Corse en mouvement(s)

et appels à aller soutenir en urgence...

Corse en mouvement(s)

Messagede Johan » 15 Avr 2009, 23:40

Manifs en Corse, nouvelles violences policières

Après les manifestation de soutien à Yvan Collona en Corse du 30, des heurts ont éclatés entre manifestants et policiers. Durant ces incidents, un jeune de 14 ans a été visé à la tête par un tir tendu de grenade lacrymogène (à 3m de distance selon les témoins). Il est resté à terre, sans aucune réaction des policiers et ce sont les manifestants eux-même qui ont du le récupérer sous les grenades lacrymogènes. Il est toujours dans le coma, et souffre d'une double fracture de la mâchoire, d'un oedeme cérébral et d'une infection pulmonaire.
Article complet: http://forumdespeuplesenlutte.over-blog.com/article-29721329.html
Vidéo des tirs tendus: http://www.dailymotion.com/video/x8u2d0_tirs-police-urbaine-manif-du-30-mar_news

Suite à ça, une manifestation a été organisée à Bastia contre les violences policières. Manifestation qui a de nouveau dégénéré.
Article: http://forumdespeuplesenlutte.over-blog.com/article-29894950.html
Vidéo: http://www.dailymotion.com/video/x8vnzr_corse-manif-contre-violences-polici_news
Vidéo polémique sur les tirs tendus: http://www.dailymotion.com/video/x8wnc1_tirs-tendus-lacrymogenes-bastia-mam_news

:flic: :evil:
Johan
 

Re: Manifs en Corse, nouvelles violences policières

Messagede Pïérô » 15 Avr 2009, 23:52

Cà chauffe en effet depuis un moment.
Il y a eu un communiqué d'AL :

Violence policière à Bastia

La situation est explosive en Corse. Lors d’une manifestation de soutien à Yvan Colonna le 30 mars à Bastia, des gendarmes mobiles ont grièvement blessé d’un tir tendu de lacrymo à deux mètres Saveriu Orsini, 14 ans, plongeant ce dernier dans le coma des suites d’une double fracture de la mâchoire.

Depuis quelques semaines les forces de répression de l’Etat français s’abattent sur la jeunesse corse, et déjà la manifestation d’Ajaccio, deux jours auparavant, réunissant plus de 10 000 personnes, avait failli se terminer dramatiquement.

Tandis que la justice française tente de couvrir ces assassins en prétendant que « rien ne démontre qu’il s’agisse d’un tir policier », la pression monte chaque jour, avec son lot d’arrestations quotidiennes. Saveriu Orsini a été opéré, cependant il reste dans le coma, son état est stationnaire. La famille a déposé plainte contre X, visant les gendarmes mobiles présumés tireurs, plainte pour « tentative d’homicide » et « non assistance à personne en danger ». Par ailleurs les manifestant-es ont témoigné de la continuité des tirs tendus sur toute personne qui tentait de porter secours au jeune manifestant, SAMU compris. Un autre jeune de 12 ans a été mis en garde à vue. il a le bras et le nez cassés.

A la suite de cet évènement, une manifestation de 1200 lycéen-nes et militant-es a eu lieu le lendemain, ainsi que l’occupation des locaux de la D.D.A. Les manifestant-es ont ainsi obtenu la libération du manifestant en garde à vue.

Alternative Libertaire apporte sa solidarité à la jeunesse corse, qui subit en ce moment une répression inacceptable, coupable de continuer d’exiger dans la rue la libération d’Yvan Colonna, condamné à perpétuité malgré l’absence de preuves.

Ùn ci ferani mai piantà : ils ne nous mettront jamais à terre !

Alternative libertaire
le 03 avril 2009
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Re: Corse en mouvement(s)

Messagede bipbip » 11 Avr 2013, 13:47

JEUDI 18 AVRIL 2013

19h00 : Soirée de soutien aux prisonniers politiques corses

Projection du film documentaire Les enfants d’Aleria suivie d’une discussion avec l’Associu Sulidarità – Bar de la solidarité et chants corses avec le groupe musical SCONTRU

Centre international des cultures populaires (CICP)
21ter rue Voltaire, Paris 11e
Métro : Rue des Boulets (L9) ou Nation (L1, L2, L6, L9 / RER A)

. . . . . . . . . . . . Image

Comment en est-on arrivé là ? Libérés des clichés et agacements actuels concernant «le problème corse», les réalisateurs, Marie-Ange Poyet et Jean Michel Vecchiet, sont revenus sur un point de l’histoire entre la Corse et l’Etat français, un épisode survenu en 1975. L’affaire d’Aléria. Un événement fondateur à plus d’un titre dont la compréhension éclaire les deux décennies qui suivront. Le film est un rappel des faits ­ sans commentaire ­ illustré d’images d’archives, sous le regard (d’aujourd’hui) des protagonistes d’alors, et surtout d’Edmond Simeoni qui fut le père d’un autonomisme corse.

