convergence luttes : points de vues, intitiatives, infos

Re: convergence luttes : points de vues, intitiatives, infos

Messagede Béatrice » 21 Juin 2014, 19:56

Soirée de soutien aux luttes en cours à Marseille le mardi 24 juin 2014 à 18 h 30
Local de Solidaires, 29 boulevard Longchamp, 13001, Marseille.

Communiqué :

La brutalité des réorganisations, le rythme effréné auquel elles se succèdent, la course aux suppressions d’emplois, ainsi que la précarité ambiante font qu’aujourd’hui un vent de révolte souffle dans de nombreux services de La Poste : d’Ajaccio à Rueil-Malmaison en passant par Villard-Bonnot et Paris XV, les grèves n’ont jamais été si nombreuses, aussi longues et déterminées !
Une riposte à la hauteur des attaques menées par une Direction, qui nous promettait du "SANG et des LARMES", s’avère donc plus que jamais nécessaire pour tous les postiers-ères et nos conditions de vie et de santé au travail.
Deux luttes emblématiques de la politique « sociale »sont actuellement en cours à la Poste :
 Dans les Hauts de seine (92) : Cinq centres courriers sont en grève depuis plus de 140 jours. Ce conflit est motivé par le refus par les postiers du 92 d’un recours systématique à la précarité sur des postes permanents, ce qui est aujourd’hui le mode de fonctionnement « normal » de bons nombres d’établissements. Ils réclament donc l’embauche en CDI de quatre précaires qui travaillent pour La Poste depuis des mois. L’enjeu est de taille pour La Poste, car la précarité permet à l’entreprise non seulement d’engranger des aides à l’emploi, mais aussi de disposer à faible coût d’un personnel flexible et fragilisé donc peu revendicatif. Comme le disent nos directeurs d’établissement : « Un CDD ce n’est jamais malade et ça ne prend pas de congés ». Pour ce crime de lèse plus-value, les postiers-ères du 92 subissent les foudres de la Direction nationale (conseil de discipline, demandes de licenciements, mises à pied, convocation policière…), tout l’arsenal répressif patronal y passe. La Direction aurait-elle peur de la contagion ???
 Dans l’Essonne (91) : Autre méthode, mais même mépris…. Les postiers-ères d’Epinay sur Orge apprennent la fermeture, dans l’urgence, de leur établissement. La raison avancée par La Poste, le loyer y serait exorbitant… Seul problème, le propriétaire des lieux n’est autre que La Poste !!! Sont-ils tombés sur la tête ? Bien sûr que non ! Au contraire, cette fermeture va leur permettre de tout remettre en cause dans cet établissement. Au nom d’une organisation dite « innovante, voire délirante », cette restructuration s’attaque au coeur même du métier de facteur. Les facteurs seront dessaisis de la préparation de leur tournée, ce qui va détruire les collectifs de travail, et ils devront six jours sur sept durant 6 heures de rang assurer la distribution du courrier en horaire mixte (Méridienne quand tu nous tiens …). Ce changement brutal aura non seulement des conséquences sur la santé des facteurs dont l’activité de distribution est quasiment doublée, mais également sur l’équilibre entre leur vie privée et professionnelle. Les collègues d’Epinay s’opposent donc par la grève depuis un mois et refusent ces nouvelles organisations avec d’autres postiers du 91.
Luttes d’intérêt général : Les postiers-ères en grève se battent aujourd’hui pour nous tous, leurs revendications sont aussi les nôtres !
Comment ne pas être solidaires de luttes qui combattent la précarité, les suppressions d’emplois, et cherchent à préserver nos conditions de travail et à défendre notre métier attaqué de toute part par des patrons affamés par « la saignée de l’emploi », tel un requin par sa proie.
Leurs combats sont aussi les nôtres !
Il y a donc une nécessité absolue à organiser la solidarité et débattre des possibilités d’extensions des conflits et de convergence des luttes, dans le contexte bouillonnant actuel…
Avec les intermittents du spectacle et les cheminots, ce sont les mêmes revendications que nous portons : Lutter contre la précarité pour assurer un service public de qualité !!!
La Poste nous promet du "SANG et des LARMES",
promettons-leur des "LUTTES et de la SOLIDARITÉ" !
Soirée de soutien aux luttes en cours :
Le mardi 24 juin 2014 à 18 heures 30
Au local de l’Union syndicale Solidaires
29 Boulevard Longchamp 13001 Marseille
(métro Réformé, tram National)

http://www.millebabords.org/spip.php?article26300
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Messagede Pïérô » 17 Sep 2014, 07:07

Samedi 20 septembre à Langoiran (33)

Résistance Convergence des Exploités !

Débats-rencontres-concerts :La fiancée du pirate / Les culs vaseux

Journée de convergence des résistances en soutien aux Ford avec la CIPG, Attac campus 33 et les cheminots : les fonds récoltés aideront les Ford à partir à Paris le 4 octobre au salon de l'automobile !

Concerts et camping sur place gratuit

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PDF : http://gironde.demosphere.eu/files/docs ... -fname.pdf
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Messagede Béatrice » 19 Nov 2014, 21:57

Les FRALIB à Docelles – Une pièce pour des combats !

