revue SILENCE

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Messagede Pïérô » 18 Juil 2014, 00:35

"Silence" Numéro 426

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Dossier
D’autres formes de démocratie

Démocratie et citoyenneté à l'heure du gigantisme (de Martine Dardenne)
Mettre en œuvre la participation : quelles contradictions ? (de Gaëlle Gasc)
La rotation des mandats à Saint-Nazaire : une expérience ratée ? (Entretien avec Thierry Brulavoine par Gaëlle Ronsin)
Suisse : la démocratie du coffre-fort (de Gaëlle Ronsin)
La loterie islandaise : le tirage au sort sauvera-t-il la démocratie ? (de Lionel Cordier)
Avancer vers l'horizon… sans qu'il recule (de Guillaume Gamblin)

Articles
La Barbe : rendre visible le patriarcat en le mimant (de Guillaume Gamblin)
B.D. : Lip, des héros ordinaires (de Laurent Galandon et Damien Vidal)
Le Champ Commun - De l’ "extra" dans l’ordinaire (de Marie Lemay)
Fukushima : Un graffeur contre les mensonges

Chroniques
Les bombes à graines (de Michel Scrive)
BD : Les bonnes recettes de Mlle Olive (de Sylvain Moizie)
Quand les restaurateurs se mettent au compostage (de Lorène Lavocat - Reporterre)
Les enfants de Fukushima commencent à mourir (de Monique Douillet)
Franc CFA : un pilier de la Françafrique (de Mathieu Lopes - Survie)
Les arsenaux nucléaires en 2014 (de Dominique Lalanne)

Brèves
Alternatives • Bilan financier 2013 • Nucléaire • Énergies • Politique • OGM • Nord/Sud • Santé • Climat • Environnement • Société • Paix • Agenda • Annonces • Courrier • Livres

Éditorial
Améliorer la démocratie ?

Abstention record, défiance vis-à-vis d'une caste de décideurs politiques sans renouvellement, désaffection à l'égard du militantisme politique, multiplication des affaires de corruption et de criminalité politique, concentration des médias dans les groupes privés, absence de débat sur le nucléaire et la politique française en Afrique... Le constat d'une crise de la démocratie en France n'est plus à faire et ses pathologies ont déjà été explorées dans ces pages.

Nous présentons aujourd'hui les idées et tentatives de ceux qui cherchent à renouveler la démocratie sur les territoires.

La question territoriale est centrale pour penser le renouveau démocratique. Aujourd'hui, l'abstention est d'autant plus élevée que l'élection concerne un grand territoire. Comme le constate Martine Dardenne, le gigantisme est une menace pour nos démocraties.

Nous interrogeons donc des expériences tenues à diverses échelles : nationalement avec le cas de l'Islande où a vu le jour la première grande assemblée tirée au sort ; et plus localement avec une tentative de rotation des mandats à Saint-Nazaire ou l'adoption de la sociocratie au sein de l'ancienne Communauté de Communes autour d'Anduze.

De nouvelles formes de démocratie peuvent-elles exister au sein des institutions classiques ?

Nous verrons que les municipalités se saisissent de l'injonction de démocratie participative, avec toutes les contradictions que cela peut engendrer. Une institution modèle n'est pas forcément symbole d'une avancée démocratique, comme nous le verrons avec le « modèle Suisse ».

Finalement, quelles sont les conditions nécessaires à l'avènement d'une démocratie réelle ?

Gaëlle Ronsin

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Re: revue SILENCE

Messagede Pïérô » 16 Oct 2014, 09:31

Numéro 427 - Octobre 2014

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Dossier
Penser l’agriculture de demain
Les systèmes alimentaires de demain ne ressembleront pas à ceux d’aujourd’hui (Entretien avec Pablo Servigne par Guillaume Lohest)
Nourrir l’Europe ? (de Pablo Servigne)
La résilience : un guide pour le futur (de Pablo Servigne)
Une transition agricole pour 2o5o : possible… et crédible (de Pablo Servigne)

Articles
Des juifs contre l'occupation (Entretien avec Pierre Stambul par Guillaume Gamblin)
Le lycée autogéré de Paris (de Pierre-Emmanuel Weck)
Quand l’eau redevient un bien commun (de Corinne Gais)
Allemagne : Lebenslaute, musique et action directe

Chroniques
Les jeux d'estaminets (de Michel Scrive)
BD : Cuisine 3000 (de Sylvain Moizie)
Les Fourmis vertes (de Lorène Lavocat - Reporterre)
Fukushima dépasse en gravité Tchernobyl (de Monique Douillet)
Jeûne-action international 2014 (de Dominique Lalanne)
La France et la guerre contre le terrorisme en Afrique (de Raphaël Granvaud - Survie)

Brèves
Alternatives • Agri-bio • Santé • Nucléaire • Énergies • Vélo(rution) • OGM • Environnement • paix • Femmes, hommes, etc. • Climat • Politique • Nord/Sud • annonces • Agenda • Courrier • Livres

Éditorial
Agriculture, biodiversité et dissensus

Se nourrir reste un défi permanent. L'agriculture est en effet confrontée à de multiples limites : enchérissement du pétrole, diminution des surfaces cultivables, épuisement des sols, changement climatique, augmentation de la population, concentration de celle-ci dans les villes, pollutions multiples par les pesticides, les engrais, les transports…

L'observation de la nature nous montre que les écosystèmes qui s'adaptent le mieux aux changements sont les plus variés, ceux dont la biodiversité est maximale.

Or l'agriculture intensive d'aujourd'hui, a fait exactement le choix contraire avec des champs de grande surface, en monoculture, dont le rendement est élevé… mais à la fragilité extrême. Et la fuite en avant continue : diminution du nombre d'espèces cultivées, nouvelles variétés par manipulation génétique, gigantisme du machinisme agricole…

Face à ce modèle, on assiste à une multiplication des démarches alternatives : agriculture biologique, biodynamique, permaculture, agroforesterie, agro-écologie, agriculture urbaine, traction animale, etc.

La diversité de ces pratiques augmente notre capacité à nous adapter aux changements futurs (accroître notre résilience). Personne ne peut prédire aujourd'hui ce qui, dans chacune d'entre elles, sera le plus utile, le plus fertile demain.

Dans ce contexte, plutôt que d'encenser une démarche au détriment d'une autre, il faut au contraire encourager ces différences, favoriser les confrontations, éviter une "monoculture de la pensée" et donc accepter le dissensus…

Ainsi au niveau global, nous nous trouvons à l'opposé de ce que beaucoup de groupes alternatifs expérimentent au niveau local dans leur mode de décision avec la recherche de consensus (2).

Quand faut-il du dissensus ? Quand faut-il du consensus ? Voici une intéressante question.


Michel Bernard


(1) sur le dissensus, voir les exemples donnés par Patrick Viveret dans Vivre à la bonne heure, éd. Presses d'Ile-de-France, 2014.

(2) voir le dossier dans Silence n°373, novembre 2009.