Le 21 août 1975, une cinquantaine d’agriculteurs insulaires conduits par Simeoni (dirigeant, alors, l’Action pour la renaissance de la Corse) occupent la cave d’un gros viticulteur pied-noir, Depeille, à qui ils reprochent la chaptalisation du vin et une escroquerie financière. Dès le lendemain, 1 500 gardes mobiles donnent l’assaut : deux morts du côté des forces de l’ordre, un blessé grave chez les militants de l’ARC. Dans la foulée naît le FLNC (Front de libération nationale de la Corse) et, avec lui, l’indépendantisme insulaire. Après Aléria, plus rien ne sera comme avant, dit-on.

Le film remonte le fil des choses. Depuis la lutte contre le projet d’une base d’essai nucléaire dans l’île en 1960 jusqu’au silence de l’État devant le déversement des déchets toxiques au large du cap Corse en 1972. «Nous avions le sentiment d’un abandon de la part de l’État français», dit un nationaliste. Dans ce contexte, qui est aussi celui de la Cour de sûreté de l’État et d’un délabrement de l’économie insulaire de l’après-68, les Corses règlent le problème en faisant sauter le bateau pollueur. «Il n’y avait plus que cela à faire», dit Jean-Pierre Susini. A Aléria se joue alors l’avenir de la Corse. L’État de Giscard choisit la politique répressive, l’ARC est dissoute. Libération titre alors : «On ne dissout pas le peuple corse». Le fait est. Un militant raconte comment ces quelques hommes qui fuient Aléria pour prendre le maquis seront le noyau des futurs indépendantistes.

Le viticulteur Depeille reconnaît (aujourd’hui) et la cheptalisation et l’escroquerie. Un autre pied-noir fustige «la mère patrie qui n’a pas voulu développer ce pays qui lui a offert ses fils pendant les deux guerres mondiales». Simeoni évoque «ces gens de gauche qui ne comprennent pas l’aspiration des Corses à la dignité». Les éléments du scénario sont là. Il ne reste plus qu’à écrire l’histoire de ces vingt dernières années. Avec à l’oreille ces mots des frères Simeoni: «Si on me demande de choisir entre la Corse et la France, je dirais comme Marcel Camus, je choisis ma mère» .

Annick Peigne-Giuly
Article publié dans Libération du 28 février 2000

http://17avril2013.unblog.fr/
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Re: Corse en mouvement(s)

Messagede bipbip » 27 Jan 2014, 01:42

L'heure du Printemps Corse a-t-elle sonné ?

Et si c'était maintenant ?

L'hiver 2013-2014 restera peut-être gravé dans l'histoire de notre île.

Alors que le débat politique s'annonçait monopolisé par les élections municipales, essentiellement concentré sur les deux grandes villes de l'est de la Corse où les dynasties Rocca Sera et Zuccarelli semblent vaciller, un vent de fronde s'est doucement mis à souffler dans la société insulaire, éclipsant presque le scrutin à venir.

Dès le début de l'automne, des conflits d'entreprise ont secoué l'île. Des continentaux venaient, une fois de plus, prendre le travail des Corses, sous les ordres des instances nationales. Société générale, office hydraulique, hopitaux, compagnies maritimes, le problème de la corsisation des emplois s'est encore posé. Le ras-le-bol a grondé, faisant les titres des journaux. Syndicalistes et mouvements de jeunes se sont mobilisés. Diverses polémiques se sont ensuite enchaînées. A commencer par des propos gouvernementaux particulièrement hostiles à une évolution institutionnelle et carrément méprisants envers l'idée d'une co-officialité linguistique (pourtant votée à 46 voix sur 51 à l'Assemblée de Corse). Puis vint le débat sur la SNCM : quel avenir pour la compagnie ? 600 familles corses au chômage ? La France acceptera-t-elle enfin l'idée d'une compagnie régionale ? Entre temps, est tombé le bilan du recensement : 75 000 habitants de plus en 30 ans avec un taux de natalité négatif, soit une augmentation due à plus de 80% à l'arrivée de migrants continentaux. La colonisation de peuplement n'a jamais été aussi vivace. Enfin, début janvier, le coup de grâce fut le retour du spectre de la fin des Arrêtés Miot, polémique déjà lancée l'an dernier à la même époque. Le Conseil Constitutionnel a une nouvelle fois dit non à cette dérogation fiscale, indispensable à notre survie économique, malgré un an de travail d'experts insulaires à Bercy. Le tout, ponctué de fréquentes piques racistes dans les médias à l'égard des Corses. Cette année, la France a balayé d'un revers de main tous nos espoirs. Peu importe qu'ils aient été votés, travaillés ou réfléchis. Le non était sec, global, ferme et définitif.

