Divers journées de mobilisation

Re: "temps fort" du 7 octobre ??

Messagede leo » 09 Oct 2009, 10:45

La question salariale pourrait fédérer un mouvement social éclaté


“ Introuvable". Employé dans une note d'Entreprises & Personnel, un organisme qui réunit les directions des ressources humaines des plus grandes entreprises françaises, l'adjectif est pertinent. Il ne signifie pas l'absence de mouvement social. Si "le climat social paraît relativement stable", s'il n'y a pas de "collectivisation des actions ", les auteurs soulignent "la dégradation des rapports sociaux dans la société elle-même, la montée des frustrations et des ressentiments".
Le faible nombre des participants à la journée d'action internationale en faveur du "travail décent", mercredi 7 octobre, ne doit pas masquer le nombre de conflits sociaux, grèves, occupations d'usine, qui émaillent le territoire. Les auteurs de l'étude d'Entreprises & Personnel intitulée "Entre colères et fatalisme", présentée le 29 septembre, recensent aussi les phénomènes de "sous-travail", d'absentéisme, de "présentéisme contemplatif", de risques psychosociaux liés aux "impératifs de restructuration".

Le malaise social est toujours là alors que, malgré quelques signes de reprise, la crise n'en finit pas de se traduire sur le terrain par l'annonce de fermetures ou de réorganisations d'entreprises et, plus globalement, par la montée du chômage. La grogne sociale ne se mesure plus au nombre de participants aux manifestations interprofessionnelles, elle se vérifie par entreprise ou par secteur.

Les appels à l'action sont nombreux et témoignent de la diversité de ce mouvement social "introuvable" : les routiers qui bloquent des plates-formes, mardi 6 octobre, les cheminots qui s'opposent à la réorganisation du fret et sont appelés à la grève le 20 octobre, les deux millions de participants à la votation sur le statut de La Poste, le préavis de grève dans les services publics pour le 22 octobre, par ailleurs journée de manifestation organisée par la CGT pour "une autre politique industrielle". Jean-Pierre Basilien, responsable de la note d'Entreprises & Personnel, n'écarte pas que le leader du LKP guadeloupéen, Elie Domota, ou le médiatique syndicaliste CGT des Continental, Xavier Mathieu, puissent "devenir pour certains des exemples". Mais ce risque est limité tant par l'activisme présidentiel que par "la capacité de canaliser la colère" des syndicats - les auteurs parlent même de "cogestion de la crise".

En fait, les dangers sont ailleurs. Si la crise continue, "la question de la cohésion sociale se posera", explique M. Basilien. Et de rappeler "les émeutes de 2005" avec l'effet amplificateur de la crise sur les difficultés des jeunes.
Si la reprise arrive, alors "la question du pouvoir d'achat reviendra au premier plan", selon l'association. Le conflit des routiers porte bien sur la question salariale et pourrait préfigurer d'autres mouvements. "Au fur et à mesure que beaucoup de salariés se sentiront rassurés sur leur emploi, la question du pouvoir d'achat va revenir au centre des débats et annonce des négociations salariales périlleuses", écrit Entreprises & Personnel. Sur fond de débat sur la rémunération des dirigeants, de partage de la valeur ajoutée, "toute mesure pouvant susciter un sentiment d'injustice ou d'incompréhension pourrait servir de détonateur à un conflit".
Dans une étude réalisée pour la FSU par Viavoice (du 9 au 12 septembre auprès de 1 004 personnes), les Français citent en tête "les salaires et le pouvoir d'achat" comme types de revendications collectives pour lesquelles "ils seraient prêts à se mobiliser". Si un quart d'entre eux envisagent de participer à "au moins un mode d'action", ils ne sont que 7 % à parler de grève, 12 % chez les salariés et 19 % dans le secteur public. Des chiffres que les syndicats voudraient bien voir augmenter lors des prochaines mobilisations.

Rémi Barroux

LE MONDE | 08.10.09


Au delà du mouvement social "introuvable" grâce à la "cogestion de la crise" entre "l'activisme présidentiel" et "la capacité des syndicats à canaliser la colère", j’aime beaucoup les concepts de “sous-travail” et “présentéisme contemplatif”… ça carbure chez les DRH
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Re: "temps fort" du 7 octobre ??

