des activistes civils qui se sont opposés pacifiquement au régime. Des milliers ont été torturées à mort. Environ la moitié de la population ne vit plus dans ses propres maisons, soit déplacée à l’intérieur, soit ayant fui le pays en tant que réfugiés. Soixante-cinq pour cent de la population vit dans l’extrême pauvreté et 650 000 personnes sont piégées dans des zones assiégées (comme le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk) livrées à la famine — la politique du régime les amenant à « mourir de faim ou se soumettre ».

Des groupes totalitaires et extrémistes islamistes comme Daech (l’État islamique) ont gagné en puissance dans ce chaos et ont commencé à prendre le contrôle de zones libérées, ciblant les civils révolutionnaires et les milices de l’Armée libre, et commettant des abus horribles et des attaques sectaires. Les gangs criminels et profiteurs de guerre ont émergé. La Syrie est devenue le champ de bataille de guerres subsidiaires, des rivalités entre sunnites et chiites, des interventions étrangères. Les troupes iraniennes et les milices chiites soutenues par l’Iran occupent maintenant une partie du pays et soutiennent le régime. Des extrémistes sunnites étrangers (y compris des colons européens) affluent pour rejoindre Daech. Voilà le prix pour demander la liberté.

Il n’y avait rien d’inévitable dans ce qui est arrivé en Syrie. Depuis le début, les partisans du régime avaient clairement exprimé leurs intentions, ils les ont inscrites sur les murs à travers toute la Syrie : « Al-Assad ou nous brûlons le pays ! » Alors que la Russie et l’Iran ont apporté un soutien économique et militaire illimité au régime pour écraser l’opposition, l’Armée libre de la Syrie démocratique a très peu reçu en termes d’armes ou de soutien. En 2011 le régime a libéré de prison les islamistes (ils ont pris la tête des principales brigades islamistes) qui ont reçu un soutien (financier et militaire), principalement par les États du Golfe. Ils sont parvenus à dominer la lutte militaire. Le sectarisme a été soigneusement entretenu par les stratégies du régime et ses calculs politiques, comme en envoyant les escadrons de la mort alaouites dans les quartiers civils sunnites. Les élites de l’opposition politique de la Syrie en exil ont été séquestrées par l’influence du Golfe ou de l’Occident, de toute façon elles n’ont jamais eu de pertinence réelle sur le terrain. Le pire de tout, les révolutionnaires civils syriens ont été abandonnés, y compris par une grande partie de la gauche internationale qui les a calomniés les prenant pour des insensés, des djihadistes barbares ou des agents de l’Occident.

Une exception s’est faite avec les Kurdes de Syrie qui ont attiré la solidarité internationale pour la révolution sociale se produisant dans le Rojava et pour leur lutte courageuse contre les fascistes de Daech. Alors que cette solidarité est merveilleuse à voir, il est difficile de comprendre pourquoi le soutien étendu aux Kurdes de Syrie ne l’a pas été pour les Arabes qui ont également expérimenté l’autogestion et ont également lutté contre Daech (et contre le régime, une bataille que les Kurdes ont généralement pu éviter). Quoi qu’il en soit, les révolutionnaires de Syrie, aussi bien arabes que kurdes, reconnaissent l’importance de la lutte commune pour la liberté contre tous les autoritarismes (YPG, Unités de protection du peuple kurde, et Armée syrienne libre ont uni leurs forces pour lutter contre Daech et ont mené de nombreuses campagnes en solidarité mutuelle). Il faut pourtant être prudent à l’heure de distinguer entre le soutien pour le peuple kurde et le soutien pour le PYD, Parti de l’union démocratique, qui, malgré son retournement idéologique revendiqué vers l’anarchisme, reste un parti très autoritaire qui exerce maintenant le contrôle sur toute l’aide et l’armement dans le Rojava, qui est le seul parti autorisé à organiser une milice et qui mène des pratiques répressives envers l’opposition kurde dans les zones qu’il contrôle, ainsi que la conscription forcée. Donc, la question devrait porter sur la façon de soutenir les expériences d’autogestion et l’expansion des idéaux libertaires défendus dans sa rhétorique par le PYD et non d’aider un parti politique unique à contrôler le pouvoir.

