Droit au logement, luttes, réquisitions...à Lyon

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Messagede Pïérô » 10 Fév 2012, 10:05

Lyon, mobilisation vers réquisitions

Demeurant Partout annonce un plan de réquisitions de logements vides

1000 personnes sans toit à Lyon : agissez ou nous agirons !

Article L345-2-2 du Code de l’action social et des familles
Créé par LOI n°2009-323 du 25 mars 2009 - art. 73

Toute per­sonne sans abri en situa­tion de détresse médi­cale, psy­chi­que et sociale a accès, à tout moment, à un dis­po­si­tif d’héber­ge­ment d’urgence.


Article L345-2-3 du Code de l’action social et des familles
Créé par LOI n°2009-323 du 25 mars 2009 - art. 73

Toute per­sonne accueillie dans une struc­ture d’héber­ge­ment d’urgence doit pou­voir y béné­fi­cier d’un accom­pa­gne­ment per­son­na­lisé et y demeu­rer, dès lors qu’elle le sou­haite, jusqu’à ce qu’une orien­ta­tion lui soit pro­po­sée.


13, 15, et 21 sep­tem­bre : la pré­fec­ture fait expul­ser 600 per­son­nes de ter­rains occu­pés dans l’agglo­mé­ra­tion lyon­naise. Les asso­cia­tions esti­ment à 1 000 le nombre de per­son­nes en errance dans l’agglo­mé­ra­tion.

23 sep­tem­bre : 300 per­son­nes télé­pho­nent au 115 sans obte­nir de solu­tion. Les autres n’essaient même plus.

23 sep­tem­bre : La pré­fec­ture annonce, pour novem­bre, l’ouver­ture de 650 places d’héber­ge­ment d’urgence pour le plan froid, places qui fer­me­ront en avril.


NOUS N’ATTENDRONS PAS !

Nous ne par­lons pas de tem­pé­ra­tu­res, nous ne deman­dons pas des « places ». Nous par­lons de per­son­nes, nous deman­dons des « chez-soi », été comme hiver. Des solu­tions péren­nes, immé­dia­tes, et incondi­tion­nel­les.

La ville de Lyon laisse plus de mille per­son­nes sans-abris, et des cen­tai­nes de loge­ments inu­ti­li­sés. Nous exi­geons l’appli­ca­tion de la loi, nous deman­dons au Préfet la réqui­si­tion des locaux vacants dont nous four­nis­sons une liste ci-après (ou d’autres : notre liste n’est qu’un échantillon). Nous deman­dons cette réqui­si­tion non pas dans le cadre d’un « plan froid », non pas entre novem­bre et avril, mais immé­dia­te­ment, et jusqu’à ce que de vraies solu­tions vien­nent rem­pla­cer l’action d’urgence.

Si la pré­fec­ture se refuse à agir à la hau­teur des besoins, devant l’urgence que pré­sente la situa­tion, nous nous ver­rons forcé.e.s de pro­cé­der nous-mêmes à ces réqui­si­tions.

Nous appe­lons aussi tous les habi­tants et toutes les habi­tan­tes de cette ville à faire de même.

La rue tue, été comme hiver. Nous ne nous arrê­te­rons pas.

Demeurant Partout
06 67 33 97 48
demeu­rant.par­tout@gmail.com


liste de locaux : http://rebellyon.info/Demeurant-Partout ... -plan.html


Rassemblement vendredi 10/02 10 heures

L’association Demeurant Partout a diffusé en novembre une liste d’une soixantaine de bâtiments vides et parfaitement habitables pour demander leur réquisition. Aujourd’hui, après l’ouverture au compte goutte des places du plan froid, 100 personnes se retrouvent toujours sans réponse de la part du 115.

Rassemblement devant les anciens locaux de l’OPAC aujourd’hui abandonnés. Le rassemblement aura lieu ce vendredi 10 février à 10h au 191 cours Lafayette.
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Messagede Pïérô » 12 Fév 2012, 14:01

Lyon, tentative de réquisition expulsée manu-militari

Un immeuble requisitionné, expulsé vendredi après-midi

Vendredi 10 février l’occupation d’un immeuble a été rendue publique par un rassemblement regroupant une cinquantaine de personnes. La réquisition faisait suite à l’appel au rassemblement de Demeurant Partout. Au mépris des pièces justifiant que l’immeuble était habité depuis plusieurs jours, la police a forcé la porte, expulsé et embarqué les six personnes qui étaient à l’intérieur. Deux personnes présentes devant l’immeuble en soutien ont également été emmenées. Les huit personnes ont été conduites au commissariat de la place Bahadourian pour une audition ’libre’ avant d’être effectivement libérées en début de soirée.

suite et photos : http://rebellyon.info/Logements-inoccup ... on-en.html
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Droit au logement, luttes...

Messagede bipbip » 28 Mar 2012, 10:17

Lyon, manif contre les expulsions le samedi 31 mars

L’asso­cia­tion Demeurant par­tout vous invite à une mani­fes­ta­tion contre les expul­sions et pour le droit au loge­ment samedi 31 mars à 11h au départ de la Place du Pont.

Merci de dif­fu­ser cet appel le plus lar­ge­ment pos­si­ble.

En juillet 2011 l’asso­cia­tion Demeurant Partout a réqui­si­tionné l’immeu­ble du 63 rue Montesquieu qui appar­tient au Grand Lyon pour que des famil­les s’y ins­tal­lent.

Fin de la trêve hiver­nale, fin du plan froid... Les beaux jours revien­nent et elles sont aujourd’hui mena­cées d’expul­sion.

Cet hiver, la pré­fec­ture a ouvert (au compte goutte) assez de places d’héber­ge­ment pour que per­sonne ne meure dans la rue. Avec le prin­temps, c’est la reprise des expul­sions loca­ti­ves, des expul­sions de squats, en même temps que la fer­me­ture des foyers d’héber­ge­ment.

Des morts dans la rue, sous la neige, c’est des voix en moins.

Des gens à la rue, au prin­temps, ça n’inté­resse plus per­sonne !

63 rue Montesquieu,

Autres squats,

Locataires qui ne peu­vent plus payer leur loyer,

Foyers du plan froid...

PAS D’EXPULSIONS SANS RELOGEMENTS

*Manifestation samedi 31 mars à 11h DEPART PLACE DU PONT (Lyon 7e, Métro Guillotière)


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Re: Droit au logement, luttes, réquisitions...à Lyon

Messagede anouchka » 09 Aoû 2012, 19:36

http://rebellyon.info/Tout-l-monde-dehors,11186.html

Tout l’monde dehors ! Encore des expulsions à Lyon...