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Re: revue SILENCE

Messagede Pïérô » 16 Nov 2014, 02:58

Numéro 428 - Novembre 2014

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Dossier
La forêt brûle
Centrales au bois : halte à la biomascarade ! (Nicholas Bell)
E.ON, menaces en Cévennes (Laurent Carbonel)
Pour une gestion écologiquement responsable et socialement solidaire ! (Anne Berthet)

Articles
Circuits courts : nos paniers sont-ils "féministes" ? (Agnès Terrieux)
Révoltée, Sylvie la nounou a créé un syndicat (Emilie Lay)
Internet fait exploser la consommation électrique (Francis Vergier)
Le surprésentéisme, un fléau méconnu (Guillaume Gamblin)
Le partage du butin (Eva Thiébaud)
Les femmes, meilleures actrices de la résolution des conflits armés (Guillaume Gamblin)
Des français… Identités, territoires de l'intime (Denis Rouvre)

Chroniques
Pour poursuivre sur le chemin de la musique verte (M. Scrive)
Marche pour le climat : succès à Paris, triomphe à New York (B. Binctin)
BD : Les crèpes (S. Moizie)
"La situation est globalement sous contrôle" (M. Douillet)
Le Pacifique et l’interdiction des armes nucléaires (B. Barrillot)
Pascal Canfin - Une participation au gouvernement transparente (T. Noirot)

Brèves
Alternatives • Environnement • Climat • Nucléaire • Énergies • Vélo(rution) • Femmes, hommes, etc. • paix • Nord/Sud • Politique • Société • Agri-bio • Décroissance • OGM • Annonces • Agenda • Courrier • Livres

Éditorial
Les bûches qui nous attendent

Avec ce dossier "la forêt brûle", il ne s'agit pas de critiquer l'usage du bois comme énergie — le poêle à bois dans le logement bien isolé est excellent — mais d'alerter sur une dérive industrielle lancée depuis quelques années, qui à l'aide de chaufferies géantes, crée un déséquilibre aussi bien dans le secteur de l'énergie que dans la gestion de nos forêts.

Des particuliers, des communes ou des syndicats communaux ont une démarche cohérente liant le recours au bois-énergie local à la réduction des dépenses énergétiques et l'isolation des bâtiments pour globalement diminuer notre consommation. Au contraire, ces projets de chaufferies sont pensés pour fournir toujours plus d'énergie, dans une société où rien ne semble envisageable sans consommer toujours plus.

Nous rejoignons ici les problématiques de l'investissement industriel dans les implantations offshore d'éoliennes ou de la spéculation qui s'observe autour des champs de photopiles. Cette dérive est coordonnée par un "programme de transition énergétique" gouvernemental où les lobbies ont soigneusement, au fil des années, gommé tout ce qui irait vers une diminution de leurs profits.

Il semble que nous ayons du mal à nous sortir de la pensée dominante. Nous sommes fascinés par le toujours plus, y compris dans l'usage des énergies renouvelables (1).

Pourtant, répétons-le,

1) la seule énergie qui ne pollue pas est celle que l'on ne consomme pas.

2) l'énergie sert souvent à faire fonctionner des appareils qui détruisent la planète.


Michel Bernard

(1) Même l'excellente association Energie partagée, qui anime des projets citoyens, a bien du mal à soutenir des projets d'économie d'énergie ! En septembre 2014, elle soutient 18 projets dans le photovoltaïque, 12 projets dans l'éolien, 5 projets dans la biomasse, 1 projet dans la microhydraulique, aucun dans le solaire thermique… et un seul projet d'économie d'énergie !

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Re: revue SILENCE

Messagede Pïérô » 01 Déc 2014, 15:40

Numéro 429 - décembre 2014

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Dossier
Que vivent nos 75 langues régionales !

"Aujourd'hui, la plupart des sociétés sont plurilingues." (Entretien avec Gilbert Dalgalian par Divi Kerneis)
La mort des langues n'est pas un destin (Divi Kerneis)
Les luttes pour les langues "régionales" en France : un combat pour la démocratie (Tangi Louarn)
Nos langues et nos identités (Marion Durand)
Ai’ta ! : la désobéissance civile au service de la langue bretonne (Tristan An Nedeleg)
Quand la langue corse passe à la télé (Lisa D’Orazio)
En Pays basque nord, l'enseignement joue un rôle moteur (Peio Jorajuria)

Articles
Comment notre corps est devenu une décharge ambulante (Entretien avec Fabrice Nicolino par Michel Bernard )
En Algérie, l'eau se fait de plus en plus rare (Mohamed Nichane et Mohamed Anouar Khelil)
Algérie : les opposants à l’exploitation du gaz de schiste en mode résistance (Mehdi Bsikri)
Dystopia, main basse sur l'agriculture (Alexa Brunet, Patrick Herman)
État Islamique et Kobanê : que peut la non-violence ? (Guillaume Gamblin)
Résister aux importations d'OGM (Guillaume de Crop)

Chroniques
BD : Une recette bien exotique (S. Moizie)
Sur les terres de l’abstention et du FN, un maire résiste par l’écologie (L. Lavocat)
Les jeux et Noël... (M. Scrive)
Le cauchemar de TEPCO est aussi le nôtre (M. Douillet)
Guerres, épidémies et accaparement des terres en Afrique (O. Tobner)
Élargir les failles (P. Bouveret)

Brèves
Alternatives • Femmes, hommes, etc. • Société • Vélo(rution) • Climat • Environnement • Nucléaire • Énergies • Nord/Sud • OGM • Paix • Agenda • Annonces • Courrier • Livres

Éditorial
Cultivons la biodiversité des langues

S'il est fréquent d'entendre parler basque ou catalan lorsque l'on voyage au sud de la frontière franco-espagnole, les choses changent dès que l'on met les pieds sur le territoire français. Rien de naturel à cela : c’est plutôt le fruit de politiques linguistiques contrastées.

Nous vivons dans un Etat construit sur une tradition républicaine jacobine qui a mis en place, depuis plus de deux siècles, un véritable ethnocide des différentes cultures présentes sur le territoire national. Ce sont les langues régionales mais aussi les cultures et traditions qui leur sont liées qui ont été détruites avec application. Aujourd'hui, les différentes langues présentes sur le territoire français sont dans une situation critique.

Il en va de même pour la terre : d'un côté, le modèle productiviste entraîne des monocultures agricoles qui appauvrissent le sol et participent à l'érosion de l'humus ; et de l'autre, des cultures et des langues minorisées sont en voie de disparition. Ainsi la diversité des langues et des cultures, c'est à dire le prolongement de la biodiversité chez l'humain, est en train de disparaître au profit d'une société monolingue (1).

Le lien entre monolinguisme et monoculture végétale est très concret : l'une d'entre nous a constaté que son oncle et son grand-père connaissaient une quantité de salades sauvages, délicieuses, qu'elle mangeait il y a ... 50 ans. Ils en connaissaient le nom occitan. Il s'est avéré que la traduction française de ces noms n'a pas été faite ou transmise. Résultat, après le décès des anciens, le nom de ces salades (herbes comestibles) n'ayant pas été mémorisé ni traduit, il est bien difficile de les retrouver. Ces salades sauvages ont été, de fait, perdues.

Notre dossier donne la parole à des personnes engagées dans la défense et la promotion des langues régionales (2). Ce sont les acteurs de la résistance et de la vie de ces langues qui nous parlent de l'importance de faire vivre ce trésor linguistique et culturel. Et de leurs combats pour faire respecter le droit à la diversité.

Monique Douillet, Guillaume Gamblin et Divi Kerneis

(1) Le même phénomène se met en place, à une autre échelle, entre l'anglais et les langues d'usage au niveau européen, et bien malin le ou la député-e européen-ne qui ne voudra pas ou ne parviendra pas à utiliser l'anglais.

(2) Essentiellement les langues situées en métropole. Les autres n'ont été qu'effleurées dans ce dossier, tant le sujet est vaste et tant elles mériteraient un dossier à part entière.