Alors, on a pu assister à un début de révolte dans les lycées dès la rentrée de janvier, à l'initiative de la Ghjuventù Indipendentista. Ce processus de mobilisation que j'appelais de mes voeux sur ce même blog il y a quelques mois a enfin eu lieu. Les jeunes corses ont décidé de faire leur la revendication des arrêtés Miot, lui associant pêle-mêle la co-officialité de la langue refusée, le statut de résident bientôt en débat à l'assemblée et les problèmes d'emplois qui les concerneront directement. Le tout, sous une bannière explicite, "Simu di stu paese, è ci vulemu campà" (nous sommes de ce pays et nous voulons y vivre), paroles d'une chanson d'A Filetta des années 70. Des centaines de lycéens ont envahi les rues de toutes les villes de Corse.

Toutes les franges du nationalisme, de la plus modérée à la plus radicale, ont soutenu cette mobilisation. La société civile, les parents d'élèves, une partie des professeurs également. Et si tout ça ne s'arrêtait pas aux lycées? L'idée a germé. La GI, implantée aussi à l'université de Corse, a décidé d'organiser une grande manifestation à Corte, le 29 janvier prochain. L'APC, première association de parents d'élèves de Corse, a appelé également à manifester. D'autres soutiens apparaissent chaque jour, de personnes de tous horizons.

Dans le même temps, sur internet, fleurissent les appels à la manifestation. Des billets, des articles faisant l'historique des deux siècles d'occupation française sont publiés par de jeunes militants, à l'image de ce qu'on a parfois pu lire ici même. Diverses vidéos de propagande circulent sur les réseaux sociaux. Et le tout, dans une connaissance parfaite des problèmes et des enjeux, bien loin de l'image d'écervelés à laquelle les opposants à cette inévitable marche en avant veulent faire croire. L'effervescence se fait ressentir en chaque coin de l'île. La jeunesse est mobilisée comme jamais, et ses aînés, agréablement dépassés, n'ont d'autre choix que de suivre le mouvement.

Tout cela laisse espérer que cette année "scolaire" qui a commencé sous le signe du ras-le-bol et de l'exaspération se poursuivra par une prise de conscience générale, traduite dans la rue par une révolte populaire, et se terminera par un changement radical des mentalités. Bien entendu, il est à souhaiter que tout cela se fasse de manière déterminée mais sans aucune effusion de sang.

Pour ceux qui suivent ce blog, personne ne sera donc étonné de me voir appeler solennellement tous les lecteurs insulaires (de plus en plus nombreux et je les en remercie) à descendre dans la rue mercredi prochain, pour montrer leur détermination à ne plus se laisser traîner dans la boue par un Etat qui les malmène socialement, culturellement, économiquement depuis deux siècles et demi. Cette mobilisation ne sera bien sûr que la première d'une longue série destinée à faire plier les instances qui nous condamnent à une mort progressive. Si le titre de l'article était une question, j'apporte maintenant la réponse: l'heure du printemps corse a bel et bien sonné.

Hè ghjunta l'ora di u veranu corsu ! The time of Corsican spring is coming ! Tutti in carrughju.

Simu di stu paese, è ci vulemu campà.


Liens :

Blog "Cuscenza, Cronache Naziunale" : Simu di stu paese, è ci vulemu campà, par Salvaticu : http://cuscenza-cn.tumblr.com/post/7450 ... lemu-campa

Blog "Cuscenza, Cronache Naziunale" : Chronique sur 245 ans d'occupation, par Sciupamu : http://cuscenza-cn.tumblr.com/post/7439 ... occupation

Vidéo "TUTTI IN CORTI U 29 DI GHJENNAGJU", Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=oiBF08gAUUo

Appel à manifester de la Ghjuventù Paolina : https://www.facebook.com/ghjuventu.paol ... ream_ref=1

Appel à manifester de la Cunsulta di a Ghjuventù Corsa : http://www.corsicainfurmazione.org/5493 ... orsa/2014/

Appel à manifester de Ghjuventù Tocca à Noi : http://www.corsicainfurmazione.org/5493 ... -noi/2014/

Appel à manifester de Corsica Libera : http://www.corsicainfurmazione.org/5481 ... bera/2014/

Appel à manifester du Rinnovu Naziunale : https://www.facebook.com/rinnovu.rinnov ... eam_ref=10