Publié le 8 août
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Depuis juillet 2011, une douzaine de familles habite au 63 rue Montesquieu. L’immeuble appartient au Grand Lyon, qui a le projet d’y réaliser des logements sociaux... en commençant les travaux en 2014 ! Les familles qui y vivent seront mises à la rue ce vendredi 10 août. Elles dormiront dehors et l’immeuble restera inutilisé pendant un an et demi.

En les pri­vant du peu de sta­bi­lité qu’elles sont par­ve­nues à conqué­rir, cette expul­sion les plon­gera dans l’urgence, aggra­vera leur pré­ca­rité et anéan­tira les démar­ches qu’elles ont entre­pri­ses pour sta­bi­li­ser leurs situa­tions socia­les, admi­nis­tra­ti­ves et pro­fes­sion­nel­les, ainsi que la sco­la­rité de leurs enfants.

Rappelons que la loi pré­voit que « toute per­sonne sans abri (…) a accès, à tout moment, à un dis­po­si­tif d’héber­ge­ment d’urgence » et qu’elle doit pou­voir demeu­rer dans cet héber­ge­ment « jusqu’à ce qu’une orien­ta­tion lui soit pro­po­sée ».

Alors Messieurs-Dames du Grand Lyon, Monsieur le Préfet : si vous vous préoc­cu­pez des pro­blè­mes de loge­ment, faites ce que la loi vous oblige à faire, et héber­gez tout le monde. Vous en avez les moyens. Et si vous ne res­pec­tez pas la loi, alors ayez la décence de ne pas envoyer vos poli­ciers mettre dehors les squat­teurs.
PAS D’EXPULSION SANS RELOGEMENT !

Soyons nom­breux ven­dredi à 6 heures du matin devant le 63 rue Montesquieu pour expri­mer notre soli­da­rité.

P.-S.

Un projet de convention d’occupation précaire a été proposé au Grand Lyon qui n’a jamais donné de réponse. Il est disponible ici :

PDF - 51.5 ko

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Re: Droit au logement, luttes, réquisitions...à Lyon

Messagede K.O.A.L.A » 19 Déc 2012, 17:58

Lyon Festival inter-squat "Expulsion immédiate" du 19 au 23 décembre :
Image
En attendant la fin de leur monde, des alternatives sont toujours possibles : les réappropriations, auto-réductions, auto-gestions et réquisitions, sont pour beaucoup d´entre nous le seul moyen de ne pas crever la bouche ouverte dans une solitude individualiste.
POUR ARRÊTER DE SUBIR : RIEN À ATTENDRE, TOUT EST À PRENDRE
PROGRAMMATION
- MERCREDI 19
CHEZ RITA (Lyon 7e)
18h – VOIES SEXUELLES, VOIX DÉSIRANTES
Lecture, intervention, discussion autour de la revue anar­chiste RÉFRACTIONS d’automne 2012.
20H – BOUFFE APÉRO PRIX LIBRE
LA DÉPRAV’ (4e étage – Espace Queer/Transpédégouines)
21H - PROJECTION FEMINISTE, « BORN IN FLAMES »
+ BOOM !
- JEUDI 20
Toujours CHEZ RITA
14-18H : ATELIER VÉLO / Préparation de la Vélorution
18h : APÉRO BOUFFE PRIX LIBRE
PROJECTION ET DISCUSSIONS sur dif­fé­ren­tes luttes loca­les et les moyens d´action.
ATELIER D’ÉCRITURE ET LECTURE / Élaboration de tracts, affi­ches, ban­de­ro­les, pochoirs
- VENDREDI 21
(ENCORE) CHEZ RITA !
14-18H – ATELIER COUTURE / Costumes zom­bies
ATELIER DES CANULARS
20H - BOUFFE MAYA
DEBBIE DEBÔCHE
21H – CONCERT PUNK : Home Taping / Hors Service / Shoot The Dog / Next Exit
- SAMEDI 22
15H - VÉLORUTION / Place de la Comé­die, RDV en face de l´Opéra
et à VAISE :
19H - BOUFFE PIZZA PRIX LIBRE
22H – CONCERT PUNK : Savage Riposte / Les Konkasseurs / Panika / DIM / Missratched…
- DIMANCHE 23
au petit matin vers Vaise…
MARCHE DES ZOMBIES INSOMNIAQUES
ET À 12H AUX BARGES:
BOUFFE + PROJECTIONS TOUTE L´APRÈS-MIDI / Films d´anti­ci­pa­tion SF
Plus d’infos sur http://expulsionimmediate.noblogs.org/
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Re: Droit au logement, luttes, réquisitions...à Lyon

Messagede K.O.A.L.A » 23 Mar 2013, 21:26

Le squat du 91 rue Audibert Lavirotte à Lyon toujours en attente d’expulsion
Le squat situé au Grand Trou, Audibert Lavirotte, est toujours en situation bancale. Après un procès express au mois d’octobre et un verdict : expulsion immédiate, il paraîtrait que la présence d’enfants ait donné le délais de la trêve hivernale à cette usine où vivent actuellement près de 250 personnes.
Le préfet a annoncé publiquement, en utilisant les médias, qu’il n’y aurait pas d’expulsion dans les jours qui ont suivi le décès d’un des habitants. Seulement les jours ont passé, les flics sont passés, et ont annoncé une expulsion pour le 15 mars. Le jour J passé, les habitants n’ont pas trouvé de relogement (ou très peu d’entre eux).
Il n’est pas inutile de rappeler que les passages de flics qui annoncent les expulsions à des dates précises sont méthode courante maintenant dans le Rhône, et qu’après plusieurs menaces sans actes, les gens prennent confiance et ils expulsent une fois que plus personne ne les attend.
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Re: Droit au logement, luttes, réquisitions...à Lyon

Messagede bipbip » 21 Juin 2013, 00:46

Appel à la mobi­li­sa­tion le 21 juin à 8h30 au TGI pour défendre Chez Rita, lieu réquisitionné depuis septembre 2012

Expulsion immédiate ? Ou pas !

