Mobilisation contre loi sur l’emploi ANI

Mobilisation contre loi sur l’emploi ANI

Messagede Pïérô » 14 Fév 2013, 18:02

intro
un article dans Basta-mag qui fait le tour de la question
Régression sociale
Le licenciement automatique bientôt inscrit dans la loi ?

http://www.bastamag.net/article2931.html

Appel au mardi 5 mars 2013, pour journée d’action.
CGT et FO voulaient faire cavaliers seuls. L'union syndicale Solidaires mobilise.

Communiqué Solidaires
Mobilisation interprofessionnelle début mars
contre l’accord antisocial sur la compétitivité des entreprises


Les fédérations et syndicats nationaux de l’Union syndicale Solidaires se sont réunies en Bureau national le 7 février.

Elles confirment le rejet par l’Union syndicale Solidaires de l’accord national interprofessionnel signé par le patronat, la CFDT, la CFTC et la CGC, intitulé « compétitivité des entreprises et sécurisation de l’emploi ».

Dès fin janvier, l’Union syndicale Solidaires s’est adressée aux autres syndicats non signataires pour proposer une riposte unitaire.

L’Union syndicale Solidaires appelle les salarié-es, chômeurs/chômeuses et retraité-es à participer massivement à la journée d’action nationale interprofessionnelle de début mars contre cet accord. En effet, c’est le Conseil des ministres du 6 mars qui doit examiner le projet de loi visant à la transcription de cet accord. C’est donc une première étape de mobilisation qu’il faut réussir pour montrer notre détermination au gouvernement.

Les équipes syndicales Solidaires mettront tout en oeuvre pour la réussite des grèves et manifestations qui seront décidées unitairement.

Pour l’Union syndicale Solidaires, l’unité syndicale permettant de rassembler, sans exclusive, toutes les forces opposées à la mise en oeuvre de l’accord et de ses dispositions antisociales, est une priorité.
http://www.solidaires.org/article43614.html


Et des initiatives locale plus larges se font jour.

Un collectif s'est créé à Lyon (le site rebelyon est en rade, c'est à suivre...)

Rennes :
Le MCPL (Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte) appelle à créer un comité de lutte interorga, intersyndical, ouvert à tous et toutes, contre les accords de Wagram, signés par le MEDEF et la CFDT, qui vont permettre au patronat de flexibiliser la main d’œuvre à grande échelle et de faciliter les licenciements collectifs. Ce comité de lutte viserait également à appuyer les luttes en cours contre les licenciements et de développer des revendications alternatives contre le chômage de masse, et à une réunion publique le jeudi 21 février à 18h00 au bar le 1675 (44 rue Legraverend).
http://rennes-info.org/2-Rdv-importants-a-Rennes-contre

Contre les licenciements et le chômage, le mouvement c’est maintenant !
Salarié-es, chômeur-euses, étudiant-es, précaires, retraité-es, transformons les accords de Wagram en Berezina pour le patronat !


Depuis quelques mois, la liste de plans de licenciements et des destructions d’emploi ne cesse de s’allonger: Sanofi, PSA, Arcelor Mittal,Renault,Virgin, et aujourd’hui Goodyear. Le gouvernement qui s’est fait élire en promettant d’inverser la courbe du chômage ne cherche même plus à dissimuler son impuissance. A l’usine PSA de Chartres de Bretagne, ce sont 1400 emplois qui doivent être supprimés fin 2013 ; sur tout le territoire ce sont des dizaines de milliers d’emploi qui sont menacés, sans compter les plans sociaux dans les entreprises plus petites, dont on ne parlera que si les ouvriers recourent à des actions spectaculaires et désespérées. Ces destructions d’emploi ne doivent pas non plus faire oublier toutes les réductions de poste sans licenciement sec que connaissent la plupart des secteurs d’activité, dégradant les conditions de travail et aggravant encore un chômage et une précarité battant aujourd’hui des records.

Le système capitaliste connaît aujourd’hui une crise sans précédent : en faisant primer l’exigence du profit maximum sur toute considération de redistribution des richesses, ses décideur-ses ont sciemment provoqué l’appauvrissement de populations entières, au cœur même de l’Europe (Grèce, Espagne, Italie), plongeant leurs économies dans la récession et une spirale d’endettement au seul bénéfice des grandes banques. En Europe, tous les gouvernements s’alignent sur les dogmes néolibéraux, qui réclament « réduction des déficits » et plans d’austérité sans jamais toucher aux intérêts de ceux qui s’enrichissent de l’exploitation du travail des salarié-es. Les seuls débats qui agitent les cercles dirigeants ont pour objet la juste mesure entre politique de « rigueur » et politique de croissance qu’il convient de mener. Nul ne remet en cause le bien fondé d’une croissance qui implique un accroissement infini d’une production aujourd’hui dévastatrice pour les écosystèmes, comme d’une rigueur qui interdira à toujours plus de satisfaire leurs besoins fondamentaux. Les gouvernements successifs ne semblent avoir plus pour seul objectif que de développer l’attractivité de la France pour les entreprises multinationales. C’est ce qu’ils nomment « compétitivité » et qui n’a pas d’autre sens que de rendre les salarié-es toujours plus productifs pour un salaire toujours plus modique.

