de Freakers » 09 Juin 2010, 11:30
Je ne sais pas ce que vous appelez petit bled mais Metz ça doit être ça.
Sur le côté skin de la CNT, celà fait quelque temps que cela n'est plus le cas. En Lorraine, même si beaucoup sympathisent, des skins syndiqués il doit y en avoir au maximum deux ou trois. Pourtant, nous avons une bonne équipe de cheminots, une bonne équipe chez ikéa, etc...
Sur la question du coche de 1995, je ne partage pas cette idée. La CNT est une organisation qui revient de loin et qui s'est construite sans l'apport d'éléments déjà formé syndicalement (les scissionnistes de la CFDT par exemple). Alors certes il lui a fallu parfois traverser des moments "difficiles", surtout en interne mais :
- le fait d'être marqué idéologiquement est un atout à mon sens. Nous avons un projet de société qui tient la route, et nombre de nos équipes le mettent peu à peu en pratique.
- nôtre congrès de Lille de 2008 et la motion de synthèse sur les élections professionnelles nous ouvre des portes et nous a fait sortir de cette posture, qui à mon sens n'était plus tenable aujourd'hui, de syndicat qui refuse tout tout tout.
- dans des villes comme Lyon, Toulouse, Metz, Lille, Le Havre et j'en passe, elle constitue une réelle alternative syndicale de lutte et de révolution. Je parle de ce que je connais le mieux, c'est à dire à Metz, des camarades qui étaient à Solidaires, et notamment dans le rail, nous ont rejoins et d'autres nous regardent avec beaucoup d'attention. Pourquoi ? Parce qu'ils voient bien, sur le long terme, que nos critiques sur les permanents syndicaux étaient justifiées, et que la participation aveugle aux Instances Représentatives du Personnel, sans stratégie claire de ce qu'on y fait, dit et revendique est un suicide quotidien.
Donc, au final, je pense sincèrement que la CNT a une réelle perspective de développement à la condition qu'elle ne retombe pas dans le folklore comme certains l'on dit. Folklore qui était dû à la jeunesse de ses membres je pense et non pas sur une stratégie assumée.
Enfin, encore une fois, sur le "ridicule" de notre confédération, ce que je constate dans la ville où je milite c'est que nous sommes tout de même présent dans toutes les luttes, qu'on nous sollicite d'ailleurs souvent, sauf syndicalement car les autres OS se méfient de nous et à raisons d'ailleurs. Dans le collectif unitaire de défense des retraites on sort la moitié du cortège commun sur je ne sais combien d'orgas dont Solidaires, c'est qu'on ne fait pas n'importe quoi et que les travailleurs, les précaires, les jeunes, le peuple est de plus en plus à l'écoute de notre syndicalisme et de nos pratiques.