Réseau Sortir du nucléaire

Re: Lettre ouverte au réseau « Sortir du Nucléaire »

Messagede Pïérô » 07 Déc 2011, 15:48

C'est quoi ce truc du "pitou" ? Et c'est quoi cette espèce de provo à deux balles et ce type de spectacle que tu offres ici ? çà sert à quoi en fait ?
Je pense que si tu as envie de participer sur ce forum il faudrait que tu viennes au moins avec l'envie d'échanger.
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 21:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Lettre ouverte au réseau « Sortir du Nucléaire »

Messagede Nico37 » 13 Déc 2011, 13:50

Un très long texte :

Un administrateur du Réseau Sortir du nucléaire explique pourquoi il démissionne Guillaume Blavette, novembre 2011

Aujourd’hui, personne ne met en cause la nécessité d’un regroupement à l’échelle nationale des groupes et associations antinucléaires. L’arrêt du nucléaire implique de construire des mobilisations locales, régionales et nationales de grande ampleur pour contraindre les pouvoirs scientifiques, économiques et politiques à renoncer à cette technologie de mort. La sortie du nucléaire n’a en effet de sens qui si elle est portée par un large front qui dépasse les clivages politiques et intègre différentes pratiques militantes.

Pour autant cette nécessité ne doit pas amener ceux et celles qui font vivre la lutte antinucléaire à tolérer n’importe quelle organisation, n’importe quel fonctionnement. La fédération qui regroupe l’ensemble du mouvement antinucléaire doit correspondre aux attentes de chacun de façon à constituer un amplificateur de lutte, une interface qui permette la mutualisation des moyens et enfin un intellectuel collectif qui améliore la critique et les prises de paroles contre le lobby nucléaire.

Le réseau Sortir du nucléaire fondé en 1997 a essayé de réaliser cet objectif. Pendant dix années il s’est employé à rassembler l’ensemble des groupes épars et à susciter la naissance de nouveaux groupes pour assoir l’opposition au nucléaire sur une véritable dynamique contestataire.

Force est de reconnaître la réussite de cette stratégie au cours de la première décennie du siècle. Le nombre de groupes s’est largement accru alors que plusieurs dizaines de milliers de particuliers consentaient à verser régulièrement de l’argent pour soutenir les luttes anti-nucléaire.

L’organisation militante des premiers temps s’est alors métamorphosée en une structure puissante s’appuyant sur une équipe salariée et des moyens impressionnant. Une revue, de nombreuses brochures thématiques, des affiches, des autocollants, tout un matériel militant pu être mis à la disposition des groupes donnant à voir l’existence de ce front commun tant attendu.

Le problème est que cette dynamique d’unification a créé les conditions d’une centralisation que n’ont jamais désirée les groupes fondateurs. Progressivement, le Réseau a changé de nature. La fédération des premiers temps s’est autonomisée devenant la voix du mouvement antinucléaire voire sa principale composante.

La suite sur http://reseau.democratie.free.fr
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 09:49

Re: Lettre ouverte au réseau « Sortir du Nucléaire »

Messagede Nico37 » 11 Fév 2012, 17:15

La calomnie et le harcèlement instaurés en méthode au Réseau Sortir du nucléaire

- Février 2012 : encore un salarié éliminé après harcèlement !
- Une dérive qui va probablement se terminer par un drame

Curieusement, alors que le lobby nucléaire se déchire - rivalité EDF/Areva, plainte d'Anne Lauvergeon contre son ancienne entreprise, etc - le principal mouvement antinucléaire est lui aussi en pleine désagrégation.

Ainsi, à l'issue de l'assemblée générale (AG) des 28 et 29 janvier dernier, le Conseil d'administration (CA) du Réseau Sortir du nucléaire est incomplet. Pourtant, comme on peut le voir sur son site web, l'association prétend fédérer 931 associations : il pouvait donc y avoir en théorie jusqu'à 931 candidats au CA. Or seules 5 personnes ont postulé... pour 6 places : 3 sièges renouvelables plus 3 vacants... suite à des démissions.

Vous comprendrez en lisant ce qui suit pourquoi si peu d'entrain, alors que la catastrophe de Fukushima devrait au contraire démultiplier les bonnes volontés. La participation à cette AG a d'ailleurs été squelettique : seulement 48 associations présentes, plus 22 procurations... sorties pour la plupart du bureau du directeur - rebaptisé récemment "coordonateur général" - et distribuées par lui à ses affidés, histoire de bien verrouiller tous les votes. Deux précautions valant mieux qu'une, toutes les motions ne plaisant pas au directeur ont été décrétées irrecevables et n'ont donc pas pu être étudiées… et encore moins votées (cf par exemple http://reseau.democratie.free.fr/motion ... evable.pdf ).

Deux jours après l'AG, le 31 janvier 2012, à peine les congressistes rentrés dans leurs régions respectives, un salarié, en arrêt maladie depuis plusieurs semaines pour cause de harcèlement, a été débarqué sans ménagement, après 14 ans de présence (cf http://reseau.democratie.free.fr/EVICTION-CACLIN.pdf ).

En novembre dernier, un administrateur démissionnait avec fracas en expliquant par un long texte de quelle façon la démocratie interne n'est plus qu'un lointain souvenir (cf http://reseau.democratie.free.fr/DEMISSION-BLAVETTE.pdf ).

