Ne payons pas leur crise !

Re: Ne payons pas leur crise !

Messagede Pïérô » 26 Sep 2012, 00:07

Appel contre le Pacte budgétaire à une manif le 30 septembre à Paris.

En attendant une production anticapitaliste et libertaire, parce qu’il y aura une participation et un cortège libertaire, voici l’appel national.
Cet appel qui met en avant la question d'un débat, d'un référendum et d'un audit plutôt que la lutte et la construction d'un mouvement social à la hauteur de l'enjeu est évidemment en dessous de tout. Mais il semble important à une partie du mouvement libertaire, d'être présent et en portant une autre parole dans cette mobilisation contre le traité.

Non à l’austérité permanente Refusons le Pacte budgétaire, ouvrons le débat en Europe !

Le président de la République veut faire ratifier au plus vite par le Parlement le Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) de la zone euro, plus connu sous l’intitulé de « Pacte budgétaire », tel qu’il a été signé par Nicolas Sarkozy le 25 mars dernier. Pourtant, les faibles mesures « de croissance » annoncées le 29 mai dernier ne constituent en rien la « renégociation » promise par le candidat François Hollande d’un traité qui « ajoute l’austérité à l’austérité ».

Ce Pacte budgétaire aggrave les politiques néolibérales prônées depuis des années et qui ont mené aux problèmes actuels de la zone euro. Il représente d’abord une absurdité économique. En imposant que le « déficit structurel » d’un État soit inférieur à 0,5 %, il va obliger à des coupes drastiques dans les dépenses publiques. Il va priver la puissance publique de moyens indispensables pour mener des politiques permettant d’engager la transition sociale et écologique. Or nous avons besoin au contraire de développer et de rénover les services publics et la protection sociale pour répondre aux nombreux besoins non satisfaits, réduire les inégalités sociales et réaliser l’égalité entre les femmes et les hommes. Nous avons besoin d’investissements publics considérables pour financer la transition énergétique, réduire les pollutions, assurer la reconversion écologique des modes de production et de consommation, créer des millions d’emplois. L’obligation d’équilibre budgétaire permanent sera un frein majeur pour s’attaquer à la crise sociale et écologique.

Dans une Europe où les clients des uns sont les fournisseurs des autres, cette orientation engagée depuis deux ans amène aujourd’hui la récession généralisée. Les difficultés de PSA et d’autres entreprises découlent directement de l’effondrement de la demande en Europe du Sud. Aujourd’hui le pouvoir d’achat stagne ou régresse, les entreprises et les collectivités locales réduisent leurs investissements : dans ce contexte couper dans les dépenses publiques ne fera qu’aggraver le chômage. Dès 2013, selon une étude du FMI lui-même, ramener le déficit de la France à l’objectif de 3% du PIB affiché par le gouvernement créera automatiquement 300 000 chômeurs de plus. La réduction des recettes fiscales qui en résultera rendra encore plus difficile la réduction des déficits, que l’austérité était censée favoriser, « justifiant » ainsi un nouveau tour de vis, etc.

Économiquement stupide, ce Pacte budgétaire est socialement insupportable car les « programmes d’ajustement structurel » aujourd’hui imposés à la Grèce et aux autres pays en difficulté réduisent les protections, accroissent les inégalités et touchent le plus durement les populations les plus précaires – femmes, jeunes, ouvriers, immigré-es. Loin d’éviter aux pays du Nord de l’Europe de subir le sort de ceux du Sud, ce Pacte entraîne toute l’Union dans une spirale dépressive qui risque de généraliser la pauvreté. Ce serait un recul sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale.

Enfin, ce Pacte budgétaire représente un déni démocratique. Non seulement il prévoit des sanctions quasi automatiques en cas de non-respect, mais il marginalise les Parlements nationaux et européen, et fait de la Commission et de la Cour européenne de justice, organismes non élus, les juges des budgets nationaux. Il installe un fédéralisme autoritaire niant la souveraineté populaire. Il place l’économie en pilotage automatique, soumise à des normes destinées à rassurer des marchés financiers dont la puissance n’est pas remise en cause. Nous ne l’acceptons pas. Les crises sociale, écologique et financière mondiales s’aggravent. Elles sont lourdes de dangers comme le montre le renforcement des extrêmes droites xénophobes et nationalistes. Ces crises nécessitent une mobilisation de l’Europe, mais d’une Europe fondée sur la solidarité et la démocratie, d’une Europe qui se dégage de l’emprise des marchés financiers. Or le Pacte budgétaire va au contraire renforcer les contradictions internes à la zone euro et pourrait mener à son éclatement. Le refus de la France de ratifier ce traité serait un signal fort envoyé aux autres peuples européens afin d’ouvrir le débat sur la construction d’une autre Europe.

C’est pourquoi, nous, les organisations signataires de ce texte refusons ce Pacte budgétaire qui engage l’avenir. Nous demandons qu’un large débat démocratique ait lieu afin que les citoyen-es puissent s’emparer de ce sujet décisif et se prononcer à son propos. Nous voulons mettre le Président de la République, son gouvernement, les parlementaires devant leurs responsabilités.

Pour créer ce débat démocratique, nous appelons à renforcer les collectifs locaux déjà existants - notamment ceux pour l’audit citoyen de la dette publique -, à en créer de nouveaux le cas échéant ; nous organiserons ensemble une série de débats publics dans toute la France ; nous nous adresserons et inviterons les citoyens à s’adresser à chaque député et sénateur de la majorité parlementaire, et nous organiserons des manifestations dont une grande manifestation unitaire à Paris le dimanche 30 septembre. Un comité d’organisation se met immédiatement en place pour assurer le succès de ces initiatives.