Ils ont fait 750km pour venir soutenir les ex salariés de la papeterie. Les FRALIB sont solidaires du combat de Docelles. Ils le disent avec une pièce de théâtre, leurs tripes et leurs convictions. Un coup de fouet pour raviver les énergies et « défoncer les portes fermées ». Celui qui lutte, reste debout !

ls ont une énergie à déplacer des montagnes ! Et ils viennent porter la bonne nouvelle. Reprendre son entreprise, c’est possible ! Ils l’ont fait et ils ont gagné. Unilever a signé la fin de conflit. Pour eux, ce n’est pas la fin du combat, mais c’est le début de l’espoir. SCOOP TI est en cours de création après presque 4 ans de lutte.

http://www.actu88.fr/les-fralib-a-docel ... s-combats/


Papeterie de Docelles : Si Florange avait existé

Le groupe finlandais UPM a décidé de fermer la plus vieille papeterie de France entraînant le licenciement de 161 salariés. Ces derniers ont développé un plan de reprise en SCOP qui a obtenu les financements nécessaires à sa réalisation. Mais UPM refuse de vendre le site et préfère perdre de l’argent plutôt que de maintenir des capacités productives.

http://www.autogestion.asso.fr/?p=4328
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Messagede Pïérô » 23 Juin 2015, 00:57

Assemblée générale commune à l’appel de la Coordination de Radio France et du Comité Interpro du Nord-Est Parisien jeudi 25 juin à 17H00 à la Bourse du travail (salle Eugène Varlin).

UNIFIONS NOS LUTTES ! ASSEZ DE L’EPARPILLEMENT !

Depuis plusieurs années, nous, salarié.e.s du public et du privé menons des grèves pour nous opposer aux fermetures d’entreprises, à la casse des Services Publics, aux licenciements, aux suppressions de postes... Cette situation entraine la dégradation de nos conditions de travail et maintient un nombre toujours plus grand de travailleur.se.s au chômage et dans la précarité. Aucune de ces luttes n’a fait reculer le patronat ni le gouvernement. Ce qui nous a manqué à Radio France, à l’Hôpital, à l’Education Nationale, à la SNCF, à PSA ou dans les mouvements de chômeur.se.s et de précaires, c’est la jonction entre les différents mouvements.

Alors que l’attaque est globale, nos ripostes restent toujours dispersées. La division organisée sciemment pas les bureaucraties syndicales nous affaiblit. Le 11 juin, les Hôpitaux d’une part, et l’Education Nationale de l’autre étaient en grève sans que les syndicats aient cherché à les unir. La journée de grève du 25 juin n’échappe pas à la règle avec l’organisation de trois rassemblements séparés.

Pour unifier nos luttes contre les classes dirigeantes capitalistes, leurs gouvernements, leur Etat, nous, travailleur.se.s, ne pouvons compter que sur nous-mêmes. C’est la raison pour laquelle la Coordination de Radio France et le Comité Interpro du Nord Est Parisien s’adressent à tous les salarié.e.s, précaires, chômeur.se.s, étudiant.e.s, avec ou sans papiers, retraité.e.s, syndiqué.e.s ou non, militant.e.s syndical.e.s ou pas et groupements se réclamant de la défense de leurs intérêts pour organiser une Assemblée Générale Commune et amorcer un début de convergence.

A l’occasion de cette première Assemblé Générale Commune, débattons de la situation à laquelle nous sommes confrontés :
1. les fermetures de sites, de chantiers, de services dans le Public comme le Privé.
2. les suppressions de postes et les licenciements
3. la casse des Services Publics
4. la précarité et le chômage
5. l’inégalité de droit entre les travailleurs.ses en matière de papier, de logement, de santé
6. les lois et réformes régressives (retraites, sécu, ANI, Macron, loi renseignement…)

Rassemblons-nous autour de revendications communes qui pourraient être entre autres :
1. l’arrêt de toutes les suppressions de postes et des licenciements
2. l’arrêt de la casse des Services Publics
3. l’embauche de tous les précaires avec un emploi stable
4. la diminution du temps de travail avec maintien intégral du salaire indexé sur l’inflation permettant l’embauche des chômeurs
5. la remise en cause du diktat de la croissance
6. …

Regroupons-nous et organisons-nous en comités de mobilisation, de lutte, de grève, dans les quartiers, les villes, les entreprises, les usines et coordonnons-nous pour agir ensemble.

Défendre et imposer le bien-être social de tous, c’est s’opposer aux critères de rentabilité répondant au seul besoin des classes dirigeantes, propriétaires des moyens de production et des capitaux. Dans la situation de crise mondiale, les attaques contre nos conditions d’existence sont toujours plus violentes.
C’est pour cela que nous, au Comité Interpro du Nord-Est Parisien, posons la question de la nécessité d’engager la révolution sociale.

Il va de soi que nous ne posons aucun préalable quel qu’il soit à l’organisation de cette AG commune qui pourrait se tenir le 25 juin à la suite de la journée de grève.

ASSEMBLEE GENERALE COMMUNE

25 juin à 17H00, Bourse du travail (salle Eugène Varlin)
3 rue du château d’eau, métro république

A l’appel de la Coordination de Radio France et du Comité Interpro du Nord-Est Parisien

Pour nous contacter : interluttes@coord2rf.org
interpro.nord.est.paris@gmail.com

http://paris-luttes.info/unifions-nos-l ... -de-l-3481
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Messagede Pïérô » 02 Juil 2015, 15:59

Assemblée générale commune à l’appel de la Coordination de Radio France et du Comité Interpro du Nord-Est Parisien vendredi 3 juillet à 18 h à la Bourse du travail (salle André Tollet).
https://paris-luttes.info/assemblee-gen ... mmune-3540
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Vers un Pôle des convergences des luttes ?

