Luttes dans les transports marchandises

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Re: Luttes dans les transports marchandises

Messagede bipbip » 30 Déc 2014, 10:09

France. Une grève exemplaire chez Leroy-Somer, fournisseur de Schindler

Les travailleurs de Leroy-Somer sont en grève depuis le mercredi après-midi 17 décembre. Leroy-Somer est une entreprise qui a une présence internationale. Elle est contrôlée par la firme américaine Emerson Electric Company, basée à Ferguson, dans le Missouri! Leroy-Somer fabrique des moteurs, des alternateurs et des variateurs. C’est un fournisseur de la firme helvétique Schindler pour des modèles de treuils à câbles pour les nouveaux ascenseurs.

Leroy-Somer compte environ 2100 personnes sur Angoulême (préfecture du département de la Charente, dans la région du Poitou-Charentes). Pour le moment, il y a environ 250 grévistes qui tiennent les piquets de grève dans deux départements de la boîte (à Rabion: zone industrielle d’Angoulême et dans la Fonderie) pour empêcher l’entrée des camions et paralyser les approvisionnements et les expéditions (notamment des moteurs pour Schindler).

La grève a démarré lors du rassemblement d’une soixantaine de grévistes devant son propre Centre de Formation d’Entreprise (CFE) – créé en 1989 – où se tenait la réunion pour l’annonce de la prime d’intéressement. En fait, il n’y avait aucune prime et ça a mis le feu aux poudres. Les grévistes ont bloqué les entrées et sorties, la direction a dû s’échapper par une porte dérobée et traverser un champ (le CFE est un peu dans la campagne charentaise et c’était très humide…) pour être récupérée par un taxi. Les dirigeants «syndicaux» de la CFE-CGC (Confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres), très collabos, ont, eux, été retenus plus de trois heures!

Jeudi 18 décembre la grève a donc démarré avec les piquets devant les deux départements. Elle a été reconduite pour le vendredi 19 et l’AG a décidé de continuer à occuper les portes tout le week-end des 20 et 21 décembre. Un planning a été mis en place pour que les grévistes s’inscrivent. Dimanche après-midi, les familles ont été invitées. Un premier problème: comment gérer la période de fermeture, jusqu’au 5 janvier.

C’est essentiellement la CGT qui est à l’initiative, surtout au travers des militants de base et des syndiqués combatifs. En fait, c’est le ras-le-bol qui éclate car, depuis 2008, la prime d’intéressement – qui représentait entre un 13e et même un 14e mois selon les années – a été réduite à rien.

La direction ne ramène pas trop sa fraise pour le moment. La revendication aujourd’hui, c’est un 13e mois pour tous et, dans l’immédiat, le partage non hiérarchisé de l’enveloppe de la «prime exceptionnelle de 20% du salaire brut de novembre» que veut donner la direction pour tenter de faire passer la pilule. Les NAO (Négociation annuelle obligatoire) vont commencer à la rentrée.

A noter qu’un mouvement de grève a aussi eu lieu en début de semaine, à la DCNS de Ruelle; la DCNS est groupe industriel actif dans l’industrie navale. Il est contrôlé par l’Etat français et par Thales. Le 20 décembre, la CGT du Géant Casino a organisé un débrayage de deux heures avec défilé dans l’hypermarché, pour les salaires et contre le travail du dimanche. Une cinquantaine de personnes y ont participé. Ce qui est plutôt bien. Le syndicat CGT a aussi appelé à faire grève le dimanche 21 décembre contre l’ouverture du magasin.

Le samedi matin 20 décembre, la grève se poursuit à Leroy Somer. Les piquets tiennent bien à Rabion et Fonderie avec un bon nombre de grévistes qui se relaient pour la nuit et la journée.

Des renforts sont venus de l’Union locale CGT de Ruffec en Charente, près de Cognac et Angoulème) avec des victuailles pour le repas de midi. Ce qui a donné lieu à un repas très sympa et fraternel. C’est un vrai succès pour la continuation du mouvement.

