La Commune de Paris, et Lyon

Qui est d'Adolphe Thiers?

Messagede indignados » 25 Avr 2013, 22:01

n

Qui est d'Adolphe Thiers? http://l-indigne.skyrock.com/3157869106 ... hiers.html

Thiers était le digne représentant du domant , vrai salopart qui avait bien compris comment controler les peuples pour éviter qu'ils se rebelles

citation de Les maîtres ne sont pas à choisir, mais à destituer !
: " Jadis, le roi était sacré, doté de pouvoirs magiques et oint d'une huile miraculeuse. Entrant dans les bonnes villes de France, honoré de bustes et de médailles, il régnait "sur ordre de Dieu". Mais Dieu est mort entre-temps, et une Révolution plus loin, il fallait trouver un moyen pour que l'Etat absolu que les rois avaient créé survive. Ce moyen, ce fut la souveraineté du peuple, vous savez : celui qu'on réduit en bouillie pendant les guerres, celui que l'on hypnotise au moyen de la télévision, celui à qui l'on vole le fruit de son travail en lui disant qu'il est moins intelligent que le patron qui le dirige !"

Important de voir ce bon doc sur Le fascisme en France - Henri Guillemin :


"Martin breche avait parlé de la bête du fascisme et du nazisme, on l'avait cru morte. Divers signe assez grave qui se passent en Italie, Grèce, prouvent que l'araignée noir, sont toujours présent.

Il me parait important aujourd'hui de remonter a 1875. Le 8 février 1871 , une élection avait lieu pour remplacer le régime qui était tomber suite à la chute de napoléon en 1873 ( chambre royaliste). Ils décident que ce sera la république qui sera le régime français.

Cela vient d'Adolphe Thiers, quelqu'un que je n'aime pas mais qui a. Il avait tenue cette déduction

Moi M. Thiers, j'ai été longtemps royaliste au point que j'ai été ministre sous Louis Philippe et que j'avais le sentiment depuis de nombreuses années que c'était le système monarchiste qui préservait le mieux l'essentiel et pour quelqu'un comme M. Thiers, l'essentiel est un système qui préserve aux mieux les structures économiques, c.a.d que les riches ne sont pas menacés et que l'on continue et que l'on continue a gagner de l'argent sur le dos des pauvres

Le résonnement qu'il avait présenté était le suivant :

Dans un régime monarchiste, au moins en apparence, qui aurait pu : c'est la volonté d'un seul homme qui gouverne ( il s'appelle le Roi) et il a devant lui des sujets
Il suffit que ses sujets déclarent : " nous ne sommes plus des sujets, nous sommes des citoyens pour que la volonté de ce personnage : Le Roi soit combattue et même détruite"
Preuve que :
- Regarder ce qui s'est passé en 1781, encore d'avantage en 1792.
- Regarder ce qui s'est passé en 1848 et voyais ce qui s'est passé en

Les partis maintenant disait M. Thiers, après le 4 septembre ou brusquement la république est reparue.
J'ai été comme vous effrayer par la colère du peuple, qu'il puisse s'exprimer car comme vous la démocratie me paraissait très dangereuse. Et ( c'est M. Thiers qui parle, j'ai fait le résonnement suivant :

"


La Commune, Paris 1871 (1/2)( 1/2 - YouTube Nous sommes en mars 1871, tandis qu'un journaliste de la Télévision Versaillaise diffuse une information lénifiante, tronquée, se crée une Télévision Communale, émanation du peuple de Paris insurgé... Dans un espace théâtralisé, plus de 200 participants (intermittents du spectacle, chômeurs, sans-papiers, provinciaux, montreuillois, simples citoyens, ...) interprètent, devant une caméra fluide travaillant en plans séquences, les personnages de La Commune pour nous raconter leurs propres interrogations sur les réformes sociales et politiques (...)

Créée à Montreuil en 1999, La Commune est donc une création hors norme. Avec un budget très faible mais grâce à l'étonnante énergie relationnelle de près de 300 comédiens et techniciens convaincus par la pertinence du sujet et l'évidence du propos, Peter Watkins, après 16 mois de préparation intense, a pu reconstituer et restituer en 13 jours l'exceptionnelle et effroyable expérience de La Commune. En se situant au plus près des gens du peuple dans le Paris de 1871, La Commune de Peter Watkins nous réveille et nous rappelle que l'histoire est un matériau vivant en devenir, et qu'à tout moment nous pouvons en devenir les acteurs lucides, conscients et responsables



Peter Watkins filme la Commune - Le Monde diplomatique :
RENAISSANCE DU CINÉMA POLITIQUE

Auteur de quelques-uns des meilleurs films politiques des dernières décennies - en particulier La Bombe et Punishment Park -, le cinéaste britannique Peter Watkins vient d'achever, en France, le tournage de La Commune.

Fidèle à son style de narration, il nous propose une sorte de documentaire vivant, exaltant et tragique, sur ces journées de mars 1871 qui virent le petit peuple de Paris, pour la quatrième fois en moins d'un siècle, entreprendre une nouvelle - et radicale - révolution

Peter Watkins porte à l`écran la Commune de Paris - Vidéo ...

Peter Watkins, rebond pour la Commune (2001) - Vidéo Dailymotion : Dans ce monologue qui nous est directement adressé, Peter Watkins nous parle de son travail sur son film "la Commune (Paris 1871)". Il nous invite notament a réfélchir sur la façon "monoforme" de faire du cinéma ou de la télévision, employant des procédés de narration formaté pour capter le spectateur le contraignant dans un rapport hiérarchique et de passivité face au message. Il adresse une sévère et louable critique aux médias de masse, au système éducatif qui l'encourage, à la façon dont ils propagent une mono culture dans un monde globalisé contribuant à détruire les liens qu'ont les citoyens avec leur propre histoire et notamment les jeunes.
Gardons nous du danger d'un média fascinant, discutons le, changer les formes de narrations en donnant la possibilité au spectateur de redevenir un sujet actant et réfléchissant le message.
Vilnius, Lituanie, 2001


La commune de Paris 1871 1871, à Paris et dans d'autres villes, le peuple prend la parole pour défendre les idéaux de la République et revendique le droit de décider pour lui même. Ses aspirations démocratiques et libertaires seront réprimées dans le sang (entre 20 000 et 30 000 morts), ainsi que par la déportation en nouvelle calédonie de milliers d'hommes et de femmes de toutes conditions et de toutes origines. Louise michel, figure emblématique de la Commune, elle-même déportée, morte à Marseille en 1905, est le fil conducteur de ce film.

Quelles traces a laissé cet évènement dans nos sociétés ? Qu'en est-il aujourd'hui de la parole des peuples, du pouvoir des citoyens ?

Ce documentaire historique sur la Commune de Paris rappelle les origines du mouvement insurrectionnel, les principales dates et évènements de cet épisode important de l'histoire de la République Française


L'autre avant guerre - 1871-1914 (partie 13) - L'explosion de 1914



14 avril 1834 - Massacre de la rue Transonain - ZEC plus ultra

Les racines historiques de la France

L'œuvre d'Adolphe Thiers

L'émeute des canuts, les ouvriers soyeux de Lyon, des 9 et 12 avril s'étend à Paris dès le 13 avril.

- "Balayer la vermine" -

" En lutte contre la Monarchie de Juillet (1830), les républicains de la Société secrète des Droits de l'Homme (François et Étienne Arago, Louis Blanc, Victor Schœlcher, Alexandre Ledru-Rollin, Auguste Blanqui) entretiennent l'agitation.

Suite à l'interdiction des associations, une émeute républicaine éclate le 14 avril 1834 à Paris. Alors qu'elle se prépare à donner l'assaut à une barricade dans la rue Transnonain, l'armée essuie des tirs depuis les toits du numéro 12 et un officier est tué. Ordre est alors donné aux soldats de « balayer la vermine ». Les portes des appartements sont enfoncées et les habitants (hommes, femmes et enfants) massacrés au pied du lit à coup de baïonnette.

Un autre immeuble est détruit, avec ses habitants, à coups de canon. Cet événement inspira, Le massacre de la rue Transnonain, célèbre dessin d'Honoré Daumier. L'émeute est écrasée, puis les lois de septembre 1835 interdisent toute critique de la personne du roi, tout rassemblement public et imposent la censure préalable à toute chose imprimée, sous peine de bagne. (Grégoire Seither) "

Par Daumier

" Il n'est aucun de nous, quelle que soit sa nuance politique, qui ne conserve encore vive et profonde l'impression d'horreur dont il a été saisi à cette triste nouvelle. « Dans ..... »
Au récit de cette scène sanglante, l'âme s'ouvrait à deux sentiments différents : l'un de pitié pour les morts , l'autre tout d'égoïsme et de personnalité. On mesurait de la pensée l'espace qui vous séparait de ce théâtre lugubre ; et, en frissonnant, on remerciait Dieu d'être sorti du sommeil autrement que par la mort.