Messagede berneri » 31 Oct 2015, 14:58



Retour vers le futur …

En ce 120 ème anniversaire de la création de la CGT, se rappeler de l’abécédaire des valeurs du syndicalisme français à ses origines, peut nous aider à y voir plus clair et à dégager des perspectives.
Des perspectives qui nous manquent cruellement en ces temps maudits, pour reprendre les mots de Jack London.
Des temps maudits de recul d’un mouvement social offensif et créatif. Condition sine qua non pour redonner du sens à notre action syndicale et peser sur le rapport de force.


En ces « temps maudits »...


En ces temps, où la colère sociale existe (les lambeaux de la chemise des DRH d’Air France en sont la preuve...).
En ces temps, où les attaques contre nos conquêtes sociales se multiplient : Pacte de responsabilité, Loi Macron, casse du Code du travail, accord PPCR, remise en cause du statut des fonctionnaires, Loi Rebsabem, enjeux autour des salaires, du chômage et de l’austérité.
Des attaques qui ont comme dénominateur commun, un gouvernement Hollande aux ordres du Medef. Un même Hollande qui en 2012 promettait, avec un faux ton enjoué à la Jaurès, de s’en prendre à la finance et qui le lendemain, se revendiquait comme étant un social-démocrate (non pas dans le sens du XIX éme siècle, qui visait à désigner une classe ouvrière, mais dans sa reconnaissance de l’économie de marché).

Un gouvernement Hollande, qui multiplie des réformes dont le seul bénéficiaire est le patronat. Des réformes qu’un gouvernement de droite n’aurait jamais pu fantasmer, ni pu appliquer sans une contestation syndicale d’envergure...
Une histoire vieille, que celle des promesses non tenues par un gouvernement de gauche ! Une histoire qui bégaie hélas tant les exemples sont nombreux !

Et pour n’en détacher que quelques uns : rappelons-nous de l’action du Ministère Gayssot, sous le gouvernement de la « Gauche plurielle » de Jospin, à la fin des années 90. Au Ministère des Transports, le zélé « camarade-ministre », ex- leader syndical du Rail, avait laissé une trace indélébile dans sa contribution à la casse du statut des cheminots et la privatisation d’Air France.
En retraçant plus loin - tant les trahisons et/ou les fausses promesses furent nombreuses -, nous pouvons nous souvenir de quelques épisodes pris, parmi d’autres, tels : l’invention de la précarité sous le Ministère Fabius et ses TUC, la séparation des PTT en La Poste et France Télécom ou encore les attaques contre la sécurité sociale en imposant la CSG etc.

En ces temps, où les salarié-e-s, les chômeurs et chômeuses, la jeunesse se retrouvent dans une impasse qui leur fait oublier, à tous et à toutes, que c’est dans l’action collective et la convergence des luttes que l’on gagne, que l’on retrouve la dignité. Celle d’imposer de grands choix collectifs de vie. Celle de refuser ceux du CAC 40 et de l’impasse de la politique institutionnelle.

En ces temps, de perte de confiance dans des alternatives progressistes et de rupture avec la loi des Patrons et des possédants, qui a pour conséquence corrélative : une extrême droite qui monte en flèche.

En ces temps, encore, de répression de classe, où la chasse est ouverte aux syndicalistes (en 2010, suite à des actions pendant le mouvement des retraites, cinq militants de la CGT Alès sont condamnés, dont deux d’entre eux à des peines de prison avec sursis, Fouad Harjane de la CNT Metz condamné à 40 000 euros d’amende par la SNCF, Yann Lemerrer de SUD PTT 92 licencié de La Poste pour ne prendre, une fois de plus, que des exemples parmi d’autres). Une chasse et une criminalisation des militant-e-s qui prend, d’autant plus un sens lourd et grave, dans ce contexte de recul des luttes. Comme s’il s’agissait de réduire au silence les derniers foyers déterminés de la résistance sociale.

En ces temps, enfin, de recul du mouvement social et syndical qui peine à retrouver un second souffle après les échecs répétés des dernières mobilisations de masse. Des mobilisations pourtant pleines d’espoir mais sabordées par certains responsables syndicaux en 2003 ou lors du mouvement des retraites en 2010. Un recul de la confiance en l’action de masse qui ne manque pas d’affecter sur le moral et la motivation des adhérent-e-s, des militant-e-s et des équipes syndicales...

Vers enfin une autonomie du mouvement social ?

Un autre facteur qui contribue (même si ce phénomène n’est pas nouveau hélas !) à l’attentisme du syndicalisme, aujourd’hui, réside dans son inféodation (directe ou indirecte) à des impératifs extérieurs.
Les fondateurs de la CGT, en 1895, l’avaient parfaitement compris. Quand un Victor Griffuelhes ou encore un Émile Pouget jetaient les bases théoriques et pratiques d’un syndicalisme fondé sur le boycottage, le sabotage, l’anti-parlementarisme, l’idée de grève générale expropriatrice et la stricte indépendance de l’action de classe à l’égard des partis politiques, de l’État et du patronat (Charte d’Amiens, en 1906).
Dans sa brochure, L’action directe, Émile Pouget précisait en ces mots ce dernier concept :

« L’action directe signifie que la classe ouvrière, en réaction contre le milieu actuel, n’attend rien des hommes, des puissances et des forces externes à elle, mais qu’elle crée ses propres conditions de lutte et puise en soi les moyens d’action. Elle signifie que, contre la société actuelle qui ne connaît que le citoyen, se dresse désormais le producteur ».

