Ce jeudi, nous étions environ 200 personnes (beaucoup de parents et
d'enfants) devant le Préf de l'Isère pour dire notre dégout de la manière
dont s'est effectuée l'arrestation, lundi, de 3 enfants d'une même famille
à l'intérieur d'une école. Les policiers ont accompagné les parents, pour
que ceux-ci aillent chercher les enfants dans leurs classes. La famille a
été emmenée au CRA de St Ex lundi après-midi et expulsée mercredi.
Encore une histoire à Grenoble : une jeune Rrom, en France depuis 3 ans,
avec un bébé de 2 ans 1/2, vient de recevoir une OQTF ... alors que la
Roumanie fera partie de l'UE au 1er janvier prochain !
Que ne ferait pas le Préfet pour arriver à ses quotas !
Caro
>
>> Message du 27/11/08 19:26
>> De : "RESF INFO"
>> A : "resf. info"
>> Copie à :
>> Objet : [Resf.info] URGENT ET IMPORTANT
>>
>>
> Trois histoires sordides au palmarès du ministre Hortefeux. Il faut qu'on
> sache ce qui se passe aujourd'hui, en bas de chez soi !
> Brève récapitulation des horreurs de la semaine : LE STAKHANOV DE LA
> PRODUCTION DE QUASI-ORPHELINS A L'OEUVRE
> 1) LE PERE EXPULSE, LES ENFANTS A L'ASE DEFINITIVEMENT ?
> 2) CARLOS ANDRE CUBILLOS EN RETENTION A LYON, CINQ QUASI-ORPHELINS D'UN
> COUP !
> 3) Tentative d'interpellation à domicile en Seine Saint-Denis
> Comme d'habitude des n° de téléphone, des fax, des adresses mail pour dire
> ce que chacun en pense. Et comme d'habitude en prenant soin de n'être ni
> injurieux, ni diffamatoire....
> LE STAKHANOV DE LA PRODUCTION DE QUASI-ORPHELINS A L'OEUVRE
> A l'approche des fêtes de fin d'année (et du nombre record d'expulsions
> qu'il espère offrir pour Noël à Monsieur et Madame Sarkozy), M. Hortefeux
> se déchaîne. Il se fait semble-t-il une gloire d'expulser des familles
> entières dès qu'il le peut comme cette famille Kosovare de Pau (quatre
> enfants, 10 ans, 8 ans, 4 ans et 16 mois) expulsée par avion privé depuis
> Hendaye le 22 novembre sous les yeux de leurs amis et de leurs soutiens
> rassemblés au bord de la piste. Le plus jeune des enfants avait été opéré
> des amygdales trois jours auparavant. La classe !
> La semaine dernière, le ministre de l'identité nationale avait pourtant
> raté son coup deux fois consécutives.
> Une première fois avec l'affaire de Victorine, à qui on avait retiré son
> titre de séjour parce que son enfant Français était décédé. Le fait rendu
> public, M. Hortefeux avait décidé une régularisation express tout en se
> défaussant de sa responsabilité sur le préfet des Hauts-de-Seine. La
> classe !
> Quelques jours après le 21 novembre, Fatoumata Diarra était arrêtée en
> préfecture de Melun et transférée au CRA de Plaisir. Elle devait être
> expulsée vers Bamako le 23 novembre. Le sort de sa fillette de 5 ans dont
> elle est seule à s'occuper ? Pas le problème du préfet de Seine et Marne
> ni du ministre. Faut les comprendre, ils ont des objectifs à atteindre et
> des chiffres à faire ! Mais, là encore, l'affaire s'est ébruitée. Il en va
> de certains responsables comme de certains nuisibles : la lumière les fait
> reculer. La veille de son expulsion, Fatoumata était libérée en urgence (à
> 23 heures !) sans une explication. Ils ont renoncé à l'expulser ? Elle
> doit être régularisée !
> Cette semaine, ça continue : ci-dessous deux histoires tout aussi
> abominables que les précédentes. Celle de Didi SAMB qui doit être expulsé
> alors qu'il est le seul parent restant de ses deux enfants, Soleilna (5
> ans) et Malik (4 ans).
> Celle aussi, dont on a déjà parlé, de Carlos dont toute la famille a fui
> les persécutions en Colombie, père ou beau-père de 5 enfants que M.
> Hortefeux s'est promis de renvoyer à ses bourreaux tout en produisant d'un
> coup d'un seul, cinq quasi-orphelins.