Messagede Berckman » 09 Oct 2009, 10:48

A Lyon, Entre 1500 et 2000 personnes. On pouvait s'attendre à pire mais ça reste un bide.
Il y a une grande difficulté à relier les différentes luttes de boites qui ont lieu.
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Re: "temps fort" du 7 octobre ??

Messagede Vilaine bureaucrate » 10 Oct 2009, 01:31

A Paris, 1500 bureaucrates, pas de salarié-e-s de base et ou syndiqué-e-s.
Prochain RDV, 22 octobre, la CGT appelle ses tout ses syndiqué-e-s a venir faire du chiffre dans la rue pour une autre politique industrielle.
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Re: "temps fort" du 7 octobre ??

Messagede Seitanarchist » 13 Oct 2009, 16:09

Dire qu'il y avait 10 fois plus de monde à la manif des sans-paps...
"We can protest untill death, they won't listen, don't sit back and think It will happen. They won't give up what they've robbed, stand up and resist." Conflict
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Appels à converger pour le 24 nov

Messagede Pïérô » 19 Nov 2009, 13:09

Des syndicats appellent à converger Poste et éducation, en grève ce jour. Y a t'il des appels de ce type dans votre coin ?
Il y a un appel SUD Education et SUD PTT dans le 45 et le 37 :

Appel de SUD PTT 37 et de SUD Education 37

Dans le cadre de l’appel national à la grève le 24 novembre 2009 à l’éducation nationale et des fédérations CGT, SUD, CFDT, FO, CFTC de La Poste, Les syndicats SUDPTT 36-37 et SUD EDUCATION 37 appellent tous les postiers et les profs à La GREVE. Le 24 nov 2009, … :

La Privatisation c’est maintenant ! La Mobilisation c’est maintenant ! TOUS en GREVE ! SUDPTT 36-37 et SUD EDUCATION 37 appellent tous les postiers à un rassemblement et à des MANIFESTATIONS : Privatisation, réorganisations en cours, conditions de travail, défendons nos emplois : que tout le monde s’arrête !

Le mardi 24 novembre : à 10h30 Place Jean Jaurès, avec les postiers et manif avec l’éducation nationale à 14h30 à Champs Girault. TOUS ENSEMBLE !
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Re: Appels à converger pour le 24 nov

Messagede Pïérô » 24 Nov 2009, 01:17

tract (version texte) d'Alternative Libertaire :


Grève dans la Poste et l’Education du 24 novembre

Construire la mobilisation dans la durée

Face au projet de privatisation de la Poste et aux suppressions de postes dans l’Education nationale, les organisations syndicales appellent à une journée de grève le 24 novembre. Pour faire reculer pour de bon la casse du service public, il faut débattre dès maintenant des suites de cette journée.

Poste : faire grève pour gagner

Plusieurs organisations syndicales (SUD-FO-CFTC, rejointes par la CGT dans certains secteurs) appellent à la grève reconductible contre la privatisation de la Poste à partir du 24 novembre. De fait, cela est aujourd’hui le seul moyen de faire reculer le gouvernement.

Dès le lendemain de la votation citoyenne contre la privatisation du 3 octobre dernier, le gouvernement a affirmé qu’il maintenait son projet de loi. Ce n’est pas en réitérant une mobilisation citoyenne comme celle du 3 octobre dernier que nous franchirons une étape de plus mais bien en entamant d’un côté la construction d’un rapport de force au sein de l’entreprise, par la grève des postières et des postiers, de l’autre la construction d’un soutien à cette grève.

La votation citoyenne a montré que cette grève peut être un symbole de la lutte contre la casse du service public. La constitution de caisses de solidarité avec les grévistes est donc à portée de main, pour peu que les collectifs contre la privatisation s’en donnent les moyens. De même, l’organisation d’une manifestation nationale à Paris, réunissant postier-e-s et usager-e-s, pourrait donner le coup de grâce au projet du gouvernement.

Éducation : faire face aux suppressions de poste

Dans l’Education nationale, le budget 2010 prévoie 16000 suppressions de poste, qui viendraient s’ajouter aux 25000 postes supprimés depuis deux ans. Les conséquences de ces suppressions sont tangibles : classes surchargées, recours massif à la précarité, stress accru etc.