Ainsi l’Accord National Interprofessionnel, dit Accord de Wagram, signé le 11 janvier dernier entre trois syndicats minoritaires (CFDT, CFTC et CFE-CGC) et le MEDEF, accord que le gouvernement souhaite transcrire fidèlement dans la loi à partir du 6 mars, est un bon exemple de ces « progrès sociaux » qu’il nous est encore permis d’espérer. Prétendant agir pour « sécuriser l’emploi », il prévoit de nouvelles exonérations de charges patronales en échange d’une taxation symbolique des contrats de moins de trois mois. Pour dissuader le patronat de multiplier les « plans sociaux », il favorise le recours massif à un chômage partiel moins rémunéré. Les patrons auront également la possibilité, plutôt que de licencier, d’imposer aux salarié-es des reclassements, des changements d’horaires et de salaire. Cette flexibilisation accrue ne constitue pourtant pas une garantie contre les licenciements collectifs. Au contraire, l’accord les facilite, en réduisant l’encadrement juridique des plans sociaux et en permettant de signer des accords qui dérogent à la loi. Il réduit les délais pendant lesquels on peut recourir aux prud’hommes et plafonne les indemnités compensatrices versées par les patrons. Enfin, en introduisant l’expérimentation d’un CDI intermittent dans trois secteurs, il entreprend une réduction des salariés à des variables d’ajustement, au bénéfice exclusif de l’employeur. La célébration médiatique de ces « avancées » n’empêche pas d’ailleurs d’ouvrir d’autres chantiers, tout aussi « nécessaires » et « prometteurs » : une nouvelle réforme des retraites avec un possible allongement de la durée de cotisation ou gel des pensions, mais aussi, pour les chômeur-euses, la réintroduction de la dégressivité, c'est-à-dire de la baisse progressive de l’indemnisation du chômage malgré les droits acquis.

On le voit : l’avenir qui nous est promis est bien sombre. Les seules lueurs d’espoir viennent de ceux qui ne résignent pas, tels les ouvriers de PSA Aulnay occupant leur usine et bloquant la production contre la fermeture. Il faudra que nous luttions tous-tes ensemble, sans attendre les échéances électorales, au coude à coude, salarié-es du privé, du public, chômeur-ses et précaires, pour empêcher que chacune de ces luttes ne demeure une cible isolée pour la classe dominante, ses laquais médiatiques et policiers. Nous pensons qu’aujourd’hui, avec les premières luttes d’ampleur, les premières manifestations de solidarité entre salarié-es menacés de licenciement, il est temps de créer un front commun de lutte avec des mots d’ordre clairs :

1) PRESERVER L’EMPLOI : en aucun cas, la concurrence capitaliste, une stratégie de développement, des difficultés financières ne doivent justifier des licenciements. Ceux-ci doivent être interdits, et un débat ouvert quant à la meilleure manière de préserver l’emploi, pouvant impliquer la remise en cause du titre de propriété (nationalisation ou reprise en coopérative de production).

2) ENGAGER LA TRANSITION ECOLOGIQUE : celle-ci ne peut pas plus être suspendue à d’hypothétiques accords internationaux, qu’au bon vouloir des industriels. L’État doit obliger les entreprises à innover en ce sens et les salariés être étroitement associés à la restructuration des métiers. Il ne peut y avoir d’écologie sans démocratie et remise en cause de la logique de profit. Les grands projets dévastateurs tels que l’aéroport de Notre Dame des Landes doivent être interrompus.

3) MULTIPLIER LES EMBAUCHES ET REDUIRE LE TEMPS DE TRAVAIL : dans tous les secteurs la souffrance au travail s’accroît du fait des logiques managériales de compression du personnel, tandis que le taux de chômage ne cesse d’augmenter. Les services publics n’ont plus les moyens de fonctionner correctement. Il est urgent de réduire le temps de travail, et de permettre à tous de travailler sans se tuer à la tâche.

4) GARANTIR UN REVENU D’EXISTENCE DECENT A TOUS : il n’est pas admissible que des salariés trimant à plein temps peinent à survivre avec leur SMIC ni que les chômeurs et précaires soient réduits à des salaires et allocations inférieures au seuil de pauvreté.

Pour construire ensemble un comité de lutte salarié-es, chômeur-ses, précaires, retraité-es et étudiant-es., contre les licenciements et le chômage, contre les accords de Wagram, pour un emploi et un salaire décent, pour la transition écologique,
Nous vous invitons à une réunion publique le 21 Février à 18 h au bar le 1675 (44 rue Legraverend, métro Sainte Anne ou Anatole France) et à participer à la manifestation du 5 Mars à Rennes.


Le Mouvement des Chômeur-ses et Précaires en Lutte de Rennes (MCPL)
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Re: Mobilisation contre loi sur l’emploi

Messagede Pïérô » 15 Fév 2013, 01:45

Je ne sais pas si cette opportunité peut relancer un mouvement social qui a souffert parce qu'il a perdu lors de la lutte contre la réforme des retraites, je n'ai pas de boule de cristal, mais les différentes luttes qui se mènent dans le privé comme dans le public peuvent se rejoindre. Je ne crois absolument pas dans le fait que çà pourrait venir du haut des bureaucraties syndicales, mais plutôt dans la convergence des luttes et en terme de coordination à construire en terme d'auto-organisation. Il y a sans doute une alchimie à trouver entre la mobilisation annoncée, et la relance d'espaces d'auto-organisation, entre intersyndicale nationale apelant à des "temps forts" mais qui ne veut pas aller à l'affrontement avec le gouvernement, qui peut à la fois amener les conditions d'une mobilisation réelle tout en contrôlant le mouvement pour ne pas que çà dépasse un cadre qui tient de la volonté de négociation, et de collaboration de classes, et l'opportunité de s'en saisir pour appeler à la création de collectifs comme à Lyon et Rennes, et surtout à des AGs interpros, et tenter de relancer...