Beaucoup de discussions sur la suite du mouvement. Les plus mobilisés veulent continuer pendant les vacances pour empêcher la direction de faire des expéditions (sortie de matériels). La question: comment gérer la période du 24 décembre au 5 janvier, afin d’être dans la meilleure position pour initier les Négociations annuelles obligatoires (NAO).

La grève a été largement popularisée dans les réseaux et dans la presse et les militants syndicaux d’autres boîtes passent discuter. Donc cela s’est bien passé pour le week-end. Dimanche l’invitation aux familles à venir passer un moment a été plutôt réussie: plusieurs dizaines de grévistes sont venus en famille. Il y avait plein de gâteaux et de chocolats.

La nuit a été assurée, mais la fatigue commence à se faire sentir chez les camarades les plus investis. D’autant plus que la décision de l’AG de dimanche soir de bloquer les sites des Agriers et de Mansle a été en partie appliquée. Un piquet s’est mis en place à 1 heure du matin aux Agriers et a été tenu jusqu’à 11 heures. Il n’y avait pas grand monde qui bossait dans ce département de LS (Leroy-Somer) et peu de camions. Rassembler tous les départements est une tâche importante et assurer une permanence de responsables de même. Car, par exemple, un directeur a sollicité un responsable syndical pour lui demander de laisser sortir deux «colis» (des gros moteurs électriques) pour les livrer à un client «qu’on risque de perdre si on ne le fait pas».

Le camarade a réuni aussitôt celles et ceux qui étaient aux piquets pour prendre leur avis. Petite discussion et vote unanime à main levée pour ne pas laisser entrer la camionnette. Argument simple: «Nous c’est notre boulot qu’on risque de perdre»! C’est le seul moment où la direction a donné signe de vie. Même les journalistes ne peuvent pas avoir d’entretien avec eux. Demain ça continue et il y aura sans doute un peu de monde pour réveillonner le 25 décembre.

La direction a fait une «ouverture». Les grévistes se sont réunis avant de donner suite à cette démarche patronale. Ils ont établi leurs revendications: répartition égalitaire de la prime d’intéressement, augmentation des salaires de 100 euros par mois au 1er janvier, ouverture des discussions pour le 13e mois et paiement des jours de grève. Une Assemblée générale a voté ces revendications à l’unanimité.

Les militants CGT ont annoncé, par téléphone, cette décision au patron en précisant que si des discussions devaient se tenir, c’était sur le lieu de la grève à la fonderie. Il n’était pas question qu’une délégation syndicale se rende au siège de la boîte. Du coup, plus aucune nouvelle de la Direction… Les copains rigolaient car le patron se désolait au téléphone: «Vous n’allez pas passer Noël à l’usine, dehors dans la rue, pensez à vos enfants.» Les copains lui ont répondu c’était ça qui allait se passer et qu’il en était seul responsable et qu’il y avait les moyens de l’éviter en nous donnant satisfaction. Manifestement Leroy-Somer ne s’attendait pas à autant de détermination chez les grévistes.

Ultime manœuvre: la direction a fait intervenir le Medef (organisation patronale) auprès de l’Union départementale CGT. La représentante patronale a été pleurer auprès de la secrétaire de l’UD sur le sort de ces travailleurs qui allaient passer la Noël devant l’usine. Plus politique, elle a ensuite fait part de ses craintes de voir le mouvement des Leroy donner des idées dans les autres boîtes…

La secrétaire de la CGT lui a répondu que ce n’était pas elle qui décidait mais les grévistes et que donc elle ne pouvait rien pour elle.

Ce soir, une délégation du PCF est passée et a remis force panières d’huîtres, foie gras, fromage et fruits pour le réveillon. Hier un responsable PCF avait déjà remis 500 euros aux grévistes en soutien. Ceci dit, pas mal de gars de boîtes passent discuter (DCNS, SAFT, Renault, EDF, Schneider, copains de Sud Solidaires, etc.) et les travailleurs de Leroy-Somer apprécient beaucoup. (25 décembre 2014)

Tous les messages de solidarité des syndicalistes de Suisse peuvent être envoyés à l’adresse d’A l’Encontre: redaction@alencontre.org

http://alencontre.org/europe/france/fra ... ndler.html
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Re: Luttes dans les transports marchandises

Messagede bipbip » 05 Jan 2015, 06:33

La grève chez Leroy-Somer (II)

Le mardi 30 décembre à 14 heures, 9 salariés de Leroy-Somer étaient convoqués devant le tribunal des référés d’Angoulême (préfecture du département de la Charente), accusés par la direction de divers «délits» dont le principal était bien évidemment le blocage des portes des usines de Rabion et de la Fonderie de l’entreprise Leroy-Somer, qui produit des moteurs pour Schindler (voir article publié en date du 28 décembre et A l’Encontre TV).

