http://www.solidaires.org/article45636.html(...) L’Union syndicale Solidaires a proposé une nouvelle réunion intersyndicale très rapidement après la journée d’action du 10 septembre, pour impulser la suite nationalement. Elle ne se tiendra sans doute que vers le 20. Sans tarder, dans les entreprises, les services et les localités, prenons des initiatives, rassemblons les salarié-es, les retraité-es, les jeunes !
Nous ne pouvons pas attendre le début du débat parlementaire, le 7 octobre, pour poursuivre le mouvement national contre ce projet de loi ! Pour nos retraites, unité contre les mauvais coups !
LES ENJEUX DE LA REFORME
DES RETRAITES
ET LA RIPOSTE SYNDICALE
A CONSTRUIRE
JEUDI 26 SEPTEMBRE
A 19H A L'AUDITORIUM PABLO NERUDA A NIMES
Solidaires 30 était partie prenante de toutes les initiatives départementales unitaires le 10 septembre à Uzès, Alès et Nîmes.
Il s'agissait pour nous d'affirmer haut et fort notre opposition à une nouvelle réforme des retraites pondue par un gouvernement Hollande, gouvernement de "Gauche", dont la réforme ne fait qu'enfoncer le clou de la réforme précédente du gouvernement Sarkozy.
Dans le débat actuel sur les enjeux de cette réforme, il y a quelque chose d’indéfinissable et de très important. En effet, comment ne pas noter que cette question des retraites est en fait le carrefour de toute la situation sociale actuelle et, pour aller plus loin, d'une conception de ce que doit être notre vie, et plus généralement, les valeurs de la société dans laquelle on évolue.
Ce débat induit plusieurs questions simples mais lourdes de sens :
La vie ne s’arrête-elle qu’au travail ? Ou plus succinctement, pour reprendre le mot d'ordre de l'intersyndicale alésienne : Doit-on «perdre sa vie à la gagner ?».
Est-il anormal de profiter de la vie avant qu’il ne soit trop tard, après des décennies de travail salarié : leur lot de stress, de médicaments antidépresseurs, d’accidents, de fatigue, d’obéissance ?
Ne peut-on pas profiter réellement de nos cotisations ? Pour les jeunes qui y voient une garantie ? Pour les plus vieux qui y voient un repos ?
C’est le point de départ de la question des retraites !
Sarkozy parlait de la valeur travail (l’enfumage du « travailler plus pour gagner plus ») : là aussi est la Question ! Le travail est dans la valeur de ce que nous produisons, et , pour les patrons, le coût de ce travail salarié doit être le plus faible possible.
Après les cadeaux au patronat, le gouvernement actuel prépare une nouvelle contre-réforme. Et si nous combattons ce qu’il propose, nous devons aussi combattre ce qu’il ne propose pas : la révision, le retrait de la réforme de 2010.
En 2010, pourtant les partis qui sont actuellement au Gouvernement participaient parfois à nos cortèges. Et ils sembleraient dire aujourd’hui que la contre-réforme de Sarkozy, la contre-réforme du Medef (plus exactement !) était inévitable !
Nous n'accepterons pas en 2013 ce que nous avons refusé en 2010 !
L'objectif de ce gouvernement est clair : la soumission au diktat du Capital et de la Troïka (FMI, Banque mondiale, U.E), la poursuite de la même logique d'austérité des gouvernements précédents, la même logique de baisse du coût du travail au nom de la sacro-sainte compétitivité.
L'objectif du gouvernement Hollande est de la même veine que celui de ses prédécesseurs :
- La casse des retraites par répartition ;
- La casse des droits sociaux ;
- La casse, en un mot, des conquêtes ouvrières.
Face à cette nouvelle régression sociale, la mobilisation est nécessaire contre le Gouvernement Hollande et le Medef. La journée de grève et de mobilisation du 10 septembre est, pour nous, un début de processus de mobilisation sociale.
Pour notre part, selon nos responsabilités, nous mettons encore en avant, à l’instar du dernier conflit de 2010 contre la réforme Sarkozy-Fillon la grève générale - l’unité syndicale nécessaire - la grève reconductible décidée démocratiquement par les assemblées générales de grévistes !
