CNT-f

Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede ARTHUR » 02 Mai 2013, 08:19

Le Syndicat Unifié du Bâtiment (CNT-f) après avoir participé le matin aux deux manifestations appelées, l’une à Vitry et l’autre à Marne la vallée, par les Unions Locales de la CNT-f a tenu un point fixe au square Ledru Rollin où près de quarante de ses adhérents ont participé à la propagation de ses valeurs syndicales. avant pour partie de rejoindre le cortège de l’Union Régionale Parisienne.

Fraternelles Salutations Syndicalistes
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede R&N » 02 Mai 2013, 09:37

Manif du 1er mai à marne la vallee
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15 photos en plus ici : http://onafaim-cnt.blogspot.fr/2013/05/reportage-photos-120-manifestants-au.html

belle marche locale, unitaire et fraternelle ayant rassemblé environ 120 personnes. A noter des interventions devant le foyer Aftam de Noisy promis à la démolition et devant un camp de Roms évacué la veille... Des slogans antifascistes ont également claqués dans le quartier du Champy en mémoire de Brahim Bouarram.
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT-f

Messagede Nyark nyark » 04 Mai 2013, 11:16

600 personnes à la Parole errante hier soir. Beaucoup de monde au Salon du livre, moins aux débats, grosse affluence pour le concert Première Ligne, Drowning Dog et Dubamix.
On remet ça aujourd’hui, samedi, avec un très riche programme, dès 10 heures du matin et jusqu’à tard... Avec, entre autres, des débats sur l’autogestion, sur "la Révolution française et nous" et sur les luttes anticoloniales. Et évidemment, la projection du nouveau film de Gérard Mordillat.

Bienvenue à Montreuil !
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT-f

Messagede Nyark nyark » 05 Mai 2013, 12:03

De la part du Pâtre :
A minima 1200 personnes à La Parole errante ce samedi 4 mai pour la deuxième journée de la fête de la CNT, dont 600 aux débats, puis autant (voire davantage) pour les concerts. Des moments mémorables comme la projection "Méliès éphémère" du film Le Grand Retournement; le débat Hazan/Guillon sur la Révolution française; ou encore la poignante conférence sur Ouvéa, 25 ans après. Ambiance fraternelle, festive et combative.
On poursuit ce dimanche avec La Saga des Conti, Les Nouveaux Chiens de garde; un débat sur les extrêmes droites européennes animé par Dominique Vidal, puis Joke et les Ramoneurs de menhirs en fin d'après-midi.

:trinque:
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT-f

Messagede Nyark nyark » 06 Mai 2013, 13:05

Un grand merci à tou-te-s celles et ceux qui ont contribué à faire de ce week-end un aussi grand succès.
Environ 800 personnes présentes ce dimanche à des débats de haute tenue, à un salon du livre aussi riche que varié, et à des soirées festives conviviales et fraternelles.
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Messagede Freakers » 14 Mai 2013, 15:48

Un syndicaliste condamné pour l’exemple à 40 000 euros !
Pas d’amnistie de pacotille !
 
Ironie du sort, c’est au moment de la discussion du projet de loi d’amnistie du mouvement social à l’Assemblée nationale qu’un syndicaliste de la CNT est condamné à une peine pour l’exemple pour des faits remontant au mouvement anti-CPE du printemps 2006.

 Souvenons-nous. Jeudi 30 mars 2006, alors que la Coordination nationale étudiante (CNE) appelle à une nouvelle journée d’action nationale aux côtés des salariés du privé, plus de 800 étudiants grévistes de l’université de Metz, réunis en assemblée générale, entreprennent d’occuper la gare SNCF. Facs occupées, intérêts économiques bloqués, piquets de grève dans tous les secteurs d’activité, le mouvement social a alors raison du gouvernement UMP en obtenant l’abrogation du CPE quelques jours plus tard.

 Depuis plus de dix ans, les autorités accélèrent la répression du mouvement social. Ici, c’est une unique interpellation dans une action de masse : celle d’un étudiant, militant de la section universitaire de la CNT, tout désigné comme « meneur ». Déjà condamné au pénal, notre camarade est ensuite conduit à un procès en intérêts civils et condamné à nouveau le 23 mars 2013 à verser à la SNCF près de 40 000 euros d’indemnités pour les pertes occasionnées par l’occupation des voies.

