CNT-f


Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede ARTHUR » 17 Mar 2013, 11:35

CHRONOLOGIE DES GREVES DE DUBLIN DE 1913

Les grèves du début du XXème siècle ont peu touché Dublin, « épargnée » de cette agitation sociale. En 1900, la Chambre de commerce de Dublin déclarait même : « Nous nous réjouissons de constater l’unité de l’ensemble des classes sociales à promouvoir les intérêts de notre pays ». Cette harmonie de façade cachait la triste réalité de la classe ouvrière dublinoise : des conditions de travail, des salaires et des conditions de vie en général (logements insalubres, surpopulation, malnutrition, mortalité infantile, …) déplorables, notamment pour les travailleurs temporaires ou non qualifiés.
Déjà en 1907, James Larkin, leader syndical à l’Union Nationale des Dockers (NUDL) tint un rôle prépondérant dans les grèves des dockers de Dublin et dans d’autres ports irlandais tels Cork. Démis de ses fonctions pour « violation de la discipline syndicale », Larkin jugea alors le moment venu de créer une nouvelle organisation visant à regrouper la masse des prolétaires non qualifié(e)s jusque-là exclu(e)s de l'appareil syndical. De plus, cette organisation serait spécifiquement irlandaise - première étape nécessaire vers l'idéal final d'une communauté industrielle. Le 4 janvier 1909, l'ITGWU (Irish Transport and General Worker Union) fut fondée à Dublin. Larkin en devint le secrétaire général. L’ITGWU entend alors privilégier un syndicalisme d'action directe révolutionnaire notamment par la tactique des grèves de solidarité. Connolly, rentré des Etats-Unis en 1910, se vit confier la lourde tâche d'organiser l'ITGWU en Ulster.
Dès le mois de janvier 1913, une grève des porteurs de quai de North Wall commença contre les contremaîtres non-syndiqués qui refusaient de rejoindre l'ITGWU et aussi pour une amélioration des conditions de travail. Grève devenue classique, sur le thème du pouvoir syndical. Mais il était clair que les patrons comprenaient eux aussi de plus en plus la nécessité de s'unir : d'autres compagnies de navigation n’hésitèrent pas à s'engager dans le conflit en soutenant à fond la compagnie des paquebots à vapeur de Dublin. Le mouvement prolétarien répliqua en utilisant à nouveau la tactique des grèves de solidarité : des charretiers st des porteurs entrèrent dans le conflit. Finalement, les compagnies de navigation furent contraintes à la négociation. L'affrontement avait duré trois mois. Mais les travailleurs/euses l'emportèrent : hausse des salaires et reconnaissance officielle de l'union syndicale. Le 26 mai 1913 pouvait être interprété comme un véritable tournant : ce jour-là, six des plus grandes compagnies de navigation de Dublin signèrent un accord avec l’ITGWU sur une nouvelle grille des salaires : Larkin devenait « le maître du port de Dublin ».
Une trentaine de grèves s'étaient produites entre janvier et août. Le 12 août, un nouveau conflit éclate dans l'entreprise de messagerie Suttons. C'est le moment que choisit W. Murphy pour déclencher une attaque générale contre le « larkinisme », dans le but clairement avoué de le liquider. C'est ce fait qu'il faut retenir : c'est le Capital qui va pousser à l'offensive.

Alors que la tension montait à Dublin, Murphy, homme d’affaires le plus puissant d’Irlande dès 1900, organisa un meeting dans lequel il s'adressa à ses 700 employé(e)s de la compagnie des tramways le samedi 19 juillet. Alors que l'influence des « larkinistes » ne cessait de croître, Murphy décida de frapper un grand coup, estimant que la meilleure défense, c'était l'attaque. Il réunit les services d'expédition du groupe de presse Independent et leur ordonna de rompre leurs liens avec le syndicat. Ceux-ci refusèrent. Le 19 août, ils étaient renvoyés. Le 21 août, deux cents travailleurs de la Compagnie des tramways reçurent la notice suivante : « Étant donné que les directeurs comprennent que vous êtes membres de l’ITGWU, dont les méthodes désorganisent le commerce et les affaires de la ville, ils ne requièrent plus vos services ». Des meetings de solidarité avec les licencié(e)s furent organisés immédiatement. Mais il était évident qu'il ne pouvait y avoir qu'un moyen de répondre au défi de Murphy : la grève totale. La grève ne commença que le 26 août, parce qu’un célèbre évènement d’équitation à Dublin qui attirait foule débutait précisément ce jour-là.
À 9h 40, le mardi 26 août, les trams qui circulaient s'arrêtèrent brutalement : les employés se mirent le badge du syndicat, la fameuse main rouge, puis laissèrent les trams au milieu de la chaussée. Parmi les 700 travailleurs qui débrayent, certains furent immédiatement chargés par des membres de la compagnie et emmenés en prison par la police pour « obstruction sur la voie publique ». Murphy et la presse mette de l’huile sur le feu en condamnant les grévistes : dès le lendemain du premier jour de grève, des affrontements se produisent entre grévistes et non grévistes, ainsi qu’avec les forces de l’ordre dont les effectifs avaient considérablement augmenté les jours précédents.

28 août 1913: Larkin et d’autres dirigeants syndicaux sont arrêtés pour « langage séditieux » et « troubles à l’ordre public ».