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Re: revue SILENCE

Messagede Pïérô » 28 Déc 2014, 04:26

A paraître n°430 - janvier 2015

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Dossier
Alternatives en corse

Corse, terre de non-violence
Manger local, bio et de saison, c'est souhaitable et c'est possible
Les pomélos poussent dans la plaine
Un vivier d'alternatives à Ajaccio
Le musée qui n'existait pas encore…
Droits paysans
Il existe encore des lieux sauvages…
D'autres alternatives en Corse…
Dossier coordonné par Michel Bernard

Articles
Alternatiba : sauvegarder le climat par le bas ? (Entretien avec Guillaume Durin par Guillaume Gamblin)
Objecter à la Journée Défense et Citoyenneté ? (Jean-François Aupetitgendre)
Dessins hommages à Rémi Fraisse
Ces familles qui relèvent le défi de limiter leurs déchets… (Camille Lecomte)
Les Malassis : Une coopérative de peintres toxiques (Vincent Chambarlhac, Amélie Lavin et Bertrand Tillier)

Chroniques
Au son de la musique "verte", suite (M. Scrive)
Sur le campus de Bordeaux, la récup' s'organise (B. Pietrapiana)
Fukushima : Secrets et mensonges (M. Douillet)
Le Mégajoule commence ses tirs (D. Lalanne)
Burkina-Faso : un régime françafricain renversé par son peuple (T. Noirot)
BD : Une recette bien exotique (S. Moizie)

Brèves
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Éditorial
Colonialisme, tourisme et alternatives

"Il est encore en Europe un pays capable de législation : c'est l'île de Corse. La valeur et la constance avec laquelle ce brave peuple a su recouvrer et défendre sa liberté, mériterait bien que quelque homme sage lui apprît à la conserver. J'ai quelque pressentiment qu'un jour cette île étonnera l'Europe"
Jean-Jacques Rousseau
Dans Le contrat social, 1764.

Sur trois millions de visiteurs par an, combien se sont renseigné sur le passé de la Corse ? Combien savent que pendant deux siècles, l'île de beauté a subi des lois d'exception qui ont détruit sa langue, sa culture, son autonomie alimentaire et énergétique (1). Combien comprennent que le tourisme de masse actuel poursuit, sous une forme de domination plus diffuse, une même volonté d'asservissement ?

Alors que l'économie de la Corse repose aujourd'hui pour l'essentiel sur la vente du soleil et des plages (2), l'heure n'est pas pour tous à la résignation. Cela a d'abord été depuis les années 1970, une montée du nationalisme, malheureusement "piégé" ou dévoyé par le recours à la violence pour une part, par des pratiques mafieuses pour une autre part et plus récemment par une frange de son électorat séduite par les thèses de l'extrême-droite.

C'est également, heureusement, comme partout, des initiatives alternatives. Certaines sont le fait des Corses, d'autres de personnes qui sont venues s'installer sur l'île. Dans les reportages qui suivent, il sera intéressant de noter que parmi les initiatives les plus récentes, se trouvent reliées les questions écologiques, sociales et culturelles : relocalisation de l'économie, autonomie alimentaire, coopération, protection de l'environnement. L'insularité et la question d'une certaine forme de violence ajoutent au débat une nécessaire prise de conscience peut-être plus globale que dans d'autres régions.

Le remarquable travail de l'association pour une Fondation de la Corse que nous présentons en premier devrait pouvoir déboucher sur un renforcement des ces alternatives diverses et on se prend à rêver d'une Corse qui comme aux temps des Lumières, nous éblouirait non seulement par son soleil mais aussi par son modèle de société.

Michel Bernard

(1) Ce n'est pas totalement fini. Il reste encore des domaines où la loi n'est pas la même dans l'hexagone et en Corse.
(2) L'agriculture ne représente que 2 % du PIB, l'industrie 15 %.

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Re: revue SILENCE

Messagede Pïérô » 01 Fév 2015, 14:01

Numéro 431 - février 2015

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Dossier Soutenir les lanceurs d'alertes
Le lobbyiste, la machine à consentir et le lanceur d’alerte (Benjamin Sourice)
Nicole Marie Meyer, omerta au sein de la fonction publique (Glen Millot)
Le collectif Vigilance Franklin, porteur d'alertes (Glen Millot)
Les lanceurs d'alerte face à un système qui cherche à les broyer (Glen Millot)

Articles
Une bande dessinée sur la non-violence (Dom' et Étienne)
Fermes-usines et vaches à merde (Michel Bernard )
Inventer des chemins politiques inédits face à la violence (Pinar Selek)
Et si l'EPR ne démarrait jamais ? (Michel Bernard)

Chroniques
Françarique : Maintien de l'ordre "à la française" (M. Lopes)
Les jeux bretons (M. Scrive)
À Paris, l’agriculture s’apprend à l'école (O. Bailly)
Habitat : La casseta del nibbio (C. Deleforge et O. Mitsieno)
Fukushima : Comment s'en débarrasser ? (M. Douillet)
Armes nucléaires : La France refuse (D. Lalanne)

Brèves
Politique • Nord/Sud • Alternatives • Femmes, hommes, etc. • Climat • Environnement • Nucléaire •  Énergies • paix • annonces • Agenda • Courrier • Livres


Éditorial
Un cri dans la nuit

Les alertes historiques de Rachel Carlson sur les dangers des pesticides en 1962 et de René Dumont sur les limites de la planète en 1974, nous rappellent que l'écologie, cela a d'abord été et cela reste un cri d'alarme, une ou plusieurs voix qui s'élèvent pour dénoncer une pollution, les méfaits d'une multinationale, un système industriel destructeur… En général, c'est une personne qui commence à se lever pour clamer la vérité afin qu'éclate au grand jour un scandale sanitaire ou écologique.

"Le plus souvent, le lanceur d'alerte est une personne de bonne foi qui constate de simples dysfonctionnements pouvant engendrer un risque important et va en référer à sa hiérarchie. Dans le meilleur des mondes, le problème est étudié, des remèdes sont apportés et tout le monde rentre chez soi avec le sentiment du devoir accompli. La catastrophe a été évitée. Mais lorsque ces dysfonctionnements sont intentionnels, la situation devient très différente", explique Glen Millot dans ce numéro.

Que ce soit dans le cadre de son activité professionnelle ou en dehors de celle-ci, la personne qui lance une alerte environnementale, sanitaire, financière, etc., fait généralement face à des attaques violentes, parfois, de la part des lobbies qui ont intérêt à ce que la nuisance dénoncée se perpétue. Il ou elle se trouve alors fragilisé-e.

Comment les lanceurs d'alerte parviennent-ils à faire percer une information dérangeante, et comment fonctionnent les mécanismes de répression déclenchés à leur encontre ? Pouvoir mieux protéger et soutenir les lanceurs d'alerte est une urgence, comme le montrent les exemples cités dans ce dossier qui a été réalisé en partenariat avec la Fondation Sciences Citoyennes.