Dans ce cadre il y a des cas de figure qui sont présenté comme exemplaires parce qu'unitaires, alors qu'on y retrouve les mêmes points d'achoppement que lors de la lutte contre la réforme des retraites :
Les organisations syndicales CGT, FO, Solidaires et FSU d’Ille et Vilaine s’adressent donc solennellement aux députés et sénateurs en ce sens. Elles n’entendent pas se figer dans une posture ou une opposition de principe à ce texte. Elles demandent la réouverture de négociations pour de véritables mesures qui protègent réellement les salariés.

Non seulement çà laisse entendre qu'il peut y avoir là dedans des éléments acceptables, discutables et négociables, mais qu'il n'y a qu'à suivre et s'en remettre à ces syndicats pour espérer que çà change, et cela en oblitérant la question de l'auto-organisation et de la transformation sociale. Je pense que dans Solidaires qui va encore louvoyer, çà promet des débats encore un peu houleux selon la stratégie mise en œuvre, et au delà de l'unité recherchée parfois au prix d'abdiquer sur le sens, selon le courage ou pas de porter, même en étant minoritaires, ce qui doit être porté.

Pour celles et ceux qui veulent changer la donne, il est clair qu'au regard d'une radicalisation de la lutte ouvrière, entres autres, on ne parlera pas que dans le désert, et qu'il y a dans ces luttes matière à participer à construire, et à construire par le bas.


appel de Lyon :

Contre l’accord sur la "compétitivité et la sécurisation de l’emploi" et pour le retrait du projet de loi :

APPEL A LA MOBILISATION

Nous, le Comité de lutte de Lyon, considérons l’accord gouvernement/MEDEF/CFDT sur la "compétitivité et la sécurisation de l’emploi", récemment converti en un projet de loi scélérate, comme une déclaration de guerre au monde du travail.

Il prévoit notamment :

. que les plans sociaux deviennent désormais une simple formalité, et que les recours deviennent, eux, presque impossibles

. que les salarié-e-s perdent toute possibilité efficace de recours individuel face aux licenciements, particulièrement aux Prud’hommes, réduits à l’impuissance

. que des "accords" signés le couteau sous la gorge, entreprise par entreprise, puissent désormais se substituer au contrat de travail, aux conventions collectives, au droit du travail lui-même. Les patron-ne-s auront désormais toute latitude pour baisser les salaires et durcir les conditions de travail, dans des conditions bien pires que celles prévues par les dispositifs Sarkozy / Fillon mis en place ces dernières années.

. de nombreuses dispositions amplifiant la précarité : mise au chômage partiel facilitée, "mobilité volontaire sécurisée", "Contrat Intermittent", etc.

. des attaques contre la sécurité sociale et l’assurance chômage, avec à la clé une individualisation des droits, creusant les inégalités, ainsi qu’un pactole de plusieurs milliards pour les sociétés d’assurance privées ("complémentaires santé").

Il faut donc enclencher la lutte.

Nous saluons à ce titre le travail des syndicalistes dans d’innombrables entreprises afin d’informer et de mobiliser sur cette question. Leur combat est le nôtre.

Nous saluons également le combat de tou-te-s les travailleuses et travailleurs qui luttent contre les licenciements et les baisses de salaire, un combat qui va dans le même sens que notre lutte contre l’accord qui est destiné à les aggraver.

Aucun effort ne doit être épargné pour répondre coup pour coup à cette attaque d’une violence inouïe. C’est pourquoi nous appelons, sur tout le territoire, à la constitution de Comités de lutte ouverts à toutes et à tous, syndiqué-e-s comme non-syndiqué-e-s :

. pour exiger le retrait immédiat et sans conditions de ce projet de loi et de toute autre clause issue de l’accord,

. pour combattre tout plan de suppression d’emplois

. pour organiser et renforcer partout le rapport de force avec le gouvernement, avec le pouvoir capitaliste.

Travailleur/euse-s, ouvrier-e-s, employé-e-s, précaires et privé-e-s d’emploi, étudiant-e-s, lycéen-ne-s, apprenti-e-s,

Organisons-nous et Mobilisons-nous !


blog : http://comitedelutte69.blogspot.fr/


De fait il y a deux topics qui se complètent et se rejoignent avec le topic "convergence luttes : points de vues, intitiatives, infos" : viewtopic.php?f=72&t=6988
Si cette mobilisation fait un flop, celui autour de la convergence des luttes, qui a sa propre dynamique, continuera, d'autant qu'il y a une nécessité, tant qu'il y aura une démarche exprimée et vécue.
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Re: Mobilisation contre loi sur l’emploi

Messagede Béatrice » 22 Fév 2013, 19:16

Associations, syndicats, partis politiques et citoyen-ne-s, lancent un appel afin que l’accord national interprofessionnel (ANI) signé le 11 janvier 2013 par le patronat et trois syndicats ne soit pas transcrit dans la loi.
Le collectif unitaire à l’origine de l’appel organisera un meeting le 28 février 2013, à La Belleviloise, à Paris, avant la journée d’action du 5 mars 2013 décidée par les syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires.