Appel à manifester de la Manca : http://www.manca-naziunale.org/wordpres ... jinnaghju/

Appel à manifester du STC Educazione : http://www.corsicainfurmazione.org/5493 ... ione/2014/

Appel à manifester du Riacquistu di Portivechju : http://www.corsicainfurmazione.org/5481 ... chju/2014/

Appel à manifester de la communauté éducative de la cité scolaire de Sartène : http://www.corsicainfurmazione.org/5502 ... tene/2014/

Soutien de Femu a Corsica : http://www.femuacorsica.com/Soutien-a-l ... _a304.html

Soutien de la communauté enseignante de Corte: http://www.corsenetinfos.fr/Greve-des-L ... a7115.html

Soutien du STC Educazione : http://camperemu.com/download/file.php? ... &mode=view

Evenement Facebook de la manif du 29 : https://www.facebook.com/events/6358380 ... pe=regular

Soutien et appel à la manifestation d'Olivier Sauli : http://uriacquistu.over-blog.com/2014/0 ... C2%BB.html

Soutien de l'APC et appel à l'avènement d'un "printemps corse" : http://www.alta-frequenza.com/l_info/l_ ... orse_66203

Etc...

http://blogs.mediapart.fr/blog/massimu/ ... elle-sonne
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Re: Corse en mouvement(s)

Messagede bipbip » 09 Mai 2014, 10:08

En Corse, la colère gronde, manifestation à Bastia samedi 10 mai

Le tonnerre gronde depuis quelques mois sur l'île. Le climat social est particulièrement tendu et l'hiver fut émaillé par de nombreuses mobilisations nationalistes, comme à Corte en janvier. Le point d'orgue de cette année de revendications semble être la manifestation du 10 mai prochain à Bastia, initiée par le collectif "Simu di Stu Paese". Pourquoi une telle colère ?

"Ces Corses, avec tout ce qu'ils coûtent à la France, ils ont encore le toupet de demander des avantages !"1. Voilà comment résumer, en une phrase, la considération des continentaux envers les revendications de ceux qui sont encore, pour le moment, leurs compatriotes. Il faut dire que les médias n'aident pas le Français lambda à y voir clair, mélangeant au quotidien sans distinction mafia, nationalisme, crimes et manifestations. L'Etat lui aussi, brouille toutes les pistes, notamment à travers son nouvel homme fort, Manuel Valls, qui semble prendre un malin plaisir à laisser les Corses s'entretuer tout en chassant les nationalistes. Pourtant, il n'y a rien de plus clair que la situation actuelle : aujourd'hui, on assiste en Corse à un véritable déni de démocratie, qui, s'il était avéré dans une autre partie du monde, aurait indigné les millions de droit de l'hommistes cocoriquiens. Pour résumer: une assemblée de Corse existe depuis 1982. Elle est l'organe délibérant de l'île dans les compétences suivantes : développement économique, fiscalité, énergie, environnement, habitat, éducation, langue corse, transports, agriculture, patrimoine, tourisme, sport et jeunesse. Un exécutif est chargé d'appliquer les mesures votées par cette assemblée. La marge de manoeuvre semble donc assez importante.

Plusieurs mesures phares y font le consensus depuis quelques mois : un statut fiscal dérogatoire (problématique dite des "arrêtés Miot"), la co-officialité de la langue corse et depuis peu, le statut de résident. Ces mesures associées au PADDUC (Plan d'Aménagement et de Développement Durable de la Corse) qui sortira selon toute vraisemblance cet été, font partie d'un "pack" qui nécessite a priori une révision de la constitution française. L'inscription de la Corse dans un article spécifique de la Constitution a donc également été votée par cette assemblée, pour faciliter l'évolution.

Tous ces votes, toutes ces mesures sont demandées par les nationalistes depuis de nombreuses années. Le Statut de Résident était même inscrit au programme de Corsica Libera (indépendantistes) en 2010, alors que les autonomistes trouvaient ce projet trop "extrême": il est aujourd'hui voté à plus de 60% à l'assemblée par des élus de "partis traditionnels".

Ces mesures vont toutes dans le même sens: celui de la sauvegarde d'un patrimoine. Un patrimoine matériel, une terre, un bâti, mais également immatériel, une langue et à travers elle, une culture. Le côté social est très présent : elles visent à permettre aux classes défavorisées à moyennes de pouvoir prétendre à la propriété ou à des locations décentes. Ces mesures posent également les bases officielles de l'identité voire de la citoyenneté corse. Ce sont, en fait, à la fois des mesures urgentes de protection et de règlementation mais également des signes forts de la part des élus de la Corse d'une volonté de large autonomie et de reconnaissance du peuple corse.