Guillaume Gamblin

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Re: revue SILENCE

Messagede Pïérô » 01 Mar 2015, 12:28

Numéro 432 - mars 2015

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Loi Duflot : pour mieux se loger ?
Comment, dans un pays riche, des gens peuvent-ils encore vivre dans la rue ? (Entretien avec Jean-Baptiste Eyraud par Michel Bernard)
Quelle place pour l’autogestion et l’écologie face au moule consumériste ? (Entretien avec Pierre Lefèvre par Michel Bernard)
Habitat groupé : et dans la pratique, cela se passe comment ? (Entretien avec des habitants collectées par Michel Bernard pour Silence et par Anne-Françoise Gay pour le Réseau Habitat groupé)
Les habitats groupés en France
Habitat léger : la reconnaissance par la loi n'est pas forcément source de simplification (Bérénice Lemha)

Articles
Trémargat, laboratoire d’alternatives et de démocratie participative à ciel ouvert (Marion Guyonvarch)
Être là, avec Amnesty International (Christophe Dabitch et une quinzaine de dessinateurs)
Le mouvement Notav, terrain fertile des alternatives ? (Anahita Grisoni et le focus group Notav)
51 Artistes face à l’A51 (Montain Wilderness & Amis de la Terre)

Chroniques
Jouer avec les mots (Michel Scrive)
Il soigne ses bêtes avec des plantes, et elles s’en portent mieux ! (Flora Chauveau - reporterre)
Stagonès, réinventer le vivre-ensemble en Grèce (Chloé Deleforge et Olivier Mitsieno)
Début de la fin des centrales nucléaires ? (Monique Douillet)
Une arme terroriste ! (Dominique Lalanne)
Une guerre pour Charlie (Mathieu Lopes - Survie)

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Éditorial
A toute ALUR

"Vous voulez les pauvres secourus, moi je veux la misère supprimée"
Victor Hugo

Cécile Duflot a profité de son passage au ministère du Logement et de l'Egalité du territoire, de 2012 à 2014, pour faire adopter la loi ALUR (loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové). Elle avait clairement pour ambition de favoriser le plafonnement des loyers et de donner un cadre légal aux expériences alternatives concernant l'habitat et le foncier, tant sur le plan locatif que de l'accession à la propriété.

Mais le jeu législatif fait qu'entre l'idée généreuse et la pratique, il peut y avoir de grands écarts. En introduisant des amendements tout au long du parcours d'adoption de la loi, le Sénat et le Parlement ont limité la portée des innovations. Et sa mise en application, qui passe par la promulgation de décrets, l’a encore amputée de plusieurs initiatives.

Alors que reste-t-il à l'arrivée ?

Nous avons interrogé différentes personnes et groupes concernés par cette nouvelle loi. Notre première surprise a été de constater que, pour agir dans ce domaine, les personnes, habitants, militants ou professionnels, doivent faire face à une réglementation de plus en plus complexe.

Comme dans bien d'autres domaines, il faut se heurter à des lobbys financiers puissants, et rien n'est définitivement acquis. Les non-dits sont nombreux et c'est encore une fois le rapport de force qui oriente les décrets, encore en cours de rédaction pour certains, dans un sens ou dans l'autre.

Il est peu probable que demain, plus personne ne dorme dans la rue ou dans un logement insalubre. L'action, la désobéissance resteront donc à l'ordre du jour… Jusqu'à une nouvelle loi ? Jusqu'à la fin des inégalités sociales ?

Michel Bernard

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Re: revue SILENCE

Messagede Pïérô » 05 Avr 2015, 15:45

Numéro 433 - Avril 2015

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Dossier
Renverser nos manières de penser pour échapper à l'horreur économique (Serge Latouche)
La tête dans les étoiles, les mains dans le cambouis... (Michel Bernard)
Les pieds sur terre et la politique... (Michel Bernard)

Articles
En 2030, nous consommerons moins... mais encore trop (Michel Bernard)
Faut-il recycler nos déchets ? (Francis Vergier)
Comment dit-on "eau potable" en mexicain ? (Alain Sousa)
Réforme régionale et crise de la démocratie (André Duval)
Vélorution : Renversons nos manières de manifester ! (Collectif)

Chroniques
Jeux : Le Push car ou "caisse à savons" (M. Scrive)
Les nouveaux entrepreneurs prospèrent en vélo (B. Belliot-Niget - reporterre.net)
Écohabitat : Un "vaisseau terrestre" en Turquie (C. Deleforge et O. Mitsieno)
Armes nucléaires : Elles cassent et sont acquittées ! (D. Lalanne)
Fukushima : Tu n'as rien vu à Fukushima... (M. Douillet)
Le gros gâteau africain (M. Lopes - Survie)

Brèves
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Éditorial
Donner corps à nos idées

Comme le rappelle Serge Latouche, en introduction de ce dossier, nous avons besoin de "décoloniser notre imaginaire". Ce qui passe par notre capacité à se sortir de l'addiction à la consommation. A accepter les limites. Cela se situe au niveau de la tête.
Mais comme le disait Albert Einstein : "On ne résout par les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés". D'où l'importance de créer des "alternatives", des "îlots d'autonomie", des "Zones à défendre". Et après la tête, il faut donc mettre en route les mains (pas forcément dans le cambouis !) et le cœur (pour gérer les relations humaines dans ces initiatives et autour d'elles). Nous faisons un rapide tour d'horizon de la diversité de ces initiatives dans un deuxième article.
Tout cela pourrait nous conduire lentement vers un changement de société, une lenteur que nous sommes nombreux à revendiquer comme un moyen cohérent d'agir et de penser autrement. Malheureusement, le temps du changement est limité : nous constatons chaque jour que le réchauffement climatique s'accélère, les nouvelles ressources en pétrole se raréfient, les déchets nucléaires s'entassent, les espèces animales et végétales disparaissent, comme les terres agricoles... Il est donc nécessaire de compléter ces démarches par un engagement dans le social et le politique, ce que nous abordons dans un troisième article.
Un dossier loin d'être complet car de nouvelles idées naissent chaque jour... Il est impressionnant de voir la créativité à l'œuvre et surgir de nouvelles pistes...

Michel Bernard

(1) Le numéro "L'écologie en 600 dates" présente cette multiplication des idées et des pratiques. Il est maintenant épuisé, mais existe sous forme de livre, voir en page 47.

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Re: revue SILENCE

Messagede Pïérô » 13 Mai 2015, 12:52

Numéro 434 - Mai 2015

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Dossier
Quand l'art devient expérience politique (Gavin Grindon et John Jordan)
Des actions en images
Avant les partis écologistes : les Provos (Yves Frémion)
Performances, freezings : entre l'artistique et le militant (Mickaël Serré (alias Mickomix))
Les LilithS : inventer une action féministe "révolutionnaire" (Entretien par Guillaume Gamblin)

Articles
Ondes électromagnétiques : le jeu trouble de Que Choisir ? (Guillaume Gamblin)
ZAD de Sivens : l’expulsion (Louis Witter)
Derrière les étiquettes : des déchets et quelques surprises (Rémy Cahen)
L’exceptionnalité des communes du nucléaire en France (Teva Meyer)
Densifier est bon pour la planète ! (Francis Vergier)
La Migration des Capitaux ! (Mickomix)

Chroniques
Recettes naturelles pour protéger le bois et le rendre imputrescible (M. Scrive)
Cappadoce : vivre dans la roche ? (C. Deleforge et O. Mitsieno)
A la Ferme du Patureau, on emprunte la voie douce vers la radicalité (E. Daniel - reporterre.net)
Aux limites de la zone interdite, quatre ans après la catastrophe (M. Douillet)
Retours de bâton pour Areva (R. Granvaud - Survie)
Blocage d'une base nucléaire anglaise ! (D. Lalanne)

Brèves
Femmes, Hommes, etc • Alternatives • Agri-bio • Climat • Environnement • Nucléaire • Énergies • Nord/Sud • Politique • Santé • Paix • OGM • Annonces • Agenda • Courrier • Livres


Éditorial
Quand l'action se fait débordement et création

"Soyez prudent avec le présent que vous créez puisqu’il devrait ressembler au futur auquel vous rêvez", écrivent les femmes du collectif féministe anarchiste Mujeres creando sur les murs de La Paz, en Bolivie.

