Déclaration unitaire des organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires d’Ille-et-Vilaine
Depuis le début de cette année 2015, les salariées et retraité-es se sont mobilisé-es à plusieurs reprises dans les secteurs professionnels et au plan interprofessionnel pour exprimer leurs attentes, leur exaspération grandissante face à une situation économique et sociale qui ne cesse de se dégrader et pour exiger une autre répartition des richesses qu’ils produisent.
Ces derniers mois encore, des actions, souvent unitaires, ont été menées par les salarié-es et les retraité-es, exigeant leur juste dû, autour des luttes sur les salaires et les pensions. Des actions se sont développées pour exiger de travailler mieux et moins, d’améliorer les conditions de travail et de réduire la durée du temps de travail, contre les licenciements, pour exiger aussi la pérennisation et la conquête de nouveaux droits (retraites, protection sociale, garanties collectives), le développement des services publics et la relance industrielle.
Cédant aux pressions des puissances financières, au MEDEF, aux injonctions de Bruxelles, le gouvernement déroule une politique qui remet en cause notre modèle social assis sur l’égalité, la justice et la solidarité.
Accompagnées par une bataille idéologique inédite, les politiques pour l’emploi se traduisent trop souvent par des mesures de régression sociale qui impactent tous les salarié-es.
L’annonce par F. HOLLANDE le 7 septembre dernier, affichant sa volonté de réformer le code du travail à l’appui du rapport « Combrexelle » pour soi-disant faciliter l’emploi et la compétitivité des entreprises va surtout fragiliser les droits de tous les salariés en rompant avec les principes d’égalité devant la loi et de hiérarchie des normes.
En Ille et vilaine, les conséquences des politiques menées se font douloureusement sentir sur le front de l’emploi : 78 686 demandeurs d’emplois toutes catégories confondues (fin juillet 2015/chiffres pôle emploi), + 9,1 % sur un an dont près de 20 % de moins de 25 ans.
Le secteur industriel départemental continue son érosion avec de nouvelles menaces de suppressions d’emplois dans l’automobile, la construction, le textile…
Dans un tel contexte où les inégalités se creusent et où la précarité se développe, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires d’Ille-et-Vilaine réaffirment leur volonté de contribuer au renforcement des mobilisations et à leurs convergences dans un cadre unitaire le plus large possible.
Elles invitent les salariés actifs, retraités et privés d’emplois à se mobiliser dans le cadre de la journée nationale d’actions interprofessionnelle jeudi 8 octobre 2015 afin d’imposer leurs revendications pour :
- Augmenter immédiatement les salaires, les pensions, les minimas sociaux et le point d’indice des fonctionnaires,
- Promouvoir l’égalité salariale femmes/hommes,
- Arrêter les plans de licenciements et de suppressions d’emplois,
- Améliorer les conditions de travail et réduire le temps de travail pour créer des emplois, combattre et réduire le chômage,
- Pérenniser et améliorer les garanties collectives,
- Maintenir et développer la sécurité sociale solidaire et universelle, les retraites complémentaires pour garantir les droits à la santé et à la retraite pour toutes et tous,
- Développer les investissements pour relancer l’activité économique en tenant compte des impératifs écologiques,
- Conforter et promouvoir les services publics.
Le pacte de responsabilité, les lois Macron et Rebsamen, le projet d’une loi réformant le code du travail doivent être abandonnés.
Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires d’Ille-et-Vilaine appellent les salariés à débattre des formes de l’action, à décider le débrayage, la grève et à participer massivement aux rassemblements organisés sur les localités.
Rennes, 11 heures place de la Mairie
St Malo, 11 h 30 devant la CCI
Redon, 17 h 00 devant la Sous Préfecture
Fougères, 17 h 30 devant la Sous Préfecture
http://rennes-info.org/Journee-de-mobilisation,7729 En grève pour qu’ça chauffe !!!
Au vu de la situation catastrophique dans laquelle se trouve aujourd’hui le monde du travail, la CNT participera à la journée nationale d’action et de grève du 8 octobre 2015, aux côtés des bases militantes et des structures mobilisées ce jour là.