Cette condamnation, au-delà d’être injuste dans la mesure où elle fait porter à un seul individu (peut-être pas si pioché au hasard… !?) la responsabilité d’une décision collective mise en œuvre par 800 personnes, est également un signal fort envoyé au mouvement social : il ne s’agit pas seulement de la condamnation de notre camarade qui nous révolte, mais bien la répression et la condamnation du mouvement social dès lors qu’il combat les intérêts du capital !

La condamnation de notre camarade à Metz n’est pas isolée : de nombreux autres étudiant.es, individu.es et syndicalistes de diverses organisations ont été condamné.es à de lourdes peines ailleurs en France pour avoir combattu les réformes de la droite ces dernières années dans un contexte de crise où la finance semble être amnistiée de tout par les États.

Alors que le Parti socialiste et ses députés étudieront ce jeudi 16 mai un projet d’amnistie du mouvement social, nous tenons à leur rappeler qu’ils ont participé activement à la lutte contre le CPE, tout comme certain.es de leurs militant.es, aujourd’hui élu.es, étaient à nos côtés sur les rails le 31 mars 2006 (avec en perspective les élections présidentielles du printemps 2007).

Une véritable loi d’amnistie n’aurait donc de sens qu’en couvrant l’ensemble des condamnations civiles comme pénales pour les luttes sociales depuis le 1er janvier 2002. Mesdames et messieurs, il est temps d’assumer vos responsabilités !

Avec l’ensemble des organisations mobilisées lors des luttes sociales de ces dernières années, la CNT entend renforcer son action et sa solidarité envers les militant.es condamné.es qui ont su défendre la légitimité des classes populaires à lutter pour l’amélioration de leurs conditions et la préservation de leurs acquis sociaux.

« Mon adversaire, c’est la finance » disait-il. Nous verrons bien.

Le Bureau Confédéral
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede Pïérô » 17 Mai 2013, 02:59

C'est complètement dans la démesure et dans la provocation que d'en prendre un parmi des dizaines, pour faire flipper par l'exemple tout le monde, et jouer du coup de massue contre les mouvements sociaux. C'est complètement symbolique de ce côté, et çà montre combien la "gauche" s'inscrit dans la continuité repressive et dans quel camp réel elle se situe. Evidemment il faut en faire aussi et en réponse un symbole de résistance et de solirarité.
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede ARTHUR » 27 Mai 2013, 16:38

Communiqué de soutien aux inculpés du collectif Parisien Notre-Dame des Landes
lundi 27 mai 2013


Communiqué de la fédération CNT Construction

Le collectif francilien de soutien à la lutte de Notre-Dame-des-Landes subit une forte répression de l’Etat pour ses actions non-violentes de dénonciation du projet d’aéroport sur ce bocage de Loire-Atlantique, et de la connivence entre les multinationales du BTP et les pouvoirs publics en place (des dizaines d’heures de garde-à-vue, des contrôles biométriques aberrants et des chefs d’inculpation hallucinants). Ils sont les boucs émissaires de cette communauté d’intérêts entre le pouvoir et l’argent, et la répression sauvage du pique-nique chez un des richissimes actionnaires de Vinci en est la démonstration.

Sous prétexte de « compétitivité des territoires », de « développement durable », l’État et les élus locaux de gauche comme de droite font encore un joli cadeau à cette multinationale du BTP, VINCI. Cet aéroport ne répondra qu’aux « besoins » de la bourgeoisie, pas à ceux de la classe ouvrière, à qui ces élites aéroportées demanderont ensuite des efforts et de la rigueur pour s’engraisser et pouvoir se payer ses billets d’avions de loisirs. La classe ouvrière qui trime, ne part pas souvent en vacances et encore moins en avion, ou alors au prix de lourds efforts pour ceux et celles qui visitent leur proches sur d’autres continents.

La construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, des routes qui le desservent ou des lignes à grande vitesse résultent d’une gestion bureaucratique et capitaliste des territoires. Cet "aménagement du territoire" se fait contre les populations locales et les travailleurs et travailleuses du BTP, expulsant les premiers, exploitant les seconds. Parfois les travailleurs subissent la double peine en étant eux-mêmes victimes de ce qu’ils construisent, comme ces travailleurs du bâtiment "sans-papier" débusqués sur des chantiers de centre de rétention.

Cet "aménagement du territoire" désagrège les sociétés et précipite la planète dans une catastrophe écologique. Les États organisent un système prédateur, assurant leur position dominante en organisant la division entre ouvriers et populations locales.

La Fédération CNT Construction travaille à la construction d’une alternative sociale, économique et politique par l’autogestion et l’action directe. Nous n’attendrons pas que les réponses tombent d’en haut. Nous remettrons en question cette manière de produire lors de chacun de ces projets d’aménagement construits sur le sang et les larmes cachées de nos camarades.

La Fédération CNT Construction fait part de son soutien aux militants de ce collectif inculpés lors du pique-nique chez un actionnaire de Vinci, et a toutes les personnes ou collectifs s’opposant à ce projet dans leur lutte contre la violence d’État.

FFT/BTP/BAM - CNT (CNT Construction)
Mél : cnt.construction@cnt-f.org
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede Nyark nyark » 29 Mai 2013, 20:05

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Contre la boboïsation de Paris
Soutien au 33, lieu historique de résistance et d'alternatives


Au 33 rue des Vignoles sont arrivés, il y a plus de 40 ans maintenant, les camarades espagnols de la lutte antifasciste. Ces gens et celles et ceux qui les ont suivis ont gardé vivante et active la résistance contre toutes les formes de dictatures.
Aujourd'hui encore, les syndicats autogestionnaires de la CNT, qui sont installés dans ces lieux, se battent pour pouvoir y rester avec leurs seuls moyens c'est-à-dire sans subventions. C'est un lieu historique qui a accueilli de nombreux meetings et réunions que ce soit pour les mineurs britanniques dans les années 70, contre le CIP en 1993 où plus récemment des rencontres internationales en 2007. C'est également un des rares lieux parisiens pour la culture alternative où l'on a pu écouter des artistes aussi divers que Paco Ibanez et Première ligne, Les Ramoneurs de menhirs et Dubamix.
Aujourd'hui cet endroit est menacé par la « rénovation urbaine » de Paris. Pour que ce lieu ne devienne pas un resto bobo ou autre, la CNT a lancé une souscription et organise régulièrement des activités dans ses locaux.
http://www.cnt-f.org/urpbr.rp@cnt-f.org

Celles et ceux qui seront à la foire à l'Autogestion pourront ainsi faire un tour au concert de soutien juste après et apprécier ainsi la petite bière pression artisanale qui leur sera servie avec le sourire !
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede Nyark nyark » 10 Juin 2013, 13:53

Weekend Antifasciste et Antiraciste 28/29/30 Juin CNT-RP
Les 28/29 et 30 juin la CNT organise un week end antifasciste et antiraciste au 33 rue des Vignoles 75020 Paris métro Avron ou Buzenval.

Vendredi 28 juin à partir de 20h30

Attack on babylon (Reggae, Rocksteady)
Dubamix (Dub militant)

Samedi 29 juin à partir de 13h
Espagne 36 la CNT et l'antifascisme (projection d'Espagne 36)
Antifascisme et antiracisme sur le lieu de travail
à partir de 20h30 concert
Habemus Papam (Punk, oî)
Cumpmbia Bamba (Cumbia, Ska)
Brassens Not Dead (Punk, Rock)

Dimanche 30 juin à partir de 14h30
L'antifascisme aujourd'hui : Etat des lieux, état des luttes
Institutionnalisation et mise en pratique du discours de l'extrême droite en Europe, aujourd'hui
à partir de 20h30 concert
Triziboc (Rap)

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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede bipbip » 08 Juil 2013, 07:17

campagne de soutien à la Maison des syndicats CNT de Lille
Rappel de la raison d’être, des objectifs et des modalités pratiques de la souscription :

Depuis le 27 février 2010, en raison du refus des unions locales CGT, FO et CFDT de lui faire une place à la Bourse du Travail, la CNT à Lille est domiciliée dans un local privatif situé 32 rue d’Arras. Cette adresse est le siège de l’union locale CNT de Lille et de plusieurs syndicats CNT de la région. Elle est aussi un lieu d’accueil pour certains mouvements de lutte (tel que, pour le moment, le collectif de chômeurs/euses et précaires de Lille).