29 août: une proclamation officielle interdit un meeting prévu le 31 août à O’Connell Street ; devant 10000 travailleurs/euses, Larkin brûle cette proclamation et déclare : « S’ils veulent la révolution, il y aura la révolution... Je suis un rebelle et le fils d'un rebelle. Je ne connais aucune loi sauf celle du peuple... Dites vous bien que s'ils veulent utiliser l'arme de la privation de la nourriture, il y a de la nourriture dans les boutiques, il y a des vêtements dans les magasins, et des hommes et femmes affamé(e)s veulent de la nourriture et des vêtements. Il y a de l'argent dans les banques. Je promets de ne plus payer de loyer, et vous ne paierez plus de loyer ».

30 août : suite à l’arrestation de Larkin, Connolly et Partridge, des émeutes éclatent dans différents quartiers de la ville. Suite aux charges de la police, deux ouvriers sont tués : James Nolan et James Byrne.

31 août: déguisé, Larkin apparaît à la fenêtre d’un hôtel de luxe de Murphy pour s’adresser à la foule nombreuse. Ridiculisant la police très présente, il est immédiatement arrêté, et des émeutes se déclenchent dans toute la ville. La presse et le clergé appuient l’offensive du patronat dublinois contre la « canaille ».

2 septembre: l’Association des fournisseurs de charbon de Dublin décide de ne plus employer de syndiqués. La Chambre de Commerce de Dublin adresse ses remerciements à Murphy « pour la manière énergique avec laquelle il traitait la question des désordres ouvriers dans la ville ».

3 septembre: devant 400 patrons, Murphy appelle à agir contre l’ITGWU et ils signent un accord qui prévoit de ne plus employer de travailleurs/euses de ce syndicat. C'est donc bel et bien un lock-out absolu qu'ont décrété les capitalistes dublinois. Les travailleurs/euses de ces quatre cent quatre firmes, quel que soit leur syndicat et tous les non syndiqué(e)s, reçurent le «document» suivant à signer : « Par la présente je m'engage à appliquer toutes les instructions qui me seront données par ou au nom de mon patron. En conséquence, j'accepte de donner

immédiatement ma démission de l’ITGWU (si j'en suis membre) et je m'engage expressément à ne pas rejoindre ce syndicat, ni en aucun cas le soutenir ». Des milliers de travailleurs refusèrent de signer le document. Du reste, beaucoup n'étaient pas membres de l'ITGWU. Connolly exalte alors le glorieux Dublin : « Le combat de Dublin est plus qu'un combat syndical : c'est une grande lutte de classes, reconnue comme telle de tous les côtés ».

5 septembre: une rencontre entre le patronat, des travailleurs et organisations syndicales anglaises se tient pour trouver une solution à ce conflit, sans succès.

9 septembre: la Fédération des entreprises de bâtiment de Dublin décide de ne plus employer de travailleurs/euses de l’IGTWU.

12 septembre: des ouvriers de plusieurs entreprises de l’Association des carrières de Dublin sont licenciés, pour avoir refusé de manipuler des matériaux fournis ou à destination de patrons affiliés à Murphy.

16 septembre : 8000 travailleurs/euses se retrouvent au chômage du fait du lock-out. Une semaine plus tard, ils sont 20000. Des émeutes éclatent dans la banlieue nord de Dublin et la police tire sur la foule.

22 septembre : des ouvriers du bois refuse de travailler des matériaux « corrompus » (c’est-à-dire fournis ou à destination de patrons affiliés à Murphy) et rejoignent la grève. La grève se répand également en Angleterre (Liverpool, Midlands, …) et plusieurs bureaucraties syndicales britanniques appellent à la reprise du travail.

26 septembre : le ministère du commerce met en place une commission d’enquête sur les causes du conflit et les moyens pour le stopper.

27 septembre : les premiers bateaux remplis de nourriture rassemblée par des syndicalistes anglais arrivent à Dublin pour les familles des grévistes.

4 octobre : les représentants des travailleurs/euses affirment devant la commission d’enquête qu’ils reprendront le travail à condition que la discrimination syndicale soit bannie et que tous les employés soient réintégrés. Alors que la famine sévit, des femmes d’envoyer les enfants en Grande-Bretagne, attitude condamnée par le clergé dublinois. Ce dernier empêchera à tout prix les enfants de s'embarquer vers les maisons des « socialistes anglais sans Dieu ». La campagne « Sauver les gosses » fut un grave échec de fait.

6 octobre : la commission d’enquête préconise la mise en place d’un comité de conciliation, rejetée par le patronat.

14 octobre : le patronat déclare accepter de stopper le lock-out à condition que l’IGTWU soit réorganisée avec d’autres leaders et ne garantit pas la réintégration des syndiqués pour ne pas avoir à licencier les travailleurs/euses qui les remplacent. Contre cette proposition, 4000 grévistes manifestent dans la ville.

12 novembre : les dockers du port de Dublin se mettent en grève.

17 novembre : financièrement exsangue, l’ITGWU appelle les syndicats anglais à l’aider.

23 novembre : Connolly et Jack White créent une force d’autodéfense ouvrière appelée Armée citoyenne irlandaise (Irish Citizen Army) avec comme double-but de protéger le mouvement ouvrier et de préparer la révolution socialiste en Irlande.

9 décembre : la rupture entre le mouvement syndical britannique « officiel », c'est-à-dire le réformisme « trade-unioniste » » et le mouvement irlandais radical est définitivement consommée, par le rejet d'un amendement destiné à interdire de toucher aux produits à destination et au départ de Dublin, mesure vitale pour le mouvement dublinois.

Noël 1913 : pour les prolétaires irlandais(es), le choix est simple : capituler ou mourir de faim ; il n'y a plus de perspectives pour le mouvement.

18 janvier 1914 : les dirigeants de l'IGTWU se rencontrent secrètement. Ils donnent comme consignes de reprendre le travail, à condition qu'on n'exige pas d'eux qu'ils signent le fameux document de non-appartenance à l'ITGWU. Les dockers de la compagnie des bateaux à vapeur de Dublin refusent de reprendre le travail début janvier, jusqu'au 19 ; là ils obtiennent la réintégration de tous et le renvoi de tous les briseurs de grève.