En octobre, c'est une membre du pseudo "comité de médiation", créé par la direction pour étouffer les affaires et non pour les résoudre, qui démissionnait (cf http://reseau.democratie.free.fr/DEMISS ... TTENIT.pdf ).

En avril 2010, l'auteur du présent texte, porte-parole et salarié de l'association depuis 8 ans, était licencié après une cabale abjecte et une "grève" de ses collègues organisée par le directeur tout puissant. Une fausse grève d'ailleurs, puisque ces "courageux" avaient l'assurance d'être payés quoi qu'il arrive, ce qui fut bien sûr le cas. (cf http://reseau.democratie.free.fr/Stepha ... n-2010.pdf )

Oui, vous avez bien compris, une grève pour faire licencier un simple collègue (cf http://reseau.democratie.free.fr/DELATI ... LHOMME.pdf ) : je n'étais le supérieur hiérarchique de personne. De plus, travaillant à mon domicile en Gironde, à 600 km du siège de l'association situé à Lyon, j'aurais bien eu du mal à "harceler" mes collègues, puisque c'est de ça que l'on m'a accusé pour m'éliminer.

Une salariée a même participé directement à la préparation juridique de mon licenciement ! J'ai pu m'en rendre compte quand elle m'a involontairement... mis en copie d'un e-mail confidentiel : bel acte manqué ! (Cf http://reseau.democratie.free.fr/Nadege ... llegue.pdf ).

En Février 2010, sept administrateurs légitimement élus, dont des antinucléaires "historiques" comme Didier Anger, ont été débarqués, qui plus est en violation des statuts (cf http://reseau.democratie.free.fr/VOTRE-RESEAU.pdf ). Leur seule "faute" : avoir repoussé, lors d'un vote démocratique le 3 janvier 2010, mon licenciement exigé par le directeur. Chevilles ouvrières de cette véritable purge, les fameux faux-grévistes, signataires de lettres de calomnies écrites par le directeur mais bel et bien signées par eux.

En septembre 2009, après un long harcèlement moral, un salarié était poussé à la démission. Son témoignage, stupéfiant, détaille l'emprise maladive du directeur sur "son" personnel (cf http://reseau.democratie.free.fr/PE-WECK.pdf ;Texte long mais ce qui est révélé dans la seconde partie est sidérant).


En février 2009, un administrateur était éliminé… déjà à la demande des salariés, signataires d'une lettre d'accusations calomnieuses… déjà écrite par le directeur (cf Cf http://reseau.democratie.free.fr/EVICTI ... -BLANC.pdf ). J'ai l'honneur d'être le seul salarié - je n'avais pas encore été licencié - à avoir refusé de signer ce torchon ( http://reseau.democratie.free.fr/DELATI ... -BLANC.pdf )

Alertée, l'inspection du travail de Lyon a tapé en touche. Contacté, le syndicat SUD (CRC Lyon) n'a rien trouvé de mieux que de fermer la porte au nez des licenciés… et de recueillir les faux grévistes. "En leur signalant toutefois qu'il n'était pas bien de demander le licenciement d'un collègue" m'a assuré le dirigeant syndical !

Cette ignoble "gouvernance" du Réseau, outre les graves dégâts humains occasionnés, n'est bien sûr pas sans conséquence sur les orientations de l'association. Avant tout, le Réseau Sortir du nucléaire semble bien avoir été transformé… en Réseau Faites un don ! En effet, tout semble désormais bon pour faire rentrer le maximum d'argent et permettre au directeur d'être grassement rémunéré, de multiplier le nombre de "ses" salariés soumis, et de pratiquer le clientélisme.

Ainsi, alors que les documents diffusés prétendent de longue date que seuls les dons des personnes assurent le financement et donc l'indépendance du Réseau Sortir du nucléaire, ce dernier émarge désormais au "1% pour la planète", financé par des entreprises et ayant pour charmant slogan "Les affaires au profit de la Terre" ! (cf http://www.onepercentfortheplanet.org/fr )


L'appât du gain est d'ailleurs la seule explication de la décision - prise sans consultation des associations adhérentes ! - de prétendre qu'il existe une initiative antinucléaire unique le 11 mars prochain, date du premier anniversaire de la catastrophe de Fukushima.

Pourtant, comme c'est le cas tous les 26 avril (pour la commémoration de Tchernobyl), de multiples actions vont avoir lieu partout en France. Mais, pour faire rentrer massivement des dons, et pour qu'ils arrivent au siège du Réseau et non dans les associations actives sur le terrain, une initiative prétendument "unique" est nécessaire. Alors… faites un don !

On constate ainsi un incroyable renversement des missions du Réseau Sortir du nucléaire : créé au départ pour fédérer et soutenir les luttes locales, voilà qu'il nie désormais ces dernières, qui plus est pour des raisons purement lucratives !

C'est d'ailleurs pour ne pas risquer de nuire à sa recherche effrénée d'argent que la direction du Réseau mise sur des positions très consensuelle et empêche la mise en avant de revendications… un peu trop antinucléaires ! C'est un comble : alors que la catastrophe de Fukushima bat son plein, les motions demandant la sortie du nucléaire "en 5 ans", ou "en 10 ans", ou simplement "en urgence" ont été décrétées irrecevables lors de l'AG de janvier !


Financé par des entreprises ou par des donateurs abusés, le Réseau Sortir du nucléaire échappe désormais totalement à ses adhérents, il est sous la coupe d'un directeur manipulateur et harceleur, lequel est couvert par des administrateurs de paille sans la moindre représentativité dans le mouvement antinucléaire.