C'est bien parce que nous souhaitons que le présent de nos luttes soit le plus possible à l'image de nos rêves et de nos envies qu'un peu partout, des mouvements de contestation emploient des formes d'action imaginatives, donnant à vivre des moments désirables en soi. (1)

C'est pourquoi ce dossier rend compte de formes d'action politique qui sortent de la seule logique rationnelle du militantisme "classique" pour déborder de toutes parts, vers le monde de l'art, du quotidien, du jeu et de l'humour.

Déjà au début des années 1980, des femmes du mouvement pacifiste et écoféministe renouvelaient les formes d'action directe non-violente contre les armes nucléaires des Etats-Unis :

"Nous dansons, car après tout c'est ce pour quoi nous nous battons, disaient-elles. Pour que continuent, pour que l'emportent, cette vie, ces corps, ces seins, ces ventres, cette odeur de chair, cette joie, cette liberté". (2)

Chaque jour, partout dans le monde, des femmes et des hommes continuent à inventer des manières astucieuses et joyeuses d'avancer, de créer à rebours des puissances destructrices, déjouant le piège de la seule contestation négative.

Car la politique est aussi une affaire d'affects, et la joie est un moteur puissant pour donner envie d'agir.

Ce dossier explore les terres où l'action politique de rue s'hybride avec les démarches artistiques, se fait jeu, déborde de son lit pour ensemencer les espaces du quotidien qui l'entourent (3).

Guillaume Gamblin


(1) C'est aussi par cette exigence de cohérence entre les fins visées et les moyens utilisés que les militants font un usage prudent de la violence et que les actions non-violentes se multiplient depuis quelques décennies.

(2) Rêver l'obscur. Femmes, magie et politique. Starhawk, éd. Cambourakis, 2015, 380 p.

(3) Ce dossier ne reprend pas la thématique des graffs que nous avons développé dans le n°376 "Les murs, médias alternatifs".

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Re: revue SILENCE

Messagede Pïérô » 03 Juin 2015, 08:38

Numéro 435 - Juin 2015

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Dossier
Climat : banlieusards de tous les pays, désintoxiquez-vous ! (Jade Lindgaard)
L'action locale et l'action politique face au défi climatique
Que faut-il attendre de la COP21 ?
Quelles stratégies gagnantes pour la bataille climatique ?
Quand Alternatiba rassemble autour du climat… (Propos recueillis par Guillaume Gamblin)

Articles
Maroc : en guerre contre le microcrédit (Francis Vergier)
Podemos, choisir entre la décroissance et le pouvoir ? (Guillaume Gamblin)
Mais de quelles "zones de compensations" parle-t-on ? (Francis Vergier)
Au Tri postal d'Avignon, un accueil de nuit citoyen et culturel (Monique Douillet)
L'objet du voyage (Rafaël Trapet)
Guide de l'AlterTour 2015 (Encarté en pages centrales)

Chroniques
Japon : Tout se ligue contre le redémarrage du nucléaire (M. Douillet)
Rwanda : une déclassification en trompe-l'œil ? (Survie)
Rendre la ville comestible, l’expérience de Vergers Urbains (M. Scrive)
La main verte des Roms de Montreuil (Reporterre.net)
Éco-construction : Une expérience indienne (C. Deleforge et O. Mitsieno)
Les armes nucléaires en procès (D. Lalanne)

Brèves
Climat • Environnement • Nucléaire • Énergies • Nord/Sud • OGM • Alternatives • Paix • Santé • Politique • Vélo(rution) • Annonces • Courrier • Livres


Éditorial
Ne les laissons pas décider à notre place

Les hommes (et les quelques femmes) qui vont négocier l'accord international sur le climat lors de la COP 2015 organisée par l'ONU, sont pour la plupart membres ou proches de cette classe oligarchique qui tire profit de l'accaparement et de la destruction généralisés des ressources naturelles. Ces fameux "1%" désignés par le mouvement des Indignés en Espagne et celui d'Occupy aux Etats-Unis.

Dès lors, il serait vain d'espérer de leur part autre chose que des mesures pour préserver le statu quo sur lequel reposent leurs privilèges. Les décisions qui seront prises en décembre à Paris concernant les politiques climatiques seront donc subordonnées à la préservation du système politique et financier actuel (mesures d'économicisation de la nature et des nuisances écologiques, recours aux techniques de la géoingénierie, idéologie du développement…). Et s'annoncent d'ores et déjà bien en dessous de ce qui serait nécessaire pour éviter une catastrophe climatique.

S'il y a un réel espoir à avoir pour le climat, c'est certainement du côté des sociétés civiles qu'il faut le chercher. Parmi l'écrasante majorité des habitant-e-s de la planète pour qui la préservation de leur milieu de vie est un enjeu vital… malgré parfois le désir contradictoire d'accession à un mode de vie toujours plus consommateur de ressources.

Ce dossier, qui se concentre sur la situation en France, s'intéresse à trois types d'acteurs : les habitants des quartiers populaires qui sont les premiers touchés par les dégradations écologiques et climatiques, et qui se mobilisent en conséquence. Les groupes et organisations qui se battent pour le climat, et qui échangent ici analyses et stratégies d'action. Enfin les autres acteurs sociaux et associatifs dont le dernier article interroge les capacités à se mobiliser sur un enjeu climatique qui n'est pas, au départ, leur raison d'être.

Quelques jalons pour poursuivre la réflexion et la mobilisation climatique, collectivement, sur les territoires du quotidien de nos vies. Un quotidien qui, plus que jamais, est politique.

Guillaume Gamblin

Enfin pour se mettre en action, ce numéro présente également deux initiatives itinérantes pour se rencontrer autour du climat : l'AlterTour et le tour à vélo d'Alternatiba. Pédalons pour agiter nos neurones.

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Re: revue SILENCE

Messagede Pïérô » 09 Juil 2015, 19:35

Numéro 436 - été 2015

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Dossier
La Réunion, une île monde (Gaëlle Ronsin et Monique Douillet)
Peut-on parler d'alternatives à La Réunion ? (Gaëlle Ronsin)
Les Salazes, la vie lontan d'aujourd'hui (Rémi Da Silva)
Une île en circuit court ? (Mathilde Vauléon et Gaëlle Ronsin)
Kaz Maron : du kabar au jardin (Gaëlle Ronsin)
ArTerre, former à l'écologie pratique (Gaëlle Ronsin)
APLAMEDOM : Les Zerbarz qui soignent (Gaëlle Ronsin)
MOV_A, fér danser tou do moun ! (Gaëlle Ronsin)

Articles
La Belle Verte, un futur habitable ? (Tiphaine et Marco, Cyclolenti)
Vers la fin des centres commerciaux ? (Photographies de Steph Lawless)
Du Blues contre les guerres ! (Pascal Martin)
Nanoparticules : tous cobayes ! (Entretien avec Roger Lenglet, par Guillaume Gamblin)
Pour la vie, contre la guerre (Freddy Tsimba)

Chroniques
Écologie pratique : Camping écolo
À Bordeaux, des étudiantes éveillent les consciences des consom’acteurs
Le Monde en construction(s) : Saraya, un éco-lodge à Goa
Fukushima : Dites-nous comment survivre à notre folie ?
Crimes ordinaires de l'armée française en Afrique
Féminisme et paix : Occupation de Greenham Common
Nucléaire : Les Allemands contre les bombes

Brèves
Alternatives à La Réunion • Alternatives • Nucléaire • Climat • Énergies • Environnement • Nord/Sud • OGM • Paix • Politique • Société • Annonces • Courrier • Livres


Éditorial
"La Réynion in ti péï, li lé dan la mer,
si son kèr, lé plein flèr"*


Des paysages grandioses, une nature sauvage, des hautes montagnes aux lagons azur de l'océan Indien, un volcan qui pète le feu, de multiples métissages… "l'île intense". Pas trop dur de vendre La Réunion sur la plaquette touristique ! Enclavée mais si ouverte, la vie à La Réunion n'est pourtant que paradoxe : on y vient en avion pour découvrir sa nature ; on y vit en insulaire, mais très peu avec la mer...