Débat ancien, et pourtant toujours d’actualité, le syndicalisme, du moins celui dont nous nous réclamons, se renforcerait en réaffirmant son autonomie d’action et de décision vis à vis des partis politiques. Quels qu’ils soient.
Pour aller vite, redéfinir un agenda militant qui ignorerait le calendrier électoral. Car, et c’est bien la preuve que cette réalité est prégnante, à la veille d’échéances électorales importantes (du moins pour ceux et celles qui les portent), nous constatons à chaque fois que la lutte de classe, du fait entre autre de certaines Directions syndicales, devient nettement moins prioritaire pour nombre d’organisations.
Une réalité, qui relègue au second plan la construction du rapport de force.
Une réalité, qui a le don d’anesthésier la colère sociale, comme si, le « salut » du syndicalisme ne pouvait se concrétiser qu’au prix d’un supposé « débouché électoral », validé par le dépôt d’un bulletin de vote « utile ».

Là réside, une autre vraie question qui se pose à nous.
Et la perspective des prochaines échéances électorales, avec comme point d’orgue les élections présidentielles de 2017, ne peut que renforcer notre crainte d’anesthésie de cette colère de classe, d’autant que le chantage au vote « utile » jouera à pleins feux, avec le spectre d’une potentielle victoire de Marine Le Pen.
Les Zapatistes de l’EZLN l’avaient, d’ailleurs, bien compris, en 2012, en pleine campagne présidentielle au Mexique, avec la Otra campaña, leur caravane avait parcouru le pays pour rappeler à la population, que les élections passent, les gouvernements passent, la lutte de classes demeure.


Vers un Pôle des convergences des luttes ?


En ces temps maudits d’arrogance patronale et gouvernementale, ne serait-il pas temps d’inverser cette tendance ?
Comment redonner du sens à notre militantisme quotidien en tâchant de détacher quelques pistes et perspectives ?
Dans certains pays, en Espagne ou en Italie par exemple, des cadres unitaires d’action se sont faits jour ces dernières années. Tournant le dos aux sectarismes, à toute forme de patriotisme d’organisation, dépassant les nuances entre les organisations intervenant dans le même camp de la lutte de classe, des Plate-formes larges se sont mises en place. Des plate-formes unitaires de masse qui coordonnent et impulsent des luttes d’envergure sur des thématiques aussi variées que la lutte contre le chômage, les licenciements et la précarité, les expulsions de locataires, la solidarité avec les travailleurs et travailleuses migrant-e-s.
Pourquoi n’en serait-il pas de même, en France, pour le syndicalisme de lutte ?
Des organisations du mouvement syndical (que ce soit au niveau confédéral, fédéral ou au niveau de sections syndicales) présentent des caractéristiques communes.

Tant au niveau des pratiques quotidiennes que dans leurs soucis de faire vivre un syndicalisme différent, basé sur la parole de la base, sur l’importance de la solidarité interprofessionnelle au travers de notre implication dans nos Unions locales, sur l’autogestion des luttes et un projet de transformation sociale, nous ne pouvons que trouver des points de convergence évidents entre des acteurs et actrices de syndicats : qu’ils et elles soient adhérent-e-s à la FSU, CGT, CNT-SO, Solidaires, CNT ou FO.
Au delà des organisations syndicales, il est évident également que des accointances existent avec des associations intervenant sur certaines questions sociétales (chômage, précarité, lutte des travailleurs et travailleuses migrant-e-s, féminisme et antifascisme…). Des associations que l’on appuie dans leurs combats, parce que justement l’on se retrouve au coude à coude dans les mêmes luttes, et parce que notre syndicalisme dépasse le cadre étriqué et corporatiste du monde du travail.

Pourquoi, dès lors, ne pas lancer le débat d’un appel à la constitution d’un Pôle de regroupement des convergences des luttes qui s’adresserait aux organisations et équipes syndicales précitées plus haut comme à des associations de chômeurs et chômeuses (AC !, MNCP, Apeis), celles intervenant sur les questions liées au logement (DAL, Droits devant ) ou enfin les divers Collectifs de Sans papiers, féministes et antifascistes… ?
Il ne s’agirait pas, bien sûr, d’une unification organique de nos cadres militants respectifs.
Il s’agirait, néanmoins, d’asseoir la possibilité de travailler ensemble, depuis la base, dans un cadre structurel permanent sur des projets et propositions communes. Une préoccupation que l’on partage déjà ici localement dans notre département.