Nous proposons à la discussion des salarié(e)s en lutte cet outil que les anciens n’ont pas hésité à utiliser. Et c’est par cela qu’ils ont obtenu les acquis que les patrons et les gouvernements successifs sont en train de nous retirer les uns après les autres.
En tout état de cause, cette réforme est pour nous ni négociable, ni amendable.
Exigeons, tous et toutes ensemble, son retrait ! Sans oublier le retour aux 60 ans et aux 37,5 d’annuités.
Afin de comprendre et approfondir ensemble les enjeux de cette réforme et afin de construire ensemble le rapport de force syndical et interprofessionnel nécessaire pour nous opposer à cette logique, nous vous
invitons tous et toutes à participer : le jeudi 26 septembre à Nîmes à la Réunion publique, organisée par Solidaires 30, en présence de Gérard Gourguechon de l'UNIRS - Solidaires, à l’Auditorium de Pablo Neruda à 19h.
Gérard Gourguechon qui le lendemain animera l’assemblée générale des retraités de Solidaires 30, toujours à Pablo Néruda, de 9 H à 17 H, salle 2.
Solidaires 30
Pïérô a écrit:j'ai du batailler dans mon syndicat départemental sur la question AG avec des camarades NPA qui dans mon coin jouent la carte alliance PG, GA, NPA aux municipales, et qui évidemment jouent encore une autre carte.
Pïérô a écrit:De ce point de vue d'ailleurs, je pense que l'histoire du "front anticapitaliste" risque vite d'être écornée parce que justement le NPA continue à faire un autre choix tout en maintenant la novlangue d'un anticapitalisme sans fond et sans boussole sinon celle de toutes les alliances, et aussi compromissions
http://www.solidaires.org/article45749.htmlLe gouvernement de Gauche poursuit les contre-réformes des gouvernements de Droite
Allongement de la durée de cotisations, décote, désindexation vis-à-vis des salaires, augmentation des cotisations payées par les salarié-es : ce que nous refusions (comme la Gauche) sous un gouvernement de Droite, il n’y aucune raison de l’accepter aujourd’hui d’un gouvernement de Gauche.
Toutes ces mesures ne servent qu’à nous exploiter toujours plus et à enrichir les riches
Rien ne justifie ces nouveaux reculs sociaux. Le droit à une retraite correcte est un droit fondamental pour tous et toutes. Le nombre de chômeurs-ses montrent qu’il faut réduire le temps de travail de tous (et pas les salaires) et non pas l’allonger. Les ressources financières sont très largement disponibles dès lors qu’on les répartit différemment. Comme en 1993, 1995, 2003, 2007, 2010, cette contre-réforme veut ponctionner celles et ceux qui travaillent pour augmenter les profits des patrons et des actionnaires ; c’est ainsi, par exemple, que les entreprises ne seront pas affectées par l’augmentation des cotisations-retraite…
Les syndicats doivent organiser la lutte
Début juillet, CGT, FO, Solidaires et FSU ont appelé à une journée de grèves et de manifestations le 10 septembre. L’Union syndicale Solidaires a demandé qu’une rencontre intersyndicale se tienne au plus vite, ensuite, pour décider de la suite des actions à mener pour combattre le projet de loi. Malgré nos relances, rien n’est prévu en ce sens.
Assez de division !
La CFDT, la CFTC et l’UNSA soutiennent le projet du gouvernement.
La CGT annonce, seule, une semaine d’actions du 7 au 11 octobre. FO annonce, seule, un rassemblement national le 15 octobre, dernier jour du débat à l’Assemblée nationale.
La division et l’absence de volonté de construire un mouvement national fort, nous conduisent à l’échec
Il faut s’unir et agir
La majorité des salarié-es, des chômeurs-ses, retraité-es et jeunes en formation est opposée aux reculs sociaux que porte le projet de loi. Les organisations syndicales qui demandent le retrait de ce projet de loi doivent, ensemble, proposer et organiser les actions nécessaires pour gagner.