Il est difficile de terminer sur une note positive pour la Syrie. Nombre des révolutionnaires du début ont été tués, emprisonnés ou ont fui le pays. D’autres, épuisés, ont renoncé à la lutte ou ont été poussés vers l’extrémisme par les épreuves qu’ils ont subies. Mais il y en a beaucoup à l’intérieur et en exil qui continuent de travailler pour la liberté et la justice sociale. J’aimerais encourager les anarchistes à connaître et entrer en dialogue avec les Syrien•ne•s, à appuyer ceux et celles qui travaillent encore dans les comités et les conseils, à soutenir les initiatives humanitaires à l’intérieur de la Syrie et dans les camps de réfugiés, et à aider les réfugiés dans leurs propres pays en Europe ou ailleurs. Se renseigner sur ce qui se passe et travailler pour contrer la propagande et la calomnie propagées par les médias de masse ainsi que par ces sections de la gauche qui sont devenues apologistes pour le génocide d’Assad. Ce qui semblait être un moment d’espoir à travers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord en 2010 et 2011 s’est transformé en une période très sombre de la contre-révolution. La guerre et la lutte sectaire ont fait exploser la région. Maintenant plus que jamais les activistes ont besoin de la solidarité et du soutien pour continuer à se battre pour un avenir meilleur.

Leila Al Shami
Source : Leila’s blog
Traduction revisée :
“la voie du jaguar”


Notes
[1] Quelques textes d’Abou Kamel (Omar Aziz) ont été traduits et publiés par les Éditions antisociales : Sous le feu des snipers, la révolution de la vie quotidienne http://www.editionsantisociales.com/pdf/Abou_Kamel.pdf (note de “la voie du jaguar”).

http://www.lavoiedujaguar.net/Quelques- ... r-la-Syrie
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Re: Syrie

Messagede Pïérô » 14 Mai 2015, 18:01

Des documents du régime syrien prouvent des crimes de guerre d'Assad

Plusieurs actes d'accusation pour crimes de guerre contre le président syrien Bachar al-Assad et ses collaborateurs ont été établis par une commission internationale financée par les Occidentaux se fondant sur des documents officiels sortis illégalement de Syrie.
La Commission internationale pour la justice et la responsabilité (CIJA) a révélé mercredi avoir déjà établi trois actes d'accusation pour crimes contre l'humanité contre le régime, et dit continuer à amasser des preuves contre lui ainsi que contre les rebelles.
La CIJA a confirmé dans un mail adressé à l'AFP que les actes d'accusation, dont le quotidien britannique The Guardian a eu la primeur mercredi, reposaient sur des documents gouvernementaux sortis clandestinement de Syrie par une équipe de 50 enquêteurs syriens, au péril de leur vie.

... http://assawra.blogspot.fr/2015/05/des- ... uvent.html
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Re: Syrie

Messagede Pïérô » 25 Juin 2015, 19:21

Un texte de Leila Al Shami daté du 13 avril 2015 sur les tentatives de révolution anti-autoritaire en Syrie depuis 2011.
Quelques pensés sur la Syrie

En 2011, le peuple Syrien, faisant parti d’un soulèvement transnational à travers la région, s’est soulevé en grand nombre pour demander de renverser le régime. Ce fut un soulèvement populaire spontané, originaire des zones rurales et urbaines défavorisées. C’était une réponse à des décennies de dictature, un État policier répressif, une élite de style mafia et des politiques néolibérales du régime Baathiste qui avait appauvris plusieurs couches de la population.
Ce fut un mouvement sans chef qui unissait les personnes à travers la classe, l’ethnie et les frontières religieuses. Les jeunes hommes et femmes se sont organisées horizontalement dans les comités qui ont surgi dans les villes et villages à travers le pays pour coordonner les manifestations et les campagnes de désobéissance civile et à envoyer de l’aide pour les assiégées ou les communautés bombardées. Les militants des comités ont travaillé pour coordonner les exigences de la révolution à travers le pays – pour la chute du régime et la transition vers une démocratie non-sectaire, un état civil. Au fil du temps, face à l’augmentation et la brutalité sauvage de la répression étatique, les gens se sont armés et organisés en milices populaires pour défendre les manifestants et leurs communautés contre les attaques. En 2012 il y avait une lutte militaire complète entre, d’une part, une multitude de milices populaires regroupées sous des étiquettes : «Armée Libre» et, d’autre part, l’État.

La Syrie a été la révolution la plus profonde de tous les pays du «printemps arabe». À la mi-2012, l’État n’était plus sous le contrôle de plus de la moitié du pays. Dans l’ensemble des zones libérées et dans les zones autonomes nouvellement créées, les conseils locaux (sur la base de la vision anarchiste Omar Aziz) ont été créés pour administrer la vie, l’exploitation de services de base comme l’éducation et l’approvisionnement en eau, en plus de la culture de leur propre nourriture. À travers les conseils et comités, les gens ont mené leurs propres affaires dans les zones libérées au cours des quatre années suivantes et en exprimant une solidarité communautaire des plus créatives et pratiques. Ces expériences en autonomie, auto-organisation peuvent avoir été conduit plus par la nécessité que par l’idéologie, mais ils étaient la preuve d’une transformation sociale importante qui a reconfiguré les relations sociales loin de ceux basées sur la hiérarchie et de domination vers l’autonomisation des individus et des communautés. Les énergies qui déchaînèrent la révolution ont conduit à l’émergence de centaines d’organisations et de campagnes civiles ainsi qu’un épanouissement de la culture longtemps réprimée (dans les arts et dans le débat critique).