Trouver ensemble des revendications unifiantes : campagne pour la réduction du temps de travail à 32h, le droit de véto dans les CE des entreprises qui licencient, la régularisation de tous et toutes les sans papiers, le droit à un logement digne etc.
Sans oublier un approfondissement nécessaire et indispensable de notre travail pour contrer syndicalement l’extrême droite. Un travail initié avec un succès certain, mais qui demeure à renforcer, par le Collectif VISA (Vigilances Initiatives Syndicales Antifascistes).
En un mot, créer les bases d’un travail commun pour redonner du dynamisme à notre camp dans la lutte des classes.
En un mot, sortir notre syndicalisme d’une posture (hélas nécessaire en ces temps d’attaques anti-sociales tous azimuts) défensive et retrouver le chemin d’un syndicalisme qui réinvente l’utopie d’une alternative face au rouleau compresseur capitaliste.


Article rédigé à titre individuel par Jérémie Berthuin (Solidaires 30), Niko Sallaberry (CNT 30), Thomas Satucci (FSU 30 ) et Bernard Vire (CGT Alès)
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Re: Vers un Pôle des convergences des luttes ?

Messagede Pti'Mat » 01 Nov 2015, 12:52

Ca fait plus de 20 ans que c'est le cheval de bataille du CSR (réunification syndicale), seul sur ce terrain. Pendant toutes ces années on nous a ris au nez, voir on nous a fait la guerre, en disant que c'était impossible, complètement idéaliste compte tenu de la traîtrise des uns (la cgt "bureaucratisée", "réformiste" et "corrompue"), la pureté non assumée des autres (entre les CNT et SUD) etc... chacun s'accrochant à sa chapelle "alternative" qui aujourd'hui coule. C'est bien que enfin ça apparaisse comme une nécessité pour des syndicalistes de base, et que ces derniers se réapproprient cette perspective de bon sens.
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Re: Vers un Pôle des convergences des luttes ?

Messagede abel chemoul » 01 Nov 2015, 14:03

En quoi votre position est "unique"? Elle ressemble à celle du POI "front unique ouvrier".

la pureté non assumée des autres (entre les CNT et SUD) etc... chacun s'accrochant à sa chapelle "alternative" qui aujourd'hui coule.

Ah? le sydncialisme alternatif coule? la CNT-SO se développe et Solidaires prend 5000 adhérents/an. Mais le CSR fait sûrement mieux.

Quant à la pureté, venant d'un mec dont l'orga considère que l'anarcho-syndicalisme est déjà une trahison du syndicalisme révolutionnaire, no comment...
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Re: convergence luttes : points de vues, intitiatives, infos

Messagede bipbip » 10 Juin 2016, 00:45

Loi travail et loi Peeters: Barrage franco-belge à la frontière

SOCIAL Les opposants français au projet de loi Travail se mobilisent avec des syndicalistes belges en lutte contre la réforme du temps de travail dans leur pays…

... http://www.20minutes.fr/lille/1861087-2 ... -frontiere
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Re: convergence luttes : points de vues, intitiatives, infos

Messagede Pïérô » 11 Juin 2016, 11:44

À Lesquin et Rekkem, Français et Belges unis contre les lois El Khomri et Peeters

Ce jeudi, Français et Belges étaient unis pour protester contre deux textes : la loi El Khomri côté français et la loi Peeters côté belge. C’est l’autre loi travail qui déclenche protestations et manifestations depuis le début de l’année en Belgique, notamment à cause du projet d’annualisation de la durée hebdomadaire moyenne du temps de travail.

Le 17 mai déjà, des syndicalistes CGT et FO transport ont bloqué les différents accès du CRT de Lesquin pour protester contre la loi travail. En renouvelant leur action, ce jeudi, dès potron-minet, ils ont choisi de dresser un barrage filtrant à un seul endroit, à hauteur du rond-point, face au parc d’activités du Mélantois. Un lieu éminemment stratégique car le mouvement a provoqué des bouchons de plusieurs kilomètres sur la RN 227 et les autoroutes A1 (Paris - Lille) et A22 (Lille - Gand).

Une convergence des luttes

L’A22 était justement la destination des manifestants après le lever du blocus vers 10 h, ce jeudi matin. A22 qu’ils ont rejoint à la vitesse de l’escargot pour finalement arriver vers 15 h à l’ancien poste frontière de Rekkem (B), près de Tourcoing, où les attendaient d’autres manifestants venus de France et Belgique.

... http://www.lavoixdunord.fr/region/a-les ... b0n3560056
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Re: convergence luttes : points de vues, intitiatives, infos

Messagede bipbip » 05 Oct 2016, 14:12

Unir les luttes des «Licenci’elles» à Goodyear

Entretien avec Marie Lecomte par
Jacques Chastaing (pour A l’Encontre)

Jeacques Chastaing: Tu es la porte-parole des «Licenci’elles». Qu’est-ce que c’est les «Licenci’elles»? Peux-tu le dire en quelques mots?

Marie Lecomte: Ce mouvement est né d’un «plan social» (plan de licenciements) dans l’entreprise des «Trois Suisses» en France, filiale du groupe allemand Otto (siège social à Hambourg), annoncé en décembre 2010.

Le démantèlement de l’entreprise avait commencé deux ans auparavant avec un premier plan social en 2008, mettant au chômage 800 salarié·e·s, principalement des femmes en fermant toutes les plateformes téléphoniques pour délocaliser les emplois en Tunisie, via une structure appelée Mezzo. Le démantèlement pouvait alors continuer ….