Déjà, il est vrai, on répandait par la ville qu'il n'y avait point eu de victimes ; qu'il ne s'était rencontré que de lâches assassins, tués les armes à main ; mais à ces insinuations le bon sens public répondait que, parmi les malheureux qui avaient cessé de vivre, il en était qui, par leur âge, par leur sexe par leur sympathie même pour l'ordre de choses actuel, avaient dû être frappés suppliants, inoffensifs. Pour ceux là, au moins, il fallait en convenir, une mort imméritée était venue les surprendre au milieu de leurs pacifiques projets, de leurs douces affections... Ledru-Rollin "

Citation :


"guesdistes , après l'écrasement sanglant de la Commune de 1871, des groupes sectaires "marxistes" (entre guillemet car s'ils se réclamaient de Marx, il n'avaient rien de commun avec lui, d'ailleurs Marx lui-même disait ne pas être marxiste, voir sa critique du programme de Gotha, tu dois connaître?) ont imposé leur dogmatisme basé sur le mépris du mouvement populaire et démocratique.

Afficher les résultats pour

Guesdisme
Le guesdisme est la doctrine politique dominante au sein du socialisme français jusqu'en 1914. ...


Jules GuesdeJules Bazile dit Jules Guesde, né à Paris le 11 novembre 1845 et mort à Saint-Mandé le 28 juillet

GUESDE ET GUESDISME : Le nom de Jules Guesde est indissolublement lié à un courant historique du socialisme français, le guesdisme, qui apparaît dans les années 1880 et qui a joué un rôle important dans la fondation de la Section française de l'Internationale ouvrière (S.F.I.O.) en 1905. «Le socialisme fait homme»: ainsi a-t-on souvent qualifié Jules Guesde. Nul doute qu'il ait exercé sur ses «fidèles» et même sur d'autres une extrême influence. Son meilleur portrait est celui qu'a brossé Claude Willard: «Dès l'abord extérieur, le personnage apparaît peu banal: grand, prodigieusement maigre, la peau du visage d'une blancheur maladive, des cheveux abondants et foncés, rejetés en arrière à la mode romantique; une barbe prophétique; sous un front immense et bombé, surmontés d'arcades sourcilières prononcées, des yeux de myope brillent d'un éclat vif derrière un binocle mal assujetti. Une démarche raide, avec un mouvement saccadé des bras et des jambes.» Presque toujours malade, souvent proche de la misère, il a de l'apôtre le désintéressement et l'optimisme abstrait, l'enthousiasme contagieux, le courage personnel, la véhémence. Mais, dès 1893, sa pensée s'éloigne du réel et se fige.

Images correspondant à guesdistes

L'individu Guesde ne fut pas toujours «guesdiste», et le guesdisme lui-même, qui d'ailleurs survit à Guesde, a une histoire. Dans quelle mesure sa tradition est-elle encore vivante aujourd'hui? (...)


(...) Plus important encore est le problème de la place du guesdisme dans l'introduction du marxisme en France. «L'originalité du Parti ouvrier français, écrit Claude Willard, réside dans son idéologie marxiste.» D'autres soulignent que Guesde en particulier et les guesdistes en général réduisirent la pensée de Marx à quelques schémas politiques. Mais tous sont d'accord pour admettre que ni la philosophie ni l'économie politique ne furent renouvelées par l'apport guesdiste et que les œuvres de Marx et d'Engels furent diffusées par eux essentiellement sous la forme de brefs résumés, de «catéchismes», à la rédaction desquels Gabriel Deville apporta d'ailleurs plus que Guesde. Les guesdistes ont été des pédagogues du marxisme plus que des intellectuels marxistes. Guesde est en partie responsable de la relative indifférence du mouvement ouvrier français pour la recherche théorique.

On peut enfin se demander dans quelle mesure le guesdisme survit aujourd'hui à l'intérieur du mouvement socialiste français. On en recueille encore les échos dans les controverses du Parti socialiste autour du maintien de la «doctrine» et dans la difficulté qu'éprouva la S.F.I.O. à admettre, pendant les guerres coloniales livrées par la IVeRépublique, la primauté des aspirations politiques sur ce qu'elle appelait le réalisme économique.


Les guesdistes: controverse sur l'introduction du marxisme ... - JStor

PDF] Le guesdisme contre la CGT - Monde-Nouveau

Une question : Alors que le système capitaliste néolibérale est bléssé, comment faire pour revenir aux idées de la Commune"


1ER MAI 1948, CHEMIN DE LA LIBERTÉ - Catalogue d'exploitation - Ciné Extraits : La Révolte des Gueux, Grèves d'occupation.

Note : Il convient de noter la distorsion entre le calendrier qui égrenne les 1er mai (1936, 1942 etc...) et les images qui ne portent qu'exceptionnellement sur le premier mai. Le premier mai devient un « esprit », « l'esprit premier mai », plus qu'une date. Le film situe en 1891 les évènements de Chicago qui ont lieu en 1886. Il y a là un véritable enjeu : depuis 1906, la C.G.T. a fait prévaloir l'idée d'une origine américaine et strictement syndicale du premier mai, n'accordant qu'une importance limitée au congrès de Paris en 1889. Ainsi ce film institue le congrès de Paris comme origine du premier mai et fait des évènements de Chicago, mis sur le même plan que ceux de Fourmies, une conséquence

La place de FERNAND PELLOUTIER et les Bourses du Travail Fernand Pelloutier et les bourses du travail (début ) ,

.1907 : Les guesdistes contre « l'anarcho-syndicalisme - Pelloutier.net :

Fernand Pelloutier - Lettre aux anarchistes - Fédération de la Libre ... : écrit 12 décembre 1899, Fernand Pelloutier

Le Drapeau Noir - Fernand Pelloutier A l'aube du mouvement ouvrier organisé Avant tout constructeur et éducateur dans l'esprit de ce que sera le syndicalisme révolutionnaire, Fernand Pelloutier fut plus qu'un libertaire en milieu ouvrier...

En cette année 1895 qui le vit devenir secrétaire général de la Fédération nationale des Bourses du Travail, Fernand Pelloutier définit ainsi sa position dans un article "L'Anarchisme et les syndicats ouvriers" que publièrent les Temps Nouveaux le 20 octobre.

"Je sais - écrit Pelloutier - nombre d'anarchistes qui, par un préjugé jadis fondé d'ailleurs, se tiennent à l'écart des syndicats et, le cas échéant, les combattent, parce que pendant un temps cette institution a été le véritable terrain de culture des aspirants députés

Extrait de: "Fernand Pelloutier et la Chevalerie du Travail française" de Maurice Dommanget
sources: Pelloutier.net

Pelloutier.net | Histoire des Bourses du travail : ernand Pelloutier, grande figure du syndicalisme français au XIXe siècle, esprit rebelle, poète, anarchiste, mort en 1901 à l'âge de 33 ans, fut l'un des principaux artisans d'une expérience hors du commun, celle des Bourses du Travail. Ce portrait d'un individu singulier nous fait plonger dans un siècle finissant, où le monde du travail invente de nouvelles utopies, ce qui pourrait bien inspirer les débats citoyens d'aujourd'hui...


La fiche complète du film :
http://www.voiretagir.org/spip.php?arti ... pelloutier



La révolte des vignerons du Languedoc-Roussillon (1907) Troisième République part 1/2

La révolte des vignerons dans le Midi (1/2). 2000 ans d'histoire sur France Inter de Patrice Gélinet avec Remy Pech (historien). 01.06.2007

« A quoi servira la récolte, si on nous offre, chichement, un prix qui, vraiment, nous révolte ? A quoi sert le gouvernement ? »
(La Marseillaise des vignerons)

Il y a 100 ans, le 9 juin 1907 à Montpellier, ils étaient venus de partout, de Béziers, de Narbonne, de Carcassonne et même de Perpignan, pour protester contre l'effondrement des cours du vin. De mémoire de vigneron, on avait jamais vu ça. 800 000 hommes et femmes en colère contre l'indifférence du gouvernement parisien, contre les fraudeurs et les négociants responsables, disaient-ils, de leur misère et de ce qui allait devenir une des plus grandes révoltes de l'Histoire de la France, au XXe siècle

1/3 La Monarchie de Juillet (1830-1848) Monarchie de ... - YouTube



> Mémoires sur les évènements de la rue Transnonain - Ledru-Rollin - Gallica - BNF

> Histoire par l'image

19 avril 1943 , 20 avril 2013

El Cabrero Fragments du documentaire "vivir la utopia", Manifestation d'y hier à aujourd'hui, révoution a aujourd'hui

Et pourtant, ils existent : Histoire du syndicalisme d'action directe, Histoire du syndicalisme d'action directe - 4sur5,

Indignez vous - Le site citoyen des Indignés Constructifs


Qui est d'Adolphe Thiers? de indigné révolté le Jeu 25 Avr 2013
indignados
 
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Re: La Commune de Paris, 140 ans.

Messagede indignados » 25 Avr 2013, 22:21

n

Qui est d'Adolphe Thiers? http://l-indigne.skyrock.com/3157869106 ... hiers.html

Thiers était le digne représentant du domant , vrai salopart qui avait bien compris comment controler les peuples pour éviter qu'ils se rebelles

citation de Les maîtres ne sont pas à choisir, mais à destituer !
: " Jadis, le roi était sacré, doté de pouvoirs magiques et oint d'une huile miraculeuse. Entrant dans les bonnes villes de France, honoré de bustes et de médailles, il régnait "sur ordre de Dieu". Mais Dieu est mort entre-temps, et une Révolution plus loin, il fallait trouver un moyen pour que l'Etat absolu que les rois avaient créé survive. Ce moyen, ce fut la souveraineté du peuple, vous savez : celui qu'on réduit en bouillie pendant les guerres, celui que l'on hypnotise au moyen de la télévision, celui à qui l'on vole le fruit de son travail en lui disant qu'il est moins intelligent que le patron qui le dirige !"