21 janvier : 8000 membres de l'ITGWU et 1200 manoeuvres du bâtiment sont encore en grève.

30 janvier : Larkin déclare publiquement : « Nous sommes battus. Nous n’hésitons pas à le dire ; mais nous ne sommes pas battus au point de ne pouvoir encore nous battre ».
1er février : les membres du syndicat des manoeuvres du bâtiment reprennent le travail à des conditions humiliantes : ils signent le document patronal et acceptent de travailler avec les «jaunes». C’est une capitulation totale et le tournant final : les autres travailleurs reprennent le travail, dont les employés du tramway en janvier. Les dernières à résister héroïquement sont les femmes à la biscuiterie Jacob : elles tiennent jusqu'au mois de mars 1914.

Plus de 20000 traveilleurs/euses ont participé à ces 6 mois de grèves. Durant le conflit, 656 syndicalistes furent arrêtés, dont 416 emprisonnés. En juin 1914, tous les syndicats irlandais se réunirent pour le congrès annuel de l'ITUC, confédération syndicale internationale. Larkin, qui en fut le président, souligna « que les employeurs crient victoire mais qu’ils n'ont pas écrasé le mouvement ouvrier organisé de cette ville. J'admets que nous avons dû battre en retraite, mais ceci est dû à la trahison des syndicats « officiels » et aussi dans nos propres rangs ».
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede ARTHUR » 17 Mar 2013, 12:15

Dans la soirée bruineuse d’hier, le Syndicat Unifié du Bâtiment de la Région Parisienne, rendait hommage, à sa manière, aux syndicalistes irlandais, qui, il y maintenant tout juste 100 ans, tentèrent de faire prendre pied au syndicalisme révolutionnaire sur l’ile au trèfle.

Après la projection du film d’Alan Parker, qui réuni une trentaine de spectateurs, c’est près de 150 personnes qui assistèrent au concert puis participèrent au bal animé par « l’Orchestre de Musique Irlandaise de Paris ».

Ceux qui peuvent connaître l’exigüité de la scène du 33 rue des Vignoles, seront sûrement surpris d’apprendre que plus de 20 musiciens s’y réunir ensemble pour faire balancer la salle au rythme des ballades et danses irlandaises.

Le syndicat ne peut que remercier ces musiciens pour l’attention qu’ils prirent à se vêtir d’une dominante rouge et noire, à nous offrir un répertoire d’une grande qualité dans une exécution pédagogique et une orchestration enthousiasmante, du soin qu’ils apportèrent à nous apprendre à danser, de leurs sourires et attention, et de « l’internationale » enfin qu’ils entamèrent en nous quittant et qui fut aussitôt reprise par la salle.

A ceux qui pourraient amicalement s’étonner, qu’en ces temps de régression sociale et de dissension du mouvement ouvrier organisé (dont la CNT-f n’est malheureusement pas épargné), un syndicat comme le notre festoie en cette occasion et à cette date, il semble important de répondre que quelques soient les particularismes politiques ou religieux de chacun, nous avons pour vocation de rassembler dans une seule organisation les travailleurs pour y révéler une conscience collective qui au delà du constat de l’exploitation que tous nous subissons doit construire une conscience révolutionnaire dont une culture large, discutée et partagée demeure l’un des socles essentiel.
A ce titre, l’hétérogénéité constatée des participants à cette soirée, ne peut, à mon avis, que faire rayonner plus largement les valeurs dont nous souhaitons être les vecteurs.

Fraternelles Salutations Syndicalistes.
ARTHUR
 
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Appel des fédérations nationales de l’éducation à faire grèv

Messagede Venezolano » 23 Mar 2013, 21:42

Appel des fédérations nationales de l’éducation à faire grève le jeudi 28 mars
Après la très forte mobilisation lors de la grève nationale du 12 février, le ministre n’a apporté aucune réponse aux personnels.

Il a pris ainsi la responsabilité d’aboutir à une situation de blocage dans le premier degré.
Le lundi 25 mars, à l’appel de leurs syndicats départementaux (SNUipp-FSU, SNUDI-FO, SE-UNSA, CGT Educ’action, SUD Education, STE 75 CNT), les professeurs des écoles seront à nouveau en grève à Paris pour l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires.
Cette réforme inacceptable n’a reçu l’approbation d’aucune organisation syndicale. Le ministre doit rediscuter avec les personnels et leurs organisations syndicales dans les plus brefs délais.
Pour cela, il doit abroger le décret sur les rythmes scolaires et mettre en chantier un autre projet qui réponde aux besoins des élèves et aux revendications des personnels.
Ce texte, s’il était mis en œuvre, n’apporterait aucune amélioration significative pour les élèves et dégraderait un peu plus les conditions de travail des personnels.

Pour nos fédérations, la politique gouvernementale sur la question des rythmes scolaires s’inscrit dans la logique de la loi d’orientation qui va dans le sens d’une territorialisation de l’école et d’un éclatement du cadre de référence nationale avec :

le pilotage des cartes de formation professionnelle ;
la prise en charge des services d’orientation par les régions ;
le transfert aux collectivités locales de missions dans le premier degré comme dans le second degré.
Un pas supplémentaire sera franchi vers une décentralisation de notre système éducatif.
Toutes ces raisons nous amènent à nous opposer au projet de loi présenté par Vincent Peillon.