Premiers signataires nationaux :

Aitec-IPAM, AC !, ANECR, Attac, CADTM, Cedetim-IPAM, CDDSP, CGT FINANCES, CNDF, Les Économistes Atterrés, Fondation Copernic, Front de gauche - Parti communiste français - Parti de gauche - Gauche unitaire - FASE - République et Socialisme - PCOF - Convergence et Alternative - Gauche anticapitaliste, Jeunes Communistes, Les Alternatifs, Mémoire des luttes, M’PEP, Marches Européennes, NPA, Réseau Éducation Populaire, Résistance Sociale, SNESUP-FSU, Sud BPCE, Transform !, UD CGT 93, 94, 75, 77, Union Syndicale de la Psychiatrie, Union syndicale Solidaires.


MANIFESTATION UNITAIRE

DIMANCHE 30 SEPTEMBRE à 13h30

PLACE DE LA NATION à PARIS
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Messagede Pïérô » 27 Sep 2012, 15:29

Contribution

Traités européens, autoritaires et austéritaires

La question du nouveau traité européen agite l'actualité. Il contient des mesures qui vont nous concerner très directement, causant probablement une catastrophe sociale... Mais quel est le contenu exact de ce traité ?

Tout d'abord, il faut savoir qu'il n'y a pas un mais deux traités, souvent confondus : le MES et le TSCG. Que cachent ces sigles barbares ? Le premier, le MES, ratifié le 21 février 2012, concerne le mécanisme européen de stabilité. Celui-ci est censé remédier aux faillites des États comme par exemple les demandes d'aide à l'Union européenne de la Grèce, l'Irlande ou encore l'Espagne. Il consiste en une gigantesque réserve de 700 milliards d'euros qui peuvent être prêtés à des taux assez bas aux États. Évidemment, la carotte ne va pas sans le bâton : dès qu'une demande d'aide est enclenchée, il faut appliquer des réformes structurelles décidées par la Banque centrale européenne et la Commission européenne.

Celles-ci peuvent être des privatisations, des réductions de salaires ou encore la casse de la sécurité sociale... En gros, ce mécanisme est la création d'un FMI interne à l'Europe qui permettra d'imposer toujours plus d'austérité et de réformes structurelles.

On notera au passage qu'il coute 142 milliards à la France soit l'équivalent de trois fois le budget annuel de l'Éducation nationale... Ce traité ne concerne que les États déjà en faillite qui doivent faire appel à l'Union européenne. Heureusement, pour faire appliquer l'austérité aux États qui ne sont pas encore en faillite, il y a le frère jumeau du MES, le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSGC). Sous prétexte de complexes règles dont nous épargnerons les détails aux lecteurs et lectrices, ce traité impose un taux maximum de déficit public (variable). Celui-ci est connu sous le nom de «règle d'or».

Concrètement, cela veut dire qu'un État qui dépasse un certain taux de déficit a l'obligation de le réduire, et comme l'argent ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval, appliquer une cure d'austérité dont nous ne connaissons que trop bien le contenu. A cela s'ajoutent des sanctions automatiques dès que le déficit atteint plus de 3 % du PIB.

En France, le déficit s'élève en 2012, à environ 4,5 % du PIB. Si le traité TSCG rentre en application, en 2014, celui-ci ne devra pas s'élever à plus de 1,22 % du PIB. Cela signifie qu'en un an, afin de se plier aux obligations du traité, les socialistes devront trouver de 70 à 80 milliards d'euros, ce qui implique une cure d'austérité massive.


L'austérité: une guerre aux classes populaires !

Depuis le début de la crise, les plans d'austérité se succèdent. Les deux nouveaux traités ne sont que des étapes de ce mécanisme d'austérité qui est à l'oeuvre à l'échelle européenne. Faire une liste exhaustive de toutes les mesures prendrait bien trop de place.

Contentons-nous de dire que la plupart des mesures d'austérité touchent prioritairement, les salarié-e-s, le prolétariat, que ce soit à travers des baisses du salaire indirect (des baisses de prestation de la sécurité sociale comme l'assurance maladie les retraites ou chômage), une diminution des services publics ou encore des attaques directe contre les salaires (ex : en Grèce moins 20% sur les salaires des fonctionnaires).

Si ces mesures augmentent temporairement le taux de profit de la bourgeoisie, il est très probable qu'elles auront des conséquences quasi apocalyptiques pour l'économie de la zone euro. En effet, une baisse globale de la masse salariale ajoutée à une baisse des dépenses étatiques dans un contexte économique de crise mène à une récession. Celle-ci, qui est une contraction de l'activité économique, va mener à une diminution des recettes fiscales, et donc a un fort déficit des finances publiques. En retour, le fort déficit va mener à de nouvelles mesures d'austérité et ainsi de suite. La boucle est bouclée.

Ce mécanisme est à l'oeuvre en Grèce où un nouveau plan d'austérité de 14 milliards d'euros va prendre effet en septembre alors que le pays connait une récession de 7%. Il l'est aussi en Espagne, pays en récession depuis 2010, mais aussi dans une moindre mesure dans l'ensemble de la zone euro qui devrait connaître une récession de 0,4% en 2012.

Plus globalement, ces politiques d'austérité risquent d'approfondir la crise à l'échelle planétaire. En effet, l'Union européenne est le plus gros marché mondial : son affaiblissement risque d'entraîner à sa suite l'ensemble de l'économie globale.

