[34] La CNT accuse la mairie de “discrimination syndicale”La CNT accuse la mairie de “discrimination syndicale”
http://www.cnt-f.org/spip.php?article1041
Cela fait 16 mois que la la Confédération nationale du travail demande un local à la mairie socialiste de Montpellier. Sans succès.
La Maison des syndicats regroupe à Antigone une bonne partie des organisations (photo : Mj)Au delà des délais importants de réponse aux demandes (2,5 mois, 5 mois, 2 mois), les raisons invoquées par Serge Fleurence, premier adjoint et ancien secrétaire régional de la CGT, varient : impossible d’attribuer un local aux syndicats professionnels non confédérés, la demande n’émane pas d’une union locale et, pour finir, la mairie ne dispose pas de locaux disponibles ni de moyens financiers pour en louer un.
“Il est évident que la mairie dispose de locaux”
Le premier argument n’est pas justifié : la CNT est bien une confédération qui regroupe 180 syndicats (source : CNT). Le deuxième l’était mais est tombé en décembre 2008 depuis que la CNT de Montpellier a déposé les statuts d’une union locale. C’est à ce moment là que la mairie évoque le troisième argument auquel ne croit pas le syndicat qui déclare dans un communiqué daté du 9 mars : “Il est évident que la mairie dispose de locaux mais qu’elle ne souhaite pas les prêter à la CNT.” Et de s’interroger : “Nous ne comprenons pas le revirement de la mairie qui affirme le 9 octobre 2008 être tenue à donner un local aux unions locales puis qui refuse ensuite lorsque nous en faisons la demande à ce titre.”
Quelles conséquences pour la CNT qui se dit victime de “discrimination syndicale” de la part de la mairie ? “Nous ne pouvons donc pas exercer nos droits élémentaires en tant que syndicalistes : tenues de réunions, permanences, ligne téléphonique, archivage de documents, etc.” Donc, pour le syndicat, “c’est une entrave à l’exercice du droit syndical que la mairie (PS) de Montpellier nous inflige.” Dans son communiqué, le syndicat souligne perfidement qu’à Nîmes, la CNT dispose d’un local fourni par la mairie. Il faut quand même noter que ce local obtenu, à l’automne 2007, auprès de la mairie UMP, l’a été après 5 ans de luttes et une manifestation devant le conseil municipal. La CNT montpelliéraine devra-t-elle en passer par là ?
“Ils ne participent jamais aux négociations”
Le 30 mars, Montpellier journal a interrogé Serge Fleurence sur la question. En quelques dizaines de secondes, l’évolution du discours est similaire à celle rapportée par la CNT. Écouter le son :
Montpellier journal : La CNT vous accuse de discrimination syndicale parce que la mairie ne veut pas lui accorder un local. Que répondez-vous ? Serge Fleurence : Je leur ai répondu par écrit que pour le moment nous ne disposions pas dans notre patrimoine communal de locaux disponibles d’une part et, ensuite, on a quand même un problème par rapport aux autres organisations syndicales : ce n’est pas une organisation confédérée.
Si, c’est la Confédération nationale du travail… Ils s’appellent comme ça mais ils ne sont pas reconnus par le ministère du travail comme une confédération. D’ailleurs ils ne participent jamais aux négociations que ce soit avec les ministères ou avec le Medef (1). Moi je n’ai rien contre eux mais il y a aussi Sud qui me demande des locaux, il y aussi le Groupe des 10 [Solidaires]…
Solidaires a un local…
Parce qu’on en a trouvé un à l’époque. Maintenant je n’ai pas de locaux à leur donner et au prix du foncier actuel, je ne peux pas engager une location. Par contre, quand nous allons déménager - et ce n’est pas si loin que ça (2) - on va regrouper un tas de services dans la nouvelle mairie et, à ce moment là, il y aura des locaux communaux qui vont se libérer. Donc ce sera peut-être le moment opportun pour leur trouver quelque chose mais je ne suis pas farouchement hostile à leur donner des locaux.
Donc c’est un juste un problème de locaux ? Disponibles.
►Lire aussi :
* “Mairie de Montpellier : discrimination syndicale ?” (communiqué de l’union locale CNT de Montpellier) * Présentation de la CNT (site national de la CNT) * “Le chat nîmois sort du garage” (Le combat syndicaliste, mensuel de la CNT, page 7)
les raisons invoquées par Serge Fleurence, premier adjoint et ancien secrétaire régional de la CGT, varient : impossible d’attribuer un local aux syndicats professionnels non confédérés, la demande n’émane pas d’une union locale et, pour finir, la mairie ne dispose pas de locaux disponibles ni de moyens financiers pour en louer un.
Si il nous rejoue la CGT a l'époque stalinienne, ont sera dans l'obligation d'argument et de dénoncé c'est pratique qui rappel certain souvenir qui n'est pas a la gloire des ancien cgtisme de confession stalinienne.