> Au-delà de cette succession d'affaires lamentables, dont on espère
> qu'elles n'iront pas jusqu'au terme le pire, il reste que c'est bien la
> politique du gouvernement qui produit ces situations intolérables. Il ne
> s'agit pas seulement de prendre des mesures au cas par cas, quand les
> affaires deviennent publiques et provoquent le scandale. C'est bien la
> politique du gouvernement qu'il faut changer afin que plus aucun enfant,
> plus aucun parent ni aucun individu ne soit victime de tels persécutions.
> Mais aussi qu'aucun fonctionnaire ne soit mis en demeure par sa hiérarchie
> de commettre des actes que leur conscience ne peut que réprouver.
> LE PERE EXPULSE, LES ENFANTS A L'ASE DEFINITIVEMENT ?
> Didi SAMB est d'origine sénégalaise ? il a 36 ans. Il est arrivé en France
> en 1998.
> En 2000, il rencontre une Française. De cette union, naîtront deux enfants
> : Soleilna née le 17 septembre 2003 et Malik né le 25 septembre 2004.
> En 2005, le couple se sépare et les enfants sont placés. Ils n'ont alors
> plus de nouvelles de leur mère. Leur père par contre, continue à les voir
> et à s'occuper d'eux.
> Le 12 mai 2007, Didi SAMB est incarcéré à Fresnes (une affaire de
> stupéfiants). Depuis sa cellule, il écrit à ses enfants, leur envoie des
> mandats et des visites sont régulièrement organisées.
> Le 29 novembre 2007, le préfet du Val de Marne prend à son encontre un
> arrêté d'expulsion.
> Le 7 mai 2008, le Tribunal administratif de Melun confirme l'arrêté
> prétextant l'absence de preuve d'une « contribution effective à
> l'éducation de ses enfants de façon régulière ».
> Pourtant, le 30 octobre 2008, en se prononçant pour le maintien du
> placement des enfants en famille d'accueil, le juge des enfants du TGI de
> Paris estime que « la situation évolue lentement . Les deux enfants n'ont
> plus aucune nouvelle de leur mère et une délégation d'autorité parentale
> devrait être envisagée. En revanche, le père est très présent et ses
> enfants ont besoin de lui. Il est nécessaire qu'il puisse rester sur le
> territoire français à sa sortie de détention dans l'intérêt des enfants. »
>
> Le 13 novembre 2008, Didi. SAMB est libéré, mais la police de l'air et des
> frontières l'attend. Il est placé au centre de rétention de Mesnil-Amelot.
> Les intervenants sociaux qui suivent Didi SAMB et le juge des enfants
> s'accordent pour dire que sa présence auprès de ses enfants est
> indispensable et qu'il multiplie les efforts pour les récupérer. Un retour
> au Sénégal serait synonyme d'abandon définitif de ces enfants.
> Les travailleurs sociaux, les juges, tous ceux qui connaissent la
> situation demandent que les enfants gardent leur père auprès d'eux. Mais
> peu importe au préfet et au ministre. On ne fait pas d'omelette sans
> casser des ?ufs et une bonne politique d'expulsion sans créer des
> orphelins !
> La décision de placement en rétention a été prise par le préfet du Val de
> Marne.
> Contact sur ce dossier : Me Céline Astolfe tél 06 70 76 97 21
> Préfet Val de Marne
>
michel.camux@val-de-marne.pref.gouv.fr> Fax ministère Hortefeux : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00
> Standard 01 77 72 61 00
> Secrétaire général
secretariat.general@iminidco.gouv.fr> Conseiller du ministre :
patrick.stefanini@iminidco.gouv.fr> Directeur de cabinet :
philippe.bart@iminidco.gouv.fr> Directeur-adjoint :
guillaume.larrive@iminidco.gouv.fr> Conseillers techniques :
sabrina.belkhiri-fadel@iminidco.gouv.fr et
>
geoffroy.didier@iminidco.gouv.fr> Matignon :
>
http://www.premier-ministre.gouv.fr/act ... tre/ecrire> Elysée :
http://www.elysee.fr/ecrire/index.html> Maxime Tandonnet (conseiller immigration)
maxime.tandonnet@elysee.fr> CARLOS ANDRE CUBILLOS EN RETENTION A LYON
> CINQ QUASI-ORPHELINS D'UN COUP !
> Carlos Cubillos, de nationalité colombienne vit depuis 2 ans et demi,
> avec Angela, de nationalité espagnole qui vit donc en France en parfaite
> légalité ! Ils ont eu deux enfants ensemble.
> Le 17 novembre, Carlos a été arrêté, lors d'un contrôle routier. Il est en
> rétention à Lyon depuis. On espérait qu¹au minimum, compte tenu de la
> situation familiale, le TA annulerait le pays de retour, et que Carlos
> serait renvoyé en Espagne. Ça n'a pas été le cas. Il peut donc être
> expulsé très vite, en Colombie.