En décembre 2010, annonce d’un second plan social: 250 salarié·e·s concernés. Sur ces 250 salarié·e·s, tout le réseau de magasins sera balayé, malgré l’investissement des salariées pour s’adapter, se former, appréhender le virage du e-commerce.

Pourtant les «Trois Suisses» font partis du groupe Otto, un des leaders du e-commerce dans le monde et ce groupe génère d’énormes bénéfices. Nous sommes allés au tribunal pour contester le plan et la veille du jour du procès, en juillet 2011, le patron a retiré son plan. C’était la première fois, dans cette entreprise, que des salariées, par le biais de leur syndicat, relevaient la tête et n’acceptaient pas cette fatalité. Nous n’avions aucune raison d’être licenciées et nous étions déterminées. Mais un second social a été remis en route en septembre 2011, cette fois pour 250 salarié·e·s, dont 150 qui travaillaient dans les boutiques des «Trois Suisses», des femmes. Celui-ci a été validé au 1er janvier 2012.

Le plan du patron était simple: pour faire passer son vaste plan de licenciements, il procédait par étapes : plates-formes téléphoniques puis fermeture des magasins, chose d’autant plus simples que les salariées des magasins étaient des femmes, dispersées sur le territoire, par équipes de 4 ou 5 personnes avec peu de moyens de communication.

J’étais alors en contact avec la CGT; j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai appelé toutes les boutiques pour qu’on ne se laisse pas faire. Et ça a marché. Il y a eu pas mal de répondant. C’est à ce moment que nous avons créé le collectif «Licenci’elles». Le collectif a mené une action aux Prud’hommes avec l’avocat Fiodor Rilov et nous nous sommes réunis à Montreuil (Paris) à 120 sur 150 salariées au total. C’était une vraie réussite, d’autant qu’on venait de toute la France.

A ce moment, il y a eu le plan social dans l’entreprise Samsonite à Hénin-Beaumont où il y avait aussi beaucoup de femmes qui étaient licenciées. Nous nous sommes associées. En mars nous avons rencontré les ouvriers des Goodyear Amiens et leur porte-parole Mickael Wamen. C’était là une entreprise d’hommes, avec une forte expérience de lutte. Ils se battaient, en effet, depuis 2007 contre la fermeture. Ils nous ont beaucoup apporté.

L’objectif du collectif c’était d’unir nos forces et le principe de fonctionnement c’était qu’on ne mettait pas en avant les étiquettes syndicales diverses des uns et des autres, mais que c’était le collectif qui décidait.

Le 1er mai 2012, nous avons décidé de manifester à Paris où nous sommes entrés en contact avec les salariés de Kodak, du Crédit Agricole dans la même situation que nous, puis avec ceux de PSA Aulnay qui fermait. Puis il y a eu Sanofi, Ford… Nous avons regroupé alors près de 20 entreprises.

... http://alencontre.org/europe/france/fra ... dyear.html
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Re: convergence luttes : points de vues, intitiatives, infos

Messagede Pïérô » 15 Mai 2017, 01:20

La Souterraine: les cheminots manifestent, rejoints par des GM&S

Manifestation: des cheminots, des usagers du train et des salariés en lutte de GM&S manifestent La Souterraine contre des suppressions d'emplois

Des cheminots et des usagers du train ont manifesté samedi après-midi à La Souterraine (Creuse) pour protester contre des suppressions d'emplois, rejoints par une centaine de salariés de GM&S Industry, équipementier automobile menacé de liquidation judiciaire

... http://actu.orange.fr/france/la-souterr ... I9ykO.html
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Re: convergence luttes : points de vues, intitiatives, infos

Messagede bipbip » 26 Juin 2017, 09:59

De GM&S à PSA en passant par MATT, des luttes à unir pour frapper fort contre les actionnaires

Dans l'automobile, des conditions de travail toujours plus exécrables, sur fond de licenciements massifs.

Aujourd’hui plus que jamais les attaques pleuvent contre les travailleurs d’un secteur clé comme chez Renault (qui va supprimer 1000 emplois qui s’ajoutent aux 6200 depuis 2013) avec des accords de compétitivité qui imposent des conditions de travail de plus en plus intensives, notamment avec des samedis travaillés obligatoires toujours plus nombreux. Tout cela pour faire des gains de productivité en faisant baisser la masse salariale, avec toujours plus de production pour toujours moins de salariés : cette politique de précarité est un choix de la direction pour exploiter au maximum et ainsi mettre sous pression une population qui n’a aucune autre perspective que des emplois précaires et des salaires au rabais. De plus, les dernières productions lancées ont vu le taux d’intérimaires exploser, face à des CDI qui sont toujours plus rares. Et dans le même temps une répression s’abat contre des militants comme à PSA Poissy, où le secrétaire du syndicat CGT Farid Borsali est convoqué au tribunal de Versailles pour des faits qu’il n’a pas commis. Attaquer un militant qui défend les intérêts des salariés est une attaque contre tous les militants lutte de classe du territoire et c’est bien une solidarité de classe sans faille qui va s’exprimer le 23 juin a Versailles, avec des délégations de tous les sites du groupe PSA et de Renault.

