salut et bonne année a tout le monde (ça faisait longtemps que j'était pas passé ici) . cette semaine je suis revenu lire (c'est les vacances !) . Bon je vais pas faire de tralala sur les bonnes résolutions et les espoirs pour 2013
Rappelons quand même, pour mémoire, que les premiers "syndicalistes révolutionnaires" de la CGT française étaient pour la plupart des... anarchistes
c'est faux les premiers syndicalistes révolutionnaires étaient des militants
syndicalistes issus des différents courants socialistes. Les anars ont même été les derniers (en tant que courant choisissant la stratégie SR collectivement, et encore pas tous ). Le SR c'est une forme d'unité des révolutionnaires par dessus les divisions idéologiques, dans et grâce à la lutte des classes, et dans la constructions de l'outil "confédéral" permettant l'unité de tout les travailleurs (quelque soit la stratégie, quelque soit les "statuts" ) . il faut aussi voir que l'idée de "confédération" est née dans un contexte de de crise économique quand les syndicats de métiers atomisés se sont sentis plus fort dans les BdT et les fédérations nationale de métiers puis d'industrie . il fallait se coordonner pour lutter contre le chômage des années 1880/90 et dans les décennies suivantes s'adapter aux premiers restructurations du mode production . Le syndicalisme d'industrie national, local mais aussi internationale (débats de l'ISR des années 20) est apparue cohérent pour faire face a l'intensification de l'exploitation et de la domination du capital (qui aboutira par le taylorisme au fordisme) .
l'idée libertaire étaient par contre très présente chez les militants de classe après 1900, on peut penser que le ralliement au syndicalisme des libertaires permettait de se montrer efficace, bon camarade (solidaire quoi) et laisser ses idées libertaires s'épanouir dans un contexte fédéraliste ou on se donne les moyens de l'action directe de masse était la meilleure façon de rendre ces idée pertinentes aux yeux de beaucoup d’exploités (de plus en plus nombreux a reconnaitre la CGT comme un outil de classe ). Ce que je veut dire (et je suis pas libertaire !) c'est que la pratique du syndicalisme s'enrichissait de l'apport libertaire et en échange le mouvement libertaire pouvait s'exprimer dans un mouvement de lutte, autour de structures (syndicats et BdT) stables (a peu près
) ou une sociabilité ouvrière cultivait la lutte et la volonté individuelle de s'enrichir "politiquement" .
Mais d'autres courants en ont bénéficié : partout ou les BdT avaient été sérieusement soutenues par des militants "politiques" ces différentes sensibilités, courants ou micro partis était influent dans leur localité.Pourtant le SR était devenue une "culture" ouvrière révolutionnaire autonome (par-dessus les partis) et se proposait d’être la culture de la classe dans son ensemble . Sa chute face a la culture partidaire est a analyser aussi ... mais bon je suis déjà en train de pondre un pavé illisible sur ordi !
penser que ce modèle confédérale de classe est inadéquate et non pertinent est une chose, penser le faire hors de la conf' majoritaire est aussi une idée qui est concevable, mais dire le SR= anarchie c'est pas vrai .
Développer des lieux de rencontre, de débats, de réflexion.
ah oui ...les UL, les syndicats, les comités MOI, chômeurs .... les assoc de quartier ....
De fait, nos militants et nos équipes syndicales se croisent et s'épaulent sur le terrain de la lutte des classes
c'est très sincère mon questionnement , mais où ? quand ? comment ? je peut passer des semaines et des mois dans le syndicat auquel j’adhère, dans l'interpro auquel mon syndicat adhère ...et pourtant on ne croise peut de monde, dans mon quartier j'ai pas vraiment pris le temps de voir ce qui se faisait (et c’est un tort !) ... peut être sur ce terrain... a voir . Même beaucoup des militants Cgt d'autres branches (je suis a la cgt) je les voit pas ! alors SUD, FSU ... encore moins ! Le mouvement syndical dans son ensemble est malade et même dans la lutte quotidienne on ne se croise pas. C'est bien de ça qu'il faut discuter surtout dans une période ou on doit répondre a des attaques très dures . Et comment on va mutualiser , analyser , et reprendre l'offensive chacun dans son coin . Je veut bien reconstruire, un parti (allez je fait un effort ...pour la démonstration
), ou construire une tendance anticapitaliste dans le syndicalisme de classe ..... mais faut pas que ce soit pour discuter du sexe des anges sans plus de prise sur le réel !