Une année ne m'a pas suffi pour tenter de comprendre les complexités de ce petit pays, mais l'émerveillement, lui, demeure.

L'histoire débute pourtant mal, il y a trois cent cinquante ans, par l'impérialisme, l'acculturation, l'esclavage et la domination des peuples. En dépit de ce lourd fardeau, un ensemble d’appropriations, d'échanges et de mélanges culturels construisent la société créole, que l'on appellerait ailleurs multiculturelle. "Tous les visages du monde sont à La Réunion" déclame le poète Danyèl Waro.

En quoi La Réunion est-elle alternative ?

Plus qu'ailleurs, sur ce territoire à la biodiversité exceptionnelle, patrimoines culturel et naturel sont étroitement entrelacés. C'est sur ce terreau fertile que s'appuient les initiatives que nous avons rencontrées : jardins collectifs, maloya, plantes qui soignent, kabars poussièr, la vie dans les ilets au son du reggae... les "alternatives" à La Réunion se construisent chacune à leur façon. Mais comme ailleurs, le modèle capitaliste et les doctrines du monde occidental grignotent du terrain à ces expériences de vie. Les Réunionnais aussi ont des choix à faire pour se tourner vers une société plus écologique et solidaire.

Gaëlle Ronsin

*Chanson La Montagne, Baster : "La Réunion est un petit pays, une île dans la mer, et son cœur est plein de fleurs"

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Re: revue SILENCE

Messagede Pïérô » 31 Aoû 2015, 12:10

Numéro 437 - septembre 2015

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Dossier
Toujours plus d'énergie
Les avantages écologiques des énergies renouvelables
La dérive industrielle
Qu'en pensent les acteurs du secteur ?
Dossier coordonné par Michel Bernard

Articles
Le temps des téléphériques urbains ? (Michel Bernard)
Niramyam farm, une ferme productive au naturel (Manon Canovas et Thibaud Chéné)
Perturbateurs endocriniens : l'empoisonnement de l'espèce (Marine Jobert)
Center parcs ou les mensonges cyniques du capitalisme financier (Jean-Claude Besson-Girard)
(T)rêve - Sans bruit(s) (Florence Louis)
Transformer les déchets en paysage (Alejandro Duran)

Chroniques
Fukushima : Yukari Sasaki, mère de famille et chanteuse
En direct de nos colonies : La porte ouverte à l'impunité
Écologie pratique : Faire ses produits ménagers
D'anciennes mines de charbon deviennent des sources d'énergie renouvelable
Ralegan Siddhi, un exemple de développement rural ?
Féminisme : En mai 1851, Sojourner Truth s'exclame : "Ne suis-je pas une femme ?"
Paix : Peut-on "interdire" les armes nucléaires ?

Brèves
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Éditorial
Epuisantes renouvelables

Aujourd'hui, les avancées technologiques permettent de produire de l'énergie à partir des filières renouvelables à un prix équivalent ou moindre que les énergies fossiles, nucléaire compris (1). La tendance est lourde et tout le monde est d'accord pour dire que l'on va vers du 100 % renouvelables à plus ou moins long terme.

Sortir du nucléaire permet de stopper la production d'une radioactivité mortelle. Se passer du pétrole ou du charbon, permet de limiter les émissions de gaz à effet de serre provoquant le réchauffement climatique. Mais vouloir seulement remplacer une énergie par une autre ne change rien au fait que nous sommes en train d'épuiser la planète à grande vitesse.

Notre consommation d'énergie est directement liée à notre consommation de biens matériels. Si nous voulons avoir une démarche écologique, respectueuse des générations futures, nous devons freiner rapidement et fortement nos consommations de matières. Il faut redescendre à un rythme de consommation compatible avec la vitesse de renouvellement de nos ressources. C'est l'enjeu de la décroissance.

Or, force est de constater que dans le milieu des énergies renouvelables, du fait de la mainmise des multinationales, mais aussi d'un mythe de l'énergie propre, les préoccupations portant sur l'efficacité énergétique et la baisse de la consommation sont trop souvent rejetées au second plan. Ce dossier veut rappeler les enjeux à prendre en compte et interpeller sur la direction prise actuellement par ce renouvellement des sources d'énergie.

Michel Bernard

(1) La propagande officielle distingue le nucléaire des énergies fossiles alors qu'il fonctionne avec de l'uranium extrait du sous-sol comme les autres.

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Re: revue SILENCE

Messagede Pïérô » 01 Oct 2015, 20:52

Numéro 438 - octobre 2015

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Dossier
Végétarisme, un peu,
beaucoup, passionnément

Pourquoi être végéta*ien-ne ?
Certains écologistes optent pour consommer moins de viande, d'autres plus du tout. Quels sont les principaux arguments évoqués par les végéta*ien-ne-s pour appuyer leur choix de ne plus consommer de viande, de poisson ou de produits animaux ?
Peut-on continuer de manger de la viande ?
Plus que le transport, l’élevage et la production de viande sont un des principaux secteurs responsables d’émission de gaz à effet de serre au niveau mondial. Est-ce à dire qu’il faut supprimer totalement la viande de notre assiette pour ralentir le réchauffement climatique ?
Riz, lentilles et compagnie
Témoignage d'un écologiste qui se pose des questions sur son régime alimentaire et sur les compromis entre exigences personnelles, politiques, sociales, écologiques…
Les questions qui font débat
Voici quelques arguments qu'entendent souvent les végéta*iens, régulièrement sommés par leur entourage de justifier leurs choix alimentaires hors des habitudes établies.
Comment franchir les obstacles ?
Devenir végéta*ien-ne est un cheminement. Il faut savoir se laisser du temps, parvenir à identifier clairement ce qui nous empêche d'y accéder et le dépasser.

Articles
Le transport à la voile a le vent en poupe !
Le développement des moteurs à vapeur (bois puis charbon) puis au fuel a écarté des routes maritimes les navires à voiles. Alors que le pic de production du pétrole a été dépassé, certains misent sur le retour du transport à la voile.
Cyclonudista : l'indécence, c'est l'essence !
La Cyclonudista de Bruxelles a pour but de dénoncer le trafic automobile oppressant en ville et de revendiquer le bien-être pour les piétons et les cyclistes dans les rues. Partis à 16 il y a 11 ans, les cyclonudistes se retrouvent environ 150 en ce 20 juin 2015.
Quelles formes d'actions directes pour le climat ?
Quelles sont les valeurs éthiques et tactiques des différents collectifs qui s'apprêtent à agir par l'action directe pour le climat autour de la COP 21 de Paris, fin novembre et début décembre ?
La Réunion : Touch pa nout roche !
Le projet de route du littoral à La Réunion, c'est un appel d’offre douteux, une facture exorbitante (trois fois Notre-Dame-des-Landes), des dégâts environnementaux majeurs le long du tracé, une politique du tout voiture… La lutte se focalise sur les carrières.
Aux cafés du non-commerce
Comment les lieux alternatifs fonctionnent-ils, et quels questionnements les animent ? Reportage dans un "salon de thé et de lectures associatif et culturel" et un "bar culturel et solidaire".
Allemagne : Camp climat contre mines de lignite
Le 15 août 2015, un millier de participants au Camp climat ont réussi à pénétrer sur le site de la plus grande mine à ciel ouvert d'Allemagne.