Sur de nombreux autres sujets, nos fédérations constatent que le gouvernement ne rompt pas avec les politiques précédentes. Les salaires et traitements ne sont toujours pas revalorisés, les fondements mis en place par la loi Fillon de 2005 ne sont pas remis en cause, la programmation budgétaire est très insuffisante, comme le confirme la communication des mesures de carte scolaire et des dotations horaires pour la rentrée 2013. Les conditions de vie et de travail, pour de trop nombreux élèves et personnels, continuent à se détériorer et la précarité se développe.

Les fédérations FERC CGT, FNEC FP FO, SUD ÉDUCATION et la FTE CNT se sont rencontrées le mardi 5 mars, elles appellent tous les personnels à faire grève le jeudi 28 mars 2013 et à se réunir pour décider des suites à donner à la mobilisation pour obtenir :

l’abrogation immédiate du décret sur les rythmes scolaires ;
l’ouverture de réelles négociations sur les revendications des personnels.
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede Nyark nyark » 24 Mar 2013, 22:46

Fête de la CNT région parisienne
Les 3, 4 et 5 mai 2013 à La Parole errante (Montreuil)


Projections, débats, concerts, salon du livre

Au programme (en cours de finalisation) :

Projections-débat : Le Grand retournement puis débat avec Gérard Mordillat, Les Nouveaux chiens de garde, etc.

Discussions : dramaturgie et militantisme avec Armand Gatti, débats sur l'autogestion, sur les luttes syndicales, etc.

Concerts : Dubamix, les cadavres, les Ramoneurs de menhirs, etc.

http://www.cnt-f.org/-la-confederation-.html

Image

ATTENTION : HORAIRES À PRÉCISER !

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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede Venezolano » 26 Mar 2013, 15:14

Chantier syndical aux vignoles
Texte d’issu d’échange entre camarades sur la question

Dans le cadre de travaux de rénovations ponctuels de nos locaux syndicaux, le chantier syndical consiste à profiter de ces activités pour nous former et permettre à des camarades d’évoluer professionnellement, et par conséquent socialement, en parallèle de l’objectif matériel d’amélioration de nos locaux. Le principe de base est : "nous ne faisons pas du syndicalisme pour reproduire ce que nous combattons dans notre cadre professionnel".

Nous constatons au quotidien, par exemple, que les apprentis ne sont pas accompagnés comme ils le devraient par leurs tuteurs qui travaillent en permanence dans l’urgence. Bien au contraire, les apprentis sont souvent livrés à eux-mêmes et doivent réaliser leur travail en coactivité avec d’autres corps de métier, sans coordination réelle. Ils sont employés comme des opérationnels bons à tout faire, voire même présentés comme des professionnels confirmés auprès des clients, y compris dans des boites multinationales.

Quant à l’idée de faire évoluer les manœuvres du bâtiment, qui sont souvent des camarades immigrés surexploités et pourtant volontaires pour apprendre, en les impliquant dans une démarche de formation interne sur le terrain ou dans le cadre de stages ... c’est carrément un sujet inabordable sous prétexte de plannings à flux tendus et de budgets de formation limités et réservés aux obligations légales (habilitations, CACES*...). Sans compter quand le racisme s’en mêle, et le compte pèse lourd !

Tout ceci engendre une stagnation des savoirs, une certaine forme de monopole de la technicité au profit de ceux qui ont eu la chance de pouvoir suivre une formation scolaire technique, qui du coup récoltent les faveurs des employeurs, mais qui ne sont pas pour autant rémunérés proportionnellement à leur implication ! Vous comprenez, c’est déjà énorme que l’on nous donne du travail, alors faut pas abuser ! Du coup faire évoluer nos collègues moins qualifiés en leur transmettant notre savoir faire, c’est prendre le risque de perdre ce monopole illusoire, qui ne profite qu’aux patrons !

Le chantier syndical est-il une activité que d’autres syndicats utilisent, rapporté à leur propre cadre professionnel ou autre ? Si nous sommes les seuls à pratiquer ce type d’organisation, ce qui serait surprenant, il pourrait être utile de diffuser de l’information sur le bien fondé de ces principes et pratiques d’auto-formation ...

Il est clair que même dans le cadre de la démocratie, aucune activité humaine ne peut satisfaire la totalité des participants, c’est en général l’accord de la majorité avec les principes appliqués, découlant d’échanges en assemblées et de consensus, qui permet à une organisation d’exister. Cela s’apprend, et le chantier syndical est un outil d’apprentissage de la démocratie directe et sans-hiérarchie à utiliser sans modération.

Avec notes et image sur le site du SUB TP BAM - CNT RP
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[MONTREUIL] Fête de la CNT-RP 3/4/5 mai 2013

Messagede Nyark nyark » 07 Avr 2013, 19:33

Réservez votre week-end!
Les 3/4/5 mai, la CNT région parisienne organise une fête à la Parole errante.
Beaucoup de très bons débats et de projections.
Mais pour l'heure, voici déjà un aperçu de la prog musicale (prix libre).

Fête de la CNT, 3/4/5 mai 2013, Montreuil.
À la Parole errante, 9 rue François-Debergue, 93100 Montreuil (métro Croix-de-Chavaux). Prix libre.

Vendredi 3 mai (19h)
Première Ligne (rap conscient, 93)
Drowning Dog et DJ Malatesta (rap conscient, Italie).
Dubamix (dub, Paname).

Samedi 4 mai (19h)
Bobby Sixkiller (rocksteady, Nancy)
Resistencia d'Mexico (ska, Mexique)
Les Cadavres (punk oldies, Paris/Metz)
Les Fils de Teuhpu (fanfare ska, Paris)
Sambuca Roots Coneccion (world, Paris)

Dimanche 5 mai (18h)
Joke (punk ragga fusion, Paris)
Les Ramoneurs de menhirs (punx legend, Breizh)

Et peut-être des surprises...