Les politiques d'austérité qui vont être gravées dans la roche par les traités européens ne bénéficient qu'à une seule classe sociale : la bourgeoisie européenne. L'austérité consiste à baisser les salaires et les cotisations sociales. Il y a aussi un transfert du poids de la fiscalité sur les plus pauvres par le biais d'impôts indirects comme la TVA qui a augmenté dans la plupart des pays européens. Pour la bourgeoisie, pour les plus riches, cela signifie une augmentation des revenus, de leur taux de profit. Elle est obtenue au prix d'attaques massives contre la classe salariée européenne. Ces attaques, suite aux mécanismes décrits ci-dessus, présentent une réelle possibilité de mener l'économie mondiale au fond du gouffre.


Perspectives

Face à ces perspectives d'effondrement, une réponse qui gagne du terrain consiste à proposer une autre gestion de la crise comme peuvent le faire une myriade d'intellectuels, des colonnes de Marianne à la fondation Copernic en passant par Attac.

Le discours antilibéral propose en filigrane une autre gestion de l'économie capitaliste à base d'investissements publics, de relance monétaire et de protectionnisme. Les mesures qu'il prône comme la monétisation de la dette ou la relance keynésienne (à l'exception du protectionnisme) sont en application dans d'autres pays industrialisés comme les USA ou le Royaume-Uni (qui a refusé les traités) sans pour autant obtenir des résultats très probants.

Pour nous, cette perspective n'est ni réaliste ni souhaitable. Le capitalisme est un système mortifère qui détruit l'environnement, pour produire des biens en grande partie inutiles aux prix de l'exploitation toujours croissante de la majeure partie de l'humanité.

La crise majeure qu'il traverse est un moment où il faut se demander comment sortir du capitalisme et non comment l'amender.

Le deuxième traité (TSCG) n'est pas encore ratifié en France. La question du référendum sur la question nous semble insuffisante. S'il y a résistance à ces traités, c'est dans la rue qu'elle se fera.

Les multiples plans d'austérité ont déjà suscité de nombreuses et fortes résistances que ce soit en Espagne, en Italie, en Grèce mais aussi au Royaume-Uni et en Roumanie.

Avant d'être à la rue, soyons dans la rue ! La cure d'austérité en France est d'ores et déjà annoncée et entérinée par les nouveaux traités européens. Elle consistera en une attaque directe et massive sur nos salaires et nos droits à la sécurité sociale. Il importe de construire dès aujourd'hui les résistances à cette attaque et de se poser dès maintenant la question d'aller plus loin que la simple résistance à l'austérité...


Matthijs - AL-Montpellier

http://www.ainfos.ca/fr/ainfos09627.html
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Re: Ne payons pas leur crise !

Messagede Pïérô » 28 Sep 2012, 23:36

Tract d'AL

Le changement ? c’est nous qui le ferons !

Les travailleurs et travailleuses subissent des plans de licenciements en cascade, et pour certains la fermeture de leurs boîtes. Chômage pour les uns, stress et exploitation accrue pour celles et ceux qui restent.

Pourquoi ?

Les actionnaires réclament toujours plus de dividendes pour augmenter leurs profits. tous les moyens sont bons : chantage à l’emploi en échange de baisse de salaire, flexibilité et augmentation du temps de travail en échange du maintien de l’emploi. A cela s’ajoutent les secteurs qui sont en surproduction (l’automobile par exemple), conséquence d’une politique patronale délibérée de sous-traitance et de délocalisation à l’étranger qui conduit à plomber les sites en France, comme celui de PSA-Aulnay. et les ouvrier-e-s ne sont plus les seuls à subir le diktat des capitalistes de la finance : Sanofi, entreprise pharmaceutique qui fait des contrats avec la recherche publique (iNSeRM, facs de médecine) tout en privilégiant les marchés les plus rentables, entend mettre à la porte 2800 de ses salarié-e-s, principalement des chercheurs et cadres des laboratoires basés sur toulouse… pour les délocaliser en inde.

Quelles réponses ?

Face à cette situation qui ne cesse d’empirer depuis le milieu des années 1970, certains entonnent le couplet du repli national, du “produisons français”, alors que le véritable problème est l’absence de pouvoir des travailleurs et travailleuses dans les entreprises, quels que soient les secteurs d’activité. Les aberrantes politiques de surproduction, de fuite en avant seraient évitées si l’on changeait les donneurs d’ordre

Hier, les entreprises étaient entre les mains de capitalistes industriels qui exploitaient leurs ouvriers. Un capitalisme à « visage humain »… Aujourd’hui, elles sont entre les mains de capitalistes financiers qui délèguent le sale boulot à des directions d’entreprises qui appliquent cyniquement ce que leur demandent les actionnaires. S’il est déterminant de se battre sans concessions pour le maintien intégral des emplois (ce n’est pas à nous de payer pour augmenter leurs profits !), il importe de faire grandir dans nos luttes, parmi la population la nécessité que les travailleurs et travailleuses prennent en main l’économie, qu’ils et elles ôtent les pouvoirs dictatoriaux des actionnaires et patrons en socialisant les moyens de production, d’échange et de services. C’est ce que nous défendons : pour sortir de la crise du capitalisme, propriété collective des travailleurs sur l’économie ! Autogestion sociale et économique ! Dehors les parasites patronaux et actionnaires !

Face à la surproduction, réduisons le temps de travail entre les sites, avec maintien de tous les salaires. Proposons des contre-projets industriels basés sur la satisfaction des besoins de la population et les ressources naturelles locales dans une logique de développement écologique de long terme.

Comment ?

Les salariés en lutte ne doivent pas baisser les bras et se laisser intimider. Rien n’est joué. Les victoires contre les licenciements des fondeurs de la SBFM en Bretagne ou des ouvriers de Goodyear à Amiens nous rappellent que la lutte paye quand elle est menée résolument et jusqu’au bout.