Et c'est en l'espèce ce qui dérange l'Etat. En un an, les communications nationales autour des volontés populaires corses (qui rassemblent tout de même 60 à 90% des élus de toutes tendances selon les votes) ont été explicites : du non foncé au non clair, en passant par toutes les nuances de non. Valls a rappelé plusieurs fois sur les ondes que la coofficialité de la langue n'était même pas envisageable en rêve car il n'existe qu'une seule langue en France, le français (sic).2 Concernant le statut fiscal, les arrêtés Miot ont été censurés non pas une mais deux fois par le conseil constitutionnel3 bien qu'entre les deux censures, une commission de spécialistes se soit réunie sur le sujet pendant un an à Bercy et ait prouvé par A+B que la prorogation de cet arrêté était indispensable pour éviter le chaos immobilier en Corse et la vente forcée des biens. Concernant le statut de résident, fraîchement voté par l'assemblée, on rétorque déjà qu'il est anticonstitutionnel (oui, merci on sait, c'est bien pour ça qu'on demande une révision) et, excusez du peu, discriminatoire voire -attention, on sort les grands mots- xénophobe. Pourtant, ce statut est basé sur le droit du sol, donc applicable à tous sans distinction d'origine ni d'ethnie, avec une contrainte de temps de 5 ans de résidence qui freinera la spéculation. C'est ce qui existe partout dans le monde et même en Europe comme sur les îles Åland, pour ceux qui arguent que le droit européen s'y oppose. Il faudrait donc que l'on nous explique OÙ est la fameuse discrimination si ce n'est dans l'esprit particulièrement imaginatif du français moyen et de ses médias, qui savent bien -on ne leur la fait pas!- que les Corses sont racistes et n'aiment pas les continentaux. En attendant, la discrimination est bien d'actualité en Corse : elle est sociale, avec un marché immobilier réservé aux millionnaires étrangers, pendant que les Corses s'entassent dans les HLM. Mais là, personne ne crie au loup.

Le Corse demande de pouvoir sauver sa langue, comme les Catalans, les Basques, les Sardes : on lui dit non. Il demande de ne pas avoir à payer des millions d'euros de droits de succession pour une maison de village en ruine : on lui dit non, deux fois. Il demande d'avoir la possibilité d'acheter un bien sur sa terre à un prix raisonnable : on lui dit, encore, non.

Et il ne s'agit pas d'une frange de nationalistes marginaux qui demande ces avancées: il s'agit de l'écrasante majorité de la classe politique Corse, en témoignent les votes. Des élus choisis par le peuple pour les représenter et prendre les décisions adéquates pour l'avenir de l'île. Des élus impuissants donc, à qui on oppose des barrières fantômes en permanence.

Voilà pourquoi la colère gronde, et elle n'en est qu'à ses débuts, si la France continue dans cette voie.

Voilà pourquoi le 10 mai, il sera important pour chaque Corse d'être dans la rue, à Bastia, à l'appel du collectif "Simu di Stu Paese..." pour défendre les droits fondamentaux et la démocratie. Pour affirmer et démontrer à l'Etat français que s'il sait dire non avec force, le peuple sait dire oui avec puissance et détermination. La constitution, modifiée tant de fois pour des broutilles, restera-t-elle vraiment immuable ? Veulent-ils que la situation s'aggrave ? Ce que d'aucuns appelaient "printemps corse" prend de plus en plus forme, et il s'avère que la stratégie du non risque de ne pas être payante pour la France qui après la crise bretonne va certainement affronter de longs et profonds remous en Corse à l'aube des élections territoriales de 2015.

Simu di Stu Paese è ci vulemu campà - Nous sommes de ce pays et nous voulons y vivre

Teaser de la manifestation : https://www.facebook.com/photo.php?v=551022075015263



1 Nous avons eu le plaisir, dans un autre article, de démontrer que cette affirmation était fausse et que la Corse ne coûte pas plus à l'Etat qu'elle ne lui rapporte http://blogs.mediapart.fr/blog/massimu/ ... chataignes

2 http://www.liberation.fr/societe/2013/0 ... ile_907755

3 Le 29 décembre 2012 et le 29 décembre 2013 http://corse.france3.fr/2013/12/29/le-c ... 85329.html


SOURCE / MEDIAPART
http://danactu-resistance.over-blog.com ... paese.html

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Re: Corse en mouvement(s)

Messagede Grouni.G » 21 Oct 2014, 11:09

Salut,

tout fraîchement arrivée sur Bastia, je cherche une ou plusieurs personnes anar dans le coin...
Je viens de Lyon où la CGA était particulièrement active et j'arrive ici et malgré mes innombrables recherches, je ne trouve personne avec qui parler, militer, mettre en place des actions...
Si cela fait écho, surtout n'hésitez pas à me contacter!

