Je reprends les points, mêmes si ce n'est pas moi qui ai écrit l'article en question.
Ce sont de bonnes remarques mais qui ne font pas attention au sens des termes. On ne parle pas "d'anti-syndicalisme" mais d'"hostilité", il y a donc une marche entre les deux, une nuance pour le moins importante. A aucun moment il n'est donc question d'une critique qui veiserait à dire qu'il y a une volonté "anti-organisationnelle" dans l'ultra gauche, conseilliste soit-elle, mais bien d'une hostilité à l'égard du syndicat. Le conseillisme s'est lui-même crée avec cette hostilité là, considérant le syndicalisme comme inapte et traitre.
Concernant les "communistes libertaires de la CGT" (je vais être un peu plus méchant
), qui ne font qu'animer un blog, nous leur avions adressé une proposition d'unification car dans l'initiative on était similaires, donc deux groupes distincts n'aurait été qu'une grossière erreur stratégique. Ce n'est qu'après qu'on a réalisé qu'il s'agissait d'un cache-sexe d'une organisation affinitaire, ils sont une émanation d'AL et voulait bien conserver leur petite filiation idéologique arrétée. Il est d'ailleurs intéréssant de voir qu'ils se réclament du "syndicalisme révolutionnaire" tout en refutant que le mouvement syndical devienne l'outil de réorganisation sociale. Se revendiquer de la Charte d'Amiens mais ne pas respecter ses concepts devient compliqué à comprendre mais c'est à la mode dans la quête de l'alternatitivé.
Surtout que cette révision du SR ne s'accompagne d'aucun élément d'explication claire: quels outils vont permettre aux travailleurs-euses de gérer la production des biens et des services dans un processus révolutionnaire ? Des comités d'entreprise repliés sur eux ? Des coopératives en concurrences les unes avec les autres ? Des comités d'usagers ne pensant qu'à leurs intérêts de consommateurs ? Des technocrates d'extrême gauche ? Comment peut-on socialiser sans outils socialistes cohérents ?
Ou bien il faut dire que l'on ne croit pas au Socialisme et alors, oui, le syndicat n'a pas vocation de gérer quoi que ce soit. Dans la prose des communistes lbiertaires de la CGT il n'y a d'ailleurs rien sur le projet de société, ce qui pourtant justifie la création de cette fraction, car il s'agit bien là d'une fraction, puisqu'il faut diffuser dans la CGT un projet communiste libertaire pour que le prolétariat devienne sensible à l'organisation politique proposant ce projet.
Et ca se voit d'ailleurs devant la révision de l'histoire qu'ils nous pondent, ils disent qu'ils sont un courant fondateur de la CGT dans leur présentation. Il faudrait préciser, dans quel congrès fondateur de la CGT, ce courant "communiste libertaire" s'est exprimé, ou alors avec qu'elle publication car là on ne voit pas bien de quoi il est question. Si c'est revendiquer le fait que des militants d'origine libertaire ont joué un rôle dans la CGT, c'est une évidence. Si c'est dire que ces miltiants ont organisé une propagande libertaire dans la CGT comme désire le faire ces "libertaires de la CGT" là c'est prendre ses désirs pour des réalités et donc réellement agir en fraction, car la charte d'Amiens, c'est tout le contraire.
Il faut attendre 1919 pour que des militants libertaires, à l'image de ce qui se fait en Espagne et à l'image du léninisme, tentent de créer une fraction dans la CGT.
Pour nous, les "communistes libertaires de la CGT" sont comme les léninistes de VP "Où va la CGT", ils créent plus de désordre et de confusion que de clarification stratégique. Ce n'est pas une tendance, ce n'est pas un courant, c'est une fraction qui ne propose pas grand chose en terme de stratégie (aucune référence au syndicalisme d'industrie) à part du catéchisme sorti des manuels du communisme libertaire.