La légitimité est de notre côté : c’est nous qui faisons tourner les boîtes, c’est à nous de décider.

En ce sens, des droits nouveaux sont à revendiquer en même temps que la défense inconditionnelle de tous les emplois : droit de veto des travailleurs sur les licenciements collectifs, blocage des dividendes des actionnaires, réquisition des entreprises qui ferment.

C’est à nous d’imposer un changement dans ce sens. A peine arrivé au pouvoir, Hollande et sa troupe reviennent sur leurs quelques engagements en nous promettant deux ans d’austérité et en imposant la ratification du Pacte budgétaire européen (tSCG). tout ça pour payer les créanciers privés qui se sont déjà gavés sur notre dos par des prêts à des taux d’intérêt élevés aux etats. La situation ne peut donc qu’empirer si on ne réagit pas.

Le capitalisme et tous ceux qui soutiennent ce système vont tout faire pour nous faire payer leur échec. Par nos luttes, déjouons leur pronostic. Unifions et radicalisons nos moyens d’actions, mettons en avant le seul débat qui vaille : à qui doit revenir le pouvoir dans les entreprises et dans la société ?

Alternative Libertaire
http://www.alternativelibertaire.org/sp ... rticle4932

PDF : http://www.alternativelibertaire.org/IM ... ropeen.pdf
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Re: Ne payons pas leur crise !

Messagede Pïérô » 30 Sep 2012, 23:48

Il y avait du monde à la manif, dans un cadre complètement chapeauté par le FDG. Cela pose véritablement un problème d'ailleurs, car quid d'un mouvement social réel et à la hauteur, autonome d'un "débouché politique" sans lutte par les urnes et l'illusion "démocratique" ? C'est ce que j'expliquais à des jeunes du PG et MJC dans le bus, c'est comme si sur le terrain de la lutte des classes on envoyait le ballon en touche.

Pour info :

Le succès de la manifestation unitaire de Paris montre une mobilisation en forte progression dans l’ensemble du pays.

L’Assemblée nationale doit se prononcer sur la ratification du traité le mardi 9 octobre. Malgré ce calendrier parlementaire à marche forcée, nous ne lâcherons rien.


Mobilisations décentralisées

Nous nous engageons à continuer ensemble la mobilisation “pour une Europe Solidaire et contre le Traité d’austérité”, et pour démontrer l’illégitimité des dettes que les peuples sont contraints de payer.

Nous appelons d’ores et déjà à un grand week-end d’initiatives décentralisées, dans toutes les villes de France les 6-7 octobre pour rappeler au Président de la République, à son gouvernement et aux élus parlementaires qu’ils doivent écouter les citoyens.

Meeting européen

Le 8 octobre nous démontrerons à nouveau que notre mouvement dépasse nos frontières avec un grand meeting européen à Paris.

Il réunira des personnalités syndicales, associatives et politiques européennes représentatives des luttes actuelles contre les politiques de la Troïka et engagées dans la construction d’un Alter Summit, pour une Europe solidaire (sommet alternatif européen prévu au printemps 2013 en Grèce).

Tout ne fait que commencer : Le traité ne doit pas passer !
Une Europe solidaire, écologique et démocratique est possible !

Signataires : Act-up Paris, Aitec-IPAM, AC !, ANECR, Attac, A gauche par l’exemple, CADAC, CADTM, Cedetim-IPAM, Convergence services publics, CFF (SPUCE CFDT), CGT-Cheminots, CGT Finances, CGT Educ’action, CGT Equipement-environnement, CGT Livres (Filpac), CGT Personnels des Organismes Sociaux, CGT-FSA, CGT UGFF, URIF CGT, CNDF, Démocratie Réelle Maintenant ! Paris, DIDF, Collectif des Associations Citoyennes, Les Économistes Atterrés, Fédération Droit au Logement, Fondation Copernic, Front de gauche - Parti communiste français - Parti de gauche - Gauche unitaire - FASE - République et Socialisme - PCOF - Convergences et Alternative - Gauche anticapitaliste, Femmes Egalité, FSU-Île de France, EPA/FSU, SNAC-FSU, SNASUB-FSU, SNESUP-FSU, SNETAP-FSU, SNUAS FP FSU, SNU Pôle Emploi FSU, SNUITAM FSU, SNUTEFI FSU, SNUCLIAS FSU, EE (Ecole Emancipée) FSU, Jeunes Communistes, Les Alternatifs, Les efFRONTé-e-s, Marche Mondiale des Femmes France, Mémoire des luttes, M’PEP, Marches Européennes, NPA, Osez le féminisme, Parti Fédéraliste Européen, Parti pour la décroissance, Réseau Éducation Populaire, Résistance Sociale, Solidaires Finances Publiques, Solidaires Douanes, Sud BPCE, Transform !, Union Syndicale de la Psychiatrie, Union syndicale Solidaires, UFAL, Utopia.

Soutiens européens : Corporate Europe Observatory, Movimiento 15M, Parti de la Gauche Européenne, Réseau des Attac d’Europe, Transnational Institute
http://www.solidaires.org/article42238.html
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Re: Ne payons pas leur crise !

Messagede Pïérô » 11 Oct 2012, 14:07

Rassemblement ce jeudi 18h, à Tours, parvi du vinci, contre le traité européen. Un appel de plusieurs organisations que nous n'avons pas signé (voir plus haut pour les désaccords énoncés), mais un rassemblement où nous irons avec notre propre tract :


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Re: Ne payons pas leur crise !

Messagede Nyark nyark » 12 Oct 2012, 19:45

Je ne savais pas trop où mettre ça. Bon, je vous le livre ici, vous me direz si vous pensez qu'il faut que je le déplace.