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Re: Corse en mouvement(s)

Messagede Blackwater » 21 Oct 2014, 21:30

Je ne sais pas si trouveras un groupe anarchiste à Bastia. Je crois qu'aucune des organisations libertaires françaises n'est présente en Corse, mais je me trompe peut-être.
Bon courage, tu as peut-être l'espoir de rencontrer des personnes anarchistes sur place. T'as essayé de chercher si y avait des lieux autogérés, des syndicats de lutte, ... ?
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Re: Corse en mouvement(s)

Messagede Grouni.G » 22 Oct 2014, 21:55

merci pour ce message.

Oui, déjà cherché et re cherché... mais je suis optimiste. Je ne suis quand même pas la seule en corse! Du moins je l'espère.
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Re: Corse en mouvement(s)

Messagede Grouni.G » 22 Oct 2014, 21:59

En fait, je commence à me demander si ils ne se cachent pas un peu.
Si quelqu'un a des infos sur les prisons en corse. Pas des infos sur les taulards ou les fonctionnements d'une prison, ça j'ai. Mais sur une orga ou un mvt qui lutte. J'ai vu avec les potos de l'envolée mais ils n'ont personne en Corse.
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Re: Corse en mouvement(s)

Messagede Grouni.G » 19 Fév 2016, 14:55

Salut,

demain, Samedi 20 février, méga manif prévue à Bastia en soutien des supporters du SC-Bastia qui se sont fait lyncher à Reims par les condés.
Manif à tournure politique. Plusieurs revendications: maltraitance de la part des condés, racisme d'Etat vis-à-vis des corses, ras le bol des politiques mises en place.
La manifestation est en préparation. J'ai entendu dire qu'elle va chercher à être violente. Les corses, dans la grande majorité, y apportent leur soutien.
Habitant par ici, j'irai faire un tour. Ca risque d'être un sacré bordel et surtout un méga fourre tout (toutes affiliations politiques).
A voir...!

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Re: Corse en mouvement(s)

Messagede digger » 19 Fév 2016, 17:42

Ca fait longtemps que la Corse est un méga-fourre-tout :)
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Re: Corse en mouvement(s)

Messagede Pïérô » 24 Fév 2016, 08:21

CORSE : bilan du mouvement nationaliste

Après la victoire des nationalistes aux élections du 13 décembre qui leur donne la direction de la collectivité territoriale, et les manifestations xénophobes qui ont suivi à Ajaccio (1), qu’a obtenu le mouvement corse depuis son apparition voici une quarantaine d’années, et comment se présente la situation dans l’île ? Cet article va tirer un bilan, le suivant (à paraître dans le prochain CA) examinera les perspectives.

... http://www.oclibertaire.lautre.net/spip.php?article1810
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Re: Corse en mouvement(s)

Messagede Grouni.G » 24 Fév 2016, 15:37

Salut

Vivant actuellement en Corse, à Bastia, depuis 1 an et demi, je vais tenter de rajouter quelques observations sur la situation insulaire.

La première question que je me pose en lisant ce texte est d’où sortent les chiffres avancés ?

Corte ne rassemble pas tous les étudiant-es effectuant des études supérieures. Les écoles, les facultés sont toutes très dispatchées sur l’ensemble du territoire.

La langue corse est obligatoire dans toutes les maternelles. Elle est également utilisée au sein des crèches. Plusieurs collèges et primaires sont bilingues (français/corse).
Pour autant, très peu de corses parlent couramment le corse. Elle est essentiellement utilisée par les anciens. La ré-introduction de cette langue dans les écoles est récente. Néanmoins, il y a de plus en plus de supports en langue corse, principalement tournée vers les enfants (le livre pour enfant, Loup, par exemple, est écrit en corse pour une histoire, le dessin animé Yakari est vendu en langue corse (DVD), des chansons, des pièces de théâtre, etc…) Il y a une radio corse qui est bilingue.
Il ne faut pas omettre que la langue corse n’est pas la même en haute corse (très proche du génois) et en corse du sud (très proche du sarde).

En ce qui concerne la vie chère….
C’est un peu plus complexe.
Les bistrots (alcool, café, jus etc…) sont beaucoup moins chers que sur le continent.
Le tabac également puisqu’il n’y a pas de taxe (les corses fument pas mal)
Les restos sont plus ou moins aux mêmes prix.
L’essence y est très chère. Les corses y sont très dépendants (ils ont tous et toutes au minimum une voiture, en moyenne 2).
Les transports en commun sont très peu couteux mais rares (1 seul train, de Bastia à Ajaccio : 6heures !! alors qu’en voiture 2h30 environ), quelques bus et navettes gratuites… mais cela reste très concentré sur les plus grosses villes.

