600 personnes à la Parole errante hier soir. Beaucoup de monde au Salon du livre, moins aux débats, grosse affluence pour le concert Première Ligne, Drowning Dog et Dubamix.
On remet ça aujourd’hui, samedi, avec un très riche programme, dès 10 heures du matin et jusqu’à tard... Avec, entre autres, des débats sur l’autogestion, sur "la Révolution française et nous" et sur les luttes anticoloniales. Et évidemment, la projection du nouveau film de Gérard Mordillat.
Bienvenue à Montreuil !
A minima 1200 personnes à La Parole errante ce samedi 4 mai pour la deuxième journée de la fête de la CNT, dont 600 aux débats, puis autant (voire davantage) pour les concerts. Des moments mémorables comme la projection "Méliès éphémère" du film Le Grand Retournement; le débat Hazan/Guillon sur la Révolution française; ou encore la poignante conférence sur Ouvéa, 25 ans après. Ambiance fraternelle, festive et combative.
On poursuit ce dimanche avec La Saga des Conti, Les Nouveaux Chiens de garde; un débat sur les extrêmes droites européennes animé par Dominique Vidal, puis Joke et les Ramoneurs de menhirs en fin d'après-midi.
http://www.cnt-f.org/campagne-permanent ... lille.htmlRappel de la raison d’être, des objectifs et des modalités pratiques de la souscription :
Depuis le 27 février 2010, en raison du refus des unions locales CGT, FO et CFDT de lui faire une place à la Bourse du Travail, la CNT à Lille est domiciliée dans un local privatif situé 32 rue d’Arras. Cette adresse est le siège de l’union locale CNT de Lille et de plusieurs syndicats CNT de la région. Elle est aussi un lieu d’accueil pour certains mouvements de lutte (tel que, pour le moment, le collectif de chômeurs/euses et précaires de Lille).
Aujourd’hui, face à l’augmentation continue de son loyer (et des charges afférentes), face également à la situation sociale de plus en plus précaire (cf. chômage et bas salaires) d’un grand nombre de ses adhérent-e-s, la maison des syndicats CNT de Lille est en danger. En plus de son budget actuel, la maison des syndicats CNT de Lille a besoin de 2 500 € par an pour envisager l’avenir de manière sereine et continuer à faire vivre l’espace alternatif de réflexions, de rencontres et de débats qu’elle représente (tout en sachant que cet espace est pour nous plus qu’un lieu de rassemblement ; c’est un outil déterminant pour le développement de la CNT et des luttes difficiles qui se profilent devant nous).
La première façon de nous soutenir, la plus efficace à long terme, consiste à télécharger un imprimé de virement mensuel, à le remplir avec un montant choisi par vous et à nous le retourner accompagné d’un relevé d’identité bancaire.
La seconde est de nous adresser un don ponctuel par chèque (à l’ordre de « UL-CNT de Lille » et avec la mention « soutien » au dos).
Un bilan chiffré sera publié régulièrement sur le site internet de la CNT 59/62 : www.cnt-f.org/59-62/
Pour nous écrire : UL-CNT de Lille, 32 rue d’Arras, 59000 LILLE
http://www.cnt-f.org/la-mairie-de-metz- ... a-cnt.htmlLa Mairie de Metz discrimine la CNT !
Du 20 au 22 septembre devait se tenir, en plein air, Place des Charrons à Metz, la fête d’anniversaire du local de la CNT Metz. Une demande d’autorisation d’utilisation de l’espace public et de prêt de matériel municipal avait été déposée en ce sens courant août, demande d’autorisation devant aller jusqu’à minuit le vendredi et samedi et 20H le dimanche. Comme on peut le voir, même l’heure du carrosse de Cendrillon était respecté du côté de notre organisation syndicale.
Mais la Ville de Metz, représentée par Mme Hebert Suffrin ne l’entendait pas ainsi et nous notifiait vendredi, par mail, ses restrictions d’horaires à 21h pour le vendredi et samedi et une interdiction pour le dimanche. Contactés par nos soins, ses services nous ont refusée une demande d’entrevue formulée par le secrétaire de notre syndicat. Nous insistons sur le fait que jamais par le passé notre organisation n’a enfreint les autorisations données par la Ville de Metz.
Mme Hebert Suffrin ne doit pas se rendre compte de la réalité du monde du travail. Ainsi, nombre d’entre nous bossent le vendredi jusqu’à des heures assez tardives : 17, 18 voire même 19h. Nous ne comptons pas les ouvriers postés qui dès lors peuvent finir après 20 ou 21h. Bref, ceci est peut être un détail pour d’éminents politiques mais nous tenions à le souligner.
