ça va en étonner peut etre mais j'ai l'impression d'etre d'accord avec diggers
Ce qui me donne envie d’aller plus loin.
D’abord, j’appelais nouveau non pas le repli corporatiste, mais l’instrumentalisation de la classe ouvrière, qui ne sert plus uniquement comme main d’oeuvre pour la production, (elle a toujours été instrumentalisée, en cela) mais aussi comme instrument de défense (manipulé) d’intérêts de classe faussement présentés comme communs.
Ils sont convergents, comme je l’ai dit, mais certainement pas communs.
La situation sociale, la dégradation de la situation de l’emploi, notamment (mais pas que) permet cela. Et les attaques contre les C.C en font partie, comme les prétendues solutions pour sauvegarder son boulot en travaillant plus pour gagner moins.
Une des théories que l’on voit souvent, explicitement ou implicitement, c’est que plus ca va mal et plus la classe ouvrière, le prolétariat, la classe salariée, va prendre conscience de sa condition et se rebeller. Or, elle se place sur des positions défensives, une sorte de "chacun pour soi" . Les mots d’ordre "défense de l’emploi" sont interprétées comme défense de "mon emploi" ou au mieux, défense de mon entreprise. (C’est là où j’interroge la pratique syndicale, qui a mon avis a favorisé cette "culture d’entreprise" au détriment d’une culture de classe, même si les deux ne sont pas foncièrement incompatibles)
Et je m’interroge aussi non pas sur le terme de "prolétariat" ou de "classe" (ni même de lutte des classe") mais sur leurs contenus, qui m’apparaissent comme une sorte d’incantation, une idéalisation, plus que comme une réalité perçue et un outil de changement radical. Ou un concept issu du XIXème auquel on collerait la même réalité qu’il avait alors.
Ce qui est d’ailleurs une source, pour le moins de débats, au sein d’une partie du mouvement anarchiste, et (une partie) d’une analyse, accusée de "renoncer" à la lutte des classes, parce qu’elle pose (de manière beaucoup plus complète et fouillée) les réflexions résumées ici.
Et lorsque l’on voit les manif contre l’écotaxe, ou autres réalités de terrain, c’est, je pense, l’occasion de confronter ces idées aux réalités de terrain (ce qui devrait toujours être le cas)
Et sur une analyse à partir du terrain (ou sur le terrain lui-même) beaucoup de soi-disant différences s’atténuent parce qu’on est plus uniquement dans le verbiage.
En prime, un condensé de conneries. Avec des "chercheurs" comme ça, on n’est pas sorti....
Bonnet brun, bonnet rouge et blanc bonnet
http://www.liberation.fr/politiques/2013/11/07/bonnet-brun-bonnet-rouge-et-blanc-bonnet_945372