Environ 150 personnes les ont accompagnés pour les soutenir dans la grande salle d’audience! Autant dire qu’il y avait de l’ambiance et que cela a plombé d’autant la plaidoirie de l’avocat du patron. Les défenseurs des salariés se sont montrés par contre très convaincants pour dénoncer la tentative d’intimidation des grévistes. Ils ont dénoncé l’indigence des arguments de la direction sur le plan juridique et montré que les travailleurs étaient dans leur bon droit en se défendant par la grève.

Les deux avocat·e·s ont été applaudis chaleureusement après leur plaidoirie.

La juge a mis sa décision en délibéré jusqu’au mercredi 31 décembre à 9 heures. L’avocate des salariés viendra donc nous en faire part sur le piquet de grève. Bien évidemment tout le monde est confiant dans la décision qui, on l’espère tous, nous sera favorable.

Quoi qu’il en soit, l’initiative patronale a produit l’effet principal de renforcer le moral des grévistes et d’accroître leur nombre au piquet de grève. Après l’annonce du jugement, se tiendra une assemblée des grévistes pour décider de la suite du mouvement. L’objectif reste toujours de tenir jusqu’au lundi 5 janvier pour aborder la reprise après les vacances en position de force et de se donner les moyens d’étendre la grève dans tous les départements de l’usine. Le moral est là pour y arriver

Le 31 décembre 2014, nous apprenons la décision du tribunal a été un sale coup contre la grève. Comme on pouvait malheureusement s’y attendre, la juge a ordonné de laisser libres les entrées pour permettre la circulation des camions. Tout blocage en coûterait 500 euros à celui (ou ceux) qui s’en rendrait coupable. En contrepartie, les 9 camarades assignés sont relaxés… Bien que l’avocate et la représentante de l’Union départementale de la CGT aient voulu voir là un «succès», les grévistes l’avaient eux, salement amère! Evidemment c’est un mauvais coup qui a cassé un peu le moral. Des camarades très investis en ont pleuré.

L’assemblée générale (AG) qui a suivi a tenté de rebondir en essayant de tracer une perspective pour la rentrée de lundi 5 janvier, car les Négociations annuelles obligatoires (NAO) doivent commencer le 7 janvier 2015. La discussion a tourné sur la possibilité d’une intervention devant toutes les boîtes de Leroy-Somer avec un tract et un appel à tenir des AG pour continuer le mouvement. Ça se met en place, mais pas facile quand même.

Peu après cette AG on a vu débarquer deux huissiers venus constater si le dégagement des portes se faisait bien. Il avait été décidé qu’on ne pouvait faire autrement que ce que la «justice» avait ordonné, mais sans zèle. Donc les huissiers ont constaté que des camarades (pas nombreux) commençaient à enlever (pas bien vite) les tas de cendre devant les portes. Naturellement les gros brasiers dans les bennes, beaucoup trop chauds, ne pouvaient être touchés et aucun des présents ne savait conduire les fenwicks (chariots élévateurs)…

Ils sont repartis et nous n’avons plus vu personne. La direction n’a pas tenté de coup de force, par exemple faire rentrer un camion. Elle n’a pas montré de volonté de fermer les portes de l’usine, ce qui nous aurait privés de local pour le réveillon.

Donc, ce soir le 31 décembre, c’est un peu le statu quo: le portail de Rabion Sud n’est plus gardé par les grévistes, celui de Rabion Nord est encore encombré de tas de cendre et le portail de la fonderie a encore un brasero en activité pour éviter aux grévistes de prendre trop froid. Le réveillon devrait avoir lieu, mais il est difficile de dire si beaucoup de grévistes seront là.