Face à cela, la journée de grève du 24 novembre arrive bien tard dans l’année. Sa configuration est inédite puisque c’est SUD, la CGT et la FSU, c’est-à-dire les trois principaux syndicats de lutte de l’Education nationale, qui appellent à faire grève et à tenir des assemblées générales pour discuter des suites.

Mais l’enjeu aujourd’hui ne peut pas se limiter à une unité d’action des syndicats de lutte au sommet. Il importe de construire une résistance face aux suppressions de postes par la mobilisation des personnels de l’Education nationale. Cette journée doit servir à engager le débat dans nos établissements et nos sections syndicales sur cette question.

C’est tous ensemble qu’il faut lutter

Ce n’est pas la combativité qui manque aujourd’hui en France, mais plutôt la volonté de fédérer nos luttes. On pourrait en effet ajouter aux mobilisations dans l’Education nationale et la Poste celles des banques, des salarié-e-s en butte aux licenciements, des travailleur-se-s sans-papiers pour leur régularisation, des cheminot-e-s contre la privatisation rampante de la SNCF etc. Ces différentes mobilisations n’ont pas exactement les mêmes motifs, mais elles ont en commun une volonté de s’opposer à la politique du gouvernement et du patronat, qui consiste à faire payer la crise financière aux travailleuses et aux travailleurs par les licenciementset la casse du service public.


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31mai, nouvelle journée d'action sans résultat ni lendemain?

Messagede Pïérô » 31 Mai 2011, 12:33

Appel à la mobilisation des Organisations Syndicales

Pour une véritable politique salariale dans la Fonction publique

Les organisations syndicales (CFDT - CFTC - CGC - CGT - FO - FSU - SOLIDAIRES - UNSA), réunies ce jour, condamnent la politique d'austérité salariale menée par le gouvernement à l'égard des agents publics. Celle-ci aggrave encore un contexte marqué par les suppressions d'emplois et la dégradation des conditions de travail.

Elles dénoncent l'absence de véritables négociations salariales qui auraient dû permettre a minima le maintien du pouvoir d'achat des agents publics pour 2011 et 2012.

Elles contestent le discours du gouvernement consistant à laisser croire que la Fonction publique connaît de véritables hausses de pouvoir d'achat. Elles rappellent que le contentieux salarial, qui s'accumule depuis presque 10 ans, constitue pour les fonctionnaires une perte de largement plus de 10 % de rémunération. Elles continuent à demander la mise en œuvre rapide de mesures de rattrapage.

Les organisations signataires réaffirment fortement leur attachement au point d'indice, élément central et prioritaire en matière salariale dans la Fonction publique.

En effet, seule la progression du point d'indice permet véritablement de compenser l'inflation et d'assurer une réelle augmentation des salaires, pour tous les fonctionnaires et agents contractuels. C'est pourquoi les organisations syndicales exigent une augmentation immédiate et conséquente du point d'indice, suivie de l'ouverture d'une véritable négociation sur :

• Les mesures de rattrapage ;
• Une revalorisation des grilles indiciaires ;
• Une véritable politique salariale dans la Fonction publique.

Pour ce faire, elles appellent l'ensemble des agents des trois versants de la Fonction publique à se mobiliser fortement le mardi 31 mai prochain, sous les formes locales ou sectorielles les plus appropriées : rassemblements, manifestations, grèves…



Communiqué de Solidaires 37 :

Ce sera sans SOLIDAIRES 37

Gaz, électricité, transports, produits de première nécessité, loyers… la hausse des prix est réelle et chacun(e) constate que les fins de mois sont de plus en plus difficiles. Les retraités et les chômeurs perdent de plus en plus de pouvoir d’achat, le gouvernement n’octroyant que de très faibles revalorisations.

Le patronat, que ce soit dans les entreprises publiques ou privées refuse de véritables augmentations lors des négociations salariales.

Dans la Fonction publique, de négociations salariales, il n’en a pas été question, un simple rendez-vous avec les organisations syndicales a été organisé où le ministre a confirmé sa politique de rigueur (gel du point d’indice), a défendu sa politique d’individualisation des rémunérations et a osé prétendre que les personnels de la Fonction publique avaient vu leur pouvoir d’achat augmenter.