Aujourd’hui, face à l’augmentation continue de son loyer (et des charges afférentes), face également à la situation sociale de plus en plus précaire (cf. chômage et bas salaires) d’un grand nombre de ses adhérent-e-s, la maison des syndicats CNT de Lille est en danger. En plus de son budget actuel, la maison des syndicats CNT de Lille a besoin de 2 500 € par an pour envisager l’avenir de manière sereine et continuer à faire vivre l’espace alternatif de réflexions, de rencontres et de débats qu’elle représente (tout en sachant que cet espace est pour nous plus qu’un lieu de rassemblement ; c’est un outil déterminant pour le développement de la CNT et des luttes difficiles qui se profilent devant nous).

La première façon de nous soutenir, la plus efficace à long terme, consiste à télécharger un imprimé de virement mensuel, à le remplir avec un montant choisi par vous et à nous le retourner accompagné d’un relevé d’identité bancaire.

La seconde est de nous adresser un don ponctuel par chèque (à l’ordre de « UL-CNT de Lille » et avec la mention « soutien » au dos).

Un bilan chiffré sera publié régulièrement sur le site internet de la CNT 59/62 : www.cnt-f.org/59-62/

Pour nous écrire : UL-CNT de Lille, 32 rue d’Arras, 59000 LILLE
http://www.cnt-f.org/campagne-permanent ... lille.html

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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede Nyark nyark » 06 Sep 2013, 00:12

Pour les retraites, tous en grève le 10 septembre !

Après avoir annoncé pendant des semaines son plan de réforme des retraites, le gouvernement a tranché : l'augmentation à 43 ans des annuités de cotisation nécessaires pour une retraite à taux plein sera effective pour les générations nées à partir de 1973. Si tu as moins de 40 ans, c'est toi qui sera mangé. Ironique, non ?

Finalement, c'est quoi la différence entre une réforme des retraites « de gauche » et une réforme des retraites « de droite » ? Bah, y en a pas.

On cotise toujours un peu plus, on en reçoit toujours un peu moins.

Au fait, sachant que les études s'allongent et que les contrats sont de plus en plus précaires, on fait comment pour remplir ses 43 annuités avant 70 ans ? Comment on fait, au début, quand on te dit qu'avant 30 ans tu manques d'expérience ? Et à la fin, quand on te fait comprendre que passé 50 ans, tu n'es plus efficace ? On calcule comment une retraite pour un chômeur en fin de droits ?



Il n'y a pas de fatalité : avant 1945 la retraite pour tous n'existait pas. La sécurité sociale ou l'assurance chômage non plus. Elles ont été créées grâce au rapport de force. D'ailleurs, au début, elles ne constituaient qu'une seule et même caisse pour protéger les travailleurs contre tous les risques de la vie : la vieillesse, la maladie et le chômage.

La sécurité sociale, c'est un espoir pour les travailleurs. Ce n'est ni être payé à ne rien faire, ni une façon un peu plus élégante de mettre sur la touche les travailleurs « inutiles ». C'est le droit obtenu d'utiliser son temps comme on l'entend sans avoir à vivre d'air pur et d'eau fraîche. Déjà qu'avec les retraites telles qu'elles se présentent aujourd'hui, certains n'en sont pas loin...

D'ailleurs, faut il le rappeler ? Ce n'est pas un bas de laine à utiliser pendant ses vieux jours. C'est une part de salaire des actifs d'aujourd'hui redistribué pour que tout le monde profite de la richesse produite. Et de la richesse, on n'en a jamais autant produit qu'aujourd'hui. Et c'est encore moins que demain. Le gouvernement veut qu'on cotise d'avantage ? Et si on augmentait les salaires, pour voir ?