Les problèmes matériels du quotidiens seront toujours un frein avec nos outils actuels (division en X conf' et incapacité a faire vivre des interpro solides et utiles, division à l'intérieur des conf' , la CGT comme Solidaires et la FSU sont dans ce cas là en allant pas plus franchement vers le syndicalisme d'industrie , ...et de toute façons dans un même départements deux syndicats d'industrie sur le même champs de syndicalisation se gênent plus qu'autre chose )
si on ne se posent pas ces question, la seule orientation cohérente envisageable c'est la stratégie hors des syndicats ... parce que vouloir changer la société avec des syndicats d'entreprises, déconnecté des luttes de la classe hors entreprise (et le syndicalisme de boite c'est même pas un outil efficace pour la lutte sur le lieu de travail ! d’ailleurs en 2013 entreprise et lieux de travail ne se confondent pas ), vouloir changer la société avec des interpro bureaucratiques ou inexistantes (ou les deux !), ou encore avec 36 conf' se réclamant du syndicalisme de classe c'est incohérent !
Notamment parce que tu proposes une vision très organisationnelle de la lutte des classes qui fait plutôt l'impasse sur les luttes elles mêmes et sur leurs liens intrinsèques avec les cycles du capital
euh .... on peut en parler des luttes actuelles et ont peut en faire des tartines sur les déjà vieille restructuration du mode de production ou de la tendance actuelle (chaque jour mortelle et inhumaine) a augmenter le taux d'exploitation .... mais en quoi cela se passera d'une réflexion organisationnelle et donc matérielle sur l'offensive que nous devons mener ! disserter sur les défaites du quotidien sans perspective concrète puis aller au taf le lundi .... je vais me tirer une balle en moins d'un an . Normalement c'est a ça que devrait servir le syndicat en lui même . Donc débattre oui, se former oui, (il y a gros de carence actuellement) mais il faut pas que ça soit une façon de se débarrasser de l'effort de restructuration de nos syndicats .
et puis surtout qu'est ce que ça voudrait dire par exemple dans une même branche, dans une même localité d'avoir deux syndicats voir trois ? ne serais ce pas une volonté de sur-évaluer l'organisation (au sens de l'appareil) au détriment de la lutte et de son organisation (au sens de construction et gestion) . En gros chacun maintient son outil malgré la réalité du terrain : luttes et exploitations intensifiée ...
Mais à mon sens, au-delà de l'étiquette, ce qui est passionnant dans l'histoire du mouvement ouvrier espagnol, c'est sa radicalité, son inventivité et la façon, parfois tragique, où se sont entrechoqués pragmatisme et idéalisme, lucidité et cécité, exigences immédiates et volonté de dépassement, etc.
oui bon c'est aussi l'histoire du bureaucratisme et de la division ouvrière. Et cela doit être aussi analysé en tant que défaite . Les héros et les martyrs ne peuvent pas grand chose pour nous aujourd'hui .....leurs erreurs et leurs réussites pratiques ont un plus grand intérêt je te rejoint la dessus par contre
trouveraient toujours sur leur route la déviation petite-bourgeoise
petite bourgeoise non !
bureaucratique oui !
Si j'ai choisi, si nous avons choisi de poursuivre l'aventure de la CNT, c'est que nous sommes d'un avis différent. Les conditions de l'unité ne nous semblent pas pour l'instant réunies. Soit parce que nous doutons du caractère véritablement révolutionnaire de l'Union syndicale Solidaires...............
stop stop stop !
c'est ou le caractère révolutionnaire des revendications ou de l'activités des syndicats CNT ?
je suis allez sur la première page du site de la CNT
puis sur celui de la cnt-so .c'est pas mis en avant énormément ! et c'est même l'argumentation de la nouvelle cnt-so : pendant 20 ans la CNT c'est fait croire que son activité était révolutionnaire et les appels a la gréve générale était très déclamatoires.... je le fait a la grosse !
En gros a part redistribuer les richesses ....
et puis vous allez faire quoi en grossissant , ne syndiquer que des camarades révolutionnaires ?
Et puis dans le modele CNT (en france) Même le bureaucratisme et les luttes d'appareils semblent tellement présente qu'il faut absolument quitter la CNT-F .... je me base sur les textes de la cnt so.
On en revient donc a la seule volonté de faire mieux que pendant 20 ans ! donc faut pas non plus se la raconter, c'est un paris qui repose que sur votre seul confiance en vous même . Pourquoi pas mais c'est pas non plus une logique confédérale . Par exemple les copains cénétiste sur ce forum ont plutôt raison de s'interroger, c'est déroutant et en rupture avec la culture du syndicalisme confédéré .