09h15 le neuf-quinze
Finance : trois scoops qui ne feront pas la Une

Allons, pour récompenser votre sagesse et votre assiduité, voici trois scoops. Trois informations qui ne font pas la couverture des hebdos, et dont vous n'avez sans doute jamais entendu parler. Le 29 septembre, un tribunal de Washington a invalidé des mesures qui devaient contribuer à empêcher un seul intervenant de déséquilibrer à lui tout seul le marché à terme des matières premières. Ces mesures étaient prises par la CFTC [pas le syndicat^^], le régulateur américain de ce marché. Quelques jours plus tôt, le 24 septembre, on apprenait que le marché du pétrole ne serait pas réglementé. L'OPEP et les pétroliers, entre autres, s'y opposaient. Enfin, le 22 août, la SEC renonçait à un ensemble de mesures visant à protéger le marché des capitaux à court terme. C'est Paul Jorion, l'anthropologue-économiste, qui rassemble ces trois informations inaperçues, dans un billet (1) intitulé "Le comportement suicidaire de la finance". Il en tire des conclusions dramatiques, mais parfaitement plausibles, sur le comportement suicidaire du monde financier (suicide dans lequel, soit dit en passant, nous serions tous entrainés, même ceux qui ne siègent pas au board de la SEC, et ne pédégèrent pas une compagnie pétrolière).

Le point commun de ces trois informations ? La finance ne veut pas être régulée. Elle s'y opposera de toutes ses forces. Elle déploie toute son énergie à galoper vers la catastrophe finale. Dans un univers informatif normal, les hebdos devraient rivaliser de couvertures alertant les lecteurs sur cette course au suicide. Qu'on n'objecte pas que c'est technique, complexe, que le lecteur n'y comprendra rien. Voici une collection de titres gracieusement offerts aux maisons Barbier-FOG-Joffrin-Szafran: "Les rapaces" ; "Comment la finance court vers l'apocalypse" ; "Dans les coulisses des maîtres du monde". Quant à la narration, il est toujours possible de romancer les récits, avec quelques anecdotes bien épicées, pour se conformer aux canons du genre (2). "En ce 29 septembre, l'automne fait déjà flamboyer les érables de Washington. En sortant au petit matin du domicile de sa maitresse, le vice-président de la CFTC reçoit un texto sur son Blackberry...", etc. En cherchant bien, on devrait trouver une liaison entre la cousine de la belle-soeur de Valérie Trierweiler et un vice chairman of the board de chez Goldman Sachs, ou une affaire de harcèlement sexuel à l'Agence internationale de l'énergie. Il suffit de fouiller. C'est pour la bonne cause.

Un week-end pluvieux s'annonçant, je vous conseille deux bonnes lectures: le texte intégral (3) de la première conférence à l'étranger de Nicolas Sarkozy (vous économiserez ainsi, si j'en crois les échos de presse, environ cinq salaires mensuels de Roselyne Bachelot (4)). Voici enfin, pour nous réconcilier avec l'amour du travail bien fait, une magistrale leçon (5), offerte par la direction de la communication de Renault. Ne me remerciez pas, c'est gratuit

Image
(Aperçu de l'information française une semaine ordinaire au début du XXIe siècle. Montage de Mediapart)



Certains clients de courrier électronique bloquent l'accès direct aux liens. Aussi, vous trouverez ci dessous et en clair l'ensemble des adresses web de ce présent message :

(1) http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

(2) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5277

(3) http://frenchmorning.com/ny/2012/10/11/ ... sarkozy/2/

(4) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5271

(5) http://www.franceinter.fr/depeche-quand ... s-salaries

(6) http://www.arretsurimages.net/neuf-quinze.php

Daniel Schneidermann
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Comprendre la crise et son système pour mieux en sortir !

Messagede Nyark nyark » 05 Nov 2012, 11:23

calendar.php?view=event&calEid=5960

Comprendre la crise et son système… pour mieux en sortir !

Depuis cinq trente quarante ans, on nous bassine avec LA crise.
Pourtant, on ne sait toujours pas ce que c’est.

Paradoxalement, c’est l’ensemble de ce monde qui devient inintelligible au moment même où la majorité de la population vit concrètement des difficultés croissantes… Il faut dire que la bourgeoisie aux commandes de cette société met tout en œuvre afin de rendre SA crise la plus incompréhensible possible aux yeux de ceux qu’elle exploite.

Des politiciens aux experts en passant par les gangsters du MEDEF, chacun y va de ses mensonges plus ou moins confus et contradictoires, de ses recettes clientélistes pour sortir de la crise :
-nous aurions trop profité durant des années, nous nous serions trop endettés ;
-les chômeurs seraient des feignants ;
-il y aurait trop d’immigrés-qui-volent-le-travail-des-Français, de profiteurs, d’assistés, de fonctionnaires.

En gros : la crise, ce serait de notre faute.

La classe capitaliste nous somme, en revanche, de rester aveugles sur cette magistrale arnaque qui consiste à nous déposséder en permanence des fruits de notre travail et de notre avenir en nous noyant sous la marchandise et les occupations abêtissantes.

À la marge du système et de ses relais médiatiques, l’extrême-droite, fidèle à elle-même, désigne des boucs-émissaires : les juifs, les immigrés, les sans-papiers, une poignée de banquiers malfaisants, etc. À l’extrême-gauche, le discours majoritaire est souvent empreint d’une nostalgie du « bon » État-providence, d’un capitalisme « régulé » ou moins « libéral ».

Comprendre la crise, c’est rejeter ces impasses xénophobes et ces illusions réformistes, c’est comprendre la société capitaliste qui la sécrète.