À ne louper sous aucun prétexte youpeee
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT-f

Messagede Nyark nyark » 07 Avr 2013, 19:33

Réservez votre week-end!
Les 3/4/5 mai, la CNT région parisienne organise une fête à la Parole errante.
Beaucoup de très bons débats et de projections.
Mais pour l'heure, voici déjà un aperçu de la prog musicale (prix libre).

Fête de la CNT, 3/4/5 mai 2013, Montreuil.
À la Parole errante, 9 rue François-Debergue, 93100 Montreuil (métro Croix-de-Chavaux). Prix libre.

Vendredi 3 mai (19h)
Première Ligne (rap conscient, 93)
Drowning Dog et DJ Malatesta (rap conscient, Italie).
Dubamix (dub, Paname).

Samedi 4 mai (19h)
Bobby Sixkiller (rocksteady, Nancy)
Resistencia d'Mexico (ska, Mexique)
Les Cadavres (punk oldies, Paris/Metz)
Les Fils de Teuhpu (fanfare ska, Paris)
Sambuca Roots Coneccion (world, Paris)

Dimanche 5 mai (18h)
Joke (punk ragga fusion, Paris)
Les Ramoneurs de menhirs (punx legend, Breizh)

Et peut-être des surprises...

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Re: [MONTREUIL] Fête de la CNT-RP 3/4/5 mai 2013

Messagede Nyark nyark » 10 Avr 2013, 23:11

Des précisions sur le programme :

Fête de la CNT région parisienne Les 3, 4 et 5 mai 2013 à La Parole errante (Montreuil)

Les syndicats CNT de la région parisienne organisent leur fête annuelle à la Parole errante à Montreuil. Cette initiative constitue un temps fort de leur activité interprofessionnelle qui fédère, au-delà des pratiques catégorielles caractérisant le syndicalisme institutionnel, une authentique démarche de classe. Ce rendez-vous 2013 conjuguera plusieurs approches complémentaires.

Convergences internationalistes avec des échanges autour des luttes syndicales et des résistances qui se développent aux quatre coins de la planète contre les politiques de régression sociale mises en place par les États capitalistes sous la houlette du FMI. Dans le cadre de ce carrefour internationaliste participeront des camarades espagnols de Solidaridad Obrera et des Grecs de l’ESE.

Convergences anti-impérialistes avec des militants kanaks qui interviendront en cette année 2013 à l’occasion du 25e anniversaire du massacre de la grotte d’Ouvéa, qui s’est soldé par la mort de neuf militants anticolonialistes en 1988.

Convergences artistiques et musicales avec une intervention d’Armand Gatti sur le thème « Dramaturgie et militantisme », des projections de films, comme Le Grand retournement, en présence de Gérard Mordillat, ou des Nouveaux chiens de garde. Et de nombreux concerts avec notamment Dubamix, Les Ramoneurs de Menhirs, etc.

Convergences culturelles avec la tenue d’un salon du livre libertaire qui proposera les ouvrages publiés par les Éditions CNT-RP, Libertalia, de nombreux livres d’occasion aux thèmes variés : romans, polars, science-fiction, littérature enfantine, sans oublier quelques raretés historiques du mouvement révolutionnaire.

Convergences éditoriales avec l’organisation d’un débat « Quelles références autogestionnaires d’hier à aujourd’hui ? » à l’occasion de la sortie du livre De l’Autogestion, éléments de théorie et de pratique aux Éditions CNT-RP, afin d’échanger, de confronter autour d’une question : l’autogestion est-elle uniquement un concept pour demain ou une problématique immédiate, ici et maintenant, dans les luttes, dans le syndicat, dans les organisations ?

Les 3, 4 et 5 mai, la Parole errante aura les couleurs rouge et noir de l’anarchosyndicalisme et du syndicalisme révolutionnaire, et sera un carrefour pour les luttes, les échanges, le débat, mais aussi la convivialité et la fête.
Au programme
Vendredi 3 mai


18 heures – les IWW : un syndicalisme international
Débat animé par des camarades de la CNT et Monika des IWW suivie d’une animation musicale acoustique de Fred Alpi.

18 heures – Fonction publique
Projection de Services publics en danger : la poste puis débat avec des camarades postiers, de la fonction publique territoriale et de l’éducation.

20 heures – Concerts
Première ligne, DJ Malatesta, Drowning dog, Dubamix


Samedi 4 mai

10 h 30 – Projection de Tous au Larzac

12 h 30 – Films pour enfants

14 heures – Projection du film Le Grand retournement puis débat avec le réalisateur Gérard Mordillat

15 heures – Quelles références autogestionnaires d’hier à aujourd’hui ?
Débat animé par des camarades de la CNT.

16 heures – Dramaturgie et militantisme
Intervention poétique d’Armand Gatti autour de son ouvrage Ce que chantent les arbres de Montreuil.