Mais, comme ailleurs dans la région, la contre-révolution était très forte. Assad a utilisé des missiles balistiques, des armes chimiques et des bombes de baril, ciblant principalement la population civile dans les zones libérées. Au début de 2015, plus de 210 000 personnes ont été tuées, et quatre fois ce nombre blessées. Des villes entières sont en ruines, des maisons, des hôpitaux, des écoles et des gagne-pain détruits. Plus de 150 000 personnes ont été incarcérées dans les geôles d’Assad, principalement des militants civils qui se sont opposés pacifiquement au régime. Des milliers ont été torturé à mort. Plus de la moitié de la population ne vivent plus dans leurs propres maisons, soit déplacées à l’intérieur ou soit ayant fui le pays en tant que réfugiés. 65 pour cent de la population vit dans l’extrême pauvreté et 650 000 personnes sont piégés dans des zones assiégées (Comme le camp de réfugiés de Yarmouk pour les Palestiniens) face à la famine – partie de “mourir de faim ou se soumettre ‘la politique du régime.

Groupes totalitaires et extrémistes islamistes comme Daesh (l’État islamique) ont gagné en puissance dans le chaos et ont commencé à prendre en charge les zones libérées, ciblant les civils révolutionnaires et la milice de l’Armée libre et commettre des abus horribles et des attaques sectaires. Les gangs criminels et profiteurs de guerre ont émergé. La Syrie est devenue le champ de bataille des guerres par procuration, des rivalités entre sunnites et chiites, des interventions étrangères. Les troupes iraniennes et les milices djihadistes chiites soutenus par l’Iran occupent maintenant une partie du pays, et soutiennent le régime. Des extrémistes sunnites étrangers (y compris des colons européens) affluent à rejoindre Daesh. Voilà le prix pour demander la liberté.
Il n’y avait rien d’inévitable dans ce qui est arrivé en Syrie. Les partisans du régime depuis le début avaient clairement leurs intentions, ils les griffonnés sur les murs à travers la Syrie: “Al-Assad ou nous brûlons le pays”. Comme la Russie et l’Iran ont apporté un soutien économique et militaire illimité au régime pour écraser l’opposition, l’Armée syrienne libre démocratique a reçu très peu en termes d’armes ou de soutien. Plusieurs Islamistes ont été libérés de prison par Assad, en 2011 (ils sont allés à la tête des principales brigades islamistes) et ont reçu un soutien (financier et militaire), principalement par les États du Golfe. Ils sont venus à dominer la lutte militaire. Le sectarisme a été soigneusement entretenu par les politiques du régime et de calculs politiques, comme en envoyant les Alaouites – unités de la mort – dans les quartiers civils sunnites. Les élites politiques de l’opposition de la Syrie en exile ont été pris en otage par une influence du Golfe ou de l’occident, et de toute façon n’ont jamais eu aucune pertinence réelle sur le terrain. Le pire de tout, les révolutionnaires civils syriens ont été abandonnées, y compris par une grande partie de la gauche internationale qui les calomnié comme des insensés, des djihadistes barbares ou des agents de l’Occident.

Une exception a été les Kurdes de Syrie qui ont attiré la solidarité internationale pour la révolution sociale se produisant dans Rojava et de leur lutte courageuse contre les fascistes du Daesh. Alors que cette solidarité est merveilleuse à voir, il est difficile de comprendre pourquoi le soutien a été étendu aux Kurdes de Syrie, mais pas pour les Arabes qui ont également expérimenté avec des initiatives d’auto-administration et ont également été lutté contre Daesh (et contre le régime, une bataille que les Kurdes ont été largement épargnés). Peu importe, les révolutionnaires de la Syrie, les Arabes et les Kurdes, reconnaissent l’importance de la lutte commune pour la liberté de tous les autoritarismes (Le YPG kurde et les forces de l’Armée syrienne libre ont rejoint les forces de lutte contre Daesh et il y a beaucoup de campagnes de solidarité civile). Pourtant, il faut être prudent entre le soutien pour le peuple kurde et le soutien pour le PYD qui, malgré son idéologique revendiqué vers l’anarchisme, reste un parti très autoritaire qui est maintenant dans le contrôle de toute l’aide et des armes dans Rojava, qui est le seul parti autorisé à organiser une milice, et qui mène des pratiques répressives envers l’opposition kurde dans les zones qu’il contrôle, ainsi que la conscription forcée. Donc, la question devrait être la façon de soutenir les expériences d’auto-administration et la diffusion des idéaux libertaires rhétorique défendues par le PYD, et non pas de renforcer un parti politique pour prendre le pouvoir.