Le mardi 6 novembre 2012 à 19h30, au Centre International de Culture Populaire (21 ter, rue Voltaire, Paris 11ème, métro Nation ou Rue des Boulets), des travailleurs, chômeurs, étudiants organisent une conférence publique (Entrée libre) :
Loren Goldner activiste internationaliste américain théoricien révolutionnaire, après plusieurs conférences en Europe, présentera son analyse de la crise capitaliste.

-------

Les Amis De Loren Goldner : lesamisdelorengoldner@gmail.com

Groupe d’Action Pour la Recomposition de l’Autonomie Prolétarienne : contact.garap@gmail.com

Le site de Loren Goldner : http://home.earthlink.net/~lrgoldner/


UP ! C'est demain !
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Re: Ne payons pas leur crise !

Messagede Pïérô » 31 Jan 2013, 13:47

Réunion publique-débat unitaire le Jeudi 7 février à Strasbourg

Face à la crise : qu’allons-nous faire ?

Réunion publique - Débat le Jeudi 7 février 2013 à 19h30 à la maison des syndicats, 1 rue Sédillot, à Strasbourg

C’est la crise ! On nous le dit tous les jours… Mais c’est surtout un moyen de s’attaquer à des conquêtes sociales et à des droits. Cette « crise » amène à une situation nouvelle : augmentation de la précarité dans divers domaines (emploi, logement,…), aggravation des politiques sociales… A nous de répondre à cette situation en développant des luttes d’un autre type.

avec

. Alain Bihr, sociologue
. Paula De La Blanca, militante espagnole contre les expulsions locatives
. Bakoly Razafindrazaka, du collectif des Chômeurs, Chômeuses et Précaires de Strasbourg

Organisé par : SUD éducation, Collectif des chômeuses, chômeurs et précaires de Strasbourg, Fédération anarchiste, Alternative libertaire


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Re: Ne payons pas leur crise !

Messagede Pïérô » 27 Fév 2013, 07:56

Enregistrements vidéo de la conférencede Strasbourg

Introduction :
Face à la crise… débat. Introduction au débat par chomeuses-et-precaires




Alain Bihr :




Paula De La Blanca, à propos des mouvements sociaux en Espagne, notamment contre les expulsions :




Bakoly Razafindrazaka, du collectif des chômeurs, chômeuses et précaires de Strasbourg, à propos de l’organisation collective de précaires. :



http://www.al-alsace.tk/
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Ne payons pas leur crise !

Messagede bipbip » 11 Mar 2013, 02:44

FA, tournée de meetings sur l’autogestion du 11 au 17 mars


La Fédération Anarchiste organise début mars une tournée sur la diversité des réponses autogestionnaires à la crise. Dans le prolongement de la mobilisation pour l’autogestion en mai 2011, et de la Foire à l’Autogestion de juin 2012, nous souhaitons apporter notre contribution à la popularisation des idées et pratiques autogestionnaires. Cette semaine autogestionnaire s’ouvrira par une projection-débat le lundi 11 mars au Chiendent à Orléans autour du thème « L’autogestion, une idée qui a fait le tour du monde ». On débattra autour du thème "L’autogestion, une réponse à la crise ? " le mercredi 13 mars au Biblio-café à Poitiers, puis le jeudi 14 mars à la pizzeria Belfort à Toulouse. Le Centre Ascaso-Durruti à Montpellier nous accueillera le vendredi 15 mars pour un repas convivial suivi d’un débat autour du thème « Quelle économie libertaire ? ». Le samedi donnera lieu à deux projections-débats à Lyon et à Laon. La semaine se conclura par un après-midi de débat ouvert à Merlieux le dimanche 17 mars autour de la diversité des pratiques autogestionnaires actuelles.

FACE A LA CRISE, NI AUSTERITE NI AUTORITE : AUTOGESTION !
La crise, c’est quoi ?


La crise actuelle trouve son origine dans un mécanisme de spéculations en chaîne, les subprimes. Il est néanmoins important de comprendre que cette crise n’est pas conjoncturelle mais structurelle : c’est le système lui-même qui déraille. Le capitalisme est un système instable, traversé par des contradictions engendrant des crises. C’est ainsi lui qui a créé la dette, car il est basé de manière structurelle sur la spéculation. Le capitalisme entre en crise quand il atteint un nouveau stade de développement, et précisément depuis plusieurs décennies, une financiarisation accrue. C’est-à-dire encore plus de place pour la finance, et encore moins pour la production réelle (faute de rentabilité suffisante dans la sphère productive depuis les années 1970). En ce sens, le capitalisme c’est la crise.

La crise, c’est seulement économique ?

La crise n’est pas seulement économique, elle est aussi politique. Elle démontre chaque jour un peu plus l’incapacité des Etats à apporter des réponses. Les Etats sont dépendants du capital qui leur fournit des moyens d’entretenir leur force, leurs polices, leurs armées : les Etats eux-mêmes sont endettés. En retour, le capitalisme a besoin de la protection de l’Etat, qui lui fournit des infrastructures (c’est ainsi que nous avons vus les Etats venir au service des banques ou imposer de grands travaux) mais aussi les forces de répression, l’appareil judiciaire et les politiques monétaires ad hoc. Etat et capitalisme sont les deux faces d’une même pièce. Le système se mord la queue. La crise est aussi une crise des Etats. Ou pour le dire autrement : le capitalisme est une politique.

Quelles réponses face à la crise ?