Chez Rita, 1bis rue du repos est un lieu réquisitionné depuis septembre 2012. Il comprend deux immeubles d’habitations ainsi que deux locaux ouvert à toutes et tous. La Canaillerie est un lieu d’échange participatif : à savoir friperie et bibliothèque gratuites, spectacles, événements, ateliers, expositions et projections gratuites ou à participation libre.

En juin 2013, nous sommes plus de 70 à vivre chez Rita. C’est fin sep­tem­bre que le pre­mier immeu­ble de la rue de la Madeleine dans le 7e lyon­nais a été réqui­si­tionné par un col­lec­tif de per­son­nes sans loge­ment. Très vite, l’occu­pa­tion d’un second immeu­ble accolé au pre­mier s’avère néces­saire, le nombre d’habi­tan­tEs et de gens en demande aug­men­tant très vite. Nous sommes des famil­les, des tra­vailleu­ses et tra­vailleurs pré­cai­res, étudiantEs et sans emploi, à coha­bi­ter dans l’entraide et la soli­da­rité. Ainsi nous met­tons en commun les biens maté­riels néces­sai­res à notre confort et notre hygiène, nos frigos et nos espa­ces col­lec­tifs où nous met­tons en place des ate­liers (cou­ture, pein­ture, ate­lier vélo, studio...) pour nous, habi­tan­tEs, et pour bien d’autres visi­teurs. Ainsi cet espace est devenu un espace de soli­da­rité béné­fi­ciant à nous-mêmes, habi­tan­tEs, et à de nom­breux voi­si­nEs de quar­tier.

Dans un souci d’ouver­ture sur le quar­tier, nous fai­sons des per­ma­nen­ces chaque semaine, nous ouvrons une fri­pe­rie, une biblio­thè­que et un info­kios­que. Des per­son­nes amè­nent des habits, d’autres vien­nent en cher­cher, pren­dre un café et dis­cu­ter, tout cela se dérou­lant dans la gra­tuité ou avec une par­ti­ci­pa­tion libre, afin de ne pas être en défi­cit. Nous orga­ni­sons également des dis­cus­sions, pro­jec­tions, pour les enfants comme pour les plus gran­dEs. Sur tout un étage, nous orga­ni­sons des soi­rées et dis­cus­sions fémi­nis­tes et queer. Ces acti­vi­tés per­met­tent d’accé­der gra­tui­te­ment à des liens sociaux et cultu­rels dans le quar­tier de la Guillotière.

Mais voilà que les pro­prié­tai­res ne nous veu­lent plus en ces lieux inu­ti­li­sés et nous inten­tent un procès. Le ven­dredi 21 juin, nous sommes convo­qués au tri­bu­nal en vue de notre expul­sion après avoir obtenu seu­le­ment une semaine de report. Le CCAS sonne l’urgence de l’expul­sion immé­diate, alors qu’ils nous avaient promis de nous lais­ser les lieux au moins jusqu’en sep­tem­bre, sachant que les tra­vaux ne com­men­ce­ront pas avant prin­temps 2014. Autant de temps pen­dant lequel nous pou­vons conti­nuer à mettre en place de nom­breu­ses acti­vi­tés, au béné­fice de toutes et tous. C’est d’ailleurs dans cet inté­rêt que nous avons entre­pris des démar­ches de négo­cia­tion avec le CCAS. Ceux-ci, pour­tant, n’hési­tent pas à deman­der notre expul­sion malgré nos démar­ches d’action sociale, et l’héber­ge­ment (gra­tuit) au béné­fice des per­son­nes pré­cai­res qui en ont besoin.

Indépendant des pou­voirs publics, nous nous orga­ni­sons de manière col­lec­tive et sans compte à rendre quant à notre statut social.

Depuis 2008, le CCAS a pour projet de céder l’uti­li­sa­tion des locaux par le biais d’un bail emphy­téo­ti­que de 50 ans et pour seu­le­ment 1 euro à Habitat et Humanisme. Et c’est déjà depuis 2011 que les bâti­ments sont vides. Notre pré­sence est donc plus que cohé­rente en ces lieux. Habitat et Humanisme montre bien son hypo­cri­sie dans sa démar­che.

S’occu­per de la pré­ca­rité, oui, mais à condi­tion de la contrô­ler et de ren­trer dans ses frais. A terme, ce n’est pas moins de 2 800 000 euros de béné­fice que Habitat et Humanisme va se mettre dans les poches. Pourtant, l’asso­cia­tion n’hésite pas à lais­ser 3 ans les bâti­ments vides. Et c’est seu­le­ment 1/3 des habi­ta­tions qui seront acces­si­ble à des per­son­nes en situa­tion de pré­ca­rité, les autres par­ties res­tant ali­gnées sur les tarifs moyens du marché immo­bi­lier de Lyon.

Ce n’est pas une situa­tion rare : par­tout dans Lyon, des squats ont été expul­sés avec la même urgence par Habitat et Humanisme, et sont encore lais­sés aban­don­nés aujourd’hui : Le Riff Raff, la Mafalda...

Le 14 juin, l’expul­sion du 52 rue Montesquieu a encore montré l’uti­lité de notre lieu : face à la non-réponse des ins­ti­tu­tions socia­les, nous héber­geons pas moins d’une tren­taine de per­son­nes, n’ayant d’autre issue que de dormir dans la rue.

Ils veu­lent l’expul­sion immé­diate de chez Rita, à nous de leur prou­ver que ça ne sera pas si facile !

Appel à la mobi­li­sa­tion le 21 juin à 8h30 au TGI, pour par­ta­ger un moment festif et reven­di­ca­tif.

Signez nos péti­tions, gardez votre pognon ! Venez nous ren­contrer en jour­née chez Rita, 40 rue de la Madeleine.
http://rebellyon.info/EXPULSION-IMMEDIATE-ou-pas.html
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Re: Droit au logement, luttes, réquisitions...à Lyon