Il reste que ce que les grévistes ont fait est quelque chose «d’extraordinaire» comme disent les camarades, du «jamais vu» à Leroy-Somer et qu’il y a de quoi en être fier. D’autant que cela n’est sans doute pas fini, car le mécontentement persiste et les NAO, qui commencent le 7 janvier, peuvent être l’occasion qu’il s’exprime à nouveau. (2 janvier 2015).

*****
Ci-dessous le tract de solidarité avec les grévistes de Leroy-Somer
distribué par les syndicalistes CGT de Schindler-France
http://alencontre.org/wp-content/upload ... ySomer.pdf

http://alencontre.org/europe/france/fra ... er-ii.html


Leroy-Somer : La lutte continue !
Une centaine de travailleurs de l’usine Leroy-Somer ont participé samedi à une assemblée générale sur le site de Rabion (Angoulême). Le mouvement de grève a été reconduit et les ouvriers en lutte s’apprêtent à aller vers les autres sites dès lundi matin pour distribuer un tract et tenter de mobiliser les autres travailleurs du groupe.
https://communismeouvrier.wordpress.com ... -continue/
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Re: Luttes dans les transports marchandises

Messagede ARTHUR » 06 Jan 2015, 15:32

L’américain de Leroy-Somer

Lundi matin, les grévistes ont voté la poursuite de la grève pour la semaine.

Ils ont été contraints de déverrouiller l’usine suite à la décision de justice sous astreinte de 500€ par jour de blocage. Pourtant ce matin, un huissier est venu pour facturer 500 € l’installation d’un stand sur l’entrée des chefs. Petit fiel d’une direction revancharde.

Mercredi, les ouvriers de Leroy-Somer seront confrontés lors des négociations salariales avec des requins formés à l’américaine. Leroy-Somer fait partie du groupe Emerson dont le patron David Farr disait en 2009 qu’il préférait ne plus employer personne aux états-unis que de mettre en œuvre les lois sur le travail d’Obama et il licenciait 20 000 ouvriers américains pour le profit boursier (What do you think I’m going to do ? I’m not going to hire anyone in the United States. I’m moving.")
Ce type poussait même le vice jusqu’à proposer à ses employés de payer entre 1000 et 5000 dollars pour manger avec lui, dans le but de financer la campagne électorale du sénateur américain Todd Akin.
Qu’on ne s’y trompe pas, aux états-unis, il existe des lois aussi sur les financements de campagne électorale. Les entreprises ne peuvent payer mais les employés des entreprises ont le droit de le faire. A mettre en contraste avec les deux réveillons passés dans le froid par les ouvriers de Leroy-Somer et la suppression du 13ème mois.

Lors de cette campagne, le sénateur républicain Akin s’était fait remarqué par ce propos réactionnaire à l’obscurantisme épais [1] « ce que j’entends de la bouche des docteurs, la grossesse après un viol est très rare (…). S’il s’agit d’un véritable viol, le corps de la femme essaie par tous les moyens de bloquer tout ça ».

Même si l’on peut dire que le PDG américain d’Emerson ne doit même pas savoir que sa compagnie a des usines en France, il est par contre certain que ce prototype de comportement patronal déteint sur le management de l’entreprise. Le culte du chef produit des clones de plus en plus contrefaits au fur à mesure de la descente de l’échelle hiérarchique.

Quand on voit le niveau de l’original...on ne peut que souhaiter bon courage aux ouvriers pour mercredi.

Les ouvriers de Leroy-Somer on une page facebook, allez les visiter !

http://www.cnt-f.org/subrp/spip.php?article691
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Re: Luttes dans les transports marchandises

Messagede bipbip » 22 Jan 2015, 08:50

Communiqué UST et SUD Solidaires Route
L’Union Solidaires Transports et le syndicat SUD Solidaires Route soutiennent les routiers en lutte !