Ce qui ne relève pas du détail en revanche est la politique du deux poids deux mesures appliquée à Metz. Alors que les initiatives émanant de la Ville de Metz ou d’associations à caractères non politiques peuvent occuper l’espace public jusqu’à minuit voire une heure du matin (tel que le festival Passages allègrement subventionné), pour la CNT en revanche, il est question de restrictions d’horaires et d’interdictions. Les prétextes avancés sont des plus farfelus si ce n’est nauséabonds. On reproche à la CNT de ne pas faire le travail de police aux abords de ses locaux et de refuser à se faire les supplétifs de la municipalité. Depuis quand une organisation syndicale est-elle tenue de jouer ce rôle ? Nous serions curieux de voir la réaction de la municipalité à l’encontre d’autres organisations politiques ou syndicales si des demandes identiques à la nôtre devaient venir à se présenter. Les amalgames faits à l’endroit de notre organisation afin de la discréditer sont indignes d’élus se revendiquant du progrès et de la justice sociale. Si des nuisances existent dans le quartier Outre-Seille, elles ne peuvent être imputées à notre organisation mais bel et bien au manque d’équipements permettant à la jeunesse de se retrouver. Il n’existe aucun centre social, les bâtiments de l’AMOL ont été revendus à des promoteurs immobiliers et la jeunesse n’a d’autre choix que l’ennui et le désœuvrement. Frappée de plein fouet par le chômage, la situation devient dès lors inextricable. A quand d’ailleurs l’inversement de la courbe du chômage ?
Par ailleurs, la CNT rappelle ici qu’elle est la seule organisation syndicale mosellane dotés de locaux entièrement autofinancés. Soit par les cotisations de ses adhérent-e-s soit par les fêtes qu’elle organise, ce qui n’est guère du goût de la municipalité qui n’a eu de cesse que de nous mettre des bâtons dans les roues afin de nous faire expulser. Organisation de ses sections syndicales, défense juridique des salariés, aides aux migrants (administratives, alphabétisation,...), cinéma, concerts, zone de gratuité (légumes récupérés, vêtements, livres...), voici un état non exhaustif de nos activités. On comprend dès lors mieux les velléités d’une municipalité socialiste occupée à nous affronter, notamment dans le cadre du camp des Roms au Sablon : combien de rendez-vous pour l’hébergement d’urgence, la scolarisation des enfants, l’accompagnement sanitaire ? Combien de condamnations pour non respect de la loi devant le tribunal administratif de Strasbourg ?
Nous n’oublions pas non plus de souligner l’absence d’intervention des élus socialistes mosellans en faveur d’une loi d’amnistie civile et pénale pour le mouvement social. Dans la rue du temps de l’opposition, le PS fait aujourd’hui le jeu du MEDEF et sa politique, tant municipale que gouvernementale, ne fait qu’accélérer la marche au pouvoir de l’extrême droite dans notre pays.
On peut légitimement se poser la question de savoir, au vu des multiples exemples à travers la France (Metz, Nancy, Paris,...), si ces tracasseries administratives n’ont pas pour but de se débarrasser d’une organisation de lutte déterminée qui agit en faveur des classes populaires, autogérée, indépendante des partis politiques quels qu’ils soient et surtout dotée d’un projet de société alternatif au capitalisme auquel le PS s’est rallié avec armes et bagages. La volonté de nous asphyxier judiciairement et financièrement est de plus en plus mal dissimulée par les socialistes.
Pour toutes ces raisons, la CNT ne pouvant assumer à ses frais les coûts d’un tel événement amputé des heures où la fréquentation est la plus importante a décidé d’annuler les festivités prévues ce week-end et d’appeler à un rassemblement contre la discrimination syndicale ce jeudi 19 septembre, à partir de 18h, devant l’Hôtel de Ville de Metz, situé Place d’Armes.
Elle invite l’ensemble de la presse à une conférence ce jeudi à 16h dans ses locaux situés 5 Place des Charrons à Metz.
Union départementale CNT Moselle
Syndicaliste de la CNT condamné: une petite manœuvre juridique pour contrer la SNCF
Aujourd’hui, se déroulait l’appel du Messin Fouad Harjane, 33 ans, secrétaire confédéral (niveau national) des relations médias de la Confédération national du travail (CNT). Le syndicaliste avait été condamné le 23 mars dernier à 40 000 euros de dommages et intérêts pour “entrave à la circulation ferroviaire”. Une étonnante sanction individuelle pour un blocage collectif de la gare de Metz en 2006. L’appel a été reporté à cause d’une manoeuvre matinale de l’avocat d’Harjane. Récit.
