Les ami(e)s, la sauvegarde de la biodiversité, la protection de l'environnement, sont des choses qui nous concernent tous! L'ignorer c'est tuer son avenir. Merci à ceux qui prennent du temps pour y contribuer et devenir messagers d'une Terre qu'on ne cesse de détruir.
Appel pour un moratoire du projet de barrage de Sivens et des études indépendantes
Porté par le Conseil Général du Tarn et par la Préfecture, le projet de barrage de Sivens (sur le Tescou au nord-ouest du Tarn) est présenté comme d'intérêt général. Il est en fait destiné à 70% pour lirrigation intensive (retour du maïs irrigué) d'une vingtaine de fermes et pour 30% au soutien d'étiage (dilution des pollutions au lieu de les réduire à la source).
C'est un projet inadapté, dont le coût environnemental et financier est très élevé (voir ci-dessous), au profit de pratiques agricoles qui sont une impasse pour les agriculteurs comme pour la société dans son ensemble.
Après avoir analysé les rapports qui fondent le projet, le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet considère que ce barrage est inutile et quil devrait être abandonné dès maintenant au profit de mesures daccompagnement des agriculteurs (pratiques agricoles économes en eau, ventes directes à la restauration collective locale, etc) et de la mise en valeur pédagogique de la zone humide.
Mais, pour mobiliser plus largement, le Collectif demande le moratoire du projet et des études indépendantes qui constateront, comme nous lavons démontré, que le barrage est inadapté aux besoins actuels.
Plus d'infos: http://www.collectif-testet.org/
Offrez une bouteille d'eau du barrage de Sivens à votre élu(e) !
http://www.collectif-testet.org/ac (...)
Envoyez un email aux élus du CG :
http://www.collectif-testet.org/10 (...)
Faites signer l'Appel à des élus, des agriculteurs, des personnalités, etc :
http://www.collectif-testet.org/10 (...)
Un projet surdimensionné
qui détruirait un écosystème majeur pour la biodiversité
Selon les services de lEtat, le site du projet fait partie des milieux à « forts enjeux environnementaux » identifiés par le SDAGE Adour-Garonne, du fait de la présence de zones humides, dhabitats despèces protégées et de la caractérisation du Tescou en tant quaxe à grands migrateurs amphihalins.
De ce fait, tout le cours du Tescou aurait dû être proposé au classement en liste 1 (ce qui empêcherait la construction de tout nouvel obstacle à la continuité écologique) alors qua été exclu le tronçon qui va de la source au barrage. Cette exclusion na donc pas été prise au regard de considérations écologiques mais du fait du projet de barrage dont lintérêt public majeur na toujours pas été démontré.
La totalité de lemprise du barrage est incluse dans le périmètre de la Zone Naturelle dIntérêt Ecologique, Faunistique, ou Floristique (ZNIEFF) de seconde génération. La zone impactée par la retenue comporte un important secteur boisé, en partie classé, qui serait défriché. Cela concerne notamment le verger porte-graines ONF de pin laricio de Calabre « Les Barres-Sivens-VG » qui est le seul verger de cette espèce en France.
Létude dimpact du projet a montré que la zone humide du Testet « fait certainement partie des zones humides majeures du département du point de vue de la biodiversité » notamment en raison de la présence de 94 espèces animales protégées dont 5 à enjeux importants.
En décembre 2012, le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN) a rendu un avis défavorable à la demande de dérogation à la loi sur les espèces protégées. Par deux fois (avril et septembre 2013), le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a également émis un avis défavorable à cette demande.
En novembre 2012, la Commission denquêtes publiques avait donné un avis favorable au projet de barrage sous réserve que la déclaration dutilité publique et lautorisation de travaux soient subordonnées à lavis favorable du CNPN. Aujourdhui, le CNPN ayant donné deux avis défavorables, lutilité publique ne devrait pas être déclarée et les travaux ne devraient pas être autorisés.
Le Conseil Général du Tarn et la Préfecture considèrent que les besoins de soutien détiage et la sécurisation des revenus agricoles, via lirrigation, nécessitent, malgré ces avis défavorables, la réalisation du barrage. Ils se fondent sur lanalyse réalisée en 2009 par la Compagnie dAménagement des Coteaux de Gascogne (CACG) après quelle ait été nommée maître douvrage délégué du projet.
Le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet considère que cette analyse justifiant le projet nest pas fiable car elle présente de nombreuses contradictions et, surtout, repose sur des données datant de 2001. La CACG na pas pris en compte les changements profonds intervenus depuis comme lamélioration de létat biologique du Tescou, la baisse significative des surfaces irriguées et lévolution des assolements. Selon le Collectif, le dimensionnement du projet serait ainsi au moins trois fois supérieur aux besoins actuels de stockage en eau.
Un gouffre pour les finances publiques !
Le coût global est aujourdhui estimé à 7.8 M? HT. Le soutien à lirrigation est donc, pour linvestissement,de lordre de 200 000 ? par ferme sur des fonds publics. Le plan de financement repose en effet uniquement sur des financeurs publics : 20 % par les CG 81 et CG 82, 50 % par lAgence de leau et 30 % espérés par lUE.
Pour le coût de fonctionnement, il est prévu au moins 220 000 ? pour le suivi écologique des surfaces compensatoires et 140 000 ? pour la gestion du barrage soit un total de 360 000 ?/an pendant 20 ans. Environ 16 000 ? seraient payés par les irrigants soit moins de 5 % du coût total Quels que soient les financeurs finaux pour les 95 % (CG 81 et CG 82 ? Agence leau ?), cest le contribuable ou le consommateur deau qui réglerait la différence (344 000 ?/an).
Il faut encore ajouter les intérêts à payer sur les emprunts. Une hypothèse de 3% aboutirait à un total annuel de 234 000 ? (7.8 M? X 3 %). Au final, le poids sur les finances publiques serait de lordre de 600 000 ?/an pendant 20 ans !
Ramené à la part du barrage dédié à lirrigation (70 %), cest une dépense publique annuelle denviron 1350 ? / ha donc probablement plus élevée que le complément de revenu agricole à lha obtenu par lirrigation
Alors que le Tarn a été récemment classé comme le département le plus mal géré de France, le barrage de Sivens risque de peser lourdement sur les finances publiques des Tarnais pendant les 20 prochaines années. Cest pourquoi le Collectif a décidé dalerter la Cour des comptes régionale sur le risque de gaspillage de largent public quentraînerait la réalisation du barrage de Sivens.
En savoir plus sur les dépenses publiques pour ce projet
http://www.collectif-testet.org/ac (...)
http://www.avaaz.org/fr/petition/A (...)
Merci de signer et diffuser en masse!
À notez, que se tiendra le 26 février, à 17 h, une réunion de soutient contre la construction du barage à Toulouse, à La réquiz
10 quai St Pierre
L'occupation se met en place sur le lieu mais il y a également besoin de soutien sur Toulouse afin d'informer au mieux la population.
Salutations fraternelles!