Dans la mesure où la crise est structurelle, ce n’est pas un phénomène éphémère. La crise va s’approfondir. Etats et capitalistes veulent nous faire payer leur crise. Ils cherchent à imposer l’austérité aux populations. Cette logique est suicidaire et antisociale : elle ne résout pas le problème et en fait porter la charge sur les plus pauvres. D’autres arrivent avec des réponses toutes faites : face à la crise, il faut un Etat Fort. Ces solutions-là (protectionnisme, nationalisation) se battent pour revenir au capitalisme à la papa, au patron bon père de famille, à la réindustrialisation. Mais elles ne proposent aucune perspective face aux tendances actuelles, elles se bornent à vouloir revenir en arrière.

Face à la crise, ni austérité, ni autorité : autogestion !

Comme la crise est à la fois économique et politique, nous devons construire des réponses qui prennent en compte ce double aspect. Au plan économique, nous pouvons préparer et proposer des réponses sur le mode de l’auto-organisation : n’attendons pas que les réponses tombent d’en haut ! Au plan politique, ces réseaux de solidarité concrète nous donneront la légitimité pour critiquer les réponses étatiques, mais aussi dénoncer l’usage de la crise comme figure idéologique et levier pour faire passer des politiques d’austérité.

L’autogestion, c’est quoi ?

Cela signifie « gérer soi-même ». Autogérer, cela veut donc dire s’organiser pour que ce ne soit pas un chef qui décide pour les autres. Cela veut donc dire décider ensemble, entre individus égaux. Mais décider de quoi ? Et bien décider de ce que l’on fabrique, par exemple, de comment on va le fabriquer, le diffuser, dans quel but, de quelles façons, etc. Le principe est que puisque c’est nous qui consommons, puisque c’est nous qui produisons, alors c’est à nous de décider ! Au-delà, cette reprise en main implique une remise en question radicale de la production et de la consommation. Le projet anarchiste s’appuie sur ce principe, mais n’est pas un programme politique « clé en main » : il faut s’en saisir, le faire évoluer, l’adapter, le perfectionner.

Dès maintenant, on fait quoi ?

On peut faire plein de choses ! Tout d’abord, ne plus accepter de subir le pouvoir, quel qu’il soit. Refuser de l’exercer pour commencer. L’autogestion, ça s’apprend : on nous a toujours appris à subir les décisions des chefs, de dirigeant-e-s, il faut changer nos habitudes ! On peut aussi soutenir les projets autogérés qui existent déjà : certaines entreprises fonctionnent déjà de cette manière. Mais c’est aussi le cas d’associations, de collectifs, de groupements plus ou moins formels (certaines AMAP ou coopératives ouvrières de production). Pour faire face à la crise, on peut déjà tisser des réseaux de solidarité concrète : des bouffes collectives, des mutuelles de fraudeurs-ses, des collectifs de mal-logé-e-s... On peut utiliser l’autogestion comme moyen de lutte face à une boîte qui licencie ou un service public qu’on supprime. On peut aussi impulser nous-mêmes de nouveaux projets, de nouvelles réalisations qui appliquent l’autogestion dans tous les domaines : clubs de sport, habitat, transports, éducation, etc.

Mais après, quelle perspective ?

Le système actuel n’est pas à sauver : il nous faut construire une réelle alternative. Ici et maintenant, en nous basant sur la solidarité, l’entraide. Ici et maintenant ne signifie pas que nous abandonnons la perspective révolutionnaire, à la manière de ceux qui ont récupéré le terme « autogestion » pour pousser les travailleurs-ses à participer à leur propre exploitation. Au contraire, les anarchistes portent la perspective d’un changement radical de société : l’autogestion généralisée pourrait permettre à la fois la réappropriation des moyens de production et la participation directe aux décisions concernant ce que nous produisons, et plus largement notre manière de vivre. Ici et maintenant signifie donc simplement qu’il est possible de commencer à avancer dans ce sens sans attendre, en diffusant les idées et les pratiques autogestionnaires, en construisant nos projets, nos organisations et nos luttes de manière égalitaire et libertaire.

Faisons leur payer leur crise !
http://www.federation-anarchiste.org/sp ... rticle1133

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Re: Ne payons pas leur crise !

Messagede bipbip » 14 Mar 2013, 11:34

Jeudi 14 Mars 2013 - 20h à la Pizzeria Belfort

Soirée-débat sur l'autogestion avec la Fédération Anarchiste

La Fédération Anarchiste organise début mars une tournée sur la diversité des réponses autogestionnaires à la crise. Dans le prolongement de la mobilisation pour l'autogestion en mai 2011, et de la Foire à l'Autogestion de juin 2012, la FA souhaite apporter sa contribution à la popularisation des idées et pratiques autogestionnaires.

Le groupe Libertad accueillera pour cette occasion des militant-e-s de la Fédération Anarchiste pour un débat sur le thème « L'autogestion, une réponse à la crise ?

Entrée libre. Table de presse.


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Re: Ne payons pas leur crise !

Messagede bipbip » 18 Mar 2013, 06:55

Le jeudi 21 mars à Montpelier
19h au Full G, 5 rue des écoles laiques.

Débat sur le thème "Histoire et actualité de l'augestion"

organisé par Alternative Libertaire 34.

Le débat sera l'occaion de parler de l'autogestion dans des expériences historiques révolutionnaires, mais aussi de enjeux actuel de cette pratique. Le débat sera accompagné d'un brochure sur ce thème.


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Re: Ne payons pas leur crise !

Messagede bipbip » 02 Avr 2013, 23:42

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Des licenciements par milliers, des milliards pour les actionnaires ! Refusons l’austérité !