Appel commun
Un ANI qui nous veut du mal
Avant la journée d’action du 5 mars 2013

Associations, syndicats, partis politiques et citoyen-ne-s, nous lançons un appel afin que l’accord national interprofessionnel (ANI) signé le 11 janvier 2013 par le patronat et trois syndicats ne soit pas transcrit dans la loi. Cet accord illégitime constitue, en effet, un recul social majeur, qui ne fera qu’aggraver la précarité du travail. Nous appelons chacun-e à s’en emparer et à s’engager pour qu’il n’acquière pas force de loi.

L’appel a été rendu public ce matin lors d’une conférence tenue symboliquement devant l’hôtel de Crillon, à Paris. Le Tribunal de grande instance de Paris a, en effet, annulé le 15 janvier dernier le plan social établi par la direction du palace, propriété d’un multimilliardaire, et lui a fait interdiction de le mettre en œuvre. Cette décision ne serait certainement pas intervenue si l’ANI avait été transcrit dans la loi. Ce jugement a, en outre, permis la conclusion d’un accord d’entreprise exemplaire, à mille lieues des accords dits « de maintien dans l’emploi » prévus par l’ANI, qui garantit le maintien des emplois et des salaires pendant les deux ans de fermeture de l’hôtel pour travaux.

Le collectif unitaire à l’origine de l’appel organisera un meeting le 28 février 2013, à La Belleviloise, à Paris, avant la journée d’action du 5 mars 2013 décidée par les syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires.

L’accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier signé par le patronat et certaines organisations syndicales représente un recul social majeur. Les soi-disant « nouveaux droits pour les salariés » sont en réalité de portée limitée et comportent nombre de dérogations et de dispositions qui en permettent le contournement. Par contre, les mesures en faveur du patronat portent des coups sévères au droit du travail. Cet accord s’inscrit dans le droit fil des préconisations, appliquées partout en Europe, de la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) : démantèlement du droit du travail, chantage à l’emploi pour baisser les salaires et les droits sociaux au nom de la compétitivité. Il contribuera ainsi à la spirale dépressive dans laquelle les politiques d’austérité enfoncent l’Union européenne.

L’accord aggrave encore, après les lois Fillon de 2004 et 2008 qu’il faut abroger, la remise en cause de la hiérarchie des normes en permettant de nouveau qu’un accord d’entreprise soit moins favorable que la convention collective et que la loi : en cas de « graves problèmes conjoncturels » de l’entreprise (quelle entreprise ne connaît pas de problème conjoncturels et surtout qui en jugera ?), il ne laisse d’autre choix au salarié que d’accepter la baisse de son salaire et l’augmentation de son temps de travail sous peine de licenciement. L’accord réduit considérablement les droits et les possibilités de contestation et de recours à la justice des salariés et de leurs représentants. Il remet en cause des prérogatives importantes des instances représentatives du personnel et renforce le pouvoir des employeurs, notamment celui d’imposer la « mobilité » des salariés (changement de lieu ou de poste de travail).

Loin de permettre « la sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels des salariés » cet accord va, au contraire, aggraver la précarité du travail en libérant le patronat de nombre d’obligations. En dépit des promesses qui avaient été faites par le gouvernement, l’accord ne réduit pas les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes, alors même que la précarité de l’emploi concerne en premier lieu les femmes, prépondérantes dans le temps partiel (80%) et plus souvent touchées par les CDD, le chômage et le sous-emploi.

Enfin cet accord est illégitime. Il a été signé par trois confédérations syndicales représentant une minorité de salariés, alors même que les règles de représentativité syndicale sont sur le point de changer. Les parlementaires de droite se disent prêts à voter ses dispositions telles quelles, mais ni le président de la République, ni la majorité de l’Assemblée nationale n’ont été élus pour faire reculer les droits des salariés. Transposer ces reculs sociaux dans la loi représenterait donc un grave déni démocratique.

Nous appelons les salariés-es, et plus largement, tous les citoyen-ne-s à lire ce texte, à l’analyser, à tenir partout des réunions pour en débattre ensemble et faire entendre leurs exigences auprès de leurs élus, tout particulièrement ceux de gauche, pour qu’ils ne votent pas ce texte. L’heure est bien plutôt à la sécurisation des emplois contre les licenciements, pour un travail de qualité, sans précarité, avec des droits sociaux de haut niveau pour les salariés, les chômeurs et les retraités. Nous ferons tout pour que cet accord n’acquière pas force de loi et nous appelons à soutenir toutes les initiatives en ce sens, en particulier les mobilisations syndicales.