Au fait, un détail : la Sécurité Sociale, ce n'est pas l'État-providence. C'est notre salaire qui est socialisé. Le projet initial, né de la fusion des caisses créées par les syndicats, avait pour base le principe d'une gestion des caisses par les intéressés. Aujourd'hui, la majorité des salariés ne sait même pas qui dirige sa caisse d'assurance maladie, d'assurance vieillesse ou d'allocations familiales. Les retraites, comme l'assurance maladie et les allocs, la Sécu, ce ne sont pas des administrations de plus. C'est notre bien commun. Ce n'est pas un cadeau que l'on nous fait, ni l'État qui nous protège. C'est l'ensemble des travailleurs, c'est à dire nous, qui prennons en main notre destin pour se protéger contre les risques de la vie.

Après des décennies de détricotage des acquis sociaux, le droit à la retraite est à reconquérir!

Pour qu'on cesse de nous voler ce que nos anciens ont durement gagné, pour reprendre en main ce qui nous concerne en premier lieu, il est temps d'agir !

Rendez-vous le 10 septembre 2013 à 14 h. place de la République.


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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede Pïérô » 17 Sep 2013, 02:17

Bonjours la démocratie

La Mairie de Metz discrimine la CNT !

Du 20 au 22 septembre devait se tenir, en plein air, Place des Charrons à Metz, la fête d’anniversaire du local de la CNT Metz. Une demande d’autorisation d’utilisation de l’espace public et de prêt de matériel municipal avait été déposée en ce sens courant août, demande d’autorisation devant aller jusqu’à minuit le vendredi et samedi et 20H le dimanche. Comme on peut le voir, même l’heure du carrosse de Cendrillon était respecté du côté de notre organisation syndicale.

Mais la Ville de Metz, représentée par Mme Hebert Suffrin ne l’entendait pas ainsi et nous notifiait vendredi, par mail, ses restrictions d’horaires à 21h pour le vendredi et samedi et une interdiction pour le dimanche. Contactés par nos soins, ses services nous ont refusée une demande d’entrevue formulée par le secrétaire de notre syndicat. Nous insistons sur le fait que jamais par le passé notre organisation n’a enfreint les autorisations données par la Ville de Metz.

Mme Hebert Suffrin ne doit pas se rendre compte de la réalité du monde du travail. Ainsi, nombre d’entre nous bossent le vendredi jusqu’à des heures assez tardives : 17, 18 voire même 19h. Nous ne comptons pas les ouvriers postés qui dès lors peuvent finir après 20 ou 21h. Bref, ceci est peut être un détail pour d’éminents politiques mais nous tenions à le souligner.

Ce qui ne relève pas du détail en revanche est la politique du deux poids deux mesures appliquée à Metz. Alors que les initiatives émanant de la Ville de Metz ou d’associations à caractères non politiques peuvent occuper l’espace public jusqu’à minuit voire une heure du matin (tel que le festival Passages allègrement subventionné), pour la CNT en revanche, il est question de restrictions d’horaires et d’interdictions. Les prétextes avancés sont des plus farfelus si ce n’est nauséabonds. On reproche à la CNT de ne pas faire le travail de police aux abords de ses locaux et de refuser à se faire les supplétifs de la municipalité. Depuis quand une organisation syndicale est-elle tenue de jouer ce rôle ? Nous serions curieux de voir la réaction de la municipalité à l’encontre d’autres organisations politiques ou syndicales si des demandes identiques à la nôtre devaient venir à se présenter. Les amalgames faits à l’endroit de notre organisation afin de la discréditer sont indignes d’élus se revendiquant du progrès et de la justice sociale. Si des nuisances existent dans le quartier Outre-Seille, elles ne peuvent être imputées à notre organisation mais bel et bien au manque d’équipements permettant à la jeunesse de se retrouver. Il n’existe aucun centre social, les bâtiments de l’AMOL ont été revendus à des promoteurs immobiliers et la jeunesse n’a d’autre choix que l’ennui et le désœuvrement. Frappée de plein fouet par le chômage, la situation devient dès lors inextricable. A quand d’ailleurs l’inversement de la courbe du chômage ?