Messagede K.O.A.L.A » 11 Juil 2013, 08:43

Rendu du procès de Chez Rita(à Lyon)… expulsion immédiate :
En date du 5 juillet, malgré l’épaisseur du dossier et les situations des nombreuses-x habitant-e-s, le juge du tribunal des référés, concernant le squat Chez Rita, a prononcé l’expulsion immédiate.
Depuis septembre derniers 2 immeubles mitoyens appartenant au CCAS (centre communal d’action sociale) de la ville de Lyon ont été occupés au 1 bis du Repos, Lyon 7e, par une vingtaine de personnes. Rapidement rejointes par des familles ,ami-es en difficulté de logement, personnes à la rue sans solution d’hébergement ; Chez Rita compte aujourd’hui plus de 7O habitant-e-s (le chiffre atteint même la centaine en comptant les familles accueillies en urgence suite à l’incendie de l’usine rue Audibert Lavirotte et à l’expulsion du 52 rue Montesquieu).
Au-delà du squat d’habitation, Chez Rita compte aussi un free-shop-friperie, une bibliothèque-infokiosque, une salle de projection, une atelier-concert, ainsi qu’un espace trans-pédés-gouines qui propose des soirées de soutiens, des concerts, des ateliers, etc. Gratuit et/ou à prix libre.
Des rencontres avec le CCAS avaient été faites dans un but d’éviter une procédure et d’arriver à un accord quant à l’occupation des lieux. Le CCAS a refusé tout bail précaire et accord amiable en prétextant un projet de logements dits sociaux avec Habitat et Humanisme.
Les travaux quant a la réhabilitation de l’immeuble ne devraient pas commencer avant le printemps 2014 selon leurs dires. De plus, aucune demande de permis de construire n’a été déposée à ce jour. Selon le CCAS et Habitat et Humafric, nous sommes un obstacle à la réalisation d’un projet social, car tant que nous occupons l’immeuble, Habitat et Humanisme refuse de signer le bail emphytéotique (de 50 ans pour 1 euro symbolique) proposé par le CCAS.
Quelles sont les intentions réelles d’Habitat et Humanisme? Spéculation immobilière? Alibi du Grand Lyon pour virer des squatteur-euses? Ou aide au relogement de personnes en situation de précarité?
Rappelons quelques expulsions motivées par l’intervention d’Habitat et Humanisme. L’année dernière, deux squats de Vaise ont étés expulsés dans des temps records car l’association y avait soi-disant des projets urgents de logement social. Dans le cas du squat rue Marietton, les occupant-e-s se sont entendu dire lors du procès qu’illes empêchaient des familles de passer les fêtes de fin d’année au chaud, Habitat et Humanisme avait à l’appui une liste de noms de personnes devant y être relogées.
Aujourd’hui le squat rue Marietton est vide. Depuis un an, rien n’a été engagé, hormis les circuits d’eau et d’électricité massacrés pour éviter une nouvelle occupation. Un secrétaire d’H&H nous avait par ailleurs avoué au téléphone que l’adresse rue Marietton ne figurait même pas dans les projets avenirs et que lui même ne connaissait pas cette adresse.
Un autre squat de Vaise abritant 70 personnes dont de nombreux enfants s’est également fait expulser au nom de l’urgence sociale en septembre dernier: aujourd’hui toujours RIEN si ce n’est des portes Sitex censées empêcher tout réinvestissement des lieux, “portes qui généralement sont louées mensuellement avec de l’argent public” (le site internet de Sitex est d’ailleurs très drôle à consulter, on vous le conseille).
Ce ne sont que quelques exemples piochés parmi les plus récents. Dans l’historique des squats lyonnais, les interventions d’Habitat et Humanisme en faveur de l’expulsion des occupant-e-s reviennent souvent.
Pour la p’tite info: Habitat et Humanisme a été fondé en 1985 par un agent immobilier qui s’est par la suite rangé dans les ordres: le prêtre Bernard Devert est maintenant membre du Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées et a été promu membre de la Légion d’Honneur par Sarko en janvier 2009. Miam miam…
Pour en revenir à Chez Rita ; les personnes en difficulté de logement ne doivent pas rentrer dans les critères de M. Devert ni de M. le juge: enfants en bas âge, familles avec des nourrissons, femmes enceintes, parent-e-s isolé-e-s, chômeur-euse-s, étudiant-e-s, RSAstes, galerien-ne-s, militant-e-s de tout âge sont désormais exposé-e-s à une expulsion imminente sans aucun délais pour se retourner.
NOUS N’EN RESTERONS PAS LA: NOUS RESISTERONS
Nous proposons une bouffe discussion le vendredi 12 Juillet à partir de 18h. Venez avec vos propositions d’événements: soirées, ateliers, projections, etc.
Pour faire vivre ce lieu jusqu’à l’expulsion.
Ou venez nous rencontrer lors des permanences du free-shop (Canaillerie) les dimanches de 12h à 17h et mercredis de 14h à 18h.
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Re: Droit au logement, luttes, réquisitions...à Lyon

Messagede K.O.A.L.A » 16 Juil 2013, 07:23

Communiqué Chez Rita, Lyon :
Depuis sep­tem­bre 2012 deux allées mitoyen­nes d’un immeu­ble appar­te­nant au CCAS (centre com­mu­nal d’action sociale) de la ville de Lyon ont été occu­pées au 1 bis du repos Lyon 7ème par plus de 7O personnes. Le nombre d’habitants ayant même atteint la cen­taine en comp­tant les famil­les accueillies en urgence suite à l’incen­die de l’usine rue Audibert Lavirotte (sur lequel la mairie s’était engagée à reloger tout le monde). Depuis l’ouverture on peut comptabiliser plus de 200 personnes hébergées en urgence Chez Rita. Nous sommes des étudiants/étudiantes, des travailleur/travailleuses, des chomeurs/chomeuses, des demandeurs d’asile, des familles en attente de logements sociaux.
Premièrement, dans le cadre de négociation à l’amiable avec le CCAS, Habitat et Humanisme et certains habitants de chez Rita ayant entretenu des rapports cordiaux et informels depuis le début de l’occupation, toutes les parties s’étaient accordées à ce que nous quittions les lieux en septembre. Nous n’avons pas protesté quand le CCAS nous a informé de son intention de porter le dossier en justice afin de garantir la tenue de cet accord. Il se trouve que le verdict prononcé par le tribunal de Grande Instance de Lyon conclue à une expulsion immédiate. Le CCAS a dès lors enclenché la procédure d’expulsion qui s’avère être programmée pour les prochaines semaines, ne nous donnant aucune possibilité de négocier jusqu’en septembre comme cela était prévu.
Ensuite, l’autre engagement à l’amiable pris avec le CCAS était le relogement des familles en demande de logements sociaux depuis un certain temps. Nous n’avons jusqu’à aujourd’hui aucune nouvelle de l’avancée des démarches dans ce sens.
Nous protestons contre la langue de bois d’une institution prétenduement vouée à l’action sociale, qui ne respecte pas ses engagements, qui bafoue la confiance d’une relation cordiale en démentant les propos tenus dans des discussions non officielles.
Nous protestons également contre l’hypocrisie d’un organisme prétendant soutenir les personnes en difficulté, qui refuse de considérer notre occupation comme une action sociale à part entière, alors que nous proposons des solutions à plus de 100 personnes oubliées de l’administration.
Nous protestons contre les autorités qui n’avouent que notre action reflète un manque de compétence de leur part dans le domaine social, que ce soit vis à vis de l’hébergement, l’accès à l’alimentation et à l’hygiène ou du soutien général que nous procurons à une partie des laissés pour compte du système.
Nous protestons contre la politique du gouvernement consistant à un nettoyage des classes les plus démunies, afin de laisser les villes aux plus riches, ce qu’illustre notamment la suppression des places en foyer d’urgence par les plans d’urbanisme spéculatifs qui entrainent l’augmentation des prix des loyers, et laissent des espaces vides tout en mettant des familles à la rue.
Nous exigeons que le CCAS tiennent ses engagements, que ce soit au niveau des delais qui étaient prévus ou de l’hébergement des familles qui avait été soit disant garanti.
Nous appelons à soutenir les habitants de chez Rita par tout les moyens, en ecrivant à la préfecture, en faisant pression sur les organismes concernés (CCAS, Habitat et Humanisme, la mairie de Lyon et toutes les institutions sociales traitres) en passant nous voir, pour discuter, et continuer la réquisition d’immeubles vides.
Nous resisterons face à cette décision de justice, face à toute les formes d’exclusion et continuerons à combattre une par une toute les attaques visant à effacer les pauvres du paysage urbain.
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Re: Droit au logement, luttes, réquisitions...à Lyon