L’intersyndicale CGT, FO, CFTC et SNATT CFE-CGC ont décidé une « unité » réduite (notre syndicat SUD Solidaires Route n’a pas été invité) pour une action des salariés du transport routier de marchandises et de voyageurs « pour le pouvoir d’achat et contre le dumping social ». _ _ L’unité des syndicats revendicatifs est pourtant nécessaire pour améliorer la convention collective qui fait démarrer les salaires en dessous du SMIC alors que les entreprises bénéficient des largesses du gouvernement, qui permet un temps de travail moyen de 48 h par semaine pour compenser le faible salaire horaire.

L’Union Solidaires Transports appelle l’ensemble des salariés à rejoindre ceux qui luttent déjà. Un rapport de force permettra d’obtenir plus que quelques « miettes »

Coupez le contact !

L’Union Solidaires Transports ne soutiendra pas les organisations patronales qui « se plaignent de la concurrence des pays de l’Est » puisque ce sont elles-mêmes qui sont allées s’installer dans ces pays pour organiser le dumping social.

L’État doit revenir sur les règles déloyales du cabotage qui a entrainé cette « smicardisation » des salariés du Transport.

Une hausse des salaires de 10 %, la suppression de la carence de 5 jours, le retour de la CFA à 55 ans, un 13e mois, voici des revendications qui doivent être entendues par les organisations patronales.

Continuons la lutte… pour gagner !

http://www.solidaires.org/article50064.html
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Re: Luttes dans les transports marchandises

Messagede bipbip » 26 Jan 2015, 12:07

Transport routier et revendications salariales

Depuis 2013, la paye des salariés travaillant dans les entreprises de transport routier n’a connu aucune augmentation. De plus, près de 60% de ces salariés sont actuellement payés au SMIC (soit 9,61 euros bruts de l’heure).

Les 19, 20 et 22 janvier 2015, une négociation annuelle obligatoire (NAO) a eu lieu au niveau national avec les représentants patronaux du secteur : une pour la logistique, une autre pour le transport de marchandises et une autre encore pour le transport de voyageurs.

Les organisations syndicales présentes à ces NAO ont demandé une augmentation minimale de 100 euros / mois : par le biais d’un taux horaire minimum de 10 euros (pour les coefficients les plus bas à l’embauche), par une revalorisation salariale de 5% (pour tous) et par la mise en place d’une ancienneté linéaire. Elles ont demandé également la mise en place d’un 13e mois, la suppression de la carence maladie, l’ouverture de négociations sur la gestion des fins de carrière et une protection sociale plus forte (mutuelle, prévoyance, dépendance).

Face à ces revendications, les représentants patronaux ont répondu par des clopinettes :
• Pour les premiers coefficients de la convention collective (250 000 personnes concernées) : augmentation d’un centime d’euro / heure
• Pour les conducteurs hautement qualifiés (175 000 personnes concernées) : augmentation de 3 centimes d’euros / heure

Alors qu’ils bénéficient pourtant des aides de l’État via le Pacte de responsabilité et le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), les patrons se foutent vraiment de la gueule du peuple. Répartition égalitaire des richesses !

http://www.cnt-f.org/59-62/2015/01/tran ... alariales/
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Re: Luttes dans les transports marchandises

Messagede bipbip » 10 Fév 2015, 03:01

Routiers : reprise de négociations salariales dans l'impasse

"L'ultime" séance de négociation salariale dans le transport routier, interrompue mardi dernier faute d'avancées, a repris lundi avec peu d'espoir d'aboutir. Les syndicats dénoncent la partie de "poker-menteur" du patronat, lequel défend ses "gestes d’ouverture".

... http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/ ... passe.html
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Re: Luttes dans les transports marchandises

Messagede Pïérô » 21 Fév 2015, 02:48

Victoire de la CNT suite à une procédure de licenciement lancée contre un routier de Lille

La semaine dernière, un chauffeur de la société « DB Schenker Joyau » de Lille-Lesquin (grosse entreprise privée de transport routier) était convoqué à un entretien préalable à licenciement. À sa demande, il était accompagné par le représentant de la section syndicale (RSS) de la CNT…

Quelques jours après, suite à la décision prise par la direction de l’entreprise, la section syndicale CNT distribuait ce tract sur le parking du personnel :