Par ailleurs, la CNT rappelle ici qu’elle est la seule organisation syndicale mosellane dotés de locaux entièrement autofinancés. Soit par les cotisations de ses adhérent-e-s soit par les fêtes qu’elle organise, ce qui n’est guère du goût de la municipalité qui n’a eu de cesse que de nous mettre des bâtons dans les roues afin de nous faire expulser. Organisation de ses sections syndicales, défense juridique des salariés, aides aux migrants (administratives, alphabétisation,...), cinéma, concerts, zone de gratuité (légumes récupérés, vêtements, livres...), voici un état non exhaustif de nos activités. On comprend dès lors mieux les velléités d’une municipalité socialiste occupée à nous affronter, notamment dans le cadre du camp des Roms au Sablon : combien de rendez-vous pour l’hébergement d’urgence, la scolarisation des enfants, l’accompagnement sanitaire ? Combien de condamnations pour non respect de la loi devant le tribunal administratif de Strasbourg ?

Nous n’oublions pas non plus de souligner l’absence d’intervention des élus socialistes mosellans en faveur d’une loi d’amnistie civile et pénale pour le mouvement social. Dans la rue du temps de l’opposition, le PS fait aujourd’hui le jeu du MEDEF et sa politique, tant municipale que gouvernementale, ne fait qu’accélérer la marche au pouvoir de l’extrême droite dans notre pays.

On peut légitimement se poser la question de savoir, au vu des multiples exemples à travers la France (Metz, Nancy, Paris,...), si ces tracasseries administratives n’ont pas pour but de se débarrasser d’une organisation de lutte déterminée qui agit en faveur des classes populaires, autogérée, indépendante des partis politiques quels qu’ils soient et surtout dotée d’un projet de société alternatif au capitalisme auquel le PS s’est rallié avec armes et bagages. La volonté de nous asphyxier judiciairement et financièrement est de plus en plus mal dissimulée par les socialistes.

Pour toutes ces raisons, la CNT ne pouvant assumer à ses frais les coûts d’un tel événement amputé des heures où la fréquentation est la plus importante a décidé d’annuler les festivités prévues ce week-end et d’appeler à un rassemblement contre la discrimination syndicale ce jeudi 19 septembre, à partir de 18h, devant l’Hôtel de Ville de Metz, situé Place d’Armes.

Elle invite l’ensemble de la presse à une conférence ce jeudi à 16h dans ses locaux situés 5 Place des Charrons à Metz.

Union départementale CNT Moselle

http://www.cnt-f.org/la-mairie-de-metz- ... a-cnt.html
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede altersocial » 17 Oct 2013, 18:06

Toujours Metz et la CNT -répression antisyndicale- vu par les Inrocks :

Syndicaliste de la CNT condamné: une petite manœuvre juridique pour contrer la SNCF

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Aujourd’hui, se déroulait l’appel du Messin Fouad Harjane, 33 ans, secrétaire confédéral (niveau national) des relations médias de la Confédération national du travail (CNT). Le syndicaliste avait été condamné le 23 mars dernier à 40 000 euros de dommages et intérêts pour “entrave à la circulation ferroviaire”. Une étonnante sanction individuelle pour un blocage collectif de la gare de Metz en 2006. L’appel a été reporté à cause d’une manoeuvre matinale de l’avocat d’Harjane. Récit.

Premier rendez-vous du matin, 8h40, centre de Metz devant le local de la CNT bardé d’affiches. Fouad Harjane, secrétaire confédéral des relations médias du syndicat, est venu chercher quelques drapeaux. Ainsi que les premières personnes qui viennent le soutenir pour son procès en appel de sa condamnation, le 23 mars dernier, à 40 000 euros de dommages et intérêts pour “entrave à la circulation ferroviaire”. Direction le tribunal de grande instance de Metz. Sur le chemin, Fouad Harjane arrache un sticker “Antifa Punk go” qui recouvrait un autre sticker “CNT” en pestant contre cette absurdité.

