je trouve que les appellistes sont anti-democratiques et pour moi cela constititue de leur part une passerelle vers l'extreme droite.
pour moi, les libertaires doivent participer et defendre le principe des ag dans les luttes et y defendre la democratie directe, participer à leur animation et à leur reussite car ce sont des outils pour la lutte. Loin d'affaiblir le syndicalisme, elles le renforcent et le régénérent.
je mets là un mode d'emploi des ag proposés par la CNT FTE ( peut-être pas transposable partout.
http://www.cnt-f.org/fte/article.php3?id_article=1861
Assemblée Générale : mode d’emploi.
Les fonctions de l’Assemblée générale :
L’Ag sert à se rencontrer et à avoir des discussions collectives.
Elle sert à élaborer des stratégies, des expressions et des décisions collectives pour construire et affirmer un mouvement d’appropriation des problèmes que l’on pense individuels mais qui sont bien souvent collectifs.
L’Ag n’est pas le mouvement, c’est le lieu de décisions collectives du mouvement.
Ce dernier est constitué de l’Ag, mais aussi des commissions et de toutes initiatives individuelles et collectives.
Rechercher à tout prix un discours unique n’est pas forcément pertinent, puisqu’un mouvement est toujours multiple.
Sa force est dans l’expression de toutes ses différences plutôt que dans une unité factice et superficielle.
Les différents éléments d’une Ag :
La tribune : la tribune est un outil technique important pour le bon déroulement de l’Ag. Sa fonction est d’organiser les débats en prenant en compte les différentes positions des gens.
Elle peut être composée de trois personnes aux tâches différentes :
Le coordonnateur : il lance le débat en introduisant les différents points à l’ordre du jour et distribue la parole.
Il doit être à l’écoute des attentes de l’Ag (énervement, confusion, enthousiasme, longueur...) et rythmer le déroulement de celle-ci.
Sa fonction la plus difficile est d’essayer tout au long de l’Ag de récapituler les différents points de vue et de formuler des propositions qui prennent en compte les différentes paroles.
Quand cela est nécessaire, il doit aussi formuler des propositions de vote claires sur certains problèmes soulevés.
Pour éviter que ce soit ceux qui ont une grande gueule qui parlent tout le temps et imposent leur point de vue, on peut organiser un tour de parole : le coordinateur inscrit sur une feuille les gens qui désirent intervenir.
Il distribue ensuite la parole dans l’ordre des inscrits.
Les 2 noteurs : ils prennent en note les différentes propositions, questions, et débats qui parcourent l’Ag et qui seront ensuite proposés par le coordinateur.
L’ordre du jour :
afin que tout soit bien organisé, il est utile de proposer un ordre du jour qui soit discuté et qui convienne à tous (demander par exemple s’il y a des oppositions motivées à cet ordre du jour...).
L’assemblée en elle-même :
une assemblée est toujours longue et prendre des décisions collectives suppose une attention et une participation de chacun.
C’est une chose que l’on ne pratique pas couramment, car on nous apprend surtout à penser individuellement et non collectivement. Les débuts sont souvent chaotiques.
Faire des Ag, c’est apprendre à penser et agir collectivement sans que d’autres personnes décident à votre place de ce que vous devez faire.
De même, intervenir oralement en Ag n’est pas une chose facile à faire.
On peut alors écrire ses interventions sur un papier qui sera lu par les gens de la tribune. On peut également noter les quelques idées que l’on veut développer sur un papier pour ne rien oublier quand on parle.
Il est aussi important de s’adresser avant tout à l’assemblée et non pas à la seule tribune : c’est l’Ag qui décide et pas la tribune.
Les commissions :
tout ne peut pas être discuté en Ag, il est parfois utile de créer des commissions où les conditions sont plus propices aux discussions qui seront évidemment soumises à l’Ag suivantes.
Pour que les Ag ne soient pas trop lourdes dans leur fonctionnement, il semble nécessaire de laisser une autonomie à ces commissions.
Elles peuvent sortir leurs propres textes (mais pas au nom de l’Ag).
Les votes : la tentation de voter à tour de bras est souvent forte.
La démocratie ne réside pas dans le vote, mais dans la participation de chacun à l’élaboration des solutions des problèmes que l’on juge importants.
Alors voter, oui, mais pas sur n’importe quoi. La façon dont on pose les problèmes détermine généralement l’issue d’un vote.
Soyez donc attentifs aux questions soumises au vote.
L’assemblée générale est souveraine : C’est-à-dire que les décisions prises en Ag ont force de loi et doivent être appliquées. Tandis que toute décision prise hors de l’Ag est nulle et non avenue. Chaque participant doit y veiller !
Tout le monde y a sa place de manière égale, les militants syndicaux organisés autant que les autres.
La parole doit être également répartie entre les participants.
Il n’est pas inutile de nommer un animateur des débats pour ce faire...
Chaque participant doit y veiller !
Après chaque Ag, un compte rendu des résolutions prises doit être transcrit et rapidement diffusé ou disponible...
Chacun doit y veiller !
Les délégués :
quand ils sont vraiment nécessaires, ils sont élus sur un mandat précis et impératif.
Ils doivent être contrôlables et révocables à tout instant par la base, en particulier pour éviter tout dépassement de mandat.
Les commissions :
les commissions sont responsables devant l’Ag.
Elles ne doivent avoir aucun rôle de décision, mais seulement un rôle de proposition.
Ce sont uniquement des instruments de réflexion. Elles sont l’émanation de l’Ag.
Rappelons que les syndicats ne doivent être qu’un outil au service des individus.