Chaque fois que leurs actes ignobles sont contestés, ces gens sans scrupule prétendent qu'il s'agit d'attaques "contre le Réseau", qu'il ne faut pas "polémiquer" car cela "nuirait au mouvement" (comprendre "aux rentrées d'argent"). Ils puisent sans gène et sans limite dans les finances militantes pour s'attacher les services de plusieurs avocats afin de préparer leurs méfaits et se protéger de leurs conséquences.

Tout ceci est bien sûr très embêtant pour le combat citoyen contre l'atome, qui mérite plus que jamais d'être mené, mais c'est surtout très grave sur le plan humain. Calomnies, harcèlement moral, salariés instrumentalisés, licenciements, etc : il apparaît inévitable que tout cela se termine de façon dramatique. Des appels sont lancés, mais qui veut les entendre ?

Stéphane Lhomme 8 février 2012

Voir tous les documents ici : http://reseau.democratie.free.fr
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 09:49

Re: Lettre ouverte au réseau « Sortir du Nucléaire »

Messagede Pïérô » 03 Avr 2012, 10:19

la suite de la lettre ouverte
(c'était dans le mensuel Alternative Libertaire de février)

Réseau Sortir du nucléaire : Le choix des stratégies politiciennes

Suite à une lettre ouverte adressée au réseau Sortir du nucléaire [1], une rencontre avec Alternative libertaire, les Alternatifs, la Fédération anarchiste et le NPA a été organisée. Au-delà des désaccords, le débat nous renvoie à notre responsabilité de proposer une stratégie alternative.

Le positionnement antinucléaire d’Alternative libertaire se heurte depuis quelques années à l’évolution stratégique et politique du réseau Sortir du nucléaire résultant d’une prise de pouvoir interne défavorable aux organisations de terrain. Le désaccord a notamment éclaté lors de « l’ultimatum climatique », adressé à Sarkozy en 2009 [2] et désavoué plus tard par l’assemblée générale du réseau. Par son absence de référence à la lutte antinucléaire, le texte brouillait l’identité du réseau : il agissait comme une organisation rejoignant d’autres ONG dans une prière béate au chef d’État. Avec le recul et à l’occasion de l’affaire du licenciement de Stéphane Lhomme en 2010, ce brouillage apparaît beaucoup plus profond qu’un simple malentendu. Lors d’une rencontre en janvier entre d’un côté AL, la Fédération anarchiste, le NPA et les Alternatifs qui adressèrent une lettre ouverte au Réseau en décembre dernier et d’autre part le conseil d’administration (CA) du réseau, ce dernier déclarait qu’il a « à cœur d’équilibrer l’appui aux mobilisations de terrain, et le travail autour des partis et des institutions ». Force est de constater qu’il s’est spécialisé dans le lobbying auprès de ces derniers et, pire, qu’il tend à se confondre avec le programme de l’un d’entre eux, EELV en l’occurrence. Cette évolution pose problème. Pas simplement parce que cette stratégie est inefficace, mais aussi parce qu’en voulant s’immiscer dans les manœuvres politiques, ses revendications ont inéluctablement perdu en radicalité. On peut prendre pour exemple la trop faible réplique qui a suivi Fukushima et qui donnera lieu à l’organisation d’une « chaîne humaine » en mars prochain.

Une stratégie électoraliste

Comme l’a reconnu le CA dans sa première réponse à nos organisations [3], son orientation électoraliste est controversée parmi les organisations membres. Elle met effectivement à mal l’indépendance proclamée du réseau, son identité militante, et le pluralisme qui l’accompagnait. Mais, le plus grave est qu’il a cessé de dénoncer la contradiction entre capitalisme et préservation de la planète, inhérente à l’exploitation de l’énergie nucléaire. C’est ce qui lui permet de se rapprocher des partis écologistes, et d’« être fier d’aider à mettre la pression au PS [sic] ». La rencontre avec le CA nous a confirmé que sa nouvelle identité est ancrée dans cette stratégie électoraliste, la réunion se terminant sur une simple proposition d’interpeller des candidats sur la question du nucléaire. La prochaine AG sera l’occasion de peser sur les débats de l’intérieur [4]. AL doit se donner pour tâche de proposer clairement, avec toutes celles et ceux qui se trouvent sur le même positionnement, une stratégie alternative à celle mise en œuvre par le CA.

Commission écologie d’Alternative libertaire

[1] http://www.alternativelibertaire.org/

[2] Voir journal d’AL n°193.

[3] http://alternatifs0726.over-blog.com/

[4] Organisée à Angers les 28 et 29 janvier.

Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 21:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Sortir du Nucléaire

Messagede altersocial » 11 Fév 2013, 12:49

Un groupe du réseau SDN sera présent au meeting du FdG à Rouen :

Les antinucléaires participent au Meeting du Front de gauche

Mercredi 13 février 18:00-22:00
Lieu : Rouen

Dernière modification : 7 février 2013

Halles aux Toiles à partir de 18 h

Mercredi 13 février, le Front de gauche organise un meeting à la Halle aux toiles pour proposer « une alternative à l’austérité ».

Dès 18h, collectifs, associations, syndicats et invités européens débattront et échangeront .

Le Collectif STOP-EPR tiendra un stand à cette occasion pour informer le plus grand nombre sur les enjeux de la sortie du nucléaire.