Appel soutenu par : Attac, CADAC, CGT Commerce Paris, CGT Hôtels Prestiges et Economiques, CGT-Finances, CNDF, CNT-Solidarité ouvrière Ile-de-France, Convergence de défense et développement des services publics, Convergences & Alternative, Fédération pour une alternative sociale et écologique, Fondation Copernic, FSU, Gauche anticapitaliste, Gauche unitaire, Les Alternatifs, Les efFRONTé-e-s, Marches européennes contre le chômage, Mouvement national des chômeurs et précaires, Nouveau parti anticapitaliste, Osez le féminisme !, Parti communiste, Parti communiste des ouvriers de France, Parti de gauche, Réseau féministe « Ruptures », Résistance sociale, République & Socialisme, Union syndicale Solidaires...


http://www.millebabords.org/spip.php?article22831


Communiqué de la CGT :
Pour les femmes en 2013, des droits nouveaux, pas des reculs
L’accord sur l’emploi du 11 janvier 2013 (l’ANI) est un véritable piège pour les femmes !

http://www.millebabords.org/spip.php?article22845
« Simple, forte, aimant l'art et l'idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée. »
Louise Michel
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Acrimed : un communiqué de soutien à la grève du 5 mars

Messagede Nyark nyark » 04 Mar 2013, 22:31

Solidaires de la mobilisation du 5 mars contre l’accord Medef-syndicats minoritaires (communiqué d’Acrimed)
le 28 février 2013
Communiqué d’Acrimed à l’occasion de la mobilisation du 5 mars 2013


Solidaires de la mobilisation du 5 mars
contre l’Accord Medef-syndicats minoritaires



Association de critique des médias, Acrimed (Action-Critique-Médias) se déclare solidaire de toutes celles et de tous ceux qui se mobiliseront le 5 mars 2013 à l’appel de plusieurs syndicats opposés à l’accord interprofessionnel du 11 janvier 2013 (intervenu entre le Medef et trois syndicats minoritaires) et, par conséquent, à la volonté du gouvernement de le transposer totalement dans la loi. Ce faisant, nous ne sortons pas de notre rôle. En effet, parmi les salariés et chercheurs d’emploi concernés, figurent les journalistes et salariés des médias qui sont, eux aussi, menacés d’une grave régression sociale qui ne serait pas sans effet sur la qualité de l’information, alors que nous en pointons souvent la médiocrité.

La réduction des effectifs dans nombre d’entreprises de presse et l’augmentation vertigineuse des journalistes précaires, pigistes ou en CDD, ne seraient pas enrayées, mais accélérées. Les chantages à l’emploi permettant des baisses de salaire et les menaces de licenciement collectif pourraient se multiplier. Les possibilités de recours et les contreparties consenties aux salariés seraient si maigres que l’arbitraire patronal pourrait prospérer sans frein.
Qui peut croire un seul instant que la promesse d’une précarisation accrue des journalistes ouvre un avenir radieux à l’amélioration de l’information ?
Qui peut accepter, en particulier, que les aides à la presse que le gouvernement envisage de recentrer puissent être consenties sans des conditions sociales qui contrarient la précarité au lieu de l’aggraver ?

Si d’autres médias sont nécessaires – et ils sont nécessaires – ce n’est pas en laissant libre cours à l’arbitraire de leur appropriation privée.
C’est pourquoi, à Paris notamment, Acrimed sera présent aux côtés des manifestants.
Acrimed, le 28 février 2013


http://www.acrimed.org/article4015.html
La religion est la forme la plus achevée du mépris (Raoul Vaneigem)
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Re: Mobilisation contre loi sur l’emploi

Messagede Pïérô » 05 Mar 2013, 12:21

Tours, appel à Assemblée Générale interpro après la manif par Solidaires 37

Assemblée Générale interprofessionnelle

L’accord fléxisécurité signé par MEDEF/CFDT/CFTC /CGC., constitue une régression majeure et historique pour le droit du travail. On est loin d’un accord équilibré mais bien devant une capitulation devant le patronat.

La journée du 5 mars constitue la première étape pour l’indispensable mobilisation interprofessionnelle
nécessaire à la non retranscription de cet accord dans la Loi.

Cette journée doit être aussi le point de départ d’un combat plus large et tout aussi nécessaire pour la
reconquête de nos droits.

Il est important que les salarié-es, chômeurs et chômeuses, syndiqué-es ou non puissent se retrouver dans un cadre large et ouvert.

C’est pourquoi, nous vous proposons de nous retrouver au foyer du cheminot, 11 rue Blaise Pascal, à partir de 17h, ce mardi 5 mars.
http://solidaires37.org/spip.php?article700
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Re: Mobilisation contre loi sur l’emploi

Messagede Pïérô » 05 Mar 2013, 21:45

Tours, environ 2000, avec cette fois une grosse mobilisation de FO. Il y avait du privé dans les trois gros cortèges, CGT, FO et SUDs/Solidaires.
L’AG interpro appelée par Solidaires a réuni sans surprise peu de monde, pas que des SUDs. Discussion intéressante, et on se tient et se tiendra toujours prêts de ce côté.
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Re: Mobilisation contre loi sur l’emploi

Messagede Pïérô » 09 Mar 2013, 12:39

Rennes

[size=110]Rassemblement et action contre l’Accord National Interprofessionnel[/size]

Le comité de lutte rennais contre l’ANI invite à un rassemblement mercredi 13 mars à 14h00 place Sainte Anne. Nous partirons en cortège à la rencontre des salariés dans différentes entreprises du centre ville pour informer sur cet accord qui constitue une grave menace pour le droit du travail, en généralisant notamment la logique du « travailler plus pour gagner moins », la mobilité forcée, en facilitant les licenciements et en réduisant le pouvoir des prud’hommes.
A 12h30 aura également lieu une Assemblée générale d’information sur le campus de l’Université Rennes 2.