Messagede Pïérô » 14 Sep 2013, 00:39

Occupation du collège Henri Barbusse
Familles sans logement : Occupation du collège Henri Barbusse

Un élève de 6e et sa famille - maman, soeur de 6 ans à l’école Courcelles de Vaulx, ainsi qu’une élève de 4e, sa maman, son beau père et ses deux frères de 5 ans- seront SDF dès ce soir. Les personnels ont envoyé un communiqué ce matin, au président du conseil général du rhône, à la Préfecture, au Rectorat, à la DDASS, et à la mairie de Vaulx-en-Velin, demandant qu’une solution soit trouvée et qu’à défaut la famille soit accueillie dans un des trois logements de fonction vacants de l’ancien collège Jean Vilar, que nous occupions pendant les travaux de rénovation de nos locaux. Un ultimatum avait été fixé à 15H00, au bout duquel les personnels communiqueraient sur leur décision de loger ces familles dans les bâtiments occupés du collège.

Dès la rentrée, alors que nous étions dans les bruits de meuleuse et que des salles n’étaient toujours pas livrées, alors que nous négocions âprement des soucis d’effectifs avec le Directeur Académique, des bruits des services sociaux du collège émanaient sur la situation préoccupante de familles fréquentant notre établissement. Le temps de faire le point dans l’urgence nous apprenions qu’une famille avait passé une partie de l’été à la rue et que des familles seraient sans solution le mardi 10 septembre et le mercredi 11 septembre. La solidarité interne au collège et le fond social ont permis de payer des nuits d’hôtel jusqu’à ce jour, se substituant aux services du département.

Les enseignants réunis en assemblée générale ce jour, réaffirment leur refus de voir des élèves devenir SDF avec leur famille et demandent aux autorités de trouver une solution dès ce soir, sous peine d’occupation du collège pour y loger la famille.

La situation des familles Ahamada et Boubred est symbolique de ce qui se passe sur le département du Rhône en matière d’hébergement d’urgence. Même les familles avec des enfants mineurs ne trouvent pas de place au 115. Et que dire des autres alors ? Malgré la visite à Lyon de la ministre Dufflot qui avait annoncé le maintien des structures hivernales d’accueil, les centres ferment1 et les 20 millions d’euros promis pour leur pérénisation se sont envolés.

Aussi les personnels du collège H. Barbusse réunis ce jour, dénoncent les conditions faites à ces élèves et à leur famille, la faillite pouvoirs publics du Rhône en matière d’hébergement d’urgence, et l’incohérence de la part de la préfecture et du conseil général à préférer voir un collège occupé pour héberger des élèves sans abri, que d’accéder à la solution simple proposée par les personnels : l’hébergement des deux familles dans un des trois logements « de fonction » vacants à l’ancien collège Jean Vilar.

http://www.rue89lyon.fr/2013/05/24/remi ... t-envoles/

Communiqué envoyé aux autorités : http://rebellyon.info/spip.php?action=a ... e_2013.pdf


http://rebellyon.info/Familles-sans-log ... ation.html
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Re: Droit au logement, luttes, réquisitions...à Lyon

Messagede Pïérô » 15 Sep 2013, 23:45

Toujours
Occupation et grève au collège Henri Barbusse à Vaulx-en-Velin

Après avoir passé la nuit de samedi à dimanche à occuper le collège pour y loger deux familles, les enseignants du collège Henri Barbusse de Vaulx-en-Velin restent déterminés à continuer leur action jusqu’à obtenir leur relogement. Les personnels du collège, réunis en assemblée générale ce vendredi 13 septembre à 11h45, avaient pris acte du silence des autorités (préfecture, conseil général, rectorat, mairie de Vaulx-en-Velin) au sujet de la situation inquiétante des deux familles actuellement sans logement. Ils ont alors décidé de poursuivre l’occupation de leur établissement ce week-end afin d’y héberger les familles. Ils poursuivront et amplifieront leurs actions dés le début de la semaine prochaine, notamment par la grève.

Les personnels du collège dénoncent le silence du conseil général, de la préfecture du Rhône, et de la mairie de Vaulx-en-Velin qui n’ont donné aucune réponse à leurs sollicitations. A l’heure où des lois sur le logement sont en discussion, où l’ensemble de la classe politique salue la mémoire du « grand humaniste » Albert Jacquard, président d’honneur du Droit au Logement, la réalité sur le terrain est bien loin des annonces politiques.

Depuis la rentrée, quatre familles du collège Henri Barbusse sont en situation extrêmement précaire au niveau de l’hébergement. Jeudi soir, deux étaient à la rue sans logement : une avec une adolescente de 13 ans et des jumeaux de 4 ans ½, l’autre avec un garçon de 12 ans et une fillette de 6 ans.