Nous vous invitons à nous rejoindre en particulier pour appeler à participer à la grande chaine humaine du 09 mars 2013 pour l’arrêt du nucléaire civil et militaire

Contact :
guillaume.blavette@wanadoo.fr


Lire également dans le dernier n° d' ALTERNATIVE LIBERTAIRE un court bilan de l'évolution du réseau.
Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 18:51

Re: Avoir un oeil sur le Réseau Sortir du nucléaire

Messagede bipbip » 08 Mar 2013, 11:15

Antinucléaire : Le réseau prend l’eau !

Le Réseau Sortir du nucléaire, malgré des signes encourageants, reste diminué par des problèmes internes et d’orientation stratégique, alors que le front antinucléaire aurait besoin de toutes ses forces pour répondre aux défis actuels.

L’assemblée générale annuelle du Réseau s’est tenue les 19 et 20 janvier derniers à Reims, dans un contexte réclamant plus que jamais la mobilisation des troupes antinucléaires. Catastrophe de Fukushima toujours en cours, développement de l’EPR, multiplication et intensification de luttes écologistes, participation d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) à un gouvernement aux engagements écologiques complètement creux. Ce sont autant de fronts qui demandent une stratégie d’actions et d’orientations claire et ambitieuse. Malheureusement, nous en sommes encore loin au sein du réseau. L’analyse du contexte sociopolitique était complètement absente des débats, notamment la question épineuse de la participation d’EELV à ce gouvernement pro-nucléaire. Les perspectives d’actions du réseau restent floues et plutôt gentilles (chaîne humaine, lobbying), alors que la répression contre les luttes écologistes s’intensifie.

renouveler le réseau

Même les mots d’ordre du Réseau sonnent parfois creux, comme son appel à la chaîne humaine le 9 mars, tournant autour de la « transition énergétique maintenant » et de « l’arrêt du nucléaire civil et militaire », sans aucune précision temporelle.

Trois ans après le début de la crise du Réseau, http://www.alternativelibertaire.org/sp ... rticle3481, les divisions internes (politiques et personnelles) semblent toujours bloquer le fonctionnement de cet outil dont Alternative Libertaire a souvent rappelé l’importance. On peut cependant se féliciter de la reconnaissance croissante par l’AG des problèmes structurels du réseau (centralisation, professionnalisation, personnalisation) qui empêchent son évolution et entretiennent ce climat peu productif. Pour amorcer une réponse, l’AG a engagé le chantier de la régionalisation du réseau, même si les modalités en sont encore assez floues.

Les mots d’ordres devraient aussi se préciser à l’avenir, puisque l’AG a décidé de modifier la charte du Réseau pour y incorporer la demande d’une « décision immédiate pour une sortie urgente du nucléaire civil et militaire ». Ces éléments positifs laissent espérer que le Réseau puisse être sur la voie d’une récupération – certes lente – de la force de frappe et de mobilisation qui devrait être la sienne.

Heureusement, le Réseau n’est pas à lui seul la lutte antinucléaire. Les plus de 900 groupes qui le composent ne l’attendent pas pour mener leurs actions, qui se comptent par centaines chaque année. Et les groupes qui décident de sortir du réseau n’abandonnent pas la lutte pour autant, et n’hésitent pas à créer de nouvelles structures collectives pour coordonner leurs actions, comme la jeune Fédération antinucléaire (FAN) de Bretagne qui mobilise autour de mots d’ordre et pratiques plus radicaux. Espérons que le mouvement antinucléaire dans son ensemble convergera dans ce sens, pour faire pencher le rapport de force en notre faveur.

Jocelyn (AL Montreuil)
http://www.alternativelibertaire.org/sp ... rticle5227
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Avoir un oeil sur le Réseau Sortir du nucléaire

Messagede bipbip » 05 Mar 2014, 01:28

Sortir du nucléaire : Le Réseau en panne

Miné par une crise interne depuis 2010, le réseau Sortir du nucléaire tenait fin janvier son assemblée générale annuelle, l’occasion de faire le point sur les enjeux en termes de structuration du mouvement antinucléaire.

Tout va bien pour le nucléaire français. La promesse de Hollande de fermer la centrale de Fessenheim en 2016 ne sera vraisemblablement pas tenue, le Laser Mégajoule va ouvrir ses portes en fin d’année [1], et il n’est pas exclu qu’EDF décide d’allonger la durée de vie des centrales de 40 à 50 ans, même si cette information diffusée par les médias n’a pas encore été confirmée. Dans ce contexte, les positions et la situation du réseau Sortir du nucléaire, qui tenait son assemblée générale annuelle à Lyon les 18 et 19 janvier, semblent assez préoccupantes.

Le rapport moral du conseil d’administration et les débats manquaient complètement d’analyse et de stratégie politique, notamment par rapport à la participation d’Europe écologie-Les Verts à ce gouvernement pronucléaire. La réflexion sur les formes de lutte était elle aussi absente, alors que la seule action nationale organisée en 2013 par le réseau a été un échec. La chaîne humaine de Paris a rassemblé moins de 20 000 personnes, contre 60 000 l’année précédente dans la vallée du Rhône.

Problèmes structurels

Cette mollesse du réseau, qui accentue le sentiment de dérive bureaucratique et/ou partisane en faveur d’EELV, s’explique en partie par une crise interne. Mais sans solution à cette crise, les guerres de pouvoir continueront, et c’est finalement le mouvement antinuke dans son ensemble qui en souffre.