Il est difficile de terminer sur une note positive pour la Syrie. Beaucoup des révolutionnaires initiaux ont été tués, emprisonnés ou ont fui le pays. D’autres, épuisés, ont renoncé à la lutte, ou ont été poussés vers l’extrémisme par les épreuves qu’ils ont subies. Mais il y en beaucoup à l’intérieur et en exile qui continuent de travailler pour la liberté et la justice sociale. J’encourage les anarchistes de s’engager avec les Syriens et de soutenir ceux qui travaillent encore dans les comités et les conseils, soutenir les initiatives humanitaires à l’intérieur de la Syrie et dans les camps de réfugiés et soutenir les réfugiés dans leur pays d’origine en Europe ou ailleurs. Renseignez-vous sur ce qui se passe et travailler pour contrer la propagande et la calomnie qui se propage par les médias de masse ainsi que les sections de la gauche qui sont devenues apologistes pour le génocide Assad. Ce qui semblait être un moment d’espoir à travers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord en 2010 et 2011 s’est transformé en une période très sombre de la contre-révolution. La région est en pleine expansion dans la lutte sectaire et la guerre. Maintenant plus que jamais a besoin de la solidarité des militants et le soutien de continuer à se battre pour un avenir meilleur.

http://nevarneyok.noblogs.org/post/2015 ... -la-syrie/
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Re: Syrie

Messagede Pïérô » 02 Juil 2015, 16:33

Appel pour le soutien de la Révolution Syrienne

En continuité avec les activités pour le soutien de la Révolution Syrienne lors du Forum Social
Mondial (FSM) en mars 2013, des Forces et des partis de Gauche participant au FSM de cette année
2015 ont jugé nécessaire de confirmer et de souligner leur soutien à cette Révolution ; et ils s’engagent à déployer tous les efforts nécessaires pour organiser un rassemblement à Istanbul, au mois de juillet de cette année, réunissant tous les Forces et les partis de Gauche, les organisations sociales, les syndicats et les mouvements de solidarité qui soutiennent la Révolution Syrienne, et qui sont prêts à défendre le peuple Syrien dans sa lutte pour la Révolution et son droit à la démolition du régime sanguinaire d’El Assad.


Considérant que ce qui se passe depuis Mars 2011 est une véritable révolution en Syrie, et qui se maintient encore malgré toutes les violences et les atrocités exercées par le pouvoir syrien face au peuple révolté, et malgré les efforts convergents de forces régionales et internationales pour écraser cette révolution, de toutes les manières, malgré les déclarations qu’elles affichent, puisqu’elles craignent la réussite de la révolution et son extension et puisqu’elles sont d’ores et déjà contre la Révolution.


Toutes ces forces régionales et Internationales ont été hostiles à la Révolution Syrienne. Qu’il s’agisse du Royaume Saoudite et des pays de Golfe qui ont tout fait pour dénigrer la révolution et la transformer en un conflit de sectes et en une guerre civile réactionnaire par le soutien des Fondamentalistes, par l’envoi des « Djihadistes » et par le financement de l’islamisation de la Révolution ; ou bien qu’il s’agisse de la Turquie qui, après avoir bénéficié d’avantages économiques considérables du régime de Bachar El Assad, cherche à renforcer son influence régionale en dominant le pouvoir par l’instauration d’un régime où les « Frères Musulmans » sont le pilier principal, et du coup a facilité l’accès des « Djihadistes » et a favorisé leur installation en Syrie. Ou bien la Russie et l’Iran qui soutiennent le régime criminel et sanguinaire d’El Assad au point que les forces militaires fournies par l’Iran deviennent incontournables pour empêcher la chute du Régime syrien et déterminantes dans son destin.