Important de voir ce bon doc sur Le fascisme en France - Henri Guillemin :


"Martin breche avait parlé de la bête du fascisme et du nazisme, on l'avait cru morte. Divers signe assez grave qui se passent en Italie, Grèce, prouvent que l'araignée noir, sont toujours présent.

Il me parait important aujourd'hui de remonter a 1875. Le 8 février 1871 , une élection avait lieu pour remplacer le régime qui était tomber suite à la chute de napoléon en 1873 ( chambre royaliste). Ils décident que ce sera la république qui sera le régime français.

Cela vient d'Adolphe Thiers, quelqu'un que je n'aime pas mais qui a. Il avait tenue cette déduction

Moi M. Thiers, j'ai été longtemps royaliste au point que j'ai été ministre sous Louis Philippe et que j'avais le sentiment depuis de nombreuses années que c'était le système monarchiste qui préservait le mieux l'essentiel et pour quelqu'un comme M. Thiers, l'essentiel est un système qui préserve aux mieux les structures économiques, c.a.d que les riches ne sont pas menacés et que l'on continue et que l'on continue a gagner de l'argent sur le dos des pauvres

Le résonnement qu'il avait présenté était le suivant :

Dans un régime monarchiste, au moins en apparence, qui aurait pu : c'est la volonté d'un seul homme qui gouverne ( il s'appelle le Roi) et il a devant lui des sujets
Il suffit que ses sujets déclarent : " nous ne sommes plus des sujets, nous sommes des citoyens pour que la volonté de ce personnage : Le Roi soit combattue et même détruite"
Preuve que :
- Regarder ce qui s'est passé en 1781, encore d'avantage en 1792.
- Regarder ce qui s'est passé en 1848 et voyais ce qui s'est passé en

Les partis maintenant disait M. Thiers, après le 4 septembre ou brusquement la république est reparue.
J'ai été comme vous effrayer par la colère du peuple, qu'il puisse s'exprimer car comme vous la démocratie me paraissait très dangereuse. Et ( c'est M. Thiers qui parle, j'ai fait le résonnement suivant :

"


La Commune, Paris 1871 (1/2)( 1/2 - YouTube Nous sommes en mars 1871, tandis qu'un journaliste de la Télévision Versaillaise diffuse une information lénifiante, tronquée, se crée une Télévision Communale, émanation du peuple de Paris insurgé... Dans un espace théâtralisé, plus de 200 participants (intermittents du spectacle, chômeurs, sans-papiers, provinciaux, montreuillois, simples citoyens, ...) interprètent, devant une caméra fluide travaillant en plans séquences, les personnages de La Commune pour nous raconter leurs propres interrogations sur les réformes sociales et politiques (...)

Créée à Montreuil en 1999, La Commune est donc une création hors norme. Avec un budget très faible mais grâce à l'étonnante énergie relationnelle de près de 300 comédiens et techniciens convaincus par la pertinence du sujet et l'évidence du propos, Peter Watkins, après 16 mois de préparation intense, a pu reconstituer et restituer en 13 jours l'exceptionnelle et effroyable expérience de La Commune. En se situant au plus près des gens du peuple dans le Paris de 1871, La Commune de Peter Watkins nous réveille et nous rappelle que l'histoire est un matériau vivant en devenir, et qu'à tout moment nous pouvons en devenir les acteurs lucides, conscients et responsables



Peter Watkins filme la Commune - Le Monde diplomatique :
RENAISSANCE DU CINÉMA POLITIQUE

Auteur de quelques-uns des meilleurs films politiques des dernières décennies - en particulier La Bombe et Punishment Park -, le cinéaste britannique Peter Watkins vient d'achever, en France, le tournage de La Commune.

Fidèle à son style de narration, il nous propose une sorte de documentaire vivant, exaltant et tragique, sur ces journées de mars 1871 qui virent le petit peuple de Paris, pour la quatrième fois en moins d'un siècle, entreprendre une nouvelle - et radicale - révolution

Peter Watkins porte à l`écran la Commune de Paris - Vidéo ...

Peter Watkins, rebond pour la Commune (2001) - Vidéo Dailymotion : Dans ce monologue qui nous est directement adressé, Peter Watkins nous parle de son travail sur son film "la Commune (Paris 1871)". Il nous invite notament a réfélchir sur la façon "monoforme" de faire du cinéma ou de la télévision, employant des procédés de narration formaté pour capter le spectateur le contraignant dans un rapport hiérarchique et de passivité face au message. Il adresse une sévère et louable critique aux médias de masse, au système éducatif qui l'encourage, à la façon dont ils propagent une mono culture dans un monde globalisé contribuant à détruire les liens qu'ont les citoyens avec leur propre histoire et notamment les jeunes.
Gardons nous du danger d'un média fascinant, discutons le, changer les formes de narrations en donnant la possibilité au spectateur de redevenir un sujet actant et réfléchissant le message.
Vilnius, Lituanie, 2001


La commune de Paris 1871 1871, à Paris et dans d'autres villes, le peuple prend la parole pour défendre les idéaux de la République et revendique le droit de décider pour lui même. Ses aspirations démocratiques et libertaires seront réprimées dans le sang (entre 20 000 et 30 000 morts), ainsi que par la déportation en nouvelle calédonie de milliers d'hommes et de femmes de toutes conditions et de toutes origines. Louise michel, figure emblématique de la Commune, elle-même déportée, morte à Marseille en 1905, est le fil conducteur de ce film.

Quelles traces a laissé cet évènement dans nos sociétés ? Qu'en est-il aujourd'hui de la parole des peuples, du pouvoir des citoyens ?

Ce documentaire historique sur la Commune de Paris rappelle les origines du mouvement insurrectionnel, les principales dates et évènements de cet épisode important de l'histoire de la République Française


L'autre avant guerre - 1871-1914 (partie 13) - L'explosion de 1914



14 avril 1834 - Massacre de la rue Transonain - ZEC plus ultra

Les racines historiques de la France

L'œuvre d'Adolphe Thiers

L'émeute des canuts, les ouvriers soyeux de Lyon, des 9 et 12 avril s'étend à Paris dès le 13 avril.

- "Balayer la vermine" -

" En lutte contre la Monarchie de Juillet (1830), les républicains de la Société secrète des Droits de l'Homme (François et Étienne Arago, Louis Blanc, Victor Schœlcher, Alexandre Ledru-Rollin, Auguste Blanqui) entretiennent l'agitation.

Suite à l'interdiction des associations, une émeute républicaine éclate le 14 avril 1834 à Paris. Alors qu'elle se prépare à donner l'assaut à une barricade dans la rue Transnonain, l'armée essuie des tirs depuis les toits du numéro 12 et un officier est tué. Ordre est alors donné aux soldats de « balayer la vermine ». Les portes des appartements sont enfoncées et les habitants (hommes, femmes et enfants) massacrés au pied du lit à coup de baïonnette.

Un autre immeuble est détruit, avec ses habitants, à coups de canon. Cet événement inspira, Le massacre de la rue Transnonain, célèbre dessin d'Honoré Daumier. L'émeute est écrasée, puis les lois de septembre 1835 interdisent toute critique de la personne du roi, tout rassemblement public et imposent la censure préalable à toute chose imprimée, sous peine de bagne. (Grégoire Seither) "

Par Daumier

" Il n'est aucun de nous, quelle que soit sa nuance politique, qui ne conserve encore vive et profonde l'impression d'horreur dont il a été saisi à cette triste nouvelle. « Dans ..... »
Au récit de cette scène sanglante, l'âme s'ouvrait à deux sentiments différents : l'un de pitié pour les morts , l'autre tout d'égoïsme et de personnalité. On mesurait de la pensée l'espace qui vous séparait de ce théâtre lugubre ; et, en frissonnant, on remerciait Dieu d'être sorti du sommeil autrement que par la mort.

Déjà, il est vrai, on répandait par la ville qu'il n'y avait point eu de victimes ; qu'il ne s'était rencontré que de lâches assassins, tués les armes à main ; mais à ces insinuations le bon sens public répondait que, parmi les malheureux qui avaient cessé de vivre, il en était qui, par leur âge, par leur sexe par leur sympathie même pour l'ordre de choses actuel, avaient dû être frappés suppliants, inoffensifs. Pour ceux là, au moins, il fallait en convenir, une mort imméritée était venue les surprendre au milieu de leurs pacifiques projets, de leurs douces affections... Ledru-Rollin "

Citation :


"guesdistes , après l'écrasement sanglant de la Commune de 1871, des groupes sectaires "marxistes" (entre guillemet car s'ils se réclamaient de Marx, il n'avaient rien de commun avec lui, d'ailleurs Marx lui-même disait ne pas être marxiste, voir sa critique du programme de Gotha, tu dois connaître?) ont imposé leur dogmatisme basé sur le mépris du mouvement populaire et démocratique.

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Guesdisme
Le guesdisme est la doctrine politique dominante au sein du socialisme français jusqu'en 1914. ...