Les corses sont très attachés aux productions locales (fromages, vin, charcuterie, pèche locale, viande issue de la chasse). Par ailleurs beaucoup sont chasseur-es et/ou pécheur-es. Dans les bistrots, nous ne pouvons consommer que de la bière locale.
Mais ils favorisent le local y compris dans les grandes surfaces. Les industries corses, bien que petites, produisent, par exemple, de la charcuterie corse avec des cochons non corses.

En ce qui concerne le bétonnage du littoral… c’est tout de même relatif !
C’est d’ailleurs, par les diverses actions des nationalistes que ce littoral est préservé. Malgré tout, ces actions ont laissé des bouts de baraques à moitié détruites ou construites…
Il faut savoir qu’ici, il y a des tombes partout. Jusqu’à pas si longtemps, les morts étaient enterrés sur la propriété. Lorsqu’ils construisent, ils ne peuvent déterrer un mort sans l’accord de la famille, anciennement propriétaire. Je vous laisse imaginer le bordel que ça crée quand un continental achète un terrain et qu’au moment où il construit sa maison, il tombe sur un mort, que la famille ne veut pas déterrer…

Les deux grands projets des nationalistes : officialiser la langue corse et mettre en place un statut de résident (il faut y avoir résidé 5 ans pour acheter en corse), ce qui pose un problème pour la diaspora corse.
Il y a plus de corses sur le continent que sur l’ile. Comment peuvent-ils acheter s’ils n’y vivent pas ?!

La charte de la langue corse a été signé par toutes les administrations locales (l’entête du département, CTC, écoles, crèches, etc… sont bilingues).
En ce qui concerne la situation économique, il faut bien différencier la corse du sud, où le taux de chômage et de personnes en situation de précarité équivaut plus ou moins à celui du continent, et la haute corse où il y a une forte précarité.

Tout est une question de densité. En corse du sud, les individus sont en grande majorité concentrés à Ajaccio. En haute corse, la densité est plus faible et est très éparse.
C’est une des raisons pour lesquelles, le bastion nationaliste a toujours été en haute corse, le sud étant beaucoup plus à droite. En gagnant bastia, ils ont remporté le reste ! (A bastia, les corses disent: "bastia, la ville du peuple, Ajaccio, la ville balnéaire")
La politique de la ville s’étend aux zones rurales et montagneuses. Néanmoins, pour que politique de la ville y ait, il faut une densité suffisamment forte. Ce qui n’est pas le cas en haute corse, mise à part quelques villes concernées (Bastia, Calvi, ile rousse, Corte).
Il y a une forte précarité en haute corse, y compris masquée (aides très développées intrafamiliales).
Il y a beaucoup de logements insalubres où se sont les propriétaires qui y vivent et cela n’apparait pas dans les chiffres.
De plus, la façade est très importante (manière d’être, belles bagnoles etc…)
Il y a ici une entraide et une pression sociales très fortes, qui se mêlent afin de se verrouiller sur elle-même.
Il existe de nombreux services médico-sociaux y compris une prévention spécialisée à bastia !
Mais il faut savoir que les corses, en situation de précarité, ne vont pas aller, par exemple, dans les épiceries solidaires, centre sociale, PMI, maison familial, planning familial, etc…. il n’y a que des personnes issues de l’immigration qui y vont. Ce qui entretien les propos racistes (« c’est pour les marocains »).
Il faudrait lire le livre de Marie Peretti-Ndiaye, Le racisme en Corse, Quotidienneté, spécificité, exemplarité. J’ai le livre, mais je n’ai pas encore trouvé le temps de m’y plonger…