La Syrie a été submergée par des forces fondamentalistes qui ont combattu le Peuple et qui ont essayé d’imposer leur pouvoir non moins atroce et sanguinaire. Ces forces renforcent la continuité du pouvoir syrien. Qu’ils s’agisse de DAESH ou de « l’Armée de l’Islam » ou du « Front Al-Nosra », toutes représentent une action antirévolutionnaire financée et soutenue par des forces régionales et internationales comme on l’a déjà mentionné, et qui commandent actuellement de vastes régions de la Syrie, et essayent d’imposer leur pouvoir rétrograde, atroce et extrêmement violent. Egalement, ces forces arrêtent et mutilent les activistes et les leaders des Groupes de lutte Armée.


La Révolution Syrienne s’affronte à toutes les forces impérialistes qui essayent avec persévérance de la détruire, au moment où plusieurs partis qui se prétendent de Gauche soutiennent le régime et condamnent la révolution en la considérant comme une « Conspiration », tout en oubliant que l’objectif principal est d’effrayer les peuples et de les dissuader de se rebeller et de se révolter au moment où le monde vit une crise qui présume la propagation des révolutions au delà des pays arabes. Le Peuple Syrien lutte pour se débarrasser du régime, et pour instaurer une nouvelle situation qui lui permette de survivre, mais il s’est trouvé confronté à plusieurs forces au cours de sa lutte contre le système arrogant ; que ce soient les « Djihadistes » ou bien les forces impérialistes qui interviennent sous le prétexte de s’affronter à DAESH pour influencer le processus de l’évolution de la lutte, ou bien les forces régionales qui cherchent à arrêter l’extension de la Révolution qui a commencé en Tunisie et qui touché plusieurs pays.


Pour ces raisons, et en tant que Forces et partis de Gauche qui soutiennent la lutte des peuples et leurs révolutions, nous soutenons la Révolution du peuple Syrien et nous défendons sa lutte pour ses droits à renverser le régime. Nous défendons la lutte des Kurdes et nous saluons leur contribution dans cette révolution et dans le combat contre DAESH, et la lutte de tout le peuple Syrien qui se bat pour mettre à bas ce régime et pour construire un nouvel Etat qui répond à ses aspirations, intérêts et objectifs.


Ceci nous amène à nous réunir et à confirmer notre soutien, à organiser notre activité qui doit contribuer à éclaircir la réalité de la révolution, renforcer son efficacité et fournir tous les efforts possibles pour qu’elle soit victorieuse.


Nous sommes certainement contre le régime syrien, mais nous sommes également contre les troupes fondamentalistes telles que « l’Armée de l’Islam » et le « Front Al-Nosra » et surtout DAESH. Nous sommes également contre toutes les forces qui interviennent pour faire avorter la révolution et qui contribuent à la destruction et au démantèlement de la Syrie (les Saoudites, Qatar, Turquie, Iran, Russie..) et contre l’intervention impérialiste américaine qui, sous prétexte de la guerre contre DAESH, cherche à assurer et renforcer son rôle et ses intérêts dans la région. Nous sommes contre toutes les forces impérialistes et contre tous les pays qui s’affrontent aux révolutions et contribuent à les détruire.


Malgré toutes les difficultés et complications, la Révolution syrienne continue. Le peuple syrien, mobilisé en demandant la dignité, du travail, du pain et la liberté depuis 4 ans, continue à défendre ses revendications contre le régime d’El Assad et les groupes radicaux islamistes soutenus par les pays de la Région et l’impérialisme.


Nous sommes contre les partis de l’opposition qui ont mis à mal la révolution et qui ont lié leurs politiques avec des forces régionales et les pays impérialistes. Nous appelons les groupes de gauche et les syndicats à soutenir les masses mobilisées pour la fondation d’une Syrie libre, démocratique et laïque.


Pour tout cela, nous appelons à une réunion internationale de soutien à la révolution syrienne les 11 et12 Juillet 2015 à Istanbul, Turquie.
29 Mai 2015.


Pour signer l’appel et prendre contact avec le comité de suivi :
durugorkem.ic@gmail.com


Les premières signatures :
 Salameh Kaileh ; 
Le Courant de la Gauche Révolutionnaire en Syrie ; 
Parti de la démocratie des travailleurs ( Turquie) ; 
Unité İnternationale des travailleurs- Quatrième İnternationale (UİT-Qİ) ; Mouvement de Gauche (Liban)

http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1707
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Re: Syrie

Messagede Pïérô » 27 Juil 2015, 12:27

Syrie : ni défaite ni victoire – “Malgré son recul, le mouvement populaire,reste vivant”

La situation syrienne semble stagner. Affrontements armés sur la majeure partie du pays, avec des avancées et des retraits des forces armées du régime, mais sans changement stratégique dans les rapports de forces militaires sur place.