17 heures – Projection du documentaire La Révolte des machettes
sur la résistance victorieuse contre la construction d’un aéroport San Salvador Atenco (Mexique)

17 h 30 – Notre-Dame-des-Landes et San Salvador Atenco
Débat animé par Ignacio del Valle (Atenco), des camarades de la CNT Nantes et du collectif NDDL de Paris

17 h 30 – Projection de Lorraine, cœur d’acier

17 h 30 – Débat autour de La Révolution française et nous animé par Éric Hazan (éditions La Fabrique) et Claude Guillon

18 h 30 – 25 ans après Ouvéa : résistances d’hier et d’aujourd’hui en Kanaky
Débat animé par des camarades de l’Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités (USTKE)

19 heures – Concert
Resistencia d’Mexico, Bobby Six Killers, Les Fils de Teuhpu, Sambuca Roots Coneccion


Dimanche 5 mai

10 h 30 – Projection d’Une histoire de la grève générale et de Grandpuits et petites victoires

12 h 30 – Films pour enfants

13 h 30 – Projection du documentaire La saga des Contis en présence du réalisateur Jérôme Palteau et de Xavier Mathieu

14 heures – Apprendre à désobéir, petite histoire de l’école qui résiste
Débat animé par Grégory Chambat (auteur d’Instruire pour révolter, Fernand Pelloutier et l’éducation, vers une pédagogie d’action directe, de Pédagogie et révolution et membre du comité de rédaction de N’Autre école)

15 h 30 – Luttes syndicales et résistances internationales
Débat animé par Samir (délégué CNT-PSA à Metz-Borny), Sophie (People & baby), des camarades du syndicat Solidaridad obrera (Espagne), des camarades grecs de l’Union syndicale libertaire (ESE), Xavier Mathieu des Contis, des camarades de la CNT d’Orly.

15 h 30 – Projection du documentaire Les Nouveaux chiens de garde puis débat avec Pierre Rimbert

16 heures – Débat autour du livre Les Historiens de garde et la résurgence du roman national animé par William Blanc

17 heures – Débat autour des nouvelles extrêmes droites en Europe animé par Dominique Vidal et la commission antifasciste de la CNT-RP

18 h 30 – Concert
Joke, les Ramoneurs de menhirs

Salon du livre

Un espace qui accueillera une dizaine d’éditeurs pendant les trois jours. Le visiteur pourra déambuler à sa guise et découvrir divers ouvrages ainsi que de nombreux livres d’occasions, aux thèmes variés : romans, polars, science-fiction, littérature enfantine, sans oublier quelques raretés historiques du mouvement révolutionnaire...

Participants aux débats

Gérard Mordillat
Pierre Rimbert
Armand Gatti
Dominique Vidal
Éric Hazan
Claude Guillon
Samir (délégué CNT-PSA Metz-Borny)
Xavier Mathieu (sous réserve)
Ignacio del Valle
des camarades de l’ESE (Union syndicale libertaire, Grèce)
des camarades de l’Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités (USTKE)
des camarades de Solidaridad obrera (Espagne).


L’entrée est à prix libre. Le festival CNT se déroulera les 3, 4 et 5 mai 2013 à partir de 18 heures le vendredi et de 10 heures les samedi et dimanche à La Parole errante, 9, rue François Debergue 93100 Montreuil, métro Croix-de-Chavaux.

Plus d’infos :
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT-f

Messagede Nyark nyark » 10 Avr 2013, 23:11

Des précisions sur le programme :

Fête de la CNT région parisienne Les 3, 4 et 5 mai 2013 à La Parole errante (Montreuil)

Les syndicats CNT de la région parisienne organisent leur fête annuelle à la Parole errante à Montreuil. Cette initiative constitue un temps fort de leur activité interprofessionnelle qui fédère, au-delà des pratiques catégorielles caractérisant le syndicalisme institutionnel, une authentique démarche de classe. Ce rendez-vous 2013 conjuguera plusieurs approches complémentaires.

Convergences internationalistes avec des échanges autour des luttes syndicales et des résistances qui se développent aux quatre coins de la planète contre les politiques de régression sociale mises en place par les États capitalistes sous la houlette du FMI. Dans le cadre de ce carrefour internationaliste participeront des camarades espagnols de Solidaridad Obrera et des Grecs de l’ESE.

Convergences anti-impérialistes avec des militants kanaks qui interviendront en cette année 2013 à l’occasion du 25e anniversaire du massacre de la grotte d’Ouvéa, qui s’est soldé par la mort de neuf militants anticolonialistes en 1988.

Convergences artistiques et musicales avec une intervention d’Armand Gatti sur le thème « Dramaturgie et militantisme », des projections de films, comme Le Grand retournement, en présence de Gérard Mordillat, ou des Nouveaux chiens de garde. Et de nombreux concerts avec notamment Dubamix, Les Ramoneurs de Menhirs, etc.

Convergences culturelles avec la tenue d’un salon du livre libertaire qui proposera les ouvrages publiés par les Éditions CNT-RP, Libertalia, de nombreux livres d’occasion aux thèmes variés : romans, polars, science-fiction, littérature enfantine, sans oublier quelques raretés historiques du mouvement révolutionnaire.

Convergences éditoriales avec l’organisation d’un débat « Quelles références autogestionnaires d’hier à aujourd’hui ? » à l’occasion de la sortie du livre De l’Autogestion, éléments de théorie et de pratique aux Éditions CNT-RP, afin d’échanger, de confronter autour d’une question : l’autogestion est-elle uniquement un concept pour demain ou une problématique immédiate, ici et maintenant, dans les luttes, dans le syndicat, dans les organisations ?

Les 3, 4 et 5 mai, la Parole errante aura les couleurs rouge et noir de l’anarchosyndicalisme et du syndicalisme révolutionnaire, et sera un carrefour pour les luttes, les échanges, le débat, mais aussi la convivialité et la fête.
Au programme
Vendredi 3 mai


18 heures – les IWW : un syndicalisme international
Débat animé par des camarades de la CNT et Monika des IWW suivie d’une animation musicale acoustique de Fred Alpi.

18 heures – Fonction publique
Projection de Services publics en danger : la poste puis débat avec des camarades postiers, de la fonction publique territoriale et de l’éducation.