Chroniques
Écologie pratique : Faire ses chutneys
Bonnes nouvelles de la Terre : Les enfants permaculteurs d’Épinay-sur-Seine
Le Monde en construction(s) : Construire en sacs de terre au Népal
100 dates féministes pour aujourd'hui : 1871 : les femmes de la Commune
Nucléaire ça boum ! : Le climat et l'arme nucléaire
En direct de nos colonies : Scrutins à risques
Catastrophe de Fukushima : 57% de Japonais en colère, surtout des Japonaises

Brèves
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Éditorial
Alimentation carnée ou végétale,
quels sont les tenants et les aboutissants de nos choix ?


La consommation de viande et de poisson semble aller de soi. On peut même dire que la norme est le carnisme. "On en mange par goût, par habitude, par tradition. Il s’agit d’un conditionnement culturel entretenu (éducation, médias, pression sociale)" (1) et rarement d'un choix conscient.

Ce que l'on a dans son assiette ne relève pourtant pas que de la sphère privée, bien au contraire. Bien sûr, cela touche au corps, au sien, à celui des membres de sa famille, au fait de le nourrir, d'en prendre soin. Mais cela concerne aussi et avant tout l'environnement naturel et humain.

Consommer, réduire ou arrêter sa consommation de certains produits, sélectionner et privilégier tel ou tel aliment, permet d'être en accord avec ses propres valeurs et a un impact plus global. Repenser son rapport à l'alimentation nécessite de mener "une réflexion sur la société, sur nos modes de pensée et de représentation" (1) comme sur nos modes de production et de consommation. C'est ce que nous vous proposons à travers ce dossier. Bon appétit !

Delphine Boutonnet et Béatrice Blondeau

(1) http.vegfaq.org

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Re: revue SILENCE

Messagede Pïérô » 31 Oct 2015, 20:35

Numéro 439 - novembre 2015

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Couverture en grand format


Dossier
Écologie et féminisme : même combat ?

L'écoféminisme, ou comment conjuguer écologie et féminisme
Malgré la faible présence de l'écoféminisme aujourd'hui en France, les points communs entre le combat écologique et les féministes ont fait partie des préoccupations des féminismes français dès leurs débuts.
Femmes, travail et décroissance
Allier féminisme et décroissance implique de concilier des exigences qui paraissent à première vue contradictoires : comment accommoder la recherche féministe de l'égalité salariale avec la critique antiproductiviste du salariat ? La revendication de l'accès des femmes au travail productif avec la valorisation, par la pensée décroissante, du travail non marchand ?
Femmes dans les luttes écologiques
L’attention est rarement portée sur le rôle des femmes dans les luttes sociales ou écologiques. Pourtant, non seulement celles-ci prennent part aux luttes mais elles en sont des éléments moteurs. Voyage en compagnie de quelques-unes, dans les années 1970.
Êtes-vous prêt-e-s pour le cycloféminisme ?
Le collectif A vélo Simone a créé à Lyon un atelier non mixte de réparation de vélo, Les heures félines. Ce type d'espace antisexiste se développe dans de nombreux ateliers vélo.
Affichons le féminisme !
Silence publie un poster qui permet de mieux connaître et faire connaître des luttes et des visages qui nous inspirent aujourd'hui pour avancer vers l'égalité et l'émancipation des femmes.

Articles
Cigéo : il y a trop longtemps que ça Bure !
Après la manifestation des "100 000 pas" le 7 juin 2015, qui a réuni plus de 1000 personnes, la dynamique de résistance à Bure autour du projet d'enfouissement de déchets nucléaires Cigéo s'est intensifiée tout au long de l'été.
Pourquoi accepte-t-on que les avions polluent autant ?
Malgré les progrès régulièrement mis en avant par les constructeurs, en France, les avions ont augmenté leurs émissions de gaz à effet de serre de 62 % entre 1990 et 2012. Au niveau mondial, c'est encore pire : +83 % entre 1990 et 2003.
Photos : Christiania, ville libre
En 1971, des squatters occupent une ancienne base militaire dont le territoire est formé, au sud d’un complexe de bâtiments désaffectés du 18e siècle et se prolonge idéalement au Nord par un lac et une forêt redevenus quasi sauvages... C'est comme ça que la ville libre de Christiania est née.
Sourds en lutte contre la médicalisation de leurs existences
Depuis le 19e siècle, les personnes Sourdes se battent pour que leur culture vive aux comptoirs des cafés, sur les bancs des universités, les planches des théâtres. Refusant d’être "réparées" par le son et les appareils, elles défendent la langue des signes et mettent à mal la vision médicale qui cherche à les "guérir".
Détournements d'images et d'objets
Alain Brühl crée une poésie rebelle et surréaliste. Ses collages et installations laissent libre cours à l'imagination de chacun-e pour en redéfinir le sens.

Chroniques
100 dates féministes pour aujourd'hui : 1974 - Chipko, des femmes et des arbres
Écologie pratique : Le compost ou le lombricompost
Bonnes nouvelles de la Terre : En Grèce, la clinique solidaire soigne les blessés de la guerre économique
Le Monde en construction(s) : The Mud Hutters, une maison en sacs de terre en Thaïlande
En direct de nos colonies : Bolloré enfin décrypté
Catastrophe de Fukushima : La contamination nucléaire ne décroit pas et elle s'étend
Nucléaire ça boum ! : Jeremy Corbyn : un partisan du désarmement nucléaire à la tête du Parti Travailliste

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Éditorial
La sève commune de l'Écologie et du féminisme

Fin novembre 2015, débute le sommet climatique mondial de Paris. Combien de femmes figureront parmi les négociateurs qui comptent ? Pourtant, elles sont souvent en première ligne des victimes du dérèglement climatique (1). Mais elles sont minoritaires parmi les décideurs qui se rencontrent lors des sommets internationaux pour lui faire face.

Y aurait-il un lien entre l'un et l'autre ? Entre éviction des femmes des instances de pouvoir, et domination de la nature ? Entre patriarcat et destruction écologique ?

C'est l'un des messages de l'écoféminisme, qui met en relation l'idéologie de la domination de l'homme sur la nature et celle de la domination des hommes sur les femmes.

La sortie de ces deux impasses se ferait-elle par la même issue de secours ?

Par ailleurs certain-e-s voudraient faire croire qu'écologie et décroissance s'opposent à l'émancipation des femmes et à leur accès à la vie sociale, politique, culturelle, professionnelle, etc. Il est important de mettre en valeur des exemples qui montrent que l'écologie ne passera que par la libération des femmes dans la société. Et d'entamer cette réflexion immédiatement dans le quotidien de nos vies.

Parallèlement à ce dossier, Silence publie une grande affiche intitulée "100 dates qui construisent nos luttes féministes aujourd'hui" (voir page 14).