Jules GuesdeJules Bazile dit Jules Guesde, né à Paris le 11 novembre 1845 et mort à Saint-Mandé le 28 juillet

GUESDE ET GUESDISME : Le nom de Jules Guesde est indissolublement lié à un courant historique du socialisme français, le guesdisme, qui apparaît dans les années 1880 et qui a joué un rôle important dans la fondation de la Section française de l'Internationale ouvrière (S.F.I.O.) en 1905. «Le socialisme fait homme»: ainsi a-t-on souvent qualifié Jules Guesde. Nul doute qu'il ait exercé sur ses «fidèles» et même sur d'autres une extrême influence. Son meilleur portrait est celui qu'a brossé Claude Willard: «Dès l'abord extérieur, le personnage apparaît peu banal: grand, prodigieusement maigre, la peau du visage d'une blancheur maladive, des cheveux abondants et foncés, rejetés en arrière à la mode romantique; une barbe prophétique; sous un front immense et bombé, surmontés d'arcades sourcilières prononcées, des yeux de myope brillent d'un éclat vif derrière un binocle mal assujetti. Une démarche raide, avec un mouvement saccadé des bras et des jambes.» Presque toujours malade, souvent proche de la misère, il a de l'apôtre le désintéressement et l'optimisme abstrait, l'enthousiasme contagieux, le courage personnel, la véhémence. Mais, dès 1893, sa pensée s'éloigne du réel et se fige.

Images correspondant à guesdistes

L'individu Guesde ne fut pas toujours «guesdiste», et le guesdisme lui-même, qui d'ailleurs survit à Guesde, a une histoire. Dans quelle mesure sa tradition est-elle encore vivante aujourd'hui? (...)


(...) Plus important encore est le problème de la place du guesdisme dans l'introduction du marxisme en France. «L'originalité du Parti ouvrier français, écrit Claude Willard, réside dans son idéologie marxiste.» D'autres soulignent que Guesde en particulier et les guesdistes en général réduisirent la pensée de Marx à quelques schémas politiques. Mais tous sont d'accord pour admettre que ni la philosophie ni l'économie politique ne furent renouvelées par l'apport guesdiste et que les œuvres de Marx et d'Engels furent diffusées par eux essentiellement sous la forme de brefs résumés, de «catéchismes», à la rédaction desquels Gabriel Deville apporta d'ailleurs plus que Guesde. Les guesdistes ont été des pédagogues du marxisme plus que des intellectuels marxistes. Guesde est en partie responsable de la relative indifférence du mouvement ouvrier français pour la recherche théorique.

On peut enfin se demander dans quelle mesure le guesdisme survit aujourd'hui à l'intérieur du mouvement socialiste français. On en recueille encore les échos dans les controverses du Parti socialiste autour du maintien de la «doctrine» et dans la difficulté qu'éprouva la S.F.I.O. à admettre, pendant les guerres coloniales livrées par la IVeRépublique, la primauté des aspirations politiques sur ce qu'elle appelait le réalisme économique.


Les guesdistes: controverse sur l'introduction du marxisme ... - JStor

PDF] Le guesdisme contre la CGT - Monde-Nouveau

Une question : Alors que le système capitaliste néolibérale est bléssé, comment faire pour revenir aux idées de la Commune"


1ER MAI 1948, CHEMIN DE LA LIBERTÉ - Catalogue d'exploitation - Ciné Extraits : La Révolte des Gueux, Grèves d'occupation.

Note : Il convient de noter la distorsion entre le calendrier qui égrenne les 1er mai (1936, 1942 etc...) et les images qui ne portent qu'exceptionnellement sur le premier mai. Le premier mai devient un « esprit », « l'esprit premier mai », plus qu'une date. Le film situe en 1891 les évènements de Chicago qui ont lieu en 1886. Il y a là un véritable enjeu : depuis 1906, la C.G.T. a fait prévaloir l'idée d'une origine américaine et strictement syndicale du premier mai, n'accordant qu'une importance limitée au congrès de Paris en 1889. Ainsi ce film institue le congrès de Paris comme origine du premier mai et fait des évènements de Chicago, mis sur le même plan que ceux de Fourmies, une conséquence

La place de FERNAND PELLOUTIER et les Bourses du Travail Fernand Pelloutier et les bourses du travail (début ) ,

.1907 : Les guesdistes contre « l'anarcho-syndicalisme - Pelloutier.net :

Fernand Pelloutier - Lettre aux anarchistes - Fédération de la Libre ... : écrit 12 décembre 1899, Fernand Pelloutier

Le Drapeau Noir - Fernand Pelloutier A l'aube du mouvement ouvrier organisé Avant tout constructeur et éducateur dans l'esprit de ce que sera le syndicalisme révolutionnaire, Fernand Pelloutier fut plus qu'un libertaire en milieu ouvrier...

En cette année 1895 qui le vit devenir secrétaire général de la Fédération nationale des Bourses du Travail, Fernand Pelloutier définit ainsi sa position dans un article "L'Anarchisme et les syndicats ouvriers" que publièrent les Temps Nouveaux le 20 octobre.

"Je sais - écrit Pelloutier - nombre d'anarchistes qui, par un préjugé jadis fondé d'ailleurs, se tiennent à l'écart des syndicats et, le cas échéant, les combattent, parce que pendant un temps cette institution a été le véritable terrain de culture des aspirants députés

Extrait de: "Fernand Pelloutier et la Chevalerie du Travail française" de Maurice Dommanget
sources: Pelloutier.net

Pelloutier.net | Histoire des Bourses du travail : ernand Pelloutier, grande figure du syndicalisme français au XIXe siècle, esprit rebelle, poète, anarchiste, mort en 1901 à l'âge de 33 ans, fut l'un des principaux artisans d'une expérience hors du commun, celle des Bourses du Travail. Ce portrait d'un individu singulier nous fait plonger dans un siècle finissant, où le monde du travail invente de nouvelles utopies, ce qui pourrait bien inspirer les débats citoyens d'aujourd'hui...


La fiche complète du film :
http://www.voiretagir.org/spip.php?arti ... pelloutier



La révolte des vignerons du Languedoc-Roussillon (1907) Troisième République part 1/2

La révolte des vignerons dans le Midi (1/2). 2000 ans d'histoire sur France Inter de Patrice Gélinet avec Remy Pech (historien). 01.06.2007

« A quoi servira la récolte, si on nous offre, chichement, un prix qui, vraiment, nous révolte ? A quoi sert le gouvernement ? »
(La Marseillaise des vignerons)

Il y a 100 ans, le 9 juin 1907 à Montpellier, ils étaient venus de partout, de Béziers, de Narbonne, de Carcassonne et même de Perpignan, pour protester contre l'effondrement des cours du vin. De mémoire de vigneron, on avait jamais vu ça. 800 000 hommes et femmes en colère contre l'indifférence du gouvernement parisien, contre les fraudeurs et les négociants responsables, disaient-ils, de leur misère et de ce qui allait devenir une des plus grandes révoltes de l'Histoire de la France, au XXe siècle

1/3 La Monarchie de Juillet (1830-1848) Monarchie de ... - YouTube



> Mémoires sur les évènements de la rue Transnonain - Ledru-Rollin - Gallica - BNF

> Histoire par l'image

19 avril 1943 , 20 avril 2013

El Cabrero Fragments du documentaire "vivir la utopia", Manifestation d'y hier à aujourd'hui, révoution a aujourd'hui

Et pourtant, ils existent : Histoire du syndicalisme d'action directe, Histoire du syndicalisme d'action directe - 4sur5,

Indignez vous - Le site citoyen des Indignés Constructifs


Qui est d'Adolphe Thiers? - forum FA, Qui est d'Adolphe Thiers? Forum Alternative Libertaire de indigné révolté le Jeu 25 Avr 2013 , La Commune de Paris, 140 ans.
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Re: La Commune de Paris, 140 ans.

Messagede bipbip » 31 Mai 2013, 23:34

DES USAGES DE LA COMMUNE DE PARIS

émission à écouter sur SONS EN LUTTES

Entretien avec Eric Fournier autour de son livre "La commune n’est pas morte". Depuis 1871, la Commune de Paris a été vécue comme prémice des futures révolutions ou comme fin des révoltes parisiennes. Elle fut trainée dans la boue, glorifiée, mythifiée, récupérée par les républicains, chasse gardée des socialistes puis des communistes, fascina l’extrême droite et même les militaires férus de contre-insurrection...

http://www.sonsenluttes.net/spip.php?article591
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Re: La Commune de Paris, 140 ans.

Messagede bipbip » 05 Juil 2013, 07:24

Lire : Éric Fournier : La Commune n’est pas morte

Le 18 mars 1871, le peuple parisien se soulève, le gouvernement d’Adolphe Thiers prend la fuite pour Versailles, la ville est alors aux mains des insurgé-e-s. Durant près de trois mois, ce n’est pourtant pas le chaos qui va régner sur la capitale mais bien une expérience politique tout à fait originale, une tentative de démocratie directe : la Commune.

La Commune n’est pas morte d’ Éric Fournier est un livre où histoire et mémoire se mêlent, interrogeant les différents usages politiques qui ont pu être fait de cet événement majeur de 1871 à nos jours.

Sans revenir dans le détail sur le déroulement de ces soixante-douze jours qui suivirent l’insurrection du peuple parisien, l’auteur s’attache à examiner les différentes lectures et appropriations de l’événement : mémoire versaillaise, mémoire communarde, charge symbolique du Mur des Fédérés… Comment la Commune s’est-elle constituée comme un lieu de mémoire – pour reprendre le concept de Pierre Nora – c’est à dire que des collectivités l’ont « réinvesti de son affect et de ses émotions » ?