Mais les problèmes sont aussi liés au fonctionnement même du réseau, notamment au niveau démocratique. Le même binôme d’administrateurs et administratrices peut par exemple être élu indéfiniment, en tournant seulement entre titulaire et suppléant. L’AG ne peut voter ni l’ordre du jour ni la composition de la tribune décidés par le CA. Aucun amendement ne peut être proposé aux motions avant l’AG. Puis, quand l’AG décide d’en amender une, beaucoup de représentants acceptent de voter alors qu’ils ou elles n’ont pas de mandat de leurs groupes sur la nouvelle motion. Ces représentants sont souvent les mêmes depuis des années, ce qui n’aide pas au bon déroulement de l’AG, qui ressemble trop souvent à une foire où se retrouvent de vieux amis et ennemis. Ces modes de fonctionnement sont contre productifs, bridant le dynamisme, pourtant réel, des groupes locaux. Pour tenter d’apporter une solution, l’AG 2013 avait massivement voté pour une refondation du réseau, notamment au travers d’un processus de régionalisation. Malheureusement, aucune des trois propositions débattues n’a recueilli de majorité, ce qui va bloquer ce processus pendant encore un an. Mais la décision d’organiser un congrès sur trois jours en 2014 pour débattre plus tranquillement des questions de fond (stratégie, régionalisation) permettra peut-être d’avancer, sans quoi l’avenir du réseau s’assombrirait lourdement.

Flo (AL Lyon) et Jocelyn (AL Marseille)

http://alternativelibertaire.org/?Sorti ... au-en,5739
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Lettre ouverte au réseau « Sortir du Nucléaire »

Messagede bipbip » 27 Mai 2015, 00:31

Réseau Sortir du nucléaire : après 5 ans de crise, les évictions de 2010 enfin annulées devant la Cour d'appel de Lyon

Jeudi 21 mai 2015, devant la Cour d'appel de Lyon, l'éviction du Conseil d'administration du Réseau Sortir du nucléaire, qui a eu lieu en février 2010, a officiellement été déclarée nulle. Simultanément, mon licenciement en avril 2010 a fait l'objet d'un accord le déclarant lui aussi nul et permettant de clore la procédure en cours devant les Prud'hommes. Il s'agit donc de la fin de cinq ans de crise qui ont durablement affaibli le mouvement antinucléaire français, ce qui était d'ailleurs probablement le but de toute cette affaire.

Pour mémoire, lors de son assemblée générale annuelle de février 2010, le Réseau Sortir du nucléaire a été l'objet d'un véritable putsch fomenté par le directeur : s'appuyant sur une fausse grève des salariés travaillant sous sa surveillance au siège de l'association, agitant la menace de la disparition du Réseau en cas de non respect des exigences des "grévistes", il avait contraint l'Assemblée générale à démettre l'ensemble des administrateurs pour les remplacer par d'autres recrutés par lui, dont certains jamais vus dans l'association. Peu de temps après, il me faisait licencier par ces nouveaux administrateurs.

Rapidement, l'engagement militant du Réseau Sortir du nucléaire a été édulcoré : la lutte pour faire fermer au plus vite les réacteurs nucléaire a laissé place à des revendications floues et, surtout, compatibles avec les compromis des notables de l'écologie politique, en quête de strapontins ministériels ou parlementaires.

Pendant 5 ans, des démarches opiniâtres ont été menées pour tenter de rétablir la démocratie dans le Réseau Sortir du nucléaire. Chaque année, des motions demandant l'annulation des évictions de 2010 étaient présentées, mais arbitrairement décrétées "irrecevables". Aussi, en 2012, constatant la persistance de ce blocage arbitraire, trois des administrateurs évincés se sont portés volontaires pour entamer une action en justice civile, pendant que je saisissais simultanément les Prud'hommes.

En 2014, une trentaine de groupes adhérents, parmi les plus actifs sur le terrain, ont initié une démarche démocratique pour condamner le putsch de 2010 et relancer un véritable engagement antinucléaire. Après plusieurs mois de travail collaboratif, cette démarche exemplaire a porté ses fruits lors de l'Assemblée générale de février 2015 avec l'élection de 6 administrateurs (sur 9) porteurs de cette démarche et l'adoption, à plus de 75% de voix, des motions démocratiques proposées.

C'est ainsi que cette triste affaire a pu trouver enfin une issue digne et démocratique ce jeudi 21 mai 2015 devant la Cour d'appel de Lyon. Les textes reconnaissent et dénoncent les agissements de 2010 :

Concernant les anciens administrateurs : "La révocation du Conseil d’Administration du Réseau Sortir du nucléaire lors de l'Assemblée Générale de février 2010 a été basée sur des accusations créées pour la circonstance pendant laquelle ont été utilisées des méthodes (tractations et manoeuvres en coulisse) qui n'étaient ni justifiées, ni acceptables."

Concernant Stéphane Lhomme : "Ce licenciement abusif a été basé sur des accusations créées pour la circonstance et mis en oeuvre suite à l'assemblée générale du Réseau Sortir du nucléaire de février 2010 avant et pendant laquelle ont été utilisées des méthodes (tractations et manoeuvres en coulisse) qui n'étaient ni justifiées, ni acceptables."