100 dates pour donner une idée du foisonnement des initiatives et des luttes qui permettent aux femmes de construire des droits, des réseaux et des alternatives à la domination des hommes.

Parce que la mémoire des luttes féministes nous semble importante pour construire une société écologiste, nous publions également depuis l'été 2015, une chronique d'Isabelle Cambourakis qui revisite chaque mois une date marquante du féminisme, en lien avec cette affiche. (2)

Nous espérons que ce dossier et ce poster apporteront de la nourriture à chacun-e pour avancer dans le sens d'une écologie résolument féministe.

Béatrice Blondeau, Guillaume Gamblin


(1) Les impacts des dérèglements climatiques et des conflits qui leur sont liés sont souvent plus forts sur les femmes, fréquemment garantes de la souveraineté alimentaire, de l'agriculture vivrière, et plus vulnérables socialement en cas de catastrophes, de déplacements ou de guerres…

(2) Voir dans ce numéro, page 15.

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Re: revue SILENCE

Messagede Pïérô » 30 Nov 2015, 03:25

Numéro 440 - décembre 2015

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Dossier Le renouveau de l'éducation populaire
"Outiller les désirs de démocratie"
Un véritable essaimage d'expériences indépendantes d'éducation populaire, sous forme de SCOP ou d'associations 1901, ont fait leur apparition au cours des quinze dernières années. L'exemple du Contrepied, en Bretagne, est significative de cette nouvelle génération.
1790-1990 : les trois vies de l'éducation populaire
Issus de la philosophie des Lumières et de la Révolution française, trois grands courants de pensée : laïque, religieux et révolutionnaire, revendiquent d'avoir été à l'origine du mouvement de l'éducation populaire. Comment s'est développée cette dynamique jusqu'à aujourd'hui ?
Rencontre avec quelques acteurs de l'éducation populaire
Pour en savoir davantage sur les dynamiques actuelles, Silence est allé à la rencontre de plusieurs acteurs de l'éducation populaire. Le Caravanserail Café, situé à Villeurbanne, et les branches lyonnaises du Planning Familal, des MJC et du Crefad, lèvent le voile sur quelques questionnements qui les animent.
Pour une éducation populaire politique
"Une éducation populaire qui ne dérange pas le système, l’arrange", aiment à dire les membres de la coopérative d'éducation populaire La Trouvaille. Silence les a interrogées sur le renouveau des pratiques actuelles et sur la place de l'écologie dans celles-ci.

Articles
Grèce, l'écologie en temps de crise
Silence a voulu revenir sur la situation sociale et humaine en Grèce. Pour brosser ce tableau nous avons choisi le regard d'une militante écologiste, Dimitra Spatharidou. Elle nous parle de l'effondrement de la société grecque, mais aussi de la lueur d'espoir que représentent les combats pour les biens communs.
BD : Comprendre la guerre en Syrie
La situation en Syrie semble compliquée lorsqu'on la suit à travers le prisme de nos médias. Jean-Pierre Filiu est l'un des spécialistes de la question. A partir de 2013, il s'est associé avec Cyrille Pomès pour exprimer en BD à la fois la complexité de la situation et le quotidien de ceux qui aujourd'hui fuient le pays par millions.
Musique : Hervé Krief, l'art de l'engagement
"Arrêtons de travailler", "Plus de pétrole", "Fukushima mon amour", "Téléphone mobile", "Publicité",… En lisant les titres des chansons de son dernier album, Toi qui marches, on comprends pourquoi il était évident que Silence s'entretienne avec le musicien Hervé Krief…
Nous pouvons bloquer le TAFTA !
Le TAFTA est un projet d'accord commercial de grande ampleur négocié discrètement entre l'Union Européenne et les Etats-Unis. Cet accord vise à faciliter le commerce en supprimant les "obstacles réglementaires superflus". Des tribunaux arbitraux permettront aux entreprises transnationales d'obtenir réparation chaque fois qu'elles s'estimeront lésées par une décision des pouvoirs publics.
Vers la fin des OGM cachés ?
Les faucheurs volontaires d'OGM, mouvement d'action non-violente, agissent depuis plusieurs années pour neutraliser des cultures commerciales et des essais OGM mutés. Mais les quantités cultivées sont importantes et il est nécessaire d'intensifier l'action et les soutiens pour faire basculer le rapport de force et imposer un moratoire.

Chroniques
Écologie pratique : Des tissus pliés qui nous emballent !
Bonnes nouvelles de la Terre : Au Brésil, des passionnés sauvent les abeilles sans dard et préservent la biodiversité
Catastrophe de Fukushima : Les deux tiers du Japon seraient contaminés par le nuage radioactif…
Nucléaire ça boum ! : Le pape François s'oppose à l'arme nucléaire
100 dates féministes pour aujourd'hui : 1969 : des sorcières contre le capitalisme et le patriarcat
En direct de nos colonies : Nouvelle victoire populaire au Burkina

Brèves
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Éditorial
À la recherche de l'éducation populaire

La famille, l'école et la télévision (puis l'ordinateur, l'Iphone, ...). Dans notre société, les enfants et les "jeunes" seraient pris en charge alternativement par l'une ou l'autre de ces trois sources d'influence majeures. Cette vision n'est-elle pas un peu réductrice ?

Mais au fait, de quoi auraient-ils besoin d'autre ?

D'espaces intermédiaires où apprendre à coopérer, à affûter leur esprit critique, à se révolter ? Mais ces savoirs et ces savoir-être ne peuvent pas venir d'en-haut, des classes dominantes. Ils ne peuvent s'élaborer qu'en dehors des institutions, dans des lieux de contre-pouvoir.

C'est peut-être dans cet espace "autre" que nous pouvons partir à la recherche de l'éducation populaire. Non pas pour trouver une impossible définition, car l'enjeu n'est pas identitaire. Mais pour explorer des espaces sociaux que nous n'avons plus l'habitude de regarder avec attention. Nous oublions vite qu'il y a deux générations, les jeunes étaient massivement pris en charge dans leur formation sociale, politique, artistique, spirituelle, scientifique, par une multitude de mouvements animés par des militant-e-s,
passionnés par un projet de société qu'ils cherchaient à transmettre. Des Jeunesses musicales aux Maisons des Jeunes et de la Culture, des Scouts aux Francas, des Jeunesses ouvrières chrétiennes (JOC) aux Jeunesses communistes, nombreux étaient les espaces sociaux intermédiaires se donnant pour vocation d'accompagner les jeunes dans un parcours d'émancipation ou de citoyenneté. A côté des Eglises et du parti communiste qui composaient le gros du peloton, de nombreux autres mouvements existaient.

Les temps ont changé. L'éducation populaire a traversé un creux de la vague à partir des années 1980-1990, du fait de la chute de l'influence des idéologies de gauche et du développement marchand des loisirs individuels. Mais parallèlement, de nouvelles formes d'interventions sont nées.

Des "conférences gesticulées", mises à l'honneur notamment par la SCOP Le Pavé (1), aux camps de vacances "alternatifs" qui éveillent les jeunes à l'autonomie et à l'écologie. L'écologie qui, justement, a aussi fait son entrée dans la ronde.

C'est à cette ronde que nous avons voulu participer l'espace d'un dossier pour sentir quelles sont les énergies qui la traversent aujourd'hui. Quel que soit le nom qu'elle se donne.

Monique Douillet et Guillaume Gamblin


(1) L'autodissolution de la SCOP Le Pavé en décembre 2014 a donné naissance à deux nouvelles structures d'éducation populaire : La Trouvaille et le Contrepied.

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