Sans pouvoir être exhaustif l’ouvrage revient sur les principales forces politiques ayant fait usage de l’événement, de l’extrême droite aux libertaires en passant bien sûr par les communistes. On comprend alors que le contexte historique et politique joue un rôle majeur dans l’utilisation qui peut être faite de la Commune. Sa mémoire, ou plutôt ses mémoires sont en effet en constante évolution : on n’y fait pas appel de la même manière en 1871, en 1936 ou encore aujourd’hui. Au fil du temps et à la lumière du travail des historiennes et des historiens la lecture de l’événement évolue, de même que les usages mémoriels.

C’est avec une grande clarté que l’auteur parvient à exposer la multiplicité et la complexité de ces mémoires ainsi que leurs évolutions ; si une certaine rigueur scientifique est de mise la lecture de l’ouvrage n’en reste pas moins agréable. La Commune est en somme un formidable exemple des enjeux politiques de l’usage de l’histoire et ce livre se veut également être une base de réflexion pour les militantes et les militants : si la Commune n’est pas morte, il s’agit toutefois aujourd’hui de s’attacher « à saisir la singularité du passé pour espérer comprendre celle du présent », à appréhender l’objet dans toute sa diversité, dans tout ce qu’il contient d’espoirs révolutionnaires mais aussi de contradictions afin de pouvoir rendre hommage aux communards et communardes de la manière la plus fidèle.

Florian M.

• Éric Fournier, La Commune n’est pas morte, Libertalia, 2013, 196 p., 13 euros.
http://www.alternativelibertaire.org/sp ... rticle5350

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Re: La Commune de Paris

Messagede Pïérô » 13 Aoû 2013, 00:22

Les femmes ont participé pleinement à la Commune de Paris mais à part Louise Michel elles sont les oubliées des livres d’histoire

Le petit dictionnaire des femmes de la Commune
Les oubliées de l’Histoire

Image


Enfin !… oui le mot convient ! Enfin nous allons les approcher, les connaître ces femmes. Elles sont victimes de l’amnésie qui frappe ce moment de l’histoire pour les hommes bien sur mais plus encore pour les femmes. Masquées par la carrure de la grande citoyenne, elles sont les proies d’un ostracisme général dans l’histoire, dans celle de la Commune de Paris en particulier. On sait pourtant que dès le premier jour, le 18 mars les femmes protègent le Commune en s’opposant à la prise des canons que les versaillais voulaient confisquer !! Leur engagement sera total jusque sur les barricades. Un combat que l’on a eu tendance à oublier !

Elles ont été présentes auprès et avec les combattants pendant ces 72 jours. Aussi, cette idée de parler d’elles, de les sortir de leur clandestinité est la bienvenue. La rédaction du Petit Dictionnaire a nécessité un travail minutieux de recherche, exigence de la part des trois auteures pour que les faits relatés soient exacts. On constate ainsi que la plupart de ces femmes courageuses venaient du peuple. Elles ont voulu la liberté, elles ont voulu l’égalité et aussi sauver leur famille de la misère. Pour cela elles ont risqué la mort et certaines l’ont trouvée sur les barricades ou ont été condamnées à la déportation en Nouvelle Calédonie, au prix de souffrances terribles.

Quelques unes sont très connues, telles Louise Michel, Nathalie Le Mel, Elisabeth Dmitrieff Les autres, celles dont on a oublié le nom méritent aussi notre admiration et notre respect. Elles sont nombreuses et ce livre nous en fait connaître plus de 800. Enfin les voilà, plus vivantes que jamais dans notre souvenir de ces jours sombres et glorieux. Ouvrage indispensable, il était temps de parler de ces femmes, de réparer cette injustice subie par les oubliées de l’histoire.

A travers cet ouvrage vous retrouverez peut être une aïeule. Le nom patronymique ne suffit pas toujours pour retrouver nos origines ! Alors vous chercherez dans la mémoire familiale les souvenirs qui feront qu’elle revivra auprès de vous. Peut être avez-vous plus d’informations sur elles. Peut- être êtes vous en possession de documents ? alors aidez nous ! Tirons ensemble sur le fil de l’histoire.

En les faisant revivre nous les réhabilitons.

Souvent traitées de voleuses, de prostituées, condamnées comme telles, les familles ont parfois eu tendance à les cacher mais nous pouvons en être fiers .Elles furent des femmes, au vrai sens du terme. Par leur engagement, leur courage, elles permirent à la démocratie d’exister.

Nous allons les sortir de l’ombre !

http://www.commune1871.org/

Un topic sur Nathalie Le Mel, figure de la Commune et "pétroleuse" ici :
viewtopic.php?f=68&t=3832&p=53458&hilit=petroleuse#p53458
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Re: La Commune de Paris

Messagede bipbip » 27 Mar 2014, 14:57

Samedi 29 mars à Lyon projection

Ce samedi 29 mars à l’Atelier des Canulars (91, rue Montesquieu) on ouvre les portes à 15h pour :

La Commune (Paris 1871), le film de Peter Watkins

En deux par­ties de 3h envi­ron, un film incroya­ble, expé­ri­men­tal, enthou­sias­mant à voir et revoir (et re-revoir etc.)
Il y aura des gâteaux pour le goûter et de la soupe pour le dîner, tu peux rame­ner des trucs si ça te dit !

http://rebellyon.info/?Projection-de-La ... -P-Watkins
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Re: La Commune de Paris

Messagede Pïérô » 24 Aoû 2014, 13:23

Entretien avec Éric Fournier : La Commune n’est pas morte

Eric Fournier, auteur de La Commune n’est pas morte, voir la recension sur le site N’Autre école, a bien voulu répondre aux questions de Q2C sur son livre et plus généralement sur le rapport entre la Commune de Paris et l’école.

Questions de classe(s) - D’où vient ce projet de raconter non pas l’histoire de la Commune de Paris mais l’histoire de son histoire et de sa mémoire ?

Éric Fournier - Il existe déjà d’excellentes histoires de la Commune, celle de Jacques Rougerie en premier lieu (dans la collection Que Sais-je ou chez Découvertes Gallimard) ou en anglais celle de Robert Tombs (The Paris commune 1871, que les éditions Libertalia sont en train de traduire). En revanche, concernant l’impact mémoriel et politique de la Commune, il n’y avait que de très bonnes monographies sur certains points mais pas d’ouvrage s’essayant à la synthèse.

Deuxièmement, j’appartiens aux historiens qui trouvent stimulants de saisir un événement, non par ses seules causes supposées mais par ses effets, sa construction, ses résonances, sa capacité à traverser les temps. En écrivant La Commune n’est pas morte, il m’est apparu que la « grande mesure sociale » de cette insurrection fut peut-être moins sa « propre existence », selon l’aphorisme de Karl Marx, que sa puissante résonance mémorielle, sa capacité mobilisatrice favorisant d’intenses usages politiques.

Cet intérêt porté aux effets d’un événement et à sa construction rejoint le troisième point. En tant que professeur de lycée, je me dois d’être attentif aux usages de l’histoire, à la question de la transmission, de la sélection et de l’instrumentalisation du passé, bref aux porosités et aux frictions entre histoire savante, histoire scolaire et mémoires – d’où mon intérêt accru pour ces questions de mémoires.

Q2C - On apprend, dans ton livre, que dans la décennie qui suit l’écrasement de l’insurrection, une loi interdisait jusqu’à l’évocation même de l’événement. Comment expliquer cette décision puis sa levée ?

Éric Fournier - Les versaillais vainqueurs veulent immédiatement effacer toute trace de l’insurrection. Pour l’Ordre moral (des catholiques réactionnaires monarchistes très influents jusqu’en 1877), cet effacement relève d’une damnation de la mémoire, cette Damnatio mémoriae de l’antiquité romaine que les vainqueurs connaissent fort bien étant donné la forte culture classique qu’ils ont reçu à l’école et qui constituent un signe évident de distinction sociale ! Cette mesure exceptionnelle, votée par le Sénat romain, vouait à l’oubli et aux gémonies les empereurs jugés monstrueux : leurs statues étaient détruites, leurs noms martelés. Mais leur anniversaire était inscrit au nombre des jours néfastes. Cette mesure se distingue donc d’un oubli total. Il s’agit plus d’un effacement infamant. Concrètement, après 1871, cela se traduit par le fait que les communards ne sont mêmes pas nommés, seuls restent leurs crimes. C’est particulièrement visible dans les lieux de la martyrologie versaillaise. Ainsi la plaque commémorative du massacre des otages rue Haxo rappelle (en latin !) que les otages ont été exécutés « de façon impie, en haine du droit, de la religion et de la paix », mais sans nommer des fédérés ainsi réduits à leurs crimes.

Cet effacement infamant s’accorde avec l’effacement apaisant des républicains de gouvernement qui considèrent qu’il faut oublier cette terrible guerre civile. L’amnistie de 1880, qui permet aux exilés et aux condamnés de rentrer en France, s’accompagne d’une injonction d’oubli. Mais cette position est intenable. Les républicains modérés doivent expliquer pourquoi il faut oublier cet événement, ce qui revient à en parler. Et les partisans de la Commune œuvrent à la faire connaître. Enfin, la République libérale, considérant la liberté d’expression comme un de ces piliers, a de plus en plus de mal à censurer la mémoire communarde. La loi d’amnistie de 1880, puis la loi sur la liberté de la presse en 1881, rendent caduque la politique de censure. Celle-ci ne s’exprime ensuite ponctuellement qu’à l’occasion des commémorations au Père-Lachaise, lorsque le préfet Lépine ordonne la confiscation de couronnes mortuaires jugées séditieuses. La dernière restriction légale est levée en 1906 : on peut dorénavant inscrire le mot « Commune » sur une pierre tombale.