Spontanément les personnels réunis en assemblée générale le matin-même, révoltés à l’idée d’avoir dans leurs classes des élèves SDF, décidaient l’envoi d’un communiqué au Rectorat, au conseil général, à la préfecture et à la mairie de Vaulx-en-Velin : ils logeraient ces familles au collège si besoin. Ils votaient alors à l’unanimité l’occupation des locaux si aucune solution n’était annoncée dans la journée.

Cette situation, est d’autant plus ahurissante, que le conseil général, propriétaire des locaux occupés dispose de logements vacants au collège Jean Vilar, logements qui avaient été mis à disposition de familles en février et juin, lors de cas similaires, ce qui avait permis aux services sociaux de trouver des solutions pérennes dans les semaines qui avaient suivi.

Face au silence des autorités, les personnels continuent leur mouvement d’occupation des locaux du collège Henri Barbusse de Vaulx-en-Velin afin d’y loger pour tout le week-end deux familles sans logement. Ils réaffirment que loger dans la rue n’est pas compatible avec la poursuite normale d’une scolarité pour les 5 enfants – 13 ans, 11 ans, 6 ans et des jumeaux de 4ans 1/2- et leurs familles. Ils ont reçu aujourd’hui lors de la conférence de presse tenue par les personnels, le soutien de leurs collègues de l’école Courcelles de Vaulx-en-Velin qui scolarise une des fillettes.

Les personnels ont également voté le durcissement de leur position à partir de lundi. Si les autorités continuaient dans leur mutisme, ils rentreraient alors dans un mouvement de grève afin de pouvoir mener des actions en dehors du collège.

La position de blocage des autorités est totalement ahurissante, pas la moindre réponse n’a été apportée aux enseignants et aux familles, ce qui relèvent du plus grand mépris. Le conseil général, propriétaire des locaux du collège, préfère les voir occuper plutôt que d’ouvrir temporairement les logements vacants du collège Jean Vilar dont il est également propriétaire. La préfecture du Rhône ne prend pas d’arrêté de réquisition préférant le risque de voir monter des tensions dans le quartier. Les personnels du collège appellent les autorités du Rhône à la responsabilité, à assumer leurs obligations de protection de l’enfance, et à prendre sans délais les mesures nécessaires pour ouvrir les logements du collège Jean Vilar, pour les quelques semaines nécessaires aux services sociaux du collège, de trouver une solution pérenne pour le logement de ces deux familles.

http://rebellyon.info/Occupation-et-gre ... llege.html
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Messagede Pïérô » 18 Sep 2013, 00:16

fin d’occupation
Collège Barbusse à Vaulx-en-Velin : fin d’occupation

Les personnels du collège Henri Barbusse de Vaulx-en-Velin, suite à cinq jours d’occupation de leur établissement pour y loger deux familles SDF et une journée de grève, prennent note de la décision de la préfecture du Rhône de loger ces familles. Toutefois, ils dénoncent le mépris avec lequel les familles, tout comme eux, ont été traités, ainsi que les manipulations des services de la préfecture à leur encontre. Ils resteront vigilants quant au sort des élèves du collège et à celui de leurs familles. Ils demandent que des solutions pérennes soient trouvées à proximité du collège.

La Préfecture du Rhône a joué à souffler le chaud et le froid ce lundi 16 septembre autour des deux familles hébergées dans les locaux occupés du collège Henri Barbusse de Vaulx-en-Velin. Les annonces se sont succédées tout au long de la journée, se contredisant les unes les autres.

À 9 heures le Directeur Académique annonçait la réquisition de deux logements dans les appartements du collège Jean Vilar, ce que confirmait M. le Préfet dans une interview où il précisait, ce lundi matin, que sa décision était prise depuis le vendredi soir, soit deux nuits de campement inutiles au collège.

À 11H30, il n’était plus question de réquisition et nous apprenions par le DASEN que les familles seraient logées « quelque part ». A 12H30 la préfecture déclarait à l’AFP que toutes deux seraient au centre d’hébergement d’urgence de Notre-Dame des Sans Abris, à Gerland. Dans le flou, révoltés par un tel mépris pour des situations humaines, après avoir sommé en vain la Préfecture de s’expliquer, les personnels mettaient en œuvre dès 13H30 leur préavis de grève afin de rencontrer le Préfet de région.

Ils ont été reçus par M. André, directeur de cabinet du Préfet et Préfet Adjoint. Ce dernier est resté de marbre devant l’émotion des familles « seules responsables de la situation dans laquelle elles se trouvaient » a-t-il précisé. Incapable de dire dans quel hôtel serait logé une des deux familles le soir, incapable de savoir pourquoi la réquisition des appartements de Jean Vilar annoncée par M. Le Préfet le matin n’était plus possible le soir-même, alors qu’il s’agissait pourtant de la meilleure solution pour les familles et le contribuable, M. André a annoncé qu’il n’avait « rien à proposer » et « n’était pas là pour négocier », puis faisait parvenir à l’assistante sociale, dès le départ de la délégation, les documents relatifs à l’hébergement des familles à Irigny et Gerland.

Les personnels dénoncent l’éloignement des deux familles, l’une à Gerland, l’autre à Irigny, à 1H30 de transports en commun de Vaulx-en-Velin ; les délais de réaction des autorités face aux états d’urgence sociale dans le Rhône, et la confusion entretenue autour de la régularité de la présence sur le territoire des deux familles hébergées au collège.

Ils se félicitent néanmoins de leur mobilisation qui a permis à ces deux familles de trouver un hébergement, du soutien spontané dont ils ont disposé de la part de la population vaudaise, ainsi que de nombreuses organisations. Ils demandent maintenant que de vrais logements, et non des chambres d’hôtel, soient attribués à ces familles sur Vaulx-en-Velin ou une commune limitrophe.

Les personnels tiennent enfin à mettre en garde les autorités locales, Préfecture, Conseil Général, Députée de la circonscription, Mairie de Vaulx-en-Velin, contre toute nouvelle atteinte ou tout nouveau manquement aux élèves dont ils ont la charge. Le cas échéant, ils se donneraient à nouveau les moyens nécessaires pour faire aboutir leurs revendications.

http://rebellyon.info/College-Barbusse- ... 12603.html
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Messagede Pïérô » 20 Sep 2013, 09:52

Expulsion de Chez Rita
Appel à rassemblement ce vendredi 20 septembre à 15h devant la préfecture du Rhône (rue Dunoir), à Lyon.