En effet, les raisons de la colère sont de plus en plus nombreuses. Après avoir imposé, par les lois Macron, Rebsamen, Sapin, l’ANI ou encore le CICE, les pires régressions sociales jamais égalées depuis des décennies (destruction des prud’hommes, restriction du droit syndical, destruction du droit du travail et de la protection sociale...) , le gouvernement PS affiche des positions de plus en plus va-t-en guerre, attaquant et divisant frontalement les classes populaires au bénéfice d’un capitalisme libéral sans limite. Comment comprendre son odieuse manipulation des réfugiés de tout pays, qui de part les conflits que la France et ses alliés initient et multiplient à travers le monde, sont de plus en plus nombreux, fuyant ainsi guerre, famine et misère ?
C’est la politique austéritaire pour les classes populaires et l’abondance pour les militaires !
Le discrédit des ripoublicains, parti de droite remplis d’escrocs, de corrompus et de racistes notoires légitimant ses propos, favorise l’extrême droite qui profite du climat délétère crée par la précarité qui se généralise à toutes les couches de la société : les bas salaires, le chômage, les pressions et répressions quotidiennes, l’abandon des luttes par les organisations syndicales réformistes, lui offre aujourd’hui les conditions d’une percée électorale .
Nous vivons en ce moment même une des périodes de l’Histoire les plus troubles que l’Humanité ait connue. La concentration des médias et moyens de communications aux mains des Capitalistes tend à faire croire, par la répétition permanente et tout azimut de leur discours, de l’inéluctabilité des événements et du consentement de la population à la politique libérale et sécuritaire qui nous est imposée . Car c’est bien la gourmandise insatiable des dirigeants politiques, des Rothschild, Bouyges, Dassault, Lagardère, Areva, Total, Renault, PSA et consorts qui, main dans la main avec leurs amis de la Troïka (Union Européenne, Banque Centrale Européenne et FMI) et de l’OTAN, menacent la sécurité du monde et oppressent les travailleurs et travailleuses par delà les frontières.
Ce sont eux les responsables de la misère, qu’elle soit Grecque, Espagnole, Syrienne ou celle que nous vivons toutes et tous ici au quotidien.
Ce sont eux qui imposent la réduction des postes dans les Hôpitaux, dans l’Éducation, la destruction de l’action sociale, la privatisation des services publics et qui réduisent les dotations budgétaires des collectivités territoriales ou encore de la culture.
Ce sont eux qui donnent des chèques au patronat tel le Crédit Impôt Compétitivité Emploi, l’Accord National Interprofessionnel ou encore des allègements de cotisations sociales toujours plus importants ; baissant ainsi mécaniquement nos salaires socialisés, affaiblissant les caisses de retraites, de sécurité sociale et de chômage gagnés de haute lutte suite à la seconde guerre mondiale, la résistance et la libération.
Ce sont eux qui permettent les fermetures d’usines, détruisent les conditions de travail au nom de la flexibilité et de la libéralisation du travail, cassent le code du travail, refusent d’embaucher et d’augmenter les salaires, attaquent ou achètent le syndicalisme .
Parce que l’heure est grave, la Confédération nationale du Travail soutiendra toutes les initiatives de ses syndicats à l’occasion de la journée du 8 octobre, pour construire avec tous les travailleurs dans les assemblées générales et les manifestations, la victoire sur nos revendications de classe et pour, si ce n’est changer le monde tout de suite, reprendre le chemin de l’espoir, de la solidarité et de la lutte.
Finalement, la CNT invite toutes celles et ceux qui ont conscience qu’il est temps de ne plus céder un pouce de terrain aux patrons, politicards et fachos, à amplifier les luttes actuelles et à construire avec nous celles de demain. Car la lutte des classes n’appartient pas aux syndicalistes vendus, permanents et bureaucrates, mais bien aux travailleurs et travailleuses qui œuvrent pour la Grève Générale reconductible.
Toutes et tous en grève le 8 octobre !
La C.N.T.
http://www.cnt-f.org/en-greve-pour-qu-ca-chauffe.html