Il faut également préciser que la société corse est profondément traditionnelle, en opposition aux sociétés modernes. Malgré le fait qu’il y ait des divergences avec la typographie établit des sociétés traditionnelles tel que, par exemple, le taux de natalité qui est ici assez bas, en comparaison avec la moyenne nationale. Cependant, tel que l’affirme Durkheim, lorsqu’il compare les sociétés traditionnelles aux sociétés modernes, nous retrouvons, en Corse, une cohésion centrale fondée sur une communauté de croyances, voire religieuse. Les pouvoirs publics se portent garants de la stabilité des fondements de cette cohésion par la promulgation de traditions en mettant en place, par exemple, des institutions qui portent cette légitimité symboliques traditionnalistes.
Il n’est pas souhaitable, en Corse, d’occasionner des comportements « déviants ». Non pas que dans une société moderne ça le soit. Pour autant, les individus qui vont à l’encontre, sur le continent, de l’état par exemple, devront faire face aux jugements médiatiques, dans le pire des cas à la police, à la justice. En Corse, c’est le peuple directement qui va s’affairer à cette tâche. Il va faire bloc et sévèrement réprimer les personnes qui s’aventurent sur le chemin de la déviance. Tout le monde se connait. Tout se sait.
Il en va de la stabilité de la société Corse.
Il est encore possible de trouver une multitude de comportements, d’opinions au sein d’une société moderne, ce qui est difficilement le cas en Corse.
Un corse en Corse prendrait de très gros risque à désobéir vis-à-vis des règles instituées par ici. Par contre au vu de l’Etat français, il semblerait, dans un imaginaire plus ou moins collectif, que le corse désobéit aux règles et aux lois imposées par l’Etat. Le corse et le français aiment y croire. Mais est-ce vraiment le cas… j’ai des doutes. A voir. Je vais me renseigner.
Néanmoins, les corses sont particulièrement accueillants et bienveillants. Ils sont prêts à tout partager si on intègre la norme. Il y a ici une solidarité visible, réelle, qui peut s’avérer, par moment, destructrice dans le sens où il y a un repli, sur ce peuple, flagrant et conservateur.

Juste, pour finir, il est un peu tôt, à mon sens, pour établir un bilan sur la politique nationaliste. Ils viennent d’arriver au pouvoir même si, en même temps, nous parlons d’enjeux de pouvoir et, finalement, ne suivent-ils pas toujours plus ou moins le même schéma ?!

A bientôt!
Grouni
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Re: Corse en mouvement(s)

Messagede Grouni.G » 29 Fév 2016, 10:47

Salut,

juste une petite question qui va peut être vous paraître idiote mais pourquoi vous vous intéressez autant aux indépendantistes?
Pour moi, mais je me trompe peut être, ils ne cherchent qu'à recréer un Etat avec tout ce que ça implique.
Si quelqu'un a le temps de me répondre, je suis curieuse d'en savoir plus.
Cimer!
Grouni.G
 
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Re: Corse en mouvement(s)

Messagede digger » 01 Mar 2016, 18:45

Tout d'abord, je ne vois pas un intérêt démesuré pour les indépendantiste sur le forum.
Mais ta remarque est intéressante. Je n'y répond pas dans le cadre corse que je ne connais pas.
Les débats sur les "luttes nationales de libération" ont été quasi permanentes dans le mouvement et je ne pense pas qu'il puisse y avoir une approche globale.
Si l'on considère la question palestinienne, par exemple, il parait inévitable qu'une solution passe par un état palestinien. On peut, sur un plan théorique, ou idéal, le discuter, mais sur un plan pragmatique, çà me parait indiscutable.
La question kurde est intéressante sur ce point aussi, avec l'idée d'une autonomie sans état.
Il y a le Mali, avec les touaregs. L'Algérie, avec la Kabylie. etc, etc...
Dans de nombreux cas, le problème est à l'origine, des frontières définies par les colonisateurs et/ou des états-nations constitués par la force avec une culture (au sens large) dominante.
Le cas de la France, et de nombreux pays européens, sont semblables. Les états-nations gèrent ces questions différemment, de manière plus ou moins autoritaire et centralisatrice. Dans le domaine de l'autoritarisme et du centralisme, la France gagne haut la main.
Sans entrer dans les détails, ma position, et mes engagements, personnels tiennent compte des revendications régionales, notamment celles que je connais, en particulier en Bretagne et au Pays Basque.
Pour moi, cela entre dans le cadre du fédéralisme tel qu'il a été imaginé par des théoriciens anarchistes. (L'idée du fédéralisme ne se limite pas à cela, mais il doit comprendre cela)
L'indépendance n'est pas la création d'un état mais la négation de l'autorité d'un état-nation sur un territoire donné. Que ce soit le pays basque, le Chiapas ou la commune libre de la zad. C'est aussi la construction d'associations autonomes - au sens libertaire - tels que des syndicats, avec des fonctionnements du bas vers le haut. Il en existe, comme ELB, syndicat agricole basque sous appellation confédération paysanne. Et bien d'autres.
Voilà grossièrement pourquoi indépendance et nationalisme pour moi sont des concepts totalement différents - voire incompatibles, puisque l'idée d'indépendance, au niveau personnel comme collectif, est le rejet de l'autoritarisme et du pouvoir. On ne peut donc pas créer un état, forme suprême (mais pas la seule) du pouvoir.
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