La répression comme moyen de casser toutes résistance dans les bagnes salariaux

Chez PSA une déferlante répressive s’abat sur ceux qui défendent et organisent les travailleurs dans les usines du groupe : au total, ces mesures répressives concernent 18 militants pour 67 jours de mises à pied. C’est le site de PSA Poissy qui paie aujourd’hui le plus lourd tribut, avec des jours de mises à pied et des demandes de licenciement pour cinq militants. Refusées par l’inspection du travail pour une fausse séquestration, aujourd’hui la direction traîne notre camarade Farid Borsali au tribunal sur des accusations complètement fausses. Par ailleurs, suite a l’avalanche de mises à pied, une collecte de solidarité a été organisée dans les ateliers, rapportant 4300 euros, ce qui prouve bien que les salariés ne sont pas dupes et ont très bien compris les raisons de ces mesures. Tous les sites sont touchés : Valenciennes, Mulhouse, où six camarades vont être mis en examen pour un simple tract, ce qui s’ajoute à la menace de licenciement contre un militant de l’emboutissage. Dans ce dernier cas, loin d’être isolé, c’est un montage total des faits sans fondements qu’a créé la direction, dans une pure volonté de nuire au syndicat qui sera le seul a se battre au côté des salariés. Toutes ces attaques sont dirigées contre les militants les plus actifs : loin de se cantonner au syndicat, elles concernent en réalité tous les salariés qu’ils cherchent à défendre au quotidien

GM&S, MATT, Mecaplast, SNWM : des résistances à unir contre Carlos Ghosn, Carlos Tavares et leurs actionnaires

Face à ces conditions de travail toujours plus dures et les fermetures d’usines, les résistances existent, tout en étant isolées. L’exemple le plus emblématique est celui de GM&S, où les salariés mènent une lutte exemplaire contre la fermeture de leur usine et la suppression de 280 emplois. Non seulement le site est viable , mais les deux donneurs d’ordres, PSA et Renault, qui croulent sous des profits indécents et des dividendes qui se chiffrent en milliard, ne veulent pas faire vivre le site. Par une petite manipulation médiatique, ils ont lâché 25 millions de chiffre d’affaires aux salariés afin qu’ils retirent les bobonnes de gaz qui piégeaient les machines. Aujourd’hui l’État et les dirigeants du secteur automobile leur crachent à la figure avec un soi-disant repreneur qui ne veut prendre que 140 salariés voire moins, le tout sans charge de travail supplémentaire. Le patronat organise la fermeture du site, qui va tomber s’il n’y a pas de solidarité inter-entreprise de la part des syndicats des donneurs d’ordre PSA et Renault, pour sauver tous les emplois de l’usine.

Dans le cas de la lutte des Matt, eux aussi menacés de fermeture, les travailleurs sont tout aussi isolés dans leur lutte. Cependant, les résistances ne manquent pas : à SNWM, les ouvriers ont obtenu des avancées sur leurs revendications salariales ; à Mecaplast, en mars, les salariés ont obtenu une prime de 1400 € après deux jours de grève. Toutes ces luttes sont les nôtres : si les GM&S et les MATT perdent, tous les salariés de l’automobile auront subi une nouvelle défaite.

Nous savons que notre classe a plus que jamais besoin de victoires face aux patrons pour se donner confiance et ainsi mieux préparer la riposte contre le gouvernement Macron et ses attaques contre le monde du travail dans son ensemble. Il s’agit donc aujourd’hui de réfléchir aux moyens d’unir ces luttes pour frapper sur le même clou au même moment, de trouver les moyens de faire fléchir ensemble ces patrons qui, comme Carlos Ghosn, gagnent des millions d’euros par an sur le dos des salariés. Les directions syndicales du secteur automobile, à commencer par la CGT, ont un rôle à jouer en ce sens, afin que les différentes luttes en cours ne restent pas isolées. Il devient indispensable qu’un plan de bataille conséquent et commun soit proposé pour unifier toutes les usines touchées par les attaques, la répression, les licenciements ou carrément les fermetures, de GM&S au groupe PSA, en passant par Renault et toutes les entreprises sous-traitantes. Cette question est une nécessité pour songer à ce que les travailleurs du secteur automobile deviennent une véritable pointe avancée des résistances qu’il nous faudra construire, tous secteurs confondus, tous ensemble, contre les attaques que nous prépare le gouvernement Macron main dans la main avec les patrons.

http://www.revolutionpermanente.fr/De-G ... tionnaires
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Messagede Pïérô » 20 Sep 2017, 00:30

Toutes et tous dans la rue pour soutenir les retraité.e.s !

par Coordination Jeunes Bordeaux

Le 28 Septembre, les retraité.e.s manifestent à Bordeaux et dans toute la France contre la hausse de la CSG qui va les impacter.

Alors que nombre de personnes âgées vivent avec une toute petite retraite, alors que nombre de retraité.e.s sont obligé.e.s de trouver un emploi à mi-temps malgré leur vieil âge pour subvenir à leurs besoins, alors que nombre de personnes âgées vivent dans l'isolement causé en partie par une situation sociale désastreuse dont ils/elles sont victimes, le gouvernement juge quand même nécessaire d'augmenter de 20% la CSG, faisant perdre entre 300 et 600€ par an aux retraité.e.s, et, dans le même temps, de réformer l'ISF, faisant économiser 4 milliards d'euros aux 1% les plus riches.