Q2C - Dans un article récent tu expliques comment la célébration de la Commune emprunte deux chemins différents et finalement antagonistes : la mise en avant de la répression, le culte des martyrs qui permet de passer sous silence la dimension révolutionnaire et de l’autre le rappel justement de cette révolution et de son « questionnement libertaire de la démocratie ». Peux-tu nous présenter cette « ligne de partage » ?

Éric Fournier - Cette ligne de partage correspond aux mémoires les plus récentes d’une Commune que l’on redécouvre après un oubli très important durant, pour résumer, les deux septennats de Mitterrand. Cette redécouverte se fait dans la recomposition, les bricolages et les emprunts aux usages antérieurs, le tout de façon ténue. Ainsi, le 8 avril 2013 plus d’une centaine de députés socialistes ont déposé un projet de résolution mémorielle « pour rendre justice aux victimes de la répression de la Commune de Paris de 1871 ». Les insurgés sont ainsi réduits à des victimes passives. Dès qu’il est question de ce qui animait les insurgés de 1871, la résolution socialiste est des plus elliptiques, évoquant rapidement « les valeurs républicaines portées par les acteurs de la Commune [...] ces femmes et ces hommes qui ont combattu pour la liberté ». Ils étaient républicains et cela suffit. Or, passée au tamis de la Commune, la république dessine des lignes de ruptures, apparaît sous ses différentes formes, historiquement situées et conflictuelles. La Commune c’est une guerre civile opposant des républicains « démocratiques et sociaux » et des républicains libéraux alliés à des monarchistes. L’usage mémoriel de la Commune proposé ici par la gauche au pouvoir dessine inversement en creux l’image simpliste d’une république « toujours déjà consensuelle », figure d’un récit se substituant à un roman national désormais intenable dans sa célébration d’une « France toujours déjà-là », pour reprendre la lumineuse formule de Suzanne Citron. Il y a donc une volonté d’instrumentaliser une référence de radicalité au profit d’un mol imaginaire unanimiste. La possible panthéonisation de Louise Michel, parmi d’autres candidates, participe du même problème.

Revenons à la « République démocratique et sociale » et au sens que les communards donnaient à ces mots, si différent de la « république sociale » du Conseil National de la Résistance après 1945. La grande affaire de la République « sociale » pour laquelle ce sont levés les hommes et les femmes de 1871 était de se gouverner soi-même. Pour eux la souveraineté ne se délègue pas, elle s’exerce directement, ou le plus directement possible. De toutes les révolutions du XIXe siècle, la Commune est celle qui a porté à son point le plus haut cette organisation de la souveraineté populaire, où les représentants ne sont que tolérés par ceux qui les ont élus et où les citoyens entendent participer réellement à l’exercice quotidien du pouvoir. Cette insurrection était donc un « questionnement libertaire de la démocratie » selon la belle formule de Jacques Rougerie. Mais cette dimension centrale, cet horizon d’attente révolutionnaire pleinement accompli par les insurgés de 1871, s’il fait aujourd’hui consensus parmi les historiens travaillant sur la Commune, a longtemps été minoré ou critiqué par les mémoires révolutionnaires dominantes, les socialistes de la fin du XIXe siècle et surtout les communistes qui, à la suite de Lénine et Trotski, critiquent la désorganisation de la Commune, plaidant ainsi pour une stricte discipline de parti. Aujourd’hui encore la connexion n’est pas si évidente entre la Commune des historiens avec les potentialités libertaires qu’elle souligne et les usages mémoriels de la gauche radicale. Ainsi, lors de la manifestation du 18 mars 2012, Mélenchon a exposé de façon lyrique une mémoire que l’on pourrait qualifier de post-communiste et ne s’est absolument pas référé à cette république par en bas qu’était aussi la Commune. En revanche, en 2001, le philosophe Toni Négri a rapidement qualifié le mouvement social de décembre 1995 de « Commune de Paris sous la neige » eu égard « à la capacité d’auto reconnaissance subversive des citoyens des grandes villes ». Au même moment, Tardi expose une Commune libertaire dans Le Cri du peuple, tout comme le cinéaste Peter Watkins.

Nous sommes aujourd’hui dans une période de recomposition de la mémoire militante de la Commune. Tous les possibles sont ouverts. Les plus prometteurs, les plus innovants ; comme les plus plats, les plus nostalgiques ou les plus attendus.

Q2C - Bien que ton ouvrage évoque la place de la Commune dans les programmes d’histoire de l’école de la République, tu ne t’attardes pas trop sur cet aspect des choses. Pourtant, pendant longtemps, cette absence a été brandie comme le symbole d’un enseignement historique au service des puissants et du pouvoir. On peut aussi y lire un « embarras » dans l’élaboration du récit consensuel que la République veut présenter d’elle-même à travers son école. Peux-tu nous résumer cet enjeu ?

Éric Fournier - Ce qui est clair c’est que la Commune est peut-être l’événement le plus apte à briser le récit linéaire, finaliste, consensuel d’une République libérale destinée à advenir pour apaiser les tensions et clore le siècle des révolutions. Cette insurrection complexe, à la croisée des chemins d’un XIXe siècle qui est lui-même le siècle des possibles, résume bien les enjeux liés à l’histoire scolaire aujourd’hui. Soit l’on considère que l’histoire à l’école doit prioritairement transmettre des connaissances – une sorte d’abrégé d’érudition pour créer une culture commune – et dans ce cas la Commune est définitivement encombrante, inapte à édifier les élèves à je ne sais quel supposé invincible ancrage des institutions républicaines. Soit – et c’est évidemment ma position – on considère que l’histoire scolaire doit initier à la richesse des situations historiques, bousculer les évidences, favoriser la distance critique, mettre en évidence les possibles du passé. Alors, la Commune est un magnifique objet. En ce sens, l’effacement de la Commune dans les nouveaux programmes de Première générale qui font commencer l’étude de l’histoire de la IIIe République vers 1880 est une réponse transparente des institutions.

En revanche, parler d’absence de la Commune dans les programmes scolaires et les pratiques de classe est une question délicate, qui appelle une réponse nuancée et pour tout dire en suspens. La Commune dans l’histoire scolaire est mon nouveau chantier de recherche, que je mène avec Laurence de Cock. En l’état actuel, trois points sont certains : Les programmes autorisent dès la fin du XIXe siècle de traiter de la Commune. Celle-ci est présente très tôt dans les manuels scolaires. Pourtant, l’idée générale est que la Commune est l’une des grandes absentes de l’enseignement secondaire. Il y a donc une tension, une contradiction même, et les rares études à ce sujet confondent une fois de plus programmes, manuels scolaires et pratiques de classes effectives. Cette confusion entre les programmes et les manuels fait fi de la liberté pédagogique des enseignants. En d’autres termes ceux qui regrettent l’absence – supposée – de cette révolution qui s’organisait par en bas ignorent la capacité des professeurs, à la base, à s’emparer des programmes ou à ne pas suivre les injonctions des manuels.

D’ailleurs, depuis quand cette absence scolaire de la Commune est-elle posée dans le débat public par des enseignants ou par des acteurs politiques ? En l’état embryonnaire de ce chantier, la question apparaît lors du Centenaire de la Commune en 1971. Avant, rien n’est moins sûr et cela reste à vérifier. Comment expliquer, par exemple, que Maurice Dommanget (1888-1976) – instituteur, secrétaire général de la Fédération Unitaire de l’Enseignement et militant révolutionnaire – ait écrit pléthore de livres et d’articles sur la Commune, notamment dans L’École émancipée et dans L’École libératrice, mais à ma connaissance aucune prise de position pour une plus grande place de la Commune dans l’histoire scolaire ? Considérait-il que l’autonomie des maîtres était suffisante et que ses articles étaient destinés à leur faciliter la transmission de l’événement ? Ou, inversement, avait-il acté que le « roman national » était politiquement situé et que c’était à une contre-éducation populaire de transmettre la Commune ? Voilà quelques pistes de travail.

Q2C - L’héritage éducatif de la Commune est des plus riches : laïcité, instruction gratuite et obligatoire, enseignement intégral... Sais-tu comment il a été défendu et mis en avant par ses « héritiers » ? Dans une formule souvent ignorée, Jules Ferry précise même que son projet d’école publique entend s’opposer aussi bien à l’école religieuse qu’à l’école des ouvriers communistes et socialistes inspirée par la programme et les réalisations de la Commune*. C’est un aspect que tu n’abordes pas trop dans ton ouvrage alors qu’il éclaire les motivations des fondateurs de l’école de la République mais aussi l’importance du souvenir de cette insurrection dans l’esprit des possédants.