De toute façon c''est pas les revendications et leur radicalité qui expliquent les faiblesses du syndicalisme de classe ou de ces courants le composant ( a la limite une radicalité relative en plus ou mois en gros ) . Mais c'est bien nos capacités a les transformer en action sur le terrain . Prenons les revendications contre la précarité ou la casse des statuts et conventions collectives . Comment nous sommes nous battus pendant 30 ans : entreprise par entreprise, et nos syndicats qui ne syndiquaient que des travailleurs en CDI ou au statut laissant la sous traitance et l'intérim de coté (puisqu'ils ne syndiquaient qu'a l'echelle de l'entreprise) n'ont jamais su faire mieux que déclamer les revendications en CE et en NAO ou dans les rares prises de paroles publiques . L'action directe des travailleurs sur les lieux de travail était très rare (et il faudrait analyser les quelques victoires , elle seraient éclairante ). Si je prend ce qui se passe actuellement dans la branche ou je taf, la construction, si on n’accélère pas la transformation des syndicats d'entreprises en syndicats d'industrie puissant localement on va perdre nos conventions (et pourtant elle sont pourris, mais les patrons arrivent a trouver plus bas encore !). Même dans un département loin de la frontière et a l'activité plutôt faible, le recours aux travailleurs détachés, dont le travail semi légale (mais couvert par la pref et le procureur) permet des semaines a 50 heure pour 500 gligli et pour des qualifications égales aux travailleurs embauché suivant les conventions (c'est pas des manœuvres). Bref si on n'est pas capable de s'organiser pour faire remonter les infos des différents chantiers (avec des travailleurs partageant la même vie syndicale dans le même syndicat donc !), si on n'est pas capable de tenir des permanences syndicales en ré-apprenant a militer en dehors du temps de travail (casser la culture du syndicat de boite et du militant délégués ne faisant du syndicalisme que payé par le patron) et quelles soient gérée collectivement (ce qui en plus est formateurs pour n'importe quel adhérent et permet que le militantisme ne soit pas un sacerdoce et le métier de quelques uns ) afin d’être un lieu de sociabilité ouvrière et que le syndicat reprenne sa place dans la vie quotidienne (si ça grignote le temps consacré a la conso c'est pas mal non plus !), qu'il soit capable de transmettre l'expérience accumulé par la formation et que cet endroit soit connut petit a petit même des travailleurs étrangers ( cela fonctionne dans certaines régions qui ont fait se taf de réorganisation, et il ne faut pas s’arrêter a la première impression de "mercenaires" que ces travailleurs donnent et que les patrons cultivent, l'histoire de l'immigration le montre depuis 2 siècles).... bref si on n'a que des moyens divisée par le nombre de sigle locaux on ne peut pas lutter et coordonner nos luttes . Des grèves sur le tas de ces travailleurs il y en a tout les jours ... mais seul, sans solidarité ouvrière et c'est le retour au pays sans paye qui les attends ... donc les luttes oui je suis ok faut les prendre en compte et justement y a peut être un problème de coordination et d’unité ouvrière ! Après je suis ok c'est pas l'existence de la CNT qui est a l'origine de cette décomposition de la culture syndicaliste ... c'est bien a l'intérieur de la Cgt qu'a été mis en place ce syndicalisme d'entreprise, la domination d'une fraction pendant plus de 60 ans .... mais c'est la preuve que la conf' majoritaire et historique détermine la forme et l'intensité des luttes de la classe par chez nous !
Et c'est pas en créant deux, trois, quatres, cinqs sigles différents qu'on répond a ces problèmes de plus en plus fort a mesure que les capitalistes se dépatouillent sur notre dos avec la crise de leurs profits . .. j'en profite pour revenir a ça
]Notamment parce que tu proposes une vision très organisationnelle de la lutte des classes qui fait plutôt l'impasse sur les luttes elles mêmes et sur leurs liens intrinsèques avec les cycles du capital
Le problème c'est pas la cnt, le problème c'est notre organisation et notre préparation a l'offensive (je dirais le problème ça reste la Cgt
). Voilà de quoi discuter. Mais on est nombreux a penser que la solution ne réside pas dans la création d'une nouvelle conf' en 2013 (ce qui ne veut même pas dire que dans une autre période historique cela ne soit pas envisageable ...)