20 heures – Concerts
Première ligne, DJ Malatesta, Drowning dog, Dubamix


Samedi 4 mai

10 h 30 – Projection de Tous au Larzac

12 h 30 – Films pour enfants

14 heures – Projection du film Le Grand retournement puis débat avec le réalisateur Gérard Mordillat

15 heures – Quelles références autogestionnaires d’hier à aujourd’hui ?
Débat animé par des camarades de la CNT.

16 heures – Dramaturgie et militantisme
Intervention poétique d’Armand Gatti autour de son ouvrage Ce que chantent les arbres de Montreuil.

17 heures – Projection du documentaire La Révolte des machettes
sur la résistance victorieuse contre la construction d’un aéroport San Salvador Atenco (Mexique)

17 h 30 – Notre-Dame-des-Landes et San Salvador Atenco
Débat animé par Ignacio del Valle (Atenco), des camarades de la CNT Nantes et du collectif NDDL de Paris

17 h 30 – Projection de Lorraine, cœur d’acier

17 h 30 – Débat autour de La Révolution française et nous animé par Éric Hazan (éditions La Fabrique) et Claude Guillon

18 h 30 – 25 ans après Ouvéa : résistances d’hier et d’aujourd’hui en Kanaky
Débat animé par des camarades de l’Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités (USTKE)

19 heures – Concert
Resistencia d’Mexico, Bobby Six Killers, Les Fils de Teuhpu, Sambuca Roots Coneccion


Dimanche 5 mai

10 h 30 – Projection d’Une histoire de la grève générale et de Grandpuits et petites victoires

12 h 30 – Films pour enfants

13 h 30 – Projection du documentaire La saga des Contis en présence du réalisateur Jérôme Palteau et de Xavier Mathieu

14 heures – Apprendre à désobéir, petite histoire de l’école qui résiste
Débat animé par Grégory Chambat (auteur d’Instruire pour révolter, Fernand Pelloutier et l’éducation, vers une pédagogie d’action directe, de Pédagogie et révolution et membre du comité de rédaction de N’Autre école)

15 h 30 – Luttes syndicales et résistances internationales
Débat animé par Samir (délégué CNT-PSA à Metz-Borny), Sophie (People & baby), des camarades du syndicat Solidaridad obrera (Espagne), des camarades grecs de l’Union syndicale libertaire (ESE), Xavier Mathieu des Contis, des camarades de la CNT d’Orly.

15 h 30 – Projection du documentaire Les Nouveaux chiens de garde puis débat avec Pierre Rimbert

16 heures – Débat autour du livre Les Historiens de garde et la résurgence du roman national animé par William Blanc

17 heures – Débat autour des nouvelles extrêmes droites en Europe animé par Dominique Vidal et la commission antifasciste de la CNT-RP

18 h 30 – Concert
Joke, les Ramoneurs de menhirs

Salon du livre

Un espace qui accueillera une dizaine d’éditeurs pendant les trois jours. Le visiteur pourra déambuler à sa guise et découvrir divers ouvrages ainsi que de nombreux livres d’occasions, aux thèmes variés : romans, polars, science-fiction, littérature enfantine, sans oublier quelques raretés historiques du mouvement révolutionnaire...

Participants aux débats

Gérard Mordillat
Pierre Rimbert
Armand Gatti
Dominique Vidal
Éric Hazan
Claude Guillon
Samir (délégué CNT-PSA Metz-Borny)
Xavier Mathieu (sous réserve)
Ignacio del Valle
des camarades de l’ESE (Union syndicale libertaire, Grèce)
des camarades de l’Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités (USTKE)
des camarades de Solidaridad obrera (Espagne).


L’entrée est à prix libre. Le festival CNT se déroulera les 3, 4 et 5 mai 2013 à partir de 18 heures le vendredi et de 10 heures les samedi et dimanche à La Parole errante, 9, rue François Debergue 93100 Montreuil, métro Croix-de-Chavaux.

Plus d’infos :
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede Nyark nyark » 14 Avr 2013, 14:47

La religion est la forme la plus achevée du mépris (Raoul Vaneigem)
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede R&N » 19 Avr 2013, 19:06

Bulletin On a faim n°6 - Avril 2013 - UL CNT Chelles & MLV

- edito : 1 an de Flamby, c'est mou !
- 1er mai : manif à Noisy-Champs
- L'humanité qui convient
- infos sur l'ANI

en téléchargement (format A3) ici : http://onafaim-cnt.blogspot.fr/

Le 1er mai à marne la vallée :

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=N-yXO5qmIOE
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede Freakers » 30 Avr 2013, 17:12

Communiqué de presse pour le 1er Mai 2013

Communiqué de presse pour le 1er Mai 2013

Voici près d’un an qu’un gouvernement dit « socialiste » dirige le pays. Son bilan, pour les classes populaires, est désastreux : taux de chômage fortement en hausse, baisse importante du niveau de vie, transposition dans la loi de l’Accord national interprofessionnel, abandon en rase campagne du projet de loi d’amnistie concernant les militant-e-s du mouvement social, hausse des expulsions de sans papiers (38 000 en 2012). De plus, de graves menaces se précisent concernant les retraites, l’assurance maladie et les caisses de chômage. Et cette liste est loin d’être exhaustive. C’est ça la politique austéritaire !

Dans le même temps, la corruption atteint des sommets. L’affaire Cahuzac a cela de choquant : le ministre en charge de lutter contre l’évasion fiscale (et on peut affirmer que celle-ci ne concerne que les plus riches), qui jusqu’alors imposait la rigueur à l’ensemble de la population, s’en dispense ! Pendant ce temps là, les États font payer une dette à une population qui n’en est pas responsable. En bref c’est toujours la même chanson : politiques d’ajustements, restructurations, licenciements, complaisances envers le monde de la finance masqués derrière des propos tapageurs servant à noyer le poisson dans l’eau et abuser les populations.