Éric Fournier - Ta question participe intensément de la mémoire révolutionnaire de la Commune comme « l’aurore » des révolutions du XXe siècle, alors qu’elle est le « crépuscule » de celles du XIXe siècle, comme l’a souligné Rougerie. Il en est de même en matière scolaire. L’idéal éducatif de la Commune s’inscrit dans celui des républicains avancés du XIXe siècle, dans la continuité plus que dans l’innovation ou la rupture. Il prolonge les propositions du républicain Hyppolite Carnot, ministre de l’instruction publique entre février et juin 1848. Ce qui signifie, et cela bouscule nos propres évidences, que maints points de l’idéal éducatif de la Commune ne sont pas très différents des préconisations de Jules Ferry. Souvenons-nous, par exemple, de son très beau discours sur l’éducation des femmes en 1870. Mais une révolution est un moment d’intense recomposition politique. Jules Ferry, l’un des principaux opposants à Napoléon III, devient brutalement un républicain conservateur en 1871. Et c’est en homme d’ordre qu’il refonde l’école après 1880, guidé par le souvenir d’une Commune qu’il a combattu, comme par l’héritage commun des projets éducatifs des républicains avancés d’avant 1871. Il y a donc une proximité plus forte que ce que l’on pourrait croire entre l’école de Ferry et l’école rêvée par les Communards. Ce qui explique peut-être à quel point Ferry, dans le passage que tu cites, prend soin, violemment soin d’ailleurs, de distinguer son école de celle des communards. Ferdinand Buisson, figure centrale de l’école républicaine, est une illustration éclatante de ces porosités. Il est présent à Paris pendant la Commune, participe aux débats sur l’enseignement, favorise même la fuite de communards en Suisse. En précisant que son projet scolaire doit prévenir une nouvelle Commune, Ferry riposte par avance à ses détracteurs conservateurs qui pourraient y voir une troublante résurgence d’une insurrection que l’on cherche à effacer des mémoires, ou qui ne doit subsister que comme un déplorable exemple de guerre civile.

Ce qui distingue sans doute le plus la Commune du programme scolaire des républicains avancés du premier XIXe siècle c’est l’importance accordé à l’enseignement professionnel dans le cadre d’un « enseignement intégral » ambitionnant qu’un « manieur d’outil puisse aussi écrire un livre » (H. Bellanger).La seule école ouverte par la Commune est un établissement professionnel mixte, rue Lhomond, dans un collège jésuite laïcisé. La brièveté de la révolution et l’urgence de la guerre empêchent d’expérimenter réellement les projets scolaires de la Commune. Or, c’est dans la pratique que les communards ont le plus innové, inventé, bien plus que dans les discours. Une Commune plus longue aurait peut-être permis de voir le projet scolaire des communards se transformer en expérimentation concrète, gagner en densité pratique, et se distinguer plus fortement. Les troupes versaillaises ont brisé cet horizon.

Q2C - Quelles réactions à ton ouvrage ? As-tu d’autres projets après ce livre ?

Éric Fournier - Les réactions ont été très positives. J’ai effectué plus d’une quinzaine de présentations de mon livre et presque systématiquement nous avons débattu de la Commune dans l’histoire scolaire, ce qui atteste tant du regain d’intérêt pour la Commune que des enjeux politiques liés à l’enseignement de l’histoire. J’ai constaté, hélas, que certains intervenants, politiquement situés très à gauche, regrettaient la faible présence de la Commune dans les programmes actuels (ce qui est faux pour le collège d’ailleurs) tout en appelant de leurs vœux l’élaboration d’un autre « roman national », tout aussi édifiant, mais de gauche !

Parmi mes autres projets, il y a cette recherche sur la Commune et l’histoire scolaire, que j’ai évoquée plus haut, et aussi une autre sur la mémoire de la Commune au sein de l’armée française. La Commune semble une mémoire souterraine, ressurgissant ponctuellement, oscillant entre victoire régénératrice devenue vite encombrante et modèle possible de lutte-contre insurrectionnelle. Avec cet objet, je n’abandonne pas totalement la question de l’enseignement de la Commune, mais ici dans le cadre des écoles de guerre, forme (très) spéciale d’enseignement supérieur !

* « Dans les écoles confessionnelles, les jeunes reçoivent un enseignement dirigé tout entier contre les institutions modernes. On y exalte l’Ancien Régime et les anciennes structures sociales. Si cet état de chose se perpétue, il est à craindre que d’autres écoles se constituent, ouvertes aux fils d’ouvriers et de paysans, où l’on enseignera des principes diamétralement opposés, inspirés peut-être d’un idéal socialiste ou communiste emprunté à des temps plus récents, par exemple à cette époque violente et sinistre comprise entre le 18 mars et le 24 mai 1871. » J. Ferry, 1879

http://www.questionsdeclasses.org/?Entr ... ournier-La
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Re: La Commune de Paris

Messagede Pïérô » 09 Sep 2014, 10:56

Expo : LA COMMUNE de PARIS 1871

Librairie du Monde libertaire - Publico, 145 rue Amelot, Paris 11e

Tout le monde en a entendu parler. Beaucoup connaissent son histoire bien qu’elle ne figure pas dans les manuels scolaires.

Eric Savignac et Dominique Guerin ont cherché dans les poussières du second empire l’origine de cet épisode improbable d’un Paris libre et autogéré.

20 planches, des textes, un album.

Exposition de peintures du 24 septembre au 24 octobre 2014
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Re: La Commune de Paris

Messagede Pïérô » 13 Mar 2015, 01:51

Mercredi 18 mars, Paris

Parcours communard 2015

Sur les traces de La commune dans les 8e et 9e arrondissements

18 mars 2015 - 18h-20h / Rendez-vous métro Villiers.

Notre manifestation du 18 mars 2015 va s'inscrire dans le cadre du centenaire du décès d'Edouard Vaillant, délégué à l'enseignement et en charge des arts pendant la Commune de Paris, puis un des fondateurs du socialisme français.

Ce sera l'occasion de parcourir des quartiers marqués en 1871 par une intense activité communarde, et qui sont encore aujourd'hui le lieu d'une considérable concentration des travailleurs des services, commerces et transports à Paris.

Présentation du parcours :
• 18h Rendez-vous au métro Villiers
Intervention sur les massacres du Parc Monceau
• 18h15 Mairie du 8ème arrondissement (ancien Hôtel Cail)
Intervention concernant Edouard Vaillant / Eventuellement action symbolique de pose d'une plaque sur les murs de la mairie
• 18h35 Rue du Rocher
Intervention concernant les communards du 8ème arrondissement
• 19h Cour de Rome de la gare Saint-Lazare
Intervention concernant le rôle des chemins de fer et des cheminots pendant la Commune
• 19h20 Cour du Havre de la gare Saint-Lazare
Intervention concernant le général La Cécilia et la Garde nationale
• 19h45 Place d'Estienne d'Orves et Eglise de la Trinité (lieu du Club de la Délivrance)
Intervention concernant les femmes et leurs clubs pendant la Commune
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Re: La Commune de Paris

Messagede bipbip » 16 Mar 2015, 13:25

Nancy
18 mars 2015 : concert pour la Commune

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Ce 18 mars, comme chaque année, la Chorale des Sans Nom renommera la place de « l'infâme vieillard », de « foutriquet », du « petit Jean-foutre » ! Adolphe Thiers disparaîtra au profit de : « place de la Commune de Paris ».

Après la guerre franco-prussienne de 1870, le peuple de Paris est affamé ; monarchistes, curés et réactionnaires de tous bords reprennent le pouvoir. Le 18 mars 1871, le gouvernement de Thiers veut faire reprendre les canons payés par la souscription du peuple, sur la butte Montmartre.

Grâce aux femmes de Paris, parmi lesquelles Louise Michel, Elisabeth Dmitriev et Nathalie Lemel, la troupe refuse de tirer sur le peuple et se rallie aux insurgés. Le prolétariat parisien s'organise dans une ambiance d'émancipation sociale, c'est LA COMMUNE.

144 ans plus tard, les Versaillais sont toujours là, à l'Elysée, à Matignon, aux Palais Brongniart, Bourbon, du Luxembourg, rue de Solférino, place Stanislas ou dans les banques et les multinationales... Ils sabrent sans-papiers, chômeurs, jeunes. Ils volent l'argent public et affament toutes celles et tous ceux qui osent relever la tête et exiger un autre monde.

Après avoir fait disparaître les noms des bourreaux de la Commune encore présents dans la ville, la chorale des Sans Nom chantera des chants issus de cette leçon de résistance qu'a été la Commune.

Nous trinquerons à l'avenir et à l'émancipation des peuples autour d'un apéro communard que nous partagerons ensemble !

Ni dieu, ni maître, ni ordre moral !

Concert de la Chorale des Sans Nom
18 mars - 18 h 71 - Porte Héré

http://www.sans-nom.net/tous-les-articl ... la-commune
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Re: La Commune de Paris

Messagede Pïérô » 20 Sep 2015, 13:38

Samedi 26 septembre 2015
place de la Commune de Paris 1871

FÊTE DE LA COMMUNE 2015

Le 26 septembre prochain, nous nous retrouverons place de la Commune de Paris pour fêter tous ensemble la révolution du printemps 1871.

De la Commune, reste souvent le souvenir d’une capitale insurgée, d’une ville couverte de barricades et d’une guerre civile qui s’achève par la tragédie de la semaine sanglante, aux lueurs des incendies et aux bruits des fusillades accompagnant une répression massive.

Pourtant, pendant deux mois, la Commune a porté les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, à travers l’émergence du droit du travail et du droit au travail, l’école laïque, gratuite pour tous, la séparation de l’église et de l’Etat, la défense de l’intérêt général par l’extension des services publics, la reconnaissance de la citoyenneté aux étrangers et des avancées significatives vers l’égalité salariale des femmes et des hommes.