Expulsion chez rita : mobilisation pour le droit au logement

Jeudi 19 septembre, dès 6h du matin une centaine de personnes dont de nombreuses familles rroms ont été expulsés de leur logement, le squat Chez Rita, par la préfecture du Rhône. Les occupants s’étaient installés dans cet immeuble inoccupé qui appartenait au centre communal d’action sociale (CCAS) de Lyon. En plus de ce lieu de logement, ce squat était un lieu de vie, proposant de nombreuses activités, comme des soirées de soutien, concerts, friperie, ateliers, etc.

Le CCAS a refusé le bail précaire et tout autre arrangement possible qui fut proposé par les habitants, prétextant une réhabilitation pour faire des logements sociaux. De leur propres dires, les travaux pour ces logements ne devraient pas commencer avant le printemps 2014.

Un rassemblement à eu lieu toute la journée devant la mairie du 7e. L’adjoint au logement (PS) n’a pas proposé de solution de relogement se dédouanant sur la préfecture, c’est pourquoi nous nous sommes rassemblé là bas en fin d’après midi. Nous étions environ une centaine de personnes à exiger un logement pérenne pour les expulsés. Comble du cynisme la préfecture nous a envoyé deux représentants de l’OFII (office français de l’immigration et de l’intégration) qui nous ont proposé.... des « retours volontaires en Roumanie ».

Cette provocation ne restera pas sans réponse.

Pourtant, en France, plus de 2 millions de logements sont aujourd’hui vacants (chiffres de l’INSEE), la solution existe bel et bien : l’interdiction de la spéculation immobilière, la réquisition des logements vide et à terme la fin de la propriété privée et le droit à la propriété d’usage.

Nous proposons de ne pas relâcher la pression et de nous rassembler à nouveau devant la préfecture ce vendredi 20 septembre à 15h devant la préfecture du Rhône (rue Dunoir).

Personne à la rue ! Non aux expulsions !

http://rebellyon.info/Expulsion-chez-ri ... ation.html
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Messagede Pïérô » 27 Sep 2013, 11:54

Retour sur la lutte au collège Henri Barbusse
Les élèves SDF au collège Barbusse de Vaulx-en-Velin, c’est non !

Retour sur la lutte des personnels du collège Henri Barbusse pour loger deux familles sans logement dont les enfants sont scolarisés au collège. Lutte au cours de laquelle le collège a été occupé pendant quatre nuits et un week-end.

Rentrée des classes chaotique au collège Barbusse de Vaulx-en-Velin

Les travaux de restructuration ne sont pas terminés alors que l’on emménage. Nous passons à deux doigts de la grève pour des soucis de sureffectifs et l’assistante sociale nous alerte. Il y a visiblement des familles qui nous arrivent et qui ont dormi à la rue cet été. Il va lui falloir quelques jours pour faire le point. Notre établissement compte 600 élèves, dont 80% avec un dossier chez l’assistante sociale, voilà la réalité des quartiers dits sensibles.

Une semaine plus tard, tout s’accélère. En même temps que nous recueillons des éléments sur ces familles, le tableau se noircit, et le mardi 10 septembre 2013, jour de la grève contre la réforme des retraites, une première famille est la rue, puis une seconde le mercredi. Toutes les deux sont pourtant en situation régulière : les enfants de la première sont français, la seconde se trouve sur le territoire avec une carte d’un an renouvelable. Toutes deux souffrent du même mal : la misère. Et l’hébergement d’urgence affiche complet dans le Rhône comme dans beaucoup de départements depuis des mois, faute de crédits. Les effectifs sont peu nombreux ces deux jours, les collègues présents gèrent comme ils le peuvent, un d’entre eux via une association paie des nuits d’hôtel jusqu’au jeudi où nous serons tous là.

Jeudi 12 septembre, les personnels du collège communiquent en direction de la Préfecture responsable du logement, du Conseil Général propriétaire des locaux et responsable de l’enfance en danger, du Rectorat de Lyon et de la mairie de Vaulx-en-Velin : ce soir ces deux familles ne dormiront pas dehors , elles seront logées dans le collège occupé s’il le faut ! Les personnels n’accepteront pas de dispenser des cours à des élèves qui doivent dormir dans la rue. Nous demandons que le conseil général mette à disposition les appartements de fonction du collège Jean Vilar situé à 2 kilomètres comme cela a été fait par deux fois en février et juin ou que la Préfecture les loge temporairement, en réquisitionnant ces appartements vides ! Il faut du temps à l’assistante sociale du collège pour trouver des solutions pérennes comme cela avait été le cas pour les deux familles précédentes. Ultimatum est donc fixé pour une réponse à 15H00 aux autorités.

Le collège occupé pour loger les familles

A 15H00, silence radio, ce sera donc l’occupation pour loger les familles, avec battage médiatique maximum. Après tout, le 115 est en faillite depuis des mois, plus de 700 personnes sont à la rue dans le département. Cette mobilisation permettra peut-être de remettre en lumière ces problèmes de logement, alors que de nombreux appartements sont vides. Le premier communiqué de presse des personnels tombe, bientôt repris par l’AFP et le relais est immédiat sur les sites web de la presse écrite. Sur place, l’occupation se prépare : tapis des salles de sport pour dormir, courses pour le repas du soir et le petit déjeuner. A 19H00 le chef d’établissement nous demande de quitter l’établissement, ce que nous refusons, l’occupation est donc effective. Une vingtaine de personnes dormiront ici pour accompagner les familles et faire des images le lendemain matin, sac de couchage sur le dos, devant les caméras de télévision.

Vendredi 13 septembre, la mairie est toujours injoignable, la Préfecture et le Conseil Général ne répondent à personne, pas même aux journalistes. Le Rectorat se défile, disant qu’ils ne sont pas responsables de ces questions. Alors que l’occupation se poursuit durant le week-end au fil des communiqués de presse pour maintenir la pression, seule la mairie de Vaulx-en-Velin finit par envoyer un communiqué de soutien et fixe un rendez-vous pour le lundi. Le week-end se passe au collège dans la bonne humeur, malgré la tension, en particulier celle des familles. les personnels se sont relayés tout au long du week-end pour assurer une présence auprès des familles, nous nous sommes organisés pour vivre ensemble, cela avec le soutien de camarades de lutte ou de personnes simplement solidaires de la nôtre. Ainsi les repas du week-end, dont un couscous, nous ont été apportés de l’extérieur.