Les trois anciens administrateurs se voient attribuer chacun 1500 euros de préjudice (reversés à une caisse de solidarité pour les associations attaquées) et 1500 euros de remboursement des frais de procédure. Pour ma part, outre les indemnités légales (environ 10 000 euros) et le remboursement des frais engagés, je recevrai 37.460 € au titre des "dommages et intérêts".

Cette somme peut sembler importante de prime abord, mais en réalité elle couvre à peine la moitié de ce que j'ai perdu depuis 5 ans (en totalisant les salaires que j'aurais perçus si je n'avais pas été licencié, moins les allocations assedics puis les smics que j'ai perçus). Et je ne suis évidemment pas dédommagé pour ce que je vais perdre à l'avenir, selon le même mode de calcul, ni pour le précarité de ma situation (ces précisions non pour faire pleurer sur mon sort mais parce que de "bonnes âmes" essaient de faire croire que je serais "gagnant" dans cette affaire, ce qui est risible quand on pense à tout ce qu'il a fallu subir pendant 5 ans).

De toute façon, vous le savez, l'argent n'a jamais été ma motivation. J'ai d'ailleurs accepté un étalement des versements jusqu'au premier semestre 2016 afin de ne pas pénaliser le fonctionnement du Réseau Sortir du nucléaire, ou plutôt pour ne pas mettre en difficulté la nouvelle majorité : elle est toujours confrontée à trois administrateurs putschistes et à plusieurs salariés faux-grévistes en 2010, dont le fameux "directateur", toujours en place et occupé à manoeuvrer en coulisse au lieu d'agir contre le nucléaire.

Il est bien difficile de savoir si le Réseau Sortir du nucléaire pourra être remis sur les bons rails mais, dans l'immédiat, il est bien légitime de se réjouir de la bonne nouvelle si longtemps attendue : la nullité officielle et définitive de l'éviction des administrateurs et de mon licenciement survenus en 2010.

Je remercie toutes les personnes qui ont fait part de leur soutien moral, celles qui ont aidé financièrement pour les procédures, et celles qui aident aujourd'hui au financement de l'Observatoire du nucléaire. Ce dernier me permet de toucher un salaire, aussi modeste soit-il, pour combattre l'industrie nucléaire… avec une certaine efficacité comme l'a montré la récente victoire judiciaire contre Areva
(cf informations sur http://www.observatoire-du-nucleaire.org )

Merci encore à toutes et tous.

Stéphane

Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Avoir un oeil sur le Réseau Sortir du nucléaire

Messagede Pïérô » 29 Juin 2015, 11:02

Vers un renforcement des luttes anti-nucléaires ?

Fin mai 2015 le réseau « Sortir du nucléaire » a reconnu la nullité de l’éviction du Conseil d’administration (CA) et du licenciement d’un ancien porte-parole du réseau, Stéphane Lhomme, survenus en 2010.
Pour bien comprendre l’enjeu, il est nécessaire de faire un bref rappel historique.

Le réseau fut fondé en 1997. Les objectifs étaient de mutualiser les moyens et amplifier les luttes. Pendant dix ans, le réseau a su créer une réelle dynamique contestataire, appuyée sur près de 1 000 groupes et 80 000 personnes.
C’est dans cette période que la Fédération anarchiste a décidé d’intégrer le réseau, d’autant plus que beaucoup de ses militants participaient à ces luttes, certains depuis les premières actions en France contre le nucléaire militaire et civil - centrale de Bugey (1970-1971), fûts radioactifs fissurés à Saclay (1972), Plogoff (1978-1981) - à une époque où la plupart des organisations politiques appuyaient le choix nucléariste de l’État gaulliste.

Mais le réseau s’est peu à peu transformé en une structure centralisée, dotée de moyens importants et s’appuyant sur une équipe de 17 salariés. Cette professionnalisation de l’action militante a conduit à dénaturer les dispositifs démocratiques internes et les objectifs du réseau.
Cette grave dérive s’est concrétisée en décembre 2009 quand le directeur du réseau, appuyé par la majorité des salariés, a décidé de licencier Stéphane Lhomme. En effet, celui-ci remettait en cause la décision du CA de signer un texte intitulé « L’ultimatum climatique » envoyé à Nicolas Sarkozy, demandant à celui-ci de « prendre la tête du combat contre le dérèglement du climat » et dans lequel ne figurait aucun rejet de l’énergie nucléaire.
Début février 2010, le CA refusant ce licenciement, une AG extraordinaire « soigneusement » préparée par la direction du réseau décide de révoquer le CA pour le remplacer par un Conseil plus docile. Ce nouveau CA licenciera Stéphane Lhomme.
Deux procédures furent alors engagées, une par Stéphane Lhomme devant les prudhommes, une autre devant la justice civile par 3 des administrateurs révoqués.

De nombreux groupes et organisations, dont la Fédération anarchiste, ont alors quitté le réseau, ne pouvant accepter ni ce fonctionnement interne ni ce changement de cap concernant le nucléaire. En effet, pouvait-on encore parler d’organisation antinucléaire lorsque, sous prétexte de lutte contre le réchauffement climatique, on abandonnait ce pourquoi on existait en signant un document compatible avec la stratégie sarkozyste pour qui le nucléaire était une énergie propre ? De plus, les anarchistes pensent que la critique du nucléaire ne se limite pas aux seuls aspects énergétique et climatique. Elle doit remettre en cause aussi bien l’armement nucléaire que l’organisation même de la Société, ses structures verticales et sécuritaires, aggravées dans le cadre d’une société nucléarisée.