Après la chute de Palmyre, la ville historique, dans l’est du pays, entre les mains de Daesh en mai, l’armée régulière mène une offen­sive depuis une semaine pour la récupérer. L’armée du régime soutenue par des combattants de Hezbollah étend son contrôle dans la montagne de Qalamon et attaque depuis peu la ville stratégique de Zabbadani. Une ville connue pour être un lieu dynamique des coordinations révolutionnaires.

L’ASL en tenaille

Aussi, les attaques contre les forces du régime à Alep depuis environ un mois battent de l’aile. Il y a deux regroupements de bataillons armés : un prénommé « Fatah Alep » regroupant une trentaine de bataillons, la plupart de l’Armée syrienne libre (ASL) et quelques bataillons islamiques « modérés », à l’exclusion de Jabhat al-Nusra et d’autres forces armées réactionnaires qui elles sont regroupées sous le nom de « Ansar Alsharia ». Ces deux regroupements militaires ont des objectifs contradictoires : le premier est pour une administration civile qui laisse la place aux conseils locaux, le deuxième est pour l’application de la charia islamique...

Cette même configuration, nous la retrouvons aussi dans le sud du pays : treize bataillons de l’ASL se sont rassemblés pour déclencher « la tempête du sud » fin juin dernier ; dans le même temps, les forces réactionnaires Jabhat al-Nusra et autres groupes djihadistes ont également créé « Ansar Alsharia » dans le sud.

L’Armée syrienne libre, bien qu’elle soit devenue la force la plus faible militairement, se trouve prise en tenailles entre les forces du ­régime et les forces réactionnaires de Daesh et al-Nusra et autres groupes djihadistes.

Pression kurde dans le nord

Au nord de la Syrie, les YPG kurdes, alliés à quelques bataillons de l’ASL, et aidés par les frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par l’administration étatsunienne, ont pu libérer mi juin dernier la ville frontalière avec la Turquie Tell Abyad, mais aussi Aïn Aïssa sur la route de Al-Raqqah, le fief de Daesh, mais ils ont perdu cette dernière ville récemment.

Le contrôle par le PYD, le parti politique le plus important du mouvement nationaliste kurde, de la ville frontalière de Tell Abyad signifie qu’il contrôle aujourd’hui une bande de territoire continue de 400 km. Ce contrôle a eu pour effet une levée de bouclier du gouvernement conservateur turc qui menace d’intervenir militairement dans le nord de la Syrie : son but est d’empêcher l’émergence d’un canton kurde autonome en Syrie qui constituerait un exemple pour les Kurdes en Turquie même. Cela malgré les déclarations répétées des dirigeants des YPG et YPD que leurs actions ne constituent aucun danger pour les intérêts du gouvernement turc ni pour l’intégrité des territoires de « l’État syrien »...

Solidarité avec le mouvement populaire

Sur le plan politique, l’événement le plus marquant était l’appel du président russe Poutine le 29 juin à la constitution d’une coalition régionale contre Daesh qui doit comprendre la Turquie, l’Arabie saoudite, la Jordanie et le régime syrien du boucher Bachar el-­Assad. Cette déclaration russe n’a pas encore reçu de réponse claire. L’enjeu est de reproduire le régime syrien avec quelques retouches, et d’affaiblir les capacités militaires et économiques du pays.

Malgré le recul qu’il connaît à cause de la barbarie du régime, la destruction du pays et la répression des forces réactionnaires comme Daesh et Jabhat al-Nusra, le mouvement populaire,reste vivant. Plusieurs villes syriennes ont connu récemment des manifestations contre ces forces : Beit Saham à côté de Damas, Idleb au nord–ouest ou Deraa dans le sud. Dans les régions sous contrôle du régime, les contestations se lèvent, dont l’appel à une manifestation le 18 juillet contre les exactions des milices progouvernementales dans la ville de Salamyeh dans le centre de la Syrie.

En dépit de sa faiblesse actuelle, les militants des coordinations et des groupes révolutionnaires démocratiques et de gauche s’appuient sur ce mouvement populaire, et essaient, dans les conditions les plus terribles, de forger dans la flamme d’une guerre impitoyable un avenir plus progressiste et humaniste au peuple syrien. Nous leur devons une solidarité internationaliste.