L’avenir de nos retraites mérite mieux qu’une compétition entre syndicats
Comme de très nombreux-ses militant-es d’autres organisations syndicales, l’Union syndicale Solidaire refuse de laisser faire le gouvernement. Ensemble, imposons la fin de la division, la tenue d’une intersyndicale tournée vers l’action pour gagner ! Organisons-nous à la base, dans les entreprises, les services et les localités, regroupons-nous, au-delà des appartenances syndicales.
Localement comme nationalement, unité pour gagner !
24 septembre 2013
Sur les retraites, Force ouvrière se dissocie de la CGT
L'unité entre la CGT et Force ouvrière contre le projet de réforme des retraites n'aura duré qu'un temps. Le 10 septembre, les deux centrales s'étaient retrouvées, avec la FSU et Solidaires, dans une journée interprofessionnelle d'actions qui avait eu un faible écho. Mandaté à l'unanimité par son comité confédéral national (CCN) – son "parlement" –, le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a annoncé lundi 23 septembre que son syndicat organisera un rassemblement national le 15 octobre, à proximité de l'Assemblée nationale, au cours duquel il prendra la parole.
Force ouvrière fait donc bande à part et se dissocie de la CGT, qui avait annoncé le 18 septembre – à la veille de la réunion du "parlement" de FO –, "une semaine d'actions du 7 au 11 octobre" à l'occasion de l'ouverture du débat parlementaire. Celui-ci devrait s'achever, pour la première lecture du projet de loi, le 15 octobre. La CGT évoquait "la perspective d'une journée nationale unitaire et interprofessionnelle de grève et de manifestations", proposant aux autres syndicats "une rencontre afin de finaliser ce prochain rendez-vous d'action". En d'autres termes, la CGT a retrouvé ses bonnes vieilles pratiques : elle décide seule d'une initiative et elle invite ensuite les autres à se ranger sous sa bannière.
NI "DÉFERLANTE" NI "ÉCHEC"
Au soir du 10 septembre, les deux centrales avaient contesté l'avis de la plupart des observateurs qui parlaient d'échec, affirmant que la mobilisation avait été "réussie". Mais ils avaient reconnu qu'elle était très en-deçà de la contestation de la réforme des retraites de 2010. "Cela n'a pas été une déferlante mais cela n'a pas été un échec", a redit M. Mailly.
Au lendemain du 10 septembre, M. Mailly s'était entretenu par téléphone avec son homologue de la CGT, Thierry Lepaon, en lui indiquant qu'il ne prendrait aucune décision avant la réunion de son CCN les 19 et 20 septembre. La CGT ne l'a pas attendu. Lundi, M. Mailly s'est employé à ne pas jeter d'huile sur le feu sur sa relation, historiquement difficile, avec la CGT, indiquant qu'il avait informé M. Lepaon par... SMS.
"L'HEURE N'EST PAS À UNE JOURNÉE INTERPROFESSIONNELLE"
"Nos initiatives se complètent, a-t-il assuré, et elles ne sont pas exclusives les unes des autres." Réaffirmant toutefois son hostilité au "syndicalisme rassemblé" cher à la centrale de M. Lepaon, il a lancé : "L'heure n'est pas à une journée interprofessionnelle. Mais on reste sur nos gardes." Avant l'ouverture du débat parlementaire, FO va envoyer des délégations auprès des députés. Et elle diffusera une "adresse publique" aux parlementaires qui prendra la forme d'une "pétition".
La centrale focalise sa contestation sur l'article 2 du projet de loi, qui prévoit un allongement de la durée de cotisations après 2020 (pour atteindre 43 ans en 2035), qu'elle juge "inacceptable". Condamnant cette "contre-réforme", le CCN "exige le retrait" de cet article 2. Mais FO, qui pointe aussi des avancées, par exemple sur la pénibilité, se garde bien de demander, comme en 2010, le retrait de l'ensemble de la "contre-réforme".
Michel Noblecourt
Journaliste au Monde
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