« Suite à une banale altercation entre un automobiliste et un de nos collègues, la direction de Schenker a pris la décision unilatérale de licencier celui-ci pour faute. Ceci sans preuve tangible, sans enquête préalable et en se contentant de témoignages partiaux. La CNT ne laissera pas notre collègue sans défense ni appui face à une direction punitive et expéditive. Nous souhaitons tenir informé l’ensemble du personnel des suites à donner à ce licenciement (à notre sens abusif) et des actions à mettre en place ultérieurement. Face aux attaques de notre direction, restons solidaires. Seule la lutte paie. La CNT, un syndicat de combat ! »

Face à la menace de grève évoquée par la section syndicale CNT et face à la colère qui montait parmi le personnel, la direction de l’entreprise a du revoir sa position. Au final, il n’y plus de licenciement, juste trois jours de mise à pied ! Bravo aux camarades qui ont su être réactifs et fermes dans le rapport de force entamé avec leur direction !

Lille, le 14 février 2015

Syndicat CNT des travailleurs de l’industrie, du commerce et des services du Nord

http://www.cnt-f.org/59-62/2015/02/vict ... -de-lille/
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Re: Luttes dans les transports marchandises

Messagede Pïérô » 15 Mar 2015, 02:43

En grève pour leurs salaires le 15 mars, les routiers salariés font le choix de l’unité

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Re: Luttes dans les transports marchandises

Messagede bipbip » 22 Mar 2015, 00:44

La colère des salariés de Mory bloque Girac
https://communismeouvrier.wordpress.com ... que-girac/

Les salariés de Mory Glogal bloquent le site de Nétreville
https://communismeouvrier.wordpress.com ... etreville/

Mory Global à Longvic : toujours en grève
https://communismeouvrier.wordpress.com ... -en-greve/
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Re: Luttes dans les transports marchandises

Messagede Pïérô » 24 Mar 2015, 16:15

L'agence Mory-Global de Blois en grève
Les salariés de l'entreprise menacés par une liquidation à court terme n'ont pas repris le travail lundi matin. La fermeture définitive est attendue pour le 31 mars.
... http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir ... ve-2268083


Strasbourg: les salariés de MoryGlobal menacent de brûler la marchandise
A Strasbourg, plusieurs dizaines de grévistes du transporteur MoryGlobal, qui risque la liquidation, ont commencé lundi à occuper une partie de leur entrepôt et menaçaient de brûler 5.000 palettes de marchandises, selon une source syndicale.
... http://www.dna.fr/actualite/2015/03/23/ ... archandise
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Re: Luttes dans les transports marchandises

Messagede bipbip » 25 Mar 2015, 13:09

Lyon

Les salariés de Mory Global en grève

Ce lundi, ils étaient une soixantaine à bloquer dans le calme cette entreprise de transport routier placée en redressement judiciaire début février.

... http://rebellyon.info/Les-salaries-de-M ... greve.html
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Re: Luttes dans les transports marchandises

Messagede bipbip » 27 Mar 2015, 14:16

MoryGlobal
Paris : 500 salariés de MoryGlobal manifestent bruyamment
Ils ne sont pas contents et ils l'ont fait savoir haut et fort. Près de 500 salariés du transporteur MoryGlobal (ex-Mory Ducros), armés de sifflets, de pétards et de casseroles, ont bruyamment manifesté jeudi devant le ministère des Transports à Paris, où une délégation était reçue pour discuter du plan social à venir.
... http://www.leparisien.fr/economie/paris ... 639833.php

Routiers
Conflit des routiers : nouvel échec de la négociation salariale
La séance de négociation salariale dans le transport routier de marchandises du jeudi 26 mars a abouti à un échec, tout comme la précédente, le 9 février. La réouverture du dialogue social avait été demandée par Alain Vidalies, secrétaire d’Etat au transport au lendemain de l’organisation, le 15 mars, par l’intersyndicale du transport CGT-CFDT-CFTC-CGC-FO, de nouveaux barrages routiers.
... http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... qy8KbkA.99
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Re: Luttes dans les transports marchandises