En 72 jours, la Commune crée la plus authentique démocratie qui ait jamais existé à travers le monde. Une démocratie avec des élus responsables et révocables, s’ils ne tiennent pas leurs engagements. Ils sont sans cesse contrôler par l’opinion : c’est le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple.

Faire connaître l’œuvre sociale et démocratique de la Commune, honorer la mémoire de ces femmes et de ces hommes qui ont lutté jusqu’à la mort pour un monde d’humanité et de justice n’est pas simplement un acte passéiste de souvenir, mais c’est montrer la modernité des décisions prises par la Commune, il y a 144 ans.

Venez nombreux en discuter avec nous lors de notre fête 2015.

Programme :
14h : Riton, son orgue de barbarie et Jean-Marc
15h : Nag’Air (Malène et Fanchon)
16h : Théâtre : « le rendez-vous du 18 mars »
17h : Le trio "Pas pour l’instant"
18h : intervention des Amies et Amis de la Commune
18h30 : Moblot

Sur la fête, vous trouverez un stand littérature, des tee-shirts, des objets de mémoire de la Commune et une buvette où nous aurons le plaisir de nous retrouver devant un communard, un rafraîchissement ou un gâteau confectionné par nos adhérents.

CONTRIBUEZ A LA RÉUSSITE DE LA FÊTE :
En achetant et diffusant les bons de soutien dont le prix modique (1 euro) permet de populariser largement notre fête. Ils sont présentés en carnets de cinq. Ils peuvent être commandés au siège de l’association.

En participant au montage et à la tenue des stands. Faites connaître vos disponibilités et préférence.

En confectionnant gâteaux et friandises pour le stand des viennoiseries et en apportant des lots pour la tombola.

http://www.commune1871.org/?Samedi-26-s ... 5-place-de
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Re: La Commune de Paris

Messagede Pïérô » 10 Oct 2015, 12:31

Mercredi 14 octobre, Paris

Ciné Publico « La commune (Paris 1871) »

Université populaire et libertaire du XIe arrdt, Commune de Paris
Le ciné de la commune
Vous propose
La Commune (Paris 1871)
1ère partie du film de Peter Watkins
Le mercredi 14 Octobre à 20H00 à la librairie PUBLICO, 145 rue Amelot, Paris 11e
En presence de Nestor Potkine

« Nous sommes en mars 1871, tandis qu'un journaliste de la Télévision Versaillaise diffuse une information lénifiante, tronquée, se crée une Télévision Communale, émanation du peuple de Paris insurgé... Dans un espace théâtralisé, plus de 200 participants (intermittents du spectacle, chômeurs, sans-papiers, provinciaux, montreuillois, simples citoyens, ...) interprètent, devant une caméra fluide travaillant en plans séquences, les personnages de La Commune pour nous raconter leurs propres interrogations sur les réformes sociales et politiques (...) »

Organisé par le groupe Commune de Paris de la Fédération Anarchiste
Séances suivantes : le 19 novembre et le 16 décembre

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Re: La Commune de Paris

Messagede bipbip » 21 Nov 2015, 10:59

Les communards à Lyon - Les insurgés, la répression, la surveillance

Après l’ouvrage de Laurent Gallet sur Antoine Cyvoct, l’Atelier de création libertaire continue dans la découverte de cette histoire libertaire lyonnaise méconnue. Cette fois, c’est Matthieu Rabbe qui aborde le thème des communards lyonnais.

Dans le cadre du mois de novembre libertaire, ces deux auteurs présenteront leurs livres au CEDRATS, le samedi 21 novembre 2015, à partir de 15 heures.

La répression de l’insurrection de la Guillotière, le 30 avril 1871, enterre définitivement les espoirs de révolution sociale des communards lyonnais qui, depuis la chute du Second Empire et la proclamation de la République, le 4 septembre 1870, essaient de soulever la ville. Pourtant, l’anarchiste et révolutionnaire russe Michel Bakounine lui-même pensait que l’esprit historique de révolte de Lyon en faisait une des villes les plus propices pour lancer le mouvement qui affranchirait tous les peuples. Et si celui-ci a marqué de sa présence les mouvements communalistes lyonnais, il ne fut pas isolé dans son combat et ne représente pas à lui seul un mouvement riche et complexe.

Bien loin d’être une simple copie de la Commune de Paris, la Commune de Lyon a une histoire et un retentissement propre, sa répression aussi. Les communards étaient bien souvent considérés par ceux qui les combattaient comme un ramassis d’exaltés, de voleurs, d’ivrognes, de criminels «  excitant à la guerre civile  », et, contre eux, on mobilise toutes les instances répressives de l’État. Une vision, une réaction dictées par la peur et le mépris pour des hommes et des femmes dont les parcours forment une nébuleuse de vies multiples.

Matthieu Rabbe, né à Besançon, a grandi à quelques centaines de mètres des maisons natales de Pierre-Joseph Proudhon et Charles Fourier. Familier depuis l’enfance de l’œuvre d’un autre franc-comtois, peintre et communard, Gustave Courbet, c’est tout naturellement que ses études d’Histoire à l’Université Lyon III l’ont amené à s’intéresser à la Commune de Lyon, sa ville adoptive.

http://rebellyon.info/Les-communards-a- ... nsurges-la
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Re: La Commune de Paris

Messagede Banshee » 21 Nov 2015, 14:00

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La Commune vue par Patrick Pécherot

Patrick Pécherot est un auteur rare et discret. C’est aussi un grand amateur d’histoire (et surtout d’histoire sociale), un très beau styliste et un conteur. Une plaie ouverte confirme tout cela.

1905, Matthew J. Velmont, privé chez Pinkerton est payé par un français pour retrouver un certain Valentin Louis Eugène Dana. L’homme aurait été aperçu dans le Wild West Show de Buffalo Bill. En 1870, Dana, Verlaine, Courbet, Vallès, Louise Michel et bien d’autres résistaient aux Prussiens puis aux Versaillais. Marceau faisait partie du groupe, il est resté à Paris et a survécu à l’épuration, il pense que Dana était un escroc qui les a trahis. Il le cherche partout.

Bientôt le Wild West Show va débarquer à Paris, l’heure de la confrontation a peut-être sonné, si Dana existe toujours, s’il est bien celui que croit Marceau …

Une plaie ouverte est un roman qu’il faut mériter. Mais on est récompensé au centuple des petits efforts consentis.

Il faut quelques efforts parce qu’on ne voit pas du tout, au début, où l’auteur nous amène. Chapitres très courts, qui suivent les tribulations d’un détective à la poursuite d’un fantôme dans tous les Etats-Unis. Des morceaux de réponses, des éclats de vérité ou de racontars, des éclairs de souvenirs remontant à 1870. Chaque chapitre est passionnant, l’ensemble est comme flottant en apesanteur, sans que le lecteur comprenne bien ce qui relie les morceaux.

Puis on arrive à Paris, entre juillet 1870 et juin 1871. Les espoirs, les désillusions, les erreurs, la grandeur et les petitesses, le courage, la générosité et quelques mesquineries de La Commune. Puis le massacre, le bain de sang mené et commandé par ceux qui ont eu peur d’être dépossédés de leur pouvoir et de leur argent par les gueux. Là aussi, tableau impressionniste, de très courts chapitres qui font revivre magnifiquement cette année mythique, vomie par les uns, idéalisée par les autres. Patrick Pécherot déboulonne les statues, non pour les oublier et les enterrer mais pour faire renaître les hommes de chair et de sang. Admirables mais humains, donc faibles parfois, injustes, envieux, hésitants … et pourtant capable d’une telle grandeur. Ce qui ne les rend que plus remarquables.

L’intrigue se noue, petit à petit, le tableau que l’on ne distinguait pas au début commence à prendre forme. Une forme qui pourrait être un trompe-l’œil. L’ombre est-elle lumière, voit-on un négatif ? Une photo truquée ? Qui est réel, qui est un ectoplasme … C’est tout cela qui sera dénoué de façon admirable et bouleversante dans la deuxième partie du roman. Pour un final qui vous laisse pantois.

Et mine de rien, avec une économie de moyens dont bien des auteurs pourraient s’inspirer, sans un mot de trop, Patrick Pécherot retrace aussi plus de trente ans d’histoire de France (et un peu des US), trente ans qui ont vu des massacres, des idéaux noyés dans le sang, l’Ouest américain devenir légende puis spectacle de cirque, l’apparition du cinéma, la vie et la mort d’artistes comme Courbet, Verlaine, Rimbaud, Vallès …

Une plaie ouverte est sans doute un roman qui se mérite, c’est surtout un des grands chocs de cette rentrée. A lire, sans faute.

Patrick Pécherot / Une plaie ouverte, Série Noire (2015).


https://actudunoir.wordpress.com/2015/0 ... -pecherot/
http://www.pecherot.com/
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Re: La Commune de Paris, et Lyon

Messagede bipbip » 03 Déc 2015, 19:45

Lyon

Le 28 septembre 1870, à Lyon, on proclame la Fédération révolutionnaire des Communes du balcon de l’Hôtel de ville

Six mois avant la Commune de Paris, c’est à Lyon que se crée le « Comité Central du Salut de la France », ainsi que la « Fédération révolutionnaire des Communes ». S’affirme dans cet esprit communard, le rôle important joué par le peuple de la Guillotière.

... http://rebellyon.info/Le-28-septembre-1870-a-Lyon-on
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