> Il laisserait en France ses deux enfants Carla (16 mois) et Nahuel (4
> mois), les deux filles de son amie Angela (Magali, 7 ans et Ana Maria, 3
> ans) enfants avec lesquels il habite et dont il s'occupe.
> Il laisserait aussi sa fille Jessica, 6 ans (née d'une précédente union).
> Magali et Ana Maria sont scolarisées.
> Toute la famille de Carlos militait à la AUP, un parti politique de
> gauche. Un de ses oncles a été enlevé par les paramilitaires. On n'a
> jamais retrouvé son corps. En 1999-2000 toute la famille recevait des
> menaces de mort,. En 2001, sa tante Carmen Emma Torres Cubillos et son
> époux Fernando Torres ont dû fuir la Colombie... Bien la peine de
> prendre la pose autour d'Ingrid Betancourt, si c'est pour renvoyer à leurs
> bourreaux les Colombiens qui parviennent à s'échapper.
> Cinq quasi-orphelins d'un coup !
> Carla, Nahuel doivent pouvoir grandir auprès de leur père.
> Magali et Ana Maria doivent pouvoir retrouver leur beau-père.
> Jessica doit pouvoir continuer à voir régulièrement son père.
> Pétition :
http://www.educationsansfrontieres.org/ ... 08#sp16608> Ecrivez à la préfecture du Puy de Dôme pour demander la libération de
> Carlos ainsi que son droit à vivre auprès des siens.
> Préfet du Puy de Dôme:
dominique.schmitt@puy-de-dome.pref.gouv.fr> fax : 04 73 98 61 00 ou 04.73.98.61.01
> Contact sur ce dossier
> Puy de Dôme : Annie Poujol : 06 18 68 22 60
> Rhone : Mireille Peloux : 06 31 11 24 29
> Fax ministère Hortefeux : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00
> Standard 01 77 72 61 00
> Secrétaire général
secretariat.general@iminidco.gouv.fr> Conseiller du ministre :
patrick.stefanini@iminidco.gouv.fr> Directeur de cabinet :
philippe.bart@iminidco.gouv.fr> Directeur-adjoint :
guillaume.larrive@iminidco.gouv.fr> Conseillers techniques :
sabrina.belkhiri-fadel@iminidco.gouv.fr et
>
geoffroy.didier@iminidco.gouv.fr> Matignon :
>
http://www.premier-ministre.gouv.fr/act ... tre/ecrire> Elysée :
http://www.elysee.fr/ecrire/index.html> Maxime Tandonnet (conseiller immigration)
maxime.tandonnet@elysee.fr> COMMUNIQUE RESF 93
> Tentative d'interpellation à domicile en Seine Saint-Denis :
> non à l'escalade dans la chasse aux sans papiers
> RESF 93 a appris avec la plus vive indignation que la police s'est
> présentée au domicile d'une maman "sans papiers" lundi 24 novembre 2008, à
> 16h00, à Saint-Denis.
> RESF 93, alerté dans les minutes qui ont suivi, comprend l'effroi ressenti
> par cette femme face à la tentative d'interpellation des forces de police,
> qui agissaient visiblement en l'absence de toute réquisition du procureur.
> Il condamne fermement les dérives que provoquent la politique du chiffre
> en matière d'expulsion et la volonté de pourchasser jusque dans leur
> domicile les étrangers auxquels la France refuse l'accueil.
> Cette maman est ressortissante kurde turque, déboutée du droit
> d'asile.Les kurdes fuient leurs pays pour échapper à la répression
> politique dont ils sont victimes depuis des années.
> Où Madame I., peut-elle espérer trouver un peu de paix pour elle et ses
> enfants?
> Si Madame I. avait ouvert à la police, ses trois enfants, âgés de 2 à 14
> ans, se seraient retrouvés, à la sortie de l'école, dans une situation
> terriblement traumatisante, plongés dans la plus grande des précarités,
> privés de la sécurité la plus élémentaire due à des enfants.
> Est-il admissible de traquer ainsi une femme et des enfants qui n'aspirent
> qu'à trouver un pays d'accueil où vivre en paix ?
> La politique conduite par le ministère de l'intérieur ne génère que peur,
> angoisse et indignation. RESF 93 exige l'arrêt de la traque des sans
> papiers et réclame la régularisation de Madame I. afin qu'elle et ses
> enfants puissent continuer à construire leur vie parmi nous dans la
> dignité.
> Saint Denis, le 26 novembre 2008