Messagede bipbip » 02 Avr 2015, 12:16

Mory Global : les salariés veulent partir la tête haute

Ce mardi, la liquidation de Mory Global a été officiellement prononcée. À Longvic, les salariés poursuivent une grève pour obtenir le meilleur PSE possible et une prime supra légale

Alors que la liquidation judiciaire de Mory Global (ex-Mory Ducros) a été prononcée ce mardi après-midi au tribunal de commerce de Bobigny (93), avec une poursuite d’activité jusqu’au 30 avril, les salariés du site de Longvic poursuivent leur mouvement de grève entamé le 17 mars. Chaque jour, ils sont une vingtaine à se relayer devant la rue du 19-Mars-1962. La cinquantaine de salariés de Longvic fait partie des 2 150 employés français qui sont licenciés pour motifs économiques. « Il n’y a pas de surprise, tous les salariés sont touchés par la liquidation, sans compter les incidences négatives sur la sous-traitance », regrette Patrick Balmain, délégué du personnel CGT. « Nous sommes tous morts », ajoute un autre salarié. « J’ai tout perdu », poursuit un autre.

... http://www.bienpublic.com/edition-dijon ... tete-haute
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Re: Luttes dans les transports marchandises

Messagede bipbip » 14 Avr 2015, 10:39

Nouvelle action coup de poing des MoryGlobal

À Châlons-en-Champagne, les salariés du transporteur ont mené une nouvelle action coup de poing, au moment où représentants syndicaux et direction vont s’asseoir autour d’une même table ce lundi 13 avril.

«Nous ne lâcherons rien tant que nous n’avons pas eu nos primes». Les employés de MoryGlobal ont déversé plusieurs années d’archives dans les rues de la ville préfecture.

http://www.lechatnoir51.fr/2015/04/nouv ... lobal.html


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Re: Luttes dans les transports marchandises

Messagede Pïérô » 13 Juin 2015, 16:32

A Bayonne et Biarritz, les salariés de Fedex étaient en grève

Des salariés de l'entreprise de messagerie FedEx ont débrayé mardi sur une dizaine de sites du groupe, dont ceux de Bayonne et de Biarritz au Pays basque. Ils réclament une augmentation des salaires supérieure à celle proposée et "quelques sites étaient bloqués", selon direction et syndicats.

D'après le syndicat Solidaires, la grève a démarré hier, lundi soir, dans quatre sites après l'échec d'une réunion de négociation annuelle obligatoire sur les salaires au cours de laquelle la direction est restée ferme sur sa proposition d'augmenter de 1,5% les salaires en 2015.

En région parisienne, les départs du "hub" (plateforme) de Lieusaint et du site d'Orly sont bloqués, selon Fabrice Drouet, délégué de Solidaires à Orly.

Dans un communiqué, le syndicat rappelle que le géant américain a mis en avril 4,4 milliards d'euros sur la table pour racheter le groupe néerlandais TNT Express.

"Les salariés de Fedex voient d'année en année leur pouvoir d'achat chuter alors que le compte en banque de Fedex ne cesse de se remplir".

L'entreprise reconnaît des débrayages mardi sur neuf sites (Nantes, Dijon, Biarritz, Garonor près de Roissy et Bayonne, en plus des quatre premiers cités) et "quelques sites bloqués".
L'entreprise précise que "des mesures ont été prises pour limiter l'impact sur le service aux clients".

... http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 43285.html



Infos AL 30
C'est la reprise dans toutes les succursales excepté à Lieusaint où les salariés continuent le blocage malgré l'assignation demain au Tribunal de Melun.
Le transfert de l'activité de certaines succursales vers d'autres, l'emploi d'intérimaires ou de sous-traitants dont il n'a pas été possible de savoir si cela avait été réalisé de manière illégale, a poussé les salariés la reprise du travail.

Tout n'est pas fini, les quelques jours de grève ont fait accumuler du retard dans le traitement des colis et nécessitera plusieurs semaines pour le résorber.

Il sera toujours possible de se remettre en grève massivement, rapidement car il n'y a pas la nécessité de déposer un préavis de grève.

Les salariés ne semblent pas aigris de cette reprise même si elle n'a pas permis de gagner quelque chose... Pour l'instant!!!

Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Pïérô
 
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