Langue de bois et manipulation médiatique

Lundi 16 au matin, la nouvelle tombe par voie hiérarchique : les deux familles seront logées sur réquisition du Préfet dans les logements du collège Jean Vilar, comme nous le demandions depuis le jeudi. Ce dernier le confirme le matin-même lors d’une interview à Lyon Capitale. Les personnels communiquent également la nouvelle à la presse devant les caméras de France 3 ; c’est la joie au collège et pour les deux familles.

Mais à11H45, nouvelle info du Directeur Académique via le Principal : les familles ne sont plus dans les logements de Jean Vilar, mais dans un autre lieu. L’AFP confirme cela, en précisant que c’est au foyer de notre dame des sans abris, sans pouvoir préciser la localisation de celui-ci. La préfecture va-telle jouer l’éloignement des familles pour les couper de leurs soutiens ? La confusion est totale, et nous sentons que nous sommes en train de nous faire manipuler. Pendant ce temps la fausse nouvelle de la réquisition tourne de partout dans les médias et les SMS de félicitation pleuvent... nous vivons un moment surréaliste.

Après avoir sommé en vain la Préfecture de préciser quelle solution est retenue, les personnels décident de débrayer l’après-midi même et de se déplacer pour que le préfet leur explique de vive voix ces revirements de position. C’est le Sous Préfet Bruno André qui nous recevra « en urgence ». Il dira devant les deux mamans « ce n’est pas de notre faute si ces familles sont dans cette situation, c’est elles qui l’ont choisi », car il est évident que l’on choisit la misère ; ou encore « je ne suis pas là pour vous répondre ni pour négocier, je suis là pour écouter ». Malheureusement, nous étions venu-e-s chercher des réponses, en vain encore une fois. Il ne sait pas pourquoi la réquisition de ce matin n’est plus possible, il ne sait pas quel hôtel a été choisi, il ne sait pas pourquoi il est répété depuis ce matin dans les médias que les deux familles sont en situation irrégulière.

Son discours n’est pas crédible, il quitte même la réunion après nous avoir dit qu’il avait 10 000 choses à faire. D’ailleurs en sortant de la réunion, nous apprenons que le chef d’établissement vient de recevoir presque conjointement les coordonnées d’un hôtel à Irigny où une des deux familles est attendue, ainsi que celle du centre du 115 pour l’autre. Ils avaient donc l’info.

Langue de bois, manipulation médiatique, manipulation de la lutte, manipulation de l’opinion publique et cynisme, nous sommes atterrés, mais le pari est néanmoins gagné : alors que le 115 ne prend plus personne depuis des mois, nos familles sont rentrées dans le système, un peu loin certes, avec du transport certes, mais sous un toit, et avec du temps pour trouver des solutions pérennes. Quant à nous, nous avons vécu une formidable expérience humaine, les familles ont été portées par cet élan lors de moments particulièrement difficiles de leur situation et nous avons été étonnés des soutiens que nous avons reçus de toute part : messages de sympathie, solidarité financière, nourriture… Nous ne sommes donc pas les seul-e-s à être révolté-e-s par la situation.

La charité c’est bien, mais l’autonomie et la dignité c’est mieux

Combien d’élèves SDF dans les établissements scolaires du Rhône ? A nous de refuser la fatalité. Comment enseigner le vivre ensemble et parler de valeurs à des enfants qui dorment dehors ? La place d’un enfant, d’un ado, n’est pas sur le pavé, et les petits-déjeuners préparés le matin dans les écoles pour les élèves SDF ne remplacent pas un toit.

A l’heure où le préfet vide les squats en prévision de la trêve hivernale, occupons nos locaux, nos établissements, nos écoles, médiatisons nos luttes, appelons à la solidarité les habitants du quartier, les collègues, les syndicats, interpellons les politiques, et exigeons simplement le droit, l’application de la loi, la protection de l’enfance, et ce d’autant que sur l’agglomération, comme partout, de nombreux logements sont vides. Retrouvons, réaffirmons, assumons notre éthique et n’ayons pas peur d’affirmer aux yeux de tous : NON, ce n’est pas acceptable, la machine d’état ne peut pas être une machine à broyer l’humain.

Les sections syndicales SUD et CNT du collège Barbusse

http://rebellyon.info/Les-eleves-SDF-au ... busse.html
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Re: Droit au logement, luttes, réquisitions...à Lyon

Messagede Pïérô » 14 Oct 2013, 23:55

Avec ou sans-papiers, le logement est un droit !

Réunion publi­que du col­lec­tif loge­ment 69, lundi 21 octo­bre à 18h30 à la Bourse du tra­vail

Réunion publique du collectif logement 69

Le 19 septembre, près de 100 personnes, familles, travailleurs, étudiants et précaires se retrouvaient à la rue, lors de l’expulsion des 2 immeubles « Chez Rita ». Malgré les promesses faites par la mairie de les reloger, ces personnes ont fini par dormir dehors !

Cette situa­tion est loin d’être isolée…A Vaise, Villeurbanne ou Vaulx-en-Velin, cet été, les expul­sions se sont mul­ti­pliées, au mépris du droit le plus élémentaire à se loger. Aujourd’hui encore 140 per­son­nes dor­ment sous le pont de Perrache et sont en voie d’être expul­sés alors que plus de 24000 loge­ments sont vides depuis de nom­breu­ses années sur Lyon (Insee, 2010)…

Cette situa­tion insou­te­na­ble doit cesser !

Face au mépris de la classe poli­ti­que pour les sans-abris et les mal-logés ainsi que le peu de volonté de Lyon et son agglo­mé­ra­tion à résou­dre ce pro­blème, il nous est apparu essen­tiel de nous orga­ni­ser, comme à Paris, Caen, Besançon ou Roanne et de créer un col­lec­tif de soli­da­rité pour agir concrè­te­ment sur la ques­tion du loge­ment.

Nous invi­tons donc les asso­cia­tions, les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les et poli­ti­ques, les per­son­nes de bonne volonté à venir par­ti­ci­per à une réu­nion publi­que afin de dis­cu­ter de pers­pec­ti­ves et d’actions com­mu­nes.

Avec ou sans-papiers, le logement est un droit !

Réunion publi­que du col­lec­tif loge­ment 69 à la Bourse du tra­vail
Le lundi 21 octo­bre de 18h30 à 23h00


Collectif Logement 69
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