Solidaires dénonce ce discours mensonger et rappelle que les personnels ont perdu plus de 10% de rémunération sur 10 ans. Des véritables négociations salariales doivent s’ouvrir et déboucher sur des mesures de rattrapage, une progression du point d’indice permettant a minima de compenser l’inflation réelle et une reconnaissance pécuniaire par l’administration pour préjudices subis par les personnels pour cause de restructuration, fusion, dégradations des conditions de travail, suppressions massives de postes…

L’intersyndicale tourangelle a décidé d’un rassemblement à 17h30 place Anatole France. Solidaires37 regrette ces propositions qui semblent bien insuffisantes face aux enjeux. Nous ne nous y associons pas.

Plutôt qu’une journée sans lendemain qui ne fera qu’accentuer la baisse de notre pouvoir d’achat, donnons-nous les moyens d’une grève interprofessionnelle réunissant les personnels du public et du privé, chômeurs et retraités.
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Re: 31mai, nouvelle journée d'action sans résultat ni lendem

Messagede Tuxanar » 31 Mai 2011, 18:57

Quelqu'un a des nouvelles sur la participation aux manifs ?
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A propos du 18 Mars

Messagede LeNouveau » 07 Mar 2014, 11:09

Bonjour

le18 mars est une journée nationale de mobilisation interprofessionnelle
et intersyndicale
L'appel me semble assez flou "exigeons des mesures urgentes (...)"

Si l'on veut arriver à une mobilisation large des travailleurs et pas seulement
des encartés, il me semble qu'il faudrait émettre des revendications claires
et ciblées
Qu'en pensez vous ?
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Re: A propos du 18 Mars

Messagede mimosa rouge » 07 Mar 2014, 13:44

je dirais aussi qu'il faudrait être un peu plus implanté pour concevoir des revendications immédiate plus parlante et surtout pour pouvoir les diffuser plus facilement et qu'on les mettent en face d'une analyse de nos branche, de l'ensemble de l'économie et de la société (et là aussi il faut une meilleur implantation, plus réelle et plus complète !) pour constituer une critique réellement politique du capital et une contestation de la gestion patronale ...
effectivement pour le moment c'est des bureaucrates largement déconnecté et des syndicats (en tant qu'unité de "base" du mouvement syndicale) largement peu représentatif de l'ensemble du salariat qui font des appels auquels ils croient peu, un peu pour se donner bonne conscience et se couvrir pour dire que le boulot est fait de leur coté .
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Re: A propos du 18 Mars

Messagede altersocial » 08 Mar 2014, 08:58

Se dire que la mayonnaise peut prendre pourquoi pas même si je suis sceptique pour cette initiative. D'un autre côté si on doit attendre un taux de syndicalisation à l'ancienne en espérant que c'est l'équation de toute lutte de masses c'est ne pas vouloir admettre qu'il n'y a pas forcément corrélation entre taux de syndicalisation et lutte des masses (c'est également ne pas vouloir admettre que la fonction de certaines centrales syndicales c'est "de savoir arrêter/contrôler une grève"). Comme si également l'organisation en branche pouvait être exemptée du même processus de bureaucratisation vécu niveau confédéral ou fédéral. C'est bien plus complexe.
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Re: A propos du 18 Mars

Messagede berneri » 08 Mar 2014, 15:15

je pense comme "le nouveau" que quelques revendications claires sont indispensables... le flou des appels est devenu une tradition, on est loin de "la journée de 8 heures" et on dit "c'est pas bien tout ce que vous faites là " prenez "des mesures urgentes" qu'on vous laisse déterminer pour nous....

Alors oui je suis pour des listes de revendications, fussent elles un inventaire à la prévert... mais on peut mettre en avant des principales ...
pourquoi?
- parce sinon on laisse les politiciens choisir la réponse qui les arrange et se présentait comme débouché politique des luttes
- parce que je pense que le mouvement social doit porter ses revendications son projet de société et non juste "une grogne" comme disent les journalistes pour qualifier, en les dénigrant, les mobilisations des travailleurs
- parce qu'au moins c'est clair sur ce pour quoi on va faire grève et manifester et ça echaffaude une altenative aux propositions du pouvoir.


ça fait des decennies qu'on manifeste contre les attaques anti-sociales, entre autres celles que le medef avait préparée dans ses revendications et son projet de société de "refondation sociale", où il n'a pas eu peur de lister une serie de mesure et de les faire délciner une à une au fil des ans, des occasions et des gouvernements.