Des politiques antisociales aux scandales financiers, cette situation de crise dictée par la droite comme la gauche permet à l’extrême droite de gagner du terrain. Fière d’elle dans la rue contre le mariage pour tou-te- s, elle est toujours là pour défier l’égalité des droits mais jamais pour l’amplifier. Elle, si prompt à décrier les grévistes lors des mouvements sociaux, attise aujourd’hui la haine contre une partie de la population, favorisant ainsi les violences homophobes. Nous le rappelons, l’extrême droite est l’ennemie des travailleurs et travailleuses. C’est le camp de la bourgeoisie et du Capital radicalisé qui cherche à en finir au plus vite avec ce qui reste des acquis sociaux gagnés de haute lutte.

Et pourtant, des luttes il y en a : PSA, Goodyear, Fralib, Arcelor, Doux et une multitude d’autres entreprises vivent d’importants conflits du travail avec des grèves dures et parfois des propositions d’alternatives concrètes au Capital telles que la reprise en coopérative de l’outil de production.

Mais ces combats portés par des collectifs de base souffrent de l’isolement dû à l’incurie des grandes centrales syndicales. Les syndicalistes de la CGT, FO voire CFDT sont laissé-e-s à leur triste sort sans qu’aucune initiative forte ne soit portée par ces Confédérations. Il devient pourtant urgent et vital d’inverser le rapport de force. En effet, contrairement aux effets d’annonces électoralistes, l’État et le gouvernement socialiste ne souhaitent pas en découdre avec le capitalisme, industriel ou financier. Il nous appartient dès lors de construire les dynamiques afin de gagner sur des revendications de classes et contraindre cette gauche molle et sans perspectives à améliorer la condition des classes populaires.

C’est dans cette optique que la CNT appelle, partout dans le pays, ses syndicats, ses adhérent-e-s et sympathisant-e-s à participer aux manifestations du 1er Mai. À notre sens, il s’agira d’établir des contacts et des discussions pouvant amener à la convergence tou-te-s ceux et celles qui veulent se battre contre ce système capitaliste. En cette journée internationale de lutte et de revendications, nous ne seront pas seul-e-s ! De la Grèce à l’Égypte, de l’Espagne au Chiapas, partout défileront les travailleurs et travailleuses, acteurs et actrices des mouvements sociaux et des révolutions toujours en cours dans certains pays.

L’espoir doit aujourd’hui être à l’ordre du jour et il n’appartient qu’à nous que de le porter. C’est en ce sens que la CNT soutiendra toutes les initiatives conduisant aux convergences anticapitalistes et anti-autoritaires, à venir en discuter à la fête de son Union régionale parisienne qui se déroulera du 3 au 5 mai 2013 à la Parole errante à Montreuil ou encore à l’occasion de la manifestation régionale contre les licenciements, le chômage et la précarité du 18 mai à Metz. Entre temps, il s’agira de maintenir la pression pour l’amnistie sociale pour tous les faits commis depuis 2002.

Vive la lutte des classes et la solidarité internationale.
Vive le 1er Mai et la révolution sociale !

Le Bureau confédéral.
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede nemo3637 » 01 Mai 2013, 15:20

A travers les actions et les projets on voit ceux qui ont une perspective constructive en vue de l'émancipation des travailleurs. Ce sont de bien grands mots mais il faut bien dire que les scissions et conflits, dans la CNT ou ailleurs sont avant tout des questions d'égo. Dans cette société on est toujours en conflit, même dans l'organisation syndicale. C'est souvent comme ça qu'on avance même si c'est douloureux sur le moment. Etre en minorité, être désavoué quand on pense avoir raison, sentir un manque de respect de sa parole... Combien de militants ouvriers ont-ils connu ce qui est ressenti comme une humiliation ?
Quand on est minoritaire, on essaie d'ouvrir sa gueule, de dire ce que l'on a à dire. Et puis après, au choix, on reste dans l'organisation et on la ferme, ou on se barre.
Seulement à la CNT cela ne se passe pas comme ça car, depuis le départ de la CNT AIT, on sait que de toutes façons il n'y aura pas d'exclusion. Donc, en douce, sans intervenir pendant le congrès, on organise une scission sans dire son nom et on utilise un autre logo et le même label syndical CNT.
La CNT SO représente une tendance qui a vécu des années en marge de l'organisation syndicale. Elle a employé, sans le dire ouvertement, un permanent salarié, qui pour l'occasion s'était "retiré" de la CNT. C'était donc devenu un "simple conseiller"... Cela n'est pas à mon avis, pris isolément, un motif d'exclusion. Mais il y a aussi plus généralement des pratiques qui vont à l'encontre du syndicalisme révolutionnaire et de la démocratie directe. Vendre de la carte, établir une hiéarchie sans turn-over qui contrôle le syndicat, vouloir se maintenir à toute force dans des secteurs de l'organisation, comme l'édition et la vente de bouquins, refuser les actions de solidarité à l'égard des autres sections de la CNT... ça fait beaucoup en fin de compte.
Si l'on est syndicaliste et que l'on lutte quotidiennement sur le terrain, on se demande ce qu'ils veulent, à part faire des procès d'intention, couper les cheveux en quatre, et déplorer qu'ils n'aient plus la même influence dans la CNT que dans leur jeunesse.
N'y a t-il pas suffisamment d'éléments pour exclure les gérontes scissionnistes de la CNT SO et surtout les empêcher d'utiliser le sigle de l'organisation avec un autre logo ?
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