En conséquence, je comprends mal le pluralisme syndical sous le socialisme, mais au contraire le pluralisme au sein du syndicat.
C'est exactement la position des CSR. En plus , en tant que syndicalistes révolutionnaires, on pense que la société future doit se dessiner ici et maintenant. En clair la réunification du syndicalisme de classe ne doit pas attendre la révolution sociale.
ce numéro de syndicaliste! est organisé autour de la notion de courants syndicaux, de pluralisme et " le débat d'idées". Par contre nous pensons que ce débat, ce bouillonnement doit étre "réel" dans la vie quotidienne des exploités. Le figer dans l'existence de plusieurs appareils comme on l'a vu durant le 20ème siècle est une erreur pour les militants sincères (pour les gens accrochés à leur pouvoir c'est pas une erreur c'est une escroquerie).
On a aboutit qu'à des réflexes de concurrences, de prés carré, de consommation aussi. Même si le syndicalisme révolutionnaire dans le monde à réussi à imposer le fonctionnement fédéraliste dans les organisations ouvrières (Les statuts de beaucoup sont fédéralistes) on à pas su éviter le bureaucratisme . En effet le temps passé à faire vivre un appareil syndical c'est du temps en moins sur le terrains de l'exploitation au quotidiens (je le vois un peu comme la division entre production familiale et production industrielle). Effectivement on doit "s'organiser" c'est essentiel puisque l'optique c'est l'union des travailleurs par dessus les divisions issu de l'exploitation capitaliste. Mais on ne peut pas penser que l'outil est un but en soi. L'outil est un...outil, il doit servir et ne peut pas rester rutilant suspendu à l'établi. Et puis un outil ça s’entretient mais ça doit pas prendre une trop grosse partie du temps consacré à son utilisation.
Pour moi et pour les copains des CSR c'est ce qui délégitime les tentatives de recréation d'appareils à priori. Après discutons de l'opportunité à rester dans la confédération majoritaire : est elle encore de classe ou déjà de collaboration de classe pour schématiser; ou la recomposition du syndicalisme de classe passera par la création d'une autre structure unifiant les syndicalistes actuellement éparpillé sous plusieurs sigles ?
Sauf que la question des besoins divers et variés de chaque individu-e me semble relever de la seule souveraineté sur sa propre vie (en effet, que M. X aime les didjéridos n'a - tout du moins à mon avis - aucun impact négatif sur la vie de Mme Y. Je ne vois donc pas au nom de quoi cette dernière pourrait l'empêcher de formuler ce besoin) et qu'elle est trop importante pour ne pas être traité
Je suis pas d'accord, si on part du postulat que c'est de l'auto exploitation que de revenir à la production "artisanale" et que la production est sociale, alors on pour décider de ce qui est acceptable de produire ou pas on prend en compte les besoins mais aussi les moyens et les capacités !!!
Si les biens et services sont dangereux pour le producteur ou sont trop contraignants j’espère qu'on aura l'organisation nécessaire en amont pour en débattre. Et que les individus ne seront pas d'en une attitude consommatrice. car il est clair que consommateurs et producteurs sont en fait les mêmes personnes.
Sinon :
-Soit on relégitime la division artificielle (accéléré par le triomphe de la culture bourgeoise ) entre producteurs et consommateurs. Bref on fait une révolution pour revenir en arrière.
-soit le système se grippe et on désorganise la production par déficit de gestion et d'autodiscipline. Et alors on peut accuser le manque de clairvoyance de la classe révolutionnaire dans sa nouvelle approche de l'éducation/socialisation, de la redéfinition de la propriété des moyens de production, de l'appareil de débat/ décisions/gestion (pour nous autre SR c'est la confédération syndicale de classe).
et tout ça finit toujours par donner lieu à plusieurs structures affinitaires, qu'elles soient syndicales, politiques, artistiques... pour les exprimer.
Je pense pour que tout le monde se comprennent il faut peut étre écrire noir sur blanc que tout le monde ne donne pas le même rôle à l'organisation syndicale dans la gestion socialiste. Certains pensent qu'elle peut étre affinitaires car elle est un contre pouvoir (ainsi une autre structure sert à prendre les décisions et les appliquer) d'autre pensent qu'elle est le pouvoir (cad le lieu ou s’opère les débat et prises de décisions et leurs applications) et donc que l'unité s’opère en son sein. Moi (et théoriquement tout les SR!) je partage ce dernier point de vu. Donc logiquement je défend l'idée de pluralisme politique/statégiques sous forme de tendance ou courant car le parti (qui prend le pouvoir) je laisse ce rôle à la confédération du travail. (petit rappel, je ne suis plus "anarchiste" ne vous étonnez pas de mon emplois du terme "pouvoir" !).
Bien sur ce n'est pas applicable en régime capitaliste car les syndicats tout en étant des lieux de regroupements ouvriers pour l'entraide et l'amélioration des conditions d'existences est aussi divisé depuis l'origines entre travailleurs conscient de la lutte de classe à mener et travailleurs obstiné à pratiquer la collaboration de classe. Se rajoute la dessus (ça serait trop simple ! ) la corruption, le bureaucratisme et l’institutionnalisation (C'est à dire la tendance à l'action individualiste, juridique, institution représentative du personnel....qui vont contre les principes seuls efficaces d'action directe des travailleurs). Mais bon il y aurait pas de révolution à faire si c'était simple !
Pour finir sur ce point, je pense que dans le processus de planification socialiste on doit prendre en compte le risque de concurrence entre divers unités de productions et que de toute façons plus on se regroupe plus on se décharge de la masse de travail à accomplir. Il est impératif de travailler moins et de dégager du temps à autre chose. Une autre option existe aussi il est peu étre intéressant de ne pas jouer sur le temps de travail mais de considérer qu'on refuse la division travail/vie en désintensifiant le travail pour étaler les taches sur la journée, la semaine, le mois et réellement réunifier la vie quotidienne. Dans les deux cas ça demande une élévation de l'ésprit d'équipe, de la fraternité.
Bon tout ça c'est à discuter dans nos organisations ouvrière le jour on pourra décider nos vies. En attendant on doit proposer ces perspectives communistes aux militants de classes dans des syndicats conçus pour ça (le syndicat d'entreprise n'est certainement pas le lieu pour étudier un monde sans concurrence et en paix !)car on est tous d'accord qu'il manque de perspective le mouvement ouvrier pour lutter efficacement et en "rupture".