Ghayath Naisse

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article35517
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Re: Syrie

Messagede Pïérô » 18 Aoû 2015, 09:57

Syrie : raids sanglants du régime près de Damas
Au moins 82 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dimanche 16 août par des frappes aériennes du régime de Bachar Al-Assad sur un fief rebelle près de Damas, et 250 autres ont été blessées.
L’armée de l’air a frappé à plusieurs reprises Douma, une ville située à 13 km au nord-est de Damas et presque quotidiennement touchée par des raids aériens, principale arme du régime contre les insurgés.
« Un massacre délibéré »
« Il s’agit d’un massacre délibéré », a réagi Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG qui dispose d’un large réseau de sources à travers la Syrie. La Coalition de l’opposition syrienne en exil a également dénoncé l’attaque sur Twitter, en estimant que « Assad commet un nouveau massacre à Douma, en visant un marché bondé ».
... http://www.lemonde.fr/proche-orient/art ... iMWqdX0.99


Syrie : la terrible conditions des civils en Ghouta orientale
Les incessants bombardements aériens et tirs d’obus des forces gouvernementales syriennes aggravent les souffrances des civils pris au piège d’une crise humanitaire qui s’amplifie dans la Ghouta orientale.
163 000 PERSONNES PRISES AU PIÈGE
Depuis près de trois ans, la vie des civils de la Ghouta orientale est une tragédie. Piégés et encerclés par les combats sur tous les fronts, ils n’ont aucun moyen d’échapper aux attaques aériennes et aux pilonnages illégaux des forces gouvernementales. Leur situation est aggravée par la diminution des réserves de nourriture, d’eau potable et d’autres ressources essentielles. La vie quotidienne est devenue pour beaucoup une longue succession de difficultés et de souffrances.
... http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Cri ... tale-15820
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Re: Syrie

Messagede bipbip » 16 Sep 2015, 01:07

Photographe dans la ville - cimetière

Dans la zone rebelle d’Alep, presque tous les jardins publics ont été transformés en cimetières. Il n’y a plus de restaurants, plus de distractions, plus de bonheur. Plusieurs fois par jour, on entend les avions de l’armée d’Assad qui passent en vrombissant au-dessus de nos têtes. On n’est jamais en sécurité. A chaque instant, quand tu marches dans la rue, quand tu es chez toi, quand tu vas à la mosquée, un baril d’explosifs peut te tomber dessus. Un jour tu es assis et du discutes avec quelqu’un, et le lendemain tu apprends qu’il est mort.

... http://blogs.afp.com/makingof/?post/ale ... -cimetiere
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Re: Syrie

Messagede bipbip » 26 Sep 2015, 12:43

Syrie. Comprendre l’exode des Syriens

Il n’y aurait pas eu de «crise des réfugiés» sans crise en Syrie. Une grande partie de ceux qui ont tenté de rejoindre l’Europe par la mer Méditerranée depuis le début de l’année sont syriens. La plupart d’entre eux sont passés par la Turquie, un pays frontalier de leur patrie, avant d’entrer en Europe par la Grèce. Certains se sont contentés de transiter en Turquie, quelques jours, semaines ou mois, le temps de préparer la seconde partie de leur voyage. D’autres, en plus grand nombre, y vivaient depuis plusieurs années, quand ils ont décidé de se mettre en quête d’une nouvelle terre­ d’accueil.

Pour expliquer ce gigantesque exode, ils recourent à peu près tous aux mêmes mots: «On a perdu tout espoir.» Une formule qui recouvre une série de raisons, où se mêlent l’intensification du conflit, le moteur numéro un de leur fuite, mais aussi des facteurs plus conjoncturels, comme les restrictions croissantes imposées par les pays voisins de la Syrie, la campagne de conscription lancée par le régime de Bachar Al-Assad et l’épuisement de l’aide humanitaire. Revue.

... http://alencontre.org/moyenorient/syrie ... riens.html
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Re: Syrie

Messagede bipbip » 04 Oct 2015, 12:56

On craint pour la vie de Bassel Khartabil, blogueur syrien emprisonné, transféré dans un lieu inconnu

Les activistes demandent au gouvernement syrien de libérer immédiatement le blogueur palestino-syrien emprisonné Bassel Khartabil, aussi connu sous le nom de Bassel Safadi, après qu'il a été transféré de sa prison vers une destination inconnue un peu plus tôt dans la journée.

Safadi, emprisonné depuis près de 4 ans, est un développeur de logiciels open-source bien connu. Il est à l'origine de Creative Commons en Syrie et a travaillé sur des projets tels que Mozilla Firefox et Wikipedia. On lui attribue l'ouverture de l'internet syrien et le développement de l'accès en ligne et de l'information du public. Selon le Parlement Européen, sa détention démontre la volonté du gouvernement syrien de réduire l'accès en ligne pour les communautés et d'étouffer la liberté d'expression dans le pays.