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Nous vous avions déjà raconté le caractère farfelu de l’amende infligée à ce syndicaliste. En marge d’une action contre le CPE (Contrat première embauche), en 2006, qui avait pris la forme un blocage collectif de voies SNCF, Fouad Harjane avait été le seul interpellé. Après une condamnation pénale, la procédure civile avait validé – en première instance – le raisonnement de la SNCF : Fouad Harjane est le responsable de 5729 minutes de retard pour un coût horaire de 414,06 euros. Ce qui fait une addition de 39 534,45 euros à laquelle s’ajoute 800 euros de frais pour la partie civile.

Les conclusions écrites de Ralph Blindauer, l’avocat d’Harjane, rappelle ironiquement que suivant cette logique “par l’action du seul Harjane” 100 trains ont été impactés directement et 68 autres indirectement… Efficace le bonhomme.

“Lettre à Pepy”

En arrivant devant le tribunal de Metz ce matin, les drapeaux CNT flottent et une grande banderole affichant “Sans condition civile et pénale, amnistie du mouvement social !” est tendue par deux militants. Un message qui tient à rappeler un projet de loi d’amnistie présenté par le Front de gauche et devant gracier quantité de militants ayant été condamnés dans les luttes sociales ces dernières années. Projet repoussé par la majorité socialiste actuellement au pouvoir.

Une cinquantaine de personnes se sont amassées. Un journaliste local prend des notes et un gars du syndicat Solidaires donne à Fouad “la lettre (de soutien) envoyée à Pepy” (Guillaume de son prénom, l’indéboulonnable patron de la SNCF, ndlr).

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9h. Toute cette troupe suit Fouad Harjane dans la salle de comparution au premier étage. Le nombre de personnes arrivant d’un coup dans la salle intrigue le greffier qui se lève pour comprendre. Ce dernier refuse néanmoins d’avancer l’affaire placée en 27e position. Il y aura donc du public.

Pourtant, quand vient le tour d’Harjane à 10h40, le spectacle sera de courte durée. L’avocat représentant la SNCF nous précise deux choses. Son client “ne s’exprime pas sur une procédure en cours” et secundo il a demandé le renvoi de l’affaire à une date ultérieure. Une attitude qui peut paraitre étonnante quand on sait que la position de la SNCF se résume actuellement à dénoncer l’appel de Fouad Harjane comme déposé “hors délais”, c’est-à-dire après la période de dix jours qui s’ouvre à compter du prononcé du jugement. Mais c’était sans compter une petite manœuvre de l’avocat de Fouad Harjane, qui a déposé ses conclusions au dernier moment, hier, en y ajoutant une “QPC” : Question prioritaire de constitutionnalité.

Le Code pénal, la Déclaration des droits de l’homme et les 10 jours

Cette procédure “inventée par Nicolas Sarkozy“, se marre Ralph Blindauer, permet de pointer une contradiction entre le droit existant et les principes constitutionnels. En l’occurrence, l’avocat d’Harjane affirme que l’article 498 du Code pénal (celui qui prévoit un délai de 10 jours pour faire appel – ndlr) viole l’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (DDHC) de 1789 qui dit : “Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de constitution“.

Traduction : le droit d’accès au juge pour tout citoyen lambda serait entravé par l’article 498. L’avocat relève que “la pratique judiciaire, en raison de l’encombrement des tribunaux” fait que “les motifs de la décision sont en général portés à la connaissance du condamné, plusieurs semaines voire plusieurs mois après” la signification de la condamnation elle même. Conclusion, lors des dix jours où un citoyen peut faire appel, il n’a pas toutes les cartes en main pour prendre sa décision puisqu’on ne lui fournit pas les détails du raisonnement judiciaire.

Au delà du débat de juristes, la manœuvre a fonctionné. L’avocat de la SNCF a préféré demander le renvoi pour “avoir le temps d’examiner cette QPC“. La présidente du tribunal bougonne aussi un peu car elle n’a vu la QPC “que ce matin à 8h30, en arrivant“. Les débats sont renvoyés au 8 novembre.
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