Goodyear, PSA, Arcelor, Virgin, Sanofi, Candia, Petroplus, Renault, Presstalis, Air France, Alcatel... la liste des fermetures d’entreprises et des charrettes de licencie- ments n’arrête pas de s’allonger !
Depuis le début de la crise et le coûteux sauvetage des banques, plus de 500 000 emplois ont été détruits en France ! Les plans de licenciements se sont même accélérés depuis septembre - alors que le gouvernement a décidé de distribuer 20 milliards d’aides sans contreparties aux grandes entreprises !
Pour le patronat, la crise et le chômage massif représentent l’occasion idéale pour baisser le «coût du travail» et précariser les salarié-e-s. Le récent accord sur la pseudo-sécurisation de l’emploi, va encore lui faciliter la tâche pour continuer ce massacre social.

Criminalisation, répression et mesures bidons... Patrons et gouvernement ce sont eux les casseurs !

Les mesures du gouvernement mettent les travailleur-e-s en concurrence : c’est le cas à Basse-Indre où le choix du pacte compétitivité-emploi met le site en concurrence avec celui de Florange.
Le gouvernement socialiste propose l’austérité, la précarité et une répression très dure envers les travailleur-e-s qui oseraient résister. La violence est du côté des actionnaires, qui après avoir confisqué les richesses produites par les salarié-e-s, n’hésitent pas à briser leur vie et celle de leur famille.
Criminaliser les résistances du mouvement social pour protéger les intérêts capitalistes et pointer les travailleur-e-s comme fautifs car pas assez productifs montre à quel point les socialistes ont choisi leur camp dans la lutte des classes !

Résister ! Contre-attaquer !

Face aux attaques massives, les salarié-e-s luttent. Les Goodyear d’Amiens ont réussi à repousser la fermeture de leur site depuis 2007. Les ouvrier- e-s lorientais de la SBFM ont réussi à contraindre Renault à les reprendre dans la “maison mère”. Les ouvrier-e-s du livre de Presstalis multiplient les grèves contre des suppressions de postes massives. Cette résistance ouvrière bien réelle, montre à ceux qui en doutent que le rapport de force peut basculer !
Les limites des résistances actuelles sont le manque de coordination des travail- leur-e-s en lutte et un véritable outil syndical, résistant à un patronat plus fort que jamais. Le mouvement syndical, fortement divisé et faiblement implanté dans les entreprises privées, n’est pas à la hauteur de la situation sociale.
Nous devons au contraire opposer une solidarité sans faille des travailleuses et des travailleurs qu’ils soient français ou immigrés sans distinction.
Les différents mouvements de luttes portent des revendications comme l’interdiction des licenciements boursiers, la nationalisation de certaines industries (Arcelor-Mittal, Chantiers Navals STX...)
Mais il faut aller plus loin face au rouleau compresseur capitaliste. Les diktats libéraux de la Banque Centrale Européenne, de la Commission Européenne et du FMI partagés par les gouvernements doivent être combattus !
Il faut poser la question du pouvoir dans l’entreprise : les travailleur-e-s produisent la richesse, ils doivent donc prendre en main la production, la gérer de manière démocratique et mettre à bas les hiérarchies dans le travail !
Les militant-e-s anticapitalistes d’Alternative Libertaire et du Nouveau Parti Anticapitaliste proposent d’en débattre…

DÉBAT
avec Julien GONTHIER - salarié de l'industrie - Alternative Libertaire
et Philippe POUTOU - ouvrier chez Ford - NPA
vendredi 12 avril à 20 H
Manufacture - 11 bd Stalingrad à NANTES - Tram 1 arrêt Manufacture
Nous contacter :
NPA : contact@npa44.org
Alternative Libertaire : nantes@alternativelibertaire.org
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Re: Ne payons pas leur crise !

Messagede bipbip » 23 Avr 2013, 11:44

Vendredi 3 mai à Lille

Conférence-débat sur la crise de l’économie capitaliste

Plans d’austérité, politiques de rigueur, licenciements, précarisation, etc, l’offensive capitaliste contre le monde du travail est aujourd’hui particulièrement violente, en France, en Europe et au-delà. Ces attaques répétées prennent prétexte d’une situation de crise, elle-même produite par leur système économique, son « marché », ses banques et ses institutions financières internationales. Le patronat entend bien faire payer aux travailleuses et travailleurs une situation dont illes ne sont en rien responsables, bien aidé en cela par les gouvernements successifs et parfois même avec la complicité de syndicats comme dans le cas de l’accord national interprofessionnel (ANI) sur la « sécurisation de l’emploi ». Le discours dominant, relayé par sa cohorte d’experts, tend à faire passer la parole des dominants comme la seule qui soit légitime : il n’y aurait tout simplement pas d’alternative, ce serait la soumission à aux diktats de la finance ou la faillite pure et simple.

L’union locale des syndicats CNT de Lille vous invite à venir déconstruire ce discours, à une tentative de décryptage des mécanismes de la crise.

La soirée commencera par une introduction, accessible à toutes et tous, autour du fonctionnement ordinaire de l’économie capitaliste. Elle sera suivie d’une intervention d’un camarade lyonnais, plus spécifiquement tournée vers la situation actuelle. Puis la soirée se poursuivra sous la forme d’un débat avec les participant-e-s.

Vendredi 3 mai 2013 à 19h à la maison des syndicats CNT, 32 rue d’Arras à Lille avec la participation de militant-e-s de la CNT-SO de Lyon et de l’UL-CNT de Lille. Entrée gratuite, buvette et etite restauration à prix libre.
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Re: Ne payons pas leur crise !

Messagede bipbip » 08 Mai 2013, 10:41

cette conférence-débat organisée par l’UL-CNT de Lille sur la crise de l’économie capitaliste en extraits vidéo :
http://www.cnt-f.org/59-62/2013/05/enre ... pitaliste/
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