HALTE A L’EXPLOITATION, AU MEPRIS ET AUX LICENCIEMENTS
Début Janvier, M. Nicolas Philip, gérant de l’hôtel Ibis du 21, rue de Tolbiac, licenciait une syndicaliste de la CNT-Solidarité Ouvrière.
Ce matin, une manifestation de soutient avait lieu devant l’hôtel.
Confédération Nationale des Travailleurs
Syndicat de l’Hôtellerie, de la restauration et du Tourisme
Comment licencier une syndicaliste qui déplaît au patron ?
Comment harceler une employée qui a eu le mauvais goût de se présenter aux élections professionnelles ?
Si vous ne le savez pas, demandez à M. Nicolas Philip, gérant de l’hôtel Ibis du 21, rue de Tolbiac, il vous donnera la recette que voici :
- Pour commencer, changez les horaires qui convenaient jusque là à la fois à la salariée et à l’entreprise, et cela depuis dix ans.
- Ensuite, alourdissez régulièrement la charge de travail.
- Montrez-vous désagréable, odieux, insultant, et cela tous les jours, systématiquement.
- Enfin, adressez courrier sur courrier avant la lettre de licenciement.
Mais pourquoi, nous direz-vous, se débarrasser d’une salariée qui a donnée satisfaction pendant plus de dix ans ?
Pour deux raisons essentiellement.
1) Transférer l’essentiel de la charge de travail à une entreprise de sous-traitance, ainsi on divise le personnel entre ceux qui sont employés par l’hôtel directement et les autres, plus fragilisés face au patron. C’est ainsi que les personnes employées par la société La Rolse, subissent des conditions de travail pires encore que celles employées directement par l’hôtel.
2) Se débarrasser d’une syndicaliste qui osait revendiquer l’application du droit du travail et luttait pour tous ses collègues, y compris ceux de la société La Rolse, revendiquant des augmentations de salaire, la revalorisation des qualifications des femmes de chambre, l’arrêt du paiement à la chambre, le respect des conditions d’hygiène et de sécurité, etc.
Est-ce un roman ? Un mauvais film ?
Non ! C’est ce qui est arrivé à notre camarade Elisabeth Zoro Lou Boué. Rappelons que le gérant et son âme damnée, M. Pascal Mazet n’ont cessé de harceler Elisabeth depuis que le médecin du travail lui a interdit tout travail pénible et notamment de soulever des charges. Transférée de mauvaise grâce au service du petit-déjeuner, il était évident pour les deux sbires qu’il fallait l’éliminer.
On a imposé à Elisabeth, mère isolée de cinq enfants, de venir travailler le dimanche, ce qui ne lui convenait pas, notamment en raison des difficultés de transport et de garde de ses enfants.
Résultat : harcèlement continu et enfin licenciement.
Qu’en pense la déléguée du personnel ? Elle est forcément complice puisqu’il s’agit de…. la sous-directrice, élue à la suite de manœuvres contre Elisabeth qui se présentait pour la CNT.
Félicitations !
Mais les salariés de l’hôtel Ibis et leur syndicat sauront lui faire payer cette ignominie !
Paris Janvier 2013
Denis a écrit:il est super ce bulletin et bon courage pour L’Union régionale d’Ile-de-France
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