Réunion du comité de lutte contre l’ANI

Le comité de lutte rennais contre l’Accord National Interprofessionnel se réunira le jeudi 14 mars à 17h00 au bar le 1675. Cet accord constitue une grave menace pour le droit du travail, en généralisant notamment la logique du « travailler plus pour gagner moins », la mobilité forcée, en facilitant les licenciements et en réduisant le pouvoir des prud’hommes.
Nous ferons le bilan de l’action réalisée la veille, un point sur la mobilisation en cours contre l’ANI, l’attitude des centrales syndicales et les perspectives d’action à venir.
http://rennes-info.org/Rassemblement-et-action-contre-l
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Re: Mobilisation contre loi sur l’emploi

Messagede Pïérô » 12 Mar 2013, 01:48

Re-Rennes, jeudi 14 mars

Accord sur l’emploi, débat public

Le jeudi 14 mars à partir de 18h salle du Triangle (Rennes) boulevard de Yougoslavie (Métro Triangle)

Nouvel accord sur l’emploi, parlons-en !

Un accord vient d’être signé concernant l’emploi. Il contient d’importantes régressions pour les salariés et des pseudo-avancées qui dans la réalité n’en sont pas. Nous vous invitons à venir en discuter lors d’un débat organisé dans l’unité par la CGT, FO, Solidaires et la FSU d’Ille et Vilaine. Deux exemples pour vous convaincre même si les points qui méritent discussion sont bien plus nombreux.

Mobilité géographique forcée

Jusqu’ici, lorsqu’un employeur voulait licencier un salarié il lui fallait le licencier pour motif économique (donc sous conditions), pour faute, etc. Demain ça sera beaucoup plus simple, il suffira d’imposer un poste à quelques centaines de kilomètres. Si le salarié refuse, il sera alors licencié pour raison personnelle.

De nouveau droits ?

Des droits rechargeables pour les indemnités chômage sont par exemple proposés. Le principe est assez simple. Lorsqu’un salarié retrouve rapidement un emploi après une période de chômage, les droits qu’il n’a pas « utilisés » sont mis « de côté ». Si par malheur il se retrouve à nouveau au chômage, il pourra en bénéficier. Sauf que le patronat ne versera pas un euro de plus ! Il y aura donc plus de chômeurs indemnisés mais les indemnités de chacun ne pourront être que plus faibles.

CGT. FO. FSU. Solidaires.


http://rennes-info.org/Accord-sur-l-emploi-debat-public
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Re: Mobilisation contre loi sur l’emploi

Messagede Béatrice » 15 Mar 2013, 18:49

L'accord national interprofessionnel ( ANI ) du 11 janvier 2013 ou plus exactement " l'accord sur l'insécurité de l'emploi" , sur fond d'un véritable LEURRE !

Les 3 syndicats qui ont signé cet accord ( CFDT, CFTC, CFE-CGC ) qui conformément à la loi de 2004 qui prévoit que la validité du texte ne peut l'être qu'en ayant
requis la signature d'une majorité d'organisations syndicales ( ce qui est le cas présentement: 3 syndicats sur 5 ). Mais dans la réalité, ces 3 syndicats ne
représentent que 37,8% des votants lors des dernières élections prud'hommales.
De nouvelles règles représentatives doivent entrer en vigueur en avril 2013 sur la base du nombre de voix obtenues par chaque syndicat dans l'ensemble des branches
lors des élections professionnelles. De fait, si cet accord avait été signé dans le cadre de ces nouvelles règles à venir, la CFTC, en aurait été exclue car il lui aurait fallu
franchir le cap des 8%. La CFDT aurait été la seule organisation syndicale en capacité de se prononcer en faveur du texte, car par ailleurs, les nouvelles règles à venir
prévoient en outre que la CFE-CGC représentant les cadres ne pourra désormais signer que des accords concernant les cadres et non l'ensemble des salaré(e)s.
Par conséquent, dans le cas de figure présent, FO et la CGT auraient été majoritaires dans le rejet du texte ...
Et pour rappel :

Aujourd’hui, sur les bases d’un décret datant de 1950, cinq syndicats sont jugés «représentatifs» : FO, la CGT, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC — les trois derniers
votant quasi systématiquement pour le patronat.


Pour plus de détails :

http://www.actuchomage.org/201303142468 ... resse.html

Et aussi le texte complet de l'ANI

http://direccte.gouv.fr/IMG/pdf/ANI_sec ... emploi.pdf
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Re: Mobilisation contre loi sur l’emploi

Messagede Béatrice » 20 Mar 2013, 09:29

Communiqué du Collectif (13) de résistance aux attaques du Capital (CRAC) :

Plate forme du Collectif de résistance aux attaques du Capital (CRAC)
Nous toutes et tous exigeons le retrait du projet de loi préparé par le gouvernement à la suite de l’ANI du 11 janvier 2013.