Très affaibli et en proie à de graves difficultés financières, le réseau s’est alors replacé comme une composante du mouvement pour une transition énergétique et pour un soi-disant développement durable, nouveau nom, politiquement correct, du capitalisme. Cette stratégie lui a permis de se positionner sur le même terrain que le gouvernement et une partie des écologistes, pour rechercher des politiques acceptables par le système actuel.

Tout en condamnant ce qui s’était passé, un certain nombre de groupes étaient restés dans le réseau. Lors de l’assemblée générale de février 2015, ils ont finalement obtenu l’élection de 6 membres du CA (sur 9) sur une position alternative. Ce nouveau CA a reconnu que l’AG de février 2010 avait utilisé des accusations infondées et des méthodes inacceptables. Un compromis a été passé avec les 3 administrateurs révoqués et avec Stéphane Lhomme, qui ont retiré leurs plaintes.

Les anarchistes ne peuvent que se réjouir de ce retournement de situation. Pour le nucléaire, comme dans les autres domaines, ils soutiennent la coordination des luttes anti-nucléaires et l’organisation entre les structures de base qui les mènent. Mais organisation ne signifie pas centralisme et hiérarchie. Le fédéralisme permet justement de respecter la participation égalitaire de chacun dans les initiatives et les réflexions. La cohérence entre les moyens et les objectifs proclamés par une organisation est un témoignage fort de sa sincérité et de son efficacité.
La Fédération anarchiste espère que ce changement au sein du réseau sera durable et permettra un renforcement du mouvement anti-nucléaire.

Fédération anarchiste

http://www.federation-anarchiste.org/
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 21:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Avoir un oeil sur le Réseau Sortir du nucléaire

Messagede bipbip » 28 Fév 2016, 03:30

Le premier congrès du Réseau "Sortir du nucléaire" s’est tenu du 12 au 14 Février 2016 à Angers (49)
Ce rassemblement de militant-e-s de toute la France a été l’occasion de débats complexes, riches et constructifs. La refondation du Réseau "Sortir du nucléaire", initiée en 2015, se poursuit au service de tous les groupes et associations résolus à agir pour l’arrêt du nucléaire civil et militaire.
Face à une industrie nucléaire sur le déclin, en proie à d’inquiétantes difficultés techniques et financières, nous sommes mobilisé-e-s pour convaincre le plus grand nombre de citoyen-ne-s de l’urgente nécessité de l’arrêt du nucléaire, en particulier des centrales électronucléaires obsolètes, dépassées, dangereuses et coûteuses et d’engager enfin le pays dans les solutions d’avenir en matière de production et de consommation énergétique.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" est un outil de lutte, au service des groupes de terrain, qui renforce tous les combats contre les dérives de l’industrie nucléaire en France et à l’étranger. Il s’inscrit aussi dans les mouvements de convergences des luttes, avec notamment Fessenheim, EPR/Flamanville et Cigéo/Bure, trois points sur lesquels nous devons mobiliser ensemble toutes nos énergies militantes, nos expertises et nos moyens.
... http://www.sortirdunucleaire.org/Le-pre ... -nucleaire


Naissance d'un nouveau regroupement national antinucléaire
Après les catastrophes nucléaires de Tchernobyl et Fukushima la donne a profondément changé : le crime nucléaire et son accompagnement institutionnel doivent cesser immédiatement faute de quoi ce sera l'holocauste nucléaire. Pourtant l'organisation qui, jusqu'à 2010 était hégémonique dans le mouvement antinucléaire (la fédération "sortir du nucléaire") en France, est dans une totale impasse et plombe les luttes contre l'atomisme. Un 1er Congrès (voir article) se proposait d'inverser la descente aux enfers. Las! Il faut donc se rendre à l'évidence : la faillite n'est pas que l'apanage du lobby nucléaire. Il est temps de tourner la page, de revenir à l'Humain, d'entrer en Résistance pour préserver la vie sans faire prendre des vessies pour des lanternes. C'est la rupture d'avec l'accompagnement du système par une pseudo "sortie" à petits pas du crime. Un nouveau regroupement antinucléaire naît dont le nom n'est pas encore définit (1). La parole est à chacun et chacune...
... http://coordination-antinucleaire-sudes ... re#c128537
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Réseau Sortir du nucléaire

Messagede bipbip » 13 Juin 2016, 00:41

Chers amis, chers camarades

Les membres de la liste « Le réseau en action » (voir Atomes crochus n°4), ont décidé pendant l'AG/Congrès de février 2016 de retirer leur liste. Face à d'incroyables blocages de procédure, qui auront fini par saborder le congrès, ils ont jugé que les conditions n’étaient plus réunies pour pouvoir poursuivre l’œuvre de refondation commencée en 2015.

Ils se sont réunis les 28 et 29 mai pour tirer le bilan de ce « Congrès » et ont pris les décisions suivantes :

a) Quitter le réseau en rendant public un communiqué commun (ci-joint) et en appelant les groupes antinucléaires qui sont d’accord avec ce texte à les rejoindre

b) Proposer à la fin de l’été (du vendredi 2 au dimanche 4 septembre) des Journées d’Étude pour réfléchir ensemble aux actions communes et à une nouvelle forme d’organisation pour arrêter le nucléaire

c) Mettre en place le numéro 5 d’Atomes crochus qui paraitra à la suite des Journées d’Étude, tirera le bilan du congrès, proposera des pistes pour de nouvelles formes d’organisation et sera ouvert à tous les groupes antinucléaires.

d) Mettre en place, à côté du site « Atomes crochus », un site qui relayera les actions des groupes et proposera des réflexions de fond sur la stratégie à mener pour arrêter le nucléaire.