... https://fr.globalvoices.org/2015/10/03/190898/
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Re: Syrie

Messagede bipbip » 08 Oct 2015, 06:41

Syrie. «Ni Assad, ni Daech»

Les diverses initiatives militaires, en Syrie, d’une coalition hétéroclite contre ledit Etat islamique (Daech) participe d’une réécriture politique propagandiste du «printemps arabe» en Syrie. Le soulèvement massif et pacifique de la population dès mars 2011 est effacé des mémoires médiatisées. Sont gommées, de plus en plus: la terrible répression du régime Assad, opérée par son armée, ses criminels mafieux (les chabiha), ses hélicoptères déversant des barils d’explosifs sur des villes et quartiers dont le contrôle était perdu; la destruction par les chars de quartiers entiers, maison après maison; la dévastation d’hôpitaux et de cliniques; l’utilisation des armes chimiques en août 2013 (ce qui s’est répété au premier semestre 2015); la libération, dès mars 2011, d’islamistes dans le but de nourrir les affrontements «communautaires». La réalité de cet «Etat de barbarie», comme l’avait écrit Michel Seurat (Syrie. L’Etat de barbarie, 1989), n’est plus la source de la tragédie dans laquelle est plongée, depuis quatre ans, la population de Syrie.

Autrement dit, la propagande de la dictature de Bachar el-Assad, qui démarra les premiers jours, acquiert un statut de véracité conjuguée au présent: «Je mène une guerre contre des terroristes manipulés par des forces étrangères.» La «légitimité de l’autodéfense du régime doit être comprise».

En traitant aujourd’hui l’organisation féroce, meurtrière de Daech comme la seule priorité militaire et politique de la «coalition de bombardiers», silence est fait sur deux éléments fondamentaux. Premièrement, Daech est la conséquence de la barbarie de la guerre impérialiste (2003) contre l’Irak, avec toutes ses suites. Dans ce sens, le titre de l’ouvrage de Gilbert Achcar, Le choc des barbaries, terrorisme et désordre mondial (2002), était prémonitoire. Ensuite, le refus, dès le deuxième semestre 2011, d’une aide matérielle et militaire réclamée à ceux qui engageaient, pratiquement, une révolution démocratique et son autodéfense contre la dictature Assad a débouché sur une tragédie humaine et sociale. Elle est d’une ampleur rarement connue dans l’après-Seconde Guerre mondiale.

... http://alencontre.org/moyenorient/syrie ... daech.html
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Re: Syrie

Messagede bipbip » 11 Oct 2015, 02:54

Syrie : « Nous voulons un pays en couleurs ! »

En 2011, après 40 ans de silence, de peur et de résignation face à la dictature, les Syrien-ne-s ont libéré leurs voix, leurs corps, leurs esprits. Spontanément, un foisonnement de créations et d’expressions s’est emparé des murs, des banderoles, des rues, des réseaux sociaux. Aujourd’hui encore, ces traces portent la mémoire du soulèvement populaire.

... http://cqfd-journal.org/Syrie-Nous-voulons-un-pays-en
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Re: Syrie

Messagede bipbip » 23 Oct 2015, 16:36

«Empêcher l’effondrement du régime Assad»

Entretien avec Gilbert Achcar
conduit par Ilya Budraitskis

Le 17 octobre 2015, Zakaria Malafji, membre de l’Armée syrienne libre à Alep, déclarait à un journaliste du Guardian: «Le régime d’Assad a avancé de 6 km le vendredi 16 octobre et s’est emparé de trois villages. Les Russes nous ont arrosés avec des bombes, y compris sur les zones habitées par des civils. Ils veulent tout nettoyer afin que les tanks du régime et même les fantassins puissent avancer.» Paul Khalifeh rapportait de Beyrouth, le 18 octobre, sur les ondes de RFI qu’Hassan Nasrallah avait déclaré lors de la cérémonie en hommage «à l’un des plus importants chefs militaires du Hezbollah, Hassan Hussein al-Hage tuée en Syrie la semaine dernière que ce commandant est mort au combat en participant avec ses troupes à l’offensive de l’armée syrienne dans la province d’Idleb, près de la Turquie, très loin du Liban». Nasrallah a conclu: «La bataille actuelle est essentielle et décisive. Nous sommes présents partout où nous devons l’être.» Selon P. Khalifeh, basé à Beyrouth: «Des experts évaluent à 10’000 le nombre de combattants du Hezbollah actuellement déployés en Syrie.»

Afin de contextualiser et de saisir les lignes de force de la guerre civile en Syrie et les interventions de la Russie comme des forces militaires occidentales, Ilya Budraitskis s’est entretenu avec Gilbert Achcar. Nous présentons ci-dessous la traduction français de cet entretien. (Rédaction A l’Encontre)

... http://alencontre.org/laune/empecher-le ... assad.html
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