Avec la casse des cotisations sociales - la branche famille n'est qu'une etape pour le medef - c'est encore une mesure de la "refondation sociale" qui avance.


Rappelez moi le projets de société et la serie de mesures que propose les organisations syndicales et associations du mouvement social de manière unitaire ou même seule pour faire avancer un projet de société favorable aux travailleurs, à la population???

ben oui vous aures bien du mal... le mouvement social "il grogne " je vous dis, et il laisse aux politiciens de "gôche du FdG et du PS-EELV le soin "penser" le projet de société, ... on voit les résultats hein!
C'est pas beau à voir et du coup voilà t'y pas que le FN il monte!!!


Alors oui il faut tenter et aller dans la rue et ne pas oublier qu'on avait critiqué les appels sur une journée isolée, journée de mobilisation témoignage de l'enterrement des droits sociaux. Témoignage auquel le mouvement social, et au delà la classe ouvrière semble condamnée à défaut d'un projet clair.

Et qu'on ne me dise pas que" l'insurrection qui vient?3 va venir tout sauver l'actualité Ukrainienne entre autres et là pour nous rappeler que l'insurrection peut être reactionnaire, nationaliste et fasciste et qu'elel n'est pas revolutionnaire par nature.

Les totos spontex et les guesdistes ça restera même combat finalement : confier aux politichiens le soin de penser le projet de société.
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Re: A propos du 18 Mars

Messagede mimosa rouge » 08 Mar 2014, 18:53

D'un autre côté si on doit attendre un taux de syndicalisation à l'ancienne en espérant que c'est l'équation de toute lutte de masses

non, non, relis moi bien ! c'est pas ce que je dis ! en fait je voulais apporter un avis sur la question du "pourquoi" les "revendications ne sont pas claires" .
Je disais qu'effectivement les bureaucraties font des appels pour " se couvrir" mais que a la base c'était pas plus reluisant ... on a pas vraiment l'outil pour analyser et se faire entendre et surtout comprendre ou savoir quoi dire ... car on ne comprend pas tout nous même (je parle des militants de classe) . l'essentiel des militants de classe est actuellement concentré dans les grosses boites et est majoritairement en cdi ... les autres travailleurs ne militent pas en majorité . et donc le peu de militant de classe est en plus pas vraiment de "classe" car il ne se coordonne que très peu d'une boite à une autre et d'une branche à l'autre .... et d'un pays à l'autre j'en parle même pas :) .....
Après là en ce moment on n'est pas dans un cas de figure ou la bureaucratie est un frein . elle serait un frein si elle contrôlait quelque chose et je ne le pense pas ... disons qu'elle nourrit la confusion et le manque de clarté mais elle n'est pas le seul moteur a cela je pense , et surtout elle est nourrit de toute façon par ce manque d'analyse et de capacité de contrôle des travailleurs sur leurs organisations.
Je sais bien que la bureaucratie se combat partout et tout le temps et qu'il n'y a pas d'organisation magique qui en soit immunisé (mais je vais pas le répéter a chaque fin de phrase non plus, ça me semble évident ...) mais en même temps je pense sérieusement que construire des organisations de classe est le seul moyen de s’organiser en tant que classe et de se redonner confiance collectivement et massivement afin de redemarrer le combat de classe. Or aujourd'hui l'absence d’organisation de classe solide et surtout réfléchis comme un outil, donc consciemment construit dans l'objectif de lutter et gagner mais surtout accumuler ces victoires et les transmettre aux autres copains, c'est notre handicap(même des toute petites luttes et victoires microscopique, style se défendre au quotidien contre toute sorte de harcèlement, contournement des conventions collectives, divisions issus de l'exploitation etc ... ).