Premier rendez-vous du matin, 8h40, centre de Metz devant le local de la CNT bardé d’affiches. Fouad Harjane, secrétaire confédéral des relations médias du syndicat, est venu chercher quelques drapeaux. Ainsi que les premières personnes qui viennent le soutenir pour son procès en appel de sa condamnation, le 23 mars dernier, à 40 000 euros de dommages et intérêts pour “entrave à la circulation ferroviaire”. Direction le tribunal de grande instance de Metz. Sur le chemin, Fouad Harjane arrache un sticker “Antifa Punk go” qui recouvrait un autre sticker “CNT” en pestant contre cette absurdité.
Nous vous avions déjà raconté le caractère farfelu de l’amende infligée à ce syndicaliste. En marge d’une action contre le CPE (Contrat première embauche), en 2006, qui avait pris la forme un blocage collectif de voies SNCF, Fouad Harjane avait été le seul interpellé. Après une condamnation pénale, la procédure civile avait validé – en première instance – le raisonnement de la SNCF : Fouad Harjane est le responsable de 5729 minutes de retard pour un coût horaire de 414,06 euros. Ce qui fait une addition de 39 534,45 euros à laquelle s’ajoute 800 euros de frais pour la partie civile.
Les conclusions écrites de Ralph Blindauer, l’avocat d’Harjane, rappelle ironiquement que suivant cette logique “par l’action du seul Harjane” 100 trains ont été impactés directement et 68 autres indirectement… Efficace le bonhomme.
“Lettre à Pepy”
En arrivant devant le tribunal de Metz ce matin, les drapeaux CNT flottent et une grande banderole affichant “Sans condition civile et pénale, amnistie du mouvement social !” est tendue par deux militants. Un message qui tient à rappeler un projet de loi d’amnistie présenté par le Front de gauche et devant gracier quantité de militants ayant été condamnés dans les luttes sociales ces dernières années. Projet repoussé par la majorité socialiste actuellement au pouvoir.
Une cinquantaine de personnes se sont amassées. Un journaliste local prend des notes et un gars du syndicat Solidaires donne à Fouad “la lettre (de soutien) envoyée à Pepy” (Guillaume de son prénom, l’indéboulonnable patron de la SNCF, ndlr).
9h. Toute cette troupe suit Fouad Harjane dans la salle de comparution au premier étage. Le nombre de personnes arrivant d’un coup dans la salle intrigue le greffier qui se lève pour comprendre. Ce dernier refuse néanmoins d’avancer l’affaire placée en 27e position. Il y aura donc du public.
Pourtant, quand vient le tour d’Harjane à 10h40, le spectacle sera de courte durée. L’avocat représentant la SNCF nous précise deux choses. Son client “ne s’exprime pas sur une procédure en cours” et secundo il a demandé le renvoi de l’affaire à une date ultérieure. Une attitude qui peut paraitre étonnante quand on sait que la position de la SNCF se résume actuellement à dénoncer l’appel de Fouad Harjane comme déposé “hors délais”, c’est-à-dire après la période de dix jours qui s’ouvre à compter du prononcé du jugement. Mais c’était sans compter une petite manœuvre de l’avocat de Fouad Harjane, qui a déposé ses conclusions au dernier moment, hier, en y ajoutant une “QPC” : Question prioritaire de constitutionnalité.
Le Code pénal, la Déclaration des droits de l’homme et les 10 jours
Cette procédure “inventée par Nicolas Sarkozy“, se marre Ralph Blindauer, permet de pointer une contradiction entre le droit existant et les principes constitutionnels. En l’occurrence, l’avocat d’Harjane affirme que l’article 498 du Code pénal (celui qui prévoit un délai de 10 jours pour faire appel – ndlr) viole l’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (DDHC) de 1789 qui dit : “Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de constitution“.
Traduction : le droit d’accès au juge pour tout citoyen lambda serait entravé par l’article 498. L’avocat relève que “la pratique judiciaire, en raison de l’encombrement des tribunaux” fait que “les motifs de la décision sont en général portés à la connaissance du condamné, plusieurs semaines voire plusieurs mois après” la signification de la condamnation elle même. Conclusion, lors des dix jours où un citoyen peut faire appel, il n’a pas toutes les cartes en main pour prendre sa décision puisqu’on ne lui fournit pas les détails du raisonnement judiciaire.
Au delà du débat de juristes, la manœuvre a fonctionné. L’avocat de la SNCF a préféré demander le renvoi pour “avoir le temps d’examiner cette QPC“. La présidente du tribunal bougonne aussi un peu car elle n’a vu la QPC “que ce matin à 8h30, en arrivant“. Les débats sont renvoyés au 8 novembre.
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