Nous invitons les groupes qui se retrouveraient dans notre démarche à participer ensemble à une réunion de mise en place des Journées d’Étude les 25 et 26 juin. Nous déterminerons le lieu ensemble en fonction des groupes participants (lieu envisagé pour l’instant: Toulouse). Les groupes qui souhaitent participer à cette réunion peuvent répondre sur ce mail.



COMMUNIQUE COMMUN DES GROUPES ANTINUCLEAIRES

QUI ONT DECIDE DE QUITTER LE RESEAU SORTIR DU NUCLEAIRE


Le Réseau Sortir du nucléaire n'est plus l'outil dont a besoin le combat pour l’arrêt du nucléaire en France. Reconstruire une force antinucléaire au plus près des groupes et des luttes de terrain est désormais nécessaire.

Pendant des années, nous, groupes antinucléaires, avons été membres et adhérents du Réseau Sortir du nucléaire. Le Réseau avait été constitué pour mutualiser les moyens et élargir les échanges entre groupes afin d’amplifier les luttes locales ou thématiques pour l’arrêt du nucléaire civil et militaire.

Mais au fil des ans le Réseau est devenu une structure professionnalisée, de plus en plus déconnectée de l’activité réelle des groupes antinucléaires de terrain.

Ainsi l’équipe salariée s’est-elle fortement étoffée jusqu'à atteindre, et parfois dépasser, la quinzaine de permanents, l’argent des dons et de la boutique en ligne étant essentiellement affecté au fonctionnement de la structure.

Depuis 2010, le Réseau Sortir du nucléaire traverse une crise interne déclenchée par l'éviction d'administrateurs légitimes, lors d'une assemblée générale où des méthodes inadmissibles ont été utilisées. Le licenciement injustifié d'un salarié a eu lieu quelques mois après, malgré les engagements de cette Assemblée générale. Les procédés employés sont indignes d'un mouvement militant, et ce coup de force n'aura jamais été accepté par de nombreux groupes dont plusieurs ont quitté le réseau à cette occasion.

Pendant 6 ans, de nombreux militant-e-s ont tout tenté pour remettre le Réseau sur les rails, lui redonner un élan démocratique, une véritable combativité et entreprendre une indispensable régionalisation au plus près des groupes, malgré les manœuvres de déstabilisation et les blocages de l'équipe en place entre 2010 et 2015.

Alors même que le désastre de Fukushima avait suscité en 2011 quantité de prises de conscience et de mobilisations spontanées, les actions et campagnes menées par le Réseau sont de moins en moins nombreuses, et ne cessent de perdre en visibilité, fermeté et efficacité.

Pire, elles s’orientent de plus en plus vers des thématiques certes importantes, comme la lutte pour les énergies renouvelables, mais qui nous détournent de notre objectif fondamental, l’arrêt du nucléaire civil et militaire.

Les groupes spécifiquement antinucléaires sont de moins en moins nombreux et les moyens dont ils disposent se réduisent sans cesse.

La nouvelle équipe élue en 2015 aura réussi à réhabiliter les militants exclus et à organiser un congrès qui aurait pu être riche d'avancées pour la lutte antinucléaire. Mais elle a fait face à de nombreuses obstructions tout au long de l'année 2015, et c'est dans des conditions très difficiles et désunie qu'elle est arrivée au congrès.

Les « conservateurs » (ceux qui ont évincé les militants en 2010), au prix d'incroyables blocages de procédure, organisés avec une partie des salariés, soucieux de protéger la place qu’ils avaient prise dans la structure, auront réussi à saborder le congrès.

Dans ces conditions, il est de notre devoir de faire savoir aux sympathisants et donateurs du Réseau Sortir du nucléaire que nos groupes tirent le constat que ce réseau n'est pas réformable.

Englué dans un fonctionnement bureaucratique, orienté vers la recherche des dons indispensables pour faire vivre une structure d’une quinzaine de salariés et qui accapare près de 70 % du budget, il n'est plus l'outil de lutte dont a besoin le combat antinucléaire en France, et au contraire il l’affaiblit.

C'est pourquoi les collectifs antinucléaires signataires de cet appel (dont plusieurs membres s'étaient fortement impliqués depuis 6 ans dans une rénovation du réseau qui s'est au final avérée impossible) ont décidé de quitter le réseau Sortir du nucléaire et demandent désormais à ne plus apparaître dans la communication du réseau en tant que groupes membres.

Notre départ du Réseau n’est pas une fin mais le début de la construction d’une autre forme d’organisation, horizontale et ouverte à tous les groupes antinucléaires.

En attendant, nous vous demandons de réorienter votre soutien vers les associations et groupes antinucléaires de votre région.

Au plus près des luttes de terrain, nous continuerons le combat contre le nucléaire civil et militaire.

Groupes signataires :
Arrêt du nucléaire 34 (ex SDN 34) ; Arrêt du nucléaire Lot (ex SDN Lot) ; Stop nucléaire 26/07 (ex SDN 26/07) ; Arrêt du Nucléaire Savoie ; Amis de la Terre Poitou ; Tchernoblaye ; Bien profond.

Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Précédente

Retourner vers Syndicats, associations, mouvements sociaux

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 12 invités