Suite à l’accord national interprofessionnel signé le 11 janvier entre le MEDEF, la CFDT, la CFTC et la CGC :

- Parce qu’il soumet les travailleuses et travailleurs à davantage de précarité, de mobilité, de flexibilité, donc de souffrances, au service des seuls besoins des entreprises

- Parce qu’il réduit les possibilités de réponses collectives et individuelles aux attaques du patronat

- Parce qu’il facilite les licenciements individuels et collectifs et, en cas d’accord d’entreprise, il enlève aux salariées-és les moyens de se défendre

- Parce qu’il rend le contrat de travail encore plus fragile ou sans conséquence

- Parce qu’il remet en cause le droit du travail et les conventions collectives obtenues de longue lutte par les ouvriers et ouvrières

- Parce qu’il renforce la collaboration de classe en associant les représentants des salariées-és aux Conseils d’administration des entreprises, mais sans apporter la moindre chance que ce soit utile aux salariés

- Parce que tous les défenseurs de l’accord nous enfument avec des mots ronflants comme sécurisation, lutte contre le chômage, compétitivité et emploi alors qu’ils participent à développer la précarité, la mobilité imposée, la flexibilité et les licenciements

- Parce que la course aux profits conduit à écraser toujours plus les travailleuses-eurs et leurs luttes de résistance

- Parce que cette société capitaliste nous mène droit dans le mur, nous voulons et croyons qu’une autre société est possible et que nous devons nous retrousser les manches pour la construire et pour défendre les intérêts de tous les travailleuses/travailleurs et opprimées/opprimés

Nous toutes et tous exigeons le retrait du projet de loi préparé par le gouvernement à la suite de l’ANI du 11 janvier 2013.

Collectif soutenu par : Alternative libertaire, Confédération nationale du travail, Offensive libertaire et sociale, Nouveau parti anticapitaliste, Voie prolétarienne

Une Assemblée-débat sera organisée le 19 avril à 18h30.
Contact : crac13000@yahoo.fr


http://www.millebabords.org/spip.php?article23128
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Re: Mobilisation contre loi sur l’emploi

Messagede Pïérô » 26 Mar 2013, 02:35

Mercredi 27 mars, réunion publique à Rennes
Réunion publique :

“Contre l’Accord National Interprofessionnel, s’informer, s’organiser”

Mercredi 27 mars à 12h30. Université Rennes 2, Bâtiment L, Amphi L2

Le comité de lutte rennais contre l’Accord National Interprofessionnel appelle à une réunion publique autour des accords-emploi signés par le MEDEF, la CFDT, la CFTC et la CGE-CGC, avec la bénédiction du PS. Cet accord constitue une grave menace pour les droits sociaux, en faisant primer, dans un contexte de crise, les accords d’entreprise sur les conventions collectives et le droit du travail. Ce sont le chantage à l’emploi, la mobilité forcée, les licenciements qui en sortiront « sécurisés » !

Continuons à nous informer et à dénoncer cet accord de la honte !
http://rennes-info.org/Reunion-publique-Contre-l-Accord
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Re: Mobilisation contre loi sur l’emploi

Messagede Pïérô » 02 Avr 2013, 00:33

Appel à journée d'action le 9 avril, en journée sans lendemain comme d'habitude avant la prochaine...

L'enjeu se situe dans le niveau départemental, où se mène réunions et discussions qui ne peuvent pas se mener à l'échelon hexagonal, avec comme d'hab depuis un moment appel à la grève ou pas en symbole d'un affrontement que la plupart des syndicats ne veulent pas mener.

Dans le 37, où SUDs/Solidaires pèse un peu, c'est passé :

Image


çà se fait aussi dans le Morbihan

Image



Convergence, auto-organisation, côté etudiants,

Compte rendu : Assemblée Générale étudiante du 28 mars à Bron

Avec l’ANI (Accord National Interprofessionnel sur l’emploi), la future réforme des retrai­tes et la loi Fioraso, le gou­ver­ne­ment montre sa déter­mi­na­tion à pour­sui­vre une poli­ti­que de pré­ca­rité déjà mise en œuvre par le pré­cé­dent.

Face à ces atta­ques anti­so­cia­les, une Assemblée géné­rale étudiante s’est tenue le jeudi 28 mars 2013 sur le campus de Bron.

Les dis­cus­sions ont porté sur l’offen­sive glo­bale contre nos droits mise en place par le gou­ver­ne­ment et le patro­nat. Contre cette atta­que, il a été émis la néces­sité d’une riposte géné­rale ; aussi, nous sou­te­nons la pers­pec­tive d’un front uni avec l’ensem­ble des tra­vailleurs, pré­cai­res, lycéens, chô­meurs.

L’Assemblée géné­rale s’est pro­non­cée contre la logi­que de mise en com­pé­ti­tion dans l’ensem­ble de la société, qui s’incarne de manière par­ti­cu­lière dans l’ensei­gne­ment supé­rieur avec la nou­velle LRU, et contre la poli­ti­que de flexi­bi­lité que pour­suit l’ANI en dyna­mi­tant 50 ans de droit du tra­vail. Elle réclame le retrait immé­diat de la loi de trans­po­si­tion de l’Accord National Interprofessionnel et de la loi rela­ti­ves aux uni­ver­si­tés, que nous refu­sons de négo­cier ou d’amen­der.