Ces victoires ça s'accumule si on le fait dans une vraie optique de classe (d’où l'importance d'un syndicalisme interpro et d'industrie qui sont des façons de lutter qui permettent le renforcement de la classe )... ça s'accumule en tant qu’expérience de classe . Cette expérience elle est composé des techniques et tactiques de lutte tout autant qu'elle construit petit a petit une vision stratégique, mais surtout c’est de l’expérience de la solidarité, de la fraternité et donc c’est une lutte culturelle dans la société du capital et de l'exploitation. Cette expérience accumulé c'est comme ça qu'on devrait concevoir une organisation de classe ... c'est à dire un outil ou chaque prolétaire peut y trouver d’abord un réconfort morale immédiate (l'optimisme des copains ayant déjà gagné qu'on retransmet aux copains qui sont en situations plus difficiles ... et en ce moment le morale est bas, les copains et copines sont sous calmants très souvent ...), puis qu'il trouve une solution immédiatement applicable a son cas (évidemment je parle au singulier, mais ça peut être un "groupe " de travailleurs ...) c'est à dire qu'on transmette l’expérience tactique de lutte au lieu de devoir réinventer l'eau chaude chacun dans son coin) et enfin que cette nouvelle expérience de combat sectoriel ou individuel ne s'évapore pas dans la nature et que les copains l’intègre dans leur réflexion collective et qu'il la retransmette encore en participant lui aussi a la vie syndicale (en tout cas ,il faut lui proposer et je suis pas sur que tout les syndicalistes le fassent et y trouve un intérêt à le faire ...) . Je prend le temps de bien préciser ma pensé sur l'utilité d'une organisation syndicale selon moi car tu dis voir dans mes propos au dessus (un peu rapide, mais c'est un forum !) une simplification.

Ah et puis aussi, je suis d'accord avec berneri quand il dit ça :
Rappelez moi le projets de société et la serie de mesures que propose les organisations syndicales et associations du mouvement social de manière unitaire ou même seule pour faire avancer un projet de société favorable aux travailleurs, à la population???


maintenant ... "pourquoi, comment en est on là ?" devrait etre la question qui va nous aider a rebâtir une stratégie syndicale cohérente c'est a dire répondre à "comment sortir de cette absence de projet de société porté par les travailleurs, les exploités du capital ..... les prolétaires"
... mais on en revient a un autre sujet de ce forum "stratégie syndicale" ... :^^:
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Re: A propos du 18 Mars

Messagede Pïérô » 09 Mar 2014, 15:11

Sur la question générale ce n’est pas qu’une question syndicale à mon avis, parce que sur ce plan il est clair qu’avec les renoncements et la collaboration de classe, la question se pose autrement qu’en terme de simple outil et d’organisation collective à développer sans interroger le sens. On arrête pas de partir perdant-es sans que l’on puisse entrevoir le moyen de gagner, les directions syndicales nous baladent en mise en scène de mobilisations en journées éparpillées dans l’année sans volonté d’aller à l’affrontement réel contre le gouvernement et le patronat. Alors encore une journée de balade en plus, et évidemment qu’il faut pas rester à la maison, mais il est clair que la question se pose en terme de minorité agissante et politique, et révolutionnaire, et dans la construction et le développement d’un mouvement politique porteur de sens, dans nos capacités à porter et partager du sens dans les syndicats et les mouvements sociaux.

Pour en revenir à l'interrogation de LeNouveau, je partage ce que dis berneri, entre nécessité d'unifier en dynamique autour de revendications claires, mais aussi en articulant cela avec un combat plus global, avec du sens.
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Re: A propos du 18 Mars

Messagede altersocial » 09 Mar 2014, 20:50

mimosa rouge a écrit:Après là en ce moment on n'est pas dans un cas de figure ou la bureaucratie est un frein . elle serait un frein si elle contrôlait quelque chose et je ne le pense pas ...


Et pourtant :

Piérô a écrit: les directions syndicales nous baladent en mise en scène de mobilisations en journées éparpillées dans l’année sans volonté d’aller à l’affrontement réel contre le gouvernement et le patronat.


C'est une bonne technique de contrôle du mouvement social. La technique de l'épuisement, la distribution des rôles entre les centrales syndicales, ...

A ceci prêt que je ne pense pas que les directions syndicales ont intérêt pour elles mêmes à mener un affrontement avec leurs amis du patronat d'une façon aussi directe. Sauf si l'offensive patronale menace les intérêts des patrons syndicaux qui voudraient alors rééquilibrer les choses pour continuer à se montrer "indispensables", sinon n'espérons pas être spectateurs d'autre chose qu'un affrontement symbolique.

Alors où en est-on de la construction de nos propres organes de lutte ? Les AG, les coordinations ? L'impulsion viendra de chacun mais une grève de masse ne se décrète pas, ce qui ne signifie pas rester les bras croisés à ne rien faire bien entendu : ne laissons pas la rue aux nationalistes et aux ultradroites comme seule opposition à la gauche libérale. :wink:
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