Lors des manifestations contre la loi El Khomri mais aussi lors de la manifestation du 12 Septembre dernier contre la loi travail XXL et la casse sociale de Macron, nombre de retraité.e.s étaient présent.e.s en solidarité alors pourtant qu'ils/elles ne sont plus concerné.e.s par les réformes du code du travail.
Le 28 Septembre, alors qu'ils/elles manifesteront contre l'augmentation de la CSG, ce sera l'occasion de leur manifester notre soutien inconditionnel face aux attaques du gouvernement dont ils/elles sont victimes afin que la solidarité ne soit pas à sens unique et que Macron sache qu'une convergence des luttes existe entre toutes les victimes de sa politique anti-sociale.

Le 28 Septembre, jeunes, vieux/vieilles, travailleurs/ses, chômeurs/ses, étudiant.e.s, lycéen.ne.s, retrouvons nous tou.te.s en solidarité avec les retraité.e.s et contre la politique anti-sociale de Macron !

Rendez-vous le jeudi 28 Septembre à 10h Place Pey Berland.


https://www.facebook.com/events/3540608 ... tory%22%3A[%7B%22surface%22%3A%22page%22%2C%22mechanism%22%3A%22main_list%22%2C%22extra_data%22%3A%22%7B%5C%22page_id%5C%22%3A1521927704782011%2C%5C%22tour_id%5C%22%3Anull%7D%22%7D]%2C%22has_source%22%3Atrue%7D
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Re: convergence luttes : points de vues, intitiatives, infos

Messagede bipbip » 27 Sep 2017, 14:56

Grève des lycéens le 25.09 au lycée Mozart au Blanc Mesnil en solidarité avec les routiers, contre la loi travail et pour leurs revendications propres

Image

https://www.facebook.com/luttesinvisibl ... =3&theater


Sur les barrages, les routiers espèrent entraîner d’autres secteurs dans la lutte
Après deux journées de mobilisation interprofessionnelle contre les ordonnances, les 12 et 21 septembre, les transporteurs routiers ont entamé lundi matin un mouvement de grève reconductible accompagné d’actions. Blocages et barrages filtrants ont fleuri sur l’ensemble du territoire. Dans les Bouches-du-Rhône, les conducteurs ont bloqué un site détenu par Total, sans être délogés par les forces de l’ordre, contrairement à d’autres lieux en France. Le mouvement parviendra-t-il à monter en puissance ? Reportage.
... https://www.bastamag.net/Sur-les-barrag ... rs-dans-la


Reprendre la rue le 28 septembre avec les retraité-es !

Communiqué de presse des étudiant-es mobilisés

A la suite de la manifestation contre les ordonnances Macron du 21 septembre dernier, une assemblée interfac s’est réunie pour décider des suites aux mouvements. Celle-ci a regroupé des étudiant-es mobilisés de plusieurs universités de région parisienne : Paris 1, Paris 3, Paris 5, Paris 6, Paris 7, Paris 8, Paris 10 et Sciences Po ainsi que d’autres écoles publiques et privées.

Face au constat qu’uniquement la mobilisation des jeunes et des salarié-es permettra de faire reculer Macron, la sélection à l’université et toutes les autres mesures antisociales annoncées par le gouvernement, cette assemblée a voté majoritairement de relayer l’appel des étudiant-es de Paris 10 Nanterre ci-dessous à poursuivre le mouvement. Ainsi, elle appelle à rejoindre la journée du 28 septembre à l’initiative des syndicats de retraité-es et à faire des manifestations dont celle parisienne une nouvelle journée de mobilisation contre la loi Travail XXL et la sélection. Ils incitent l’ensemble des travailleurs opposés à cette réforme à se joindre à l’initiative du 28 septembre.

Les différentes universités présentes se sont notamment engagées à soutenir la grève reconductible des routiers et de participer aux actions de blocage prévues.

Appel des étudiant-es de Nanterre à poursuivre le mouvement

Nous, étudiant-es de Nanterre réuni.es en assemblée générale ce jeudi 21 septembre 2017 affirmons notre rejet des ordonnances de Macron et des multiples attaques annoncées par ce gouvernement.

En effet, celui-ci se montre déterminer à remettre en cause les conditions de travail des « fainéants » par le biais de la loi Travail XXL. Une réforme du Code du Travail qui est dans la continuation de la première contre laquelle on s’est battu et qui suit la même logique : rendre les salarié-es plus corvéables face à des patrons plus avides de profit. Comme si fragiliser notre entrée dans le monde du travail ne suffisait pas, Macron menace aussi nos conditions d’études, en annonçant la mise en place de la sélection à l’entrée de la L1. Et la longue liste d’attaques se poursuit : réforme des APL, de la CSG, suppression massive de contrats aidés et de poste de fonctionnaire, coupes budgétaires dans les services publics, etc…

Un mouvement d’ensemble de la jeunesse et des salarié-es contre ces projets est le seul biais par lequel on arrivera à faire reculer ce gouvernement. Pour cela, la mobilisation de la jeunesse ne peut pas s’arrêter le 21 septembre.

Ainsi nous appelons :

à préparer une nouvelle journée de mobilisation nationale et de grève dans les universités le jeudi 28 septembre,
à travailler à la massification du mouvement par un travail d’explication le plus large possible sur les conséquences des ordonnances et de l’ensemble des attaques de Macron,
à ce que des initiatives soient prises pour faire le lien avec les travailleur-euses et les lycéen-es mobilisés, dans la perspective d’un tou-tes ensemble.

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