L’Assemblée générale appelle à un rassemblement jeudi 4 avril prochain, à 18h30, devant le siège du Parti Socialiste, afin de faire entendre notre opposition radicale à la poursuite d’une politique au service du Capital, ainsi qu’à une nouvelle Assemblée générale lundi 8 avril, dans la perspective de lancer une grève la plus large possible dès le 9 avril.
http://rebellyon.info/ASSEMBLEE-GENERAL ... du-28.html
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Re: Mobilisation contre loi sur l’emploi

Messagede bipbip » 03 Avr 2013, 00:10

Communiqué Alternative libertaire

Les amis de l’ANI sont nos ennemis

L’attaque contre les droits des travailleuses et des travailleurs s’accélère toujours plus avec la signature en janvier de l’accord national interprofessionnel (ANI) entre le patronat et trois syndicats minoritaires (CFDT, CGC, CFTC). Ce texte préconise un détricotage en bonne et due forme du code du travail : accélération des procédures de licenciements, limitation des possibilités de recours des salarié-e-s, légalisation du « chantage à l’emploi », généralisation de contrats dérogatoires (CDI intermittents)… on croirait lire le programme du MEDEF. Et le gouvernement dit « socialiste » entend le transposer dans la loi, recevant en toute logique les encouragements de l’UMP et du patronat : le projet de loi passera à l’Assemblée le 9 avril puis au Sénat le 17 avril, afin d’être appliquée début mai.

Dans le contexte actuel, où la crise économique est brandie à tout bout de champ pour exiger des licenciements par les patrons et leurs chiens de garde médiatiques et politiques, on peut s’attendre à une accélération des plans sociaux si la loi passe. Certains patrons anticipent déjà leurs victoires : chez Renault, 7500 suppressions de poste ont été annoncées début mars (avec l’aval de la CGC, la CFDT et FO), tandis que Goodyear prévoit la fermeture de l’usine d’Amiens-Nord, qui emploie 1200 salarié-e-s, et que PSA veut passer son plan social en force malgré les 10 semaines de grève et les initiatives juridiques en cours.

De nouveau, la question de la construction d’une riposte d’ensemble est plus que jamais d’actualité pour le mouvement ouvrier. On ne peut plus se battre chacun dans son coin, dos au mur, ou espérer passer entre les gouttes, alors que le patronat avance en rang serré, avec le soutien d’Hollande et de sa clique. Les manifestations du 5 mars à l’appel de la CGT, FO, Solidaires et la FSU ont été un premier pas encourageant. La nouvelle direction confédérale de la CGT a annoncé une nouvelle journée d’action contre l’accord début avril… tout en réaffirmant sa stratégie de syndicalisme « rassemblé » avec la CFDT et en qualifiant la divergence sur l’ANI de « mineure ».

Pour sa part, Alternative libertaire appelle l’ensemble des salarié-e-s, du public comme du privé, à se mobiliser le plus massivement possible contre l’ANI. Il est plus que jamais nécessaire que les équipes syndicales combatives et les collectifs de lutte (Licenci’elles, collectif pour un droit de veto des Comités d’entreprise…) se rassemblent, au-delà des étiquettes, pour combattre cet accord. Enfin, des mots d’ordre imposant une autre logique et laissant entrevoir un autre projet de société doivent être mis en débat pour construire la résistance, comme le droit de véto des travailleurs et des travailleuses sur les licenciements, la réquisition/autogestion des entreprises qui ferment, l’augmentation des salaires et le passage aux 32h sans intensification du travail et avec embauches correspondantes.

Alternative libertaire, le 2 avril 2013
http://www.alternativelibertaire.org/sp ... rticle5282
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Re: Mobilisation contre loi sur l’emploi ANI

Messagede bipbip » 09 Avr 2013, 00:48

Tract d'Alternative Libertaire

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Manifs anti ANI : constat d'une faible mobilisations

Messagede L . Chopo » 11 Avr 2013, 15:13

À l'heure où, avec l’aide l’Etat, le patronat veut entraîner encore plus les syndicats dans une logique de cogestion de la crise, force est de constater que les manifestations du 5 mars et du 9 avril n'ont pas fait bouger "les foules".

Faut-il rappeler que le patronat obtient une remise en cause importante du code du travail qui poursuit le mouvement déjà engagé depuis dix ans par la droite vers un affaiblissement des protections salariales ; quant aux « nouveaux droits » accordés, ils se révèlent le plus souvent être en trompe-l’œil. Il s’agit en fait d’un accord profondément déséquilibré. Le gouvernement est décidé à en transcrire les dispositions dans la loi. Une majorité de gauche avaliserait ainsi un recul social considérable qu’elle n’avait certainement pas annoncé aux électeurs. Transposer ces reculs sociaux dans la loi représentera donc un grave déni démocratique…

On peut bien entendu prétexter que "la communication" n'a pas fait son boulot, que certaines "grandes centrales" ont chanté cocorico trop vite ou que nous avons tous "36 fers au feu", mais au delà de ces "justifications à postériori", n'est-ce pas un constat d'échec à porter à l'ensemble de structures, syndicats ou organisations qui, bien que se revendiquant de la "lutte" ou pour qui "C'est dans la rue qu' ça s' passe ", n'ont pas su/pu rassembler, voire ne se sont pas déplacés "pour l'occasion" ?

À Paris, Lyon ou Perpignan, dans les manifs avec la GGT, FO, FSU, Solidaire, quelques organisations politiques ou collectifs, la CNT Solidarité Ouvrière n'a pu que constater une faible mobilisation qui ne laisse rien présager de bien "victorieux"… mais, loin de se résigner, continuons et échangeons sur ce sujet.
L. Chopo
Pour la Confédération Nationale des Travailleurs - Solidarité Ouvrière (CNT-SO)
http://www.cnt-so.org


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